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[RP] Pérégrinations de deux Ombre

Andrea_
[ Quand on arrive en ville...]


La vie dans la peau d'une comtesse est quand même bien plus simple que dans celle d'une brigande.
Là où la chiasse devait passer incognito -quitte à parfois ramper en mode furtif-, elle peut désormais lever le museau, décliner son identité et même tenter une petite blagounette de son cru.

Alaric, lui, est plutôt du genre " tendu" comme bonhomme. On évite de rire, on évite de plaisanter, on ne fait pas de grimace, on évite de sourire, et surtout, on économise sa salive -dans tous les sens du terme, je vais y revenir-.


Les affaires sont rapidement montées dans la chambre, Victoire est confiée au soin d'une nourrice, ce soir elle prendra son bain et dormira avec un autre enfant de son âge, le but étant de ne pas en faire une sauvage. Maman a d'autres projets...

On ne repousse pas la Colombe. Jamais. Elle ne supporte pas ça. Elle n'a jamais supporté qu'on lui dise non, qu'on ne cède pas à ses caprices. Elle ne supporte pas qu'on lui refuse un biscuit, une tenue, un baiser. Elle déteste ne pas avoir le dernier mot. Elle a toujours été comme ça, et ce n'est pas Ombre qui changera cet aspect de sa personnalité -pas ce soir du moins-.

Le trajet s'était déroulé sans un mot, Madame en mode "boudeuse", Monsieur en mode " boude j'm'en fiche".
Pourtant lorsque la porte se referme, la Belle accule * l'Ombre contre la porte. Un soupir contre la peau de son cou et voilà l'Ombre qui perd pied.
Tu ne peux pas fuir Ombre, et crois moi, ma vindicte n'est pas terminée.



Il est temps que vous soyez à l'aise avec votre corps. Je vais rester habillée et toute cette auberge pensera que j'ai pris mon pied comme jamais. Prêt ?

Et la respiration de se saccader alors que le visage s'allume d'un sourire en coin.

Oh RIC' !

Allez Alaric, c'était ça ou le coup de la migraine.


* : vous n'êtes pas joueur...

_________________
Alaric_
Elle m'a eu....

C'est fou... On est pas arrivé depuis 10 minutes, et paf, elle se venge... Et puis de la pire façon pour moi: elle nous fait nous remarquer... Quand je vais descendre tout à l'heure, ça va être facile de dire bonjour au propriétaire... "Oui, on est noble, et je fais grimper ma femme au rideau le matin, le midi, le soir, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige... "...

Là pour le coup, on s'est fait remarquer... Le projet derrière tout cela? Est ce une simple vengeance ou y a t'il une leçon à tirer de cela? Heureusement que sa fille n'est pas là, sans quoi on allait droit à la catastrophe...

Mais tandis que mes pensées s'éloignent aux implications de ce gémissement, je la voit avec son sourire diabolique en train de jouir de cette victoire... C'est de bonne guerre me direz vous, et vous aurez raison. C'est une victoire, et je dois m'incliner... Jusqu'à la prochaine bataille...

Je lui souris donc à mon tour, car j'ai trouvé la contre attaque parfaite...

Vous me faites de la publicité... Continuez ainsi, et bientôt toutes les dames du villages voudront voir à quel point je suis fort au lit, fort au point de vous faire hurler de la sorte...

Elle commence par sourire... Elle ne veut pas que je vois que ça l'affecte, mais je devine que sous son masque d'assurance qu'elle se pose des questions... Elle n'ira pas jusqu'à regretter son cri, mais elle commence à deviner que ce soir, elle devra tuer de la damoiselle en grand nombre si elle veut conserver ce que je me plais à appeler son "droit seigneurial" sur ma personne...

Je me soustrais donc tranquillement de ses bras, la laissant à sa réflexion, puis je me dirige dans le coin de la pièce, et je commence à m'aménager mon lit de camp... Je lui laisse le lit, bien sûr, et comme il serait assez orgueilleux de prétendre que j'y finirais également, je préfère garder mes petites habitudes, et dormir à même le plancher... Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas eu droit à un matelas qu'il ne faut pas que je m'habitue à nouveau à tant de luxe...

A présent, il me faut me tenir prêt, car la joute n'est pas finie, et la Colombe va Riposter... une riposte parmi les pires...

La pire contre-attaque*

*: Merci à G. Lucas pour l'inspiration...
Andrea_
Contre-attaque ?
Ah, on compte les points?
Fallait le dire avant...


Hmmm 'Ric, encooooooore !


Vous pensiez réellement que j'allais me laisser intimider par votre phrase ?
Non Ombre, ne me dites pas que vous pensiez vraiment que j'allais prendre la mouche si facilement !
Bon, je fais la moue -un peu-, bien sûr je me demande si vous êtes sérieux et si vous vous laisseriez toucher si facilement par une autre femme que moi -il se peut que mon visage se défasse un peu à ce moment précis-, mais tout de même Ombre, vous savez que lorsque j'ai une idée en tête je n'abandonne pas !
Vous savez que j'irais jusqu'au bout, dans le simple but de VOUS faire craquer.
D'ailleurs, entre nous, le fait que vous vous extirpiez tant bien que mal de mes bras ne me gène pas, je ne vous sens pas à votre aise, et sachez bien que c'est le but, je n'irais pas jusqu'à dire que ça me satisfasse mais... Si, ça me satisfait - on n'va pas se mentir-.

