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[RP]Il était un petit homme, pirouetteuh, cacahoučteuh!

Marzina
Le beau fil, il s'est cassé
Pirouette cacahuète!
Le beau fil, il s'est cassé
Le bout du nez s'est envolé
Le bout du nez s'est envolé!*


Au château de Machecoul, sur les terres du duché de Retz

Marzina avait fini par reprendre ses quartiers à Retz, en attendant de rentrer à Quiberon. Tant que son frère était là, elle voulait tenter d'apprendre à le connaitre, et essayer de le garder le plus loin possible de sa petite protégée. Peut-être espérait-elle aussi secrètement tomber sur le nouvel intendant de son ainé en train de réparer quelque chose...Ou pas, ou pas, c'est mal! C'est mal de loucher sur l'intendant de son frère, même s'il ne s'agit que d'envisager de regarder. Pour l'instant, Retz était vide, Retz était triste, Retz était froid. Trop froid. Mais elle aimait l'idée d'être l'unique rayon de soleil de cette terre dévastée. A Quiberon aussi, elle était le centre d'attention de ses gens, mais ce n'était pas pareil, c'était ses terres, ils étaient presque obligés de l'aimer, en un sens.

Etant donné le temps maussade, elle avait demandé à ce qu'on allume un feu. Pendant qu'elle prenait son pied à se faire rôtir les orteils devant les flammes qui l'hypnotisaient -et lui donnaient l'envie de jouer les pyromanes au château de Dol, accessoirement-, on était entré lui porter une lettre. Avachie dans son fauteuil, enveloppée dans un tissu des plus chauds, elle ruminait pensées sombres envers son futur bonheur envolé, et se surprenait à envisager un espoir en la personne de sa filleule. Poupée meurtrie sur le fil entre le bien et le mal, les ténèbres et la lumière...A en devenir schizophrène.

Elle fût surprise de recevoir une lettre, elle n'en recevait plus beaucoup dernièrement, plus depuis son réveil. Elle prit la lettre entre ses doigts fins et blanchâtres, et la fit tourner pensivement. Elle n'avait presque pas envie de l'ouvrir, le mystère avait quelque chose d'amusant, le fait de ne pas savoir, de ne pas connaitre le sceau, d'avoir une petite part de surprise dans sa vie...un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. La garderait-elle ainsi, à imaginer ce qu'elle pourrait contenir, ou allait-elle l'ouvrir? Elle la posa sur le meuble et ne l'ouvrit pas avant plusieurs heures.
Quand la nuit fût tombée, elle se décida finalement à l'ouvrir, les idées s'épuisant, le jeu était devenu moins réjouissant. Il était temps de savoir. Elle rompit le sceau, et parcourut les quelques lignes qu'elle contenait.




Vous me devez un nez, ou des excuses, au choix. acquittez vous de vos dettes, Montfort!

Judas Gabryel Von Frayner.


Pour un peu, elle aurait pu froncer le nez, s'en offusquer, jeter la lettre au feu! Mais elle ne le fit pas. Le sourire revint, s'élargit. Elle était bien trop amusée pour en être fâchée. Après tout, il n'avait peut-être pas tort...
Elle prit sa plume, la lettre de Judas, et nota à la suite, de ses lettres aux extrémités incisives:




Venez chercher.

SA Marzina de M-P


Puis, elle scella le tout de son sceau à la sirène, et donna la lettre à un coursier.

"N'hésitez pas à le faire réveiller. Invoquez une question de vie ou de mort, brodez. Il veut se faire rembourser, c'est urgent."

Sourire sadique, elle se verse un verre de chouchen, son petit péché mignon, le porte à ses lèvres. Elle ne savait pas encore ce qu'elle allait faire. S'excuser? Probablement pas, elle n'en a pas envie. Mais elle tenterait bien de s'en tirer par une pirouette, cacahouèteuh...
_______________________________
*Il était un petit homme
_________________
Judas
Que- Quoi? Humpf?? Heingh?

Il se redresse dans son lit, faisant voler les draps et offrant sa nudité sèche au serviteur qui détourne subitement les yeux vers le plafond.

