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[RP] Cathédrale Saint Etienne de Limoges

Aldaaregonde
L'air soucieux de son frère la perturbe. Observant les traits de son visage doucement elle lui prend la main, sans mot dire ce contact la rassure et elle espère que son frère en sera réconforté. Il est inutile de le questionner pour le moment elle se promet de le faire plus tard. Et reporte son attention sur les icônes de la Cathédrale.
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Neti
Même pas encore eu le temps de passer à Tulle déposer son fatras de voyage, elle laissa ses affaires à l'auberge, enfila la tenue qu'elle avait adoptée depuis Noirlac, boucla sa cape, s'y emmitoufla et fila droit vers la cathédrale... En cette instant, la presque-clerc n'aurait pour rien au monde - où alors vraiment peu de choses - voulu manquer la cérémonie d'investiture de la comtesse, par soeur Eloin... Elle se faisait une joie d'enfin avoir l'occasion de voir officier la Nonce apostolique et de pouvoir apprendre de la cistercienne qu'elle avait en haute estime.
C'est donc la mise autant impeccable que modeste qu'elle grimpa les marches du parvis de la cathédrale.

Elle s'approcha du bénitier et se signa. Tout en avançant dans la nef jusqu'à une place, ni trop devant, ni trop derrière, elle jeta un coup d'oeil discret aux personnes présentes... Beaucoup de têtes inconnues... Faut dire qu'en 4 mois d'absence, y'a le temps d'en voir passer du monde ici... Et puis faut avouer aussi que, de dos pour tous ceux qui étaient devant elle, c'est beaucoup moins facile de reconnaître qui que ce soit...

Un sourire et un salut de tête à l'officiante qui s'apprêtait à... officier. Normal quoi.
La comtesse Antonia, qui prenait place. Elle se souvenait l'avoir croisée une fois en taverne...
Et puis... cette tignasse blonde qu'elle reconnaîtrait probablement entre milles... enfin, façon de parler hein, ou façon de penser plutôt. De toute façon, elle ne connaissait pas mille blonds. Tout ça pour dire, ou pour penser, qu'elle n'avait nul besoin qu'il se retourne pour reconnaître le propriétaire de la plume et des pauvres pigeons qui lui arrivaient morts de fatigue... Elle lui aurait bien sauté au cou mais... heu... ce n'était ni le moment, ni le lieu et puis il semblait déjà en élégante compagnie.

Elle s'installa donc, un peu à l'écart de tout ce monde, et en profita pour réciter un confiteor...


Confiteor Deo omnipoténti, et omnes sancti et vobis, fratres,
Quam peccávi nimis, coquitatióne, verbo et ópere.
Mea culpa, mea culpa, mea máxima culpa.
Ideo precor omnes Sanctos, et vos, fratres, oráre pro me ad Dóminum Deum nostrum.
Amen.

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Eloin
Au jeune homme qui se présenta comme habitant de Limoges, la moniale souhaita la bienvenue en le lieu sainct, et répondit en se présentant elle-mesme en tant que Nonce Apostolique et diaconesse de Bourganeuf. Ses autres fonctions n'avaient guère leur place en cet instant, et elle n'était point du genre à énumérer toutes ses charges comme des trophées de guerre. Modestie, quand tu nous tiens !

Un vieil homme en côte de maille fit alors son entrée, et, aux armes brodées sur son torse, Eloin devina que c'était là un noble d'une certaine importance. Elle inclina la teste vers luy en un respectueux salut lorsque son regard croisa celuy du sieur, avant de reporter son regard vers l'entrée du bâtiment. L'endroit s'emplissait petit à petit, ce qui la réjouissait, elle avait craint de ne voir que les membres du conseil comtal, mais certains nobles et des curieux étaient visiblement venus voir pourquoi les cloches sonnaient alors qu'elles restaient d'ordinaire silencieuses.

Puys la comtesse arriva, et s'adressa à elle en s'excusant. La diaconesse la salua d'un hochement de teste et d'un sourire, avant de murmurer.