Vous faites votre lit?
Je grimpe sur le mien.

Allez Ombre, admirez...

Regardez moi enrouler ma jambe autour du bois du baldaquin, regardez le tissu de cette robe que vous appréciez tant remonter le long de ma jambe. Laissez le dévoiler la dague que je porte toujours contre ma cuisse.
Caressez des yeux ma main droite, aimez vous la façon dont elle défait le ruban qui tenait mes cheveux en chignon?
Et mes cheveux, n'ont-ils pas poussé ces derniers jours? Effleuraient-ils déjà le bas de mes reins?
Et mes soupirs alors que j'entreprends de faire taper ce lit contre le mur, vous aimez? C'est inédit, juste pour l'occasion, ne me remerciez pas.



Oh Oui, Ric', Ouiiii Berdol ENCORE !


J'suis sûre que les nobles AUSSI sont vulgaires lorsqu'ils font l'amour.

Alors Ombre, j'en rajoute un peu ou c'est bon ?

_________________
Alaric_
Échec au Roi....

Oui, comme dirait un joueur d’Échec, la Reine est venue se placer face au Roi, le mettant en échec... C'est bien joué de sa part, et cela me met dans une situation très complexe...

En un sens, voir cette femme sur ce lit est quelque chose de plaisant, mais pour moi qui ai l'habitude de rester incognito, on va dire qu'on peut faire mieux...

Première étape, avant de songer à une quelconque contre-attaque, il faut sortir mon roi de cette situation... La faire taire donc... la bailloner et l'attacher.... C'est un peu radical ça... Réfléchissons. Oh, il y a bien une idée qui pourrait la faire taire: il suffit de mettre quelque chose devant sa bouche... L'idée n'est pas mal, et, il faut le dire, pour moi, elle sera assez douce.

Je me lève donc, et je me dirige vers le lit. L'attrapant et la tirant à moi, je l'embrasse avec ferveur. Elle est d'abord surprise, mais elle ne rate jamais une occasion d'en profiter.

Tout à coup... Mayday... Houston, on a un problème...

Ben oui: récapitulons... Une femme vient de faire une danse lancinante sur son lit à baldaquin, poussant des cris significatifs, et je viens de l'embrasser, la voici donc à présent dans mes bras... Forcément, avec tout ça, le cerveau envoie le général Testostérone, et hisse la bannière... Bref, j'ai presque envie de justifier les cris qu'elle poussait tantôt... J'ai de plus en plus de mal à réfléchir, et je commence à revoir mes désirs à la hausse...

Je tente de me maitriser, mais je tente de le cacher, car si elle voit que je faiblis, forcément, elle attaquera, et recommencera à hurler... Me voilà dans une situation assez délicate: soit j'arrête, et elle recommence, soit je me restreint, et elle recommence, soit je vais jusqu'au bout, elle se tait, mais je me serais laissé allé, guidé par mes émotions... Ce que je me refuse tellement... Elle sourit, car elle sait que je suis piégé... Son piège se referme sur moi, et à présent, si je veux rester incognito, je n'ai plus le choix... Je l'embrasse donc et je me laisse aller... L'Ombre s'efface et laisse place à l'Homme... Et tandis que ma main parcoure sa cuisse, la voix de la raison, dans ma tête, me dit d'avoir honte de cela...

Mais il est trop tard... C'est la voix de la raison que j'ai baillonée, attachée...
Andrea_
Echec au roi?
J'aurais plutôt dit Gambit. Tu te sacrifies Ombre, mais la partie n'est pas terminée...

Tu crois qu'il suffit d'un baiser pour apaiser ma vengeance ?
Tu crois réellement qu'en collant tes lèvres sur les miennes je vais m'arrêter de crier et aller bien sagement me coucher?
Dis moi Ombre, tu rêves éveillé?


Le baiser est rendu, partagé avec gourmandise, le baldaquin est lâché, les bras de la Belle entourent le cou du brun. Les lèvres s'effleurent de nouveau, se cherchent, se trouvent et la fougue prend le dessus. L'envie. Le désir. Le besoin d'être contre lui. Un regard, un sourire, oui Ombre, je sais que tu es piégé et c'est ton regard à ce moment là qui me prouve que j'ai gagné...

Vous ne savez pas. Ce que vous devez faire, ce que vous devez dire. Si vous devez, ou pas. Je sais que vous vous posez des questions, pourtant contre ma cuisse se hisse fièrement le drapeau de votre abandon et je bois ma victoire à même vos lèvres. Faut-il boire le calice jusqu'au bout ?

Fixez moi Ombre, regardez au fond de mes yeux l'envol de votre garde fou, le bris des règles que vous avez toujours connues.
Vous désertez l'Ombre de plus en plus souvent, vous dévoilez l'homme avec la même avidité que vos mains découvrent mes courbes.
Battez en retraite, baissez les armes, faisons l'amour pas la guerre !

Allez, je vous aide...

Les lippes Colombiennes viennent explorer l'épaule bientôt découverte de son tissu, les doigts se faufilent sur le lien de sa cape qui ne tarde pas à glisser à leurs pieds.
Le fer de l'épée résonne alors qu'elle claque au sol.



