Taliesyn_de_montfort
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Il la regarde s'observer dans la glace. la situation lui semble déconnecté de la réalité. Elle se regarde dans le miroir, portrait irréaliste de la scène, insoutenable pour le Prince. Mais sa colère l'a fuit, il se sent honteux de son désir, ca serait une ribaude qu'il en aurait fait son affaire depuis longtemps pour chasser de son esprit la donzelle comme il faisait à chaque fois, comme il savait faire, comme il ne savait que faire d'ailleurs.
Il prend soin de l'observer comme il n'avait pas encore eu l'occasion, sa faiblesse naissante lui donne cette faim carnassière qui sait l'animer. Il n'avait jamais vu telle femme qui n'était pas effrayée par la mort. C'est ce qui le déroutait, la réaction normale n'était pas celle là. Ces habitudes étaient troublées, son fonctionnement. Savançant vers elle, reprenant son stiletto au passage, il s'approche d'elle, qui continue de fixer son miroir.
Non
Finalement ca ne l'étonne même plus. Cette femme veut que Taliesyn soit celui qui la délivrera.
Non, votre altesse
Laissant la pointe de sa dague glisser sur la nuque avec une presque délicatesse, jusqu'au forme de l'épaule et sarrêter net. Cette étrange sensation se trahissait dans la façon dont il observait sa peau, une sorte d'admiration pour la résistance et la fébrilité. Seul son sourire laissait transparaître le coté malsain qu'il pouvait s'en inspirer, sa lame glissant proche des lacets de son corset. Pour enfin la fixer dans les yeux qui se reflétait dans le miroir.
Ce n'est pas une requête, Duchesse, ce n'est pas un souhait, c'est tout simplement ce que vous ferez, je ne peux que vous conseiller de le faire de votre plein gré. Si je vais porter la parole du Doge de Gênes au Palazzo Vechio, ce n'est pas pour voir simplement la beauté des colonnes. Le Médicis ne verra aucun intérêt à refuser ce marché, même pour vos beaux yeux. Je vous dis adieu, et ne peux que vous souhaiter le pire, vous ne méritiez pas mon père, votre mari vous va si bien.
Je me retourne pour aller en direction de la porte, cherchant de quoi la blesser d'autant plus, cherchant par la même à me dégoutter d'elle même, je trouve un mensonge :
Votre réputation vous précède Duchesse, les marins de fonds de cales me disait encore à Pisa avec quelle facilité vous écartiez les cuisses.
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