Azkaban
Il revenait dune longue traversée du royaume qui avait durée de décembre à mars, un hiver passé à voyager, un de ses piliers de vie, laventure.
Sa femme et sa fille mais aussi la belle sur avec eux, ils avaient eu besoin de cet air nouveau, la disparition de Céleste avait été plus quune déchirure, le couple avait eu avec cette blessure profonde restée muette un passage à vide où le blond avait perdu jusqu'à lélan vital.
Trop de retenus dans cette addiction à livresse, le silence avait majorée son mal être, la fuite vers labrutissement alcoolique lui avait presque couté la vie. De loin était son retour, mais à Sémur, tout était semblable, la corde suspendue dans sa forge lui avait arraché un léger sourire, le regard triste demeurait pourtant.
De ce voyage hivernal, le sevrage avait été sa première victoire mais il navait pas rapporté que ce trophée, il fallait sattendre à une autre nouvelle, Attia serait mère à lautomne, il avait peur.
Et puis lors dune journée plus quordinaire, alors quil remplissait un contrat daiguisage pour un villageois, que sa forge rougissante était à température optimale, la hache prête à retrouver un filet digne de ce nom, une lettre fut déposée pour lui.
Intrigué, le blond laissa de côté sa tache, le métal pouvait attendre, lhomme moins. La précieuse missive en main, son visage afficha instantanément des traits de surprise, cette écriture, il laurait reconnu entre mille, cétait sans nul doute celle de Nalyss.
Elle nétait donc pas morte
Le premier tabouret à sa portée fut le bienvenu, ses jambes lavaient abandonné le temps dun court instant, le temps dun manquement de respiration, le temps de faire vaciller tout son être.
La lettre fut ouverte, lentement, avec un tremblement incessant les questions assiégeaient son esprit par milliers, les souvenirs enfouis revenaient à la charge, les secrets, les non dits, lirrésolu venaient le submerger.
Son regard azur se posa enfin sur les courbes, oui, elle était en vie. La seule lueur oscillante du brasier de sa forge dessinait ombres et lumières sur le vélin quil parcourrait maintenant sans réfléchir comme une envie de savoir, dassouvir un besoin primaire.
Sa femme et sa fille mais aussi la belle sur avec eux, ils avaient eu besoin de cet air nouveau, la disparition de Céleste avait été plus quune déchirure, le couple avait eu avec cette blessure profonde restée muette un passage à vide où le blond avait perdu jusqu'à lélan vital.
Trop de retenus dans cette addiction à livresse, le silence avait majorée son mal être, la fuite vers labrutissement alcoolique lui avait presque couté la vie. De loin était son retour, mais à Sémur, tout était semblable, la corde suspendue dans sa forge lui avait arraché un léger sourire, le regard triste demeurait pourtant.
De ce voyage hivernal, le sevrage avait été sa première victoire mais il navait pas rapporté que ce trophée, il fallait sattendre à une autre nouvelle, Attia serait mère à lautomne, il avait peur.
Et puis lors dune journée plus quordinaire, alors quil remplissait un contrat daiguisage pour un villageois, que sa forge rougissante était à température optimale, la hache prête à retrouver un filet digne de ce nom, une lettre fut déposée pour lui.
Intrigué, le blond laissa de côté sa tache, le métal pouvait attendre, lhomme moins. La précieuse missive en main, son visage afficha instantanément des traits de surprise, cette écriture, il laurait reconnu entre mille, cétait sans nul doute celle de Nalyss.
Elle nétait donc pas morte
Le premier tabouret à sa portée fut le bienvenu, ses jambes lavaient abandonné le temps dun court instant, le temps dun manquement de respiration, le temps de faire vaciller tout son être.
La lettre fut ouverte, lentement, avec un tremblement incessant les questions assiégeaient son esprit par milliers, les souvenirs enfouis revenaient à la charge, les secrets, les non dits, lirrésolu venaient le submerger.
