Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Un appel à l'aide.

Nathan
« Aidez-moi ! L’ennemi va m’envahir ! » Nathan un drogué pas comme les autres.


Il avait bondit ! Oui, bondit lors de la lecture de la lettre de sa filleule. Elle lui annonçait qu’elle allait venir prochainement accompagnée de son père. Bien évidemment, Nathan ne disait pas non qu’elle vienne lui rendre visite. Il ne disait pas non de la loger, nourrir, blanchir, vêtir, amuser, instruire et plus si affinités. Même s’ils avaient déjà de nombreux points communs. La mode, ça fabrique des liens ! Bref, jusque-là, ça allait ! Nathan avait bondit. Pourquoi ? Juste Euzen qui accompagnait sa fille chez lui. Et ça, ça ne passait pas du tout !


Plume en main, crise post-adolescente passée, il prit la plume et s’enferma dans son bureau. Ça faisait un peu mise en scène, mais les clichés c’est pas mal aussi ! Il avait besoin de renfort, il devait appeler la cavalerie, quelqu’un qui le comprenait. Cette personne ne fut autre qu’Aude ! Confidente du blondinet elle serait assurément une alliée de taille !


Citation:
Hôtel Particulier des Louvières,

A vous mon chou,
Très chère Aude,

Je me meurs ! Je vais mourir ! Je vais trépasser ! Une affreuse nouvelle vient de m’être faite parvenue. J’ai appris que de la visite en provenance de Limoges allait arriver sous peu à Louvières. Vous savez que d’habitude, je ne refuse pas et j’offre mon hospitalité sans aucun problème. Le souci est que, je suis prêt à le donner à une personne mais pas à l’autre. Mais les deux ne vont pas l’un s’en l’autre. Vous comprenez un peu le problème ?

J’ai appris, que ma filleule, Eloan, allait venir me rendre visite à Bourges. C’est avec un immense plaisir que je l’accueille chez moi. Elle a tout comme nous le goût pour le raffinement, assurément, je sais d’avance, qu’elle passera un merveilleux séjour en mon hôtel.

Mais, par ailleurs, elle m’a fait part du fait, qu’Euzen, allait se joindre à elle. Voyez-vous, je ne suis pas prêt. Je ne suis pas prêt de le revoir, de lui pardonner, de l’accepter chez moi. Même s’il est le père de ma filleule. J’ouvre facilement les portes, mais je les fermes aussi bien.

C’est pour cela, que j’implore votre aide ! Il ne me sera pas facile de le faire partir. Je vais avoir besoin d’une alliée de taille, qui me connait bien et qui saura m’aider à résister à l’envahisseur. C’est pour cela, que je vous invite à Louvières.

Je vous prie de bien vouloir accepter mon appel à l’aide et de partir avec cette troupe dès que possible. Si Euzen voit un inconvénient, dites-lui, que je vous invite. Il n’a pas autorité sur cela. Il n’a d’ailleurs aucune autorité en Berry.

Veuillez croire en mes sentiments les plus affectueux,
Votre ami,

Nathan Sidjéno d’Ambroise

_________________

*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
Mon séjour à Louvières, je m’en souviens comme si c’était hier. Mes journées passaient avec lui, toutes ses confidences. Il était devenu un ami, une réelle amitié s’est crée. Première rencontre et tellement de choses que nous avions en commun. Il a su me charmer… Il a su m’attirer.

Je dois bien avouer que ces instants me manquent. Sa présence, sa voix, ses moments où l’on dansait, s’amusait, riait. Tout ce qui a fait de mon séjour, un souvenir bien ancré en moi, inoubliable. Nathan fait partie de ces personnes que l’on ne peut oublier, même si on le voulait… De ses belles rencontres.

Le revoir, j’en avais terriblement envie, je me suis réellement attachée à sa personne, à ce qu’il est. Malgré quelques détails qui me répugnent au plus haut point. Mais j’ai su, et sait encore aujourd’hui en faire abstraction.

Après être donc retournée dans le sud, à Lectoure pour être plus exact, me voila sur les routes… En leur compagnie… Euzen, Eloan… Ma nièce que j’apprécie déjà énormément, j’ai pu remarqué son penchant pour les gouts de luxe, et pour sûr, elle sera gâtée avec moi. J’ai quelques projets en tête… D’ailleurs pourquoi ne pas y emmener Nathan également. Cela le ferait sortir, il passerait du temps avec nous.

Nous sommes en Limousin, non loin de Tulles, quand une lettre me parvient. J’entame la lecture, et ne peut m’empêcher de laisser un sourire illuminait mon visage. C’est lui, et dès les premiers mots je le reconnais.
Je poursuis et le sourire s’efface… Il se meurt, il va mourir, trépasser… Une affreuse nouvelle, mais que lui arrive-t-il ? Me voila inquiète à présent. Puis je comprends… Le soucis, c’est Euzen et sa venue prochaine en Berry, avec sa fille. Et le sourire reprends alors place.

Il a besoin de soutient… Une alliée… Je serais donc présente. J’entreprends de lui répondre. Plume, encrier, et vélin vierge… Les mots glissent avec aisance sur le papier.


Citation:
Sur les chemins, non loin de Tulles.

A vous mon ami,
Mon cher Nathan,

J’ai bien reçu votre courrier, et je dois avouer que dès les premiers mots, vous avez su mettre en moi, un sentiment d’inquiétude extrême. J’ai eu peur Nathan, ne me refaites jamais cela.

Votre filleule ainsi qu’Euzen vont venir vous rendre visite. Sachez que j’en serais. Je vais les suivre, pour être auprès de ma nièce, mais aussi et surtout afin de vous revoir. N’ayez crainte.

Ma présence, je l’espère, vous apaisera. Mon aide, je vous offrirais sans concession. Vous le savez, vous êtes mon ami. Ne lui fermez pas les portes de suite, voyez ce qu’il a à vous dire. Je serais auprès de vous. Je vous soutiendrais.

Mais dites moi ce qui vous fait autant peur ? Est-ce dû à votre relation, ou tout autre chose ? Expliquez moi que j’en sache plus sur le pourquoi de cette peur. Il me faut absolument comprendre pour que je puisse vous apporter mon aide.

Avec toute mon amitié et mon affection,
Votre amie,

Aude Elisa Casaviecchi.

