Della
Le rose s'imposa à nouveau sur les joues, de joie, de bonheur et de fierté aussi.
Keltica appréciait le cru Beaumont, c'était pour moi, comme une petite victoire qui en appelait une autre. Je ne pouvais m'empêcher d'imaginer la Bourgogne entière réclamer à corps et à cris, ce fameux vin !
Oh, bien sûr, j'exagérais un peu mes envies mais bon, autant voir loin...
Je suis heureuse qu'il vous plaise, Keltica. Comme je vous le disais, c'est l'oeuvre de beaucoup et c'est aussi l'avenir de Beaumont.
Nous devisâmes encore un peu et puis, l'heure du départ sonna.
Dame le Procureur Keltica était arrivée chez moi mais c'était une amie qui repartait. Cela n'avait pas de prix...Il allait sans dire que ma démarche m'avait apporté bien plus que je ne l'espérais. Au final, même si mes offres d'achat de voix était un peu limite au point de vue moralité, l'histoire se finissait bien et je mentirais si je disais que cela ne m'amena pas à réfléchir sur la leçon reçue.
Quant aux fruits de cette réflexion...on verrait plus tard !
Plusieurs jours plus tard, après les élections.
Les résultats étaient tombés depuis deux jours, maintenant. La Bourgogne serait dirigée par un Cardinal !
Cela m'avait, vulgairement parlant, sciée d'apprendre ça.
Surtout, je regrettais que mon amie ait dû s'incliner ainsi pour quelques petites voix de plus ou de moins. Enfin, c'était ça, la politique ! Et je me souvins soudain pourquoi j'avais déjà refusé d'en faire...jusqu'à maintenant.
Bref...pour l'heure, j'avais pas mal de retard dans mes affaires courantes et je me mis donc à ma table d'écriture.
Je ressortis la lettre de son Eminence, Princesse, Grâce...enfin d'Ingeburge, quoi. Je l'avais laissée sciemment de côté, je voulais attendre le verdict des urnes.
Je la relus et ne pus m'empêcher encore de ressentir une grande joie.
Si je me souvenais bien des leçons de catéchisme, je pêchais à qui mieux mieux de ce péché d'orgueil tant décrié par le Livre des Vertus.
Mais peu importait ! Mon orgueil se portait bien et du coup, moi aussi.
Je choisis avec soin une plume bien taillée, un vélin neuf, une fois encore et de ma plus belle écriture, répondis à sa Grâce, Princesse, Eminence...Ingburge.
Je fis venir Louis, cet homme à tout faire y compris porteur de messages, et je l'envoyai prestement délivrer ma lettre à Ingeburge.
Cela fait...Qu'avais-je encore sur les bras ?
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Keltica appréciait le cru Beaumont, c'était pour moi, comme une petite victoire qui en appelait une autre. Je ne pouvais m'empêcher d'imaginer la Bourgogne entière réclamer à corps et à cris, ce fameux vin !
Oh, bien sûr, j'exagérais un peu mes envies mais bon, autant voir loin...
Je suis heureuse qu'il vous plaise, Keltica. Comme je vous le disais, c'est l'oeuvre de beaucoup et c'est aussi l'avenir de Beaumont.
Nous devisâmes encore un peu et puis, l'heure du départ sonna.
Dame le Procureur Keltica était arrivée chez moi mais c'était une amie qui repartait. Cela n'avait pas de prix...Il allait sans dire que ma démarche m'avait apporté bien plus que je ne l'espérais. Au final, même si mes offres d'achat de voix était un peu limite au point de vue moralité, l'histoire se finissait bien et je mentirais si je disais que cela ne m'amena pas à réfléchir sur la leçon reçue.
Quant aux fruits de cette réflexion...on verrait plus tard !
Plusieurs jours plus tard, après les élections.
Les résultats étaient tombés depuis deux jours, maintenant. La Bourgogne serait dirigée par un Cardinal !
Cela m'avait, vulgairement parlant, sciée d'apprendre ça.
Surtout, je regrettais que mon amie ait dû s'incliner ainsi pour quelques petites voix de plus ou de moins. Enfin, c'était ça, la politique ! Et je me souvins soudain pourquoi j'avais déjà refusé d'en faire...jusqu'à maintenant.
