[RP] J'viens pour réserver

Flore était décidée. Elle avait parlé avec son Papa. Et avec Nounou. Elle avait beaucoup réfléchi. Sa décision était prise. Il ne s'agissait plus de traîner, hors de question qu'on puisse lui passer devant ! L'enjeu était trop important. Il allait déterminer sa vie future. Il ferait d'elle une personne heureuse ou malheureuse. Il fallait donc faire bonne impression. Elle se coucha tôt, pour passer une bonne nuit. Le matin venu, elle prit un bon bain chaud, prit son temps pour se démêler les cheveux. Elle revêtit une jolie robe bleue clair, bouffantes aux épaules, de la dentelle blanche au cou et aux poignets. Un noeud du même bleu vint retenir quelques mèches rousses dans le dos de la petite fille. Chaussant de jolies poulaines, elle se mit en route pour le castel de Riwenn, Clarence et Nounou l'accompagnant. La route était un peu longue, Clarence et Flore montaient donc un poney, Nounou un âne. Deux gardes les accompagnaient. Arrivée aux grilles, la petite fille se présenta. Donc, Flore de BlueLake, six ans, fille du comte Capoune et de la comtesse Zabou, rousse, Clarence, poupée, et Nounou, nounou. Oui, elle connaissait le duc. Oui, il la connaissait aussi. Même qu'il la connaissait depuis qu'elle était bébé. Et toc.

Le garde daigna donc la laisser pénétrer dans le domaine, jusqu'à l'entrée du château. Et majordome. Et représentation :

- Bonjour monsieur ! Je suis Flore de BlueLake, et j'ai 6 ans. Là, c'est Clarence, ma poupée. Pis Nounou c'est ma nounou, elle m'accompagne et fait la veillée sur moi.

Moui, veille sur toi plutôt Flore, non ? Oui, mais j'ai que 6 ans, et j'parle pas encore bien. J'viens de le dire que j'ai que 6 ans ! T'écoutes pas ou quoi ?
- Je connais le vieux duc Riwenn, et y m'connaît aussi, même que ça sera mon parrain plus tard. J'pourrais lui parler s'il vous plaît ? C'est important et pressé...
Bon, en fait de présentation, on a vu mieux. Il faudra qu'elle retourne chez sa vieille cousine pour un récapitutif des bonnes manières. En attendant... et bien Flore attendait, tout sourire, toute impatiente, toute fébrile. Nul doute que futur-parrain Riwenn serait d'accord. Peut-être devrait-elle l'appeler tonton ? Il était vieux, tonton, ça lui allait bien.

Épuisé par le travail, Riwenn se coucha tost, pour passer une bonne nuit. Le matin venu, il prit un bon bain chaud, prit son temps pour se démesler les cheveux. Il revestit une jolie robe bleue clair, bouffantes aux épaules, de la dentelle blanche au cou et aux poignets. Un noeud du même bleu vint retenir quelques mèches brunes dans le dos du vieil homme. Chaussant de jolies poulaines, il se réveilla en sueur.

Quel cauchemar ! Cela avait-il un sens ? Seul Deos le savait en faict.

Il se leva, on lui fit porter un bon petit-déjeuner et couler un bon bain, deux choses dont il se délecta.

Et alors que l'on l'aidait à revestir une blanche chemise, un valet vint à sa porte et lui expliqua la raison de sa venue.

Flashback : Les gardes à l'entrée du castel virent deux jeunes femmes, dont une fillette, et deux gardes, approchaient des grilles.

La petite prit la parole. Les autres demeurèrent silencieux.

Bonjour monsieur ! Je suis Flore de BlueLake, et j'ai 6 ans. Là, c'est Clarence, ma poupée. Pis Nounou c'est ma nounou, elle m'accompagne et fait la veillée sur moi. Je connais le vieux duc Riwenn, et y m'connaît aussi, même que ça sera mon parrain plus tard. J'pourrais lui parler s'il vous plaît ? C'est important et pressé...