Vous estes pardonnée, Vostre Grandeur, je sais pour avoir jadis oeuvré en politique qu'il est des dossiers qui ne peuvent attendre...

La plupart des personnes devant estre présentes se trouvant dans l'enceinte de l'édifice, la moniale fit alors clore les portes par le bedeau, qui venait de redescendre du clocher, le visage rouge sous l'effort qu'il venait d'accomplir, mais le regard pétillant et le sourire sincère.

Elle leva les mains pour faire taire les conversations et attirer sur elle l'attention des fidèles, et se retint de s'éclaircir la gorge avant de s'exprimer. Si sa voix ne tremblait point, elle aurait de la chance !


Benvenguda a totes, enfants du Très-Haut, au seing de la cathédrale Sainct-Etienne de Limoges, en ce jour, afin de participer à l'office très important qu'est le couronnement de la comtesse élue par les membres du conseil comtal : dauna Antonia de Rocheclaire, cy-présente.

Meshuy, sa Grandeur m'a choisie, moy, Eloin Bellecour, soeur cistercienne et Nonce Apostolique pour le comté du Limousin et de la Marche, pour l'introduire et la bénir à sa fonction temporelle par la grasce du peuple, de la Reyne Sa Majesté Béatrice de Castelmaure-Frayner, et du Tout Puissant.

Sous Son regard, et par Sa volonté d'avoir permis à cet estre de se voir reconnue par ses pairs comme le Guide suprême du pouvoir politique durant ce mandat, il est de mon devoir, en l'absence d'évesque en poste, et c'est pour moy un grand honneur, en ce jour où le peuple du Limousin est réuni fraternellement, de procéder à cette cérémonie pour le bien et la postérité de nostre Comté.

Mais avant toute chose, confessons nos fautes au Très-Haut, chers fidèles !



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Héraldique
Neti
La rousse eu à peine le temps de terminer de se recueillir que soeur Eloin fit clore les lourdes portes de la cathédrale... Arrivée 5 minutes plus tard, elle s'y serait cogné le nez. Aïe ! Non, pas le nez !
Tsss ! Cesse-donc de divaguer ! M'enfin, tiens-toi bien. C'est pas n'importe quoi quand même ! Ecoute et apprends.

Elle fit taire ses pensées d'un "Chhhht" intérieur lorsque soeur Eloin leur demanda le silence, signifiant qu'elle allait commencer.

Le moment venu et sur l'invitation de la diaconesse, elle récita a nouveau le confiteor, en français cette fois, pour ne pas détonner. Ce faisant, elle songea à demander pardon pour son impatience, pardon de ne savoir mieux calmer ses élans parfois impétueux...


Je confesse à Dieu tout puissant, à tous les Saints et à vous aussi mes amis,
parce que j'ai beaucoup pêché en pensées, en paroles, en actions.
Je supplie tous les Saints et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi
Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.
Amen

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Taurus

Est-ce une occasion spéciale qui se passe entre les seigneurs et dames de la bourgade.
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Coïncidence intéressante que ce - en particulier pour ceux qui croient que Dieu nous parle à travers coïncidences ... parce qu'ils étaient différents et les occasions spéciales qui a rassemblé ces des chemins différents Taurus...
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Taurus,en pensant à la façon dont le monde est grand et comment sont les voies mystérieuses de Dieu, il quitte, mais pas avant féliciter respectueusement et en silence avec la tête la dionconesse et les diacres Bourganeuf.
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En dehors du lieu vénéré, il s'avère, fait le signe vers l'autel et la croix, et laisse enfin le église.



+
+
+
t
Gueldnard
Un courant d'air souffla quelques mèches du CAC ce qui le fit sortir de sa rêverie. Les portes grande ouvertes, un homme avec une certaine prestance remonte l'allée. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Ursinou de retour? C'est que ça faisait un baille. La dernière fois qu'il l'avait vu ça devait être lors de l'anoblissement d'Anderg. Regardant derrière Ursin, il ne vit pas Marie Antoinette. Humm dommage, elle devait sûrement être retenue ailleurs. Installé sur son banc au fond, il laissa Ursin regagner le premier rang. C'est qu'il les avaient connu y'a un bout de temps Ursin et Marie Antoinette. Lui était Comte à l'époque. Bourganeuf avait en son sein des gens comme Danvile, Azerkan, Cameligna, Arami le Sombre, Testie, Rapho, Akilis, Azelie, Finitou et bien d'autres encore. C'est que ça remonté à loin maintenant qu'on y pensait.

