Citation: Sainte Lucie de Sarlat, Patronne des pécheurs
L'histoire de Sainte Lucie
En ce temps là certains Sarladais cultivaient une variété de céréales appelée seigle et qui donne une farine légèrement grisâtre. Ces paysans étaient parmi les plus pauvres et ne subsistaient que grâce au produit de leurs terres. Ils broyaient eux-mêmes leur grain et en faisaient un pain grossier, certes, au goût un peu acide, mais pas désagréable. Quand ils le pouvaient ils en vendaient aux Sarladais plus aisés, qui lappréciaient tartiné de beurre pour accompagner le produit de la pêche. Mais un jour un terrible fléau frappa Sarlat. Tout le monde vit dans ce fléau lintervention du Sans Nom. Tout commença chez les producteurs de seigle par un beau jour de juillet. La famille de Jehan le Fort était réunie dans la salle commune, quand Jehan commença à se plaindre de brûlures intolérables dans les bras et les jambes. Il se leva soudain, renversant table et chaise, vociférant comme un possédé que la maison était en feu, que les démons venaient le chercher. Saisissant un tranchoir bien affûté il se jeta sur sa bru, hurlant quelle lui avait jeté un sort et essayant de lui trancher le cou. Ses trois fils, dabord paralysés de stupeur se jetèrent sur lui et parvinrent à le maîtriser. Hurlant, bavant, gesticulant il fut ligoté sur son lit, où il agonisa pendant des jours et mourut dans datroces souffrances. Et le fléau se répandit, bientôt toutes les familles de producteurs de seigle furent affectées. On nentendait que hurlements, jurons et cris dagonie dans cette partie du village. Le bourgmestre avait ordonné que des feux fussent allumés autour du quartier pour empêcher les possédés de venir infecter le reste du village. Des hommes darme les entretenaient nuit et jour et veillaient à ce que nul ne franchît le cercle de feu. Mais un triste jour du mois daoût de la même année, une petite Isabeau, fille bienaimée dun notable, se leva en pleine nuit de sa couche douillette et se rompit le cou en sautant dans le lavoir, pour, hurlait elle, éteindre le feu de lenfer qui la dévorait. A partir de ce jour on ne compta plus les possédés de la « Maladie des Ardents », comme un vieux sage du village avait nommé le fléau.
Sarlat courait à sa destruction totale, quand Dame Lucie, la rebouteuse du village, pensant soigner les possédés, avec de l'eau de la source, alla chercher donc, une bouteille d'eau de cette source.
Elle arriva donc, dans le quartier des possédés, et fit boire un des malades. Plusieurs heures passèrent et toujours rien. Elle décida donc, d'aller chercher de l'eau au Lac, Lac où les poissons mourraient tous, et que la couleur était grisonnante, comme une eau polluée. Elle plongea sa main dans l'eau, avec sa bouteille,vide.
C'est alors qu'un miracle se produit. Les poissons ne remontaient plus les uns après les autres. Et l'eau redevint bleue, et claire. Elle remplit donc sa bouteille, et se rendit au chevet des malades.
Elle fit boire, l'un d'eux, et tout a coup, il était dépossédé de la maladie.
Dame Lucie, depuis ce jour est considérée comme une Sainte, par les Sarladais, qui avait découvert qu'elle avait aussi sauver la pêche. Elle devint pour eux, la Sainte Patronne, des Pécheurs.
La mort de Sainte Lucie :
Elle fit boire, l'un d'eux, et tout a coup, il était dépossédé de la maladie.
Tout le monde poussa un soupir de soulagement quand le fléau fut vaincu. Dame Lucie vit sa notoriété s'étendre à la région tout entière. On venait de tous les coins du Périgord pour se faire examiner et soigner. Les onguents qu'elle préparait avec les simples de son herbarium, broyés et mélangés à de l'eau du lac, faisaient miracle dans les fermes et les riches demeures, aussi bien que dans les cabanes des pauvres hères. Par un beau mois d'Août, particulièrement sec et chaud, le fils du bourgmestre tomba malade. Celui-ci fit mander Dame Lucie, qui, aussitôt accourue, conseilla une infusion de thym préparée avec de l'eau du lac.
Elle se rendit sur la rive, suivie d'un grand nombre de Sarladais, qui la considéraient comme une Sainte Femme et n'hésitaient pas à se prosterner sur son passage pour baiser l'ourlet de sa robe. L'eau du lac était à son plus bas niveau. Il n'avait pas plu depuis des semaines, et elle dut marcher longtemps avant d'atteindre l'endroit où l'eau et la terre se rejoignaient. Ses admirateurs la suivaient à une distance respectueuse. Il la virent se pencher sur l'eau et remplir une aiguière du précieux liquide. Tout le monde suivait le moindre de ses gestes. Soudain un cri s'échappa de la bouche des spectateurs. Dame Lucie semblait s'enfoncer dans le sol, lentement, de façon presque imperceptible, ses jambes disparurent, elle agitait les bras, appelait au secours, mais nul n'osait s'approcher de la rive, craignant une intervention diabolique. Au bout de quelques minutes on ne vit plus que les cheveux gris de Dame Lucie dépasser de la boue noirâtre. On n'entendit plus rien quand même les cheveux disparurent. Pétrifiés sur place, les derniers Sarladaits présents ne virent plus que l'aiguière d'argent que Dame Lucie avait réussi à poser sur un coin de terre solide avant de disparaître dans le sol marécageux, comme mystérieusement avalée par un monstre inconnu.
L'un des serviteurs du bourgmestre alla récupérer l'aiguière et l'on prépara l'infusion de thym. Le fils du bourgmestre fut guérie. Le bourgmestre, éperdu de reconnaissance pour la Sainte Femme qui avait donné sa vie pour sauver son fils, fit construire une magnifique église que l'on nomma Sainte Lucie en son honneur.