Bluelake, comme le coms de Biran se dirent les gardes qui laissèrent entrer les quatre personnes et dont l'un conduisit les invités jusqu'au castel. Une fois débarrassés de leurs montures et arrivés jusqu'à l'édifice, la petite et la nounou furent accompagnées jusqu'à un salon tandis que les gardes estaient eux restés à l'extérieur. L'on offrit une petite collation aux jeunes femmes et un valet vint recevoir la fillette et l'invita à la suivre tandis que la nounou s'enivrait de divers plaisirs du palais dans la petite pièce.

Le valet accompagna la petite Bluelake jusqu'à une porte devant laquelle il lui demanda de patienter. Après avoir frappé, il s'immisça dans la chambre et fit un résumé au coms régnant afin qu'icelui comprenne que la jeune fillette estait derrière la porte.

Retour au présent : Riri termina rapidement de mettre sa tenue et fit entrer sa future filleule qui avait droslement grandi. Un sourire accueillit son entrée.

Plavenguts Flore, j'espère que ma filleule préférée est en forme le lèche-cul du moment alla lui biser le front Que me vaut le plaisir de ta venue ?

Sans poser plus de question, les gardes les accompagnèrent. Nul doute que les parents de Flore devaient être connus. On les conduisit à un petit salon avec, devinez quoi... de la nourriture ! Flore se dirigea aussitôt vers le verre de lait, qu'elle but d'un trait. Elle sourit ensuite à Nounou, qui soupira. Le lait lui avait fait des moustaches. Elle attrapa donc la petite fille et, tendrement, nettoya son visage. Elle aurait pu attendre quelques instants, la fillette s'étant par la suite précipitée sur les gâteaux, et se barbouilla de mirabelle. Nounou soupira à nouveau, et recommença son nettoyage, recommandant à sa protégée de ne plus manger jusqu'à nouvel ordre. De toute façon, Flore s'était suffisamment sustentée, et elle s'assit tranquillement à côté de Nounou. Elle ferma les yeux un instant, s'assoupissant presque.
Un valet apparut presque aussitôt, demandant à l'enfant de le suivre. Adressant un dernier sourire à Nounou, elle sauta de sa chaise, et trottina à la suite du domestique. Il lui demanda d'attendre un instant derrière une porte. Heureusement elle n'attendit pas trop longtemps, et Riwenn la fit entrer. Il la salua gentiment, et l'embrassa sur le front.

- Oui, je suis toute ronde en ce moment, parce que j'ai mangé !

Mmh, Flore ne saisissait pas trop ce que en forme signifiait. Le carré, le losange et le rond étaient les seules qu'elle connaissait. Et elle était ronde, parce que son petit ventre devenait rond quand elle mangeait.
Elle prit un air grave pour annoncer la suite.

- Tonpy, je suis venue pour quelque chose de très important. Je voudrais avoir une réservation. Je voudrais que Milandor se marie avec moi quand je sera grande. Mais pas tout de suite, je suis trop petite, il faut que vous le réserviez pour moi. Voilà.

Et Flore attendit, pas vraiment anxieuse, plutôt très excitée à cette idée. Elle avait déjà tout prévu. Tonpy lui réservait Milandor, elle grandissait, ils se mariaient, ils étaient heureux jusqu'à la fin de leur vie, Papa, Maman et tonton Coxwen étaient ravis. Ce serait super. Elle prendrait soin de Tonpy qui serait trop vieux pour faire quoi que ce soit.

Riw n'aurait pas à lui proposer quelques friandises ou autres gourmandises puisqu'elle prit sa question au prime degré et lui respondit qu'elle avait mangé. Il est vrai qu'elle boudinait un peu la petite mais l'homme avait déjà vu ses filles dans cet estat et cela ne reflétait qu'une bonne alimentation rien de plus. Pas comme Yolanda Isabel qui elle estait bien trop grosse lorsqu'elle avait le mesme asge que Flore.