Après Ursin, voilà Antonia qui arrive. Plus ou moins la même remarque qu'Ariadne. « Rho mais vont pas croire que jvais m'foutre au premier rang quand même! ». Imposible, le premier rang et c'était la cérémonie de gâché et des conséquences irréversible pour la Comtesse et pour lui, le tas d'bois sur la place entrain de brûler avec un blond le surveillant de très près. A ça, non merci.


Désolé Antonia mais pour moi c'est vraiment impossible. J'fais déjà un gros effort de venir alors si c'est devant, jrisque très très gros. C'est au dessus de mes forces. Jserais avec toi de loin, c'est le mieux que je puisse faire.

Le regard d'Erabal n'y changerait rien. Il regarda ce dernier s'installer avant que la cérémonie commence.

A présent que plus ou moins tout le monde était installé, la religieuse commença à parler. Il l'avait déjà croisé dans les rues de Bourga au retour de Breccan. Il se rappela qu'elle avait un accent mais il pensait qu'il était moins fort que ça. Toute façon pour lui, ça ne changeait pas grand chose. Il comprenait rien à l'église pis il n'écoutait pas grand chose.

Le silence se fît et un murmure parvint à ses oreilles. « Fallait réciter un truc! Fallait réviser en plus de ça? Et ben, jsuis mal barré » Ecoutant du mieux qu'il pouvait le murmure il fouilla dans sa mémoire. Bientôt le baptême de son amie Silanie en Savoie lui revinrent. Fallait réciter le truc sur la pêche. Rien de quoi plus logique en même temps. Avant que le cureton lui fasse le jeu du crado pour lui laver les cheveux, fallait sortir le coupler sur la pêche. Là, il ne comprenait pas bien pourquoi fallait réciter le couplet. Le blond attendit qu'un de ses voisins commence pour qu'il puisse murmurer son passage. Grâce aux paroles de son voisin, son murmure serait étouffé.


*Bla blabla * parce que j'ai beaucoup pêché, en brochets, en soles ou en goujons … * gnia gnia* qu'on nous accorde le gueuleton, la consommation et la digestion. Amen.


Finissant sa blablature, le blond observa la religieuse. Sa table était couverte de livre. Parmi ces bouquins, il y aurait sans doute le livre des verrues. Il espérait qu'elle n'allait pas le faire lire à quelqu'un parce que sinon … le drame!!!
Chassant ces pensées de son esprit, Gueldnard laissa d'autre souvenirs l'envahir car de toute manière, il n'avait que ça à faire pour s'occuper. Il repensait à une discussion avec une personne qui voulait emprunter le chemin de l'église. Il en souriait encore lorsque cette personne lui avait dit qu'il avait une vision tout à fait bizarre, folklorique et totalement fausse de l'église. En y repensant, elle avait raison la rousse. C'était folklorique l'église, rien que la tenue le prouve.

Se marrant intérieurement, le blond continua de suivre avec plus ou moins d'attention le reste de la cérémonie.
Eloin
La diaconesse récita elle aussi la prière du pardon, pour donner l'exemple, mais également parce qu'elle aussi avait fauté. C'était certes une petite faute, de celles que l'on confesse silencieusement parce qu'elles ne valent guère la peine de s'en confesser publiquement, mais toutes les fautes étaient avouables au Très-Haut, celuy qui voit tout, celuy qui sait tout, celuy qui pardonne tout, pour peu que le repentir soit sincère.

Elle reprit la parole lorsqu'elle le jugea bon, s'accoutumant lentement mais surement à la résonance de sa voix dans ce lieu doté de hautes voutes et de larges fenestres.


