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[RP] Dis bonjour au monsieur !

Lanceline
Périgueux. La Blonde y était et marchait d’un pas décidé. Elle scrutait chaque passant, chaque visage dans l’espoir de reconnaître celui d’une jeune fille. Elle savait pertinemment que jamais l’adolescente ne se montrerait à découvert, mais l’espoir faisait vivre. Surtout Line. Alors elle parcourait la ville périgourdine dans l’espoir de tomber sur Faustine.
Parfois, elle arrêtait un badaud.

- Excusez-moi, vous n’auriez pas vu une jeune fille châtain aux yeux bleus et un sacré tempérament… ? Non ? Mercé.

Elle se le promettait, elle retrouverait la jeune fille. Sûrement que celle-ci ne serait pas heureuse de la voir, mais la Balafrée n’en avait cure. Elle n’aimait pas que sa « protégée » parte sans rien dire. Surtout qu’elle n’était pas toujours honnête. La Valdesti aurait parié que la fille aux émeraudes était partie « en mission ».

- Mission… Tu parles. Elle va m’entendre.

Elle bouillonnait, et s’évertuait à éviter les pièges de toute rue normalement faite. Les badauds qui marchaient sans prêter attention à rien, les seaux jetés par les fenêtres, les divers objets ronds qui roulaient sur le sol, tout ça.
Elle tourna à un angle et percuta quelqu’un. Si fort qu’elle tomba sur le sol.
Bon, ben pour la belle tenue qu’il fallait absolument garder propre, c’était raté.

- Tudieu ! Vous ne pourriez pas faire attention ?
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Popsas
Périgueux.
Mais qu'est ce qu'il pouvait bien faire à Périgueux? Beaucoup se seraient posés cette question puisqu'il était attendu ailleurs , loin de cette ville. Il avait d'ailleurs donné sa localisation comme étant à Rodez. Il avait ses raisons. Pas de belles raisons , non , mais c'étaient les siennes. Tout cela était suffisamment secret pour s’encapuchonner la tête pour être le moins reconnaissable possible. Cela enlevait d'ailleurs une possibilité : il n'était pas à la recherche d'un nouveau bordel où se reposer lors des ses voyages , il y allait toujours à visage découvert. Et puis il connaissait déjà les bonnes adresses , au mieux il pourrait être là pour essayer la nouvelle marchandise.

Périgueux Donc.

Il relu une dernière fois ce qu'il était inscrit sur le bout de papier chiffonné , C'est donc ici. il avait trouvé sans trop de mal le lieu de rendez vous : une petite bâtisse au bout d'une ruelle. Annonçant le mot de passe dont il avait été convenu , l'accès lui est autorisé. Ce qu'il se passa ensuite...nul ne le sait.

Ne me décevez pas. Les derniers mots que l'on pouvait entendre de la bouche du Bazaumont à sa sortie du bâtiment avant de reprendre la route du retour à toute allure. Au bout de la ruelle , un tournant , rien de bien spécial , à condition de regarder où l'on marche et que personne ne coupe le chemin. Sauf que là..

Faites attention espèce de... Il s'arrêta net , avant de prononcer le gros de son insulte en entendant le son de la voix de la victime de la Merveille " Tudieu ! Vous ne pourriez pas faire attention ?"

Oh ! dòna ! navré. Face à une dame , son comportement changea radicalement , et alors que la situation exigeait qu'il disparaisse rapidement de la ville , il l'aida à se relever , en lui tendant la main.

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Lanceline
Elle haussa un sourcil en regardant son « agresseur ». Puis elle eut un sourire, un léger sourire et accepta la main tendue. Elle se releva et le détailla rapidement. Et hésita à l'insulter plus avant -pensez, une robe de cette facture !- mais garda le silence.
Enfin, elle inclina légèrement la tête.

- Mercé, messer. Puis, amusée, elle ajouta : Vous avez sali ma robe neuve... Il faut vous faire pardonner. Avez-vous une idée pour ce faire ?

« Repaye-moi ma robe ! » Impensable.
Elle eut un nouveau sourire, ne le quitta pas des yeux.

- Au fait, vous avez devant vous Lanceline de Valdesti... Messer... ?

Autour d'eux, la foule se pressait, s'écartait, bousculait. Mais la Balafrée faisait tout de même attention à ce qu''en prime, on ne la délestât pas de sa bourse. Il y a des limites !
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Popsas
Il fallait la jouer finement et surtout ne pas attirer l'attention sur eux , éviter que les gens se retournent sur eux ou s'arrêtent. Et puis ce n'était qu'un banal accident. Il recula d'un pas , se retrouvant dans la ruelle , au moins il n'était visible que par cette inconnue, une personne pouvait disparaître plus facilement qu'une centaine.


Il se concentra de nouveau sur cette dernière , voyant sa robe sale , elle aussi l'a vu d'ailleurs : "Vous avez sali ma robe neuve... Il faut vous faire pardonner. Avez-vous une idée pour ce faire ?" Elle ne savait pas que par cette simple question , elle venait de se faire insulter un millier de fois en l'espace d'une seule seconde.