Echec et mat ?


Depuis des mois vous avez été mon seul repère, vous avez été le phare de la naufragée que j'étais, alors ne me repoussez pas. Le poids de la culpabilité qui nous assaillera au petit matin sera largement suffisant.
_________________
Alaric_
Elle a gagné....

Mon corps étouffe, il a besoin d'air... Elle s'occupe de retirer mes vêtements...
Tandis que mes mains parcourent son corps, je défait lentement les lacets de son corsage...
Peu à peu, mon esprit sombre... Quelque chose s'effondre en moi... Ce quelque chose ne veut plus que je sois une Ombre, mais cette Ombre est là, dans un coin, elle regarde dépité le spectacle de ma traitrise... Traitrise oui, traitrise à ce que j'ai promis d'être... L'oeil de l'Ombre est sévère, me rappelant mes voeux... Et tandis que je suis là à serrer entre mes bras cette créature divine, l'Ombre se charge d'envoyer à mon esprit des flashs de mon passé...

Moi à genou dans une cours pavée, recevant mon bracelet de cuir, lui qui fît de moi ce que je suis...

Le sommet d'une église, d'où je peux voir tout un village...

Une flèche dans la nuit qui vient protéger un orphelin d'un homme ivre...

Mon voyage ne fait que commencer... Car je suis une Ombre... Du moins je l'étais...
Dans un coin de mon esprit, le rôdeur rit... Les membres de l'ordre choisissent le style de vie qu'ils veulent mener... L'ordre n'est pas une prison, puisque comme le dit le crédo, Tout est permis... Et je commence à imaginer... Est il possible de concilier ces deux vies? Être à la fois Ombre et Homme? Ce choix a été fait...A de nombreuses reprises par certains des plus sages d'entre nous... Mais cela implique de la protéger de tout... De tout le reste... N'est ce pas ce que je fais déjà?
Tout ce que je sais, c'est que je ne veux pas la perdre, je ne veux pas quitter son corps chaud du mien, je ne veux pas qu'elle se retire... Et pour la première fois, je me surprends à conjuguer le verbe "vouloir" à la première personne... Mes désirs s'embrasent...

Tandis que nous nous allongeons sur le lit, j'entrevois une solution possible... Je ne veux pas quitter mon métier... Je suis une Ombre, et j'ai voué ma vie à cela... Je ne veux pas cesser d'être la seule chose que je fais réellement bien... J'ai toujours laissé le bonheur derrière moi, le laissant aux autres, mais elle m'a fait découvrir que je peux laisser du bonheur derrière moi et toujours en trouver en rentrant au campement...

Restent les questions d'usages: suis je capable d'assumer ce rôle là? Alors que je me pose la question dans ma tête, une réponse me vient immédiatement à l'esprit, et je dois dire que si mon premier réflexe est de sourire en songeant à cette réponse, mon second réflexe et de l'assumer, car il me semble que c'est la bonne réponse:

Je m'en fou...

On va essayer, on verra après...

La Colombe est gourmande, et elle ne cesse de couvrir mon corps de baisers... Mais elle voit bien que je cogite, et elle sait qu'elle peut me faire oublier ma réflexion... Elle déploie réellement tout son jeu, et à présent qu'elle est en position de force, elle mène ses assauts avec force et conviction... Je fais figure de petit joueur dans ce domaine ou je ne suis encore qu'un amateur... Elle a compris ce que je suis, comment je fonctionne, et désormais, elle sait me faire plier sous ses coups...

Je sais ce qu'il me reste à faire... Apprendre, observer, jusqu'à ce que je finisse par comprendre les tenants et aboutissants de ce jeu... A ce moment là, je saurai me faire plus rusé qu'elle, et la battre sur son propre terrain...

Mon corps se contracte, mes muscles se tendent... Elle va finir par sentir ma nervosité si cela continue... De ses doigts fins, elle passe en revue chacune des cicatrices qu'il y a sur mon corps, chacune ayant sa propre histoire... J'ai presque honte de lui offrir cette vision d'horreur, car si mes muscles sont plutôt bien formés, ces cicatrices sont tels de longs traits de peintures rouges qu'on aurait tiré sur un vitrail... Bleus, ecchymoses, cicatrices encore rouges d'un sang coulé il y a peu... J'ai toujours eu confiance en l'Ombre, jamais en l'Homme. L'Ombre n'a pas de corps, l'Homme en a un... L'Ombre n'a pas de blessure, l'Homme en a... En me mettant à nu, elle voit que je ne suis qu'un homme, que j'ai mes faiblesses, et qu'on peut me tuer... Et ça, c'est ce qui m'effraie par dessus tout... Je ne veux pas être un Homme, car je ne veux pas être faible... La dernière fois que j'ai été faible, mes parents en ont payé le prix...

Tout à coup, le fil de mes pensées se stoppe net... Car elle a plongé son regard dans le mien, et dès lors, plus rien n'a d'importance... Je sens qu'elle va encore me faire des reproches pour être si mal à mon aise, ou alors elle va me taquiner sur le fait que depuis tout à l'heure, je ne fais que l'embrasser, mes mains restant pitoyablement dans son dos, comme si elles avaient peur d'aller ailleurs...