Récitons à présent le Crédo Aristotélicien, prière universelle de nostre Église. Affirmons haut et fort l'Amour que nous vouons pour la Foy.


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Héraldique
Aldaaregonde
La main toujours posée sur celle de son frère Arégonde sursaute légèrement lorsqu'il faut réciter la prière du pardon. Afin que celle ci puisse être vraie et prendre tout son importance elle ôte sa main et récite les yeux baissés. Lorsque la diaconesse leur demande alors de clamer leur foi Arégonde se redresse et clame sans aucune retenue. C'est là que l'idée lui vient d'aller trouver Eloin pour lui demander de la confesser la certitude qu'elle est la bonne personne et qu'elle pourra la guider au mieux dans les méandres de ses pensées. Un regard vers son frère, le rose lui vient aux joues elle décide donc de s'absorber dans le reste de la cérémonie.
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Sindanarie
Quand Ariadne se présenta à la diaconnesse, Sindanarie se recula légèrement, avant de se chercher une retraite, qu'elle trouva bientôt auprès d'un pilier, quelques rangs en arrière du siège apprêté pour la Comtesse. Quelques personnes arrivaient, petit à petit, au compte-gouttes. Un regard jeté de temps en temps vers le fond de la cathédrale l'apprenait régulièrement à Sindanarie. Les entrées s'égrenaient doucement, comme les perles d'un chapelet, dessinant une boucle parfois étonnante.

La soeur de Rien. L'extravagant Gueldnard. Le discret Erabal. Seleina. Le frère de Rien. Un homme que Sindanarie ne connaissait pas. Un Comte bien Limousin qu'elle ne s'attendait guère à voir. L'homme croisé dans la tente du Connétable un jour de recrutement. Enfin la Régnante, dont l'arrivée provoqua chez la conseillère un discret soupir de soulagement. Ce qu'elle avait pu craindre, elle ne le savait pas trop, mais elle préférait la voir en ces lieux. Après tout, elle serait au centre de cette cérémonie... Enfin, discrète comme une ombre, Neti, que la conseillère avait appris, ou començait à apprendre, à connaître au sein du comité des fêtes. Une surprise, ça aussi.

Les portes furent closes, la cérémonie commença et, sans trop savoir pourquoi, Sindanarie se revit dans la chapelle perdue dans la campagne de l'Orléanais, assistant au mariage de l'une de ses Copistes. Sa gorge se noua d'un coup. L'auter usage des lieux consacrés lui faisait souvent cet effet... Mais les paroles d'Eloin la tirèrent de ses pensées avant qu'elles ne prennent un tour trop désagréable, et elle se raccrocha à son discours comme un noyé se raccrocherait à une corde providentielle. Aussi, quand elle y invita l'assistance, une prière longtemps imprononcée monta de la gorge de la jeune femme. Un murmure passa les lèvres serrées.


Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les saints, et à vous aussi, que j'ai beaucoup pêché, en pensées, en paroles et en actions. Je supplie tous les saints, et vous également, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de nos péchés.

Qu'Il accorde également une place auprès de Lui à ceux qui nous ont quittés, qu'Il éclaire ceux qui s'égarent. Et qu'Il nous montre le chemin qu'il veut pour chacun de nous. Une main remonte pour rencontrer les trois anneaux passés dans la chaine, cachés par le col de la robe, les caresser doucement comme le visage d'un bien-aimé. Un mot, enfin, comme un dernier souffle.

Amen.

