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[RP] Cathédrale Saint Etienne de Limoges

Alhysis
Alhysis prise de cours repondu machinalement

Oui oui j'ai son nom sur le bout de la langue ... son ordination va etre sous peu ... beurg ... burg ... gub...Gurgald !! voila c'est sa Gurgald

Normalement il devrait etre ordonnée sous peu. ce n'est qu'un question d'heure ou de jours tout depend dans quel continum on se trouve
Avril
Avril avait remarqué qu'une nouvelle personne était entrée dans la cathédrale et fut un peu surprise d'entendre Frèreroger l'appeler Monseigneur ... elle se fendit néanmoins d'une génuflexion qu'elle espéra protocolaire ...

un curé pour Limoges ! mais enfin une bonne nouvelle ...
s'écria t-elle ... puis se tournant vers Frèreroger,

excusez mon enthousiasme devant cette nouvelle inattendue mais enfin Limoges, capitale du Limousin et de la Marche va pouvoir baptiser et marier ses ouailles ...

Elle remercia une nouvelle fois Frèreroger, lui promit de lui amener une tarte aux prunes sauf bien évidemment s'il préférait autre chose, salua d'une génuflexion Monseigneur, déposa une bise sur la joue de Dragonet qui semblait absent ... et s'en alla répandre la bonne nouvelle dans tout Limoges ...
pnj
Le vieux roger accepta la tarte aux prunes et fit une belle courbette désuette.
pnj


Frereroger entra dans l'Abbatiale songeur, préoccupé... Son bien aîmé Frère Bardieu l'avait chargé de corriger des copies du Séminaire, mais il n'avait point trouvé la clef des salles, et donc rien n'avait été fait... Il s'excuserait platement, faisant valoir son grand âge...

Il vérifia la présence des Eléments Aristotéliciens puis s'en fut sonner la cloche afin d'appeler Frères et Soeurs à l'Office... Puis, au milieu du choeur, il demanda Pardon au Très Haut pour les fautes qu'il avait certainement commises...


Mes chères Soeurs, mes chers Frères, mes Amis, je vais vous donner lecture d'un passage de la vie d'Aristote enfant...

Un jour le jeune Aristote, agé seulement de cinq ans, voulu s'asseoir près du temple du faux dieu Apollon dans sa ville de Stagire. Le temple était sur une petite colline à l'extrémité est de la ville. L'enfant aimait regarder les hautes colonnes de pierre blanche se découpant dans l'azur du ciel.

Alors qu'il s'approchait des marches du temple il s'arrêta, comme immobilisé par une force invisible. Ne comprenant pas ce qui ce passait, il se retourna vers la ville pour appeller sa mère Phaetis, qui était à quelque distance de là. Mais ses lèvres ne produisirent aucun son.
La terreur commencait à inonder son âme, quand un roulement de tonnerre gronda au dessus du temple du faux dieu. Un éclair vint le frapper en son centre et il s'écroula aux pieds de l'enfant.
Puis une voix puissante qui faisait frémir les cieux retentie dans l'esprit d'Aristote; elle disait: "Voilà ce que ma puissance réserve aux idoles qui se font honorer comme des dieux. Cherche le Dieu unique, cherche la Vérité et la Beauté, car un jour viendra celui qui restaurera tout".

Bouleversé l'enfant tomba inanimé sur le sol. Lorsque ses yeux se rouvrirent il était dans la maison de son père, et sa mère était tendrement penchée sur lui: " Mon fils, que t'est'il arrivé? Nous t'avons trouvé près du temple écroulé, le visage tourné vers le ciel. Est-ce le dieu qui t'es apparut? Qui a détruit le temple? "
Mais l'enfant ne répondit rien. Il restait en silence et regardait sa mère avec les yeux de quelqu'un qui voit pour la première fois.
Enfin il pris la parole: " Mère chérie, je vous en prie, dites moi: qu'est ce que la Vérité? "
La pauvre femme était bonne, mais hélas son âme était encore pleine des erreurs paiennes, et elle ne sut répondre à cette question. Elle se pencha sur le front de son fils, l'embrassa et lui ferma les yeux avec douceur.
"Je t'aime mon fils, n'est ce pas la seule chose importante? Dors maintenant; demain ton père revient de guerre et il faut que tu sois reposé pour le recevoir dignement."