La sauvaaaaaaaaaaaaaaaage!

Il s'habille, vite, mal, pressant le pauvre zig de signes de la main.

C'était une plaisanterie, cornecul! Fallait-il vraiment qu'elle mette le feu à notre carrosse?!

Une chemise vole, enfilée et vite renlevée, tâchée de vin de la veille. Il jure en s'en procurant une autre, invectivant le valet planté là comme un santon.

Mais ne restez pas là à me regarder enfin! Allez aux seaux!! Tudieu, Shynai va me tuer!

Frayner claudique en enfilant ses bottes, manoeuvrant en même temps pour avancer vers la porte et faire un catogan. Compliqué. Levant une main au ciel:

Elle m'a pété le nez tout de même! Pété le nez!

Filant droit au dehors, il déboula dans la rue comme un éléphant dans une échoppe de porcelaine et stoppa net, à deux pas du larbin. Il observa les alentours, perplexe, huma l'air... Pas de feu si pas de fumée... Pas de carrosse - celui du Ried en plus - brûlant comme pour la St Jean obscurcissant le ciel... L'homme fronça les sourcils et pivota vers le messager qui se para d'un air contrit et leva vaguement les deux mains, en guise de drapeau blanc.

Elle m'a mandé de vous faire sortir de votre lit et d'invoquer une raison que vous prendriez à coeur s'il le fallait, moi je n'ai fait qu'exécuter les voeux de la princesse et puis je ne suis qu'un simple valet qui...

PAF!

Celle là, il s'en souviendra. Frayner se dirigea raide comme un piquet vers le lieu connu de résidence de la Montfort Pentos, portant en bélier son mauvais réveil. Seigneur, le carrosse du Ried en feu, il n'osait imaginer....

    ***


[ Machecoul ]

Montfort! Ouvrez ou je crie plus fort!


BAM BAM BAM BAM!

Et le seigneur de taper du pied. J'vais t'en donner moi, du venez chercher. Place, ta grâce!
_________________
Retraite jusqu'en aout. Sauf pour topic des IRL.
Marzina
"Et comme ça, ça vous plait?"

Mathilda derrière la blonde altesse retient en hauteur les soyeux fils dorés, le tout devant un miroir en haut d'une cheminée, éclairées par la lueur des flammes.
Moue d'appréciation marzinesque, et le couperet tombe.


"Non!"


C'est sans appel.

"J'aime bien les avoir libres!
- Vous seriez tellement belle avec quelques tresses! C'est très raffiné!
- Et bien je ne suis pas une femme raffinée!"

La porte d'entrée claque, et la blonde se retourne vivement. Morvan a la main sur le nez, et du sang goutte entre ses doigts, et tombe sur le sol. La blonde fronce le nez.

"Morvan! Votre nez pisse le s...
- IL ARRIVE!
- Allons, reprenez votre souffle et...
- Pas le temps! Il est en chemin!
- Qui ça?
- Le françoy! J'ai coupé à travers champs pour arriver avant lui!
- Quoi? Déjà?! Comment avez-vous fait?!
- Je lui ai dit que son carrosse était en feu.
- Quoi?! Vous avez mis le feu à son carrosse?!
- Ah non, j'ai bien essayé, mais il y a tellement de vent ce soir que ca n'a pas réussi à prendre."

Des coups sur la porte, tant que la blonde pense d'abord qu'on lance un bélier sur la porte d'entrée. D'ailleurs, Mathilda doit le penser aussi, parce qu'elle se met à hurler:

"Aaaaaaaah! On défonce Machecouuuuul!
- Taisez-vous pauvre cruche, Machecoul ne tombera pas, Machecoul est une place forte!"

Tous ces gens l'agacent, elle porte une main à son front, elle ne maitrise plus trop la situation là. Ça tambourine dans son crâne, et les coups sur la porte n'arrangent rien.

"Montfort! Ouvrez ou je crie plus fort!"

"Il va réveiller son Altesse!
- Mathilda, je suis déjà debout.
- Je parlais de votre frère!
- GAST!"

