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[RP] Quatorze ans plus tôt...

Prudence_de_champlecy
Pour rappel, Poum était une berrichonne indépendantiste, vassale de George le Poilu elle aurait donné sa vie pour le servir (légèrement fanatique oui oui). frappée d'une schizophrénie héréditaire lors de sa vingtaine elle tenta de tuer une des filles de la Reyne en place, puis d'une seconde. Sa tête mise à prix par la couronne elle continua de participer aux combats de la guerre, au cour d'un combat elle perdit l'une de ses jambes, et des suite d'une vengeance l'un de ses yeux. Borgne, unijambiste, et folle sur la fin, elle ne pouvait sortir de ses terres sans entendre les enfants crier de peur, mais pas à tord. Les terres de Saint Denis de Jouhet avaient été laissées à l'abandon après les exécution paranoïaque du personnel, "Tous des espions de la Couronne !" avait-elle hurlé après avoir égorgé son dernier palefrenier...


Mais c'était bien avant sa mort, bien avant qu'elle ne devienne folle, bien avant qu'elle n'est retrouvé sa famille que se déroule notre histoire. Elle se savait Prudence de Champlecy mais elle ignorait les épines de la branche Rose Noire et pour tous elle ne s'appelait que "Poum". C'était il y a quatorze ans, soit douze ans avant qu'elle ne se fasse assassiner pour ses crimes. Prudence avait alors seize ans vivait à Bourges, elle était maintenant adulte et avait hérité de la maison qui avait appartenu à une vieille dame l'ayant élevée après la mort de sa mère.

Cet après midi là il y avait de l'action sur la grande place de la capitale berrichonne, les élections ducales approchaient et les joutes verbales animaient les rues de la ville. Pourquoi est-ce-que tous ces gens s'animaient autant pour de la politique ? Ses grands yeux noir brillait d’enthousiasme elle avait envie de participer mais elle ne connaissait pas les sujets, l'un parlait des mines effondrées quand l'autre des animaux et du prix de leurs vente... Soudain un grand blond portant le logo du FIER remballa avec force son adversaire sous les applaudissements des quelques présents, amour d'adolescence la jeune femme le fixait en applaudissant aussi fort qu'il lui était possible, il ne serait pas surprenant de voir un filet de bave couler le long de son menton. Mais la désillusion vint il ne lui accorda pas un regard, d'ailleurs il ne regardait jamais les femmes et qu'elles chances aurait-elle sous ses airs de gueuse ?

Dépitée elle prit le chemin de la taverne, peut-être qu'une bière lui ferait du bien ? Après tout avec cette chaleur il était fort probable que cette boisson la réconforte. Elle saura plus tard que le réconfort de cette boisson ainsi que toutes autre boisson alcoolisées lui aura apporté plus d'ennuis qu'autre chose.

La soirée ne fut pas des plus utile, c'est pour ça que je ne la raconterais pas, également parce-que j'ai grave la flemme. Toujours étant qu'elle fit un bond au détour d'une ruelle alors qu'elle rentrait chez elle, l'ombre d'un homme faisait fasse. Est-ce-que l'histoire du fantôme des marrais était vrai ? Et oui il fut un temps ou Prudence de Champlecy avait peur, un temps ou elle avait une conscience et même un cœur.

Prenant tout de même son courage à une main et une dague dans l'autre elle s’avançât vers l'ombre, plus elle approchait plus celle ci devenait petite, il ne s’agissait en fait que d'un garçon de treize ou quatorze ans à tout casser.


Qu'est-ce-que tu fout là bazin* ? T'as pas d'parents pour te dire de pas trainer ici quant-il fait nuit ? Les argousins** vont t'attraper et te jeter en touisme*** pour vagabondage, vient par là !


D'un signe de menton elle indiqua la porte de la maison au garçon et attendit une réaction de sa part.


* Bazin = idiot en berrichon
** Argousins = milices en berrichon
*** Touisme = prison en berrichon

édit : changement couleur de police pour plus de cohérence.
Zelgius
Zelgius avait récemment découvert qu'il était un "de la Rose Noire Champlecy". Tout au plus un an plus tôt à la suite de la découverte d'une lettre dissimulé dans le cadre d'un tableau qu'il avait d'ailleurs fait accroché dans le hall de sa vicomté. Mais tout cela se passe annui*...

