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[RP] Pérégrinations de deux Ombre

Alaric_
Ah.... là par contre, ça risque d'être plus chaud à négocier...

Je sais ce qui va se passer: je vais lui dire que sur sa fille endormie se trouvaient ces deux bouts de parchemin, elle va se mettre à crier, parce qu'elle aura peur, alors je lui répondrai que pour le moment, il fait rien de plus que nous envoyer des missives en voulant nous faire peur. Je lui dirai donc que cet homme veut faire justice, et quoi de plus innocent que votre fille Colombe?
De plus, il tente de vous prévenir d'un danger. Pour lui, vous êtes donc innocente. Docteur Xx ne s'en prendra ni à la fille de la Colombe, ni à la Colombe elle même. Il va tenter de me tuer moi, et cela fait un mois que cela dure. Un mois plus tard, nous n'avons pas plus avancé. Cela peut durer une année supplémentaire que ça ne me ferait plus ni chaud ni froid. Je commencerai à réfléchir à nouveau à cette histoire seulement quand cet homme se montrera. En attendant, je n'ai rien de plus à faire, si ce n'est avoir peur, et je ne lui ferai pas ce plaisir.

Bon... Il faut se lancer...

Votre fille a eu la délicatesse de me donner le votre... Elle le tenait soigneusement... Le mien, je l'ai eu eu par la dame de ménage qui me l'a donné en changeant les draps... Sous la paillasse, elle a trouvé la mienne...

Elle me regarde d'un air de dire ça va chier...

Et vas y que ça hurle... Heureusement, il n'y a que 3 personnes à part nous dans la taverne, incluant le tavernier... On ne se tape pas trop l'affiche. Résultat, je finis par lui dire ceci.

Très bien... C'est in... c'est.... Andrea, vous me laisser en placer une oui!!!
Bon, mettons, c'est inadmissible, intolérable, inacceptable... Question: vous voulez faire quoi? On sait pas où il est, qui il est, ni rien de plus que ces parchemins. Alors si vous avez une autre idée, je la prends volontier. En attendant, ce type ne nous a toujours pas fait de mal, et si il se contente d'envoyer des lettres, moi je m'en fou. Le jour où il fera plus, on commencera à y réfléchir.


La Colombe se calme. Elle sait que c'est vrai. Elle a juste très peur, et c'est compréhensible. Mais je la connais, et je sais qu'en changeant de sujet, la peur va passer au second plan. Pas dans l'oubli, certes, mais elle saura être plus forte que cette peur:

J'ai scellé les chevaux, et j'ai prévu un itinéraire vers la Lorraine. J'ai pensé que vous voudriez vous rendre là bas pour... Rendre les derniers hommages à votre amie. Nous voyagerons de nuit, Victoire restera avec sa nourrice. Si nous voyageons sans arrêt, nous y serons après demain tôt dans la matinée. Qu'en dites vous?

Bingo, la peur disparait de son visage, et à présent, c'est la tristesse qui prend le dessus...
J'ai presque honte d'en venir à cette méthode pour lui faire oublier sa peur, mais je sais qu'elle voudra se rendre sur la tombe d'une personne perdue. Vers la Lorraine, la route est longue, et nous passerons par la Limagne, puis par le Bourbonnais... Ce voyage sera un moyen de nous recueillir tout les deux, elle sur son amie, moi sur mon passé, choses que nous avons tout les deux perdues et que nous ne retrouverons jamais.

Et dans l'Ombre, le docteur Xx continue de rire. Oui, la partie est inégale, j'étais prévenu, mais pour le moment, ce n'est qu'un jeu...
Andrea_
Les yeux plissés fixent l'Ombre. S'ils étaient capable de se battre, Ombre serait en cet instant dans un sale état.
Incapable de parler. Incapable d'articuler, la Belle regarde l'Ombre qui doit chercher quoi dire et comment le dire sans que ça fasse trop de dégâts. Le silence est loin de nous l'apaiser la Chiasse, elle a le compte tour qui monte en zone rouge, les mâchoires se serrent alors que les premiers mots d'Alaric sont soufflés.
Les poings se resserrent sur la nappe qui n'a rien demandé et qui pourtant passe un sale quart d'heure.
Les mots vont jaillir Alaric, les mots vont jaillir et je me fiche qu'il y ai du monde dans cet endroit, j'espère que vous avez des boules quiès car ma bienséance s'est fait la malle, et aussi un bouclier parce que...


    Elle le tenait? Victoire tenait ce message dans sa main? C'est bien ce que vous avez dit? Et vous m'dites ça alors que vous aviez le sourire en arrivant? Vous m'prenez pour la dernière des connes!
    Vous pensez qu'on est à la foire aux bestiots? Qu'on reçoit des faire-parts pour un bal masqué?
    Vous pensez qu'il s'amuse, qu'il n'a trouvé que ça pour passer le temps?
    OUVREZ LES YEUX!
    Que cet enfoiré laisse VOTRE missive sous notre couche Ombre, j'en ai rien à carrer, RIEN, mais qu'il touche à ma fille, à mon joyau, ma vie, mon..

Très bien...
    MA fille, c'est INADMISSIBLE, c'est

C'est in...
    C'est...

Andrea, vous me laisser en placer une oui!!!
    INTOLERABLE, INACCEPTABLE OH j'me tais puisque j'ai fini!

Bon, mettons, c'est inadmissible, intolérable, inacceptable... Question: vous voulez faire quoi? On sait pas où il est, qui il est, ni rien de plus que ces parchemins. Alors si vous avez une autre idée, je la prends volontiers. En attendant, ce type ne nous a toujours pas fait de mal, et si il se contente d'envoyer des lettres, moi je m'en fou. Le jour où il fera plus, on commencera à y réfléchir.

Il n'a pas tord et elle le sait. Il sait aussi combien Victoire est importante pour elle. il sait qu'elle est le seul lien avec son passé. Le seul lien qui lui rappelle qu'elle a aimé comme jamais, aimé à perdre la raison.
Rien à dire, un revers de main efface une larme de rage pendant que la respiration retrouve un semblant d'ordre. Oui, on vient de se taper l'affiche Ombre mais...


    Désolé.


Un mot. Un seul. Chuchoté. Murmuré. Balancé du bout des lèvres. Presque sangloté, car désormais, il parle de Marine. Peur. Colère. Tristesse. C'était sûrement le seul moyen de détourner son attention. Le seul moyen d'éviter qu'une assiette ne vole à travers la pièce. Qu'une chaise ne soit retournée. Que la Belle se lève et quitte la pièce pour claquer la porte. Le seul moyen oui.

L'assiette est poussée vers Alaric, le repas est terminé pour la Belle qui déglutit difficilement. Un regard vers la pièce qui doucement reprend vie, le coffre de la Colombe dévoilé à la vue de tous a visiblement jeté un froid.

Et puis c'est l'amalgame, un peu facile, certes. Sa fille pourrait mourir. Cet enfoiré d'Xx s'approche insidieusement de ce qui lui est important. Ombre d'abord, Victoire ensuite. Ce n'est qu'un jeu Ombre, mais je ne veux plus le jouer. Ça commence par des lettres puis un jour c'est la faucheuse qui vous rend visite. Je ne suis pas dupe, cette personne ne s'arrêtera pas là.
Dans l'esprit de la Colombe tout se brouille, le coeur ne veut plus battre la mesure et se la joue auto-didacte, le sang cogne et les doigts qui bientôt viennent masser les tempes n'apaisent rien.

La Chiasse a peur. Depuis quand n'a t-elle pas eu peur ? A t-elle seulement déjà eu peur ?
Et cette fichu tristesse qui voile son regard...