Il la fixait , pensant à ce qu'il aurait puis lui dire : "dòna , me faire pardonner ? vous devriez plutôt me remercier d'avoir embelli ce rideau qui vous sert de robe , et par la même occasion , une bonne occasion de vous en débarrasser."
Mais il lâcha qu'un seul mot : Navré.


Il fallait absolument qu'il quitte la ville , il était attendu , loin d'ici , cela a déjà été dit. Je peux , peut être vous offrir à boire , pour me faire pardonner mon inattention ? Oh ? sérieusement ? Popoche aurait été très jalouse et très étonnée , lui qui passe son temps à lui soutirer quelques écus pour boire sans jamais rien lui offrir. De l'ingratitude il parait.


Il se retourna un instant , puis refaisant face à la donzelle , Il y a d'ailleurs une petite taverne juste derrière , là , indication avec l'indexe du lieu.Ce n'est pas très accueillant mais il y a à boire , puis c'est bien plus calme qu'ici. Idiot. Non seulement il tardait à quitter les lieux , mais en plus de cela il proposait de retourner de là où il venait de conclure un petit marché qu'il devait garder secret.
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Lanceline
Elle acquiesça. En espérant qu'il serait de bonne compagnie. Et après, elle irait soutirer de l'argent à son cousin en se plaignant que les hommes n'étaient vraiment pas gentils. À voir.
Elle le suivit donc. C'est vrai qu'à l'intérieur de la taverne, il faisait plus calme. Elle le regarda. Bon. Ce serait Machin.
Ils s'installèrent à une table et le tavernier s'approcha, demandant ce qu'ils voudraient consommer.

- Pour Ma.. Messer je l'ignore, mais pour moi, ce sera une tisane. À la valériane.

Elle avait failli commettre une bourde. Elle eut un léger sourire, et reporta son attention sur celui qui l'avait sali. -D'ailleurs, comment oserait-elle désormais traverser la ville pour rejoindre son cocher qui l'attendait aux portes ? Il faudrait qu'elle réfléchisse à la question... Une fois qu'elle aurait ses mains sur une tisane brûlante. Pas d'alcool ou très peu, c'était un principe pour la Balafrée.-
... Il fallait entamer la conversation ? La Blonde ne savait jamais quoi dire face aux hommes. Surtout face aux hommes. Ils l'intimidaient au plus au point. Et chaque fois qu'elle essayait d'entamer un dialogue, elle l'avait regretté. Juste parce qu'elle ne savait pas comment dire ce qu'elle souhaitait énoncer.
Ah ça, les convenances ne lui avaient pas appris à se dépatouiller en toutes circonstances...
Foutue noblesse.
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Popsas
Les voilà maintenant installés dans cette taverne si peu connue , mais pourtant il ne connaissait qu'elle dans cette ville. Le tavernier semblait s'interroger sur le retour du Bazaumont et cela en simple client irréprochable et accompagné !
Cette chère inconnue pris la parole pour la commande et remarqua rapidement qu'elle ne connaissait pas son nom et puisque qu'il ne s'était pas présenté à elle et cela bien évidemment de façon bien volontaire, il semblait ne pas avoir perdu tout à fait sa raison.

Oh , une tisane dòna ? Ne souhaiteriez vous pas prendre du vin de Bordeaux ? Et attention du bon et vrai vin de Bordeaux ! Pas cette piquette sortie des vignobles de Castillon ! Ah ça il aimait le vin de sa région , le meilleur de tous les vins , selon lui. D'ailleurs pour ne pas que la Valdesti ne se demande comment du si bon vin pouvait être vendu dans ce semblant de taverne , il se senti obligé d'en rajouter.
Vous verrez dòna , c'est vraiment du vin de bonne qualité ! De très gentils voyageurs venant de Bordeaux même ont gentillement offert quelques tonneaux à d'autres gentils voyageurs croisés en chemin qui à leur tour les ont offert avec la plus grande gentillesse au propriétaire des lieux.

Il venait de remarquer le regard noir que le lui lancé le tavernier , comprenant par là que son histoire n'était pas la bienvenue et se rendit compte qu'il venait peut être d'expliquer à cette pauvre inconnue qu'elle était dans ce qui semble être un petit repaire de brigands. Et pour ne pas qu'elle prenne peur - allez savoir pourquoi est ce qu'il se souciait de ce qu'elle pouvait bien ressentir - repris la parole pour ordonner au tavernier d'aller leur apporter leur commande.

Aller mon brave , vas donc nous chercher ce vin bordelais ! Pour moi et pour la dame , et par la même occasion apportes lui la tisane qu'elle a commandé , sait on jamais...elle pourrait ne pas apprécier le vin d'une si grande qualité. "Elle pourrait ne pas apprécier le vin" et oui il se rendit compte qu'il lui avait en fin de compte , imposé cette commande , et essaya donc de se rattraper par cette fin de phrase.
Il suivi attentivement le tavernier du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse dans une autre pièce bien mieux cachée que celle-ci puis reposa son regard sur cette femme qui lui est encore inconnue. Et puis il se sentait obligé de se présenter , tout en divulguant qu'une partie de son identité : son prénom. Il y avait tellement de personnes qui s'appelaient comme lui..