Revenons plutôt dans le passé, quatorze ans auparavant pour être précis. Pas d'hallucinations, pas de fortune, pas de Rousse, pas d'enfants, pas de réseaux plus douteux les uns que les autres. Seulement lui, l'arme qui ne le quitte jamais et le début des impulsions meurtrières.

Ainsi donc, le caniot**, car il n'était alors qu'un caniot, n'utilisait même pas son véritable prénom, fuyant plutôt celui qu'il avait été pendant trois années de sa courte existence. En ce temps là, tout le monde l'appelait, ou plutôt l'interpellait, "le brun", nom plutôt commun certes, mais au moins, on ne lui posait pas trop de questions et il vivotait au jour le jour tout en vacant à ses pulsions.

Un soir où il était en chasse de l'une de ses premières "grosse" proie, la première d'ailleurs : un homme blond d'une vingtaine d'été à ce que le caniot en avait vu, une voix derrière lui le fit se retourner vers une gazoute*** plutôt jolie, il se devait de l'accorder mais plus vieille que lui de quelques années.


Qu'est-ce-que tu fout là bazin ? T'as pas d'parents pour te dire de pas trainer ici quant-il fait nuit ? Les argousins vont t'attraper et te jeter en touisme pour vagabondage, vient par là !

J'suis pas un bazin !**** Et nan, j'pas d'parents, j'vis t'seul, j'suis plus un bouzou*****. Et ses esmeuts****** d'argousins m'font p'peur.

Il avait bombé le torse en terminant sa phrase, mais déjà il se dirigeait, avec tout de même une légère méfiance, vers celle à qui il parlait. Après tout, malgré ses belles paroles, il ne voulait pas aller en touisme pour avoir traîner un peu trop tard dans les rues de la ville.

C'chez toé ?

annui* = > aujourd'hui
caniot** = > jeune garçon
gazoute*** = > jeune fille
J'suis pas un bazin !**** = > expression que Zelgius utilisera beaucoup à partir de ce moment là.
bouzou***** = > bébé
esmeuts****** = > merdeux

Le tout en berrichon.

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Prudence_de_champlecy
Il était rentré, il était rentré et ils avaient passés la soirée à discuter, faire connaissance et bien plus. Elle ne savait pas pourquoi mais elle sentait qu'elle devait se rapprocher de lui, comme s'ils avaient toujours été liés, comme s'ils se devaient de se rencontrer. Était-ce cela l'amour ? Était-il le Prince qu'il lui était destiné comme dans toutes les histoires pour petites filles ?
Oui il faut savoir que Poum enfant était comme la plupart des filles rêvant du Prince sur son cheval. Très naïve aussi et non cet être sans cœur que tous avaient fini par connaitre.

C'est le matin que la culpabilité arriva, il n'était qu'un caniot* (pas tellement en fait) et elle se sentait sale de se réveiller en sentant leurs deux corps nue collé l'un à l'autre. La journée durant la gazoute** ne se sentait pas très bien, après le départ du garçon dont elle ignorait le nom elle avait passé le reste du temps chez elle, n'osant sortir au dehors. Ce fut une nuit des plus agréable mais à quelle prix ? Le prix du fruit d'un inceste au creux de son ventre.

Il se passa quelques semaines avant qu'elle ne s'aperçoive de sa grossesse elle n'avait plus revue le brun et c'est ce qu'elle souhaitait, s'emboiter avant mariage était un pêché, (oui oui Poum fut pieuse aussi) imaginez si elle avait su que le brun était son frère ! Oui c'est crade mais c'est le moyen-âge mec !

" Dans quatre mois cela fera un an, je n'ai pas osé m'approcher d'un autre homme depuis et le frère Horvy me dit que cette pénitence sera suffisante mais qu'il me faudra me débarrasser de l'enfant. Le frère Horvy c'est pas vraiment un homme hein ? C'est un homme d'église ça ne compte pas. Je ne peu plus cacher mon ventre à présent et je suis forcée de rester planquée chez moi... C'est dommage il y a de nouvelles élections ducal j'aurais bien aimé voir les débats.." Parchemin plié et rangé avec les autres constituant son journal.

