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[RP]Il était un petit homme, pirouetteuh, cacahoučteuh!

--.judas.
- "Je n'aime pas la Bretagne pour ses femmes, en somme les femmes se trouvent partout. Je l'aime car elle est femme, et en soit cela change tout."
- Judas Gabryel Von Frayner. -


De toi, infâme, dangereuse.

    Audace.


Mais Frayner a ce coté féminin, qui non pas répond par des questions mais élude celles qui ne l'arrangent pas. On a tort de douter des manières Francoyses en Bretagne, l'étranger se montre fort beau en société, courtois et altruiste. Et quand bien même il n'en est rien en réalité, si toutes les intrusions, les vols et les duperies étaient si douces...! L'on partirait la fleur aux lèvres en guerre, non? Il imagine un instant ses mains dénudées remonter sur des cuisses princières, éclair de pensée qui lui arrache un frisson. Elle fait son numéro, il est bon public, il applaudit d'un sourire à son air hautain qui lui va étrangement bien au teint, d'ailleurs. C'est le coté breton. Les beautés froides, les grandes vagues obstinées qui s'écrasent en rouleaux sans cesse comme si elles pouvaient briser le roc. Les accueils mouvementés et les guerres familiales, la fierté en bandoulière, c'est cela Bretagne. Bretagne est finalement l'Audace incarnée, ou peut-être est-ce l'inverse.

Le sourire finit par engendrer un presque rire. C'est cela un Judas qui aime, qui plait et qui désire. ça perd de sa rigidité, ça se déride. Mais attendez de le voir ivre. C'est en cela que Marzina se démarque: il n'aura fallu que d'une rencontre pour qu'elle mette le doigt dessus. Aussi déjà pris à son propre jeu, déjà pris ses propres enjeux Frayner assure le spectacle. Boire est un exercice de dédouanement. Qui faute ivre n'a trahi que sa sobriété, non?Le gaucher fait craquer ses doigts qu'elle a une fois de plus délestés de leur précieux sésame. Voleuse. Puisque c'est un jeu d'imitation...

Il l'attrape par le cou, imprudent, cavalier, rancunier, inspiré, pire encore! Encore sobre. Et lui vole un baiser, après tout ce ne sera pas lui qui aura commencé. Judas, quelle grand défenseur d'égalité... Hé quoi, ce n'était qu'une façon de rétablir un équilibre! Nécessaire, nécessaire. Oui Oui. Il se renfonce dans son siège, étendant ses jambes sous la table, passant d'ailleurs sous les jupons trainants de blondie. Léger soupir capricieux, il lance un regard mauvais aux cuisines et grognant un:


Hé bien ce couplé de vin, ça vient?!

Chimera n'en saura rien. Poil au train.
Marzina
Il y a des choses qui ne se refusent pas dans la vie. Les lèvres de la Princesse de Breizh en font partie.
Marie de Kermorial

Le souci de l'alcool, c'est qu'il a tendance à vous faire oublier des choses comme la moralité, les principes, les résolutions. Toutes ces petites choses qu'on essaie tant bien que mal de garder pour savoir se regarder en face le lendemain...Une fois l'alcool ingéré, on se soucie bien peu du lendemain en vérité, et de manière générale, on se soucie bien peu de tout ce qui n'entre pas dans la catégorie des besoins immédiats et impérieux.
C'était plus ou moins dans ce genre de considérations qu'errait la blonde, en train de se dire que plus elle allait ingérer d'alcool, plus elle aurait de mal à garder en tête ses objectifs, fatalement. Qu'il fallait qu'elle le fasse boire bien plus vite qu'elle même ingurgitait la fourbe boisson. L'idée finissait alors par s'embrouiller, avec le reste des idées. Les neurones de la blonde commençaient sérieusement à saturer avec cet alcool, et le petit jeu au départ bien étudié finissait petit à petit par passer en pilote automatique.

Y'a-t-il quelqu'un aux commandes?

Elle le regarde, et elle a oublié tout ce qu'est Judas en dehors de ces murs. Ne reste que l'homme devant elle. Qu'était-il venu faire ici d'ailleurs? Qui sait.
Elle n'avait pas aimé le premier Judas qu'elle avait rencontré, si froid et détaché. Et lorsqu'enfin une soirée il s'était déridé, elle avait ressenti un intérêt qu'on n'avait pas éveillé en elle depuis bien longtemps.
Et pourtant...S'il n'avait pas réclamé vengeance, elle l'aurait laissé repartir sans un mot.
Il y a des jeux où il n'y a ni gagnant ni perdant, et il se pourrait que ce défi là soit l'un d'eux. Éprise du jeu qui prenait une inquiétante tournure addictive, elle se laisse surprendre par la réaction de l'Indécis, goûte à son propre poison. Quant elle l'avait donné, le baiser volé avait un goût d'audace et de désir. Ce soir alors qu'on lui vole, elle trouve surtout qu'il a un goût de trop peu.