    Personne ne doit savoir qui est la nourrice de Victoire. Nouvelles recommandations : Elle n'est plus Victoire, elle sera Eleonore, vous irez trouver une nouvelle nourrice, ne lui donnez ni votre nom, ni le mien, contentez vous de la payer grassement. Son prix sera le nôtre. Ceci n'est pas négociable.
    Finissez, il est temps de rentrer.




Et la Belle d'enfiler sa cape.
Si cet enfoiré veut jouer jouons, mais rien ne m'empêche de rajouter des atouts dans mon jeu.

_________________
Du.chene.
Mais il est trop tard.

Sourire. Qui n'est plus le miens. Mais le siens. Ombre sourit. Quelle insouciance. Il est trop tard. Apprendre. Tu apprendras un jour. Prévenir ou guérir ? Ce sera ni l'un ni l'autre. Tu apprendras ce soir. Que tu as tort de penser me connaître. Tort d'essayer de prévoir mes coups. Tort de ne pas avoir peur. Tort de croire que je ne peux pas m'en prendre à l'innocence. Alors sourire. Sourire parce que tu as tort. Comme toujours, non ? Je sais. Je connais les gens comme toi. Comme vous deux. Si facile à découvrir. Sans mystère. Tu ignores tout de moi. Mais moi, je te connais. Plus que personne sans doute. Méthodes. Activités. Passé. Présent. Caractère. Tu n'as pas peur. Mais tu devrais. Déception à nouveau. Je suis déçu. Vraiment, tu ne comprends rien.

Jamais. Qu'importe le chemin que vous prendrez, jamais vous ne me laisserez au coin d'un village. Je suis votre ombre. Ou votre pire cauchemar. Il faut bien que cauchemar commence quelque part. La peur. Et si ce n'est la tienne. Ce sera la sienne. Quoi de plus beau et de plus dur que de faire souffrir les autres. Les proches de l'ombre. La peur avant la mort. Voilà. Cette angoisse qui te saisit. Celle que tu cris quand la lame s'abat sur toi. Celle qui te permet de te rendre compte que tu aimes la vie. Que tu veux vivre. Celle que tous les brigands, même les plus fous, même les plus sanguinaires lâchent en expirant. Vivre. Eux affrontent la mort pour vivre. Toi. Tu affrontes la mort pour survivre. Tu devrais avoir honte. Pour eux. Pour toi. A défaut de mourir de peur, tu mourras de honte.

Sens-tu le poids de la faute qui va peser sur tes épaules ? Le sens-tu déjà ? Ce poids trop lourd pour que tu puisses t'en débarrasser. Ce poids qui t'oppressera ? Te remettras-tu en question ? Non. Trop insensible pour le faire. Pas assez vivant pour accepter de se remettre en question. Comment changer sa vision de la vie, comment changer de vie, quand on n'a pas de vie ? Impossible. Alors, après honte et peur, tu mourras. Tu lâcheras toi aussi ce râle qui exprime la volonté de vivre. Comme tous. On ne se rend compte de ce qu'on avait que lorsqu'on est sur le point de le perdre. Ombre, ombre, ombre. Il est trop tard. J'ai ton destin entre mes mains. Et tu mourras. Mais, ... plus tard. Il est trop tard pour le changer. Il est trop tard. Trop tard. Trop tard pour rentrer. Trop tard pour La protéger.

Tiens, mais, quel est ce poupon que je tiens dans mes bras ? Oh, douce petite fille d'environ deux ans. Petite Victoire. Tu me mèneras à Ma Victoire. A Ma Vengeance. D'ailleurs, je t'appellerais Vengeance. Les bras bercent l'enfant. Enfant qui sanglote en appelant sa mère. Des bras la bercent tendrement. Du.chene est atroce. Du.chene veut se faire justice. Du.chene veut sa vengeance. Mais il n'est pas si monstrueux. Victoire rebaptisée Vengeance ne sera pas maltraitée. Mais ça, ils ne le sauront pas. Ce qu'ils trouveront dans deux jours quand ils reviendront ? Deux vélins, encore une fois. Et peut-être un cheveu tombé de la tignasse brune. Les deux sont plantées sur l'intérieur de la porte où se trouvait la nourrice et l'enfant, avec une dague d'une simplicité étonnante, à la lame fortement émoussée. Et la nourrice ? Sagement endormie, avachie sur le sol. Vivante, rassurez-vous donc. Je ne tue pas des inconnus. Peut-être pourra-t-elle souffler un mot ou deux sur la cape qui me couvre. Qui ressemble fortement à l'une des vôtres Ombre. A moins qu'elle ne se souvienne de rien ? Pauvre vieille femme... Deux jours... regretterez-vous d'être partis sans revoir votre petite perle renommée Vengeance ? Qui sait... Moi, je le sais.




A madame,

Comme la nuit paraît longue à la peur qui s'éveille.
Vous étiez prévenue pourtant.
Xx




Ombre,

Trop tard. La peur et la justice rattrapent toujours ceux qui la fuient.
Vous attendrez peut-être mes prochains mots doux avec plus d'impatience, qu'en dites-vous ?
Au diable le latin cette fois-ci. Je vous fait le cadeau de vous le traduire.
Horace a écrit : "Le loup attaque de la dent, le taureau de la corne."

Xx

PS : réfléchissez. Vous pouvez sans doute trouvez plus d'indice sur moi que vous ne le pensez. "X". Je terminerai ainsi :
"On trouve un certain charme à répandre des peurs : en tourmentant votre âme, je calme mes douleurs."
Alaric_
Parfait...

A force de provocations, il a réagi... Il semble croire que je ne pouvais pas prédire ses faits et gestes, mais je savais qu'il profiterait de notre absence pour s'en prendre à Victoire... Je ne l'ai pas admis devant Andrea, parce que je savais qu'elle m'en voudrait.

J'ai cru un instant que mon ennemi verrait le subterfuge. Je ne souris jamais car c'est une chose que j'offre en de rares occasions... Je lui ai offert un sourire en public, et je suis allé vers Andrea, lui proposant un voyage assez lointain, disant haut et fort que la petite resterait ici... Je savais qu'il écouterait, et je savais qu'il s'en prendrait à la petite...

Oui, Andrea me tuera si elle apprend que je me suis servi de la jeune damoiselle comme d'un appât. Cependant, une chose est certaine...


Oui, elle est dans tes bras, oui elle est avec toi. A présent, j'espère que tu as des couches de rechange, ou encore des nerfs d'acier... Tu ne lui feras pas de mal, car si tu as au moins autant d'honneur que moi, tu ne t'en prendras pas à autant d'innocence...

A présent, je t'ai provoqué, et toi qui recherche une vengeance, apprend que la vengeance est par définition animée par des sentiments, et que ceux ci sont trompeurs.

Oh, je sais que tu n'en resteras pas là, et que tu te serviras de la petite comme d'une monnaie d'échange...

Tu chercheras à me mettre à l'épreuve, en menaçant de tuer ton otage. Et même si je sais qu'Andrea m'en voudra, je répondrai à tes provocations en te disant...

Chiche.

Vas y, mon ami... Montre nous ton désir de justice et de vengeance... Tue cette petite fille si innocente. Tu ne comprends toujours pas qui je suis on dirait... Tu ne comprends pas pourquoi tu m'en veux, mais tu m'en veux... Finalement, il semble que dans ton vocabulaire, Vengeance et Justice soient synonymes, preuve que tu ne vaux pas plus qu'un brigand...

Néanmoins, tu disputes bien la partie, et dans ta dernière missive, tu m'as donné une clef de compréhension. Tu appartiens à mon passé. Quelqu'un que j'ai rencontré et qui m'en veut. Le X avec lequel tu signes tes lettres n'est pas innocent. Je vais te trouver...

Et prépare toi. Quand je serai là, je saurai te répondre...