Pardonnez moi dòna de Valdesti , c'est bien cela ? J'ai omis de présenter.. je me nomme Arnaut.

Arnaut , c'est fou comme le simple prénom pouvait rendre une présentation rapide , et puis cela laissait un goût bien étrange au bout de la langue. Il lui adressa de nouveau un sourire pour essayer de faire passer cette présentation avec un peu plus de gaieté.
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Lanceline
Et elle l'écoutait parler, puisque lui semblait faire de même. Elle voulut ouvrir la bouche pour protester mais Machin ne lui laissa pas le temps, enchaînant sur l'histoire du vin de Bordeaux. Il insistait beaucoup sur le côté « gentil et mignon » de l'affaire. Sauf que la Blonde n'était pas une bleue. Malgrés l'air de grande naïve qu'elle pouvait parfois avoir, elle savait que le monde n'était pas Bisounours-Land. Et c'était fort dommage.
Bon sang, où Machin l'avait-il emmenée ? Line, Line, après tu t'étonnes que tu as des ennuis...
Et elle grimaça. Les fois où elle avait bu de l'alcool, cela s'était toujours mal terminé. Pour elle comme pour les autres. -Y'en avait même un qui avait fini pendu.-
Machin avait commandé pour elle. Sauf qu'elle ne pouvait pas refuser, sinon pour quoi passerait-elle ? « Un vin d'une si grande qualité », ça ne se refusait pas, Mâdâme. Ça se goûtait. Ça se dégustait. Ça se savourait. Ça ne s'ignorait pas comme de la vulgaire piquette.
Son regard se durcit quand ses noisettes se posèrent à nouveau sur Machin. Il ne lui avait pas laissé le choix.

Machin se présenta enfin. La Valdesti inclina légèrement la tête et se contenta d'un :

- Enchantée, Arnaut.

Les boissons arrivèrent. Devant elle furent posés la tisane et le vin. Un sourire fugace vint se perdre sur ses lèvres tandis que, provocatrice, elle s'emparait de l'alcool et le portait à ses lèvres.
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Popsas
Une fois la présentation faite , il fallait attendre , mais durant ce cours instant de silence Arnaut commençait à se demandait que pouvait signifier tout cela. Les étapes défilèrent dans sa tête une par une : Il percuta une inconnue , soit , il a été galant en l’abandonnant pas , l'aidant même à se relever. Il discuta brièvement avec elle , se sentant responsable , l'invite à boire pour s'excuser et le voilà , là , assis face à elle , chose tout à fait normal.
Quelque chose le poussait à faire toutes ces choses qu'il ne ferait pas habituellement , il le savait bien , mais le pire c'est qu'il semblait apprécier cette situation. Il revint vite à lui lorsque le tavernier leur apporta les boissons.

Oh , vous aurais je convaincu pour que preniez le vin en premier ?

Ce choix l'amusa énormément , au point de laisser son verre là où le tavernier l'avait posé , reculant sur sa chaise , prenant ainsi une légère distance pour pouvoir admirer cette Valdesti qui commençait à lui plaire , en si peu de temps.

Et bien , santat dòna , je vous laisse apprécier ce vin de grande qualité.

Il ne la lâcha pas des yeux , un sourire amusé sur les lèvres , un regard à la fois charmeur et charmé , il venait d'oublier qu'il était pressé , ce moment là semblait devenir bien plus plaisant , le reste attendra.
La vue de la blonde dégustant son vin lui donna soif , et sans la lâcher du regard , il se saisi de son verre et la porta à ses lèvres laissant couler le liquide dans sa bouche et les souvenirs occitans l'envahir.
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Lanceline
Si lui ne la lâchait pas des yeux, elle ferma les siens pour mieux savourer encore. Elle savait qu'elle ne devait pas. D'autant plus qu'elle était entouré de « gentils monsieurs z'et dames ». Elle aurait dû refuser, se lever, partir. Mais par orgueil, elle était restée. Elle arriverait à se contrôler, évidemment.
Elle but quelques gorgées. Et ce fut une explosion de saveurs dans son palais. Elle le connaissait, le vin de Bordeaux. Mais celui-là... Celui-là avait un goût, un effluve particulier. Celui de l'aventure, de l'inconnu, peut-être.
Quand elle rouvrit les yeux, elle faillit rire, gênée de s'être laissée aller sous son regard inquisiteur. Elle se contenta de sourire et de reposer le vin. Un peu à la fois.

- Il est... Elle passa sa langue sur ses lèvres pour les humecter tandis qu'elle cherchait un mot adéquat. ... Magique.

