[RP fermé] Une Visite en Alençon

[Domaine de Vissac. Bourbonnais Auvergne]


Depuis la mort de sa tendre épouse la douce Suzette il avait passé des mois prostrés. La nouvelle l'ayant frappée de plein fouet il avait sur le coup semblé complètement anéanti. Mais il n'était pas homme à se laisser abattre mais là, il avait eût du mal à s'en relever.
Il avait erré dans le domaine l'air complètement hagard sans aucun goût pour rien, ni personne. Même sa filleule espiègle n'avait pu lui redonner envie de sourire.
Il s'était jeté à corps perdu son travail. Il s'était investi dans sa ville, ses études mais surtout dans l'Ost de son Duché Auvergnat et avait revêtu son armure pour partir à nouveau sur les routes. Son épée au service du royaume il avait combattu et pourchassé les armées de brigands dans l'armée.
Petit à petit la plaie s'était refermée et il avait à la place de la douleur il avait gardé un doux souvenir de cet amour partagé et trop vite anéanti. Il savait qu'elle aurait toujours une place importante dans son coeur, car jamais il ne pourrait l'oublier. Mais il devait regarder devant lui et vers l'avenir. Suzette n'aurait pas voulue qu'il se morfonde éternellement sur sa disparition. Mais il se sentait si seul parfois.
Un soir il écrivit à une lettre à son amie la Duchesse de Courtomer Luaine Van Strass.



Puis se leva et alla ouvrir la porte pour appeler son écuyer.

Anselme, je voudrai que tu portes ce courrier au Domaine de Courtomer et tu le remettra à la Duchesse.
Allez file et ne va pas musarder en route pour visiter les tavernes.

Il referma la porte et s'installa à son bureau pour faire divers courriers importants, ensuite il sortit faire seller Éclair son pur sang noir et alla faire une promenade dans les bois du Domaine pour se changer les idées.

[Bonjour, bonjour,
Image retirée par mes soins car hors norme (supérieure à 250 p x 250 p). Merci de prendre connaissance des règles d'or du coin des aRPenteurs.
Bon jeu, bon RP,
Modo Mahelya]
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[Chateau de Courtomer - Duché d'Alençon]

Ce matin là, la servante et feignante number ouane sus nommée Dorine, arriva avec le courrier. Quelques missives concernant l'intendance des domaines des Von Strass, quelques invitations, et une lettre avec le sceau de Vissac. Le sceau fut cassé rapidement. Luaine se demandait si ce pli avait quelque chose à voir avec Belrupt où tous les deux étudiaient.
Elle parcouru le vélin puis le relut une fois encore pour prendre la mesure du désarroi du Baron. Le veuvage ne devait pas être une chose aisée et le mari de la brune était lui même passé par là.
Jason était un homme intelligent et agréable doté du sens de l'humour mais depuis qu'il avait perdu son épouse, elle l'avait senti un peu plus renfermé mais comment en être autrement.
Le Baron passait surement par la phase deux à savoir, commencer à sentir peser la solitude. Quand on avait partagé la vie d'une personne, on avait pris l'habitude de parler, se confier, se décharger un peu sur les épaules d'une tierce personne en qui on avait toute confiance mais soudain tout s'arrêtait.
Le Vissac voulait surement retrouver ces moments de partages et de complicité avec une personne.
Son appel peina la vonstrass.

La lettre posée sur le bureau, le nez dessus, Luaine la regardait comme pour chercher une réponse. Il devait s'aérer, changer de lieu....se changer les idées tout simplement. Il devait sortir de son quotidien. Luaine était fidèle et loyale en amitiés et ne laissait jamais un ami en souffrance.
Elle réfléchit à la lettre qu'elle devait lui formuler.

Adossée à sa chaise, elle croisa ses doigts, reposant ses coudes. Elle resta dans le silence comme prostrée.
Jason était seul....
Il en souffrait....
Il était un homme agréable...
Il était gentil...
Il était sérieux...
Il était un bon parti....

La liste s'allongeait sur les bons points du blond.
Un sourire s'allongea aussi long que la liste, fendant le visage lilial de la brune. Deux émeraudes scintillèrent alors qu'une lumière venait de s'allumer au dessus de sa tête. EURÊKA.
Elle connaissait le remède parfait. Un voyage d'agrément pour le détendre et la possibilité de rencontrer la perle rare.
Chrystel.

Oui c'est la première personne auquel avait pensé Luaine, la nouvelle entremetteuse. C'était sa toute première fois où elle s'essayait aux intrigues amoureuses mais cela en valait la peine.
D'un côté un veuf solitaire et de l'autre une célibataire.
Si Jason avait de nombreuses qualités, Chrystel n'était pas en reste.
Jolie, intelligente et douce, elle n'avait jamais eu la chance de rencontrer le grand amour, celui avec un grand A qui reste inscrit dans le marbre des histoires des amoureux éternels.
C'était une belle chance pour tous les deux et ils feraient sans doute un très beau couple.

Un sourire malicieux, une plume trempée, posée sur un vélin, une main qui glisse soigneusement pour mettre en place la première pièce du puzzle.
Luaine écrivit à Jason, espérant trouver les mots qui conviennent pour le faire venir sur Alençon et quitter sa province adorée.