Pour le moment, il est temps de jouer mon rôle... Je vais lui laisser le mot qu'il attend de moi, et il sera heureux de croire que son plan fonctionne à merveille...



Ne lui fais aucun mal, qui que tu sois...

Ce soir, je serai seul aux bords du lac. Désarmé. Il est temps de te confronter à moi. Rend l'enfant à sa mère, et viens assouvir ta Justice...

Tu as gagné la partie.


Ohhh je sais que tu ne viendras pas... Je sais que tu ne rendras pas l'enfant à sa mère... Tu veux me faire souffrir, et tu n'es pas arrivé à tes fins. Cependant, quelle que soit ta réaction, elle me permettra d'en apprendre plus sur toi... Je serai au lac ce soir, seul et désarmé...

A présent, en taverne, ce n'est plus mon air sûr de moi que je présente, mais celui du sérieux et du calme.

Il se peut que ce soir, il change d'avis et qu'il me tue. Je suis prêt à mourir, mais mieux vaut ma mort que de voir Andrea sans sa fille. De toutes façons, lorsqu'elle apprendra ma félonie, elle voudra me tuer, ou partir loin de moi...

Il avait raison Andrea. Je suis bien un monstre, mais un monstre qui se bat pour une cause que j'estime juste. Le plus important est d'empêcher cet homme de continuer ses exactions, l'empêcher de continuer de suivre ainsi Andrea...

A présent, je suis à ta merci. A toi de voir ce que tu dois faire.

Andrea avait ramené l'Homme, tu as ramené l'Ombre...
Andrea_
Les derniers jours n'ont pas été faciles. Il a fallu embrasser Victoire, lui promettre de revenir vite. Chevaucher sans cesse pour rejoindre la Lorraine, dire Adieu à Marine. Entrevoir Nicolas, ne pas pouvoir agir comme une mère l'aurait fait. Voir Louis, et Lestat. Ne pas pouvoir les soutenir comme une épouse se doit de le faire. Accepter l'injustice, la douleur de Suzanne, l'absence de Tibère. Et puis il y a la pression des dernières semaines, ce mystérieux Xx qui se prend pour un maître chanteur. Je n'avais pas peur au début. Un corbeau qui se contente de menacer par courrier n'est pas inquiétant. Et puis...
Et puis il y a l'évidence, l'ouverture des mirettes qui fait toujours un peu mal lorsqu'on est resté longtemps dans l'obscurité. Ma vie continue. Elle continue avec pour seul point de repère Victoire et Alaric. Ils ne sont pas seulement "avec" moi, ils "sont" moi. Je ne suis rien sans eux. La peur de les perdre m'a paniqué. Le sommeil se raréfie, les méninges ne s'activent pas comme elles devraient. Chaque bruit est suspect et analysé, chaque personne est un potentiel coupable. il faut bien comprendre que cette peur de les perdre est vraiment une phobie, qui me rend affable, revêche et en même temps mielleuse. Je m'accorche à Victoire comme une moule à son rocher, je suis l'Ombre comme un chien abandonné attendrait devant l'étal du boucher.

Dans mon esprit, rien n'est établi, mais tout doit l'être.
Rien n'est écrit, tout reste à faire tant qu'on ne touche pas à mon équilibre si fragile.

Pourtant je trouve un berceau vide. Une femme me bredouille des mots que je ne comprends pas, seuls certains me parviennent. Victoire a été kidnappée.

Colère. Fureur. Rage.
La tristesse revêt parfois de drôles de tenues.
La mienne s'est manifestée violemment. Une tornade. Un tsunami. Un ouragan qui a tout détruit sur son passage. Il ne reste rien. Il ne devait rien rester d'autre que cette colère qui m'aveuglait. Cette colère pour masquer ce manque, cette peur, cette boule qui me remplit le bide depuis quelques heures désormais.

Mon coeur a cessé de battre. Il a décidé qu'il avait largement fait son boulot depuis tant d'années. Il cherchait LA bonne raison pour prendre sa retraite. Définitivement. Et j'ai presque remercié le ciel de m'avoir donné la mort. Je la méritais, moi, mère qui n'a pas su protéger son enfant. Je n'ai pas pris les menaces de l'autre déglingué au sérieux, je n'ai pas pu, pas su, j'aurais du...

Et puis cet enfoiré de pompe a repris son chambranle, tentant une sortie directe de la cage thoracique au monde extérieur. J'aurais aimé qu'on m'arrache le coeur, j'aurais aimé mais c'est sur un autre que s'abattra ma haine, puisque je ne peux être la seule coupable.



    ALORS ?

Taisez vous, je dois réfléchir.

Cinq mots, cinq de trop. Vous avez gagné Ombre. Vous serez celui qui morflera.
Le corps s'est rué sur l'homologue masculin, le poing s'est jeté, les insultes ont fusées. Les accusations aussi. Méchantes, bilieuses les répliques sont balancées devant l'homme qui restait de marbre, parant les coups avec une dextérité qui lui est propre. Calmement il explique que ça faisait parti de son plan. Victoire était un appât.
Une dague est lancée et rattrapée.. S'hit.
Je veux ta mort Ombre, tu m'as enlevé ma fille, il te faut assumer.
Nouveaux mots colorés, nouvelle dague lancée.

L'homme pose un genou à terre. Touché.

Le sang calme. La vue du sang m'a toujours calmé. Celles de mes victimes, le mien et surtout celui de ceux que j'aime. Ceux que j'aime, mais que je n'avais jamais blessé si durement.

Mots balbutiés. Excuses. Explications.

Douceur, tendresse. Deux corps se trouvent alors que la lune s'élève.
Deux corps coupables qui ne savent évacuer autrement qu'au contact de l'autre.
Pardonnez moi Ombre.
Pour ce que j'ai fait et ce que je m’apprête à faire...

Vous n'êtes pas seul et vous devez l'apprendre. Vous pensez au singulier quand je pense au pluriel, ça fait ma force, notre force. Alors cette nuit, alors que vous irez je ne sais où tenter de coincer cet Xx qui retient mon joyau, je serais également sous la voûte céleste.
Un mot tombé de ma main lorsque nous avons quitté la taverne y conduira notre maître chanteur.





Vos avertissements ne vous mèneront nulle part.
Rien n'est pire qu'une mère privée de son enfant,
Je ne sais pas ce que vous cherchez, peut être le trouverez vous à la Ruelle Montalbert,
Dans deux heures,
D.



Nuit noire au programme.
Seules les volutes blanchâtres glissant d'entre mes lèvres signent une présence à l'endroit indiqué.
Pardon Ombre mais ce combat est aussi le mien et s'il a réussi à fait sortir l'Ombre de l'Homme, il a tout aussi bien réussi à transformer la Comtesse en Colombe.

_________________
Du.chene.
Et on me prend pour une bille.

La jolie petite poupée a son lit, deux vieux jouets. Elle mange à sa faim. Elle dort bien. Et elle ne subit aucune violence. Et s'il ne savait pas changer les langes, il a appris, ayant plus de ressources qu'on pourrait le penser. On chérie sa Vengeance après tout. Quand bien même, la dame n'y est pour rien. Ou peu. La jolie petite poupée ne peut pas oublier sa maman. Le ravisseur lui en parle. Souvent. Il lui a d'ailleurs expliqué calmement que, sa maman pensait à elle et qu'il avait une idée. Il lui couperait une petite mèche de cheveux pour la donner à sa maman en cadeau. Ce qui ravirait la maman. Chose faite. Victoire était plutôt gentille. Comme si elle comprenait un peu tout ce qui se passait. Et le Du Chene lui avait d'ailleurs appris son véritable prénom. Fasciné par la vie enfantine au moins autant que par la vengeance et l'envie de mort d'une Ombre.