Inspirons nous de cette histoire, englobons la en nos pensées car elle nous sera grandement utile dans les moments de doute, de chagrin... Par le plus grand des bonheurs, les pensées païennes se voient reculer de jour en jour, mais voilà que se font jour hérésie ou dissidences et nous devons savoir répondre à ceux qui nous interrogent qu'il suffit de s'en remettre au Très Haut et suivre sans faillir le Chemin de la Vérité... Allons, chantons notre Credo !

Je crois au Trés-Haut le Créateur tout puissant,
Qu’ a fabriqué avec rien le Ciel et la Terre,
Le Soleil, et tous les petits oiseaux de Lausanne,
Il est le Juge de notre âme ici et à la toute fin.

Je crois en Aristote, son prophète,
Un Grec, fils de Nicomaque et de Phaetis,
Expédié pour étaler sa sagesse
Et les lois divines de l'Univers sur les hommes chahuteurs.

Je crois aussi en Christos, un autre gars mystérieux,
Né de Maria et de Giosep, un couple pas ordinaire.
Il a voué sa courte vie à nous parler du Paradis, du chemin qu’on voyait pas pour s’y rendre.
C’est ce qui lui a coûté la vie par le martyr sous Ponce,
Mais il s’en fichait, c’est ce qu’il voulait pour nous sauver,
Et pour rejoindre la vraie Lumière où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !

Frereroger leva droit ses maigres bras vers la voute puis traça un grand signe de croix dans l'air... D'un clin d'oeil il fit un signe et pains et vin fûtent apportés pour une dégustation collective...

Allez en paix mes Frères et Soeurs, et que le Très Haut vous ait en Sa Saincte Grâce... a la prochaine !
pnj
Après avoir écouté l'histoire et murmuré la prière, Cathy se leva et, sure que la messe était terminée, se dirigea vers le Frère.

Mais soudain une terreur l'envahit. Devait elle vraiment dire ses pêchés ? Dieu pourrait il réellement lui pardonner ses pêchés ? Maintenant qu'elle était arrivée si loin, elle voulut reculer... S'enfuir en courant de la cathedrale...

Non ! Elle n'etait pas craintive, trouillarde. Oui ! Elle allait se confesser et si un éclair lui tombait dessus pour la punir et bien c'est que cela devait se passer ainsi...

Elle reprit contenence, tira legerement sur le bas de son corset ( qui chez elle était au dessus de la robe et non en dessous ) pour que celui ci soit a nouveau droit.

Ensuite elle se dirigea résolument vers le Frère mais dès qu'elle dut parler, sa langue se mit a fourcher, honteuse de son accent romain elle balbutia :


- Hum... Mon Frère ou... Mon Père... je ne sais même pas comment je dois vous appeler ... Je ... vais pas tourner autour du pot. Cela fait des années que je ne me suis plus confessée et je voudrais le faire a présent si vous avez une minute a m'accorder ...
Sytral
Citation:
Monseigneur Alhysis,

Permettez moi de me presenter, Sytral, Baron de Chateauneuf la Foret et co-recteur de l'Université du Limousin.
Je viens a vous avec un bien triste nouvelle. Jhyn, le Curé de Ventadour, qui s'etait retiré depuis 4 mois vient d'etre rappellé par Aristote.

Tant qu'il etait simplement absent, nous avions le secret espoir de son retour, mais maintenant nous voila completement dépouvu.
Merci de bien vouloir nommer un nouvel Eclesiaste en notre village afin que les fidèles puissent enfin apaiser leurs ames.

Respectueusement

Sytral
Mctyle
Priam
[ Messe du dimanche 30 novembre ]

Ijarkor connaissait bien la cathédrale de Limoges, mais il ne s'y était rendu que comme spectateur. Et voilà que c'était à son tour d'y dire la messe. Tout d'un coup, la majesté des lieux l'impressionna. Debout au centre de la nef, il leva les yeux, et eut un instant de vertige.