Son regard azur se posa enfin sur les courbes, oui, elle était en vie. La seule lueur oscillante du brasier de sa forge dessinait ombres et lumières sur le vélin quil parcourrait maintenant sans réfléchir comme une envie de savoir, dassouvir un besoin primaire.
Citation:
Az. [Un « Az » manquant dassurance car la trace de la plume y est plus épaisse. Preuve dhésitation à lappeler ainsi après tant dannées, tant derrances suite à cette séparation; cette trahison quelle lui a faite en disparaissant sans laisser dexplications, ni de traces.]
Je nai jamais eu de mal à disparaître de la vie des autres et plus particulièrement de la tienne; jai tendance à penser que la fuite est lune de mes amies assurément pas la meilleure il est vrai. A ce quil paraît lerreur est humaine mais impardonnable parfois; cest ce que je pense de la manière que jai eu dagir et je ne me plaindrais jamais malgré le fait que partir, disparaître de ta vie ait été une véritable épreuve. Cependant la souffrance - qui aujourdhui a le goût de la mélancolie - que jai ressenti nest pas comparable à celle qui sest certainement emparé de toi il y a quelques années de cela.
Jai eu beaucoup dhésitations quant au fait de prendre ma plume; cette lettre, cette échéance - serait peut-être plus juste -, je lai reculé pendant des années. Aujourdhui, jai souhaité quelle te parvienne ainsi jai entamé - avec de laide - quelques recherches. Par respect, je nai pas été jusquà avoir connaissance de ce que tu devenais, quelle était ta vie à présent cela tappartenant. Le principal était dapprendre que tu étais en vie et la ville dans laquelle tu tétais établi. Il ny avait plus quà Tant de craintes quant à la réaction que tu auras en lisant ces phrases; ressentiras-tu de la haine, du dédain A dire vrai, je laccepterais car cette réaction serait tout-à-fait sensé. Je métais presque fait le serment que je navais pas à réapparaitre dans ta vie de quelques manières; cest vrai, ce serait inacceptable - à nouveau impardonnable - car tu as avancé.
Mais
Voilà quaujourdhui, jai le sentiment de voler un peu de bonheur à une personne qui compte plus que tout pour moi - plus que ma vie dailleurs -, quelquun qui la changé dès quil y a fait son apparition une nuit de décembre à Jérusalem. Quelquun qui mincite à être meilleure, à ne plus détruire les sentiments qui métreignent, à ne plus fuir. Quelquun que je ne veux décevoir et je minterdis de lire un jour cette déception dans ses yeux sous prétexte quune peur de le perdre me terrorise intérieurement plus que tout, plus que ton courroux.
Une personne qui me permet quotidiennement - et pour toujours - de me souvenir de toi surtout lorsque ses yeux - bleus comme ceux de mes souvenirs - mobservent longuement et trouveront toujours un écho en moi, lorsque son doigt désigne sereinement les étoiles que souvent nous observons. Cet éternel lien qui existe entre toi, moi et lui; le souvenir ou plutôt le fruit de notre histoire. Un mot, un prénom.
Yaël.
Az. Par le biais de cette lettre, je te remets une partie des cartes en mains, de ces cartes que jai secrètement emmené cette nuit-là... [Quelques points de suspension grossièrement posés pour lui signifier qu'elle se rend, qu'elle ne peut plus lui mentir sur cette existence, qu'elle ne peut plus le priver d'un fils et ce, même s'il n'est guère le bienvenu.]
N.
Je nai jamais eu de mal à disparaître de la vie des autres et plus particulièrement de la tienne; jai tendance à penser que la fuite est lune de mes amies assurément pas la meilleure il est vrai. A ce quil paraît lerreur est humaine mais impardonnable parfois; cest ce que je pense de la manière que jai eu dagir et je ne me plaindrais jamais malgré le fait que partir, disparaître de ta vie ait été une véritable épreuve. Cependant la souffrance - qui aujourdhui a le goût de la mélancolie - que jai ressenti nest pas comparable à celle qui sest certainement emparé de toi il y a quelques années de cela.