Il sait bien sûr, quand le couple revient en ville. Il sait. Il trouve aisément le premier mot laissé par l'Ombre. Et de nouveau le sourire s'étire. Me faire croire que tu as peur. Belle et douce idée que voici. Mais, ... ça ne marche pas. Va donc m'attendre aux bords du lac. Tu n'as donc encore rien compris. Tu ne comprendras donc jamais ? La confrontation a lieu. La Justice est en place. Le jugement a commencé vois-tu ? Mais, comme toute justice, la mienne sera lente. Si lente. Histoire de remuer le couteau dans la plaie. Je ne veux pas gagner si vite, voyons. Est-ce donc toute la détermination que tu peux montrer là ? Je vous ai connu plus combattif. Et pourtant... Ce serait presque jubilatoire de te voir à ce point prêt à tout pour ce frêle enfant. Ou plutôt, pour sa mère ? Mais te tuer si vite... Un gâchis. Ce serait un véritable gâchis. Et je n'aime pas les pertes de ce genre. Ma vengeance serait si fade. La justice serait si monotone. Tu le sais non ? Tu le comprends. Alors pourquoi t'entêter ? Es-tu si peu sensible pour sacrifier tant d'êtres vivants que cela ? As-tu toujours si peu conscience de tes actes, et de la vie pour risquer celle de ceux que tu aimes ?

Il faudrait d'ailleurs que vous pensiez à communiquer. Ceci pourrait vous être fatal. Sourire en coin. Ce sera parfait, Ombre, Colombe. Sachez seulement que je ne peux me démultiplier. Bien que l'envie de vous contenter tous deux soit grande. Pourtant, je sais ce qu'il me reste à faire. Puisque tu souhaites tant savoir, et terminer cette histoire sombre, Ombre, ce ne sera là que le prémices. Le début d'une longue semaine d'attente. Es-tu prêt ? Mes pas ne me mèneront pas au bord de ce lac. Rien n'est pire qu'une mère privée de son enfant ? Et bien si. Moi, je suis pire. Et croyez-moi, cette supériorité n'est pas prête de s'apaiser. Nuit noire au programme. Cela tombe bien, j'en raffole. Les deux heures sont écoulées. Et la ruelle voit un pigeon se poser non loin de la dame. Pigeon ayant un mot attaché à son pied, un mot contenant une petite mèche de cheveux fins.




Si vous souhaitez revoir votre fille, posez vos armes dans le panier à votre droite. Toute. Si le moindre doute subsiste, vous n'aurez rien. Quand vous aurez obéit à ce premier ordre, vous avancerez à pas lent vers le porche que vous percevez face à vous légèrement sur votre gauche. Au moindre cri, au moindre geste déplacé, vous perdrez à jamais votre enfant chéri. J'apprécie qu'on écoute mes mises en garde.
A bon entendeur ?
Xx


Il avait préparé son coup. Il savait ce qu'il faisait. Son plan était huilé. Rodé. Répété. Rien n'est pire qu'une mère privée de son enfant. Mais, il sait qu'elle ne fera pas de scandale. Il sait qu'elle aime sa fille et que pour son enfant, elle serait prête à tout. N'est-ce pas pour cela qu'elle est ici, ce soir ? Alors, de crainte, Ganelon n'en a aucune. Il attend patiemment que la dame fasse ce que lui ordonne le vélin. Si sûr de lui qu'il a prit de soin de déposer quelques secondes avant de prendre la direction de la ruelle, une missive à l'auberge de l'Ombre. Parce que tout se passera selon ses plans. Au moins, pour le moment.



Deux pour le prix d'une ?
C'est trop d'honneur Ombre.
Cesser les sacrifices.
Un roquet tient quelque fois un sanglier en arrêt.
Xx
Andrea_
Et on se pèle les glaouis, le printemps n'arrivera donc jamais.
Pourtant le froid n'atteint pas la Colombe. Elle se repasse en boucle les dernières heures, l'inquiétude qui l'avait envahie, douloureuse, insidieuse. Cette colère, dévastatrice. Cette lame qui s'enfonce dans le ventre d'Alaric avec une facilité déconcertante. Les excuses, les promesses, les mots que l'un et l'autre se balançaient pour masquer ses angoisses, ses projets.
Le mensonge qui lentement s'était glissé de part et d'autres. Pour ne pas inquiéter l'autre. Ne pas le décevoir. A tout vouloir arranger seul, à ne pas agir en équipe, faisaient-ils le bon choix?

L'étreinte n'a été qu'un masque. Chacun cherchait du réconfort dans les caresses de l'autre, chacun respirait l'autre comme si c'était la dernière fois parce qu'au fond, tout deux savaient ce qu'ils risquaient. La nuit serait décisive selon Alaric. La nuit devrait être décisive selon la Brune.

La peur n'est pas un sentiment "normal" pour moi. Les gens ont peur quand ils voyagent, ils ont peur des brigands, j'ai été brigande.
Les gens ont peur de se balader la nuit, peur de se faire agresser. J'ai agressé.
Peur de mourir. J'ai tué.
Peur de souffrir. J'ai torturé.
Je n'avais pas peur, j'étais le chasseur et non la proie. et je sais dans quel état de jouissance le maître chanteur se trouve.


Un bruit et la respiration se coupe, les mirettes se sont accomodés à l'absence de lumière et le soulagement est grand lorsque le pigeon est repéré.
Le regard se pose sur la mèche de cheveux bruns. Aucun doute sur la propriétaire. Angoisse. Espoir. Colère. Joli cocktail qui s'embrasera en ta présence Enfoiré.
Les yeux se plissent à la lecture et se tournent automatiquement sur la droite. Le panier comme une invitation est bien là. Xx n'est pas loin. Le vélin est glissé dans un revers de la cape alors que le jupon se lève. Obéir. Obéir pour revoir Victoire. Coûte que coûte obéir. Donner sa vie pour la sienne. Donner sa vie pour le sauver Lui. Ecouter les mises en garde puisque les avoir ignorer n'a apporté que des ennuis.
Le lacet de cuir est détendu et la dague rejoint le panier. Puis c'est au tour de celle posée dans sa botte, puis au coutelas qu'elle avait glissé dans sa manche. Ne rien oublier. Ni les ronds de métal tranchants empruntés à l'aubergiste. Ni ce couteau de cuisine emporté à la va-vite " au cas où". Tout poser.

Et avancer. Droit devant. Lentement. Rejoindre le porche. Les mains le long du corps. Les pas mesurés. Le regard fixe. Et les pensées qui s'envolent puisque c'est la seule chose que le maître chanteur ne pourra pas capter. Des excuses silencieuses, à Victoire pour avoir mis sa vie en danger, à Alaric pour ce qu'elle s'apprête à faire.

La capuche est déposée dans son dos, laissant son visage à vue.

Et repenser à ce que lui a dit son Ombre un peu plus tôt." Il ne lui fera aucun mal". "Ce n'est pas à vous qu'il en veut mais à moi". "Faites moi confiance". "Elle va bien". Pourtant la Colombe n'y croit pas, quelqu'un capable de priver un enfant de sa mère ne serait-ce qu'une minute est tout aussi capable de le tuer.
Je suis calme, mais ne te fies pas aux apparences, même les petits rivières sortent de leur lit quand vient le moment.

Mais bientôt la voix de Victoire se ferait entendre et elles rentreront.
C'est bien comme ça que se finissent les histoires non?