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La brune cacheta le pli et fit venir un messager pour porter la réponse en Auvergne.
Luaine croisa les doigts pour recevoir une lettre favorable et passer à la deuxième partie de son plan, à savoir écrire à Chrystel pour l'inviter prochainement sur Courtomer, ainsi que d'autres personnes. Il ne fallait pas que le pot aux roses soit découvert. Chrystel ne serait donc pas invitée seule, pour éviter que Jason ou Chrystel ne découvrent qu'ils étaient les victimes de la brune qui se prenait pour un cupidon en herbe. Les époux von Strass donnerait donc une petite réception sur Courtomer sous peu.


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[Domaine de Vissac. Bourbonnais Auvergne]

En rentrant de sa promenade avec Éclair qui avait duré de longues heures Jason était rentré au domaine.
Son contremaître l'attendait et ensemble ils s'enfermèrent ensemble pour traiter tout ce qui avait trait au divers fermages. Il lui donna une bourse d'écus pour payer les journaliers.

Ils étaient en train de s'entretenir sur les récoltes à venir et les impôts divers quand on frappa à la porte

Entrez

Anselme se présenta un pli en main. Jason se leva et alla chercher le pli aux sceaux de Courtomer. Il les brisa et parcourut le courrier . Au fur et à mesure de sa lecture son visage s'éclaira Luaine l'invitait à Courtomer pour lui changer les idées. Il réfléchit oubliant les deux autres hommes dans la pièce.

Alors là je n'ai rien de prévue
Les élection ne sont pas pour de suite
L'allégeance à Duduche est faite.
La jeune Essannoc est chez les sœurs pour quelques temps
Non je peux y aller

Il revint à son bureau et prit un vélin neuf.



Il retourna vers Anselme qui attendait près de la porte.

Tiens Anselme voilà la réponse pour la Duchesse de Courtomer et avant de partir demande à Lucette de faire préparer mes malles et d'y mettre une tenue de cérémonie ainsi que mes tenues de cavaliers.

Dès que j'ai réglé les affaires courantes du Domaine je prends la route pour un petit voyage.

Il attendit qu'il soit parti pour revenir vers le contremaître et continuer à lui donner les différents ordre à exécuter durant son absence et le raccompagna à la porte.

Je laisserai à ma filleule des instructions pour la durée de mon absence et en cas de soucis venez la voir elle saura où me joindre et c'est elle qui se chargera de vous donner de quoi payer les journaliers en mon absence. Elle rentre de chez les sœurs sous peu.

Une fois le contre maître parti il se rendit dans ses appartements pour se changer , il était toujours en tenue de cavalier. Il passa une tenue d’intérieur et alla souper avant d'aller se coucher.
Il prendrait la route à l'aube.

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[Chateau de Courtomer - Duché d'Alençon]

Quelques semaines s'étaient écoulées depuis la lettre de la vonStrass au Vissac et quand la réponse tant attendue arriva, la Duchesse ne se fit pas prier pour ouvrir le pli avec avidité.
La lettre fut courte, c'était une bonne chose car si Jason déclinait l'invitation, il se serait confondu en excuse sur plusieurs paragraphes.
Un léger sourire aux lèvres, Luaine la parcouru puis dès qu'elle la posa, se leva et tapa dans les mains.

DORIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiine!!!!! Cunégonde!!!!!!!!!!!! Maitre Follas.....Raphaël!!!! Au travail!!!!!! Un invité sous peu à Courtomer, il arrivera dans huit jours environ.

Elle annonça la couleurs à ses servantes et son intendant. Tout devait être parfait pour l'arrivée de Jason. Luaine avait juste oublié de le dire à Heimdal mais connaissant son époux et son caractère si facile et débonnaire, il donnerait son aval immédiatement.

Déjà dans son esprit, tout un tas d'images germa. Lui faire visiter le lac, les beaux vergers, donner quelques réceptions, le mariage de Cyrus et surtout le pousser dans les bras de Chrystel. Luaine était sûre qu'elle ne devrait même pas donner une pich'nette pour l'y encourager car la Duchesse était une beauté. Elle imaginait déjà les chérubins avec leur harpe baigner d'amour le domaine de Courtomer.
Après être vue comme une Gorgone à coup sûr on l'accuserait de donner des parties fines sur Courtomer, mais elle n'en avait cure.
Les ragots ne sont faits que pour ceux qui les écoutent et les colportent. C'était le fond de commerce des petites gens.

La première pièce était placée, il fallait mettre la deuxième en place, le reste suivrait tout seul.
Ses amis viendraient surement pour une soirée au Domaine, il ne manquait plus qu'à s'assurer que la Duchesse de Hyemes accepte. Son ami le Baron Vadikra avait eu sa chance avec elle et Luaine aurait été heureuse de les voir heureux mais il s'était montré un peu rustre avec la douce Chrystel qui semblait avoir pris ses distances avec lui. Qui va à la chasse.....Le Vadikra s'en remettrait.