Jai eu beaucoup dhésitations quant au fait de prendre ma plume; cette lettre, cette échéance - serait peut-être plus juste -, je lai reculé pendant des années. Aujourdhui, jai souhaité quelle te parvienne ainsi jai entamé - avec de laide - quelques recherches. Par respect, je nai pas été jusquà avoir connaissance de ce que tu devenais, quelle était ta vie à présent cela tappartenant. Le principal était dapprendre que tu étais en vie et la ville dans laquelle tu tétais établi. Il ny avait plus quà Tant de craintes quant à la réaction que tu auras en lisant ces phrases; ressentiras-tu de la haine, du dédain A dire vrai, je laccepterais car cette réaction serait tout-à-fait sensé. Je métais presque fait le serment que je navais pas à réapparaitre dans ta vie de quelques manières; cest vrai, ce serait inacceptable - à nouveau impardonnable - car tu as avancé.
Mais
Voilà quaujourdhui, jai le sentiment de voler un peu de bonheur à une personne qui compte plus que tout pour moi - plus que ma vie dailleurs -, quelquun qui la changé dès quil y a fait son apparition une nuit de décembre à Jérusalem. Quelquun qui mincite à être meilleure, à ne plus détruire les sentiments qui métreignent, à ne plus fuir. Quelquun que je ne veux décevoir et je minterdis de lire un jour cette déception dans ses yeux sous prétexte quune peur de le perdre me terrorise intérieurement plus que tout, plus que ton courroux.
Une personne qui me permet quotidiennement - et pour toujours - de me souvenir de toi surtout lorsque ses yeux - bleus comme ceux de mes souvenirs - mobservent longuement et trouveront toujours un écho en moi, lorsque son doigt désigne sereinement les étoiles que souvent nous observons. Cet éternel lien qui existe entre toi, moi et lui; le souvenir ou plutôt le fruit de notre histoire. Un mot, un prénom.
Yaël.
Az. Par le biais de cette lettre, je te remets une partie des cartes en mains, de ces cartes que jai secrètement emmené cette nuit-là... [Quelques points de suspension grossièrement posés pour lui signifier qu'elle se rend, qu'elle ne peut plus lui mentir sur cette existence, qu'elle ne peut plus le priver d'un fils et ce, même s'il n'est guère le bienvenu.]
N.
Dun coup de couteau traversant le velours, au fin fond de son torse, un pincement venait jouer de sa fragilité organique, dun battement qui se désynchronise, lorgane noble avait perdu léquilibre, sa gorge se serra dautant plus que ses pupilles lisaient et relisait une seule et unique partie de cette missive :
Cet éternel lien qui existe entre toi, moi et lui; le souvenir ou plutôt le fruit de notre histoire. Un mot, un prénom.
Yaël.
Les doigts malmenés dune faiblesse soudaine laissèrent échapper cet aveu inattendu jusqu'au sol. Son corps entier était comme paralysé de stupeur. Une perle de diamant sinvita à cet instant, le regard perdu dans ce flou soudain, lesprit reprenait lentement sa réflexion, les idées se percutaient les unes aux autres.
Père, il létait déjà. Un fils, Nalyss avait un fils, le sien Le leur. Quel âge avait-il ? Il essayait de le calculer Il avait son regard Un sourire inconscient venait détirer ses lèvres légèrement. Était-il blond ? Yaël...Son fils.
Le précieux message fut lu et relu, déchiffré, détaillé, décrypté Et plié délicatement pour le conserver dans la poche de sa chemise, contre son cur. Il devait répondre Il lui était impossible de ne pas donner suite à cette déclaration.
Citation:
Nalyss, Tu es en vie
Nalyss, jamais je ne ten ai voulu, tu le sais je te lavais dit à Castelnaudary
Nalyss, jaimerai juste comprendre pourquoi avais tu cette envie de me cacher son existence et pourquoi la dévoiler aujourdhui ? Te pose t il des questions ? Connaît-il mon identité ? Jai à cet instant tellement de questions, tant dincompréhensions. Je suis vraiment troublé par ta lettre.
