Taliesyn_de_montfort
Entre le décolleté de la dame et la rapière du mari
Dans le petit Salon
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- Je sais qu'elle profite de ma présence pour se servir de moi dans ses intrigues. Mais pour ce coup-ci être manipulé ne me gêne pas, je profite des conséquences de sa provocation sur moi. J'aurai d'ailleurs presque pu me sentir flatté d'être l'instrument de ses manuvres si mon orgueil n'avait pas été aussi grand pour considérer que c'est moi qui lui faisait la fleur d'être conciliant. Sûr de ma capacité à convaincre un sombre inconnu, Cosme de Médicis, qui m'avait déjà jugé et jaugé, je ne voyais pas la réelle nécessité de l'accord passé quelques heures plus tôt avec Alessia qui consistait à lui donner un sauf conduit contre mon aide. A ce moment là, je ne réfléchissais pas encore aux vrais conséquences que cela impliqueraient dans les négociations d'accord
La danse commence, son regard plonge dans le mien, craint elle de croiser celui de son mari, de son père. Est-ce un but de vouloir absolument ignorer ce qu'il y'a autour? Mais je me laisse guider à sa demande, les seuls risquent qui pourraient exister seraient un duel avec son mari, mais je ne le vois pas triompher de moi, et son père me forcerait à m'exiler de cette République sans pour autant apporter d'autres menaces. Alors on danse !
Cette danse au fur et à mesure de son développement apparaît comme un flirt exalté, provocant, extraverti à son summum. Il s'en amusait, s'amusait de voir l'excitation de sa cavalière, lénervement de son mari, l'agacement de son père. Il savait qu'il réduisait ses chances de réussites en acceptant cette danse, mais il savourait les sensations l'envahissant, avec gourmandise. Et avec la cadence qu'impose les mesures qui senchaînent joue le jeu de la danse avec toute l'élégance que son rang lui donne, montrant un autre visage à la Médicis qui va jusqu'à le tutoyer dans ce moment de grâce.
La musique s'arrête, la salle se dérobe, un brouhaha envahit la salle et le chaos la gagne.
Ce soir, vous êtes plus riches de 15 000 florins. Les coffres sont en routes pour vos appartements.
Un sourire, un échange de regard, elle avait tenu parole, ainsi il pourrait consacrer sa négociation essentiellement à l'accord avec Gênes. Et quoiqu'il arrive, il ne pourrait-être que gagnant. En quelques secondes, il sait ce qu'il va demander et comment il va le faire, mais le "quand" ne sera fixé que plus tard, les conditions de cette bravade de la part de la fille ne pouvait mettre le père en bonne condition.
Rejoignez-moi dans le petit salon au prochain coup d'horloge.
Je ne dis rien, mais je saisis que cela lié au contrat que nous avions passé lorsque je méchappais de ses appartements. Je sers mes poings, soupirant de la regarder fuir afin de ne pas avoir a assumer et surtout en public, son comportement. Elle gardera ainsi la tête haute et l'on ne se remémorera que de son acte et pas des conséquences. C'est finement joué, mais pas pour moi, car si je l'aide, je peux faire une croix sur l'accord de Florence. Il va donc falloir que je lui fasse comprendre qu'elle va devoir être patiente. Le père et le mari sont tout aussi disparu, à mon avis le second se plaignant au premier du comportement de la Médicis. Et je reste à savourer les présences féminines pendant les quelques minutes qui me sépare de l'entrevue avec la Duchesse, mais j'ai beau être courtisé par des filles toutes plus alléchantes les unes que les autres que mes pensées ne sont pas ailleurs que dans le petit salon.
Dans le petit Salon
- Pas de garde, pas de domestiques, la consigne fut clair et elle veut toute la discrétion possible visiblement, et mon a priori se fausse quand je découvre, au sol, les vêtements et sous-vêtements de la sulfureuse. Un rictus vite remplacé par un rire résonne dans la pièce quand je comprends que c'est une toute autre escapade qui nous attend, je cherche du regard où est ce qu'elle se cache, cherchant un indice, une porte dérobée, bref une piste.
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