_________________
Du.chene.
J'aime qu'on m'obéisse. Viens donc, belle dame.

Oui le froid est toujours présent. Et mordant. Le soleil reste bien caché. Et ce n'est pas pour me déplaire. Une ombre aime les nuages. Elle reste alors encore plus inaperçue. N'est-ce pas un moment privilégié ? Alors oui, je suis là. Oui je t'observe. Tu sais tout ceci. Et pourtant, tu ne sais où je suis vraiment. Précisément. Mais je te vois, te dépouiller de tes armes. Somme toute assez nombreuses. J'en serais presque impressionné. Madame ne lésine pas sur les moyens. Madame voit les choses en grand. Et le sourire se dessine. Brave jeune mère. Je savais bien que tu m'écouterais sans broncher. Que tu ferais tout pour récupérer le fruit de tes entrailles. Tu avances lentement vers le porche. Et avant que tu n'y parviennes, j'ai quitté mon ombre pour te rejoindre dans celle du porche. Je me suis glissé dans ton dos et ma main se posant avec force sur ta bouche, ton dos collé à mon torse, j'ai soufflé à ton oreille quelques mots :


Un mot plus haut que l'autre, une attention attirée et s'en est fini. Ta fille va bien. Mais détends toi donc... et cesse de gesticuler !

L'ordre est lancé. A toi de le respecter ou non. Et si tu me fatigues trop, je t'assomme. La main reste bien plaquée sur la bouche tandis que la seconde tient avec un brin de force le corps svelte de la brune. Sans perversité ou presque. Il n'est pas homme à femme. Il a d'autres chats à fouetter. Il a une obéissance à s'assurer. Une Ombre à tourmenter. Une mère a rassurer. Et à conduire dans son antre. Car oui, il veut l'emmener. Et la garder prisonnière là-bas. Agrandir sa prison. Raffermir sa pression. Tirant alors son visage un peu plus en arrière, il reprend sur un ton doucereux à nouveau :

Ecoute bien, je t'explique tout. Si tu veux revoir ta fille, il va falloir accepter que je te bande les yeux. Je te guiderais. Une fois à l'intérieur, et seulement une fois là-bas, tu pourras enlever ton bandeau et serrer ta fille dans tes bras. Si tu es bien sage, je libérerais peut-être ton enfant.

La décision ne revenait qu'à elle. L'homme, tout couvert d'une vieille cape, capuchon rabattu, et un foulard couvrant son menton ne négociait pas vraiment. Il posait les bases pour s'assurer de l'obéissance de la donzelle. Il écarta deux doigts pour lui laisser émettre une réponse. Et tout en s'arrangeant pour la garder contre elle, sorti un bandeau noir d'une poche l'agitant devant elle. Un dernier impératif.

Met-le.

Alea Jacta Est. Le sort en est jeté. Tu décides du sort de ta fille, du tiens, de celui de l'Ombre, et du miens. Mais qu'importe ton choix, tu feras le mauvais. Alors, n'hésite pas trop, douce colombe. Sourire en coin dissimulé il reprend d'un ton presque encourageant :

De toute façon, si tu veux récupérer ta fille, il te faut venir la chercher.

Et d'un silence mesquin il laisse l'information faire lentement son chemin dans le crâne colombien. Il laisse quelques longues secondes s'écoulées. Les femmes sont plus lentes à prendre des décisions que les hommes. Et enfin, il ajoute à nouveau :

Et pour cela, tu as besoin de moi. Moi seul peux t'y conduire. Alors il te faut me faire confiance...

Et les mots sont bien choisis. De fait exprès. Oiseau persifleur. Vil Ganelon. Jouer tant avec la pauvre oiselle tombée de son nid de naïveté. C'est petit. C'est bas. C'est... tout toi ? Presque oui. Pour parvenir à ses fins il faut parfois utiliser de bas sentiments, et, de basses méthodes. Et je ne lésine pas non plus sur les moyens vois-tu. Alors, que décides-tu à l'antre de ce danger ? Quand je me ferais presque bavard, tu entends ma voix couverte. Ce murmure d'une voix jeune, qui aurait pu être douce si elle n'avait pas proférer tant d'horreur. Qui aurait pu paraître fragile si tu n'avais pas eu si peur. Tu entends cette voix qui ne tremble pas, qui ne cille pas. Cette voix d'un maître chanteur qui apparaît sûr de lui, et sans peur. Comme tu l'as sans doute été un jour, colombe. Et pour cela, maître chanteur aurait presque du respect pour toi. Mais ça, tu ne le sauras probablement jamais. A présent, tu as les cartes en main. Du moins, celle que j'ai accepté de te donner. A toi de décider ce que tu en feras. Mais gare à toi.
Andrea_
"Arriverez vous encore à me faire confiance après ça?"
La question était tombée comme un couperet. L'Ombre avait baissé les yeux et la colère de la Belle s'était instantanément évaporée.
Ce qu'Alaric ne comprenait pas, c'est que ce tout petit bout de femme au caractère pas toujours évident avait placé en lui tous ses espoirs. Tous ses rêves les plus secrets. Il incarnait la sagesse et la quiétude là où elle n'était que bourdes et tempête.
Il sait comment désamorcer un conflit qui menace, comment réagir pour apaiser tout un tas de sentiments, la rage, l'inquiétude et même les relans de fougue. Il sait comment changer de sujet, subtilement, sans qu'elle n'y trouve rien à redire. Il sait écouter, expliquer sans s'énerver, et même plusieurs fois les mêmes choses si besoin.
Il a la patience que personne n'avait eu jusque là. Il accepte les faux-pas, les défauts, les excès. Et ça n'a rien à voir avec de la soumission, c'est bien lui qui porte la culotte. Il anticipe, accuse et remet sur les rails. Il est son opposé, et alors que la rencontre aurait pu être fracassante, elle avait pris une tournure déconcertante, pour les autres mais aussi pour eux.

"Pire qu'un couple" qu'il avait dit, "mais aussi mieux" qu'elle avait rajouté. Le tout n'est pas de se trouver Ombre, mais de ...

Déjà l'homme est derrière elle. Contre elle. Main sur la bouche. Il aurait pu la tuer sans qu'elle ne voit rien. C'est le gros défaut de la Colombe ça, elle pense que puisqu'elle agit comme un bourrin, sans précaution aucune, les autres font pareil. Encore un point qu'Ombre devra creuser. Elle se débat, pauvre pantin en proie à son marionnettiste. Il n'a pas la voix qu'elle attendait. On se fait toujours toute une idée de celui qui nous veut du mal, et généralement il n'a rien d'un Apollon. Pourtant sa voix a quelque chose de particulier.
Elle se débat mais ne perd pas une miette de ce qu'il lui tinte à l'oreille. Et ce n'est pas joli joli. Pauvre oiselle pensait naïvement qu'il lui rendrait sa fille, elle aurait peut être du dire le " mot magique" mais se voyait déjà rentrer à l'auberge pour finir sa nuit avec son enfant.
Le cou se tend sur la proposition. Qui n'en est pas une. Mais disons que c'est élégant de sa part de le lui faire croire. Et la tête opine. De toute façon, maintenant qu'on est dans la merd' autant faire en sorte que ça se termine bien non?
Et le visage de l'Ombre qui apparaît dans son esprit. Pour sûr que s'ils s'en sortent vivants ele passera un mauvais quart d'heure. Ombre, Ombre où es-tu?



Met-le.
De toute façon, si tu veux récupérer ta fille, il te faut venir la chercher.
Et pour cela, tu as besoin de moi. Moi seul peux t'y conduire. Alors il te faut me faire confiance..



Tu es doué. Tu sais quoi dire pour que je t'obéisse et si tu ne tenais pas ma fille, je t'assure que je t'aurais coupé les boboles et te les aurait fait manger jusqu'à ce que tu t'étouffes avec tes poils. Tu as raison, je vais me bander les yeux.
Je vais mettre ce pu'tain de foulard noir et cacher mon regard. Regarde moi bien avant ça. Lis dans mon âme. Tu crois que j'ai peur de toi ? Ce n'est pas toi que je crains, mais tes actions. Ce n'est pas ta cape ou le fait que tu caches ton menton qui m'impressionne, c'est juste que tu sois capable de faire du mal à un gamin. Vois-tu la haine qui s'installe doucement?
Sens tu la colère qui monte?
Et ce mollard que je moule à ton encontre avant de nouer ton bout de tissu contre mes yeux, le reçois-tu?