Elle se précipite vers la porte en attrapant sa cape, et se demande quoi faire. Si Taliesyn n'était pas là en train de dormir, elle l'aurait laissé tambouriner à la porte toute la nuit si ça lui chantait. Mais voilà, elle n'avait pas envie de voir la tête de son frère réveillé en pleine nuit. Alors elle ouvre la porte brusquement, et affiche face au bruyant étranger son minois furieux, le tout en tenue de nuit. Les yeux noirs se plantent insolemment dans les siens.

"Cessez donc de hurler ainsi, vous allez réveiller le monstre des lieux."

Derrière elle, Morvan a filé se planquer aux cuisines, et Mathilda est en plein dilemme, se demandant si elle doit risquer les foudres du maitre en le réveillant, rester auprès de sa maitresse au cas où, ou encore filer et sauver sa vie. Marzina, elle, hésite à le faire entrer. Qu'est-ce qui était le plus dangereux? Le Judas dehors, ou dedans?
Le vent du soir la fait frissonner, et elle rabat les pans de sa cape autour d'elle, faisant un pas en arrière pour le laisser entrer.
Relevant son petit nez hautain, elle rentre direct dans le vif du sujet:


"Maintenant, ca suffit, réglons ça ici et maintenant."

Elle claque la porte et lui fait face.

"Je ne vous ferais pas d'excuses, et je ne compte pas vous offrir mon nez!"

Elle croise les bras, boudeuse.

HRP: Edit pour changement de couleurs.
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Judas
Le poing reste un instant en suspend pendant que les yeux avisent l'encapée qui lui ouvre les portes de Machecoul. Finalement la main se range sagement le long des flancs tandis que les lèvres se pincent, vu d'ici Marzina ressemble à une gamine contrariée. Quel âge-t-elle au fait? Plus tard. Frayner lève le menton et entre, les bras croisés. Ses yeux noirs se font avaler par de vilaines paupières plissées, comme méfiantes. Il lui en veut, c'est indéniable, son catogan est minable.

Puisque c'est ainsi, je me servirai moi même!

Et la senestre de pincer le nez princier, rentrant son pouce entre l'index et le majeur en brandissant d'un air victorieux l'appendice du conflit:

Je vous ai pris votre nez! Pour le récupérer, excusez-vous, sans quoi je dors ici.

Après tout l'on ne presse pas les gens à une heure si tardive sans leur offrir gîte et pourquoi pas... Couvert. Sur ce, il se retourne, sachant déjà que la jeune femme n'en fera rien. Mais quel âge a-t-elle déjà? Après. La voix cassée se fit soudain bien calme, d'un calme qui n'annonçait rien de bon. Il pivota sur lui même.

C'est cosy chez vous, par où sont les caves?

Le seigneur Bourguignon s'enquit de scruter les moindres détails de l'entrée, qui était vide d'intérêt et de détails d'ailleurs. Après tout n'était-il pas invité? Tenant le "nez" fermement entre ses doigts Judas revint au visage blond, avec ses airs vaguement pimbêche. Tout à fait comestible, la Montfort. Ce devait être de famille. Et qu'était le monstre qui hantait Machecoul? Habitué, il s'en contrefichait de toute façon, dans sa demeure aussi nichait un monstre.


    Lui.

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Retraite jusqu'en aout. Sauf pour topic des IRL.
Marzina
Il plisse des yeux. Il a l'air fâché. Elle s'en fiche, elle l'est sûrement plus que lui!
...
Mais pourquoi déjà? En fait, elle ne sait pas vraiment, ses manières de faire surement, le fait qu'il ait frappé sa possession en la personne de Morvan aussi, il a mis le bazar jusque chez elle, et puis il s'énerve autant qu'elle. Impardonnable. Et il se laisse pas voler son vin en plus.


Puisque c'est ainsi, je me servirai moi même!

A cette annonce, elle est sur la défensive, prête à lui coller un nouveau bourre-pif, la fuite n'est pas en option. Les yeux noirs s'arrondissent en voyant approcher les doigts de son précieux petit nez qu'elle a toujours tendance à lever bien haut lors de la moindre contrariété. Aïe, ca va faire mal...Elle ferme les yeux, pas prête à assister à ça.