_________________


**Merci Jd Catherine**
Nathan
« Il est cinq heures, Louvières s’éveille. »*


Cinq heures, Nathan était levé. Il ne dormait plus, il ne mangeait presque plus. Il passait ses journées à scruter l’horizon. Non toujours rien. Juste l’immensité de Bourges de d’ouest en est. Le brouhaha incessant de la vie berruyère. Non toujours rien. Juste le timide soleil printanier. Toujours pas de lettre ! Il attendait, patientait, cassait de la vaisselle pour passe le temps, se changeait, dépensait des sommes folles en frivolités divers et variées, traversait de long en large de biais et de travers son jardin, marchait de haut en bas, de droite à gauche par-delà les couloirs, les portes, les parquets, les pièces de Louvières. Il souhaitait en savoir davantage.


Soudainement, une lettre lui arriva, il gratta le morceau de cire et la lu. Une fois la lecture achevait il s’empressa d’aller donner une réponse à cette lettre qui le remplissait de bonheur. L’expéditrice avait sauvé les domestiques de Louvières. Mais ça, elle ne le savait pas et ne le saurait vraisemblablement jamais. Légèrement sous l’effet d’une drogue, voir même complétement, il entama une réponse des plus embrouillée.



Citation:
    Hôtel Particulier des Louvières,

    Mon chou,


    Veuillez excuser la motivation qui m’a poussé à essayer de rendre cette simple lettre plus réaliste de mon ressenti de l’époque. Oui trois jours c’est déjà de l’époque. Je vous en assure ! Je vous ferai un petit résumé de philosophie du temps ! Vous allez voir, on ne s’ennuie pas avec. Certains la dise de farfelue. J’envoie ces détracteurs sonner Pâques en Anjou à chaque fois que je le peux.


    Revenons-en au plus important. Notez comment je me mets à divaguer sur des sujets futiles. Quoique, le temps est un phénomène dangereux. Bon. Je vous remercie pour votre réponse que j’ai plus que désiré pendant de nombreux jours. Le temps ralentissait, j’en étais persuadé ! Je vous attends de pied ferme à Louvières pour m’épauler dans le dure tâche qui s’annonce. Un labeur auquel je ne suis pas habitué. Un travail sur moi-même sera de mise, je m’y exerce depuis l’envoie de ma première lettre. Ne pas vouloir l’étriper dès que mon doux regard se posera sur lui.


    Vous me demandez le pourquoi du comment. Il est très simple. Cet idiot, m’a contraint à un chantage que je ne suis pas prêt d’accepter. Je vais vous conter une petite histoire. Le bulot était entre un crabe et un homard. Le homard voulait le bulot que pour lui seul et interdit alors ce dernier à fréquenter le crabe. Depuis ce jour le bulot est en froid avec le homard et pourtant, le homard va venir le revoir avec une petite crevette. Moral de l’histoire, y’en a pas. C’était une histoire comme ça.
    Notez la piètre qualité de mon écrit. Je ne peux faire mieux j’espère que vous saurez le comprendre.

    Dans l’attente de vous lire.

    Bien affectueusement,

    Nathan Sidjéno d’Ambroise.



Masquer le pourquoi du comment, chose non aisée. Mais si cette lettre tombait entre de mauvaises mains, ce serait sa peau qu’il jouerait. Cruelle fin. Il espéra alors qu’Aude allait comprendre sa brillante histoire.

*Librement inspiré de " Il est cinq heures, Paris s'éveille" -Dutronc
_________________

*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
« Aidons le… Vite Aubert, il faut le retrouver… Au vu de son histoire, il doit encore avoir pris l’une de ses drogues. Je m’inquiète vraiment pour lui… » D’Aude Elisa.

Quelques jours maintenant que je lui ai envoyée ma lettre. Il me faut maintenant être patiente pour recevoir réponse. Je m’impatiente… J’espère qu’il va bien. Des questions qui se posent. Je me demande si j’aurais peut être pas dû rester la bas avec lui, ne pas repartir, pour le soutenir. Je le devais pourtant. Il me fallait récupérer mes affaires à Lectoure, pour pouvoir m’installer plus proche, de lui, d’elle.

Je tourne en rond, nous sommes arrivés à Tulle, mais nous devons faire une pause. Une journée, mais c’est long ! Et il nous faudra peut être aussi attendre à Limoges, quelques jours, pour que je puisses avoir l’autorisation de m’installer… Pour ne pas me balader avec mes écus.
Lettre envoyée à la comtesse du Limousin, justement à cet effet. Attendre réponse… Mais plus important, attendre une lettre de lui.

Enfin elle arrive, je m’empresse d’enlever la cire, déplier puis lire. Ne pas comprendre dès la première lecture. Se demander s’il est lui-même. Relire, encore et encore… Puis enfin comprendre.
Entamer une réponse, au plus vite…


Citation:
Tulle,

Mon cher ami,

J’avoue avoir eu du mal à comprendre votre petite histoire. Dites moi, n’auriez vous pas pris quelques substances avant de m’écrire. Je m’inquiète de votre état, vraiment. Je n’ai qu’une hâte, arrivée et être près de vous.

Je vous rassure, le temps ralentissait pour ma part, également. J’attendais avec impatience votre réponse. Tenez le coup, mon ami, je vous promet que j’arrive au plus vite. Et une fois à Bourges, je ne prends pas la peine de me sustenter ou me reposer en un endroit, je viens directement à Louvières… Avant lui. C’est une promesse que je vous fais.

Je comprends mieux maintenant votre désarroi… Même si je ne sais qui est le crabe, va falloir m’en dire plus également sur ce point. Combien en avez-vous ?
Nathan, mon doux Nathan… Prenez soin de vous, et gardez en tête que j’arrive très prochainement. Ne sombrez pas ! Je vous en supplie.

Nous sommes à Tulles, un temps d’arrêt, d’une nuit… Puisque l’un des voyageurs n’a pas très bien calculé, ne me demandez pas quoi… Je n’en dirais pas plus, car là n’est pas le plus important. Dès demain, nous reprendrons route pour Limoges. De là, j’espère avoir une réponse positive de la comtesse de Limousin, oui je lui ai écris pour mon installation à Limoges. Et j’espère en avoir l’autorisation, afin d’y déposer mes biens, avant de prendre route vers vous. Espérons que je l’ai dans l’immédiat, ainsi nous devrons pas faire de pause…

Je veux arrivée au plus vite près de vous. Vous semblez avoir réellement besoin de ma présence.

Mes pensées sont tournées vers vous, rien que vers vous.

Affectueusement,

Aude Elisa Casaviecchi.


Et de crier après Aubert… Il faut qu’il vient et de suite !

-Aubert !! Aubert, bon sang !
-Oui m’dame, je suis là.
-Je m’inquiète pour mon ami, vous vous souvenez de notre séjour à Louvières.
-Oui.
-Nathan, je suis réellement très inquiète pour lui. Une fois à Bourges, nous allons directement à Louvières.
-Compris m’dame !
-Pas de détour, sauf si tu veux te reposer, dans ce cas, j’irais le rejoindre seul en son hôtel.
-Ah non m’dame, vous savez que je ne vous laisserais pas seule.
-Je ne serais pas perdue Aubert, juste auprès de lui… Tu sais où ça se trouve, si tu as besoin, tu n’auras qu’à venir me retrouver la bas.