    Va te faire foutre, Il te tuera enfoiré, il te tuera et je piss'rai sur ta dépouille.




Poète en toute circonstance.
Pour la confiance Xx, tu repasseras, mais comme tu peux voir tu as tout mon dédain c'est un bon début. ET où va-t-on maintenant, on se taille une bavette? On attend Alaric? Non parce que je ne vais pouvoir rester docile très longtemps et dès que je sais où est Victoire...


"Je vous confierais ma vie les yeux fermés", C'est ça j'avais répondu à l'Ombre à sa question sur la confiance. Et ce n'est pas le moment de me décevoir, car ma vie glisse entre les doigts d'un autre.

_________________
Du.chene.
Je te tiens... par la barbichette ?!

Un peu d'humour dans le monde de brute que je vous crée. En silence, j'observe de près le peu de cette silhouette que je guette depuis si longtemps. On me prend pour celui qui fait le mal. Et pourtant... A défaut de voir la haine dans tes yeux, je la ressens. Elle transpire de tout ton être. Pense bien qu'à défaut de m'effrayer, cela m'exciterait presque. En tout bien tout honneur. Pense bien que je n'ai que faire de ta haine. La haine était ce qui m'animait ces dernières années. J'ai appris à la maîtriser, à la dompter, à la modeler, à la museler. J'ai appris à vivre avec elle. A la restreindre quand il le fallait. Bientôt, j'apprendrais à la déchaîner quand il le faudra. Et toi, tu comprendras que craindre les actions d'un homme c'est le craindre lui. L'homme n'est que ce qu'il fait. C'est pour cela que l'Ombre n'est rien de bien. N'est rien tout simplement. C'est pour cela que je suis maître chanteur.

En attendant, je te laisse te bander les yeux, prenant le temps de bien vérifier que tu l'aies bien mis. On ne m'abuse pas si facilement. Ensuite, le mollard est essuyé d'un revers de cape. Et les mots colombiens provoquent immédiatement un rire grassement sarcastique. Sans peur. On l'a dit. Les menaces ne l'atteindront pas. Ni les insultes bien évidemment. Et le sourire en coin réapparaît tandis que d'autres mots franchissent ses lèvres. Joueur, le maître chanteur. Tu aimes avoir le dernier mot, colombe, et je le sais. Mais, avec moi, y parviendras-tu ? La voix mime l'enjouement et l'enthousiasme, pour descendre lentement vers le sombre, et la menace, telle une méditation, une mise en place pour la suite ?


Quel joyeux programme. Mais enfin, enfoiré, enfoiré... je risque de te décevoir finalement. J'aurais peut-être dû faire plus de mal à Victoire...

A trop me chercher tu risques de me trouver Ma dame. Le conseil que je ne prononcerais pas serait celui de te taire. Une légère pression dans le dos de la femme aux yeux bandés la fait avancer d'un pas, tandis que les lippes de l'homme lâche un Avance sans contestation possible. Je te laissais le choix. Tu l'as pris. Maintenant, tu obéis. Et si tu veux me voir devenir un véritable enfoiré, alors je peux le devenir. Bien faire le mal, j'ai appris ça toute ma vie. Je m'y connais. Je suis un expert dans le domaine. Alors la dextre attrape le poignet de la Dame et le serre avec force, l'entrainant sans grand ménagement dans les ruelles. Tours et détours, virages dans un sens et virage dans l'autre sens, c'est un vrai labyrinthe que suivent les deux jeunes gens. Peu à peu, le silence se fait. L'odeur nauséeuse des villes s'atténue également. Andrea est arrêtée subitement, sans que l'homme ne lui lâche la main. Une porte s'ouvre et il la pousse à l'intérieur. La porte se referme, lourdement, scellant l'issue à sa manière.

Une chaise est tirée, et d'un appui sur l'épaule de la demoiselle il l'incite à s'asseoir. Sans un mot. Les mots ne se gaspillent pas. Ensuite, il entreprend de lui attacher les pieds au pieds de chaise. Entends-tu la respiration de ton enfant ? Et de lui dire d'un ton sec :


Tu peux enlever le bandeau. Je vais chercher ta fille.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le bandeau cachant le menton est baissé, pour ne pas effrayer l'enfant qu'il prend dans ses bras pour l'apporter à sa mère. Un enfoiré qui fait du mal à un enfant de la sorte serait un enfant de cœur. La petite Victoire tire en arrière le capuchon, laissant tout loisir à Andrea de découvrir le jeune visage du maître chanteur. Subitement beaucoup moins effrayant... Ses yeux sombres et ses longs cheveux tout aussi sombre contraste avec la blancheur presque cadavérique de son visage. Ganelon n'est pas beau. Il n'est pas non plus laid. Il n'a rien des stéréotypes. Il pose l'enfant à deux pas de la chaise où se trouve sa mère, les regardant, sans mot dire, avant de reprendre la parole.

L'enfoiré n'a fait qu'entrer dans le jeu de "votre" Ombre, Ma dame. Je n'y suis pour rien s'il joue mal et prévoit de mauvais coups. Je vous laisse le choix malgré tout de décider si oui ou non vous lui faites confiance, et à quel point. Vous ici, je peux libérer l'enfant et la confier aux soins de l'Ombre. A moins que vous ne préfériez la garder près de vous.

Les prunelles ne la quitte pas des yeux. Ne tente aucun geste pour t'enfuir, tu n'irais pas loin, et Ma colère serait terrible. Ce n'est pas à l'enfant qu'il voulait faire du mal. Et l'Ombre l'avait bien compris. C'est bien à lui qu'il en veut. C'est bien lui qu'il veut faire payer. Il n'y avait aucune crainte à avoir. Un vélin est tiré d'un coin. Tenu entre ses doigts. Quelle que soit la décision de la colombe, une missive sera rédigée à l'attention de l'Ombre. Car si l'on pense que les pions sont bien menés, l'échec est déjà là. Il ne reste que le mat pour que justice soit faite. A nouveau je t'offre un choix. M'obliger à rendre Victoire à l'Ombre c'est m'obliger à donner signe de vie, et peut-être même à me dévoiler à lui. La garder près de toi, c'est lui simplifier la vie, le laissant libre de ses actes. Que choisiras-tu ?
Andrea_
Fourbe, tu es fourbe.
Tu es la pire des ordures que je connaisse et pourtant Dieu sait que j'en ai connu.
Mon dégoût n'a pas de limite et ne prendra fin que lorsque mon pied écrasera ta sale tronche comme pour vérifier que tu es bien mort. Je te le promets Enfoiré, je te promets que tes jours sont comptés.

Silencieusement la Colombe accuse le coup, le " faire plus de mal à Victoire" sous entend pour elle qu'il lui en a déjà fait. C'est insoutenable, inadmissible et il devra payer.
La Chiasse en ricanerait presque si ce n'était pas si catastrophique. Si la vie de sa fille ne dépendait pas de cet homme, croyez bien qu'il serait déjà mort, alors à défaut d'agir pour protéger son joyau, la Belle se contente de se penser. Penser à l'après. Penser à la raclée qu'elle va lui mettre. Penser qu'une fois dans la pièce il lui suffira d'en coller une au "geôlier" et de partir en courant, sa fille sous le bras. A moins qu'Alaric les cueille sur la route, là, seul, arrivant sur un ch'val blanc qui aurait deviné où se cachait sa princesse...