Mais les cloches sonnaient longuement pour inviter les fidèles, ainsi que tous ceux qui souhaitaient assister au baptême de messire McTyle. Aussi Ijarkor monta sur la chaire, et prépara une dernière fois son prêche.



La lumière du soleil hivernal entrait profondément par les portes grandes ouvertes, mais sans chauffer les lieux. Heureusement, de nombreux braseros avaient été allumés. Ijarkor attendit que les paroissiens entrent et se soient installés avant de commencer.
_________________
Na
Na rentra dans la cathedrale est alla saluer les membres présent dans l'eglise puis il alla vers Mac
- Bonjour, félicitation, que se jour soit graver dans ta mémoire
Puis il alla s'assoire au premier rang
Priam
Une fois tout le monde assis, Ijarkor commença son office.

Mes frères, mes sœurs,

Nous sommes réunis ce jour pour louer le Très Haut, d'abord parce que, comme chaque Dimanche, nous allons communier afin d'affirmer notre Foi, mais aussi pour un événement plus exceptionnel: l'entrée dans notre Communauté d'un nouveau Fidèle.

Mais avant cela, je voudrais vous donner des nouvelles de Frère Roger, votre archidiacre qui officie d'ordinaire en ces lieux. Comme nous l'avait annoncé son clerc Keke, il a été attaqué par des bandits sur la route de Rome, mais heureusement, il a été sauvé par l'arrivée de trois chevaliers templiers provenant de Normandie. Il se remet de cette épreuve et, je l'espère, sera bientôt de retour parmi nous.

Et puisqu'il m'a autorisé à célébrer une messe en ces lieux, j'aimerais que nous prions tous ensembles pour que sa convalescence soit brève, et qu'il reviennent rapidement à Limoges, où son absence se fait cruellement sentir dans les tav... heu... les églises et autres lieux de cultes de cette cité.



Je dois dire qu'il a bien de la chance, Frère Roger, de pouvoir chaque dimanche vous parler dans une maison de Dieu aussi belle que cette cathédrale. Et je suis sur qu'il y prend grand plaisir ! Et, on l'oublie trop souvent, le Plaisir est l'une des sept Vertus Cardinales, et sa recherche est l'un des moyens d'élever son esprit vers le Très Haut.

Livre des Vertus a écrit:
Le plaisir est la faculté qu’a l’homme d’œuvrer à réunir les conditions de son propre bonheur. Elle est la conscience de soi, de son corps, de son âme, et des besoins de ceux-ci pour rendre son existence heureuse et facile. Au plaisir correspond l’acédie, qui est le vice de celui qui entre en dépression spirituelle, qui reste passif, qui n’a plus goût à la vie, et qui ignore sa propre satisfaction.


Le Plaisir permet d'écarter l'Acédie, qui est la mère de tous les vices ! Terrible Acédie à laquelle succombèrent les premiers hommes, et qui causa la chute de Oanylone.

Livre des Vertus a écrit:
Le premier péché fut ainsi involontairement découvert par les humains. Elle porta plus tard le nom d’acédie. Celle-ci consistait à se détourner de l’amour divin, de s’abandonner à la vie matérielle en négligeant la vie spirituelle, de se préoccuper de l’instant sans garder à l’esprit ce pour quoi Dieu nous avait conçus. Elle allait amener aux autres péchés, conduisant ainsi les humains à leur perte. Elle atteignit son comble lorsque le dimanche ne fut plus occupé à la prière, mais à la paresse.


Bien sur, la recherche du Plaisir ne doit pas conduire à tomber dans d'autres péchés. Mais à l'inverse, il ne faut pas, en tombant dans la crainte des Péchés, refuser les plaisirs que le Très Haut nous accorde, car cet excès de rigorisme conduit tout droit à l'Acédie !

Ijarkor marqua une pause pour laisser l'assistance assimiler ces complexes contradictions apparentes.

Je vais vous donner un exemple : j'entends parfois certains esprits d'une vertu soit disant sans faille s'indigner parce que la comtesse Machinchouette a été vue au bras du baron Bidule, ou parce que telle Dame va enfanter hors des liens du mariage... Et on entend à mot couvert l'accusation de Luxure fuser ça et là...