Les jambes de Judas donc, se déplient sous la table, viennent frôler le fin tissu blanc. La blonde se mordille la lèvre discrètement, la douleur aide à faire remonter temporairement la lucidité. Mathilda entre, dépose deux carafes de vin sur la table, jette un regard qui se veut discret vers les deux joueurs en remplissant le verre de la blonde, et se sauve bien vite de la pièce. Son Altesse saute lestement au bas de la table, évitant les jambes envahissantes, attrape la coupe. Avec légèreté elle s'installe en travers des genoux de son hôte, le tout avec un naturel déconcertant. Elle croise les jambes, porte la coupe aux lèvres du Von Frayner.
Bois Judas, bois...
Elle se penche vers son oreille, se pressant légèrement contre lui, et ses lèvres frôlent tandis qu'elle murmure:


"Votre tour..."
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--.judas.
    Il était une fois un seigneur, qui avec le feu joua.


      Dana - C'est quoi un amant?
      Judas - Un poney.
      Dana - J'veux un amant! Je vais en demander un à papa!



C'est mal ce qu'il fait. Très mal. Voilà qu'il la laisse le monter comme un Poney, un de ceux décrit à Dana, 10 ans. Expliquer comment on se retrouve scellé coupe aux bec en se faisant monter par la princesse de Bretagne ne sera jamais chose aisée. Judas aime bien user de raccourcis , parfois certes discutables. Tout comme Blondie , le brun n'est pas amateur d'enfants. Plus délicat tout de même, il les ignore, au mieux leur raconte des couennes. C'est ça le tact à la Française.

Peu désarçonné - Force est de constater que plus on fréquente Audace, plus sa folie semble fréquentable - Judas boit la gorgée qu'elle exige, puisqu'il était au début bien question d'un jeu. Le vin tourne un peu les esprits, n'est-ce pas? L'on aurait tendance à oublier... Oublier les tenants et les aboutissants, les conséquences. Imaginez, l'entrée impromptue du frère prodige! Plus de Judas. Imaginez, les bruits compromettants aux esgourdes des Cholet! Plus de secret. La mauvaise foi masculine fait son chemin, profitant de son alibi de vin. Certes, la rousse amante pourrait s'en offusquer si elle l'apprenait, mais quoi , il n'était pas marié. Enfin si, à son épouse Française de vingt ans sa cadette mais ça... C'était encore un autre souci. Ce qui ne se sait pas ne fait pas tant de tort, si?

La coupe vidée, sans de ses yeux ses voisins lâcher. Il écarte un peu son visage du calice, tête penchée de coté pour mieux la regarder. Bien bien bien. Comme une envie qui culbute. Patient, il décide qu'il le sera, pour changer un peu. Si la casseuse de nez veut bien se laisser savourer, sans se presser. Si ce n'est ce jour, ce sera un autre, Judas a décrété qu'il avait tout son temps pour fauter. Il se penche à sa droite pour mieux saisir la carafe d'une main baguée, léger tintement métallique à la rencontre des doigts sur le goulot. Frayner la ressert, bon seigneur.


Votre tour.


Les comptes sont fait, Chimera voudrait le voir tué plutôt que d'apprendre qu'après sa cousine Judas a commis forfait aux froufrous Marzinéens. Mais quand on est un bon poney, on avance sans ruer. A défaut d'accuser le destin demain, il restera toujours le vin.

    Ainsi toujours dangereusement viva.
Marzina
Non, Marzina ne monte pas Judas comme un poney.
Parce qu'elle ne monte pas les poneys en amazone, mais à califourchon!
Ce point de détail précisé, revenons-en à nos cavalier et poney.
La blonde est un peu éméchée. Elle tient encore debout, et elle sait encore aligner trois mots de suite, mais c'est pas bien brillant. L'avantage qu'elle a, c'est qu'elle a l'habitude de se retrouver dans cet état. Et elle n'a pas de mari à tromper. Juste des gens à décevoir, et des envieux à faire.
Elle observe le niveau de vin de la coupe descendre, puis le laisse la regarder. Le verre se remplit à nouveau, le sourire se fait malicieux.


"Et si on corsait le jeu?"

Verre à la main, la blonde passe une jambe par dessus celles de Judas, maintenant à califourchon face à lui. Son visage à quelques centimètres du sien, elle lui demande:

"Mettons...des devinettes! Si vous répondez mal, un gage. Par exemple, vous buvez à ma place!"