Quelques heures plus tard l'enfant vit le jour, enfin la nuit bref. C'était une petite fille, il fallait s'en débarrasser ! Enveloppée, elle ne ressemblait plus qu'à un petit tas de tissu. Petit tas de tissu sur lequel un parchemin fut déposé tout comme l'enfant qui se retrouva dans les bras d'une catin travaillant dans un bordel situé dans les bas-fonds de Bourges. Pourquoi donner son enfant à une catin ? Prudence connaissait bien cette femme et elle savait qu'elle élèverait l'enfant comme la sienne la préservant des vices de la prostitution. Enfin elle le pensait...

"Jehanne je te confis ma fille, prends en soin comme la prunelle de tes yeux, je ne peu la garder elle est le fruit d'un horrible péché et je ne saurais m'en occuper. Il ne faut surtout jamais dire qu'elle est mienne, je commence à m'engager en politique, le frère Horvy est devenu mon parrain et tu connais ses problèmes avec Rome, si Monseigneur Verty apprends l'existence de la petite je finirais brulée, elle me déteste !
La guerre vient de commencer et les gens disent que les Auvergnat vont violer les femmes tuer les hommes et les enfants, mais jamais ces lâches n'iront dans les bas-fonds ! Si jamais cela arrive, cache la petite !
Son père ce fait appeler "le brun" dès que j'en sais plus sur lui je t'écris ! Je vais tâcher de me renseigner au plus vite.
Avec mon affection, Poum.
Pour la personne qui lira cette lettre à Jehanne vous serez aimable de garder ces informations secrètes ou vos tripes tapisseront les murs de ma demeure ! "


Doucement la folie Champlecy s'installait en Poum. Les frasques de la guerre ouvrent parfois la porte à des choses qui restaient sagement cachées au fond de nous. Premier homme tué, première vision du sang, de sa belle couleur, et de sa chaleur réconfortante. Elle aussi avait été accompagnée de Grâce. La brune la suivait et sa voix lui martelait le crane.


Il est ton frère et tu le sais ! Tu aurait du le voir dans ses yeux ! Tu es comme moi ma fille... Comme moi...

Assez !

Oh douce folie, oh douce Constance ma cousine tu m'as toujours dit atteinte d'une douce folie, est-elle assez douce pour toi ? Comment te dire que je la vois ? Comme t'expliquer ce que je ressens ? J'ai l’impression d'avoir en moi quelqu'un d'autre, quelqu'un de mauvais... J'ai peur. Mais ça, je ne te le dirais jamais.


*caniot = enfant en berrichon
**gazoute = jeune fille en berrichon
Zelgius
Alors qu'il sortait de chez la gazoute avec qui il avait passé la soirée un murmure dans son crâne ne le quittait plus, il ne comprenait pas ce que cela signifiait... Peut-être bien qu'il voulait la revoir ? Ou alors qu'il avait aimé cette nuit ? Il n'en savait rien à vrai dire mais lorsqu'il était retourné chez elle et qu'il avait frappé à la porte pendant plusieurs -et très longues- minutes sans qu'elle ne réponde... Il abandonna, pensant qu'il avait rêvé ce lien entre eux deux.

Il avait repris le court de sa vie, pensant quelques fois à elle... Sans avoir reconnu sa propre soeur. Celle qu'il avait cherché depuis le jour où elle avait lâché sa main lors de leur fuite du corps pendant, sans vie, de leur mère.

Et le temps passa, fila presque sans qu'il ne la revoit, sans qu'il ne sache que de leur passion d'une nuit avait fait naître une enfant, sans savoir qu'elle l'avait reconnu. Il avait appris à aimer le goût du sang, à aimer plonger sa lame dans la chair tendre de ses victimes et sentir le liquide vital réchauffer sa main alors qu'il voyait la flamme de leur regard s'éteindre doucement jusqu'à ne laisser que des cendres.

Puis ce fût la guerre. Lui et ses "amis" n'y participèrent pas, il ne connaissait pas encore cet amour pour sa terre natale comme il la ressentait annui, il ne ressentait pour tout dire que ce vide qui avait été comblé le temps d'une nuit plusieurs années auparavant.


Alors l'Brun quoi-t'es qu'on fait ?

On attend Logann, tu l'sais.

Hmm, y nous fait attend' d'puis l'temps qu'même !

Fermes-là Boe !

