Isleen
RP ouvert à tous, ici ou ailleurs sur la rivière, en pleine campagne, sur un arbre ou au fin fond d'une mine qui s'écroule, laissez l'imagination faire !
[Dans un coin de rivière, comme il y en a tant dautres, quelque part dans un coin de campagne, à quelques lieux dAuch et des armées ]
Flic, flac, floc, et plouf dans la rivière !
Oui oui plouf, patflouf et flic flac et floc ! La rouquine barbote dans un des bras de la rivière, un creux un peu plus profond que les autres, une légère retenue deau, assez grande, pour lui permettre un brin de nage. Un coin perdu ou presque entre les arbres, en pleine cambrouse, assez loin des camps militaires qui se printemps là poussent autour dAuch plus vite que les champignons sous un arbre. Un havre de paix ou presque, ou lon nentend que le bruit des oiseaux qui gazouillent heureux de larrivée des beaux jours et les flic flac et plouf de leau qui passe et repasse faisant voyager poissons, cailloux et rouquine en son lit. Un bonheur simple, un moment de détente loin de lagitation, des armes, militaires, entrainements, tour de garde et jen passe. Un moment pour elle, à elle, juste là à faire la planche, à se détendre, le regard perdu sur les branches darbres au dessus delle, les quelques nuages et le bleu du ciel, et juste un léger battement de pieds de temps à autre pour ne pas se laisser emmener par le léger courant.
Flic, flac, floc, et plouf. Comment en est-elle arrivée là ?
En y entrant voyons ! Bon pour résumer, juste une envie qu'elle s'est unilatéralement parlant, octroyé le droit d'avoir et de réaliser sur le champ. Il n'y aura pas d'entrainement aujourd'hui et pi c'est tout ! Elle avait parlé simplement de son idée à Allessa, Enzo et Lambach, après coup, en y repensant, prudence oblige en ces temps mouvementés, elle avait bien fait, ils sauraient vers ou la chercher, dès fois que....Bref toujours est-il quaprès un cours doccitan, despagnol et de gascon prodigués par le Capitaine et Lambach, la rouquine les avait laissé pour entamer son expédition : remonter la rivière et trouver un coin tranquille pour sy plonger.
La rivière trouvée, elle lavait remontée pendant un bon moment. Au début, elle avait tourné son regard vers le camp pour voir si elle nétait pas suivi par quelques soldats et puis chemin faisant, elle avait oublié et oublié tout : Le Roy, Enzo, Gabrielle, la guerre, larmée, tout vous dis-je ! Pour ne regarder que le vert éclatant des arbres, les fleurs dans les champs, les couleurs vivent et multiples du printemps, et profiter de la chaleur du soleil sur sa peau pâle, plus habituée à la brume et au froid. Elle se serait vraiment écoutée, en ces instants, elle aurait continué le long de l'eau, sans jamais sarrêter. Oui, mais voilà, elle sétait mobilisée de manière volontaire depuis quatre long mois déjà, ce nétait pas pour les laisser tomber maintenant, elle avait donné sa parole et comptait bien la respecter.
Flic, flac, floc font les cailloux dans l'eau.
Chemin faisant, la longue tresse avait été dénouée, laissant la crinière rousse libre de claquer tel un étendard au vent. La tension qui était sienne depuis maintenant de longs mois, lempêchant de dormir, lavait doucement quittée, et les deux nuits dernières nétaient pas pour rien dans cela. Oui, elle pouvait remercier Lambach pour cela, le repos quil lui avait permis de prendre était précieux. Certains pensaient surement quelle lutilisait lui et sa tente, comme une excuse pour éviter la couche du Roy, faire croire que mais il en était tout autre. Et ce que lui croyait, elle nextrapolerait pas dessus, elle ne savait pas. Toujours est-il que depuis plusieurs semaines, être réveillée en plein milieu de la nuit par dhorribles cauchemars et être incapable de se rendormir, lui pesait sur le moral. Elle avait presque tout essayé, mais rien ny avait fait et puis une nuit, elle avait repensé à Gabrielle et lhabitude quelle avait de venir la rejoindre pour dormir lorsque Enzo nétait pas là, et la tilt ! Il lui fallait peut être une personne non loin delle, une présence juste à ses cotés ! Problème, si son amie pouvait venir la rejoindre sans soucis, vu le vide de sa vie sentimentale, linverse était absolument impossible. Dormir avec Gabrielle, oui ! Dormir avec Gabrielle et Enzo non et encore non. Elle avait laisser tomber lidée, jusquà lhistoire le Roy. Et une discussion en amenant une autre, elle sétait laissée aller à lui demander sil voulait bien laccueillir sous sa tente, parce quen un sens, le brun avait fini par gagner doucement sa confiance, ce qui nétait pas rien, surtout vu dou il était parti. Bref, depuis deux nuits, elle dormait, se réveillait et se rendormait à ses cotés en écoutant son souffle paisible et rassurant, sans crainte aucune. Peut être un test inconscient.
Flic, flac, floc, il fait beau, le temps idéal pour faire plouf.
Elle se sentait presque bien à présent, bon ce nétait pas encore la grande forme, mais il y avait un mieux manifeste, et au fil du chemin, la démarche sétait faite plus souple, plus féline, naturelle, un léger sourire de bonheur comme elle en a peu était apparu, pour sélargir complètement une fois le lieu de sa baignade trouvé. Oui l' endroit était idéal, isolé, dissimulé et ensoleillé, ne lui faisant regretter aucunement d'en avoir laissé d'autres derrière elle, celui là dégageait quelque chose de parfait qui lui plaisait. La sacoche, la cape, les bottes, les bas avaient vite été ôtés, laissés là, derrière elle, tel un chemin jusquà la rivière.
Premier point : tremper les pieds dans la rivière, vérifier la température.
Résultat : eau légèrement fraiche, mais rien de trop froid pour lirlandaise.
Second point, en directe relation avec le premier point et le soupire de délice, échappé des lèvres irlandaises : décider si baignade ou pas , et forcément baignade ! Envol de chemise jusquà la rive, suivi dun grand PATAPLOUF résonnant dans ce coin de campagne habitué aux flic, flac et floc.
Une nouvelle espèce est née : la roussette des rivières ! Durée dapnée environ une grosse minute et des brouettes, oui oui ce nest pas grand-chose mais la roussette des rivières a de petits poumons. A intervalles réguliers donc, elle remonte prendre sa respiration, avant de repartir à la découverte des fonds aquatiques. Et lorsque la roussette est fatiguée, ou a une grosse flemme, comme maintenant, elle fait la planche quelques instants, avant de replonger.
La roussette aime n simmergeant totalement, sentir la caresse de sa longue chevelure rousse sur son corps et ensuite se sécher au soleil sur un gros rocher.
La rousette naime pas oublier quelle se trouve dans leau, ouvrir la bouche et boire la tasse, elle naime pas la vase et les bestioles qui séchappent sous ses pieds.
Et forcément, lorsquun éclat lumineux attire le regard dans le lit clair et cristallin, que tout le corps plonge pour voir et découvre coincé par un cailloux un anneau doré . La première chose qui vient à lesprit de la roussette est de crier " Jackpot ! Je vais pouvoir parier sur les combats de belettes sans y laisser ma solde ! " sauf quune inspiration sous leau ce nest absolument pas une bonne idée mais alors vraiment pas.
Flic, flac, floc, TEUUFF TEUUFF TEuf TEuf teuf teuf, ça sort la tête de leau et ça crache, tousse ses poumons !
Flic, flac, floc . et plouf dans la rivière
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