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[RP-Louvre] Elle est tombée dedans quand elle était petite !

Blanche_
Branle. Chambranle de porte. Ça fait une heure qu'elle le regarde d'un air bizarre. Elle aussi elle est bizarre ; assise en chemise, le cul posé à moitié sur un fauteuil. Tête penchée un peu à droite, yeux légèrement plissés.
Putain de chambranle de porte. Ça l'obsède ce truc. En entrant dans la chambre hier, elle pensait pas à ce qu'il y avait au dessus de sa tête et POURTANT il y avait cet énorme bout de bois joliment sculpté, qui devait peser très lourd, accroché des deux cotés de la porte. Et c'était joli, des fleurs de bois, mais c'était lourd aussi et surtout AU DESSUS DE SA TÊTE. Un peu comme un chat noir. Quand on le croise, c'est pas bon signe. Ben voila. Y'avait un dessus de porte chelou dans sa chambre du Louvre, et ça, ça, ça allait lui gâcher la journée. Comme un ennemi perfide, elle l'observait du coin de l’œil. Qu'est-ce-t'as? Hein? Hein? Tu veux ma photo? J'va t'claquer la porte dessus c'est moi qui t'le dis !


Maman, tu regardes quoi?


Hein? Le visage blanc de Blanche se tourna vers son fils. Qu'est ce que tu disais?

Je demandais ce que vous regardiez, Mère.

Il corrige son tutoiement sans doute parce qu'il croit qu'elle le reprend pour sa faute ; il n'en est rien. A l'ouest, elle répond. La porte.

Mais elle est fermée la porte...

Y'a rien à comprendre, petit. Ta mère fait une fixette sur cette porte parce qu'il faut bien faire une fixette sur quelque chose, et qu'elle peut pas le faire sur les autres choses, justement ; ni sur toi, ni sur ton frère, ou ta soeur, ou la chambre que vous partagez, la nourrice à vos soins, ni le fait que cette chambre, cette nourrice, ces enfants soient au sein du Louvre tout comme l'est leur mère, et la chambre de leur mère, et la PORTE DE LA CHAMBRE DE LEUR MERE QUI EST VACHEMENT CHELOU!

Maman, qu'est ce que tu regardes?


Tu...répond-elle. Tu trouves qu'elle est normale cette porte? Sa tête se penche encore plus. J'ai l'impression que le dessus de porte est un peu branlant. Il va peut être tomber. Je t'interdis de passer dessous tu entends? Tu surveilleras ton frère. Vous sortirez par l'autre porte. Ou vous ne sortirez pas du tout. Voila. Vous avez tout ce qu'il vous faut ici de toute façon.

Il est où Papa ?


Hein ?
Elle hausse les épaules ; ont-ils seulement besoin d'un père, vraiment ? Qu'il est con ce gosse.

A la chasse. Il est parti à la chasse.

Oui mais oncle Sémias il a dit qu'on est restés chez lui des semaines et depuis tout le début qu'on est parti au départ c'était déjà des semaines et ça fait beaucoup du temps en vrai. La chasse ça dure beaucoup longtemps comme ça Maman ?

Ah, la plaie!
Elle aurait bien grogné si elle n'était toujours pas yeux fixés sur cette PUTAIN DE PORTE qui commençait à avoir une espèce de visage... un peu... maléfique. Peut être qu'il y avait un piège dans la porte. Oh mon Dieu il-y-avait-un-piège-dans-la-porte! Oh c'était sûr... Oh-la-lalalala...
Hein? Ah. Ah oui. Une trèès longue chasse mon trésor. Tu te souviens quel jour on était hier?

Mardi.

Et le jour avant mardi c'est quoi ?

Heu... Il compte sur ses doigts, racine carré de pi divisée par le tiers du quart du multiple de jeudi par le quotient de l'hypoténuse puissance huit-milles...

Lundi ?

Et le jour avant lundi c'est quoi ?

Heuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu... Si on retient deux que multiple cinq virgule posé trois tiret cosinus de lundi...


Je sais pâââs. C'est trop long !

Ben voila. On est partis le jour d'avant lundi, donc. Tu vois que c'est pas si long !

Mais qu'est ce qu'elle est loooongue cette porte, c'est dingue... Elle est si sombre aussi... Je vais demander à ce qu'on la change. Je vais lui demander à ce qu'on la change. Il va dire non. Peut être que si je lui invente une excuse idiote, il va y croire...? Je vais lui dire que je veux une porte dérobée. Ça fera romantique. Il ne croira jamais que je suis romantique. Hum. Ça fera aussi paranoïaque. Ça il pourra le croire. Il est bien assez


C'était qui le Monsieur avec toi hier ?