La leçon continue, et croyez bien que je n'en perds pas une miette...
Andrea_
Vous êtes ailleurs Ombre, je vois bien que vous êtes ailleurs. Pourtant mes lèvres cueillent les vôtres avec une douceur que vous n'aviez pu soupçonner. J'aimerais qu'elles vous pénètrent. J'aimerais qu'elles glissent sur vous et se faufilent au plus profond de votre âme. J'aimerais aspirer vos questions. Vos souvenirs. Votre inquiétude. J'aimerais que l'Ombre parte. J'aimerais qu'elle me laisse en tête à tête avec l'homme que j'ai mis tellement de temps à dévoiler, je veux l'homme, et je le veux maintenant.

Je n'ai jamais été quelqu'un de complexée. Nombreux sont ceux qui ont eu le loisir de m'admirer nue. Peu ont pu toucher. Il est facile de parler, de charmer, beaucoup plus difficile pour moi de m'offrir. Beaucoup trop compliqué pour moi de dévoiler cette part de sensibilité qui ne ressort que dans l'intimité.


Il s'offre dans la beauté de sa nudité. Il m'offre son corps et je me repais du spectacle. Il pense que mes doigts contournent ses cicatrices alors que je constate avec bien être qu'il est humain... Il n'est pas uniquement l'Ombre intouchable et intouché. Il n'est pas l'immortel, l'humain sans passé. Il est l'homme. Il est un homme, avec ses faiblesses, ses douleurs et je ne peux m'empêcher d'effleurer du bout des lèvres l'estafilade collectée le matin même.
En mon sein flotte un brin de liberté. D'exotisme. de Fantasme et de frivolité. J'aime ce pêché. J'aime cette fougue. J'aime ce que j'ai découvert. J'aime ce qu'il est.


Je suis...
Je suis cette femme qui fond son regard dans le votre, cette mèche de cheveux qui glisse sur votre épaule, je suis ces crocs qui mordillent le lobe de votre oreille, je suis...
Je suis ce murmure qui vous encourage, cette main qui se glisse dans la votre et vous mène sur... Je suis ce frisson qui glisse le long de mon échine.
Je suis ce tissu que vous froissez d'une main moite. Je suis ce corps que vous découvrez d'une main tremblante. Je suis cette peau que la chaleur de votre main rassure.
Je suis cette robe qui rejoint le sol, cette langue qui trace un sillon de votre menton à votre bas ventre, je suis...
Je suis cette bouche qui vous encercle, cette langue qui vous assiège, je suis votre plaisir qui ne demande qu'à éclore.
Je suis...

Je suis cette femme qui fait de vous un homme.

_________________
Alaric_
Mes pensées ne vagabondent plus...

Doucement, une main s'est portée au dessus de sa tête... Je ne sais pas pourquoi je fais ça, elle m'a juste dit que c'était la chose à faire... Au lieu de penser au pourquoi du comment, je me laisse aller... De toutes façons, je suis incapable de penser...

Pendant plusieurs minutes, je ne suis plus rien, et je me laisse porter... N'écoutant plus rien, elle relève la tête, et j'en profite pour me jeter sur elle, portant sur son corps tout entier des baisers...

La suite, mesdames mesdemoiselles,messieurs, il semble que vous vous en doutez, et si ce n'est pas le cas, je pense que vous n'avez pas l'âge de lire ce genre de scènes...

Nos corps sont encore chauds comme la braise quand nous finissons notre ouvrage... Je crois qu'elle a encore crié, mais cette fois ci, c'était justifié... Et tandis qu'elle se blottit dans mes bras, j'ai l'impression que tout mes problèmes n'existent plus... Il n'y a plus rien...

Je pourrais poser des questions chiantes, du genre "
Et maintenant, on fait quoi?", mais là... Pas envie!

Elle ne s'en doute pas, mais elle a commencé à basculer dans l'Ombre... Elle commence à ne plus être elle aux yeux du public... Elle n'apparaît plus que sous un rôle, et si son nom reste le même, il ne veut plus rien dire. Elle porte un masque, et le jour, elle n'est plus Andréa... Elle est la Comtesse de la Colombière...

Pourtant, une chose en moi n'a pas envie qu'elle change, je n'ai pas envie de l'adoucir... J'aime cette impétuosité, cette vitalité...

Il faut qu'elle reste Andréa...
Andrea_
Est-ce vraiment là qu'est ma place?
Lovée dans les bras de l'Homme je sens sa respiration s'apaiser. Il ne dormira pas, pas contre moi. S'offrir à ma vue sans ses habits est une chose, mais me laisser l'observer dans son sommeil, vulnérable... Je ne l'ai jamais vu dormir, je sais qu'une fois que j'aurais rejoint le pays des songes, il rejoindra la forêt, il quittera notre couche avec toute la délicatesse du monde. Et je ne me réveillerais qu'au petit matin, seule, dans un lit froid.

Je donnerais cher pour profiter de ses bras sans laisser mes pensées m'embrouiller...
Ma vie a totalement changée. Je ne parle pas d'un vulgaire choix qui décale un peu votre rythme de vie. Je parle d'un changement complet. 360°.
Je parle de cette peur qui m'a d'abord coupé la respiration, de cette colère qui m'a fait hurler, de cette peine qui a failli me coûter la vie. Je parle du retour de l'Ombre. De la façon dont je me suis accrochée à lui comme à naufragé à sa bouée. De mes regrets. De lui. De cette identité, ce rôle qui prend le dessus sur ma vie.