Voila où en était la conversation à ce moment… Maintenant, il me faut attendre une nouvelle réponse, qui n’arrivera pas avant quelques jours. Bon sang, ce que ça va être long !
_________________


**Merci Jd Catherine**
Nathan
« Je m’occupe comme je peux. » De Nathan.


Quelle était belle la douce mélodie des épées. L’arrière-cour de l’hôtel s’était transformé le temps d’un après-midi pluvieux en un lieu d’entrainement au combat. Nathan savait manier l’épée. Trop bien même. L’épée et son bras ne faisait qu’un, un prolongement du membre comme disait les soldats. Nathan les haïssait, il les trouvait inutiles, sans-intérêts et trop chers, notons- le pléonasme. Mais le jeune blond, devait se contenter de jouer avec l’économie et non pas avec les ordres. S’il avait pu par un quelconque moyen les éradiquer, le Berry serait démilitarisé à ce jour.


Un jeu de lame dangereux se tenait, Nathan souhaitait apprendre à se contrôler et de ne pas être tenté de blesser l’adversaire. Son éducation avait été faite par son parrain, Zelgius de la Rose Noire Champlecy qui était pour lui un genre de grand-frère, qui lui avait tout appris. L’ex Duc de Berry, était à ce qu’il parait, de nouveau sur pied. Entrainant à la fois la joie et la colère du Blond. Il ne comprenait pas encore une fois, pourquoi les sentiments se contredisaient en lui. En colère contre son parrain, cela ne l’avait pas empêché –quand la putain ducale n’était pas là- de veiller à son chevet. Qui aurait cru que ce soit Nathan le premier à faire cet acte.


Le jeu d’arme n’était pas innocent à cette nouvelle. Le garçon de Louvières faisait tout pour se défouler et contenir ainsi sa rage, sa colère, sa peur, son impatience. Une lettre arriva en provenance du Limousin, Nathan arrêta le combat et s’empressa de la lire.



Citation:
    Hôtel Particulier des Louvières.

    Aude,

    Lors de ma dernière réponse, oui en effet j’étais sous l’effet d’une drogue miraculeuse. Elle me permet d’oublier. Ne trouvez-vous pas cela amusant ? Pouvoir oublier qui on est pendant quelques heures et se laissait aller à des jeux.

    Ah je ne suis donc pas fou ! Le temps ralentit. Est-ce un signe d’une prochaine apocalypse ? Je crois que la fin du monde va arriver prochainement. Je le crois, parce que les pêchés commis par l’Humanité sont de plus en plus nombreux, moi le premier à en commettre. Je n’ai pas peur, j’ai même hâte d’en découdre avec la mort.

    Dites, question simplement théologique. Le fait d’embaucher un assassin pour se faire assassiner, c’est considéré comme un suicide ? Ça fait débat à Bourges actuellement. Devinez qui a lancé ce sujet.

    Le crabe ? C’est un crabe sublime, affectueux, attentionné entre autres. Je peux vous assurer que je n’ai qu’un crabe. Après j’ai des langoustines. J’aime les langoustines, même si elles me donnent mal à la tête. Sinon vous le savez, j’ai un magnifique hippocampe. Je vous donnerai les détails lors de notre rencontre. Je crois que mon courrier est surveillé.

    J’espère que votre installation Limougeaude se passera bien. Mais je reste intimement convaincu que le Berry aurait été une province plus chaleureuse pour vous. Normal, j’y suis. En plus nous allions lancer une politique d’immigration. Je n’approuve pas la mixité au sein du peuple Berrichon. Mais qui suis-je pour dire cela ? Je me suis entiché d’une Limougeaude portant le nom d’une fleur.

    Oui, dépêchez-vous de venir au Berry avant que je ne fasse esclandre en place publique lorsque je rencontrerai mon parrain, ex-duc de Berry. Je sens qu’on veut ma peau en Berry.

    Prenez soin de vous,

    Veuillez croire en mon affection,

    Nathan Sidjéno d’Ambroise.



Nathan devenait juste paranoïaque.
_________________

*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
« J’ai hâte de le retrouver, tu sais… » D’Aude Elisa.

Séjour en Limousin qui se passe à merveille, mais beaucoup trop lent à mon goût. Le temps qui défile, semble me paraître une éternité. Certainement car j’ai la forte envie de le retrouver au plus vite. Il me faut apprendre la patience, c’est indéniable… Je ne le suis pas, et quand je veux quelque chose, je le veux de suite. Pourtant tout le monde sait, que l’on ne peut guère avoir tout, tout de suite.

Je ne suis pas capricieuse, non loin de là… J’attends, sans rien dire, même si tout me semble très long. Je m’occupe comme je le peux. Je visite la ville… Je fais quelques rencontres, mais mes pensées ne sont tournées que vers lui. N’allez pas penser que j’en suis amoureuse, non il est simplement un véritable ami, pour qui je porte une réelle affection. Et être loin de lui, sachant qu’il ne va pas au mieux, me bouffe à l’intérieur.

Tout est caché, secret que je me dois de garder. Lorsque je croise Euzen, je fais comme si tout va bien, pour ne pas éveiller les soupçons, pour ne pas devoir lui raconter que si je vais en Berry avec eux, c’est pour le revoir lui, et le soutenir lorsqu’Euzen se présentera devant lui. Faux semblant, ce n’est pourtant guère dans mes habitudes, mais quand il faut… On ne peut faire autrement.

Je suis seule, j’ai demandée à Aubert de ne pas m’accompagner, ce fût difficile pour celui qui partout où je vais, n’est jamais loin. Mais j’ai le besoin de me retrouver seule… De réfléchir à la suite, à ce qui va se passer la bas.
Quelques heures plus tard, je rentre en ma chambre… Aubert m’y attends bien gentiment. Un sourire, je lui accorde, avant qu’il ne prenne la parole.


-M’dame, ce pli est arrivé pour vous.
-Ah… Ce doit être lui.

Je m’empresse de le récupérer, le desceller et entame enfin la lecture. Je secoue la tête de désapprobation dès la première ligne, ainsi donc j’ai vu juste… Il était sous l’emprise de l’une de ses substances, qui le font totalement divaguée.

-Nathan !

Je ne pus m’en empêcher… La suite ne me fait guère plus plaisir, il parle de mort… Non vraiment, il est inquiétant. Je m’installe à mon bureau provisoire, afin de faire la rédaction de la réponse.