Il ne fut pas difficile, ensuite, dans le silence et la quiétude de la cathédrale, d'entendre la diaconnesse lancer le Credo aristotélicien. Et le suivre, le murmurer ne le fut guère plus pour la Carsenac, à sa grande surprise. Si longtemps loin des lieux saints, et malgré tout un souvenir, presque un réflexe si vif...
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Ursin
le vieux comte était entré dans de ferventes prières, lorsque il vit une vieille connaissance dans la belle cathédrale faiblement éclairée par le soleil pâle de l'hiver Limousin.
Il fit signe de la main à son ami Gueldnard.... que tout cela lui rappelait sa jeunesse et les temps glorieusement révolus ou il présidait aux destinées du Limousin.
Sindanarie fit son apparition elle aussi il l'avait connu bien jeune.
Puis la vicomtesse Aldaaregonde, elle ne changeait guère et il ne l'avait revu depuis son allégeance.
Un certain nombre de ses amis manquaient, morts ou absent, en réalité le Limousin et la Cathédrale même semblaient bien vide de vie
Enfin passons là la revue de la mémoire.
Il sortit de sa torpeur pour écouter la diaconesse de cet ordre si cher à son cœur qui commençait les prières
Tout au fond de son âme et la main sur la croix de son manteau il priait.

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Eloin
Le Crédo récité, la moniale entama la bénédiction de la cathédrale. C'était un grand jour, il fallait donc que tout soit parfait, et la bénédiction y contribuerait certainement. Elle prit donc le premier récipient contenant un petit mais vif brasier.




Face à la flamme du brasier qui monte vers le ciel, que le Feu aristotélicien purifie et donne bénédiction à cette cathédrale pour cette cérémonie.

Elle reposa le récipient sur l'autel et en prit un autre, qui luy contenait de l'eau.



Face à l'eau symbole de pureté, que l'Eau aristotélicienne purifie et donne bénédiction à cette cathédrale.

Elle alla reposer son récipient sur l'autel, à côté de celuy contenant le feu, et se saisit de l’encensoir. Elle alla jusqu'au bout de l'allée senestre de la nef, revint sur ses pas et répéta sa manoeuvre en allant au bout de l'allée dextre, puys termina sa marche en opérant un tour du choeur, le tout en balançant l'encensoir d'avant en arrière.




Face à l'odeur de l'encens qui chasse les mauvaises émanations, que l'Air aristotélicien purifie et donne bénédiction à cette cathédrale.

Enfin elle revint devant l'autel, posa l'encensoir et prit une petite pierre polie afin de la présenter à tous.



Face à la pierre taillée, socle fondateur sur lequel repose toute l'architecture de l'édifice de notre Sainte Eglise Aristotélicienne, que la Terre aristotélicienne purifie et donne bénédiction à cette cathédrale.

Que l'Ether aristotélicien achève luy-mesme ce les autres éléments ont débutés. Et que cette bénédiction permette à la quintessence divine de descendre sur cette cathédrale et y demeure à jamais.


Eloin laissa passer un moment de silence, opérant ainsi une pause entre la bénédiction et la suite de l'office. Le moment solennel arrivait, celuy pour lequel elle avait fait la route depuys sa petite bourgade, celuy pour lequel on luy avait demandé d'officier, celuy pour lequel la cathédrale résonnait ce jour des prières aristotéliciennes.

Eloin retira alors le carré de tissu qui recouvrait la couronne comtale, posée devant son manuscrit, la laissant ainsi scintiller de mille feux à la lueur du timide soleil hivernal qui filtrait par les vitraux du choeur. Puys elle vint se placer face à la comtesse, et luy manda, une foys qu'icelle se fut agenouillée sur le coussin de velours rouge disposé non loin de la chaise à haut dossier.


Comtesse Antonia de Rocheclaire, il est temps de prester serment envers nostre Seigneur, Son Institution et Ses Enfants.

Voulez-vous vous en tenir à la Saincte Foy, que les Hommes Aristotéliciens ont enseignée, et la confirmer par de justes œuvres ?

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Héraldique
Gabin
Tapotement sur la main qui le tiens, pour la laisser posé et offrir à sa soeur un petit sourire qui n'avait d'autre sens que de réjouir un instant, éphemerement, son visage. La messe au moins était calme, il en profita, ces moments étaient bien trop rares. Un corps chaud près de lui, un silence, quelques paroles, lueurs dansantes et lumières colorées par les vitraux. Un apaisement sans égale, bien diffèrent de ce que le blondinet côtoyait comme lieu, vraiment Rien à voir.
Neti
La jeune femme récita le Credo, laissant ses yeux vagabonder dans la cathédrale, profitant de ces instants bénis pour laisser échapper toutes ses préoccupations. Le Credo avait un effet bizarre sur son esprit... comme un déclic qui lui signalait qu'elle était ailleurs, qu'il n'était plus question de rien d'autre que de lumière. Elle devrait pourtant y être habitué, pour l'avoir récité tant de fois... mais à chaque fois cet apaisement la surprenait, comme un petit miracle à chaque office...