Moi Aujourdhui, je suis forgeron à Sémur, jen ai été le maire. Je reviens dun voyage qui ma mené jusquen Gascogne, passant par le Périgord, celui qui nous avait réuni un temps. Je suis marié à Attia qui est devenu maitre de couture pour lélite de cette société, si je puis dire
Elle ma donné deux filles mais à ce jour, il ne me reste que mon ainée, Livia Sade car Céleste nous a quitté au bout de quelques jours, elle avait eu en héritage ma faiblesse, son cur était malade.
Et lui comment va-t-il ? Est-il vif ? Fort ? Avec de lesprit ? Ça je nen doute pas vraiment car sa mère en débordait. Où êtes-vous ? Aimerait-il me rencontrer ? Voudrais-tu me revoir ?
[La plume est tremblante, lécriture incertaine, les mots semmêlent, les phrases se bousculent, le fil se perd. Le blond marque un temps darrêt, inspire fortement, il regarde sa besace, a envie de partir dy aller, maintenant, là, tout de suite. Même si cette envie brulante et soudaine lempoigne, il pense à sa gitane, de nouveau portant la vie, comment allait elle réagir à cet événement ? Tout devait être dit, il nétait plus à quelques semaines près même sil voulait des réponses immédiates, il lui fallait sarmer de patience, chose quil navait jamais su faire Il reprit le court tant bien que mal.]
Nalyss Ya-t-il quelquun qui fait office de figure paternelle auprès de lui ? Que souhaites-tu pour nous ? Si à ce jour un « Nous » existe encore Manquez-vous de quelque chose ?
Jaimerais te revoir, j'aimerais le connaitre. Espérant de vos nouvelles rapidement.
Azkaban De Ménéac
Nalyss, jamais je ne ten ai voulu, tu le sais je te lavais dit à Castelnaudary
Nalyss, jaimerai juste comprendre pourquoi avais tu cette envie de me cacher son existence et pourquoi la dévoiler aujourdhui ? Te pose t il des questions ? Connaît-il mon identité ? Jai à cet instant tellement de questions, tant dincompréhensions. Je suis vraiment troublé par ta lettre.
Moi Aujourdhui, je suis forgeron à Sémur, jen ai été le maire. Je reviens dun voyage qui ma mené jusquen Gascogne, passant par le Périgord, celui qui nous avait réuni un temps. Je suis marié à Attia qui est devenu maitre de couture pour lélite de cette société, si je puis dire
Elle ma donné deux filles mais à ce jour, il ne me reste que mon ainée, Livia Sade car Céleste nous a quitté au bout de quelques jours, elle avait eu en héritage ma faiblesse, son cur était malade.
Et lui comment va-t-il ? Est-il vif ? Fort ? Avec de lesprit ? Ça je nen doute pas vraiment car sa mère en débordait. Où êtes-vous ? Aimerait-il me rencontrer ? Voudrais-tu me revoir ?
[La plume est tremblante, lécriture incertaine, les mots semmêlent, les phrases se bousculent, le fil se perd. Le blond marque un temps darrêt, inspire fortement, il regarde sa besace, a envie de partir dy aller, maintenant, là, tout de suite. Même si cette envie brulante et soudaine lempoigne, il pense à sa gitane, de nouveau portant la vie, comment allait elle réagir à cet événement ? Tout devait être dit, il nétait plus à quelques semaines près même sil voulait des réponses immédiates, il lui fallait sarmer de patience, chose quil navait jamais su faire Il reprit le court tant bien que mal.]
Nalyss Ya-t-il quelquun qui fait office de figure paternelle auprès de lui ? Que souhaites-tu pour nous ? Si à ce jour un « Nous » existe encore Manquez-vous de quelque chose ?
Jaimerais te revoir, j'aimerais le connaitre. Espérant de vos nouvelles rapidement.
Azkaban De Ménéac
De tout ça, son existence sen verrait chamboulée forcement, un fils ainé venait dentrer dans sa vie par ces quelques mots dune écriture du passé, dun amour infini, dune histoire étoilée.