Citation:
Tulle,

Nathan,

Je désapprouve totalement vos dires. Prendre des substances pour oublier. Et vous trouvez cela amusant. M’enfin Nathan que se passe-t-il en votre tête pour être aussi impudent ! J’ai l’impression que vous faites n’importe quoi. Il va nous falloir avoir une discussion lors de nos retrouvailles. Vous ne vous en sortirez pas ainsi. Je suis votre amie, et je ne vais pas vous laisser vous détruire de la sorte.

Vous êtes fou, si, pour certaine choses, mais pas pour le temps. Plus il avance, plus il semble long. Certainement dû à l’impatience que nous ressentons, je ne saurais réellement l’expliquer.

Vous me faires peur. Engager un assassin pour se faire assassiner… Est-ce là l’idée de génie qui vous traverse l’esprit ? Vous n’allez rien faire. Nous discuterons de cela, également, lorsque nous nous verrons.

Quand au crabe, l’une des nombreuses discussions que nous aurons, pour sûr. Vous allez devoir m’expliquer un tas de chose, mon cher. Et je ne partirais pas, sans avoir toutes mes réponses, soyez en sûr.

Pour mon installation, je suis certaine que je serais mieux près de vous. En Berry, mais je me dois d’être auprès de ma nièce, et comme elle vit en Limoges, je m’installe donc la bas. Mais soyez assuré, que je viendrais vous rendre visite, aussi souvent que cela m’est permis, avec ou sans ma nièce, qui est votre filleule. J’ai plusieurs projets en tête… Je vous en parlerais.

Ne faites aucune esclandre ! Ne faites rien sans m’avoir vu, Nathan, je vous en supplie. Cela premièrement ne vous servirait à rien, de plus ça vous portera juste préjudice. Je ne sais la teneur de vos relations avec votre parrain… Mais vous m’en parlerez !

L’on veut votre peau en Berry, Soyez prudent, qu’il ne vous arrive rien… Je n’aurais jamais dû quitter le Berry, j’aurais dû rester près de vous, et veiller sur votre personne. J’arrive au plus vite.

Prenez soin de vous.

Avec toute mon affection et ma tendresse.

Aude Elisa Casaviecchi.


Le ton de la lettre était donné… Je me retrouve entre deux sentiments, colère et inquiétude… Il va me falloir remédier et au plus vite à tout cela.
_________________


**Merci Jd Catherine**
Nathan
C’était une mixture concoctée par une sorcière. Nathan s’était initié, sans le vouloir à la sorcellerie. En quête de tranquillité, il avait cherché à réduire ses tourments. Il en arriva donc à la rencontre de ladite sorcière, qui lui avait préparé un petit liquide qui tendait vers un gris-vert à verser dans ses verres. Le goût ne changeait pas, l’esprit du Blond oui. Une addiction était entrée par voie royale dans sa vie. Nathan ne pouvait plus s’en passer. A Bourges, tout le monde le savait. Menaces et autres commodités n’arrêtaient pas de s’élever contre lui.


Et justement, lorsqu’il reçut la dernière lettre d’Aude, le jeune blond faisait sa petite affaire. Il s’appliquait à respecter les doses avec un grand sérieux, on ne rigolait pas avec ça disait-il ironiquement. Il but son verre puis s’empressa d’arracher la lettre à son intendant. Il décacheta et lu. Si elle n’avait pas été Aude, le courroux du Blond se serait abattu sur elle. Malheureusement, elle était Aude et Nathan savait qu’avec c’était totalement différent. Un certain respect demeurait vis-à-vis d’elle. Elle avait si bien joué…



Citation:
    Hôtel Particulier des Louvières,

    Aude,

    Vous souhaitez une discussion. Fort bien, vous en aurez une. Je dois juste vous dire d’avance que vous n’êtes pas omnisciente, vous ne savez pas ce qu’il se passe dans ma tête. Vous pouvez me blâmer si cela vous chante. Je ne vous ai juste promis de ne rien vous cacher. Personne ne me fera quitter cette potion qui me donne tant de bien. Je me contrefiche de me ruiner pour m’en acheter. Elle me procure le bonheur.

    Donc le temps diffère selon les relations ? Si par exemple je vous détestais, j’en aurai que faire de votre arrivée et le temps passerait plus vite. Je vous apprécie donc il passe plus lentement… Mais lorsque l’on déteste une personne et qu’on la craint, le temps passe vite ou le temps est normal ? Poursuivons le raisonnement, une fois arrivée à destination, tout devrait s’inverser. C’est assez étrange, nous devrions écrire nos études, je suis certain qu’elles auront un succès.

    L’idée de l’assassin était purement théologique. Mais être le cobaye de cette expérience me ferait plaisir voyez-vous. Trop de choses s’accumulent, je ne veux plus rester ici. Je veux partir loin. Et quoi de mieux que l’enfer ?
    Encore des réponses à fournir ? Le crabe reste le crabe. Le homard est jaloux du crabe. Le bulot aime le crabe et le homard. Le homard aime le bulot, le crabe aime le bulot. Mais je ne sais pas si le homard aime totalement le bulot. Je sais que le crabe aime totalement le bulot. Le bulot, là, il est perdu et exténué dans l’immense océan de l’amour. Mais il parait que le bulot va se lier à un hippocampe. Donc le bulot va surement abandonner crabe et homard. Car en réalité, crabe et homard apportent du malheur.

    Je suis heureux de pouvoir lire « je viendrai vous rendre visite souvent ». Quels sont vos projets ? Cela m’intrigue !

    Mon parrain est de nouveau sur pied, il m’a envoyé une lettre horrible. Il me force à accepter d’apprécier sa compagne. Qui pour moi n’est qu’une putain ducale. Je ferai esclandre pour cela. On ne m’impose pas les relations. Il m’a d’ailleurs expressément demandé de devenir le parrain de son prochain enfant. Et ça, je suis totalement contre. Je ne sais comment le lui dire. Je ne pourrai pas être le parrain de l’enfant d’une putain ducale.

    Oui vous n’auriez jamais dû, ô grand jamais dû, quitter le Berry. Je me suis rendu compte que vous m’étiez indispensable ! Je vous en conjure, revenez au plus vite. Nous avons à parler et à débattre. Je crois même que vous me manquez. Et ça, c’est plutôt rare.

    Bien affectueusement,

    Nathan Sidjéno d’Ambroise.

_________________

*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
« Je ne veux pas le changer… Juste l’aider du mieux que je le peux. » D’Aude Elisa.