Une conversation tout c'qu'il y avait de plus commun, dans un marché des plus communs... Celui de Bourges. La ville où il avait rencontré cette fille le jour où il avait expérimenté sa première chasse en solitaire. Il voyait d'ailleurs la ruelle en question de là où il était. Une bénédiction comme une malédiction... A part de ses trois ou quatre premières années de vie, il se souvenait de tout. Chaque détail il n'avait qu'à fermer les yeux pour les revoir.

Sans vraiment faire attention, il s'était dirigé vers cette ruelle. Les murmures se faisaient à nouveaux présents dans son esprit comme le lendemain de cette nuit-là. Ainsi, il n'entendit pas Boe l'appeler pour lui dire que celui qu'ils attendaient était arrivé. Il n'entendit pas non plus l'homme aux cheveux grisonnants l'interpeller et se diriger vers lui. Il ne voyait plus les passants autour de lui, les étals des marchands, les caniots courir entre ces étals... Il voyait cette rue, tant d'années plus tôt.


L'Brun, réagit !

Une main s'était posée sur son épaule au moment où Logann avait parlé, sa main d'ailleurs. Il avait tiré le béda* de ses pensées, ce qui ne plut pas à ce dernier... Et il le lui fit savoir en attrapant la main sur son épaule qu'il tira devant lui pour le coller à l'étale sur sa droite, ce qui ne manqua pas d'effrayer le commerçant soit dit-en passant !

Zelgius !

Il avait hurlé son prénom instinctivement comme si le caniot au fond de lui voulait qu'on le reconnaisse, comme si il voulait qu'elle l'entende. Puis, il reprit un ton plus bas.

Je m'appelle Zelgius, Logann. Ne l'oublie pas. Plus jamais "Le Brun" si tu ne veux pas que je te fasse un nouveau sourire !

Et ce fut sans demander son reste qu'il lâcha l'homme qui était comme un père pour lui sans remarquer le sourire empli de fierté sur son visage. Quitter la ville ou aller voir si la gazoute habitait toujours au même endroit... Si seulement il avait su qu'il n'était qu'à quelques pas d'elle... Peut-être que leurs vies auraient été différentes ?
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Prudence_de_champlecy
J'ai la flemme d'écrire ! Bien sur qu'elle ne l'avait oublié non plus, elle aussi avait senti ce lien étrange, sans compter cette femme étrange qu'elle était seule à voir et qu'il lui répétait sans arrêt qu'il est son frère. Si elle n'avait pas donné lachement fin à ses jours, jamais les deux bruns auraient été séparé. C'était de SA faute, alors pourquoi venir lui donner des leçons maintenant ? Bref, donc, elle était là, sur le marché ce jour là. Débarrassée de l'enfant incestueux mais pas de la Grâce. Le nez dans un petit chèvre sec, les bras plein de pain fromage et autre aliments elle l'entendit.

Zelgius !

Je m'appelle Zelgius, Logann. Ne l'oublie pas. Plus jamais "Le Brun" si tu ne veux pas que je te fasse un nouveau sourire !


Zel... Alors c'est vrai.

Sourcils froncés elle s'avança vers lui, elle voulait le prendre dans ses bras et s'excuser, mais elle aurait aussi voulut lui en coller une pour la nuit qu'ils avaient passés, pour l'enfant qu'ils avaient crée, pour cet acte affreux. Elle s'arrêta à quelques pas de lui, cachée derrière un stand. "Il n'y est pour rien, tout comme moi, c'est de sa faute à elle !"

Ses pensées s'entre-choquaient dans sa tête et elle n'arrivait plus à bouger. Un instant plus tard elle était chez elle en train d'écrire une missive, la gazoute ne souvenait pas avoir bougé, mais peut importe elle avait bien mieux à faire.

Jehanne, j'ai son nom... Il se nomme Zelgius et il est mon frère, je t'en pris cache cette information, comme tu le sais je suis maintenant présidente du FIER et je ne suis pas aimée de tous, la honte s’abattrait sur moi s'ils l'apprenaient. Il n'est qu'un caniot*, il ne faut pas qu'il sache, seulement si un jour il m'arrive quelque chose, fait lui parvenir cette information.

Pour la personne qui lira cette missive à Jehanne, encore une fois je ne vous conseil pas d'en révéler le contenu !
Poum.


Parchemin plié, expédié.