Alors oui, mes doigt s'enfoncent dans sa peau, oui mes lèvres sont collées sur son torse. Oui mes jambes se mêlent aux siennes mais c'est parce que j'ai appris à profiter de chaque instant comme s'il était le dernier.


[Encore un matin...]


Seule.
J'veux dire ce qui me manque le plus dans l'histoire, c'est même pas le lit glacé, le petit déjeuner au lit -ce point est discutable- ou les rideaux grands ouverts -avec soleil dans la tronche à la clé-.
Non, c'qui m'gène le plus, c'est de n'pas savoir s'il reviendra.

Le départ n'est pas prévu pour tout de suite, Le soleil se lève à peine et l'Ombre n'étant pas là, Victoire en garde, la Belle décide de... s'faire la belle. Aujourd'hui il n'y a pas de Comtesse, il n'y a pas de sourires, de regards sûrs, d'épaules dressées et de dos droit. Il n'y a pas de formules de politesse.

Il y a Andrea.
Et son sourire en coin. Et sa paire de braies noires. Et sa chemise beige. Et sa paire de bottes qui a vu dévaler du terrain. Et ses cheveux attachés à la va vite. Et sa...



Merd'!


Et sa dague glissée dans la manche avec un peu trop d'entrain, mais qu'est ce que quelques gouttes de sang versées pour une matinée de délivrance ?
Un rire cristallin résonne dans la pièce. Un vent de liberté...

La porte claque et la légèreté légendaire de la Colombe réveille toute l'auberge.

Où va-t-elle ? Faire quoi ?

Enfin à votre avis....

_________________
Escandre
L'air est frais, légèrement humide...
La forêt est tranquille..Les gazouillis d'oiseaux se sont tus, pour laisser place au chant du hibou et de la chouette... La ville n'est pas loin, mais ses bruits ne viennent plus troubler la quiétude pastorale de la forêt... Tout est endormis

Alors qu'elle dormait encore, je me suis retiré de ses bras, et par la fenêtre je suis sorti, après avoir pris le temps de m'habiller, bien sûr...
Je ne saute pas par la fenêtre, je ne suis pas fou... Non, une fois sur le rebord, je me sers d'est poutres et des creux dans le mur pour arriver rapidement sur le toit... De là, je peux commencer à prévoir mon itinéraire... De toits en toits, je saute, je bondis, et je disparais... L'Ombre est de retour, mais plus que jamais, elle se sent vivante... Sous mes pieds, on perçoit le cliquetis des tuiles qui s'entrechoquent quand je passe dessus.

J'arrive à la muraille... En arrivant, j'ai pris le temps de compter les gardes... Cependant, j'étais trop occupé pour noter le système des rondes (si vous vous demandez à quoi j'étais occupé, c'est que clairement, vous n'avez pas lu ce qui précède)... Je repère cependant un point ou des gardes discutent... Le bruit de mes pas pourraient être étouffés par leurs discussion, mais il faudra se méfier de l'homme au sommet de la tour de guet: Il semble vigilant... Je tire mon arc, une flèche et je tire au Nord de la tour... Tandis que le garde va regarder, je passe au Sud, en prenant soin de ne pas me faire repérer...

Quelques enjambées plus loin, je me retrouve protéger par la forêt, et me voici à présent, dans mon élément... Je parcours rapidement les étendues qui sont voisines à la ville. Je sais déjà où je dois aller...

Dans la forêt, ils sont là... Des voleurs de chèvres et des maitres chanteurs... Un enclos non loin de leurs campement garde le fruit de leurs butin du jour, tandis qu'ils partagent le butin amassé. Ils sont une douzaine, mais semblent trop stupide pour avoir crée un machination aussi complexe... Quelqu'un dirige tout cela, et je veux en avoir le coeur net...

J'ai minutieusement préparé mon plan... Un premier homme part faire ses besoins dans un fourré, il est le premier à être assommé... Puis, je vais frapper les deux hommes qui gardent les chèvres... Je vise la trachée, ce qui fait qu'ils se retrouvent incapable de crier, et d'alerter les 10 hommes restants qui sont autour d'un feu, dégustant une de leurs proies du jour...

Je fais le tour, et je ligote les trois corps que j'ai déjà réussi à avoir... Je les baillonne également, puis je retourne observer la scène... J'attends, patiemment... Les hommes commencent à rire du fait que l'ami au toilette ne revient pas, offrant cet humour gras que seuls les hommes peuvent inventer... Trois hommes choisissent même d'aller le voir pour se moquer de lui... Parfait, il m'en restera 7...