Elle se remit à son bureau et attrapa la dentelle de sa longue manche pour éviter que celle-ci ne trempe dans l'encre. Sa plume commença sa parade amoureuse en se couchant sur le vélin. Mettant toutes les chances de son côté, Luaine n'omit pas de mentionner l'invitation pour l'escuyer de la Duchesse, sachant que celui-ci était dévolu à la sécurité de Chrystel.

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Elle regarda son travail, pas peu fière de mettre en place un plan qui pouvait changer la vie de deux personnes qu'elle affectionnait. La brune se surpris à imaginer le couple et un sourire comme point d'orgue à la phrase "et ils vécurent heureux....."

Maintenant il fallait penser à cette réception et à lancer les invitations. Elle se demanda si elle devait mettre certaine personne dans la confidence....Oui, non, peut être?
Nannnn. Tout serait bien plus naturel si personne n'était informé, seul Heimdal serait mis au parfum du dessein de Luaine. Il la réprimanderait à coup sûr mais un baiser effacerait tout et puis tout cela partait d'un bon sentiment. Il aimait aussi les belles histoires.
La lettre fut donnée à un messager pour qu'il parte sur Hyemes.
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[ Duché d'Alençon - Domaine de Hyemes ]

Comme chaque matin, la duchesse et son valet, Henri, étaient assis au salon afin de faire le point sur la journée à venir. Courriers reçus, emplois du temps et engagements de chacun étaient discutés durant cette entrevue courte qui restait cependant nécessaire au bon déroulement de l'organisation de l'immense domaine.
Les ordres du jour concernant les domestiques étaient déjà décidés et son frère, Jojen également garde personnel de la duchesse connaitrait rapidement les obligations le concernant.
Henri tendit alors les différents courriers en accompagnant le tout de ces habituels commentaires.

Voici une missive du capitaine royal d'Alençon ainsi qu'une réponse de Dame Amandiere. Et ce parchemin, provenant du domaine de Courtomer.
Il me semble que nous avons terminé, je vous laisse à vos lectures, votre Grasce.

Henri sortit sans bruit.
La blonduchesse se leva, tenant les trois courriers, elle gagna son bureau à l'étage pour en lire le contenu. Les deux premières lettres n'ayant pour but que de l'informer sur des moindres détails qui finalement se trouvaient annuler.
Le parchemin scellé de son amie retint d'avantage son attention.
Un large sourire apparu sur son visage lors de la lecture de ce dernier.
Elle s'empara de sa plume pour donner réponse à Luaine.

Enroulant le vélin, elle le scella avant de hurler le nom d'Henri, qui apparu dans le bureau une ou deux minutes après son appel. Elle lui tendit le rouleau.

Faites envoyez un messager au Domaine de Courtomer sur le champs, cette missive ne peut attendre.

Elle regarda son valet s'exécuter avant de s'atteler à d'autres courriers.
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[Chateau de Courtomer - Duché d'Alençon]

Contre toute attente, la réponse de la Duchesse de Hyemes, ne tarda pas. Chrystel ne courait pas les mondanités, elle était plutôt réservée, Luaine savait qu'un diner en petit comité aurait plus de chance d'être accepté d'un énorme banquet d'avantage impersonnel et puis Jason ne devait pas se trouver au milieu de cinquante personnes mais devait rencontrer des gens et il était plus facile de pouvoir le faire quand on était peu.

Le pli fut décacheté et comme espéré, Chrystel acceptait l'invitation. La pièce numéro deux du puzzle venait de se mettre en place. Luaine jouait sur du velours. Elle lui répondit par une jolie lettre, lui montrant ainsi qu'elle était vraiment heureuse de sa venue.
Elle se prit au jeu et rêvait déjà à leurs yeux pleins d'étoiles en étant en présence l'un de l'autre. Elle même avait choisi la bonne personne pour partager sa vie, et elle espérait le même bonheur pour tout le monde.
Certes la brune était utopiste et naïve mais elle aimait bien voir le bonheur s'afficher en lettre capitale.

Maintenant, elle devait organiser les activités, la visite guidée de Jason en Alençon pour lui faire voir son beau Duché, mais aussi les mets qui seront servi lors du dîner.
Quelques personnes triées sur volet recevraient une invitation. Elle se tâta pour faire venir Nakoor qui était en froid avec la fiancée de son cousin.
Une seule anicroche dans son décor idyllique pouvait tout compromettre, et le froid transsibérien qui régnait entre Nakoor et Seraza pourrait faire capoter l'ambiance de la réception. Aucun risque ne devait être négligé. Elle ne pouvait inviter le capitaine royal sans quoi la soirée ressemblerait à une guerre ouverte à se jeter des saloperies au visage et Jason regretterait son passage sur les terres du Domaine Royal.
Elle opta pour lui présenter le Capitaine et son épouse Sara, l'escuyère du Haras Royal à un autre moment qu'au repas, peut être lors d'une partie de chasse à courre.

On s'activait depuis au domaine des von Strass puisqu'un invité de marque venait y déposer ses bagages sous peu. Tout le monde? Non évidemment, Dorine dormait en moitié en laissant tout le boulot à Cunégonde et Maitre Follasse.
Luaine se demandait pourquoi elle la gardait à son service si les suppliques de la parfaite Cunégonde ne la touchaient pas en plein coeur.
Quoiqu'il en soit les futurs appartements du Baron furent aussi propres qu'un sou neuf, pas une once de poussière.