Mais ces gens savent-ils ce qu'est réellement la Luxure ? Ne confondent-ils pas la Luxure avec le Plaisir légitime qu'apportent les relations avec l'autre sexe ? Cela n'a pourtant rien à voir !

On ne peut comprendre le péché de Luxure sans connaître la Vertu qui s'y oppose, la Conviction.

Livre des Vertus a écrit:
La Conviction est l’espérance en un avenir plein de promesses. Elle est plus largement la conscience des besoins et des intérêts futurs de la communauté des croyants, des nécessités de la conservation de l’espèce, donc de la reproduction. (Son opposé est) la luxure, qui est le vice de celui qui se complaît dans l’abus des choses de la chair et dans le nihilisme le plus total.


La Luxure est donc avant tout une absence d'espoir dans l'avenir. Péché du Prince-Démon Azazel, la luxure empêche le Pécheur d'assumer les conséquences de ses actes. Rien d'étonnant alors à ce qu'il abuse des choses de la chair, puisqu'il ne cherchera jamais à en assumer les conséquences, c'est-à-dire la nécessité d'élever et d'éduquer un enfant. A l'inverse, celui qui pratique la Conviction, Vertu dont l'archange est Raphaëlle, a Foi en un avenir meilleur, et aura donc plaisir à avoir de nombreux enfants, et donc à fonder une famille permettant de donner à ces enfants l'Amour auxquel ils ont droit.



Et oui, il faut savoir regarder au delà des apparences: vous pouvez jouir des plaisirs de l'Amour tant que votre Foi en l'avenir vous en fera accepter les conséquences : la famille, le mariage, les enfants. Mais celui qui se marie sans amour, qui néglige ses enfants, aura peut-être un abord respectable mais il sera sans aucun doute plus luxurieux qu'on ne le croit !

Ijarkor fit une nouvelle pause, plus pour reprendre son souffle que pour laisser réfléchir les croyants.

A propos de l'Archange Raphaëlle, un bruit court qu'elle est apparu récemment il y a quelques jours à Sion, en Confédération Helvétique. Comme quoi les Archanges continuent à veiller sur nous.

Mais revenons à des évènements plus poches de nous, très proches même, puisque nous allons maintenant célébrer l'entrée dans la Communauté Aristotélicienne d'un éminent membre de notre communauté. Je veux parler de celui qui était jusqu'à hier Lieutenant de Police de Limoges, et qui depuis hier soir, est devenu Seigneur de Saint-Amand le Petit et vassal de la Comtesse Marie Alice d'Arnac Pompadour.

Messire McTyle, venez me rejoindre je vous prie.

En disant cela, Ijarkor fit un signe au groupe de musiciens qui s'était installés silencieusement pendant la messe. Une superbe mélodie s'éleva, créant une transition entre l'office et la cérémonie de baptème.
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Mctyle
Je ne suis pas un assidu des lieux de culte... quel qu'ils soient. la vie ne m'avait jusqu'ici guère laissé de temps et les anciennes traditions de mon pays ne prônaient pas obligatoirement un endroit précis pour rencontrer Dieu...

Mais, depuis cette Pastorale et ma rencontre avec le Père Ijarkor, l'idée d'appartenir à une communauté de foi dans un esprit de partage et d'amour avait fait son chemin. Certes, je ne serais pas désormais un arpenteur de nef impénitent, mais je savais à présent pouvoir trouver dans les églises du Royaume, un endroit propice à la méditation, au réconfort et au recueillement.

J'aurais pu me présenter à la Cathédrale à la fin de l'office pour recevoir le baptême, mais ce matin, je décidai d'assister à la messe donnée par mon directeur de conscience,le Père Ijarkor. Je lui devais bien ça, et puis recevoir le baptême était aussi une profession de foi... Cette Pastorale avait fait du demi-païen que j'étais, un croyant... Non pas une espèce de crédule naïf. Non. Le Curé de Guéret m'avait ouvert une voie... j'y avais entrevu une lumière différente qui éclairait désormais ma route.

Léanice et moi avions donc décidé d'assister à l'Office précédent mon baptême et après une courte chevauchée, nous arrivâmes à la Cathédrale St Etienne.