Les trois hommes sont vites immobilisés, et les derniers sentent que quelque chose ne tourne pas rond. Il appellent, et voyant qu'il n'y a pas de réponse, ils empoignent leurs armes, et vont voir... Les choses se corsent... heureusement, j'ai eu le temps d'éloigner les corps. Quand ils arrivent, l'endroit est désert, et la peur commence à les prendre... Ils choisissent donc d'aller voir à l'enclos, tandis que 2 hommes restent près du feu... Les 5 hommes arrivent à l'enclos surpris de ne plus voir leurs deux compères... La peur les prend de plus belle, et cela ne fait que s'accroitre quand ils s'aperçoivent que les deux hommes restés en retrait sont manquants... Ils dégainent... Ils font tous cela... Le chef aboie des ordres en tout sens, et les hommes sont terrifiés... Il commence à faire jouer le folklore... Pour moi, il est temps de faire mon entrée en scène... Je cours vers le premier, il lève son épée, mais avec un gourdin taillé spécialement pour l'occasion, je l'assomme rapidement. Le coup me fait lacher l'arme, je n'ai que le temps de dégainer mon épée avant de voir un deuxième homme fondre sur moi... Je pars sa lame et lui assène un coup de point dans la machoire. Le quatrième homme, le plus superstitieux, prend la fuite, mais est arrêté par une de mes dagues de jets qui se plante dans sa cuisse. Reste le chef, plus habile à l'épée: Il est placé près de mon point d'appui, ce qui lui offre un avantage: il balance son épée, je tente de parer le coup, mais il réussit à me blesser au niveau du poignet... Je lâche mon épée... Il s'approche de moi, sentant sa victoire approchée, mais à mon bracelet est toujours bien dissimulée ma lame secrète... Je bondis sur lui et lui fait une entaille sur le torse. L'homme est plus grand et plus lourd que moi, et il m'envoie bouler plus loin. Il s'apprête à riposter quand quelque chose l'arrête: il n'arrive plus à avancer...

J'enduis toujours ma lame secrète de ce petit paralysant et il semble que le poison fasse effet... Je bondis sur lui, et lui pose les questions de base: pour qui il travaille, pourquoi, quand, comment... Il me répond en balbutiant qu'il reçoit ses ordres par missive, et que personne ne signe en bas... Il doit juste laisser de l'argent à un endroit donné, à un moment donné... Je le laisse donc sur place, et regroupe sur les lieux chaque groupes...

Dans le bureau du lieutenant de la maréchaussée, tout est calme. L'officier somnole sur ses papiers quand ma flèche vient se planter sur son bureau... Il y trouvera le lieu, le nombre de brigand, et suffisamment de preuve pour les mettre derrière les barreaux...

Quand je reviens dans la chambre, le soleil est levé et la Colombe... n'est pas là... le village s'agite, et je sens que si l'auberge est réveillée de si bonne heure, elle y est pour quelque chose...
Andrea_
Réponse, elle va faire la sieste en plein air ! En espérant croiser cet enfoiré de Momo pour lui refaire le portrait !
Mais en attendant...


Aubergiste !
Chut !
Han ça va, c'pas la mort! J'ai du courrier?
Ma Dame la Comtesse, vous avez bu?
T'occupes, alors?
Oh...
Alors?
Alors alors... Et bien Sept.
Sept ?
Sept.
Sept !
Sept.
Donnez les moi.
Les sept?
Non la moitié, on tire au sort on brûle le reste. Bien sûr les sept.



Et la Colombe d'arracher son courrier des mains du tavernier et de partir en courant après lui avoir posé un baiser sur la joue.

Et si on vous d'mande vous m'avez pas vuuuuuuuue!


Liberté.
Qui aurait cru que le mot " liberté" prendrait tout son sens uniquement en courant en plein air. Une paire de braies et voilà la Colombe qui redevient la Chiasse.
Première rue, premier arrêt. Premier vol depuis des semaines. Pas grand chose hein, juste une sorte de brioche moelleuse. Tombée de l'étal par inadvertance, directement dans la besace de la Colombe - la chance!-

Deuxième rue, deuxième arrêt. Le temps de grignoter ce qu'elle vient de trouver dans sa besace -oh, une brioche mince alors, comment est-elle arrivée là ?!-

Troisième rue, troisi.... Bon, j'arrête, mais on comprend bien que quand même, elle est coupée avec une faignasse hein.

Et enfin... Clairière. Arrêt définitif. Le projet est simple : faire une sieste. Une vraie sieste, bras derrière la tête, jambes croisées, ronflements à gogo, peut être même un petit filet de bave qui ferait des bulles de temps à autre - n'est ce pas bucolique?-.

La corps se jette au sol dans un grognement de bien être -un peu comme un ours qui aurait trouvé une ruche-, les missives sont dépliées à la hâte. Une missive de l'As, qui mène une vie paisible avec sa petite famille et qui est heureux de la savoir heureuse -il en faut peu-, elle se promet d'y répondre dès qu'elle pourra, comme à la lettre d'Acanthe d'ailleurs.
Tout un tas de missives pour allumer le feu. Si y a bien une chose qu'on ne peut pas reprocher aux politiciens, c'est bien d'être généreux en papier. " que faites vous ici, blablabla", " qu'est ce que vous avez comme champs, blablabla", " pensez à notre bal, blablabla", " un repas pour 2 écus, blablabla", " défendez ce soir, y a une attaque de vilains méchants pas beaux, blablabla" et la fameuse " vous n'avez pas payé vos taxes, blablabla prison blablabla". Bref, j'y connais pas grand chose, mais j'pense qu'il n'y a pas d'petites économies, au prix des pigeons... -à bon entendeur-.