Jason arriverait sans doute d'ici un ou deux jours, à moins qu'il ne soit encore plus impatient que cela mais tout était prêt.
Heimdal était heureux de rencontré un ami de sa femme ainsi que le cousin de la brune qui connaissait par contre l'auvergnat.
Cyrus avait insisté pour chasser le gibier qui trônerait lors du dîner donné en l'honneur de Jason.
Luaine ne savait rien quand à la bestiole qui serait mangée ni comment elle serait préparée, mais Cyrus était un excellent chasseur et un excellent cuisinier. Il viendrait surement de bonne heure ce jour là pour officier aux cuisines avec comme brigade, Cunégonde et ses mitrons, qui étaient toujours ravis que Cyrus y traine des chausses.

Le calendrier avait été enfin fixé, car Jason ne pourrait rester bien longtemps sur Alençon, il fallait qu'il s'y amuse avant de repartir vers ses terres en Auvergne, sa solitude et surtout pour assumer ses obligations comtales. La brune avait prévu le fameux dîner, et selon le déroulement de celui-ci, Chrystel serait invitée aussi aux prochaines réjouissances sur Courtomer, favorisant ainsi leur relation.
Elle avait ensuite prévu, un tournoi de joutes, une sortie en barque sur le lac qui fleurait bon le romantisme absolu et bien évidemment le mariage de Cyrus et Seraza, où si tout se passait bien, Jason aurait Chrystel comme cavalière.

Elle en frissonnait de joie tant tout se mettait en place avec aisance. Il ne manquait plus que l'étincelle se fasse mais elle n'en doutait pas trop connaissant le Vissac et la Hyemes. Ils avaient la même façon de voir la vie de couple, ainsi que d'autres points communs.
Cupidon allait frapper!!!!!!

Dès que Jason arriverait, elle enverrait la date exact de la petite réception.
Elle adorait qu'un plan se déroule sans accro.

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[Sur les routes entre Auvergne et Alençon 2 jours plus tard ]

Jason était parti dès le lendemain où il avait reçu la lettre d’invitation de son amie Luaine. Il avait prit deux chevaux dans ses écuries pour ne pas trop fatiguer ses montures. Il ne compter pas s'arrêter en chemin. Il dormirait à la belle étoile et sa gouvernante cette chère Lucette lui avait préparé de quoi se restaurer en route sans s'arrêter dans les auberges.

Il ne savait pas pourquoi mais il avait comme le pressentiment que quelque chose de spécial où quelqu'un l'attendait en Alençon.

Il traversa donc les villages sans s'y arrêter , juste le temps de faire boire les chevaux et se reposer une heure avant de repartir. Il parcourait trois nœuds par jours et s'arrêtait à la nuit pour dresser un feu de camps et dormir à la belle étoile.
Dès l'aube il reprenait la route faisant fit des paysages alentours regardant droit devant lui.

Bientôt il arriva en vue des frontières alençonnaises et ralentit ses montures. Alors qu'il s'était au bord d'une rivière il aperçut un parterre de violette et se dit qu'il allait en prendre une bouillée pour l'offrir à son hôtesse.
Avec précaution et délicatesse il ôta un carré de ces fleurs délicates et pour ne point les abîmer les enveloppa d'un linge humide et reparti vers Alençon.

Il arriva dans le début d'après midi au Domaine de Courtomer et se présenta à la grille.


Bonjour. Je suis le Baron Jason de Vissac, pourriez vous prévenir Madame la Duchesse de mon arrivée je vous prie.
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[Chateau de Courtomer - Duché d'Alençon]

L'intendant des Von Strass était un être atypique. Une classe proche de la perfection au masculin, si seulement il avait pu être 100% masculin.
La Duchesse ne pouvait faire sans lui, ce qui lui donnait un statut particulier tant son travail était apprécié.
Il avait fait de son mieux avec Cunégonde pour que l'invité se sente comme chez lui dans son appartement. Avec Cunégonde et la moitié d'une Dorine bien trop indolente pour réellement travailler avec ce beau soleil.
Elle l'exaspérait mais il n'était pas le maitre des lieux sinon elle aurait fait un aller simple dans les geôles de Courtomer à les nettoyer de fond en comble pour lui apprendre la discipline.

Raphaël Du Clos de la Barrière était de sang noble mais déchu, et sa famille fabriquait depuis toute une lignée d'intendant irréprochable. Il était la troisième génération au service de noble de haute lignée et il était heureux de travailler pour les Von Strass.

Sa maitresse était en ébullition depuis qu'un Baron devait venir sur Courtomer ou peut être était-ce ses hormones qui lui jouaient des tours. Raphaël était aussi un peu sur le pied de guerre pour faire du séjour du Baron, un moment de pur bonheur avec un grand P et un grand B. Il entendit un équipage arriver sur les pavés de l'allée. Il se pressa pour recevoir l'invité, que le garde Bourrepif avait dû laisser passer aux grilles.