Mais dans les esgourdes Colombiennes ne résonnent que le bruit des pas qui se perdent dans les dédales de ruelles. La Belle avance, contrainte, forcée sous la poigne d'un maître chanteur qui fait fausse route. Rien ne sert de prendre autant de précautions, elle l'aurait suivi seule et libre.
S'asseoir, et obéir, encore alors que les pieds sont liés à la chaise. Disons que la partie du plan qui consistait à partir en courant semble compromise...
Les mains joignent sa tête pour enlever le bandeau, premier ordre qu'elle effectue avec plaisir.

Bientôt le visage de l'homme est découvert, la Chiasse ne s'y attarde pas, son visage ne lui rappelle rien. Elle était pourtant persuadée qu'elle aurait déjà croisé le maître chanteur, qu'il aurait pu être un voyageur a qui elle aurait confié après quelques verres l'histoire qui la liait à l'Ombre, ou pire, un ennemi sur qui elle se serait "laissée aller" persuadée qu'il ne passerait pas la nuit....
Et le visage de la Colombe s'illumine alors qu'elle croise le regard de sa fille. Les bras se tendent pour qu'elle vienne la rejoindre. Et l'étreinte. Et les baisers. Et les sourires. Et les murmures réconfortants. Et... La main qui se perd dans les boucles brunes alors que les azurées regardent d'un peu plus près l'homme.

Alors voilà. C'est terminé. C'était ça ton plan.
J'ai le choix entre libérer ma fille et la confier à Alaric. Risquer la vie de mon Ombre et la mienne pour sauver ma fille. Assouvir ma soif de vengeance en espérant qu'il te tue.
Ou garder ma fille près de moi. Et garder l'Ombre en vie. Et te voir, toi, enfoiré de mes deux libre de tes actes et nous deux à ta merci. Alaric pourra penser que je l'ai quitté, n'a -t-il pas pris ma fille pour appât?



    Tu me dégoûtes, tu n'es qu'un rat. D'ailleurs non, tu es pire qu'un rat, tu es la merd' d'un rat qui serait mangée par un autre rat encore plus dégueulasse que celui qui t'a pondu.
Alaric_
Désolé Andrea...

J'aurais dû vous dire que mon prochain appât, ce serait vous...
Et quoi de mieux comme appât que de dire à mon ennemi que je serai loin de vous, désarmé, et inapte à vous protéger? Bien sûr, lui a sauté sur l'occasion...

Mais revenons en arrière...
J'ai clamé haut et fort que je partais pour le lac. Et je m'y suis rendu: il fallait qu'il me voit en train d'y aller. Arrivé sur place, je me dirigeai vers un petit sac que j'avais dissimulé dans les buissons: Mon équipement au complet s'y trouve. Je me prépare, et bientôt, l'Ombre est opérationnelle: Epée, bracelet de cuir avec sa lame secrète, dagues de lancer, arcs et flèches, ma poudre noire de chine. La totale. Il m'a provoqué, je pars donc en guerre.

Je me dépêche de revenir. Aux abords de la ville, j'escalade rapidement et silencieusement la muraille: il ne faut pas qu'on me voit. Mission accomplie. Je saute alors de toits en toits, et je finis par arrivé au dessus de l'auberge...

J'ai failli arriver trop tard. La colombe est là, bandeau sur les yeux. Il ne faut pas que j'intervienne maintenant, pas tant que Victoire n'est pas en vue...

Je l'ai vu l'emmener dans la ville. Mais pendant que lui parcourait les rues, moi sur les toits, je le suivais... Et il ne m'a pas vu, tellement il était occupé à vous diriger, Colombe. Je l'ai vu vous emmener dans ce petit cabanon en marge de la ville, où les fenêtres ont été calfeutrées avec soin, et où il vous fait entrer. Il est encore un peu tôt pour se lancer... J'attends, j'écoute...

C'est le moment...

Je me rappelle mes leçons: Le voleur entre par la porte, le tueur par la cheminée... La rôdeur passe...
La fenêtre se brise. J'entre dans une roulade et j'envoie une petite poignée de poudre noire de chine. Le but est bien de la mise en scène.
Je dégaine mon arc et je tire une flèche qui vient trancher les liens de la Colombe.

Mauvais calcul: l'Homme a prévu l'assaut, et il attaque à présent. Sa charge me fait lacher mon arme. Après un plaquage digne des plus grands rugbymen, nous roulons dans la pièce, tandis que la Colombe tente de s'enfuir. Nous nous relevons, et de concert nous dégainons...
Enfin je peux voir le visage de mon ennemi...

Ganelon...

J'ai eu bien des ennemis, mais je sais que celui là est parmi les pires...
Je n'avais pas songé qu'il put être encore en vie, et ce fut mon erreur. A présent, il est là, face à moi... Nos épées sont immobiles, impatientes. A présent sonne enfin le glas de notre affrontement...


Toi...

Je suis assez surpris de découvrir le visage de mon ennemi.
Et à présent, nous pouvons enfin combattre à armes égales...
La partie s'équilibre.
Du.chene.
Bienvenue chez moi.

Je comprends ce qu'il te trouve cette Ombre. Drôle. Tu es drôlissime. Entends-tu d'ailleurs ce rire qui s'échappe de ma gorge sous tes insultes. Ou ce qui y ressemble. Le rire laisse place à un sourire sans équivoque. La lui confier. En voilà une belle idée. Et sans savoir pourquoi, je sais que je n'aurais pas à aller bien loin pour la lui "confier". Et de faire un pas un avant pour récupérer la petite Vengeance sur patte. Un pas en avant, et les lèvres s'entrouvrent pour lâcher un : "je lui confie la petite." Il aurait ajouté qu'il ne laisserait pas l'Ombre sain et sauf. Hors de questions. D'ailleurs, comment pourrais-je le laisser tranquille, quand c'est lui qui vient à moi ? Qui s'invite dans Ma demeure.

Non je ne l'ai pas vu. Une Ombre sur les toits. Paradoxe enivrant. Tu devrais peut-être songer à changer de surnom. Qui, entre nous soit dit, est bien loin d'être original. Et qui devient un peu trop connu, à force. Le cavalier qui surgit hors de Ma fenêtre. Que dirais-tu de Zorro ? Tu y gardes le "O" d'Ombre, et tu rajoutes "zéro". Zéro tolérance, n'est-ce pas toi ça ? Un brigand au trou. En tout lieu, en tout temps. Mais combien de gens s'ennuieraient sans nous ? Les juges, les gardiens du trou, même les taverniers, qui ne seraient plus obligés de remplacer leur mobilier. En somme, la vitre se brise, la flèche est tirée, et la poudre jeté aux yeux... Des non-habitués. Sauf que je ne le suis pas. Je connais tes tours de passe-passe. Et la poudre ne m'impressionne plus depuis bien longtemps. Bien que la précision de cette flèche tranchant les liens de la belle du jour.

Alors oui, tu as "libéré" ta demoiselle. Mais ne crois pas que je m'arrêterais là. Elles m'importent si peu, ces deux demoiselles. Alors oui, je franchis le mur de poudre, qui en soit est peu impressionnant et blessant. Assaut. Et suite à un rouler bouler sans grand intérêt, si ce n'est de nettoyer le sol de la poussière qui le recouvrait quelque peu. Les pieds retrouvent leur appui au sol dans l'enchevêtrement des actions du duel. Et le bruit des lames annoncent leur sortie. Le vrai combat peut commencer, si ce n'est le temps laissé - offert - à son adversaire pour le découvrir. Et au "toi" de l'Ombre, me voilà qui décoche à nouveau ce fameux sourire ambigu qui me caractérise tant.


Content de me revoir ?