Et puis ces deux vélins qui sortent du lot.
Par leur couleur, leur épaisseur, le grain qui les compose.
Bien sûr ils ne sont pas signé mais on devine facilement qu'ils sont du même auteur, tant par l'écriture que la manufacture du papier.





Il est l'heure Colombe... D'ouvrir les yeux.
Tout n'était pas prévu. Damnum absque injuria.



Il vous faudra oublier.
Umbrae hominum ignis vorabit


Da mihi factum, dabo tibi ius
Xx.





Il n'est pas ce que vous croyez.
Votre naïveté vous perdra.
Umbra umbram.
Xx.




C'est moi ou... Ça sent mauvais?
Récapitulons, il est l'heure d'ouvrir les yeux et?
Et tu parles pas latin berdol !!

Maintenant, vous avez quatre heures sur l'importance de divulguer ou non ces missives à l'ombre, ouaip, on peut dire que pour la sieste c'est rapé...

_________________
Alaric_
Chapitre III: La Partie commence




Plus tard...

J'ai abandonné ma traque... Le soir, quand je suis revenu à la taverne, je l'ai trouvée, et elle m'a montré une missive...



Il est l'heure Colombe... D'ouvrir les yeux.
Tout n'était pas prévu. Damnum absque injuria.



Il vous faudra oublier.
Umbrae hominum ignis vorabit


Da mihi factum, dabo tibi ius
Xx.


En entendant ces mots résonner, j'ai senti le danger...
Je fais une première traduction, mais les mots latins sont trompeurs... Je pense que le sens que je donne à ses mots n'est pas le sens qu'on veut leurs donner... Je quitte donc la taverne, et elle ne me reverra pas avant le lendemain...

Il est tard dans la nuit, quand je monte sur mon cheval et je me lance dans l'obscurité au galop... L'abbaye de Mercoire n'est pas loin et comme toutes les abbayes cisterciennes, c'est une abbaye amoureuse des lettres... Je trouverai plus d'informations là bas... Toute la nuit, je chevauche, et au petit matin, j'arrive enfin sur place... L'abbé me fait entrer, et comme le veut la tradition, je vais prier avec lui, avant de me retirer dans le Scriptorium, où je me lance à corps perdu dans des recherches...

Umbrae hominum... Les Ombres des hommes...
Il n'est fait aucune mention d'un ordre tel que celui là dans les écrits...

Le Feu dévorera les ombres des hommes...

Il n'est pas de textes qui fasse mention de cela... Les écritures saintes sont vierges de toute référence telle que celle ci...

Damnum absque injuria...

Ma traduction était trop littérale... Le Damnum est la peine, la condamnation... Et l'Injuria est bien la blessure, mais également l'acte contraire à la loi...

La condamnation qui n'est pas injuste...

Da mihi factum, dabo tibi jus...

Cette phrase est connue: donne moi un fait, mais un fait mauvais, un crime... Je te rendrai justice...

La justice... Quelqu'un semble vouloir la rendre, mais je ne sais à qui... L'Ombre... Clairement, cela m'est destiné... On veut la mettre en garde contre moi, un brigand qui la prévient de qui je suis...

Elle sait ce que je suis, qui je suis... Mais quelqu'un veut lui faire dire que je suis un ennemi...

Mes recherches sont infructueuses, tandis que le jour s'avance... La Nuit retombe, quand l'abbé revient me voir, pour me dire qu'il est temps pour moi de repartir... Je n'ai rien trouvé...

Ce n'est pas un ordre qui me veut du mal, mais quelqu'un... Un ancien ennemi qui se sert de mes armes, restant dans l'Ombre... Je suis aveugle, et il sait désormais comment m'atteindre: par elle...

Je remonte sur mon cheval, et je repars à toute allure vers elle...

En avant, j'envoie un message qui lui donne les détails de ce que j'ai pu trouver en ce jour, avec la traduction exacte de son message...



Andréa...


Quelqu'un vous veut du mal. Restez prudente.

Umbrae hominum ignis vorabit
Le feu dévorera les ombres des hommes

Damnum absque injuria
La condamnation en accord avec la loi

da mihi factum, dabo tibi jus
Rapporte moi un crime, je te rendrai justice

Je suis en route...

Ombre


Je prie pour arriver à temps... Mon faucon ira vite, et la préviendra assez rapidement...

Je suis prêt pour le combat, mais cette fois, tout est différent...

Cette fois ci, j'ai quelque chose à perdre...
Andrea_
Il y a longtemps que je sais ce qu'est l'Ombre. Je pensais juste qu'à mon contact, il avait cessé ses activités " nocturnes" comme j'ai cessé les miennes.

Officiellement, pour Alaric, je passe mes journées en compagnie de ma fille, puis mes soirées en sa compagnie, et les nuits dans les bras de Morphée.
Officieusement, se greffe parfois dans mon emploi du temps quelques petits... "jobs" pour arrondir les fins de mois, du beurre dans les épinards en quelque sorte.
Attention, n'allez pas croire que je file dans les ruelles sombres pour tuer du clodo hein, non, ça c'était avant, maintenant je me contente de petites rapines, d'un peu de spéculation, de quelques gnions balancés au hasard des rencontres et bien évidemment, je m'occupe de nourrir ma famille à moindre coût. Et dire que mon voisin pense qu'un renard lui vole tous ses oeufs...