Nous sommes enfin arrivés à Limoges, mais il nous faut attendre encore quelques jours, le temps que le deuxième groupe se décide à venir ou non. Je m’impatiente, j’ai l’envie de partir de suite. Mais je ne peux prendre la route seule, c’est bien trop dangereux. Enfin, seule, pas réellement, Aubert m’accompagnerait, mais que pourra-t-il à ma défense si un groupe de bras cassé s’aventure face à nous, rien pour sûr, mieux vaut donc jouer la carte de la prudence.

Tout de même un point positive, dans tout cela… J’ai l’accord pour m’installer en Limoges. Mes affaires sont déposés chez Euzen, le temps de me trouver mon chez moi. D’ailleurs, je passe mes journées à cette recherche… Un grand manoir, ou un hôtel sera parfait. Mais il me faut trouver la perle rare. Je veux quelque chose de grand, pour le luxe, la décoration je m’en chargerais une fois le lieu trouvé… Mais ce n’est point évident, il faut se l’avouer.

Les recherches sont infructueuses pour le moment, la nuit commence à tomber, il me faut donc rentrer. Je verrais tout cela demain… Un nouveau jour, peut être trouverais-je ?
Aubert m’attends, un pli à la main… Je m’empresse de le prendre, le décacheter, puis le lire. Des nouvelles de Nathan que j’attendais patiemment.


Citation:
Limoges,

Mon cher ami,

Vous avez raison dans vos mots, je ne sais ce qui se passe en votre tête, et j’aimerais le découvrir. Je m’inquiète réellement pour vous. Je suis ravie que vous ne me cachez rien, je n’en demande guère plus. Je ne veux point changer, juste vous aider, croyez moi.

Le bonheur, elle vous le procure… Mais tout n’est qu’éphémère. Lorsque les effets se dissipent, vous redevenez celui que vous êtes. Cette douleur, que vous ressentez reprends place, sans demander son reste. Une seule question vous sera donc poser à ce sujet… A quoi bon, si tout s’efface ?

Une étude sur le temps… Cela serait prometteur, je n’en doute point. Votre raisonnement est bon, je pense que oui lorsque nous apprécions une personne et que nous sommes loin d’elle, le temps semble paraitre une éternité… Alors qu’inversement, quand elle est proche, le temps passe à une vitesse fulgurante. Voyez mon séjour en Louvières, lorsque j’étais proche de vous, le temps est passé relativement vite… Et maintenant que je suis loin, tout est inverse.
Par contre lorsque l’on craint une personne, quand elle est loin, je pense que le temps passe normalement… Mais lorsqu’elle est proche, tout semble long. Ce n’est que mon avis, il faudrait en faire l’expérience, pour en être certain.

L’enfer, je doute que votre place se trouve la bas. Certes vous avez vécu vos déboires, vous en vivez encore… Mais vous ne méritez nullement, une place en enfer.
Ne faites rien… N’engagez personne pour vous tuer. Je tiens à vous Nathan, et d’autres personnes doivent également tenir à votre personne. Vous ne pouvez pas disparaitre de la surface du royaume.
Vous avez des soucis, je le conçois… Je vous aiderais de mon mieux.

Quand au crabe, homard et bulot… Laissez le temps faire. Et voyez lequel vous convient le mieux. Si tout deux vous apportent malheur, en effet, il serait peut être temps de songer à une séparation. Pour votre bien, celui de votre entourage. Cela ne sera guère évident, mais s’il le faut vraiment… Pourquoi pas.

Mes projets… Pour le moment, être auprès de ma princesse, faire de mon mieux pour qu’elle soit heureuse, sans trop empiéter sur sa famille actuelle, juste me faire une place. Venir vous voir, et prendre également soin de vous. Etre l’amie qu’il vous faut… Que vous puissiez vous confier, bonheur et malheur… Je ne veux que votre bonheur. Je devrais envisager de venir vivre près de vous, mais je ne peux être loin de ma nièce, elle est tout ce qu’il me reste de ma sœur, je suis certaine que vous comprenez.

L’on ne peut forcer personne à accepter telle ou telle personne. Mais peut être devriez vous faire un effort, pour lui. N’a-t-il pas été présent lorsque vous en aviez besoin ? Soyez là pour lui, je pense que c’est tout ce qu’il vous demande.
L’enfant à venir, pourquoi ne voulez vous pas en devenir son parrain ? Il n’a pas demandé à avoir une mère que vous n’appréciez pas. Il n’y ai pour rien. S’il vous choisit comme parrain, c’est qu’il estime que vous remplirez ce rôle à merveille, tout comme vous le faite déjà avec Eloan. Réfléchissez y… Ne prenez pas de décisions hâtives.

Prochainement je serais près de vous, patientez, quelques jours… Nous attendons la décision du second groupe pour nous suivre. Sachez que nous partons au plus tard, ce dimanche.

Affectueusement,

Aude Elisa Casaviecchi.

_________________


**Merci Jd Catherine**
Nathan
- Evan. Ils arrivent… Ils viennent… Je ne sais pas si je vais avoir la force de supporter davantage de Montbazon-Navailles. Ils m’envahissent et me font des misères. Enfin des misères façon de parler. J’aime me plaindre, j’aime me faire passer pour la victime de cette famille tyrannique. Foi d’Ambroise, j’attends que mon mariage soit fait, que ma future femme m’est pondu mon héritier et que je parte loin d’ici. Après tout, j’ai bien des endroits où aller. Ils m’exaspèrent tous, mis à part deux ou trois. Vous pensez que je ne fasse pas de sottise en me liant à cette famille ? Ce sont des Limougeauds, je suis Berrichon, un vaste monde nous sépare.


Nathan buvait encore et encore, un alcoolisme dangereux qui le faisait divaguer dans des eaux dangereuses, dans des pensées piquantes, dans une façon d’être loin de ses obligations. Après tout, il était dans son bureau qu’avec son intendant. Le garçon de Louvières avait une confiance inébranlable pour lui. Il était même prêt à confier sa propre vie à cet homme qui était à son service depuis de nombreuses années.


Il prit délicatement de quoi écrire un petit mot à son amie. Il savait qu’ils allaient arriver sous peu, deux jours d’après ses calculs. Louvières était prêt à les accueillir comme il le fallait. Il allait retrouver sa filleule, Aude et son semblant d’amant. Ce dernier point le faisait frissonner de peur. C’était le désert entre les deux depuis Jersey. Il ne savait pas comment si prendre, lui qui d’habitude était sûr de ses actions. Là, c’était un Nathan apeuré cherchant un moyen de se stabiliser même minime.


Citation:
    Hôtel Particulier des Louvières,

    Aude,

    Le moment fatidique approche. Je sens la peur grimper en moi, comme si l’échafaud venait à ma rencontre. Vous savez à qui je pense. J’appréhende grandement vous savez. Voilà bien longtemps que ce sentiment ne s’était pas éveillé en moi.