Que ce fusse le bon mot ou non, ce n'était pas grave. À son tour elle le regarda, tentant d'entrevoir ses pensées, de déceler ses émotions ou toute autre chose qui pouvait lui donner une indication sur cet homme quelque peu étrange qui n'avait pour toute autre identité qu'un nom, et pour vêtements... qu'une cape.
Il manquait juste l'épée, et on aurait peut-être retrouvé le Seigneur de la Vega.
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Popsas
Magique ?

Il lâcha un rire léger à la blonde tant dis qu'elle se contenter de lui lancer un regard interrogateur. Il transforma son rire en sourire avant de faire disparaître ce sourire à son tour et reprendre un air un peu plus sérieux ? Ouais on va dire.

Dòna , je dois vous avouer que vous m'avez surpris ! Je ne m'attendais pas à ce que vous trouviez le vin..mmh...comment vous dites déjà ? magique ! Un sourire étira de nouveau ses lèvres malgré lui. Je ne m'attendais pas non plus à ce que vous m'exposiez l'oenologie de ce liquide si précieux..mais je pensais entendre toutefois à un autre qualificatif.

Il se ressaisit de son verre , faisant tourner doucement le liquide dans son contenant , humant une dernière fois l'odeur qu'il dégageait avant de vider le verre jusqu'à sa moitié.

Mmmh voyez vous , dòna , je dirai que ce vin est fruité. Il semblerait que c'est un vin assez jeune. Détourne légèrement les yeux pour regarder au dessus des épaules de la Valdesti , fixant le tavernier pour lui faire comprendre qu'il savait que ce vin à été dérobé récemment. Nous avons de la chance , nous sommes sans doutes les premiers à pouvoir le goûter.

Une nouvelle gorgée de son vice avant de qualifier de nouveau ce vin si généreusement offert par les maîtres des lieux.Mmmh , mais vous savez , je dirai qu'il est aussi plein. Le goût y est très riche et vous sentez cette sensation dans la bouche ? L'on dirait que notre bouche est pleine.. Il commençait à se laisser emporter , tel un hôte qui fait découvrir une nouvelle chose merveilleuse à son invitée impressionnable , élevant la voix , passionnément.

Vous savez ! Ce vin irait à merveille avec du veau grillé ou avec cette volaille dont j'oublis toujours le nom...vous savez avec une tête assez colorée! Ses plumes tendent souvent vers le brun ! Quelques secondes de silence , laissant involontairement un peu répit à la blonde , avant de "crier" Eurêka , le nom lui revenait.. Du faisan ! c'est cela , avec du faisan ! Ce vin là accompagnerait parfaitement un plat de faisan ! Et si vous ajoutez quelques fromages pour accompagner le tout , surtout du bon roquefort et du munster un merveilleux fromage de l'autre coté de la frontière... et là vous êtes assurée de vous régaler ! Un repas comme il y en a peu ! Vos invités risquent même de ne plus vouloir partir et réclameraient sans cesse ce même repas chaque soir. Vous voulez sans doute que je commande du faisan et du veau pour que vous puissiez apprécier ce vin ? C'était la phrase de trop , le tavernier lui jeta à nouveau un regard noir à se demander s'il ne devait pas le mettre dehors pour éviter qu'il divulgue leur petit trafique à l'inconnue , qui sait , elle pourrait avoir la langue bien affilée ?

Lorsqu'il revint à la raison , parce qu'il fallait bien qu'il y revienne sinon ça le fait pas , aucun son ne sortait de sa bouche , voyant son interlocutrice qui ne le quittait pas des yeux , puis trouvant le moment étrange et comme si de rient n'était..

Tout cela pour dire que vous avez raison , ce vin est "magique". Drôle de fin pour une histoire si passionnée et détaillée.
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Lanceline
Et elle but une autre gorgée de vin, ignorant encore ce qu'elle venait de provoquer. Puis il s'agita, s'éveilla sous ses mots. Il se moquait d'elle. Sinon, pourquoi ce rire transformé en sourire avant d'afficher encore ce sourire qui étirait ses lèvres… bon sang, elle avait l'impression de connaître ce sourire qui lui rappelait celui qui hantait ses nuits… et puis il parla à lui en donner le vertige. Sa dextre se serra plus encore sur le verre comme si, au bord du gouffre, c'était la dernière chose à laquelle elle pouvait se raccrocher.

Donà. Donà. Non. Damiselà. Elle était et restait damiselà, non donà. Elle allait lui en faire la remarque mais il avait déjà enchaîné. Pourtant elle mettait un point d'honneur à reprendre tous ceux qui se trompaient sur son rang de femme. Elle n'avait pas de bague au doigt. Pas encore ? Peut-être. Ou sûrement, puisque la Valdesti n'était pas de celles qui se voyaient mariées, entourées d'une quinzaine d'enfants de tous âges.

La Blonde l'observa et but une nouvelle gorgée alors qu'elle l'écoutait. Elle retint de justesse un soupir. Visiblement, il aimait entendre le son de sa voix.