Hein? Quoi? Y'avait pas de Monsieur. Qu'est ce que tu racontes Johann ? Ne dis pas de bêtise.
Le monsieur dans ta chambre, tu te souviens pas ?

Allons Maman aurais-tu oublié le monsieur-dans-ta-chambre-toute-la-nuit? Ce que tu peux être tête en l'air Maman !!

Ah oui. J'ai une petite mémoire tu sais bien. C'était... le propriétaire de la maison.

Mais-hier-nourrice-elle-a-dit-tu-sais-quoi-ben-elle-a-dit-qu'on-habitait-au-Louvre !
Ben... C'est le propriétaire du Louvre alors? Qu'est ce que tu veux que je te dise? Elle me saoule ta nourrice, là. Elle peut pas t'apprendre le latin plutôt que l'histoire de France? Tu as déjà bien assez à faire avec les trois royautés de ces trois péquenots de duchés d'espagne qui sont même pas foutus de faire une coalition pour rendre les manuels de primaires plus simples. Va jouer avec ton frère, là, tu embêtes ta mère.

L'enfant s'en alla.
Tourmentée, Blanche resta à fixer le mur. La porte. Évidemment la porte. Elle ne passerait plus JAMAIS cette porte. Jamais de la vie. Elle était sûre qu'en s'y approchant, elle se cognerait la tête dessus. Et qu'elle en mourrait. Et tout le monde l'oublierait vite. Même Eusaias. Même Anthoyne. Pourquoi Anthoyne? On s'en fout bien d'Anthoyne non mais vraiment !


MAMAN ELLE A DIT UN MAUVAIS MOT! MAMAN TU as dit un mauvais MOOOT !
Laisse ta mère tranquille
, dit la nourrice. Elle est fatiguée.

Mais qu'est ce qui m'arrive? dit Blanche en épongeant un linge humide sur sa figure. J'ai peut être attrapé une maladie. Je vais peut être devenir folle! Et mourir! Oh, mes enfants...!

Héhé. C'était pire que tout ça. Ça n'était rien de tout ça. Et c'était tout ça réuni. Elle était tombée DEDANS !

_________________
Tartine_celeste
    [« Anything that can go wrong, will go wrong » Edward A. Murphy Jr.]


Nan s'il vous plait ! J'vous assure ! J'ai rien fait de mal c'pas ma faute !
Qu'est-ce que y'a encore...
Votre majesté Solaire !
Je vous ai déjà dis d'arrêter de m’appeler comme ça... Pourquoi c'est pas l'autre gland qui s'y colle?
Susurra le barbu à l'oreille d'un des chérubin ailé qui l'escortait. On a bien essayé... mais il a dit qu'il avait un rendez-vous très important...
La blonde dans l'fond se racla la gorge.
Oui? Vous voyez pas qu'on est entrain de parler?
Pas la peine de vous mettre dans tout vos états... Je crois qu'il y a une terrible méprise ma sainteté céleste...
Mais qu'est-ce qu'elle a avec ses patronyme à la con...
JE disais que votre ami m'a manifestement confondu avec un des sales mécréants que vous avez cru bon de ramener jusqu'ici au lieu de les recaler pour leurs péchés. C'est pas faute de vous avoir répété plusieurs fois de remplacer Galadrielle par quelqu'un d'un peu plus compétent...
Venez-en au fait...
J'étais simplement entrain de papoter avec mon ami Villeneuve quand...
Je les ai prit en état d'ébriété entrain de magouiller pour faire commerce de leur dernière grande découverte.
On avait presque réussi à r...
Rappelez-moi... C'était quoi la dernière fois?
Elle avait obligé les enfants à construire de grande catapulte pour...
Non pas cette fois là, l'autre...
Ah celle où...
Chris l'avait trouvé alors qu'elle était sur le pointe de briser la voûte céleste.
J'essayais simplement de dormir. Et puis d'abord, il déteste qu'on l'appelle Chris vous l'seriez siii-
Vous voulez dormir?
Hahin.


Soudain elle ne vît plus rien. Sa vue se brouilla et elle sentie le sol se fendre sous ses pieds. Elle se sentie tomber, ses cheveux voletaient, ses oreilles sifflèrent. Elle comprit qu'elle ferait le voyage du retour sans Archange, qu'elle allait s'écraser sur la terre ou ce désintégrer dans l'atmosphère ambiante. Le cri qu'elle prononça ne trouva aucun endroit pour faire écho, il ne résonna pas et s'étouffa. Elle eut beau cracher ses poumons, tirer sur ses amygdales, tenter quelques gestes futiles.