Ce que prouve merveilleusement le silence qui s'installe, tandis que nos regards s'affrontent déjà. Parmi les pires. De tes ennemis ? N'ai-je donc même pas le droit au titre de : "LE" pire ennemi. D'ailleurs, tu pourrais avouer que je suis ton meilleur ennemi. Tu t'ennuierais sans moi. Regarde, je pimente quelque peu la vie plan-plan que tu te créais. Oui je suis en vie. Et je compte bien le rester. J'entreprends donc de te faire reculer plus encore contre le mur. Pour te bloquer. J'étais un bien piètre escrimeur, mais j'ai quelque peu progresser depuis le temps. Les quelques coups que nous échangeons prouvent tout de même ta supériorité. Déjà j'ai quelques maigres entailles de ci de là. Et je peux sentir le sourire de la femme derrière moi. Mais j'ai plus d'un tour dans mon sac. Et quand l'échange de coups s'achève un bref instant, ma garde se baisse et je prends même le risque de te tourner le dos. Tu ne m'attaqueras pas ainsi. Et qu'importe ce que tu ferais, je me retourne subitement, tendant le bras, et l'arme que tient fermement ma main.

Le coup est bien sûr trop faible. Et dans ma précipitation, je ne sais même pas s'il touche ou non la cible attendue. Mais j'ai un avantage conséquent. Je connais le terrain. Ses secrets. Ce que je peux utiliser pour que tu perdes. Ce qui est non-négligeable. Tu as aussi tes avantages, et tes qualités. La partie s'équilibre, effectivement. Et le gagnant est loin d'être prédestiné. Quitte à mourir je le ferais ici. Mais, fais-moi confiance pour m'échapper si je sens le vent tourner du mauvais côté. Après tout, te hanter est un de mes passe-temps favori. Il serait dommage de mourir en exerçant ce passe-temps, n'est-ce pas ?
Alaric_
Ganelon...

Ce nom ressurgit du passé et vient résonner dans mon esprit, comme un échos...
Peu à peu, les choses s'expliquent: qui de mieux pour me connaître qu'un membre de mon propre ordre... Ex membre du moins... Et ce grâce (ou à cause?) de moi...
Cela fait des années que tu prépares ta vengeance, et aujourd'hui, tout est en place...

Avantage pour moi: Il est moins bon escrimeur que moi.
Avantage pour lui: ma blessure au ventre de la veille, sans compter le fait que je viens de passer à travers une fenêtre...
Avantage pour moi: sa vieille blessure, petit souvenir de moi...
Avantage pour lui: il est frais et dispos, contrairement à moi.
Avantage pour moi: l'effet de surprise.
Avantage pour lui: il connait le terrain.

Etape 1: mettre la Colombe en sécurité.

Petit problème: il est entre elle et la porte...

Il se retourne, et prépare une frappe latérale. Le but est de le faire tourner. Je bondis donc sur le coté, évitant sa lame. Au moment de me relever, ma blessure me rappelle à l'ordre... La douleur m'empêche de me mettre sur mes appuis de suite. Je suis toujours dans mon temps faible.

C'est son temps fort, il attaque. Mon épée est rapide et je pars l'attaque. Il sait que la force physique n'est pas son atout, et on lui a appris la vitesse. Il frappe et je pars. Le but: me remettre en position le plus rapidement possible...

Après 3 ou 4 attaques rapides, je réussis enfin à retrouver une position stable. Il est temps pour moi de repasser à l'attaque.
Il attaque avec une frappe de taille, je me décale et contre attaque aussitôt. Il n'essaye pas de parer, préférant esquiver... Et en esquive, il est fort: son agilité est toujours la même...

Je réussis enfin à le faire reculer... Je jette un coup d'oeil à la porte... Un cadenas... Tant pis pour la clef: j'envoie une attaque puissante, qu'il esquive, et le temps qu'il se remette sur ses appuis, je donne un puissant coup sur le cadenas. La porte est ouverte...

Maintenant, je peux ordonner à madame de fuir.
Etape 1: terminée. Etape 2: vaincre Ganelon

Mon ennemi est là, et n'hésite pas à me le rappeler...

Je ne dois pas faiblir, et très vite, le combat reprend de plus belle. La Colombe réussit à fuir dans la ruelle, Victoire en mains, et désormais, je suis seul avec mon adversaire... Il doit rager de voir qu'à présent, il n'a plus de moyens de pression sur moi.
Je profite d'un d'une parade pour reculer, et pour souffler... Il est temps pour moi d'en savoir plus...

Ainsi donc, tu en veux toujours à l'Ordre...

Il rit. Bien sûr qu'il en veut toujours à l'Ordre. Le pardon est un mot inconnu à son vocabulaire.
Dans son regard, je vois toutes ces années qu'il a passées à préparer sa vengeance, conservant sa colère, cultivant sa haine... Je revois encore ma flèche se planter dans son épaule, et lui tombant du haut de la falaise... Je le pensais disparu à jamais dans ce torrent en bas. Et le voilà revenu....

Oh oui, tu me hantes... Et c'est peu dire... Mais à présent, il est temps pour ton fantôme de retourner au tombeau...
Andrea_
Ombre, Enfoiré,
Enfoiré, Ombre,
Les présentations sont faites, on se fait un gros câlin, on rigole de la blagounette et chacun rentre chez soi?
Allez les gars, qu'est ce que vous en pensez?
Les gars?! Les gars!
Quelque chose me dit qu'on n'est pas couchés...


Tout se déroule très vite et la Chiasse n'est que spectatrice. Pour la première fois de sa vie ce rôle lui convient parfaitement. Bien sûr qu'elle craint pour la vie de l'Ombre, qu'elle a peur de ne jamais le revoir, qu'elle s'en veut de vouloir fuir mais...

Les jambes aussitôt libérées la Belle s'élance vers son enfant. Victoire regarde la scène avec ses grands yeux bleus et son sourire, c'est à se demander si ce genre de bagarres rythme son quotidien. Ce qui ne l'empêche pas de s'accrocher à sa mère quand celle ci lui tend les bras. Dans l'urgence elle ne sent pas le coup que lui assène le fameux Galénon. Les objectifs sont simples, rejoindre Victoire et fuir. Vite et loin.
Et qu'importe si l'Ombre reste sur place, qu'importe s'il est en mauvaise posture, qu'importe si la blessure qu'elle lui a faite en début de soirée l'a affaibli.
Qu'importe, puisque seule compte la vie de Victoire.



Partez Andrea, maintenant!


Un regard, peut être le dernier qu'ils échangent.
Ce petit regard qui dure une demi seconde mais qui parait durer des heures.
Ces yeux qui disent tout et n'importe quoi mais surtout pardon.
Pardon de ne pas résister Ombre, pardon de vous laisser.

L'enfant est serré contre son sein et rapidement la Belle rejoint les ruelles, bientôt les bruits de l'affrontement ne lui parviennent plus, la respiration se désordonne et le duo mère fille s'arrête.
Un regard vers Victoire suffit pour faire comprendre à la Belle qu'elle a fait le bon choix, pourtant...

Pourtant le corps se retourne et se rapproche du coin de la rue, l'ombre des hommes se reflète sur le sol, bientôt, lorsqu'il n'en restera qu'un, la Belle reprendra sa course folle et ne s'arrêtera qu'une fois arrivée dans sa chambre. En attendant...


En attendant laisses tes yeux briller,
Laisse cette boule dans la gorge grimper,
Laisse ton coeur s’emballer,
Laisse la douleur sur ton bras te lanciner,
La douleur n'est rien non?
La douleur n'est rien parce que..
Tu as peur de le perdre Colombe ?
En attendant, c'est toujours lorsqu'on s'apprête à perdre les gens qu'on se rend compte des sentiments qui nous lient.

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