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN


L'esprit à nouveau bien dans sa tête, elle reporta son attention sur les rituels de mère Eloin. Jusqu'au moment crucial que le silence et la résonance de l'édifice rendait encore plus impressionnant, où la comtesse allait prêter serment devant l'Eternel...
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Dandolo
Dans un monde où il suffisait de piller des innocents gascons avec l'aide d'étrangers italiens pour être vêtu en suivant du saint vêtement blanc des pénitents... Dans un monde où une vulgaire prostituée pouvait en plus par quelque manoeuvre de racolage publique, au mépris des lois éternelles de Dieu en la matière, vous en valoir argent des simples gens du pauvre Limousin... Dans un monde où l'honneur partait à vaux de l'eau... Dans un monde où il ne se sentait plus guère à sa place...

Dandolo ne pouvait cependant détaché son esprit de sa jeune épouse. Au-delà de tout, il avait envie de vivre pour elle. De passage en Limoges, il entra dans l'édifice religieux principal... S'agenouillant devant le maître autel, il répéta sa profession de foi.


Donnez-moi, Très Haut, ce qu'on Vous a laissé
Donnez-moi ce qu’on ne Vous demande jamais.

Je ne vous demande pas le repos ni la tranquillité
Ni celle de l’âme, ni celle du corps.
Je ne vous demande pas la paix ni la félicité
Ni même la santé, ni le réconfort.
Tout ça, Très Haut, on Vous l'a tant sollicité
Que vous ne devez plus en avoir.

Donnez-moi, Très Haut, ce qu'on Vous a laissé
Donnez-moi ce que les autres Vous ont refusé.

Je veux l’insécurité et l’inquiétude.
Je veux la tourmente et l'incertitude.
Et que vous me les donniez, Très Haut, définitivement.
Que je suis sûr de les avoir toujours
Car je n’aurai pas toujours le courage, constamment,
De vous les demander avec amour.

Donnez-moi, Très Haut, ce qu'on Vous a laissé.
Donnez-moi ce dont les autres ont délaissé.

Mais épargnez-moi aussi la rage,
Et le doute et le désarroi.
Mais donnez-moi aussi le courage,
Et la force et la vraie Foi.

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Blason en cours de "réflexion"...
Shiska
[Domaine St Angel]

_Mon Loup? Tu peux venir voir deux minutes?
_Deux minutes je sépare les garçons!!


Grognement louvesque de la part de la Bess qui malgré ses accointance SM avait peu à peu pris de son rôle de louve et maniait maintenant le grognement aussi bien que son penchant masculin. Griffonnant soigneusement sur un vélin avec sa plus belle plume en s'appliquant par un tirage latéral du langue du plus bel effet comique, elle ne vit pas Shiska entrer dans le bureau et afficher un sourire attendri devant son application.

Croisant les bras sur son torse et s'épaulant contre le pan droit de la porte il l'interpella.


_A te regarder on dirait que tu rédiges l'ordre martial le plus important de l'histoire de France...
_Pfffft dit pas de bêtise! J'ai failli rater une boucle... bon vient là toi...
J'ai une petite surprise pour toi...
_Ah oui... alors on fête ça ce soir?
_Fêter quoi? C'est l'anniversaire d'un des enfants aujourd'hui?
_Heu... non... non pas vraiment.
_Bon alors arrête de dire des bêtises et vient là! Regarde ce que j'ai fais!