    Mon intendant insiste pour vous dire qu’il me surveille. Il a de l’espoir, je suis encore maître de ma propre vie, même si cela tend vers l’emprisonnement à perpétuité. Je ne me suiciderai pas, je vous le promets. Ça aussi il insiste. Je pense que vous devriez établir une correspondance entre vous deux.

    Les mots me manquent, mon esprit me fait défaut. Je ne pense pas être un homme de lettre, sinon, je saurai faire abstraction de toutes ces inquiétudes et écrire une lettre parfaite. Une lettre réconfortante en somme.

    Je ne saurai écrire davantage, la peur me fait trembler. Venez vite à mon secours.

    Bien affectueusement,

    Nathan Sidjéno d’Ambroise.


Il donna sa lettre à son intendant qui s'empressa de l'envoyer à son destinataire. La vie à Louvières devenait funèbre de jour en jour.
_________________

*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
« Excusez moi… Oh oui pardonnez moi de vous avoir laisser seul. » D’Aude Elisa.

Plus qu’une seule journée, et enfin je le retrouverais. Tout me parait si long, je n’ai plus la patience d’attendre. Et pourtant… Une journée me sépare de lui. Une seule et je serais de nouveau près de lui. Grossière erreur que d’être partie. Jamais, ô grand jamais, j’aurais dû le laisser seul.

Les pieds sont posés en Berry, Châteauroux, charmant village, mais je ne prend guère le temps de le visiter. Tout ce que je veux, c’est filer à une vitesse folle vers lui… Prendre le coche et partir de suite pour Louvières. Mais je ne peux. Ils se demanderont tous pourquoi ? Et ce que je fais.

Nouvelle lettre qui m’arrive. Réponse des plus brèves, pas besoin d’épiloguer… Demain je serais à ses côtés.


Citation:
Châteauroux,

Nathan,

Je suis sur le point d’arriver.
Une seule journée, et nous serons réunis.
J’ai hâte de vous retrouver.

Affectueusement,

Aude Elisa Casaviecchi.


Quelques mots couchés sur un vélin, à la va vite… Qui prends la direction de Louvières. Oh j’aimerais le suivre. Mais je ne peux. Patience… Oui mais je ne le suis point.

Une journée… Une dure et longue journée…

Pour qu’enfin le soir arrive. Nous voyageons de nuit… De nouveau dans le coche, je suis impatiente. Le paysage semble défiler à très lente vitesse. Je peux en distinguer chaque détails. Et pourtant… Il file. Tout se passe en ma tête, je le sais. Mon esprit qui divague. Je suis tant attachée à lui…

Une nuit longue et paresseuse… Mon valet qui dort à point fermé à mes côtés. Je ne peux dormir pour ma part. Toutes mes pensées sont tournées vers lui. J’ai peur… Je m’inquiète depuis ces dernières lettres. Il m’a pourtant assuré qu’il ne ferait rien… Mais je ne peux m’en empêcher.

La peur me prend au ventre. Une boule intenable et douloureuse… Il fait nuit noire. Assise là, dans la cabine, mes doigts triturent les pans de ma robe. Anxieuse, je suis. Vite, que je le retrouve !

Et enfin le jour se lève, encore quelque temps et le coche s’arrête. Nous sommes arrivés. Bourges… Il me faut prendre la direction de Louvières avant Euzen. Excuse toute trouvée, je suis fatiguée. Je m’éloigne donc du groupe… Aubert à ma poursuite, je cavale vers l’hôtel

Vite ! Quelques minutes me séparent de lui maintenant… Vite !

Essoufflée, je suis. Mais je suis arrivée… Personne, mise à part Aubert à ma suite. Me reprendre doucement, avant de faire sonner la cloche pour signifier ma présence. Une porte qui s’ouvre sur un intendant.


-Le bon jour. Amenez moi à Nathan, je vous prie, il est au courant de mon arrivée.

Le ton que j’emploie, indique clairement mon impatience à le retrouver. Tant pis pour les bonnes manières.
Je le suis dans les dédales de couloir… Tout me semble long, pourtant quelques secondes, voir minutes encore…

Les appartements de Nathan. Nous y sommes. Et là, le souffle se coupe… Les membres se crispent, comme si je m’apprêtais à recevoir une mauvaise nouvelle. Mais il ne peut en être, il m’a promis, qu’il ne me mentirait pas, que rien ne me serait cacher. Alors si tout cela n’était que vérité, il se trouve derrière cette porte, plus ou moins en bonne état. Pourvue qu’il n’est pas prit de sa drogue… Pourvue qu’il soit tout simplement lui-même.

La porte s’ouvre…

_________________


**Merci Jd Catherine**
Nathan
-Renvoyer cette porcelaine de pacotille à Limoges ! Je la déteste elle me répugne ! Elle me fait penser à …

La colère avait réussi son diabolique pari, faisant de Nathan un histrion devant une troupe de marchands-ambulants en provenance du Limousin. C’était à chaque fois un spectacle fort amusant. Nathan s’époumonait pour faire comprendre son aversion pour la porcelaine. Mais cette fois-ci, ce n’était pas le dégoût qui faisait naître le courroux du garçon de Louvières. C’était plus recherché.


Nathan souhaitait se défaire de tout ce qui avait un quelconque rapport avec le Limousin. Plus facile à dire qu’à faire, il était quasiment impossible d’effacer un Comté de sa vie. Premièrement sa future femme était Limougeaude. Il avait trouvé la solution : « Je vous envoie à Chypre après que vous m’ayez pondu cet enfant. Enfant qui m’appartient et dont vous n’avez aucun droit sur lui. » Nathan avait la tête sur les épaules et savait qu’un héritier lui était indispensable pour l’avenir.


Sauf que cet enfant serait d’origine et là, la colère ne pouvait plus se contenir. Par ailleurs l’arrivée massive de Montbazon à Bourges l’entrainait dans ce cercle colérique. Il appréhendait sa rencontre avec son ‘ex-amant enfin je sais pas trop’. Dieu savait qu’il y avait de l’action dans sa vie. Il était le personnage central d’une vaste comédie aux abords lunatiques. Pouvait-on lui reprochait d’une quelconque manière cette exposition surdimensionné ? Lui qui n’avait jamais connu les limites de la vie. Il ne pouvait pas et tout ce qui était impossible pour le commun des mortels lui semblait possible pour lui. Nathan c’était de l’exagération sur mesure.