La suite nous aura révélé que rongé par sa folie et son idolâtrie pour le poilu la gazoute s'envoya au Limousin pour fonder un second parti FIER, mais la famille royale ne comptait pas la laisser faire et s'opposa à ses projets, notamment lorsqu'elle fut à la tête de la Chancellerie Limousine. La folie Champlecienne de plus en plus incontrôlable elle attenta à la vie d'une des fille des la Reyne, sa tête mise à prix elle fini par être tuée quelques mois plus tard sur les terres d'Aldraien de Malemort Carssenac en tentant de récupérer son fils Guillhem qu'elle avait eu quelques années après le fruit de l'inceste. Agonisant sur le sol elle la revit, Grâce, juste quelques mots sortir de sa bouche, et ils ne furent pas pour son fils couché contre elle à pleurer.


Pré...préviens le... i..il doit.. savoir...
Zelgius
Quelques années de plus et nous voilà à cette nuit du 13 avril 1461 après être allé chez Nathan et avoir accepté la vérité qu'il avait découvert depuis bien longtemps : Grâce l'avait empoisonné.

Dire que cela lui faisait plaisir n'était pas tout à fait exact mais en vérité ce qui le dérangeait le plus dans toute cette affaire c'est ce qu'elle lui avait dit lors de ses délires durant son combat contre le poison.

C'est ta soeur que tu as baisé il y a des années alors que tu avais commis ton premier meurtre seul. Ne l'avais-tu donc pas reconnu ? Son regard, sa façon de se tenir. As-tu donc perdu tout souvenir de ton enfance Zelgius ? Ou es-tu réellement le fils du Sans-Nom pour avoir fait ça ?

Voilà, à peu de choses près, ce qu'elle lui avait dit ce jour-là. Mais voilà, le Champlecy, trop attentionné à sa survie, n'avait absolument pas écouté Grâce. Mais il l'avait entendu, et son esprit avait noté l'information.

Ainsi donc, le voilà en face du Cher, cours d'eau somme toute assez important dans sa vie pour avoir vu plusieurs de ses meurtres, il était sorti de Louvières sans prêter attention à ce que les autres pouvaient faire, dire ou penser.

Il se posta sur la rive, les bottes dans l'eau...


Grâce ! Grâce, montres-toi ! Il est temps d'en finir ! Allez !

Et il n'eut pas à attendre trop longtemps, déjà elle arrivait à ses côtés comme si elle avait toujours été là.

Tu as pris ton temps, fils...


Et tu ne crois pas si bien dire...

Alors qu'elle allait reprendre la parole, les mains du Champlecy vinrent se serrer autour du cou maternel tout en la plongeant sous les eaux tumultueuses du Cher. Toute la haine que le brun avait emmagasiné au plus profond de lui ressortit à cet instant et le sang prit le dessus. Mais cette fois-ci, il innoverait !

Ce ne fut que bien plus tard que Grâce émergea des méandres de l'évanouissement. Mais ce qu'elle vit l'y replongea.

Elle était là où tout avait commencé pour ses enfants. Là où elle s'était donné la mort. Rien n'avait bougé, le repas qu'elle s'était préparé plus de vingt ans plus tôt pourrissait toujours sur la table recouverte de poussière, de toiles d'araignées et d'insectes en tout genre ayant fait leur nid dans ce passé oublié de tous. Enfin pas exactement. Les souvenirs remontaient à l'esprit du Champlecy comme un premier souvenir. Il en faisait des cauchemars, du moins lorsqu'il dormait.


Réveilles-toi. Allez "mère", nous y sommes.

Et une baffe, une ! Le tout agrémenté d'un clignement d'yeux et... de cris.

Zelgius ! Qu'est-ce que tu fais ? Détaches-moi ! Enlèves-moi cette corde et fais moi descendre de cette chaise !


Hors de question ! Tu nous as abandonné ! Tu nous as laissé tout seul ! Et maintenant tu voudrais que je te laisse la vie sauve ? Tu ne le mérites pas ! C'est fini Grâce, tu n'aurais jamais dû essayer de me tuer. D'ailleurs, que voulais-tu faire ? Que je te rejoigne ? Comme Prudence ? Tu es folle !