Je vous ai pris votre nez!

Elle réouvre les yeux, même pas mal! Le soulagement et la puérilité du geste firent monter en elle une envie irrépressible de rire malgré sa mauvaise humeur. Le reste la calma un peu, et elle réprima d'une grimace l'hilarité qui la tenait.

"Allons bon, je vous ai dit que je ne m'excuserais pas! Je ne faisais que me défendre, et je ne suis pas chez moi ici, vous ne pouvez pas dormir là!"

Typiquement marzinesque: quand elle décide de squatter elle déclare que c'est chez elle, et quand ça ne l'arrange plus c'est chez les autres. Elle l'observe, se demandant comment il va prendre le refus, quand il se met à chercher les caves. La seule chose qui a survécu à la ruine, le trésor de son ainé! Si Judas vide les caves, Taliesyn la tue. Si Judas n'a pas à boire, il va la tuer. Situation de crise, la blonde gère.

"Mathilda, plutôt que de rester plantée là avec votre air craintif, allez donc me chercher une bouteille de vin. Et puis soignez Morvan, il va me mettre du sang partout."

Et puis, tant que Mathilda y est...

"Ramenez donc de quoi grignoter aussi."

D'un regard en coin curieux, elle observa l'homme dans l'entrée. Il est bien étrange, et elle sait que ce n'est pas son coté français, elle en côtoie suffisamment pour savoir qu'ils sont pas comme ca. D'abord il fait la gueule et il décroche pas un mot, il fait son précieux, et puis ensuite il joue et fait l'enfant. Décidément, la lunatique ne comprend pas qu'on puisse l'être. Elle aime mettre les gens dans des petites cases, et lui il ne rentre dans aucune des siennes, il la contrarie.

"Vous n'en voulez qu'à mon vin alors ?"

Elle lui adresse un petit sourire ingénu tandis que le diable se reflète dans ses yeux noirs.

"Un diner et nous sommes quittes?"
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Judas
Il aurait pu se targuer d'un: "C'est vous qui avez commencé". Suivi d'un " Je me disais aussi que pour un tempérament aussi... Chaleureux que le vôtre, l'endroit est un brin austère " . Mais il n'en fit rien, appliqué à détailler la mise a priori tout aussi hâtivement choisie que la sienne de son hôte forcée. Saucissonnée ou presque dans sa cape, Marzina faisait tout de suite vaguement moins classe. Enfin, dans ce décor quasi Petit Bolchénien elle avait elle, au moins la décence d'être fraîche et jeune, à vue de nez 20 années. Le tendron incarné. L'idée contraria le trentenaire. Il suivit le discours de la Gracieuse jusqu'aux mirettes de Mathilda, qui baissa les yeux avant de fuir lâchement ceux qu'il posait sur elle.

L'on évoqua aussi Morvan le valeureux. Valetaille couillue de venir sortir le Frayner de son lit d'une telle façon... Désormais Morvan Morveux, ainsi l'avait décrété Judas. Pas de raison qu'il ne puisse se venger de l'affront nasal sur quelqu'un, après tout, puisque frapper une femme, bretonne et princesse à la fois était autant de raisons de se voir pendouiller au petit matin au premier gibet du coin. Pas fou non plus, l'animal. Heureusement, le vin réconciliait tout et plus encore, confortant le seigneur à la fermer encore un tout petit peu. Soigneux, il ôta ses précieux gants pour oublier définitivement son catogan qu'il éparpilla d'un mouvement de senestre. Plutôt ne pas être coiffé que de l'être à moitié. Noir, ou blanc, sans grandes nuances. Ainsi était Judas, passant aussi aisément d'un extrême à l'autre qu'aux faiblesses qu'on lui connaissait.

Il profita qu'elle tournait le visage vers la bonne qui détalait pour se faire une idée de ses qualités et de ses défauts, physiques s'entend. Mais Audace la bien nommée en décida autrement, lui embrouillant l'esprit avec 'd'innocentes' questions subliminales dont elle le savait lui même tout à fait coutumier. Là, ses yeux noirs cessèrent de batifoler et finirent par trouver leurs homologues, en consensus. Ha ha...