L'intendant se plia presque en deux.

Bonjour Messire de Vissac. J'espère que vous avez fait bon voyage.
Ma Dame vous attends dans la roseraie, je vais vous y accompagner.

Il se tourna vers les grouillots en tapant dans les mains.

Montez les bagages de Messire de Vissac dans ses appartements.

Il reprit une posture digne d'un garde royal de la couronne britannique.

Si Messire veux bien me suivre.

D'une démarche chaloupée, légèrement déhanchée sur le côté, avec le coude un peu plié sur le côté aussi.
Il ne marchait pas, il semblait voler sur le sol et traversa le vestibule pour ensuite arriver dans un petit salon puis dans un petit corridor et terminer sa course dehors de l'autre côté du château, dans le jardin.

Ma Dame se trouve vers la roseraie. Vous allez tout droit, vous n'avez qu'à suivre le petit chemin.

Il se plia de nouveau vers l'invité et s'éclipsa vers les grouillots car l'intendant voulait être sûr que les bagages atterrissent bien dans la chambre. Tout en y allant, il se dit que le Baron était bel homme.

Cyrus avait été prévenu que des invités de marque devaient arriver au château de Courtomer.

Aussi quelques jours plutôt, il avait été à la chasse pour approvisionner les cuisines de son Suzerain, bien qu’il n’aime pas trop chasser en cette période propice pour la reproduction. Il était chasseur, il est vrai, mais pas viandard ni destructeur. A la chasse comme en politique pour les taxes et les impôts, il fallait prélever raisonnablement pour durer, tel était son point de vue. Etant le plus souvent possible sur ses terres, il connait donc la potentialité du gibier, conservant ainsi le plus possible l’augmentation du gibier tout en la régulant afin de préserver ses futures chasses ainsi que ses cultures, le tout devant faire bon ménage ensemble

C’est donc avec son fidèle écuyer Mac Donald qui lui courrait encore plus le domaine que lui, lorsque son seigneur n’était pas là, connaissant encore plus que lui la population giboyeuse qu’il entreprit ses trois jours de chasse. Choisissant comme il se doit de tirer, ou de poursuivre que des jeunes males, encore non reproductifs, bien qu’ayant vu plusieurs jolis 6 cors sur le domaine. Ils décidèrent ensemble de tuer deux bêtes rousses, jeunes sangliers de l’année dernière, deux lièvres, là un peu plus difficile à connaitre si c’est un male ou une femelle et quelques coqs faisans, car ceux-ci à cette époque avaient déjà couvert les faisanes. Les œufs sont en couve et les petits du reste seront en passe de naitre. Déjà, par ci par là, du reste non loin des futurs couvées, des morceaux de viandes sont jetés afin qu’ils pourrissent et que les larves des mouches puissent nourrir et fortifier les futurs petits.

Avec cet afflux de gibier, il savait bien que Cunégonde aurait du travail supplémentaire, et ma fois, ayant était intendant dans une chancellerie, donc pendant cette période, il trainait souvent en cuisine, et n’ayant pas peur de mettre la main à la pâte comme on dit, et de plus aimant la bonne chair déjà depuis tout jeune, il donne donc un coup de main à La cuisine.

La veille du repas donc, il était déjà passé au château pour, toujours avec son fidèle écuyer, peler, vider, embrocher, les deux bêtes rousses, afin que ceux-ci soit dès l’ aurore, mis devant le feu de l’âtre de la cuisine, arroser de graisse parfum d’herbes odorantes pas trop près des flammes, pour qu’ils ne brulent pas, pas trop loin non plus pour profiter de la chaleur de celles-ci afin qu’il cuisent progressivement tout en se colorant d'une jolie couleur d'orée. Plus tard dans la matinée seront mis les faisans plumés vidés, également embroché dessous afin de profiter du jus mélangé à la graisse parfumée des deux sangliers pour arroser les faisans, afin qu’eux aussi ne brulent pas.

Un « Gâte-Sauce » tourne, tourne la broche, pas trop vite, pas trop lentement tout en continuant de badigeonner les bêtes. Un deuxième lui tournera la broche du dessous lorsque les faisans seront installés Un troisième s’occupera des grosses tartines de pain, pastisser d’une farce fait avec les foies, les cœurs, le tout haché et mélanger avec une fine chair à saucisse. Elles seront mises presque au dernier moment afin que cette farce cuise sans détremper le pain.

Deux autres amenés de son domaine tournaient déjà aussi, une machine à tour de rôle, une machine plongée dans un bain de saumure. L’appareil, la crème faite de jaunes d’œuf, de sucre de lait et de crème s’épaississait progressivement, montait en quantité. Pour le repas, il sera dont servi entre les deux viandes, une crème glacée pour aider à digérer et à continuer le repas. Elle sera arrosée d’un calvados.

Cyrus, quant à lui, il s’occupait des lièvres. Oui, voulant faire honneur à son ami et collègue d'études sur Belrupt, il décidât de bien le préparer, d’une façon, dont certainement personne, hormis sa cousine, puisqu’elle était dans la même chancellerie que lui à l’époque n'avait mangé.