La porte s’ouvrit. Panique à Louvières Aude était dans son bureau. Quelle entrée fracassante. La gêne s’installe doucement, la panique s’éveille mais Nathan sait rester maître de son destin et de ses relations. Il entreprit alors un vaste plan pour sauver les quelques meubles de grandes valeurs qui sont entre autres, son image et son amitié.

-Je prendrai donc toute votre cargaison. J’aime la porcelaine de Limoges.

-Mais monsieur vous…

-J’aime la porcelaine de Limoges.



Devait-il le répéter une troisième fois ? Non, ils avaient enfin compris. Les marchands pouvaient remercier l’arrivée d’Aude dans son bureau. La mort leur pendait au bout du nez. Ça devenait ne coutume en Berry, on tuait de partout à la limite de la guerre civile.

-Aude mon chou, que je suis heureux de vous revoir ! Vous êtes bien seule ? Il ne vous a pas suivi ? Rassurez-moi.


Il alla lui faire une accolade amicale accompagnée d’une bise chaleureuse. Bref, l’accueil à Louvières.
_________________

*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
« Je suis là désormais… Tout ira bien, je vous le promet ! » D’Aude Elisa.

Des cris étaient parvenus à mes oreilles, mais rien ne présageait que ce soit Nathan. Pour tout avouer, je n’ai même guère reconnu sa voix. Tout ce dont à quoi je pense, c’est de le retrouver, pouvoir lui apporter mon soutien quand à la tornade qui arrivera ensuite.

Je sais que l’avenir est incertain, et que lors de leur rencontre… Tout pourrait bien explosé. Je l’ai ressentie dans ses lettres, il est en colère. Je ne sais en revanche, ce qu’il en ai réellement pour la seconde personne qui participera au combat. Est-il également plein de colère ? Ou simplement plus sobre ? Sauront-ils se contenir ?

De la violence, je ne veux point en voir. J’espère du plus profond de mon cœur, qu’il n’y en aura point… Car je ne pourrais le supporter c’est certain. Voir deux êtres se déchirer, ce n’est pas appréciable… Surtout lorsque ces deux personnes, sont celles que vous affectionner. L’un plus particulièrement, puisqu’une relation s’est crée, nous sommes proches, de très bons amis… Tandis que l’autre est le père de ma nièce, je ne pourrais jamais me le mettre à dos, je n’en ai guère envie, je ne le connais si peu, mais l’apprécie.

Encore une situation particulière, à laquelle je vais devoir faire face.

Il est là face à moi… Et un sourire radieux vient illuminer mon visage. Enfin je suis près de lui ! Une accolade amicale de sa part, que je prolonge pour mon plus grand bonheur… Un doux baiser déposé sur sa joue.


-Nathan… Je suis heureuse de vous retrouver ! Il était temps ! Je suis bien seule, ne vous en faites pas… Je n’ai été suivi que de mon valet. Le reste du groupe se trouve en la capitale, je vous le promet !

De le prendre par le bras, pour que l’on s’installe… Comme si j’étais à la maison, alors qu’il n’en ai rien. Tout ce que je veux c’est prendre soin de lui.

-Racontez moi ! Tout, je veux tout savoir ! Dites moi tout ce qui vous passe par la tête !

Ma tête se pose machinalement sur son épaule, rassurée d’être à ses côtés. Mais pas encore totalement… Est-il sous l’effet d’une de ses drogues, ou sous alcool ? Je n’en ai pas vraiment l’impression, mais qui sait… Je ne fais guère attention à ce qui nous entoure, car tout ce qui m’importe c’est lui !
_________________


**Merci Jd Catherine**
Nathan
Une bouffée d’air frais. Voilà ce que la douce Aude apportait à Nathan en cet après-midi. Elle était à cette heure-là, la personne la plus importante à ses yeux. Il savait d’avance qu’elle l’épaulerait du mieux qu’elle le pourrait, il la savait comme une alliée sans faille et que sa vie pouvait être confiée entre ses mains.


Nathan trouvait cela plaisant d’être soutenu et protégé. Ne cherchait-il pas, depuis le début de sa vie une quelconque protection en provenance d’autrui ? Tous avait passé un jour ou l’autre avec lui. Mais la vie faisait que les relations s’enchaînaient puis se brisaient, tout cela entrainait davantage et à chaque fois l’effritement d’une confiance trop facilement accordée.


Aude était la dernière personne à laquelle Nathan avait tout confié. Elle savait quasiment tout de sa vie. Il avait gagé par elle que s’il advenait d’une trahison ou d’un désenchainement, que ses fardeaux ne seraient connus seulement par lui et que s’ils se trouvaient trop lourd, la mort saurait le réconforter dans cette lourde peine.


Il alla s’asseoir avec elle et commença à converser :


-Je ne peux vous dire tout ce qui se passe dans ma tête. Vous savez que mon esprit est très vivace. Je le crains atteint d’une maladie rare. Je ne sais me fixer sur un seul sujet à la fois. Je passe du coq à l’âne avec une facilité déconcertante. Donc je serais bref et j’essaierais de synthétiser mes pensées au mieux.

Il ouvrit une boîte de macaron Sprogel. Une légère odeur fruitée s’en dégagea. Nathan ne se lassait pas de ces fragrances connu et reconnu, inspirée et expirée sans modération. Une sorte de drogue olfactive qui l’émerveillait en son intérieur. Il en prit un. Le délice et la gourmandise opérèrent, composant une douce mélodie dans sa bouche. Puis, doucement, les yeux s’ouvrant de nouveau, la magie s’effaçant il reprit.


-Aude, j’ai peur. Je deviens fou de jour en jour. Je ne sais plus quoi penser de ma relation avec ce homard. Je vois en lui tout ce que j’ai toujours recherché. Il est bon, parfois drôle. Je me sens en sécurité avec lui. J’apprécie grandement, moi, Nathan être senti protégé et aimé. Il ne faut pas voir cela comme une faiblesse ou une quelconque soumission, c’est… Je ne saurais le décrire. Les gens pensent de moi un être fort et ayant du pouvoir. Certes j’ai tout cela. Mais même les grands ont besoin de se sentir protégé. Je sais que mes jours sont comptés dans la capitale. Je devrais partir à Rosépine, mais je ne peux manquer à mes invités. Il faut que je le voie… Il faut que je lui dise que je ne peux me passer de sa présence. Voyez-vous, je n’aime pas dépendre de quelqu’un et je suis aujourd’hui dépendant de lui. Sous l’aspect moral bien entendu.

Il soupira et regarda par la fenêtre.

-Puis, un pêché affreux a été commis. Pas celui que vous croyez au premier abord. Le sang en a découlé.

Il interrompit la discussion, en avait-il trop dit. Il ne souhaitait pas la perdre.
_________________

*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
« Je vous admire Nathan Sidjéno d’Ambroise ! » D’Aude Elisa.