... Y-a-t-il du boeuf au Verjus?


Du lapin au sirop? De la poularde au vin? Soyons fou, du cerf aux petits oignons! Un maigre sourire vient fendre le visage mince, comme un coup de hache propret. Pourvu qu'ils ne cuisinent pas ce qu'ils boivent ici... Le satrape aux cheveux longs imagine un rost au chouchen et déglutit, d'avance écoeuré.
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Retraite jusqu'en aout. Sauf pour topic des IRL.
Marzina
Elle l'avait regardé libérer ses cheveux, et retirer précautionneusement ses gants, et s'était mordu la lèvre inférieure pour ne pas rire. Elle était toujours tellement habituée aux bretons, à leurs manières de rustres, de jouer les gros bras, toujours en armure ou presque. Quand elle voyait les hommes nobles français, la comparaison en termes de virilité en prenait souvent un coup. Elle a senti son regard sur elle. Elle répond du tac au tac:

"Il n'y a pas de cuisinier ici, nous ne sommes pas à Cholet. Je ne vous attendais pas si tôt, ou je vous aurais invité à Quiberon, qui est plus douillet."

Mensonge éhonté. La blonde n'invite pas chez elle, personne ne vient chez elle. Elle est reine sur sa presqu'île, et vit en complète autarcie dans son petit monde, son royaume. Les intrusions ne sont pas tolérées.
Elle se dirige vers la salle à manger, laissant choir par terre sa cape, lui lançant un regard espiègle.


"Vous ne cessez de me scruter, ma tenue ne vous convient pas? Faut-il donc que j'aille mettre une robe de bal pour accueillir monsieur en la demeure familiale?"

Et le petit diablotin de passer en robe de nuit dans la salle à manger pour s'installer devant un frugal repas composé de pain, de fruits divers, et de fromage. Les quantités compensaient la pauvreté des aliments. Mathilda servit les verres tandis que Marzina posait nonchalamment ses pieds nus et blanchâtres sur la chaise d'à coté. Elle attrapa son verre entre deux doigts, guillerette, et lui fit remarquer "Vous ne m'avez toujours pas répondu!" avant d'en avaler une lampée.
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Judas
Il fait un geste vague de la main tenant ses gants.

Soit, je saurai faire preuve de largesse d'esprit, vu que vous me servez du vin.

Marzina sait prendre par les sentiments. Entre autres choses. Frayner s'amuse grandement sous ses airs de pucelle coincée, il faut dire que Montfort à l'art de jouer le jeu. Et comme il est de notoriété publique que notre zig est un grand joueur, cela fait son petit effet. Regardez le en taverne, le nez dans ses cartes... Entendez-le flatter ses ennemis! Mieux encore. Observez le entretenir double vie par une double nationalité auto-octroyées. Judas qui fait de son bâtard un héritier, Judas qui se gargarise de mettre dans son lit toute la branche bretonne, liens consanguins compris. Judas, Judas, Judas. Quel orgueil! La liste est interminable, cessons la masturbation cérébrale pour ce soir, revenons en à nos brebis. Elles filent une même laine, et s'en défendent, c'est pas joli joli.

Les prunelles sombres avisent la tenue, retenant un hoquet-suplique.

Non, pour votre mise pardieu, évitons les robes surprises. Vous voilà fort bien attifée.

Mefi. Sa grâce serait capable de lui sortir pour chaque tiroir une marquise. Il la suit, peu pressé, sans grande faim en vérité. N'aurait-elle pas un air Judéen parfois? Sisi. Attendez. Revenons un peu en arrière... Là. Voilà.

    - laissant choir par terre sa cape, lui lançant un regard espiègle. -


Le regard de biche en fleur en moins, on s'y... Casserait le nez. Le passage en tenue de nuit lui fait défaire son col, l'air de rien. Il se sent tellement cavalier, si habillé! Pourtant c'est elle qui l'est, comme il agit souvent chez lui pour mettre mal à l'aise ses invité(e)s, capable de tenir un cours en se faisant faire le bain. Audace lui ressemble de trop, cela l'inquiète. Il s'assied face à elle sans réfléchir à la question, comme pressé de répondre pour chasser toutes ces idées, un sourire un peu niais.


