Taliesyn_de_montfort
Ce rp se situe dans le passé, autour de Mai 1460 jusqu'à Mai 1461. Il peut y'avoir des incohérences avec l'uchronie de RR car il se base sur l'histoire réelle.
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Mai 1460 - Port de Gênes
La brise est tiède en cette fin d'après-midi, trop peu de vent pour cette chaude journée de printemps. L'approche du port de Genoa s'apprécie d'autant plus qu'elle se fait lentement, la vue précédent les bruits précédent eux mêmes les odeurs du port de commerce de la République. Tandis que notre voile est visible depuis un moment depuis la vigie, un comité d'accueil s'affaire déjà sur les quais. Ce n'est autre que le cygne qui orne l'étendard sur ce modeste navire de croisière. La traversée fut longue, parfois périlleuse mais préférable à la terre ferme. Bon nombre de personnes, tout autant bretonne que française préfèrerait voir ma tête sur une pique.
Le fils avait préféré répondre à l'appel de son cousin suite aux échanges qu'ils avaient eu avec son père. Les choses bougeaient en Italie, et la soif de conquête de Taliesyn était plus vive que la succession politique de son père. Son sentiment amer encore chaud lui faisait ressentir une haine envers l'ensemble des nobles et bretons en général, bien que la majorité de ceux-ci n'aient rien eu a voir dans l'acharnement ressenti. Plutôt que de voir ici un Duc, là un Marquis cracher sur la tombe de son père, il avait préféré s'exiler, exister par les armes et faire connaitre Retz par les batailles menés, il avait décidé d'être un condottière.
" Gettare l'ancora !"
Réveiller par les cris du capitaine italien, le Montfort voit l'embarcation figée et les mannes en train d'être transportés sur les quais. Son regard se porte sur Fanch, le lieutenant de dizaine qui l'avait suivi avec 20 de ses hommes, en pleine discussion avec homme d'arme portant les couleurs de Campobasso. S'approchant d'eux en pleine discussions, encore pensif, il ne sut éviter le bol digestif malencontreusement égaré par un des rares bretons de sa compagnie n'ayant pas le pied marin.
Mon premier pied posé en Italie l'aura été dans le vomi d'un de mes soldats, je ne sais pas ce que ca annonce... du pied dextre qui plus est... me voila bien marri.
Ces pensées furent rapidement chassée par un bras qui vint taper dans son dos, claquant les omoplates comme il fallait : " Cugini de bretagna !", cette approche traître et fourbe aux éclats de voix tonitruants, senchaîna par une embrassade sur chaque joue, et des gestes amples.
"Nicola !", Pietravalle di Monforte, pour être précis ou presque, Comte de Campobasso. Deux grandes familles qui n'avait été pour lui qu'une base, ses nombreux titres n'étant dus qu'à ses conquêtes.
"Ne t'embêtes pas avec tout ceci, mes hommes et les tiens vont s'enquérir d'amener tout ca dans mon hostel", se faisant il le prends par l'épaule et de l'autre main la tend vers la ville, "viens donc faire une visite de la cité avec moi, j'ai tant de chose à te dire depuis nos échanges par missive. Ici la situation a bien évolué, nous ne tarderons pas bien longtemps à Gênes. "
Se détachant quelque peu de l'emprise très intime du cousin qu'il n'avait encore que lu mais jamais vu, les manières n'étant pas les mêmes il se tourne vers lui, "Dis m'en plus, mon voyage en Irlande et la mort de mon père m'ont fait arrêté à la mort d'Alfonse d'Aragon." Et Taliesyn de se concentrer pour discerner tous les mots brassés dans un mélange italien et français, lui plus habile en breton, gaélique et anglais. Les langues latines n'étant pas sont fort.
"Hé bé, vois-tu, Depuis la mort du Roy de Naples il y'a deux ans, plusieurs événements nous ont fait venir jusqu'à cet état de guerre. Tout d'abord le Pape Borgia, Calixte III qui voulut évincer tant Ferrante d'Aragon, le fils illégitime d'Alfonse du trône que le fils de l'ancien Roy de Naples, notre actuel Doges ici à Gênes, Jean de Calabre, et tout cela pour y mettre son neveu Borgia, ce figlio de pu..."
Écoutant, non pas distraitement mais d'une oreille les explications de mon cousin, je ne pouvais que m'apercevoir de la tranquillité affichée des Génois sur le marché du parvis de San Lorenzo. Il était difficile d'imaginer que le Doge s'était nommé lui même par la force et que la conquête était encore relativement récente. J'apprendrais plus tard que le caractère du Doges, Jean de Calabre, y était pour beaucoup, en effet ce dernier faisait dépendre l'ensemble de ses décisions au Parlement de Gênes, il était reconnu pour être sage, généreux et attentif aux besoins du peuple. J'y apprendrai de même que cette guerre de reconquête personnelle de Naples par les moyens de Gênes avait été approuvé par le Parlement sur soumission du Doges.
"... la mort de Calixte III entraina d'autres événements, dont la reconnaissance de Ferrante en Roy de Naples. Hey Cugini, tu m'écoutes!"
"Bien-sur, mais tu t'éloignes du sujet non?" J'essayais en vain de diminuer la densité de cousin volubile pour avoir les informations qui m'intéressaient.
"Eh bé, je ne m'éloignes pas du tout, si je m'éloignais, je te parlerais de la Diète de Mantoue faites par le nouveau Pape, le Piccolomini, pour sa croisade qui ne partira jamais du fait des dissensions internes entre les républiques. Bref! La ce qu'il faut savoir, c'est Sforza, le Duc de Milano refuse de cesser de soutenir le Roy de Napoli. Ce qui oblige la Ligue Italienne à tenir son serment d'alliance, donc ni Venise, ni Florence ne viendrons nous aider, contre ce Roy, mon ... bastardo de suzerain, qui à part manigancer, voler et abuser de son pouvoir ne sait rien gérer !"
"Concrètement, dans ton entreprise, qui avons nous de notre coté ?", le mal de crâne commençait à me gagner, ne connaissant pas assez toutes les forces en présence pour me plonger dans cette histoire.
"Il Principe de Tarento le fameux Orsini, il Principe de Rossano, le Duc D'Atri, le Marquis de Cotrone, tous des vassaux du tyran, c'est d'ailleurs nous qui sommes allés proposer au Doges de chasser ce dernier. Se joindront à nous le Duc de Suessa, le Duc de Sora, et Sigismond Malatesti et ses 7000 hommes. En face nous aurons tout de même en plus de Napoli, Roma certainement et Milano."
"Je vois, ca va être serré si je comprends bien! "
"Parce que tu pensais que je t'aurais appelé si cela avait été trop facile !"
La discussion entre les deux hommes se finit sur des éclats de rire, leur périple pédestre se terminant devant l'hostel du Comte ou les soldats avait déjà pris place. Demain serait une autre journée...
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