Remarquez un peu qu'elle essaie de trouver un moyen pour qu'il boive à sa place. Elle a de la ressource dans l'arnaque, la blonde. Des années d'expérience dans l'arnaque et le vol. Acquérir noblement n'a presque aucun intérêt pour elle, les restes de l'éducation d'un brigand probablement.

"C'est moi qui commence!"

Pensive, elle passe le bout de sa langue sur ses lèvres, remuant sur son support pour se redresser. Elle ne lui laissera aucune chance, c'est lui qui doit boire. Elle pose son index sur les lèvres judéennes.

"Devinez combien j'ai eu de fiancés!"

Mission impossible, mouhahaha!
D'ailleurs, elle même doit y repenser pour les compter un à un. De toute façon, elle seule connait la réponse entre eux deux. Elle peut décider de ce qui est vrai et faux. Elle affiche un sourire machiavélique, et retire son index. Sûre de son coup, elle agite devant le nez de Judas le verre plein.
Tu vas boireuuuuh!
Non, vraiment, les femmes de Judas, officielle, druidique ou simples maitresses, elle n'en a cure à ce moment là.

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Taliesyn_de_montfort
Je ne fais que paaassser

    Une claque sur les fesses pour lui faire comprendre que mon plaisir est pris, et si le mien est acquis le sien l'est obligatoirement d'avoir profité de mes talents. Nu comme un ver, j'étais descendu prendre un bain aux étuves à l'origine lorsque croisant la servante, oui celle avec ses petits yeux de biches et ses hanches généreuses, je l'avais réquisitionné. Repu de mon appétit légèrement trop avide, je me laisse m'enfoncer dans l'eau, disparaissant dans le silence aquatique, j'attends par la même que le grand Eugene se rendorme. Moment d'apaisement dans les journées remplies que j'avais en ce moment, en pleine nuit, il n'y aurait personne pour le déranger.

    Une fois séché, il va pour retrouver ses appartements, passant par la grande salle pour gagner du temps, il tombe nez à nez avec les deux tourtereaux en position ambiguë, il n'essaie même pas de cachez sa nudité, affront les regards sereinement, levant un sourcil sur la présence masculine qu'il ne connait pas, se dirige vers la table, ayant repéré le vin pour se servir un verre, impudique à souhait, "excusez la tenue, je sors de la douche !"


    Et vous êtes? ... En bonne position, je l'aurais deviné, mais à part ça?

    Que je sache où classer le bonhomme, plan cul, amourette avec date de péremption pré-mariage, ou amour fou. Si dernier cas, il faudra le pedigree, à savoir titre, potentiel héritage, rente, et tout ce qu'il y'a de palpable jusqu’à tester la fiabilité de l'outil de fécondité s'il faut, pas par moi même cela dit. L'avantage avec ma sœur, c'est qu'elle commence par la fin à ce niveau !

    Mais pourquoi me regarde-t-il fixement ainsi? Ah, oui un peu trop à l'aise, j'arrête finalement de me gratter et remets mes mains sur mes hanches, je sens d’ailleurs que je gêne... Il va falloir que je ferme cette cave à clé, le vin sorti est pas dégueulasse après avoir goutté. Je finis par quitter la pièce sur une dernière phrase :

    Si vous la mettez enceinte, il vous faudra vous marier. Pensez-y sérieusement, car si vous l'êtes déjà je n'accepterai pas de bâtard de ma sœur et me verrai dans l'obligation de liquider la possible épouse déjà existante...

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--.judas.
Quelle manipulatrice! Elle voulait le voir rentrer à quatre pattes cela ne faisait plus un doute. Plissant des yeux concentrés il entama une profonde réflexion.

Mafoy au bas mot je dir...

Il redresse vivement la tête, ayant compris que le pas qui s'était approché n'avait rien de celui de Mathilda ni de Morveux. Et en effet... Il arque un sourcil à la vue plongeante que la perspective lui offrait du Prince de Bretagne. Il se redresse, surpris plus que gêné, en bon Français. Puteborgne, il est nu comme un un ver en plus. Et que dit-on dans ces situations là? Non pas qu'il n'avait pas l'habitude de se faire surprendre en Bretonne compagnie, mais vaguement soucieux de ne pas se faire embrocher chez les barbare tout de même il toussota et repoussa la blonde à une distance plus correcte de sa bouche. Soit, elle le lui ferai payer s'il était encore entier après la Princière entrevue, mais tant pis. Vivre dangereusement l'on vous dit.

Judas. Von Frayner.