Les bêtes donc pelées, vidées, les foies, le cœur, et le sang mis de côté. Il commence à les désossé en évitant de faire des trous dans la chair. Sur la table, il étale un linge propre, y dépose dessus en son milieu, des fines bardes de lard frais, puis la chair des deux lièvres l’une sur l’autre, une farce qu’il a faite avec les foies, et les cœurs des deux bêtes, de la fine chair à saucisse mélangé avec la chair d'un lapin de garenne pour conserver le goût de gibier, des oignons , pas trop, ainsi que des truffes le tout haché également, du cognac et pour finir, une fois que la farce est étalée, il y met du foie Gras entier de conserve et à l'aide d'une gouge y incorporer en son centre des bâtonnets de truffes sur toute sa longueur, et referme le tout comme pour faire une galantine. Il ficelle bien serré le linge comme un rôti et plonge le pain de viande dans une poissonnière à moitié remplie d’un bon vin de Bordeaux dont Mac Donald avait mis à frissonner sur le coin du feu, avec un bouquet garni, et des légumes émincées.

Ce boudin de viande est couvert par le liquide et est reste plus de 3 heures sur la chaleur à cuire doucement. L’écuyer, de temps en temps tourne comme il peut le pain de gibier, car bien sur malgré le couvercle de la casserole allongé, le liquide réduit. Il connait la finissions du plat, la liaison avec le sangs de s sanglier ainsi ce celui des livres, épaissira la sauce, donc Cyrus pouvait s’absenter de cette petite ruche bourdonnante, qui se parfumait des odeurs culinaires qui commençait à donner faim
Le tout sous la responsabilité de Cunégonde.
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[Chateau de Courtomer - Duché d'Alençon]

Le jeune Baron salua l'intendant du château qui était venue l'accueillir à la grille du domaine. Il sauta au sol et confia les rennes des montures à un valets d'écurie qui accourait.

Merci messire, je vous suit car il me tarde de rencontrer mon amie.

Tout en suivant l'intendant il remit de l'ordre dans ses vêtements couverts de poussière et arrangea sa tignasse en bataille, bien que pour cette dernière il avait toujours du mal à la discipliner.

Ils parcoururent l'entrée du Domaine s'en s'y arrêter, il visiterait plus tard. L'intendant avançait toujours de sa démarche particulière qui était plus celle d'une femme que d'un homme. Arrivés à la porte du jardin celui-ci le laissa seul.

Ma Dame se trouve vers la roseraie. Vous allez tout droit, vous n'avez qu'à suivre le petit chemin.

Il suivit ses indications et se rendit chercher son amie. Il la trouva assise se reposant dans la roseraie.

Bonjour ma Duchesse me voici enfin arrivé. Je voulais te remercier pour ton invitation. Je suis venue te voir dès les grilles de Courtomer franchies et se me présente devant toi tout couverte de poussière. J'espère que tu ne m'en voudra pas.
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[Chateau de Courtomer - Duché d'Alençon]

Assise sur un banc de pierre, la Duchesse avait rempli une corbeille de roses multicolores embaumant l'air de leur parfum entêtant. Une rose rouge velours dans la main, elle humait le parfum délicat quand une voix la fit se retourner. Elle posa la fleur et se leva pour aller vers son invité attendu.

Jason....Enfin te voilà....

Elle marcha vers lui pour arriver à son niveau et le serra sur son coeur.

Ne te formalise pas pour la poussière, tu es là et c'est le principal.

Son bras vint s'enrouler autour de celui du Baron puis elle força la marche vers sa corbeille pour s'en saisir.

Rentrons à l'intérieur, tu dois être fatigué après un tel voyage. Tu es venu sur des aigles royaux ou quoi? Tu as été rapide mais heureusement que je suis prévoyante et que tout est prêt pour ton arrivée depuis hier vois tu.

Elle le serra un peu plus contre elle avec un beau sourire.

Cela me fait vraiment plaisir de t'avoir ici. Tu vas pouvoir te repose mais pas trop, j'ai prévu pleins d'activités mais tu seras chouchouté. Je crois que cette petite pause va être salutaire et que tu te sentiras mieux en repartant.

Son sourire s'élargit encore, alors qu'ils déambulaient dans la petite allée qui serpentait entre les bosquets verdoyants et odorants.

Tu vas te reposer et nous dînerons ensuite juste, toi, mon époux, surement Cyrus et moi mais demain....

Un sourire malicieux pointa sur sa trombine.

...Nous recevons en ton honneur mais ne sois pas inquiet c'est juste un petit truc et il y aura Cyrus que tu connais. J'ai invité un petit groupe d'amis pour faire ta connaissance et te changer les idées.
D'ailleurs ne sachant pas la date exacte de ta venue, je n'ai pas pu leur définir un jour précis mais je vais leur envoyer un courrier dès ce soir pour leur annoncer de venir sur Courtomer dès demain.

En parlant de Cyrus, celui ci est déjà affairé aux cuisines pour le repas de demain vois tu. Il a été à la chasse, ramené du gibier en ton honneur. Tu vois, tu fais aussi plaisir à Cyrus.

Ils arrivèrent au château et Luaine donna sa corbeille à son intendant.