Bref...pour l'heure, j'avais pas mal de retard dans mes affaires courantes et je me mis donc à ma table d'écriture.
Je ressortis la lettre de son Eminence, Princesse, Grâce...enfin d'Ingeburge, quoi. Je l'avais laissée sciemment de côté, je voulais attendre le verdict des urnes.
Je la relus et ne pus m'empêcher encore de ressentir une grande joie.
Si je me souvenais bien des leçons de catéchisme, je pêchais à qui mieux mieux de ce péché d'orgueil tant décrié par le Livre des Vertus.
Mais peu importait ! Mon orgueil se portait bien et du coup, moi aussi.
Je choisis avec soin une plume bien taillée, un vélin neuf, une fois encore et de ma plus belle écriture, répondis à sa Grâce, Princesse, Eminence...Ingburge.
Citation:
Votre Eminence,
Votre Altesse,
Votre Grâce,
Croyez bien que je suis enchantée de savoir que ma livraison vous ait ravie. Cela est pour moi, un grand honneur de me dire que vous dégustiez le vin de Beaumont.
Prenez votre temps, pour cela. Le moment n'en sera que meilleur, de même que le vin.
Lui et moi sommes dotés d'une patience compréhensive et surtout, bonne conseillère.
Le temps, pour le vin, n'est pas un ennemi mais un précieux allié.
Le jour où vous consentirez à me donner nouvelles, ce jour-là sera certes attendu, mais attendu dans une sage patience.
Pour répondre à votre question concernant ma parenté avec le Père Eldwin de Volvent, en effet, il est mon très cher frère aîné. C'est grâce à lui que j'ai pu m'installer à Beaumont et faire prospérer cette terre, la faire fructifier.
Je ne manquerai pas de lui transmettre vos salutations. Je vous remercie pour lui.
De même, je vous remercie pour votre attention et l'attention portée au cru de Beaumont.
Permettez-moi de profiter de cette lettre pour vous féliciter également, pour votre élection à la tête de notre Bourgogne.
Sachez que je la sers, de mon mieux, en tous lieux et que si le besoin s'en fait sentir, je suis à votre disposition, avec les modestes moyens qui sont les miens.
Que le Ciel vous garde, votre Eminence.
Que la Bourgogne prospère !
Avec mes plus humbles respects.
Della de Volvent.
Votre Altesse,
Votre Grâce,
Croyez bien que je suis enchantée de savoir que ma livraison vous ait ravie. Cela est pour moi, un grand honneur de me dire que vous dégustiez le vin de Beaumont.
Prenez votre temps, pour cela. Le moment n'en sera que meilleur, de même que le vin.
Lui et moi sommes dotés d'une patience compréhensive et surtout, bonne conseillère.
Le temps, pour le vin, n'est pas un ennemi mais un précieux allié.
Le jour où vous consentirez à me donner nouvelles, ce jour-là sera certes attendu, mais attendu dans une sage patience.
Pour répondre à votre question concernant ma parenté avec le Père Eldwin de Volvent, en effet, il est mon très cher frère aîné. C'est grâce à lui que j'ai pu m'installer à Beaumont et faire prospérer cette terre, la faire fructifier.
Je ne manquerai pas de lui transmettre vos salutations. Je vous remercie pour lui.
De même, je vous remercie pour votre attention et l'attention portée au cru de Beaumont.
Permettez-moi de profiter de cette lettre pour vous féliciter également, pour votre élection à la tête de notre Bourgogne.
Sachez que je la sers, de mon mieux, en tous lieux et que si le besoin s'en fait sentir, je suis à votre disposition, avec les modestes moyens qui sont les miens.
Que le Ciel vous garde, votre Eminence.
Que la Bourgogne prospère !
Avec mes plus humbles respects.
Della de Volvent.
Je fis venir Louis, cet homme à tout faire y compris porteur de messages, et je l'envoyai prestement délivrer ma lettre à Ingeburge.
Cela fait...Qu'avais-je encore sur les bras ?
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