Et c'est donc emplie de ces quelques bourrelets que la jeune fille fit sa demande, qui estait pour le moins particulière. Réserver Milou.

Tu voudrais que je fasse en sorte que Milou puisse t'épouser lorsque tu auras atteint ta majorité ? il se gratouilla la barbiche. Est-il au courant de l'affaire ? Dans les circonstances actuelles, je pense qu'il n'en est rien... et si c'est vraiment le cas, il va falloir l'en informer. Il serait sot que ton futur époux ne soit pas au courant d'un tel ...stratagème.

Toujours la main sur la barbiche, il attendit la réaction de la petite, cette discussion semblait des plus intéressantes et Riri se demandait comment elle allait finir par se conclure.

Flore allait répondre à Riwenn, déjà pour lui demander ce que stratagème signifiait, quand quelqu'un frappa et entra. Sans attendre de réponse. Flore fronça les sourcils. Une femme. Une malpolie. Même pas elle avait l'air gênée quoi ! Rien du tout ! La rousse la fusilla du regard du haut de ses trois pommes. Dites donc, les conversations privées, c'est du privé ! En plus, il s'agit de son avenir, c'était important, personne avait le droit de l'interrompre. Tout juste la dame dit-elle bonjour, sans se présenter. Bouh, on se demandait où elle avait été élevée ! Nounou dit toujours qu'on doit se présenter devant les personnes qu'on ne connaît pas. Et Nounou a toujours raison. Aussi, la petite fille se planta devant la nouvelle venue :

- Bonjour madame.

Déjà on saluait. Elle avait dit bonjour, Flore aussi. Après on sermonnait.

- Vous savez, frapper ça sert à rien si vous entrez sans attendre une réponse ! En plus, on entre de toute façon pas comme ça chez les gens, c'est super pas poli Nounou elle a dit. Là, je parlais avec Tompy d'un truc super important et qui vous regarde pas, alors c'est pas bien du tout. Maintenant, faut que vous alliez dehors, pour attendre que j'ai fini, parce que j'étais là la première.

Bah oui quoi ! C'était chacun son tour nanmého ! Fallait qu'elle dise à Tompy que si, Milandor était d'accord, parce qu'il avait été super gentil en halle avec elle, quand il voulait être maire. Puis que de toute façon, pourquoi il dirait non ? Il n'y avait aucune raison ! Elle était une fille, ses parents étaient nobles donc elle aussi, son Tompy l'adorait, et puis voilà. Et plein d'autres choses encore. Cependant, elle ne dirait plus rien tant que la dame serait là. La vilaine curieuse ! Si ça se trouve, elle avait même tout écouté aux portes, et elle allait répandre la rumeur partout.

Est-ce que Riwenn allait demander à toutes les jeunes femmes qui venaient lui tenir compagnie de prendre un ticket ? Est-ce qu'il s'imaginait déjà les deux petites dans la boue, bien que Flore n'estait pas encor en asge d'estre sexy ? Avait-il des vues sur les enfants tel un vieux pervers ?

Pendant un bref instant devant la Line et la Flore, il fit l'aphone, aucun son ne voulait réellement sortir.[

Puis gageant qu'il avait assez entretenu le suspens, s'estant amusé à constater le regard noir de la petiote en se disant qu'elle avait les yeux revolver sans trop savoir ce que cela signifiait, il prit la parole./i]

Flore, je te présente Lanceline, ma vassale cousine. Line, voici ma future filleule, fille des Coms de Biran.

[i]Les présentations estaient faictes, un poids en moins sur la conscience du vieil homme qui n'aurait pas supporté attenter ainsi à cette base de la politesse. Puis, sans vraiment se soucier de l'affrontement qui aurait pu avoir lieu entre les donzelles, il continua à étaler sa pensée par les mots.

Je ne pensais point avoir tant de compagnie en ce morne jorn. Sachant que Flore vient pour réserver Milandor, qu'es-tu venue m'annoncer Laguian ? La mort d'un autre estre cher ?