… « Vous savez ». Répété trois fois. Il paraissait également aimer faire montre de son savoir. Allait-elle le lui dire, que non, elle ne savait pas, tout simplement parce qu'en règle générale, elle tenait l'alcool loin d'elle par mesure de prudence ? Évidemment que non, elle se tairait. La noble regarda le fond de son verre. Déjà quelques gorgées et pourtant le niveau ne semblait pas avoir baissé ! Était-ce là diablerie du tavernier pour surprendre ensuite ses clients et les forcer à consommer encore ? Avec elle cela ne fonctionnerait pas. Sauf si c'était lui qui… Non. Pas d'autre verre. Se recentrer sur la tisane qui attendait encore. Il parut chercher ses mots, la regardant comme s'il attendait une réponse de sa part ; elle ouvrit donc la bouche, n'ayant pas la moindre idée de ce qu'elle était censée dire. Du faisan ? Comment, parlant de vin, était-il passé à de la volaille ? Ah, le faisan qui accompagnerait ledit vin. Du fromage maintenant ? La Balafrée eut un regard amusé et moqueur quand il se reprit.
« Oui, ce vin est magique, à voir la facilité avec laquelle il vous a délié la langue. »

Que répondre, maintenant ?

Pour se donner un peu de répit, elle but une nouvelle gorgée de l'alcool rubis qu'elle prit le temps de savourer.

- Vous avez l'air de vous y connaître… Et d'être passionné.

La jeune femme plongea son regard dans celui de son vis-à-vis.

- Si vous en aviez le temps et l'occasion, vous m'apprendriez…?

M'enfin Line, il va croire que tu lui proposes un autre rendez-vous !
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Popsas
De nouveau cet échange de regards , lorsque l'un parle , l'autre observe attentivement tout en buvant plus au moins de travers les mots prononcés , aussi barbants fussent ils. Et lorsqu'il y a ces petits silences de transition , c'est la même histoire. Il n'avait jamais autant étiré ses lèvres depuis déjà trop longtemps et s'en accommodait très bien jusqu'à aujourd'hui , il ne contrôlait pas ses tensions musculaires , il se laissait aller.


Bon , d'accord Arnaut , elle te fait sourire c'est bien , maintenant que tu as assez souri faut partir , et tout de suite. Quoi ? qu'est ce que tu fais ?


Et au Bazaumont de reprendre cette mauvaise habitude qu'il a pris depuis qu'il ne cachait plus son arrogance et s'enfonce dans sa chaise , légèrement avachi , la nuque à moitié posée sur le sommet du dossier pour lui donner cet air dédaigneux qu'il arborait à chaque fois lorsqu'il peut poser son fessier. Ses mains atteignaient suffisamment la table et son vin toujours à portée. Cette femme là ne le laissait pas indifférent au point de prendre son aise comme s'il comptait rester là à converser , ou bien juste à continuer à se chercher du regard. Il s'en accommodait parfaitement , à cet instant le temps était en quelque sorte bloqué. A cet instant , nouveau , il avait balayé l'existence d'un monde extérieur hors de la taverne. Il n'y avait plus que la blonde et le brun et le tavernier qui crachait de belles masses consistantes et gluantes sur le comptoir pour le nettoyer à l'aide d'un bout de tissu qui devait servir à torcher les cochons. Petit dégoûtant ! Il était impossible d'expliquer un tel changement de comportement chez le guyennois qui accordait peu d'importance aux femmes depuis quelques temps , déjà. Du moins , son intérêt pour elles revenaient lorsqu'il avait une soudaine envie de faire prendre l'air au gourdin. C'était ça alors ? Il voulait se taper la blonde ? Pourtant l'endroit n'était pas des plus approprié , ce n'était pas le genre de lieu où on pouvait s'arrêter pour se reposer sur un petit lit crasseux le temps d'une nuit ou encore moins pour se laisser aller à un coït. Quoi que le coin de table ne l'aurait pas dérangé. Il cherchait sans doute à avoir le consentement de la balafrée par les sourires charmeurs qu'il lui offrait. Quelle connerie. S'il voulait vraiment passer sous ses jupons il l'aurait fait sans rien lui demander , là sur la table tel un animal. Le tavernier aurait regardé ailleurs , ou bien lui aurait apporté son aide pour en profiter , à la fin. Et puis pouvait crier autant qu'elle le pouvait personne ne l'aurait entendu , et même si cela avait été le cas , personne ne serait venu à son secours. Faut dire que la donzelle a eu de la chance de tomber sur le Bazaumont pour le coup , si cela avait été un autre homme...la pauvre. Là , elle ne risquait rien. Elle l'avait envoûté d'un seul regard et ne pouvait rien y faire.