Tout de suite, je fus impressionné par sa majesté tranquille, sereine. Instinctivement, je baissai la voix pour murmurer à ma compagne :

- Ooh... c'est beau, mon ange !...


Elle me regarda avec douceur et me sourit tendrement, se serrant un peu plus contre moi. Nous prîmes place dans une des travées et attendîmes le début de l'office.

Le Père Ijarkor apparut enfin.

Je reconnaissais à peine le prêtre qui ce matin me semblait grandi...charismatique. Certes, cet homme m'avait déduit par son humilité, sa tolérance, son humour et la douceur de ses propos. Mais ce matin, je découvrais l'Homme de Dieu, imprégné de sa mission sacrée. Je me sentis fragile à côté de la force qui émanait de lui ce matin.

Je suivis avec intérêt le déroulement de cette liturgie que je découvrais de l'intérieur. Chaque fois que j'avais mis les pieds dans une église, c'était sur l'invitation de l'un ou l'autre de mes amis, à l'occasion d'un mariage. L'Office en lui-même n'offrait alors pour moi qu'un intérêt secondaire. Il en allait tout autrement aujourd'hui.

Le prêtre monta ensuite en chaire. J'écoutai son homélie, impressionné par la conviction et le coeur qu'il mettait dans les mots prodigués à nos oreilles ... Soudain, une phrase retint plus particulièrement mon attention :

Citation:
Et oui, il faut savoir regarder au delà des apparences: vous pouvez jouir des plaisirs de l'Amour tant que votre Foi en l'avenir vous en fera accepter les conséquences : la famille, le mariage, les enfants. Mais celui qui se marie sans amour, qui néglige ses enfants, aura peut-être un abord respectable mais il sera sans aucun doute plus luxurieux qu'on ne le croit !


Involontairement, je tournai le visage vers ma promise... Nos regards se croisèrent... Par le Ciel... Oui... de l'Amour, il y en avait à revendre entre nous... oui, ce plaisir partagé était celui que donne l'amour mutuel, le don de soi.

J'étais un peu perdu dans mes pensées et noyé dans l'azur des yeux de Léanice, lorsque je sursautai un peu !... Le Père Ijarkor m'invitait à le rejoindre.

Je jetai un dernier regard à ma doce Léa qui d'un battement de cil me rassura... je lui serrai la main avant de me lever et m'avançai un peu maladroitement vers le choeur de la Cathédrale.
Alcyone
Après un petit tour au conseil et au conseil des maires, où elle avait pu passer ses nerfs, la Baronne du Dorat était du coup de bonne humeur. Il ne fallait pas que ça cesse, ça serait dommage de laisser s'évanouir l'instant présent.
Tout le monde sait la piété qui animait Alcyone, aussi, personne ne sera surpris d'apprendre que c'est vers la Cathédrale de Limoges que ses pas la dirigèrent. Haaa... louer le Seigneur pour cette magnifique journée qui s'annonçait. Puis après tout, c'était le jour du baptême de Mac. Lui qui avait assisté au sien il y a de ça si longtemps, il était normal de lui rendre la politesse.

La petite Mara trottait à ses côtés, vêtue d'une jolie petite robe simple, mais digne d'une princesse. Après tout, c'était la seconde fois sur sa courte vie que la demoiselle mettait les pieds dans une église, l'évènement était d'importance. Alcyone était tout aussi bien vêtue, avec goût, comme à son habitude. Et bien entendu, elle arborait ostensiblement son cher pendentif, celui qu'elle avait hérité de sa mère, sur son décolleté. La mère et la fille prirent place dans les rangées pour assister à l'office.

La petite regardait curieusement autour d'elle ce lieu étrange qu'elle ne connaissait pas, tandis que sa maman écoutait Ijarkor faire son petit speech en chaire. Et elle ne put s'empecher de sourire. "Il ne faut pas refuser les plaisirs que le très-haut nous accorde"... Compte là-dessus, curé! Pas mal, finalement, cet Aristote... Décidément, le sermon lui plaisait bien, à la Baronne - surtout quand on n'en écoutait que la moitié intéressante- elle qui avait décidé de ne désormais agir que pour son bon plaisir. Intéressant aussi, la partie sur la luxure et le nihilisme... C'était tout réfléchi, en ce qui la concernait.