Et tel une conclusion, le pied droit du Champlecy frappa la chaise sur laquelle il avait placé Grâce...
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Prudence_de_champlecy
Imaginez une sorte de flash entre deux scène que je représenterais avec ceci //////. Donc, la chaise était tombée, et le corps de Grâce pendait au bout de cette dernière, seul le grincement de la corde contre la poutre de bois se faisait entendre dans la maison d'enfance des Champlecy.
C'était une maison modeste pour une famille noble, l’intérieur était maintenant couvert d'une épaisse couche de poussière, sur une chaise une couche moins épaisse formait le postérieur de Prudence elle était souvent revenue ici pour méditer. Sur la table pourrissait encore le repas du fameux soir ou Grâce mourut la première fois, au sol on pouvait apercevoir de vieux jouet en bois, le bois sur lequel était posé ces jouets était jonché de bouteilles de poire, celles ci n'étaient pas aussi vieille que le reste, elles avaient été emmenées puis bu par la fille Champlecy.

/////////////

Le fumet du repas englobait toute la pièce, la maison était propre comme toujours, Grâce venait de faire le repas et d'asseoir les enfants à table, Zelgius comme à son habitude ne s'était pas lavé les mains, Prudence non plus d'ailleurs. D'un ton ferme la brune les envoya se les laver à l'abreuvoir devant la maison. Alors qu'ils jouait à s'arroser et que leurs rires faisaient échos dans la maison, Grâce grimpa sur une chaise, il était temps d'en finir, ses motivations était inconnus mais elle le fit. Le fracas de la chaise contre le sol et ce bruit de corde qui grince fit rentrer les enfants, leurs grands yeux sombre restèrent fixés un moment sur le corps balançant de leur mère.
Doucement une plainte s'éleva, la main de Prudence attrapa celle de Zelgius.


Tout vas bien... Je suis là...

/////////////


Une main plus grande mais même scène, les deux Champlecy contemplaient à nouveau le cadavre de leur mère. Prudence regarda Zel, elle n'était plus celle de l'époque, elle était de nouveau ce qu'elle fut avant de mourir, unijambiste et borgne, se sourire malsain sur les lèvres et se mono regard effrayant.

Mouais... ça à un gout de déjà vu non ?

Il était enfin prêt, il n'avait plus ce regard gentil, la haine faisait battre ses tempes. C'était ainsi qu'elle le reconnaissait, c'était ainsi qu'elle souhaitait le revoir. Et c'était pour cela qu'elle était revenue là dans sa tête. Il avait réussi à la faire venir une fois, la haine là encore était présente, c'était le soir ou il avait tué la Déols, une tache qu'elle n'avait pas réussi à faire de son vivant. C'est comme les artistes ça, ils ont plus de succès une fois mort !
Zelgius
Mouais... ça à un gout de déjà vu non ?

Un sourire propre aux Champlecy se dessina sur le visage du Brun.

Certes, mais dis-toi qu'elle aurait dû y rester la première fois. Cette fois, c'est définitif.

Il ne s'était pas tourné pour voir qui avait posé la main sur son épaule, non, non... Il savait parfaitement qui était venu pour lui. Durant sa convalescence il avait grandement eu le temps de se souvenir de ce qu'il voulait ablatir de sa mémoire. Les détails précis étaient revenu à lui comme tel une claque portée par le vent malgré la structure de pierre nous entourant !

Tu as pris ton temps Prudence, qu'est-ce qui t'a retardé ? Les restes de ma générosité ?

Oh, il le savait parfaitement qu'il n'avait pu la faire venir que parce qu'il s'était débarrassé de Grâce. Mais il le fallait. Il en avait besoin... Et cette fois, elle ne lâcherait pas sa main, comme la première fois lorsqu'ils avaient fui... Oui, Zelgius avait toujours été traumatisé par ça, mais il fallait dire qu'à trois ans, on ne se souvient pas toujours que des bonnes choses. Et pour lui, il s'agissait là d'une première expérience, à proprement parler. Bien sur, il n'aurait eu aucun mal à vivre normalement si rien ne s'était produit mais alors quel aurait été le plaisir de le voir évoluer doucement vers la folie la plus profonde ?

Je m'étais toujours demandé à qui étaient ses bouteilles, tu sais... ?
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Prudence_de_champlecy
Sourire en coin, il ne se retourne pas, il sait qui lui parle qui est là pour lui. Elle espérait que cette fois elle ne revienne jamais, elle avait essayé de la faire partir lorsque c'était dans sa tête à elle que Grâce venait, mais jamais elle n'avait réussi, à vrai dire, jamais elle n'avait pensé à la pendre à cet endroit, ce n'est pas faute d'avoir passé des soirées ici à réfléchir, il faut croire que le petit était plus prometteur !