Tenez Maitre Fo...Raphaël, pour décorer la table du dîner.

Merci Ma Dame.

Il attrapa la corbeille et se tourna vers le Baron.

Baron, vos bagages sont dans vos appartements.

Luaine lâcha le bras de son ami.

Va te reposer, prendre un bain et nous dinerons ensuite.

Jason fut comme un coq en pâte, Heimdal heureux de rencontrer enfin l'ami de son épouse et Cyrus ravi de pouvoir discuter avec Jason autrement qu'en cours à Belrupt.
La soirée passa, calme et agréable.

[Jour du diner]

La journée avait été agitée, entre les plats à préparer, la table à dresser...Bref, Luaine fut occupée et Heimdal et Cyrus furent chargés de faire visiter le domaine à Jason.
Lorsque la nuit tomba, elle leur offrit un beau spectacle de camaïeu de roses couvrant le ciel.
Les serviteurs commençaient déjà à allumer les candélabres dans le jardin pour la venue des invités.
Luaine avait lancé les invitations et tout était prêt sur Courtomer.

La Duchesse portait une magnifique robe indigo et n'arrêtait pas de faire se frotter les mains entre elles, signe apparent de nervosité.
Chrystel devait venir et elle espérait que le Baron et la Duchesse auraient une grande inclinaison avant la fin de la soirée, l'un pour l'autre.
Les pièces du puzzle avaient été placées mais sans l'aide de Cupidon lui même, la flamme ne s'embraserait peut être pas.


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[Duché de Courtomer- Domaine de Fay]

La belle blonde Fay s’affairait aux derniers préparatifs de son mariage avec le Brun Glacial alençonnais. C’était la première fois qu’elle préparait une union sacrée et qui plus est la sienne! Il fallait vraiment que tout soit parfait pour que cette journée soit féérique comme aucune autre.
Sa robe trônait sur le fauteuil non loin de son lit et les invitations avaient été envoyées depuis quelques jours. Son cher et tendre lui avaient glissé gentiment deux noms en plus pour ces festivités et l’un des deux était connu de la vernolienne. Chrystel, la sœur de Arthurlion, son plus fidèle et meilleur ami parti quelques années plus tôt rejoindre le Très-Haut. Lorsque la belle sirène eut appris qu’elle allait l’inviter à son mariage, quelques souvenirs, certaines bribes revinrent en mémoire. Sans conteste, il lui manquait encore seulement, cette absence s’atténuait de plus en plus au fil des jours. Et puis, un ami lui avait dit qu’à présent, il fallait le laisser en paix.
Ses noisettes rivées sur sa tenue de cérémonie, son carde battait un peu fort dans sa poitrine. Une inspiration prise, il ne fallait pas flancher à quelques jours de cet hymen.

Le cliquetis de la porte vint la sortir de ses songes. Abeline venait lui apporter une missive de sa suzeraine disant qu’elle était attendue pour un repas en compagnie de quelques invités. Un maigre sourire en coin sur le visage de Sera et celle-ci attrapa une tenue un peu plus approprié que ses braies et sa chemise. Oui, la blondiaute avait promis de faire des efforts vestimentaires et cela passait par le fait de revêtir une robe pour ce genre d’invitation.

Abeline, aides-moi s’il te plait.
Oui Ma Dame.

La petiote aida l’impétueuse à enfiler son corset et le ficela comme d’habitude. Sa robe bleue passée, Aby la ferma avec un nœud. Un coup de brosse et une épingle avec quelques mèches à l’intérieur. Voilà, la Fay était prête à se rendre chez les Courtomer.

[Chez Luaine et Heimdal]

Mais qui avait-elle pu inviter la brune encore…..Seraza n’était jamais avare de nouvelles connaissances et pour que celle-ci soit conviée, cela voulait dire que ce devait être des personnes à côtoyer. Bien sûr dans le bon sens hein. L’invulnérable arriva à l’entrée de ses suzerains et frappa deux coups. En attendant que l’on vienne lui permettre son entrée, la belle lissa sa robe, remit une mèche comme il faut et se tint droite. Avait-elle l’air tendu? Oui un peu, mais simplement parce qu’elle avait peur de voir Cyrus et de faire une gaffe. Il ne savait pas encore que le mariage aurait lieu dans quelques jours. Le sujet était donc à éviter.
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La franchise est une vertu, ne serait-ce qu'à cause de sa rareté......

Luaine lui avait de temps en temps parlé de son ami Jason. Elle l'avait présenté
lorsqu'une réception dont il ne savait plus laquelle. Tellement de monde passait dans son
sillage. Son épouse avait fait énormément de travail malgré que son ,médecin de
mari lui avait demandé de se reposer. Mais c'était mission impossible pour lui.
Afin de la soulager de toutes ses tâches, le Premier secretaire d'état aida comme
il pouvait son épouse entre sa charge et sa vocation. Donc durant la journée,
les trois hommes qui était Cyrus, Jason et lui-même avait fait un tour de la propriété
à cheval. Ils purent discuter de toutes choses qui intéressait les hommes.
La soirée arrive petit à petit.