Un regard à Mara qui trouvait décidément les bougies et cierges attractifs et les regardait brûler, fascinée... Telle mère telle fille... La petite toussa tout de même bruyamment et s'essuya le nez. Allergie à Aristote? Décidément, l'hérédité...

Un autre regard pour le futur baptisé. Sourire sur les lèvres d'Alcyone... Il a l'air sûr de lui et heureux. Belle journée, décidément...

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Epouse, amante, amie, maîtresse, mère, femme, sainte et raclure.
Et accessoirement Princesse, Vicomtesse, et blablabla
Leanice


Je n'avais pas quitté la main de Mac durant l'Office, écoutant avec une grande émotion le Père Ijarkor dans son sermon, ne pouvant m'empêcher de détailler la magnificence des lieux.
Je n'étais guère venue en ces lieux, je dois l'avouer, depuis un certain temps quelque chose en moi s'étant presque éteint et m'ayant fait presque baissé les bras .. mais comme par magie Mac avait réveillé soudain cette envie de vivre à nouveau ..et cette pensée soudain me fit sourire et retourner vers l'homme qui avait séduit mon coeur pour toujours ..

C'est avec un regard vers lui plein de promesses que je lachai sa main à l'appel du Père Ijarkor, afin qu'il s'avance vers l'autel pour y recevoir les sacrements du Baptême ..


- va mon Ange ...

C'est à ce moment que j'aperçu la petite Mara sur les genoux de sa maman.. me penchant légèrement ..

- Bonjour Alcy .. merci d'être venue, je suis trés touchée de ta présence .. je passai doucement ma main sur les joues de la petite fille et me retournai ne voulant pas troubler la suite de la cérémonie ..

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pnj
Corenthine avait été invité pour cet évènement de l'intronisation de Mctyle au sein de la communauté aristotélicienne.
Autrement dit, son baptême.
La jeune femme n'était venue ici depuis son propre mariage.

Elle rentra dans la cathédrale avec Ciara, sa fille, dans les bras.
Corenthine se signa pendant que la petite fille tirait les cheveux de sa maman. Ouvrant ses petits doigts bien fermés sur une touffe de cheveux, la petite fille ne se laissa pas faire et commença à chouiner.

Chuuuut, Ciara!

Elle regarda sa maman puis le lieu calme de la cathédrale.

Mac avançait déjà près de l'autel pour aller rejoindre Le père.
Corenthine s'avança dans l'allée, et se mit dans les tout premier rangs pour être près de son futur filleul.

Elle fit à Mac un clin d'oeil d'oeil, un grand sourire à Léa et un salut à Alcyone qui était aussi présente.


Coucou ma belle, on arrête pas avec les cérémonies officielles avec vous.
Priam
McTyle rejoignit l'autel, et Ijarkor laissa les musiciens terminer leur interprétation. Certains paroissiens, qui avaient sans doute d'autres obligations, sortaient de l'Eglise, tandis que d'autres, peut-être plus attirés par leur amitié envers le futur baptisé que par la cérémonie elle-même, arrivaient en essayant de faire le moins de bruit possible.

Quand la musique se tut, et tout le monde le plus confortablement installé possible, le curé de Gueret put commencer le sacrement.


Messire McTyle, vous avez choisi le métier des armes, métier dangereux s'il en est, pas seulement pour votre corps, mais aussi pour votre âme. Car, nous le savons tous, quand nous paraissons devant le Très Haut, celui-ci nous juge sur la totalité de nos faits et gestes, et ceux d'un militaire sont toujours chargés en conséquences. Est-ce pour cela que le premier baptisé de l'histoire fut justement un militaire ? Je ne sais, et chacun peut donner à cette histoire l'interprétation qu'il souhaite.

Et Ijarkor ouvrit le Livre des Vertus pour en lire le passage correspondant, qu'illustrait l'un des vitraux de la cathédrale:



La scène se passe à Jérusalem. Le tribun Pierre Ponce a décidé d'empêcher Christos de prêcher.