Il le disait avec humour et ne se doutait point que sa parente qui se trouvait poisseuse puisse en estre émue.

Et ainsi allait la vie dans la demeure de Riri !

Flore ouvrit de grands yeux en entendant son Tompy. Il l'avait trahie. Il avait raconté ses secrets à quelqu'un d'autre, qu'elle ne connaissait même pas. Il avait osé. Il avait beau être vieux, cela ne justifiait rien. Comment avait-il pu ? La petite fille ne répondit même pas au salut de Lanceline. En plus apparemment elle venait que pour annoncer des morts. Et elle ose se mêler de ses affaires ? C'est qui cet Arnaut ? Flore le connaît pas ! Flore parle pas aux gens qu'elle connaît pas, elle ne s'intéresse pas à eux et les considère comme quantité négligeable. Bon, Lanceline, elle la connaît maintenant, c'est plus une quantité négligeable. Une autre fois, elle ira la trouver pour lui demander de lui en dire plus sur cet Arnaut. Plus tard, elle s'en fera une copine.
Pour l'instant, Flore était bloquée sur la trahison de son Tompy. Il était pourtant au Panthéon de ses héros, aux côtés de Papa et Tonton Coxwen. Il ne savait pas tenir un secret. Ce vieux monsieur ne savait pas tenir sa langue.

Un ange passa. Flore fixait toujours Riwenn. Elle ne dit rien. Pas une parole ne sortit de sa bouche. Puis, lentement, elle lui tourna le dos, et rouvrit la porte. Elle sortit de la chambre, et s'en alla tout au bout du couloir. Elle se hissa sur un des bancs de pierre qui entouraient la meurtrière. Relevant ses genoux, elle serra Clarence dans ses bras, y enfouissant sa tête. Pour la première fois de sa courte vie, elle se sentit trahie. Son menton trembla. Non, elle ne pleurerait pas. Elle ne reviendrait pas à la maison avec les yeux rouges à cause de ça. Les hommes étaient méchants. Le monde était méchant. Pourquoi ?
Elle le dirait à Papa. Papa était le plus fort, Papa pouvait tout arranger. Il viendrait la chercher et il la protégerait de tout ça. Et elle resterait toute sa vie avec lui. Ce serait beaucoup mieux et sans danger.

Une main toucha son épaule, doucement, presque aussi doucement que lorsque Maman venait la réveiller le matin. Flore leva les yeux. C'était la dame qui était entrée sans frapper. Elle lui sourit, lui demandant si ça allait. Bon, apparemment, c'était une gentille dame. Elle avait pas dû avoir de Maman pour lui apprendre les choses, mais c'était pas grave ça. Si ça allait ? Son tompy venait de la trahir !

- Ben Tompy il a pas été gentil. J'ai venue lui dire un secret, et il vous a tout dit ! Alors que je vous connais même pas ! Un secret, c'est pas fait pour être répété, ça doit être gardé hein, vous êtes d'accord ? En plus, c'est super... super...

Comment dit-on quelque chose qu'on garde pour soi, qui vous touche au plus profond ? Le vocabulaire de Flore n'était pas très développé.

- Enfin c'est très secret !

Du coup, son Tompy l'avait trahie, et elle ne pouvait plus lui faire confiance. Flore renifla bruyamment. Au moins elle était prévenue, elle ne lui dirait plus rien. Cependant, maintenant, il savait des choses ! Et qu'en ferait-il ? Han si ça se trouve...

- Si ça se trouve, il va le dire à tout le monde partout, et moi je voulais pas !

Flore regarda Lanceline d'un air dramatique. Elle comprendrait, c'était certain. Elle irait peut-être gronder Tompy ! Oh que ça serait bien. La fillette était petite, elle ne grondait pas les adultes, mais la dame, nul doute qu'elle devait le faire. Car oui, Tompy devrait être grondé, il avait fait son vilain.