En attendant les invités, le Duc enlaça son épouse par la taille. Il n'était pas facile.
Le ventre qu'elle avait lui empêchait de faire le tour. Dans son dos, il pouvait
respirer la douce odeur de parfum et pouvait poser ses mains sur son ventre.
Un chuchotement arriva dans les oreilles de la sirène d'épouse. trois mots...
et pas n'importe lesquelles. Celle qu'une femme aime les entendre de temps
en temps. Cela permet au Duc de lui montrer son amour par la parole.
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[ Duché d'Alençon - Domaine de Hyemes ]

La seconde lettre au sceau des Courtomers fut transmise quelques jours plus tard au Domaine de Hyemes. La date du repas était fixé, la Blonduchesse et son frère étaient conviés le lendemain soir pour un diner chez ses amis.

Réjouie par cette invitation, elle se hâta dans les couloirs de son imposante demeure à la recherche de son frère pour lui annoncer le prochain évènement.
Elle parcourue différentes pièces en vain, c'est finalement dans la cuisine qu'elle le dénicha, assis sur une table, en train de se combler d'un délicieux pâté de porc.
Elle se planta face à lui, croisant les bras tout en le fixant d'un air désappointé.

Par Aristote ! Mais !.....Vous avez encore faim !
Nous sortons à peine de table !

Bref ! faites comme bon vous semble, après tout cela ne me regarde pas.
En fait je vous cherche depuis un petit moment.

Elle s'arrêta de parler un instant, le regardant engloutir le pot déjà presque vide.

Votre étonnant appétit ainsi que votre courageux estomac vont être ravis d'apprendre que nous sommes tous deux conviés à une petite réception demain soir, un diner plus exactement organisés par des amis de longues dates.
Je doute que cela vous déplaise et votre voracité ne pourra qu'enchanter nos hôtes, heureux de constater votre engouement pour leur cuisine.

Nous partirons demain en début d'après midi, prévoyez une tenue digne de ce nom pour une soirée entre noble et ne badinez pas sur le reste.

La scène se mit à l'écoeurée, son regard se dispersa et se posa sur une bouteille de vin posée non loin. Elle se servit un généreux verre et but une gorgée.

Dois-je me charger de prévenir le palefrenier pendant que vous finissez votre collation ou préférez vous vous en occuper ?

Elle lui adressa un large sourire, le naturel de Jojen avait pour avantage de la distraire.
Chrystel attendit sa réponse, avant de sortir de la pièce, son verre à la main.

Le lendemain, elle rejoignit son frère près des écuries. Ses Yeux le scrutèrent de la tête au pied et un sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres.
Elle prit place sur sa monture, en prenant soin de positionner convenablement sa ravissante et élégante robe aux couleurs sobres.
Dernier regard en direction du frêro, ils pouvaient prendre la route.

[Chateau de Courtomer - Duché d'Alençon]

Le trajet ne fut pas très long, les chevaux en pleine forme galopèrent à vive allure traversant les différentes terres d'Alençon.
Ce fut en début de soirée qu'ils arrivèrent devant les grilles du Domaine de Courtomer.
Se tenant droite sur son cheval, elle fit signe de la tête à son frère afin qu'il s'adresse aux gardes pour annoncer leur arrivée.

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[Chateau de Courtomer - Duché d'Alençon]

Pour sa première soirée à Courtomer Jason fut tout de suite à l'aise. Bien sûr il connaissait déjà Luaine et Cyrius, mais Heimdal il l'avait croisé lors des joutes de l’Épiphanie données à Courtomer. Le repas cuisiné par Cyrius était très agréable et les vins choisis avec goût.

Leur soirée à tous trois c'était passée dans la bonne humeur. Avec Cyrius ils s'étaient trouvés des points communs en dehors de ceux de Belrupt.

Puis vint le temps de regagner leurs appartements respectifs, la journée du lendemain serait chargeait et leur fallait du repos à tous les quatre. Jason apprécia grandement sa nuit après avoir dormit à la belle étoile durant son voyage.

[Journée du repas]

Les trois hommes avaient passés la journée à parcourir le domaine à cheval. Son hôte et Cyrius lui avaient fait découvrir le domaine et la journée s'était écoulée agréablement tout en discutant entre hommes. Jason avait apprécié de discuter avec de nouvelles personnes pour avoir une nouvelle vision des événements autres que celle qu'il avait avec ses amis en Auvergne. Elles se complétaient, puis ils avaient parlé chevaux et autres affaires d'hommes.
Pendant ce temps Luaine était fort occupée à courir partout pour tout préparer pour le soir. Malgré son état elle ne ménageait pas ses efforts et même son époux n'avait pu la faire rester tranquille et prendre du repos.

Puis le soir tombé dans ses appartements il se détendit avant de se préparer pour le repas donné en son honneur. Il avait choisi un pourpoint de velours vert couleur qu'il affectionnait bien et faisait ressortir le bleue de ses yeux .



Ensuite il descendit au salon avec ses hôtes pour attendre leurs invités. Le domaine avait un air de fête tout illuminé et joyeux à l'image de la maîtresse de maison qui avait son regard pétillant de malice comme si elle s'apprêtait à faire une farce dont elle avait le secret.
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