Della
Citation:
Tout cela me taraudait !
Je fis envoyer un pigeon jusqu'à Beaumont, requérant la présence immédiate de Louis, mon fidèle messager !
Je fis envoyer un pigeon jusqu'à Beaumont, requérant la présence immédiate de Louis, mon fidèle messager !
Louis n'arriva jamais. Il y avait bien trop de risques à se mettre en route, à ce moment-là et il resta à Beaumont. Il fit bien.
A Dijon, le calme était plat. Aussi plat qu'une de ces crêpes que l'on cuisinait les matins de fête.
Après avoir servi quelques jours sous les ordres du Colonel, après que je n'eus plus reçu de lui que des nouvelles militaires, après que j'eus dépensé jusqu'à mon avant dernier écu en hôtel et en pain, je me résolus à rentrer chez moi.
Dans le fond, je venais encore de prendre une bonne leçon : ne pas trop attendre d'autrui sous peine de déception.
Je quittai donc Dijon, un beau matin, croisant les doigts de ne pas me faire attaquer ni par les gentils, ni par les méchants ! Ils étaient aussi dangereux les uns que les autres, au final !
Oui, j'en revenais de mes belles théories sur les méchants et les gentils. Ca aussi, c'était un nouvel apprentissage !
Bref, ce court séjour, en capitale m'avait fait grandir un peu, encore. Peut-être m'avait-il aigrie aussi...qui sait ?
Je retrouvai Beaumont avec joie, bonheur intense de serrer Jullius dans mes bras !
Décidément, c'était mon unique havre, ce castel.
Quelques jours plus tard, je me repris à penser aux courriers trouvés au fond du grenier. J'avais mis ce problème de côté mais je devais éclaircir ça.
Il me serait difficile de retrouver ce frère mais j'avais envie de savoir, de le connaître, peut-être.
Et une fois de plus, je m'installai à ma table d'écriture.
Citation:
Messire Loctavia.
Bien le bonjour !
Pardonnez mon audace, nous ne nous connaissons pas, et il peut paraître cavalier de ma part, de vous écrire.
Pourtant, sachez que ceci n'a rien d'indécent ou de déplacé. Juste que j'aimerais vous entretenir d'une chose que je viens d'apprendre, par courriers anciens retrouvés.
Je suis Della de Volvent, fille cadette de la famille de Volvent, Bourguignonne par ses racines ancestrales.
Je vis à Beaumont, Castel de ma famille.
Il y a peu de temps, j'ai retrouvé, à Beaumont même, un coffret contenant nombre de courriers signés d'une certaine dame Héliabel, de Chambéry et datés d'il y a 23 années. Ces courriers étaient adressés à feu mon père, Jules de Volvent.
Bien que je respecte mon père et que je ne jugerai jamais ses actions, il me semble avoir pu comprendre que cette dame Héliabel aurait eu un fils, nommé Loctavia et qui serait le fils de mon père, dès lors, mon frère.
Donnez-moi de vous poser une question : êtes-vous ce Loctavia, mon frère ?
Soyez assuré, messire, que ma démarche n'a d'autre but que d'être moi-même assurée ou rassurée, pour ce qui est de ce que j'imagine.
Je vous promets la plus grande discrétion sur cette affaire et vous jure que nul, à part moi, n'est au courant ni de ma découverte ni de ma démarche envers vous.
J'ose espérer réponse, positive ou négative, mais réponse qui puisse m'apaiser.
Croyez, messire, en mon plus grand respect.
Della de Volvent.
Bien le bonjour !
Pardonnez mon audace, nous ne nous connaissons pas, et il peut paraître cavalier de ma part, de vous écrire.
Pourtant, sachez que ceci n'a rien d'indécent ou de déplacé. Juste que j'aimerais vous entretenir d'une chose que je viens d'apprendre, par courriers anciens retrouvés.
Je suis Della de Volvent, fille cadette de la famille de Volvent, Bourguignonne par ses racines ancestrales.
Je vis à Beaumont, Castel de ma famille.
Il y a peu de temps, j'ai retrouvé, à Beaumont même, un coffret contenant nombre de courriers signés d'une certaine dame Héliabel, de Chambéry et datés d'il y a 23 années. Ces courriers étaient adressés à feu mon père, Jules de Volvent.
Bien que je respecte mon père et que je ne jugerai jamais ses actions, il me semble avoir pu comprendre que cette dame Héliabel aurait eu un fils, nommé Loctavia et qui serait le fils de mon père, dès lors, mon frère.
Donnez-moi de vous poser une question : êtes-vous ce Loctavia, mon frère ?
Soyez assuré, messire, que ma démarche n'a d'autre but que d'être moi-même assurée ou rassurée, pour ce qui est de ce que j'imagine.
Je vous promets la plus grande discrétion sur cette affaire et vous jure que nul, à part moi, n'est au courant ni de ma découverte ni de ma démarche envers vous.
J'ose espérer réponse, positive ou négative, mais réponse qui puisse m'apaiser.
Croyez, messire, en mon plus grand respect.
Della de Volvent.
Courrier serait confié à un cavalier qui couvrirait la distance en quelques jours, pourvu que le ciel veille sur lui.
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