Vita de Christos a écrit:
Arrivé au milieu de la place, le tribun arrêta sa marche, et se pencha du côté de son centurion. Ce dernier prit alors la parole et nous dit de sa grosse voix brutale :

" Toi, Christos, qui te dis le messie et le guide ! Je t’accuse de nuire à la cité. Tu es un fomenteur de révoltes, un dangereux révolutionnaire, un homme de troubles. Aussi je te demande de me suivre ! "
(...) Christos dit alors au centurion :
" En vérité, je te le dis, homme de peu de foi, je ne te suivrai pas, mais c’est toi qui vas me suivre ! "
Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jeshua, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. (...) Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

" Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! "

Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "

Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :

" Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "


Ijarkor referma le Livre des Vertu. La lecture de ce passage était un peu un rituel obligatoire dans un baptème, mais, le curé, qui était plus sensible aux enseignements d'Aristote qu'à ceux de Christos, le trouvait un peu ennuyeux. Enfin... c'est fait ! Il décida de s'amuser un peu, et reprit la parole.

Et aujourd'hui encore, à cause de la force du Verbe et des Ecrits Saints, un barbare païen va renier la religion diabolique de ses ancêtres, et adopter la Vrai Foi, celle de la Sainte Eglise Aristotélicienne...

Ijarkor marqua une pause, histoire de laisser quelques yeux étonnés s'ouvrir, et quelques sourires crispés s'afficher sur les visages de l'assistance.

Il fit un grand geste du bras...


Oui oui, c'est surement là le discours convenu que la plupart attendent d'un prêtre, mais cela ne sera pas le mien aujourd'hui, car ce qu'il y a de remarquable en messire McTyle, ce n'est pas la part de la Religion Aristotélicienne qu'il va adopter, c'est la part de la religion de ses ancêtres qu'il va conserver !

Car telle est la puissance du Très Haut, que de part le monde, parce qu'ils descendent des survivants d'Oanylone, les hommes sont tous des frères, et partagent tous leur Amour de leur Créateur.

Certes, certains peuples ont bénéficié de la visite des prophètes, Aristote et Christos, et de leur disciples. Mais doit-on pour autant mépriser ceux qui n'ont pas eut cette chance ? Non ! Car leur manière d'exprimer leur Foi, parfois naïve, parfois incomplète, n'est autre que leur façon d'exprimer le Don que Dieu a placé dans le cœur des hommes, la faculté d'aimer son prochain, d'aimer le Monde, d'aimer le Très Haut.

Ijarkor marqua une pause, cherchant un moyen de recentrer son discours sur l'évènement présent.

Messire McTyle, comme chacun de nous, est le résultat d'une Histoire, et je sais qu'il ne reniera jamais complètement les paroles des Sages de son pays natal, de même que le fait de devenir seigneur de Saint-Amand ne lui fait pas oublier la Terre de ses Ancètres. Et pourquoi le ferait-il d'ailleurs ? Si le Très Haut nous a donné un esprit, s'est bien pour que nous nous en servions, que nous fassions nos propres choix, pour tirer le meilleur de nos expériences et de ce que la vie peut nous offrir.

Quels seront les choix de messire McTyle dans l'avenir ? Nul ne le sait, et quoi qu'ils seront, c'est devant le Très Haut qu'il devra s'en justifier quand viendra l'heure de paraître devant Lui. En tout cas, pour le présent, le choix de messire McTyle est de rejoindre la communauté des Fidèles, pour contribuer à sa manière et avec ses propres apports, à la construction de l'Amitié Aristotélicienne que les Prophètes Aristote et Christos appellent de leur vœux. Et ce choix est d'autant plus précieux qu'il est réfléchi, construit sur la connaissance d'autres spiritualités, et non le fruit d'une contrainte ou de l'ignorance.

Puis, se tournant vers McTyle,

Messire McTyle, nous allons maintenant nous approcher du baptistère. Mais auparavant, avez-vous quelque chose à ajouter ? Je ne suis qu'un homme, et même si j'espère avoir exprimé votre volonté, n'hésitez pas à corriger ce que j'ai dit si vous l'estimez nécessaire.
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