Et puis non, je n'en veux pas qu'à votre vin. Je viens mesurer l'hospitalité Bretonne.

C'est raté.

Comme s'il ne l'avait pas cent fois testée, l'hospitalité Bretonne! Un peu pris de court, il croqua un grain de raisin et envoya son jumeau valser du coté de Marzina. Oups, pas par là!

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Retraite jusqu'en aout. Sauf pour topic des IRL.
Marzina
Elle picore, un peu de ci, un peu de ça, et jette des regards en coin à Judas, agrémentés de sourires du même acabit. Elle s'amuse la bretonne, ça fait longtemps qu'on ne lui a pas donné de raisons de s'amuser, et elle a désespérément besoin de ça. Elle joue et rit, et ça lui donne l'impression de revivre, comme s'il n'y avait plus que ce qui lui plaisait à elle, et que tout le reste ne comptait plus. Elle redécouvre même qu'elle pouvait être joyeuse.
Elle récupère le grain de raisin voyageur entre deux doigts, et lui adresse un sourire amusé:


"Seriez-vous perturbé, ou auriez-vous au contraire bien visé?"

Elle pose deux coudes sur la table, se penche, louche sur les lèvres d'en face et se mord la lèvre inférieure. Entre deux doigts elle tend alors vers lui le dit grain de raisin.

"Tenez, je vous rends votre bien. Vous n'aimez pas que je vous vole."

Elle se rapproche et rapproche lentement des lèvres bourguignonnes le fuyard.

"Jusqu'où comptez-vous la tester?" demanda-t-elle amusée, avant d'ajouter "Mon hospitalité?"
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--.judas.
Je, heu.

Foutre, c'est le grain de raisin qui enraye toute la mécanique. Frayner venu imposer sa personne, réclamant des excuses, se voyait tout bonnement finir au lit de la blonde, comme un pauvre petit moucheron dans la toile d'une épeire. Il venait de voir l'éclat familier dans les yeux voisins, ceux là qu'il utilisait avant... Avant Quoi? Avant l'Anaon?

Moment de flottement. Il était vrai que depuis qu'il s'était coupé de la Roide pour la couper de leur fils il n'avait pas tenté garder ses maitresses diverses et variées, et sans pour autant devenir tendre envers sa jeunissime épouse le Frayner s'était limité à celle qu'il tenait le plus en respect, et surtout, à celle qui le réclamait sans faux semblants. Cholet disait Encore quand il se faisait trop distant, trop lointain, trop pensif, entretenant le lien certain qui les unissait. Peut être était-ce là la démarche la plus salutaire à l'expression de ses sentiments bien que troubles parfois à l'égard des femmes. Difficile de réclamer lorsque l'égo écrase...

Carnassière Montfort. Accoudée ainsi sur la table qui les sépare au moins de l'indécence, elle lui file le vertige. La vue est imprenable, c'est tout bonnement insupportable. Les prunelles accusent le coup, suivant le petit grain qu'il finit par attraper si précipitamment qu'il en mordit les doigts avec. Avec un peu de chance, elle pleurerait, et lui si navré et si confus lui promettrait dix robes pour se faire pardonner. Point.

Point? Il le fallait, il le fallait. Quel était son lien avec Marie? Sa belle soeur ? Sa cousine par alliance? Deux Montfort dans ses bras était foutrement risqué, deux Kermorial aussi d'ailleurs, mais par chance la soeur de la défunte amante ne semblait nullement intéressée. Une tentation de moins. Ne touche pas Judas, ne touche pas... Si cela arrivait aux oreilles de Chimera!

Oups!
Marzina
Elle retire rapidement ses doigts des crocs de Judas, avec sur le visage l'air amusé d'une gamine qui aurait joué avec un chat et se serait pris un coup de griffe. Elle les secoue frénétiquement, pour se débarrasser de la douleur.
Ce Von Frayner est un animal dangereux.
Beaucoup plus dangereux que le dernier Von Frayner qu'elle avait rencontré. D'une autre façon. Mais la blonde est téméraire, ce qui est gagné d'avance l'ennuie.
Une main vient épouser une rondeur probablement trop affichée.