Dit-il, vu que d'ici, chez lui, nu et sortant sans doute d'un lit bien rempli le personnage ne se souvenait plus de lui. Là où chez d'autres le fait qu'une Bretonne avait pété le nez d'un Français semblait avoir marqué, comme quoi tout est contextuel. Au vu de sa posture il ne se plaignait pas de retrouver un peu d'anonymat, en fait. Déglutition.

Je... Nous jouions à des jeux Français. Coutûmes du Pays.

Et à vue de nez, tu t'y connais aussi en jeux Français mon gaillard. Si Rose l'entendait! Elle à qui il avait vendu que d'embrasser sur les lèvres pour justifier un salut cavalier à Cholet était une coutume Bretonne...Chez les Montfort à priori, Frayner avait peu de chance d'être condamné pour la légèreté de ses moeurs. Autant dire qu'il se sentait à Machecoul de plus en plus à son aise. Et le trentenaire d'ajouter, un peu grisé par le vin et un peu téméraire aussi:

J'aime beaucoup votre Bliaut.

Fallait il ajouter que de le rendre veuf rendrait service? Il s'abstint en prenant un air ultra sérieux, voir trop. Notre bourguignon resta ainsi quelques secondes, grave, puis finit inexorablement par pouffer de rire, tentant un peu quand même de se cacher derrière le buste Marzinéen, définitivement ivre. Tout compte fait, l'entrée inopinée du frère redouté répondait à la question-garce de la soeur. Réponse:

Beaucoup.
Marzina
Présence impromptue, qui rompt le rythme du jeu. La blonde se redresse en reconnaissant le pas, semble légèrement crispée. Pas que son frère ainé ne connaisse pas ses penchants fort affirmés pour le sexe fort, mais de là à ce qu'il débarque pendant ce genre de moment, il y avait une marge qu'elle aurait voulu ne pas franchir.
Et encore, elle n'était pas nue, elle!
D'ailleurs, elle préfère ne pas se retourner, heureusement pour elle. Elle se contente d'essayer de voir ce qui se passe en lisant les réactions de Judas. Judas qui la repousse d'ailleurs. La blonde affiche une moue boudeuse réprobatrice. Ca va pas se passer comme ça! En attendant, tant que le chef de famille est dans la pièce, elle se fait toute petite, tout en sachant pertinemment qu'elle ne pouvait pas disparaitre.


Et vous êtes? ... En bonne position, je l'aurais deviné, mais à part ça?

"A califourchon pour ma part?"
Elle aurait pu le dire, elle brûlait de le dire, mais pas un mot ne réussit à sortir de sa bouche. Elle n'avait pas envie qu'il la prive de son jouet en le transformant en un tas de viande froide. Et le mieux à faire pour être sûre de ne pas dire quelque chose qui le contrarie, c'était de ne rien dire!


Je... Nous jouions à des jeux Français. Coutûmes du Pays.

Des jeux français, des jeux français, ils sont pas si farouches que ça les français, habituellement!
Elle entend les pas de Taliesyn s'éloigner. Elle plisse les yeux en fixant Judas, maintenant qu'ils étaient tous les deux, venait le temps de la vengeance! Elle tente de garder son air menaçant, mais le voyant rire, elle peine à rester sérieuse. Moitié riante moitié vexée, elle lui donne une tape sur l'épaule.


"Vous m'avez repoussée! Vous aviez honte! Amprevan*!"

Oh, elle ne le croyait pas vraiment, mais vous voyez, cette tendance féminine à chercher la petite bête...qui monte qui monte...
Elle sent ses joues brûler, il fait chaud dans cette pièce, maintenant qu'ils ne sont à nouveau plus que deux...
Elle louche sur les lèvres judéennes, rudement tentée. Elle bug un moment, la faute à l'alcool, se demandant si elle doit faire ou ne pas faire, faisant abstraction du reste. Et puis d'un coup elle revient à la réalité, glisse entre eux deux le verre de vin. Elle penche la tête, et après un petit rire aviné, elle lui dit:


"Le temps est dépassé, vous avez perdu! A vous de boire donc!"

Moi, j'ai plus besoin de ça, l'ivresse est déjà là!
Elle a les yeux qui brillent, alors qu'elle s'évente de la main.
Il fait chaud là!

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*en breton: vermine/canaille/scélérat
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--.judas.
L'ombre menaçante du maitre des lieux disparaissant, et ses fesses aussi, Frayner se détendit un peu, accusant sans broncher quoi qu'un chafouin sourire aux coin des lèvres les remontrances d'Audace.