Mais qu'a-t-elle de si spécial cette étrangère pour retenir autant son attention ? Peut-être ce n'était pas Lanceline en elle même , mais cette situation qui avait un goût de déjà-vu. Cela devait être ça. Il pense peut être revivre la même situation qu'il y a quelques années pas si lointaines où il s'était rendu dans une auberge pour se désaltérer en plein voyage. L’auberge aux trois moutons farcis. Le décor était toutefois légèrement différent. Lorsqu'il était entré , la première chose qui le frappa en plein dans le pif c'était l'odeur ambiante.Tout un mélange de bière , de sueur , de vomis , d'humidité , de chaleurs vesseuses* ...et autres odeurs indescriptibles. L'aubergiste était tout aussi crade que notre tavernier. Mais il y avait plus de monde. Rien que le bruit provenant de l'étage laissait place à l'imagination : Des cris semblables à une truie qu'on égorge. Et puis il y avait cette épave , qui plus tard deviendra cadavre. Mais surtout cette blonde , oui encore une blonde. Suite à un malheureux malentendu -aussi appelé meurtre- , il avait fait connaissance de cette blonde , qui lui était tout aussi étrangère que la balafrée. De cette rencontre sont nés , plus tard , quelques sentiments confus , et l'un d'eux était l'amour. Un amour qui semble-t-il n'a pas tenu. Mais les faits sont là , Héloise Marie avait su l’envoûter comme le fait si bien la Valdesti. Oui mais. Si le même schéma devait se reproduire cette rencontre allait aussi finir par un mort ? Bien qu'avec la Champagnole , il avait commencé par la mort avant d'en venir à la rencontre.


Allons Arnaut il faut te ressaisir , elle te parle cesse de la dévorer du regard , écoutes la et oublis l'autre. Celle la aussi tu l'oublieras , tu verras , quand tu sortiras tu iras au coin de la rue et tu te tapera une petite catin nouvellement arrivée et ça te remettra les idées en place , parce que là , tu crains.

Son "moi" repris le dessus et le fait revenir de ses pensées où il s'était perdu. Et il n'allait pas le regretter , bien au contraire cela allait le troubler légèrement. A quoi est-ce que cette femme jouait ? Un léger rictus pour acquiescer à la passion qu'il a pour ce vin , mais pour le reste , il effaça tout sourire de son visage , à cette instant seule son âme souriait. Elle souriait parce qu'elle pense avoir trouvé quelqu'un qui lui démontrera qu'elle n'est pas aussi noire , aussi pourrie que le Bazaumont le faisait croire.


Si vous en aviez le temps et l'occasion, vous m'apprendriez…? Comment pouvait il réagir à cela ? D'un coté il avait autre chose à faire et il était attendu. Mais d'un autre coté , quelque chose le retenait là sur sa chaise lui interdisant tout départ. La balafre peut être ? Habituellement une femme au visage esquinté repoussait les hommes , mais pas cette balafre là. La blonde avait un visage fort plaisant à regarder et la balafre prenait part à cette plaisance , elle avait parfaitement épousé son visage pour y vivre en parfaite harmonie.


Pourquoi est ce qu'elle me dit ça ? C'est quoi son problème ? Je lui plais ? C'est cela ? Elle aussi est tombée sous mon charme en si peu de temps ? Ses lèvres ainsi que sa pommette droite se soulevèrent das un sourire amusé répondant à la femme qui qui commence à hanter ses pensées au point de lui faire oublier son verre de vin.

Seriez vous en train de me soumettre l'idée d'une nouvelle rencontre , alors que celle-ci n'a pas encore pris fin ?
Ou bien est-ce une manière pour mettre fin à cette dégustation ?


*Mot qui n'existe peut être pas , mais vient de "vesse".
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Lanceline
Merde !

Pars, sauve-toi, Line. Tu as assez traîné ici. Dis au revoir à cet homme que tu ne reverras plus jamais. Faustine est à Périgueux, elle est là, elle t'attend. Enfin, elle ne sait pas que tu es là mais c'est juste une manière de dire que tu as autre chose à faire que de t'enivrer avec un parfait inconnu qui, sûrement, n'attend qu'une chose. Va-t-en.

Et pourtant elle restait là à lui sourire, se retenant de se mordre la lèvre inférieure. Merde ! La bourde !
Elle s'était décidée à ouvrir la bouche et c'était pire que mieux. Avec un peu de chance ses prochaines paroles seraient un truc du genre « Je ne veux pas me marier j'ai jamais eu de chance avec les hommes ». Non. Faites-la taire, par pitié !
Elle reposa le verre, l'imita en venant serrer de ses doigts blancs les accoudoirs de là où elle était assise. Il valait mieux casser ces appuie-bras plutôt que de s'imaginer plonger ses mains dans la chevelure ébène, admirer le contraste des couleurs, puis les faire glisser jusqu'aux très faim -d'ailleurs elle commençait à la ressentir, il avait parlé de nourriture (pardon mais j'ai l'droit !)- de son visage.

Merde !

Il n'aurait pas dû réagir, il aurait dû se lever, se barrer, et elle aussi d'ailleurs ! C'était une phrase malheureuse, un regrettable incident, je vous assure, simple erreur de navigation... [1]

Elle détourna le regard, et son visage tout entier d'ailleurs. Que n'avait-elle pas dit là ! Elle retint un nouveau soupir de désespoir -non mais des fois, franchement !-, cherchant les mots adéquats. Mais y en avait-il vraiment ? Non. Sûrement que non.