Oups!

Audace a beau avoir peu de principes, elle a sa fierté. Et ce geste si éloquent ressemble bien trop à ceux d'un certain goujat de sa connaissance qui lui a brisé le cœur. Alors Montfort repousse la main aventureuse du dos de sa propre main sans regarder, comme elle aurait écarté un objet gênant sur la table. Et puis elle se laisse retomber contre le dossier de sa chaise, attrape son verre, en boit une nouvelle gorgée, fixant pensivement l'Indécis qui ne le semble plus autant ce soir. Elle repose son verre, lentement. Et puis elle lâche.

"Je vous concède le canapé du salon."

Elle attrape un grain de raisin et le croque avec un sourire, et en attrapant un autre, l'envoie vers lui d'une pichenette.
Try again.*
Les négociations chez cette Montfort là sont moins aisées qu'elles n'en ont l'air...


_______________________
* Essaie encore
_________________
--.judas.
    Ho bébé bébé,
    Parait-il que tu vaux de l'or
    Et tout ce qui brille j'adore
    Tu le sais bien j'adore ça.*


Il se redresse, mi soupir mi grognement.

Mais enfin! Je regardais votre collier.


Judas hausse une épaule, faussement vexé.

Vous me le mettez sous le nez, aussi, à moi. Amateur de belles pierres...

Il retombe mollement dans son siège, ses lèvres sans consistance vaguement arquées vers l'enfer. Finalement un grain de raisin retrouver s'en vient casser la ligne, courbe, découvrant une canine luisante. Coude à l'accoudoir, senestre retrouvant la coupe de vin. Voilà, Chimera n'a rien vu. Turlututu.

Le Bourguignon fit semblant de s'intéresser aux arabesques du couvert, prenant un ton des plus détaché.

Enfin soit, tant que vous me laissez les plateaux et Mathilda. Sait-on jamais, si j'ai un petit creux dans la nuit.

Pour les plateaux s'entend, n'abusons rien. Marzina pourrait être imaginée telle une belle au bois, là haut seule dans sa chambre toute la nuitée. Pourtant, malgré tout le mal qu'ils se donnaient, les idées qui s'échangaient d'yeux Français à Bretons - ou vice versa - avaient air de vilain remake, version Blanchefesse et les sept mains.

* BB Brune , bouche B.
Marzina
C'est qu'on peut vite se rendre fou
A jouer à qui tiendra le coup
Perdus cette nuit...*

Il boude, bouderait-il? La blonde fait revenir son verre à ses lèvres, découvre qu'il est vide. Combien de fois a-t-elle fait ce geste sans s'en rendre compte? Le sourire se fait facile, la bouteille est bien entamée. Plus d'une fois sans doute, en déduit-elle. Elle repose son verre, ne le remplit pas cette fois. L'esprit est déjà bien léger, l'alcool est peut-être son ami mais il peut aussi être un odieux traitre. Il est temps de faire boire Judas.
Ce soir il finira par s'endormir aviné sur le canapé du salon, ronflant à en réveiller le monstre à l'étage, elle l'a décidé. Il ne se souviendra même plus de ce qui s'était passé durant cette soirée, et elle pourrait sans mal lui faire croire ce qui l'arrangeait.
Si Taliesyn ne lui passait pas son épée au travers du corps auparavant.


Enfin soit, tant que vous me laissez les plateaux et Mathilda. Sait-on jamais, si j'ai un petit creux dans la nuit.

Un sourcil blond sursaute, le nez se plisse légèrement. Pas qu'elle serait jalouse la blonde, mais possessive. Mathilda est sa possession, et à personne d'autre. Son ainé s'est bien tapé toutes les servantes présentes dans cette maison, mais il avait défense d'approcher de Mathilda. Si Marzina vole à tour de bras les possessions des autres, elle ne sait pas prêter les siennes.