L'idiome équivalant à du Chante-sloubi béarnais pour les oreilles Bourguignones, le seigneur avait pris l'habitude d'adopter par mimétisme les expressions des autochtones. Ainsi on le trouvait courtois lorsqu'il répétait un Irmat, lorsqu'il rabachait un yec'hed mat, voir même séduisant lorsqu'il imitait le premier venu en balbutiant un kem ember. Le manège était bien rodé et en général, ceux qui ne le savaient pas si "outre-frontières" n'y voyaient que du feu. De la même façon donc, faisant mine d'avoir compris Judas pointa un index ornée d'une grosse chevalière en plein milieu du visage de blondie, hilare.

Amprevan non! Ne dites pas n'importe quoi où je vous reprend votre nez...

Il s'empare de la coupe et déclare solennellement, enfin autant qu'ivresse se peut:

A mes excuses obtenues et aux vôtres, bientôt réclamées. Amen.


Sur quoi il la réembrasse, plus appliqué et moins bien pressé puis s'enfile le pot du perdant; conciliant. Le Prince lui avait laissé sa langue, autant la mettre à profit. Et puis si elle ne l'avait pas giflé la première fois il n'y avait aucune raison qu'il ne craigne des représailles trop sévères... Non? Une autre technique qui avait à travers les années ( ne les comptons plus ) fait ses preuves: l'esquive d'intérêt. La manoeuvre consistait à passer du coq à l'âne, voir de la poule à l'âne après une délicate tentative, histoire de berner l'adversaire et de reporter son attention sur autre chose. Ce qui mis en application donna un:

A vous! Quel est mon petit secret?


Si lui se souvenait du sien, l'inverse n'était pas assuré. Hin hin.
Marzina
Elle rit à son tour, tandis qu'il répète l'insulte qu'elle lui a balancé.

"'Anhn'! Am-pre-van! Pas 'hann'!"

Elle en est hilare, de la petite faute de prononciation, la bretonnante. Elle agite les mains de façon désordonnée, tentant de protéger son précieux appendice nasal.

"Nan! Nan nan nan! Ma fri! Ket ma fri!*"

Et elle referme ses deux mains blanches sur son nez, le protégeant d'éventuelles attaques viles, rieuse. La langue natale revient facilement tandis que l'esprit s'embrume. Elle retire ensuite cette protection, restant sur ses gardes cependant tandis qu'il buvait, les mains prêtes à revenir à leur état initial.
Et puis il parle d'excuses, et elle s'interroge.


"Comment ç..."

Coupée dans son élan, les lèvres ayant trouvé une nouvelle occupation, elle savoure le moment, le partage même un peu. Elle pose une main sur la joue râpeuse tandis qu'il l'embrasse, comme pour le retarder un peu. Elle a l'impression de retourner en enfance, elle a même les joues qui rougissent un peu. Mais ne serait-ce pas dû à tout ce vin ingurgité? Encore toute enivrée de ce baiser, sourire niais aux lèvres dégustées, il la prend au dépourvu avec sa question à son tour.
Question toute aussi vilaine que la sienne, puisqu'elle avait tellement bu cette soirée là qu'elle se souvenait avec peine de ce qu'il avait bien pu dire, trop plongée dans ses yeux pour penser à retenir ce qu'il lui disait.


"Hmmm..." fit-elle, plongée dans ses pensées, cherchant vainement ce qui ne voulait pas lui revenir à l'esprit.
Elle rit, embêtée de ne pas savoir répondre, et puis lui dit finalement:


"Je donne ma langue au ch...au poney!"

Et toujours riante, elle se colle à lui maladroitement car trop ivre, pose une main froide sur sa nuque, l'embrasse à son tour, prenant son temps. Même but, technique différente. Détourner l'attention.

____________
*Non! Non non non! Mon nez! Pas mon nez!
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--.judas.
    Mais laisse-moi entrer,
    Laisse-moi entrer dans ton corps,
    Avant qu'on soit tous morts,
    Je le sais tu adores ça.*


Objectif atteint, Frayner est conquis. Non seulement elle est jeune, mais en plus elle embrasse bien, Audace. Que demande le peuple? Comme un coq en pâte, le zig se félicite d'avoir rejoint Machecoul quand bien même le but de la visite n'était pas de finir en monture. Oui, bon et maintenant?

Fallait-il toussoter poliment et dire qu'il était tard, trop tard pour rester? Ou alors conquérir, planter le fanion, trousser les prisonniers? Dilemme. L'envie de la revoir, de jouer encore était là. La prendre là comme une ribaude dans son troquet était sans aucun doute synonyme de lendemains faussement amnésiques, la faute au vin dira-t-on, lorsqu'ils se croiseraient et se salueraient poliment sous les yeux de la rousse.