Je n'ai pas été des plus aimables hier soir. J'ai d'ailleurs trouvé l'Ombre très correct, à sa place je me serais collée une torgnole pour me calmer.
Il s'est pris un vol -gratuit- de reproches tous plus idiots les uns que les autres : " vous m'avez changé!", "vous m'avez dressé !" et il me semble même le fameux " je ne suis pas votre chose!", j'suis pas très sûre pour le dernier, mais c'était dans l'idée.
Du coup il s'est aussi pris dans les dents son boulot de "Robin des Bois de l'Ombre", parce qu'une fois lancée, il est assez compliqué d'arrêter la Colombe.

J'ai voulu une traduction de certains mots, du coup j'ai balancé la première missive. Il a froncé les sourcils, a dit quelques mots et s'est levé.
Il est parti. Pas un regard, pas un mot, pas... Rien.

Nuit anxieuse au pays de la Chiasse. Nuit à observer Victoire, à caresser le dos de sa main. A se demander qui peut envoyer ces missives. A se demander s'il reviendra. Ou pas.
S'il faut vraiment se méfier de lui. S'il ne faudrait pas mettre un coup de pied dans la fourmilière. S'il ne faudrait pas...


Le soleil est déjà sur le déclin quand Victoire est de nouveau confiée à sa nourrice. Les affaires sont rangées -roulées en boule et mises dans la malle-, quoiqu'il se passe le départ sera pour demain.

Dites moi Ombre que vous ne comprenez pas...
Et faites en sorte que je vous crois.

_________________
Alaric_
La nuit est agitée...

Je suis rentré tard, et après 48 heures sans dormir, j'avais besoin de sommeil... Elle m'a gracieusement offert pour la nuit son lit et ses bras, et j'ai fini par accepter l'un et l'autre...

Mais le sommeil venant, les cauchemars sont venus aussi... Comme toujours, il n'y a rien de précis, juste des visages, des émotions...

Mon père... Ma mère... Du sang...
La Colombe...
J'ai chaud...

Je me réveille en sursaut... Cela doit faire 4 heures seulement que je dors... Je me lève, je vais passer un coup d'eau sur mon visage, puis je retourne me coucher...
Elle ne dort pas, bien entendu: je m'agite, je bouge... La chose est complexe... Cependant, elle insiste pour que je reste avec elle...Elle n'ose poser la question: qu'ai je bien pu voir dans mes songes?

Je me rallonge à ses cotés, l'enlaçant délicatement, et je devine qu'elle sourit... Si elle pouvait, je crois qu'elle ronronnerait... Sa présence me calme, et je sais que j'en ai besoin... Le sommeil finit par me retrouver, mais cette fois ci, plus de rêve, plus de cauchemar... Juste le néant...

Le chant du coq résonne dans la ville quand je me lève... Cette nuit m'a requinquée, et je suis à nouveau capable d'être calme, posé, et de réfléchir... Et grâce à cela, j'ai une idée qui devrait me rassurer pour la suite.

Je sais que je ne peux pas la protéger à chaque instant, qu'elle est sauvage et qu'elle ne se laissera pas suivre partout. Il ne me reste qu'une seule solution donc...
Faire en sorte qu'elle sache se défendre seule.

Je dois l'entraîner... Faire d'elle une combattante experte.
--Du.chene
A la lueur de la bougie, les sourcils se froncent et la plume lente et appliquée inscrit, sur le parchemin sombre et épais, une écriture minutieuse. Alors l'Ombre ? Peux-tu voir à travers mes écrits tous les projets que j'ai pour toi ? Je vous observe, l'Ombre. Crois-tu pouvoir jouir du bonheur avec cette femme facilement ? Cours, cours l'Ombre mais tes péchés restent là. Tes erreurs te poursuivront comme je vous suis. Sens-tu comme je suis prêt de toi et à la fois de loin de toi ? Nous commençons à jouer un jeu, l'Ombre. As-tu déjà observé l'ombre face au soleil ? L'ombre se retranche toujours dans les coins comme les rats pendant que le soleil fait sortir son éclat. Tu es déjà pris au piège, le sais-tu ? Sais-tu pourquoi ?

Parce que je suis la justice.

Le mot murmuré se perd dans le silence de la chambre. Oui, l'Ombre, je suis ma propre justice. Quel est le sens de la justice, après tout ? Certains disent que la justice est rendue par un procès, d'autres disent que la justice est rendu le Très-Haut mais je ne suis pas d'accord. Quelle personne puisse savoir quelle est la peine la plus juste que la sœur, le père, la mère, le frère ou bien la victime elle-même. Tu t'interroges sur qui je suis, sur mes motivations mais nous avons le temps, n'est-ce pas ?

Le premier parchemin est pour l'Ombre.




L'Ombre,

Dura lex, sed lex.
Sais-tu ce que ça signifie ?

J'écrirai bientôt.

Xx.


Le deuxième est pour la Colombre.



Colombre, cesses de fermer les yeux.
Omnis homo mendax.

Suivre une Ombre n'est jamais sûre.
Xx.


Quand vous vous lèverez pour partir, les deux tourtereaux, vous aurez la surprise d'avoir deux parchemins parfaitement roulés sur le pas de votre porte.
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