Soupirant pour lui même, le Loup vint faire le tour du bureau et se placer près de sa Louve. Les yeux parcoururent le vélin comme si celui ci était papier à musique. Chaque nouveau mot raisonnant à son esprit et à son cœur comme tambours et trompettes annonçant l'avènement d'un jours nouveau trop longtemps repoussé. Non je ne parles pas du jugement dernier hérétiques! Sourire qui s'étend jusqu'aux oreilles, laissant paraitre une rangée de dents carnassières qui, malgré ce qu'on pouvait en croire, étaient l'incarnation d'une profonde joie. Shiska plongea son regard dans celui tout guilleret de sa Bess avec une lueur toute significative et se pencha pour venir lui arracher un baiser fougueux.

_Bon maintenant il faut que tu l'apportes, et rapidement si on veut que ça soit bien fait. Mais évite de te faire remarquer qu'on ai pas l'armée sur le dos...
_Discret comme une ombre ma loulouve! Je serais le cavalier qui surgit hors de la nuit! Le rôdeur de l'ombre infatigable et implacable! Le chevalier noir! Le bretteur intraitable! Sinon à quoi ça sert que Du Croc il se décarcasse! Je filerais cheveux au vent tel..!
_Oui oui oui tu feras ça très bien... Ah et emmène ça aussi pendant que t'y es...
Dit elle en montrant du bout de sa plume un coin de la pièce.

Retombant de ses envolés lyriques tel la plume de Bess sur le bureau, le Loup haussa un sourcil en voyant l'objet mentionné.


_T'es pas sérieuse?
_Oh que si je suis sérieuse, ça n'a que trop duré...
_Je suis d'accord mais...
_Il n'y a pas de mais qui tienne, c'est comme ça et puis c'est tout! grrr...


Petit grognement qui fait fondre le Shiska qui de toute façon avait rarement le dessus dans la discutions du couple. Car comme le disait la règle:
1) Bess a toujours raison.
2) En cas de litige, se reporter à la règle 1.


_Bon d'accord... Mais j'te préviens si je me fais prendre je dirais que c'était ton idée!

[Cathédrale de Limoges, la nuit]

Ombres parmi les ombres, un groupuscule rasant les murs se fraya un chemin dans les ruelles de la capitale Limousine jusqu'à atteindre le parvis de la cathédrale. Ainsi à découvert, ils n'auraient que quelques minutes à agir avant que quelqu'un n'en vienne à les découvrir. La première ombre sur le parvis sembla jeter un coup d'œil alentour puis fit signe à ses suivants qui semblait il portaient quelque chose de lourd.

Quelques affichettes étaient placardées sur la grande porte que l'ombre regarda vaguement.


Citation:
Mère fortunée cherche prêtre pour donner des cours du soir à jeune fille dévarégondée. "C'est à genoux que l'on aspire le mieux au bonheur" Saint Luc, verset six.

Cherche appartement ou maison close pour caser 4 enfants, grand bac à glace souhaité

Grande saucisse à gagner au grand tirage au sort de la paroisse, faites passer la corbeille!

Tavernier cherche danseuses pour remplacer son stock vieillissant. Contacter le père Blaise.

Élection du Prince chiant prochainement, nous avons besoin de VOUS!

A la recherche de la nouvelle étoile du reportage, l'AAP recrute, grand castagne bientôt dans votre ville.

URGENT: Cherche ramasseur de dent pour prochaines élections comtales.


Secouant la tête devant tant de bonnes nouvelles, il ordonna que le colis soit placé contre la porte. Les ombres filèrent alors aussi vite qu'elle étaient apparus, laissant contre la porte un objet pour le moins insolite.


Pour les curieux qui s'approcheraient quelque peu du bois on pourrait voir quelques mots griffonnés dans le bois ainsi qu'un vélin attaché à l'arrière du banc à l'aide d'une petite pointe de fer.



Citation:
Ventadour, 14 Février 1459

Par la présente, sont annoncés les mariages respectifs de Bess Saincte Merveilles et Shiska Rouben résidents à Saint Angel ainsi que de Raspoutine De Lastours résident à Lastours et Dhéa D'Y résident à Droux. en la cathédrale de Limoges le mercredi 2 Mars 1459.

Qu'Aristote en soit témoin.

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