    - Bonjour, comment allez-vous ce jour?
    - Ho fort bien, j'ai tant aimé sauter sur vos genoux hier soir. On recommence ce soir quand tout le monde sera au lit?


...

Et puis, sans parler de son écart envers Cholet, Machecoul semble rodée. Sans doute que de la coucher dans son propre canapé cette nuit ne serait que lui chanter une vieille chanson, passée et sans saveur dont elle connaissait par-corps le refrain. Tellement Has been. Dilemme toujours. Les mains fronçant les bas, les lèvres accrochant la lippe, diable que la concentration est une amie volage. Un peu comme un Judas aldultérin qui craint de tromper sa maitresse. Quelle folie. Le serpent se mord la queue et lui, tente de la laisser où elle est. Mine de rien, sans s'en rendre compte pendant qu'il s'évertuait à trouver des solutions raisonnables , la raison avait foutu le camps. Une manche, un bas, un lacet défait, une mèche folle, partir ou rester? Prendre ou ne pas prendre? Sur place ou à emporter? Pupille qui se contracte sur l'oeil qui s'ouvre, fixant son voisin barbare. Oups.

C'est de publique notoriété, Chez les Frayner on ne fait pas de prisonniers.


* BB Brunes, Bouche B.
Marzina
    J'aime jouer avec la dynamite
    Quand ça craque, ça fait pschtt
    Crac, j'allume la mèche et puis pschtt
    Je m'exit *


Pas de réflexions chez la blonde, plus concentrée sur ses sensations, ses envies et ses désirs que sur les éventuelles conséquences de ses actes. Elle s'en soucie peu des autres, après tout, qui se soucie d'elle? Et comme d'habitude, elle fonce droit dans le mur, sans même y réfléchir. Se consoler d'un homme dans les bras d'un autre, ce ne sera pas la première fois. Se saouler et s'envoyer en l'air pour se dire que cette séparation ne l'atteignait pas, ça doit être la seule méthode de guérison qu'elle connaisse.
Le Von Frayner avait raison, le lendemain il ne serait pour la blonde que l'incarnation vivante d'une nuit bien arrosée qui s'est terminée d'agréable façon...L'occasion d'afficher un sourire obscène en face de celui qui lui avait fait tant de mal, façon de dire "Je me suis envoyée en l'air avec un français que je connaissais à peine, et j'ai aimé ça".
Façon de s’autodétruire en somme.
"Au secours, je crois que je vais mal".

Elle tâtonne de ses mains ivres pour retirer la chemise de Judas, ses doigts froids couleur de craie passant sous le tissu de façon presque méthodique pour l'en débarrasser. Ivre de vin et de désir, exaltée comme elle savait l'être, mais loin d'être totalement là en cet instant précis. Sensuelle et sans suite. Sa peau frissonne quand les mains la frôlent, sa tête se fait lourde, elle penche un peu parfois. L'esprit est loin, le corps reste. Elle mordille une lèvre offerte, et ses yeux noirs rencontrent les siens. Il n'y a plus personne derrière les pupilles de la blonde, ne reste qu'un petit monstre aviné. "Hey quoi, feriez-vous la fine bouche?" semblent-il dire, "je suis bourrée, et alors, profitez-en!"

De toute façon, les paupières viennent cacher loin des regards les deux anthracites. Les deux mains parcourent le torse, les lèvres se posent sur la peau sensible d'une nuque bientôt narguée par quelques baisers suggestifs. Les bras se glissent autour des épaules du Von Frayner, rapprochant un peu plus les corps l'un de l'autre.
Choisis bien, mais surtout, choisis vite Judas! Bientôt, il n'y aura plus matière à choisir...


_________________
*Sensuelle et sans suite, Serge Gaisnbourg
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--.judas.
    Laisse-moi rentrer, ne me laisse pas là dehors
    Tu as tort, tu as tort, de me faire ces choses là
    On s'était juré, craché et sans croiser les doigts
    Que personne ne le saura, et personne ne le saura *



Pour sa part il va bien. Lorsqu'il se fraye un chemin entre ses cuisses, lorsqu'il agrippe les filins blonds oui tout va bien. Vous l'aurez compris, décision est prise, aisée, aisée... La déraison est cyclique pour certains là où elle est perpétuelle chez le seigneur. Depuis quand foutre est-il raisonnable d'abord? Comment un simple seigneur Français, vassal automate cracherait-il sur une princesse étrangère? Bretonne même, c'est bien là son or. Le ceinturon n'aura pas tardé à céder, au diable ou à demain les conséquences. Prendre lui est si naturel, se servir d'une main délicate, prendre une vie qui ne pèse rien d'une autre redoutable. Prendre des décisions qui ne lui appartiennent pas, ou des femmes qui ne lui appartiennent pas. Judas. Aisé, aisé.