Bon. Deux choix s'offraient à elle. Elle avait à disposition le cinquante-cinquante, l'appel à un ami, et l'avis du public. [2] Bref tour d'horizon. Pour l'avis du public, elle repasserait, le tavernier dégueu n'était sûrement pas d'un bon conseil. L'appel à un ami. Personne non plus. Faustine n'était pas là. Pourtant des fois le « hasard » faisait bien les choses -ou pas- et avec un peu de chance elle serait là. Non plus ?
Bon, restait le cinquante-cinquante, alors.

Elle avait envie de lui répondre que c'était là une manière de lui annoncer qu'elle mettait fin à la tort– au rendez-vous. Que, oui, elle allait se lever. Que, non, elle ne voulait pas le revoir, jamais. Que sa langue avait fourché.

Serrage de dents, check. Regard furtif vers lui pour vérifier si... Oui, il ne l'avait pas lâchée des yeux.

- J'... La réponse B ! La réponse B ! Si vous êtes d'accord, évidemment. *Facepalm.* [3]

Comment ça, elle n'a pas répondu ?

[1] Zazu, Le Roi Lion.
[2] « Qui veut gagner des millions ? »
[3] Et comme une image. vaut mieux que mille mots...

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Popsas
Quelque chose de spécial.

Cette blonde avait quelque de chose de spécial qui commençait à l'agacer , presque , tant il ne comprenait pas pourquoi est-ce qu'il souhaitait plus que tout -à cet instant précis- qu'elle lui dise vouloir rester. Non pas une autre rencontre. Juste rester. Il ne voulait pas que cela s'arrête. L'envie de déguster son vin sur ces lèvres qui savaient parfaitement s'étirer pour le remuer. C'était ce coté très charmeur qu'elle avait : son sourire , son regard , on l'a déjà dit. Mais elle avait aussi ce coté timoré , presque ingénu. Il n'avait qu'à la regarder détourner son regard , comme si elle fuyait le sien. Il ne manquait plus qu'un peu de rougeur sur ses pommettes et il aurait été définitivement conquis.

Elle n'était sans doute pas aveugle à la façon dont il la contemplait de ses yeux perçants. Alors ses réactions voulait soit dire qu'il l'intimidait , soit qu'elle était aussi sûre de sa beauté et qu'elle en jouait , pour le charmer ? ou juste passer le temps avec du bon vin , gracieux ? Vas y que je tourne mon minois , que je te montre mon meilleur profil avec un petit regard jeté en douce pour voir si tu mates toujours. C'était cette seconde impression qui lui venait à cet instant en tête devant le comportement de la Valdesti. Et il espérait presque ce soit le cas , cela pourrait bien signifier qu'il lui plaisait donc et qu'elle resterait encore. Allez savoir pourquoi il insistait tant que cela.

Si vous êtes d'accord, évidemment. 

Quoi ? Déjà qu'il ne bougeait pas , mais là , il avait même cessé de penser. Elle l'avait écouté ? Ou bien lui avait-elle fait une proposition qu'il n'avait pas entendu ? Le fait est qu'il avait presque était refroidi par la réponse. Elle lui avait presque cloué le bec. Sa bouche venait de s’entrouvrir mais aucun son ne voulait sortir. Ses lèvres se rejoignirent de nouveau avant de séparer , essayant de lancer un mot ou deux , sans réussite. Il préféra se redresser pour mieux se saisir de son verre et de le vider , se donnant le temps à réflexion. Quelques regards étaient lancés à la balafrée avant de se décider à se lever sans rien dire et de se diriger vers le comptoir. Là , de nouveau il avait tourné sa tête dans sa direction après avoir échangé quelques mots avec le tavernier.

Si je suis d'accord ? Je vais t'emmener avec moi et te faire découvrir la corrida. Te faire danser avec le taureau ça t.. Et voilà le tavernier qui revient le sortir de ses pensées en lui donnant un léger coup sur son bras avec une bouteille qu'il fini par lui tendre.

Mercé

La bouteille en main , il repris la direction de la table et vint de poser à coté de la mystérieuse envoûteuse. Permettez. Deux doigts de sa main gauche se sont saisi du verre qui se trouvait devant elle , le portant en hauteur jusqu'à lui avant de verser de nouveau ce liquide enivrant de la bouteille qu'il tenait dans sa dextre. Je suis d'accord. Il prononça ces simples mots qu'il accompagna d'un sourire taquin avant de lui tendre le verre et de se retourner à sa place se servant à son tour pour ne pas la laisser boire seule , ou pour espérer autre chose de sa part ?

Je me ferai un plaisir de vous déguster dona. Lui adresse un nouveau sourire et lève son verre dans sa direction avant pâlir légèrement , les mots qu'il venait de prononcer arrivent un peu tardivement jusqu'à ses oreilles..mais il ne préféra pas rectifier le tire -déjà parce qu'il vise toujours là où il faut- , espérant qu'elle ai compris qu'il voulait parler du vin. Ou pas.
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Lanceline
Line, Line, Line.