Putain de merde. Qu'est-ce que c'est long.

On est quel jour sur terre? Ça va durer encore longtemps? Est-ce qu'il neige là-bas? Elle a cette envie de chaleur alors qu'elle s'éloigne du soleil, elle a ce sentiment de solitude qui la prend. On est mardi. On est le jour d'après mardi. Elle sait pas comment mais ça lui vient. Et avant encore, c'était lundi.

Ils vont se jouer de moi durant combien de temps? Ça les amuse de me faire tomber indéfiniment? Et si je n'allais jamais tomber...

Qu'est-ce que c'est lent, qu'est-ce qu'on s'emmerde.

Ses yeux se ferment, elle cesse de combattre. Elle pense à sa précédente mort. Elle se souvient de cette bosse affreusement laide qu'elle avait vue pointer sur son front et la terreur d'Anthoyne quand elle le fît savoir d'un râle perçant. Elle pense à cet affreux cadran de porte, elle pense à son frère, elle pense à Anthoyne.

Elle est triste, soudain. Toute sa peau frisonne. Elle se souvient de tout, elle pense à ce qu'elle n'a jamais accomplit. Elle se demande comment vont les gens, elle a envie de s'endormir. Elle ne s'est jamais marié avec Anthoyne, elle n'a jamais travaillé dur, elle n'a jamais resoudé sa famille, elle ne l'a jamais connu, elle a même oublié sa bâtarde de soeur quelque part. Elle n'a jamais vu le Louvre.
C'est bizzare, qu'est-ce qu'elle en avait à foutre du Louvre?

Elle sent la peur l'envahir. Il y a ces très brefs images de sang qui lui venait à la tête, il y a celle de cette porte, et puis celle de ce flot de sang. Elle le sentirait presque suivre son chemin le long de son cou, de son visage. Si elle pouvait pleurer, elle le ferait sûrement. Mais elle ne sent plus son corps, si ce n'est quelques fourmis quelques instants encore dans le bout du petit doigt. Elle n'est plus qu'une conscience flottante dans le vide vouée à une chute perpétuelle. Tristitude.

Le petit doigt flanche.
Elle a un petit coup de mou.
Pchouiiiiiiinnchhhkkkkk!

Tartine ne se sent plus, elle est tomber dans la faille. C'était pas faute de vous avoir prévenu. Ce qui reste de sa conscience vacille. Elle se sent au chaud, ça fait écho. Elle se sent un peu bizarre mais c'est très loin de lui poser soucis.
Ici ce qui restait d'elle peut dormir.
Blanche_
**Lendemain matin**

- Maman pourquoi le monsieur il est revenuuu?

Migraine. Blanche, dont la main opaline traçait de longs sillons sur son front, tourna vers son fils un visage désolé. Que pouvait-elle lui dire? La situation, loin d'être évidente pour un adulte, l'aurait été encore moins pour un enfant. Assurément, il faudrait quelques temps aux petits pour saisir pourquoi leur mère avait fait tout le voyage, de la couche da Lua à celle du Louvre, et ce qu'elle pouvait trouver à cet échange. A part le nez, qui était, vous le savez tous très bien, de taille tout à fait convaincante.

- Lestan, répondit-elle à son petit en lui tendant une main frêle, nous parlerons de cela plus tard, car ce n'est pas très important. Et puis, comme elle usait de la langue maternelle du petit -notez, le breton-, il n'y avait pas d'intérêt à s'étendre à ce sujet. Quand Maman parlait breton il fallait filer droit, proverbe familial.

Elle alla, se levant avec mollesse, jusqu'à la chambre des petits, attenante à la sienne pour y glisser quelques baisers à sa petite dernière, Anne-Azilliz da Lua, que l'on surnommait affectueusement Anna. Le temps passait sans que son ventre ne soit fécond, et l'âge passant tout aussi vite -elle avait déjà 24 ans- il faudrait se hâter pour un héritier mâle légitime, bien que son envie la plus grande soit que Lestan et Johann le soient par leur beau-père, Astaroth. Ils étaient déjà forts et grands, et elle en connaissait à l'avance l'immense destin : forgé l'un dans la haine l'autre dans l'amour, ils n'auraient jamais les couilles molles de ces têtards qui jaillissent des mariages forcés et des étreintes du bout des doigts, non. Ils avaient un sang bouillant de ce que leur père leur avait transmis.