Elle est ivre, lui aussi, c'est beau déjà qu'il parvienne à s'ériger. Mais Montfort argumente, et bien en plus. De l'estoc de sa langue ou de sa cambrure arrangée, voilà les seins qui le tourmentent comme deux présents exagérés. Si elle ferme les yeux, lui ne se détourne pas, piochant de ci piochant de là mille raisons à sa déraison. Et les mains délestées depuis longtemps de leur cuir viennent saisir une autre peau, celle de la croupe toute offerte à qui il promet un grand avenir.

Audace, tu es mon autre, c'est ici que je reconnais.

Femme culottée, ou plus maintenant, désirée d'un coup de rein ardent. Elle semble dénuée de tout complexe et de remords blondie de Montfort, Judas grogne, guttural plaisir échappé, et tout le reste de son corps s'en vient hardi de ses mains la baptiser. Peu à peu son assise se déséquilibre, qui trop embrasse mal étreint dit-on. C'est une réalité quand sans trouver son assiette comme il le faudrait Frayner glisse au sol dans un bruit sourd, emportant avec lui son altier cavalier.


* BB Brunes, Bouche B.
Marzina
Entre ses bras, elle se sent vivre. Elle a besoin de ces moments là pour sentir son cœur battre, pour avoir chaud, pour se sentir bien et belle. Les sensations sont instinctives, animales. Elle presse son corps contre le sien, pour sentir sa chaleur, la sensation de sa peau sur la sienne. Les mains aventureuses de la blonde découvrent ce corps collé au sien, viennent en apprendre les sinuosités, les imperfections, cherchent d'éventuels traumatismes. Les lèvres avides viennent dévorer ce qui vient à leur portée, peau, lobe ou lèvres, chaudes caresses qu'un coup de dent cruel vient parfois ponctuer.

Les mains de l'homme viennent se poser en maitre au creux de ses reins, tandis que les hanches de l'impertinente viennent narguer leurs homologues. Les cris du corps viennent couvrir les cris d'un cœur brisé que l'alcool étouffe. Les morceaux de tissu se font de plus en plus rares, couvrant le sol de pierre froide. La blonde n'entrevoit plus la situation qu'au cours de rares flashs de lucidité au cours de laquelle elle se donne toute entière à l'émoi qui la tourmente. Il grogne, et elle laisse échapper un soupir de sommation, posant elle-même une main au creux des reins judéens, l'exhortant à continuer.

Trop éméchée pour comprendre l'enchainement des choses, elle se retrouve sur le sol avec lui. Blondie pose les mains sur les épaules de Von Frayner et prend les choses en main, directive, jusqu'à ce que son esprit aviné s'attarde sur un détail de trop. Les yeux noirs embués se posent sur une des chevalières, et les rares neurones encore en état de fonctionner ce soir là font ressurgir la conclusion qui s'impose à son esprit, la stoppant dans son élan.

Il est marié.

Prise de conscience un peu tardive. Les autres, elle s'en fout royalement. Mais ce genre d'ennuis là, elle n'en veut pas. Elle vole des amants, elle vole des fiancés, mais elle ne couche pas avec les hommes portant alliance. L'idée fait son chemin dans la caboche blonde, et vient mettre le boxon là où tout était simple et clair.
Elle ne veut pas d'épouse éplorée qui vienne pleurnicher chez elle.
Elle se redresse, maladroitement. Pose une main vacillante sur le sol. L'alcool la déséquilibre, et son corps reste scellé à celui du Von Frayner. Lutte entre conviction et concupiscence. Elle essaie de se défaire de son étreinte, de ses mains.
Il est un peu tard de toute façon, le mal est déjà fait, ou presque.
La tête est lourde, d'autant plus qu'elle la redresse. Pour acter la résolution, elle lui annonce:


"Je vous bais...laisse...la chambre du lit...d'amis."

Former une phrase cohérente, voilà qui est bien difficile dans cet état, avec tous ces lapsus qui viennent polluer son esprit.
Moi je me casse!


"Je vais...je crois qu'il est tard..."

Je vais...aller dormir? Dans cet état là, c'est peu probable.
Et la blonde, malgré les forces diminuées qu'il lui reste, tente d'échapper aux bras tentants du vice, de ce vice là qui est bien ancré en elle, comme pour se mentir à elle-même.