"Vous aurez autant de nourriture que vous le souhaitez..."

Elle se lève, attrape la bouteille de vin, contourne la table. Elle pousse les plats plus loin et s'assoit d'un petit bond en bout de table. Penchant la bouteille, elle remplit généreusement le verre de son invité, le fixant dans les yeux, un petit sourire en coin sur les lèvres.

"Je ne prête pas mon personnel. Mangez maintenant, tout de suite, je remplirais votre verre et pourvoirais à combler votre appétit."

Jusqu'à ce que (ivre) mort s'ensuive. C'est le plan.
Elle n'a pas menti, elle ne touche pas aux hommes mariés.


* BB Brunes , Perdus cette nuit
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--.judas.
Pas de Mathilda. Diantre, l'on est moins bien accueilli à Machecoul que chez le Ried, quand il repense que le duc Sabaude avait mit à sa disposition une jeune domestique juste pour le sécher au sortir du bain... Et la lui avait offert ensuite! Un beau présent renvoyé à Clos Saint Hermine, manoir Judéen. Les Alençonnais avaient le sens de l'hospitalité, pour sûr. Frayner se promit d'y retourner au sortir de la Bretagne, d'ailleurs. Il avait encore quelques cours à donner et qui sait, la duchesse consort désirerait peut-être encore le croquer. D'un croquis. Pour dire, elle avait même gardé son portrait, affiché diable sait où... Un judas nu et cru, vêtu seulement de ses gants.

Sa main joua sur la corole de son hanap, tournicotant le contenant machinalement de sa senestre baguée. Il la défia des yeux, à défaut de s'attarder de trop sur ce qu'elle mettait ostensiblement à sa portée. La voix cassée murmura un paisible, trop paisible peut-être:


Soit, je bois, je mange. Seulement si tout ce qui vient à mes lèvres vient aussi aux vôtres.

Il but sa coupe cul sec, histoire de faire une vraie entrée en la matière et tapota le pied en étain sur le bois de la table, une fois vidée. Haussement de menton en la blonde direction. Tu veux jouer princesse, jouons.

Allez ...

Sourire, amusé. Il ne repensa même pas à l'origine de ce petit jeu qu'il affectionnait, ce soir était nuit nouvelle, et avec elle les initiatives qu'elle faisait germer. Cap?
Marzina
Le silence qui suit semble peser un peu plus sur cette tension sous-jacente. La blonde agite ses petits pieds nus dans le vide, attendant qu'il vide son verre. Il semble presque soupçonneux, à se mirer dans son verre comme ça. Elle envisage de remettre un petit coup de pression, quand ses yeux viennent chercher les siens. Elle affiche un air angélique, comme elle sait si bien faire.
Good girl.
La proposition ne l'étonne pas tant que ça, bien qu'elle contrarie ses plans. Reste à ce que son entrainement breton soit meilleur que celui français. Cependant elle n'a pas pratiqué le lever de coude pendant six mois, son endurance n'est plus ce qu'elle avait pu être à une époque. Elle laisse entendre un petit rire.


"De quoi donc avez-vous peur, Von Frayner?"

"Je suis inoffensive..."
Mais parmi ses nombreux défauts, tout comme pour celui qui lui faisait face apparemment, on comptait celui du jeu, des paris. Tant qu'on ne pariait pas d'écus, la blonde suivait.
Jusqu'à la victoire, toujours; c'était la devise Montfort.
Il lui fait un signe du menton. Elle lève un sourcil, sourire en coin, dérobe la coupe de ses mains d'un geste expert, vide la bouteille dedans. Elle fixe son adversaire, et vide le verre cul sec à son tour. Elle le repose aussi bruyamment, jette un regard hautain à Judas.


"Du vin! Ramenez les bouteilles par deux!" lance-t-elle aux cuisines.

Le bluff, ca fait aussi partie des techniques.
Eponger aussi.
Elle attrape un grain de raisin qu'elle avale. Et elle compte bien continuer discrètement. Le pain conviendrait mieux, mais moins discret.


"Vous allez me faire vider les caves, je vais payer bien plus cher que ma dette à ce train là!"
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