- Lestan? Johann? N'approchez pas de la porte, je vous l'ai déjà d...


Vertige. Et mal au crâne, encore. N'était-ce pas une bosse que l'on voyait effleurer à sa peau? Ce front si blanc, si pâle, n'était-il pas un peu... Pourtant elle ne s'était pas cognée, non... Et la furie d'hier avait laissé place à un tendre calme... Et une douleur... Oh... Lancinante... Elle porta la main à son front et s'accola au mur.

- Lest..an...? Ob...éis à t..a mère ou je vais te...

Punir? Sans doute pas, Maman, car tu as l'air mal en point. D'ailleurs tu tangues et tu manques de tomber, avec tes grandes manches, on dirait un albatros -au sol...- ne sachant plus voler. On fera des poèmes de ta grandeur empalée au sol, Maman, mais en attendant, laisse toi guider jusqu'au lit, où, accourant, deux dames de compagnie te glissent pour le reste de la journée.

Un petit cercle bombé, sur ton front, est devenu tout violet.

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Tartine_celeste
Ça braille à l'extérieur. Si elle avait encore le don de la parole elle pourrait beugler d'aller à tous se faire voir seulement voilà ce qui devait être l'expression de son humeur suite à ce réveil subit ne franchit pas ses lèvres. Très vite Tartine panique. Déjà que la nuit avait été turbulente qui pouvait se permettre de la réveiller ainsi? Le monde était toujours aussi cruel, décidément.

Elle flottait sans grande conscience. C'était chaud, c'était chaleureux et ça pourrait lui suffire. Cependant elle préfère donner des grands coups dans le tas avec des jambes qu'elle ne sent plus. Elle est effrayée, elle se demande ce qu'elle fait. Elle vient de se lever de sa sieste et pourtant c'est encore comme si c'est yeux était fermé. Celle qui n'était devenue qu'une chose indéfinie se retourne sur elle même prisonnière de cette maison faîte de chair. Elle cherche un endroit par lequel s'échapper mais même tendre ses mains lui semble impossible.


Qu'est-ce que je fais ici? Pourquoi il fait encore noir? Pourquoi il fait trop chaud? Pourquoi j'entends du bruit? C'est où ça qu'on allume la lumière? C'est naze, je veux manger. J'ai faiiiim! Vous m'entendez, j'ai faaaiiiiiimmm.

Et de continuer à s'acharner sans grand résultat, à ne pas comprendre. En tendant ce qui pourrait être l'ébauche d'une oreille notre foetus très particulier entendit plus distinctement. Il lui semblait reconnaître la tonalité d'une voix par là. Où était-elle? Bien enchaînée dans le fond d'un placard à balais comme punition divine? Il aurait pu trouver mieux. Nan, sérieux, zéro pointé sur l'imagination. Même le coup du gars qui doit monter son cailloux en haut d'une grande montagne toute l'éternité c'était bien mieux que ça.
C'est une blague? Une blague de très mauvais goût? Elle avait toujours su que par dessus tout Aristote avait un humour bas de gamme. Il l'avait peut-être transformé en poussière. Une pauvre petite poussière en haut d'une grand lit à baldaquin ou personne ne viendrait la délogé. Ça expliquerait ce sentiment de petitesse. Ou peut-être que c'était une taupe paraplégique ce qui expliquerait qu'elle ne voit rien. Ou bien un feuille, ce qui expliquerait tout les remous.

Elle a faim. Comment on dit que j'ai faim, en taupe? Comment une feuille se nourri? Et si elle était devenu un lombric comme celui que la petite demoiselle Yolanda avait lorsqu'elle était encore vivante? Ça a des yeux, un lombric? Et si elle était une branche. Ou bien un pot de fleur ou pire, une porte. Quelle sale vie d'être une porte. Non, elle le saurait, elle se saurait déjà fait claqué de part et d'autre. Ou bien un paillasson? Impossible, elle aurait senti le frottement des pieds.

Tartine est épuisée, elle ne sait plus. Elle n'entend plus rien, ce fût si bref. Si elle était devenue une bouteille? C'était une bonne vie ça, d'être une bouteille, d'apporter un peu d'ivresse aux gens à leur table. Ou bien une pipe. Qu'est-ce qu'elle aimerait se réincarner en pipe, comme sa bonne vieille pipe en ivoire qui lui avait coûté bonbon.

Tartine resombre dans les méandres utériens de l'Hermine. Elle se repenchera sur la question plus tard pour l'heure autant profiter de la quiétude environnante pour taper un petit somme.
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