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--.judas.
Quoi? Non, tu ne peux pas m'faire ça Audace. Tu peux pas m'laisser comme ça, là, la fleur au fusil. C'est pas fair play. Judas a décuvé, débourré, comme un poulain domestiqué. Elle se tire, retire son épingle du jeu. La partie est perdue par abandon, par défaut. Il se redresse, peinant à lâcher sa main, à lâcher ce sein contre lequel il s'est laissé mener. L'oeil est vitreux, la bouche rougie, Judas a le cheveu en bataille.

Voilà Audace, tu as vu. Tu as vu que tu pouvais avoir et cela te suffit. Je ne t'en veux pas, j'ai bien plus que ce que je devrai. Je m'octroie bien plus que toi. Et ton corps m'a fasciné lorsque je l'ai découvert, lorsque je l'ai saisit comme l'opportune chance de l'enivré. La tension m'a saisit et a torturé mon coeur, palpitante, excitante. Prendre une femme pour la première fois est aussi terrassant que de tuer un inconnu. Se prouver que l'on peut, que l'on est capable de. Défier l'interdit.

Il a vu son regard sur les bagues, quand bien même l'alliance n'y est pas il a compris les liens de cause à effet. Il se revoit la tacler en taverne lorsqu'elle tentait de l'agacer d'un impérieux " Je suis marié, moi" . Comme on enverrais sur les roses une arrivée qui importune. Judas peut s'arranger tant qu'il veut avec sa conscience, cela n'arrangera pas tout le monde. Il frotte sa barbe naissante, silencieux. Le silence le fait toujours débander. Le cana-quoi? Non, il a encore sa fierté. Pas de risque qu'il se couche sagement à la porte d'Audace, il est l'heure de rentrer. Cholet doit veiller, où qui sait peut-être ne s'est-elle aperçue de rien. Le poney revient toujours à l'avoine. Il attrape ses effets, les passe sans grande vivacité. Quelques restes de raisins sans doute pour un Judas fermenté.


Vous rassurerez votre ainé... Ma c'halonig.


L'imitation instruisait aussi parfois, quand ça intéressait. La voix était plus rauque, l'accent français moins prononcé. Et de récupérer ses gants, oubliés le temps de s'oublier. Nous sommes quitte pour le nez, les cheveux. Hips?
Marzina
« Les femmes ne font que des bêtises quand elles réfléchissent ! »
Sacha Guitry

Elle patauge dans le froid. Ca calme, le froid. Elle s'empêtre dans ses pensées. C'est pas dans ses habitudes de fuir, elle ne sait pas fuir correctement. Ca lui fait bizarre, elle se sent lâche. Elle se rassure, se dit que ce n'est pas vraiment arrivé, puisqu'elle l'a arrêté? On ne peut pas dire qu'elle ait touché à un homme marié, si?
Se montrer raisonnable, tout un challenge.
Le genre de challenge qui ne lui ressemble pas. Elle le sait.
Elle le regarde se rhabiller lentement. Elle ne fait que ramasser sa chemise, la mettre contre elle, comme pour récupérer un peu de pudeur. Et tandis que ses yeux se posent sur les recoins de peau que le tissu vient habiller, elle ne peut s'empêcher de sourire un peu. Il reprend son armure pour quitter Machecoul. Et pendant qu'elle sent ce sourire qui renait sur ses lèvres, elle se rend à l'évidence. L'existence même de ce sourire...Elle a beau tenter de se convaincre du contraire, et l'avoir repoussé, elle a quand même posé les mains sur lui. La faute est gravée au fer rouge, à vie. Ce qu'elle voulait tenter d'éviter, le dernier péché sûrement auquel elle n'avait pas goûté.


Vous rassurerez votre ainé... Ma c'halonig.

Sourire en coin. Il acquiert presque l'accent breton. Les boucles blondes laissées libres martyrisées dans l'instant forment une crinière sur les épaules de la blonde. Elle se rapproche de Judas, lève une main fine vers les cheveux longs et sombres dans lesquels elle met de l'ordre, distraitement. Elle prend soin de ne pas le regarder, lui susurre, caressante:

"Ca vous va bien, ce petit accent barbare."

Les petites mains fébriles viennent ensuite débrailler un peu sa chemise.

"Vous étiez arrivé plus débraillé que ça."

Elle est presque plus tendre qu'avec ceux auprès desquels elle se réveille le matin. Un trésor rare, elle est rarement douce. Le matin, elle fuit pour les laisser seuls.
Elle ne peut s'empêcher d'ajouter, narquoise:


"Je vous pensais plus combatif, en fait."

Pique? Regret? Elle lève des yeux insolents vers lui, et vient une dernière fois tenter la bouche rougie de ses lèvres gourmandes, ultime provocation féminine, tout en prenant appui d'une main sur son bras, pour ne pas tomber.
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