J'espère que ce sera définitif oui...

Une main sur sa jambe disparue, remplacée par un morceau de bois puis remontant sur son œil crevé. Un jurons lâché et de faire quelques pas pour se retrouver face à son petit frère. Il avait bien grandit et ses traits s'étaient durcit.

Bordel, il a fallut que tu me fasse revenir borgne et unijambiste !
Ce qui m'as retenue ? Tu n'était pas près c'est tout. Maintenant je sais que tu est comme moi, j'en suis certaine ! Pouikie aussi est comme cela ?


Le regard sombre de la Champlecy se baisse sur les bouteilles, et le souvenir des nuits passées ici remonte. Certaines d'entre elles avaient été éclatées contre le mur, mais toutes avaient été bue !

Les bouteilles ? Se sont les miennes, enfin elles étaient à George avant, bref je venais ici quelques fois... On ne se perd pas en partant cette fois !
Myrtillee
[ Quelques lieux plus loin]

« Le sexe est le plus illogique des besoins. »
de Björk

Qui suis-je? Cette question je me la suis si souvent posée sans jamais trouver de réponse valable à mes yeux. Je sais que je suis belle, ma chevelure obsidienne attire le regard, je le sait bien. Mes prunelles azurée sont très convoitées et mon corps...oui mon corps de femme enfant est un met des plus prisé dans ce lieux ou je vit. Je ne suis pas encore adulte, je le serait dans quelques années surement et pourtant. J'ai toujours connut cet endroit, aussi longtemps que je m'en souvienne du moins. La brave Jehanne à toujours pris soin de moi, mais je sais bien qu'elle n'est pas ma génitrice. Comment pourrait-elle l'être, elle n'est pas aussi belle, elle n'a rien de moi, ni mes yeux , ni mon nez en trompette, rien.

Ah ça non je ne suis pas idiote, j'ai passé toute ma vie ici, au début on m’appelait la fille aux vins. Je ne servait qu'a ça, servir le vin aux riches clients. Je devait être belle et me taire, c'est à peu prêt pareil maintenant, sauf que je ne doit plus me taire mais crier. Je doit toujours être désirable, ainsi on me laisse vaquer à mes occupations. Ai-je précisé que j'ai une passion pour l' écriture? Peu être serait-je écrivain un jour qui sait. Mon fidèle chien me suit partout, il est étonnant, pas tout à fait vivant, pas totalement mort. De son corps malingre se détache des lambeaux de chairs. Jehanne dit que je suis folle, qu'elle ne le vois pas mais moi...moi il me parle, c'est lui qui me dit quoi faire et j'aime ça!

Il est venu dans ma vie il y a longtemps, j’avais 5 printemps je crois la première fois que je 'lai entendu. Je venais de jouer à mon jeux favoris, la chasse aux minets. Je me souvient combien j' était heureuse à les caresser et jouer avec eux. Soudain le chien est apparu, il m'a dit de les égorger, que comme ça il seraient plus mignons encore, alors je 'lai fait. J'ai toujours fait ce que me disait le Chien, les chats, les oiseaux, les rats, un joru il me l'a promis je pourrait le faire sur la petite suzon. Je la déteste cette gamine, elle est Rousse, et les roux j'aime pas ça. Ca pue et c'est moche. Elle est toujours fourrée dans mes pattes, racontant à Jehanne chaque fois que je quitte le bordel. Il me la promis le Chien, un jour la Suzon je lui trancherait la gorge comme je l'ai fait aux chatons.

Tient, la cloche viens de sonner, je sait ce que cela veux dire, un client arrive. Je doit m'apprêter rapidement, ça se passe toujours ainsi je le sais bien. Je me lève alors, file à ma coiffeuse, brosse ma longue chevelure ébène, enfile ma robe de nuit en lin blanc, laissant dévoiler juste ce qu'il faut de mes cuisses laiteuse. Pour accentuer le plaisir visuel du client je me pince les mamelons jusqu’à ce qu'ils soient turgescent. La porte s'ouvre, il arrive, ce soir je lui sort le grand jeux, je tient à mes écus.

Oui j'ai seulement 14ans, des rondeurs à faire pâlir les vieilles, et je suis une Catin, ne vous en déplaise.
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