Un jour, je te jure, tu vas avoir des ennuis. Et un jour, Maman ne sera plus là pour t'aider. Pars. Pars loin, très loin, et ne reviens jamais. Ne te retourne pas, Lanceline. Il n'en vaut pas la peine : tu ne le reverras plus.

Elle le regarda se lever. Oh ? Il partait ?! Parfait ! Elle rassembla ses idées à défaut de ses affaires et s'apprêta à suivre le mouvement et mettre les voiles quand elle s'aperçut qu'en réalité il se dirigeait vers le comptoir. Il ne voulait plus boire avec elle ? À la bonne heure ! Elle allait attendre un peu qu'il se bourre la gueule puis elle se lèverait discrètement et se dirigerait silencieusement vers la lib– sortie. Elle patienterait donc le temps qu'il faudrait, en... en sirotant sa tisane qu'elle avait ignoré jusque-là, tenez ! Prête, donc, à tenir le temps qu'il faudrait jusqu'à ce qu'il ne soit plus conscient de sa présence en... Raté.
Son plan venait de s'effondrer lamentablement puisqu'il s'était tourné vers elle. Genre « J'ai bien capté ce que tu pensais faire mais dommage pour toi... Je ne t'ai pas oublié. » Elle en aurait juré de dépit. Mais non, elle tint sa langue. Aha ! Il prenait une bouteille ! Peut-être qu'il allait boire directement au goulot -c'était du « bon vin ramené par les gentils meussieu » mais ça pouvait visiblement ne pas se laisser savourer & ça faisait moins de vaisselle pour le tavernier dégueu-. Il l'oublierait vite dans l'alcool. Impecc' mec. On fait comme ça ? Eh bah non. Il revenait vers elle, bouteille à la main.

Permettez.

Mais non, elle ne permettait pas ! Il la servait sans lui demander son avis -à nouveau- et ce n'était même pas un petit verre ! Mais, non ! Et ce n'était même pas un petit verre qu'il servait. Quand elle buvait de l'alcool cela se passait mal. Toujours. Et là il voulait la saouler. Une sonnette d'alarme se tira dans la tête de la Valdesti. (Et moi je dis : c'est pas trop tôt.)
Il allait la saouler, l'enivrer, la faire boire plus que de raison et puis après il l'emmènerait quelque part -ou pas, allez savoir !- et puis après.. Mais, non, elle ne permettait pas ! Mais peut-être pas. Peut-être que c'était purement, heu, amical. Non non non. Il allait...

Je suis d'accord.

Et en plus, il confirmait ! Ah non, il acquiesçait juste à ce qu'elle avait dit avant. Mais. Mais ! D'accord pour quoi ? (Va-t-en, Line, paaars !)

Je me ferai un plaisir de vous déguster donà.

Là, vous m'excuserez. Le doute n'était plus permis, même pour une Naïve comme Line. Mais la Blonde étant ce qu'elle était (ne me forcez pas à me répéter) elle décida de ne pas réagir. Il voulait du rouge sur ses joues ? C'était gagné, celles-ci commençaient à se colorer de rose. Elle fixa son attention sur le verre. Saleté. Le boire serait détruire tout ce temps qu'elle avait passé à boire de la tisane -non qu'elle n'aimât pas mais fallait être cohérent quand même-. Ne pas le boire serait faire montre d'impolitesse. Le boire serait une preuve de faiblesse. Ne pas le boire serait la garantie d'une volonté ferme. Le boire serait le ravir. Ne pas le boire et il se vexerait. Mais au fond qu'est-ce qu'elle s'en fichait de ça ? Puisqu'elle ne le reverrait plus. Alors quoi ? (Dieu que c'est compliqué, les femmes !)
Ses doigts blancs se crispèrent autour du verre.

- ... Damiselà.

La voix était un peu rauque et s'était échappée timidement ; aussi prit-elle le temps de se racler la gorge avant de reprendre, le regardant dans les yeux, cette fois. (Mais qu'est-ce qu'elle s'en fichait ?)

- C'est « damiselà », non « donà ». Agitant sa senestre brièvement devant lui : Vous voyez, si j'étais mariée -et donc « donà »-, j'aurais un anneau, ce qui n'est pas le cas.

Vous vous souvenez, quand je vous disais qu'il fallait la faire taire parce que sinon elle lui sortirait « Je ne veux pas me marier j'ai jamais eu de chance avec les hommes » ? Bah voilà, c'était le moment c'était l'instant. Mais évidemment on ne m'écoute jamais, moi. Et après il lui arrive des trucs pas glop. Non ami lecteur, tu ne rêves pas : je suis bien en train de te dire que tout ce qui lui arrive c'est de ta faute et que je décline toute responsabilité en cas de problème.
Enfin toujours est-il que la Valdesti se demandait pourquoi elle lui avait sorti ça. « Ma langue a fourché ». Ben voyons.
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