Être à ses côtés, ne penser à rien d’autres qu’à nous, qu’à cette relation qui maintenant nous lie. Ces secrets, ces confidences… Un lien si fort, que j’ai connu dans le passé… Que j’ai perdu. Mais avec lui, Nathan, les choses sont différentes. Il peut s’appuyer sur mon épaule à tout instant, et je sais que cela est réciproque. Un lien unique… Lui et moi… Le reste du royaume.

Voila ce qu’il en résulte de nous. Quand nous sommes à deux, rien ne peut ébranler nos instants. Je l’écoute… Le conseille… Le guide… Le soutient… Tout ce qu’une amie, en sommes, peut faire. Ces liens qui resserrent au fil du temps passé ensemble.

Je l’apprécie sans nul doute… Il est devenu en quelque sorte mon tout. On se comprend. Et pour sûr, je ne le lâcherais pas de si tôt. Peu importe ce qu’il fera… Peu importe les mots qu’il me dira. Je resterais là pour lui, j’en ai la ferme intention.

Attentive à ses dires, je suis… Ce qui se passe en sa tête, tout un mélange de sentiments. Comme il le dit si bien, il passe du coq à l’âne avec aisance. C’est ce qui fait également son charme. Certains le déteste, le trouve odieux… Mais ils ne le connaissent pas comme moi je le connais. Je ne le vois pas ainsi, même si je leur accorde, il peut l’être. Tout n’est que façade, il se protège à sa façon.

En parlant de protection, il en vient à ce sujet… Hochement de tête, puis à la fin de sa tirade, je ne peux m’empêcher… Une douce main vient se glisser sa joue, un geste amical, rien de plus.


-Nathan, vous avez en vous une force incroyable, c’est indéniable. Mais comme toute personne, vous avez besoin de vous sentir en sécurité, être protéger par une personne… Ce qu’il y a e plus normal. Celui qui se targue de ne point en avoir besoin, est un sombre idiot, si vous voulez mon avis. Nous avons tous nos faiblesses… Certaines sont plus voyante que d’autre. Chez vous, de ce que j’ai pu en remarqué… C’est justement ce sentiment d’insécurité, qui fait que vous êtes toujours sur la défensive, que l’on vous voit comme une personne désagréable… Odieux…

Une pause, juste pour reprendre mon souffle… Et ma main glisse à présent vers l’une des siennes.

-Vous êtes loin de l’être… C’est juste votre façon de vous protéger. Ne pas montrer au monde qui vous entoure qui vous êtes vraiment. Vous faites parti, à mon sens, des personnes forte et fragile à la fois. C’est l’une des raisons pour laquelle je m’inquiète fortement pour vous. Vous pouvez être le bien comme le mal. Deux facettes en vous… Ce qui est bien, et mal à la fois…

J’aimerais tant que tout soit simple pour lui, qu’il puisse vivre en paix, que tout soit sain. Mais la réalité est tout autre. Certaines personnes vénales lui tournent autour… Certaines personnes ne lui veulent que du mal… D’autres en revanche, souhaiterait réellement sont bien. Mais comment les différencier ? Tout est si compliqué, quand l’on a tout pour nous…

-Quand au homard… Parlez lui, ne cachez rien de vos sentiments à son égard. Ouvrez lui votre cœur. Dites lui les choses clairement, sans être désagréable. Vous êtes dépendant de lui, je peux le comprendre… Nathan, je l’ai été moi-même fût une époque. Enfin, mon histoire est différente, je vous la conterais… Mais j’ai été dépendante d’une personne, qui était là pour me protéger. Certes ça ne s’est guère bien terminé… Mais toutes les relations sont différentes.

A nouveau une pause… Le souvenir de cette dépendance fait mal. Mais je ne suis point là pour moi, juste pour lui. Alors je me dois de faire abstraction de tout ceci, le temps que lui aille mieux.

-Vous lui portez un amour si fort… ça se ressent dans vos mots, dans vos yeux quand vous parlez de lui. Ce homard vous fait bien et mal comme vous me l’avez dit dans vos lettres. Soit dit en passant, je pense que le bien l’emporte… Il suffit de voir à quel point vous êtes désemparé, vous le voulez, mais vous ne savez comment. Je pense réellement que vous devez tout simplement, lui ouvrir votre cœur… Vos sentiments, sans aucun détour.

Ses yeux se posent par delà la fenêtre, mes iris, je ne détache de lui… Je ressens beaucoup de peine à le savoir ainsi. Et les mots qui suivent, sont comme un coup de massue que je reçois derrière la tête… Péché affreux… Pas comme je le pense… Sang qui en a découlé… Et à la suite de tout cela, un seul mot vient heurté mes pensées… Mort.

Un regard effrayé… Non pas que j’ai peur de lui, juste de savoir qu’il ai pu vivre cela. Je l’ai vécu moi-même, il y a de cela quelques années. Ce n’était pas de mes mains, mais celui de cet ami que j’ai perdu… Justement à cause de cela. Un évènement de cette envergure ne peut que détruire les personnes qui en ont été témoins. Et là alors que son regard est toujours fixé vers cette fenêtre, je me place à genoux face à lui… Les mains qui prennent son visage, comme pour le forcer à me regarder.


-Nathan… Ne me dites pas que…

Dans mon regard, la frayeur… Ma phrase n’est point terminé, mais il doit comprendre par mon expression que j’ai parfaitement compris… Ne reste plus qu’à attendre qu’il me confirme… Au plus profond de mon être, je souhaite que ce n’est point arrivé…ça m'a détruite lorsque je l'ai vécue... Pas à lui, non c'est impossible... Pas lui...
_________________


**Merci Jd Catherine**
Nathan
Le remord est une maladie terrifiante en soi. On ne peut la vaincre seul, le besoin de se faire accompagner dans la traversée périlleuse qui est la guérison est essentiel. La maladie s’infiltre en vous et ronge votre intérieur, au début rien de grave, juste quelques poussées de peur espacées, puis, petit à petit elles se rapprochent vous empêchant de fermer l’œil et même de vous regarder dans une glace. Pour sûr c’était un comble pour Nathan. Cette maladie est dure, car le besoin de se faire accompagner est essentiel, mais le plus dur est de trouver la personne qui peut vous aider. On penserait tous pouvoir le confier aux êtres qui nous sont chers, aux êtres que l’on aime et bien non. On ne peut le faire de peur de les décevoir, d’inspirer leur haine, leur dégoût, aversion… Le remord est curable mais simplement impardonnable.


Il se couchait, il y pensait. Il se levait, il y pensait. Il déjeunait, il y pensait. Il jouait, il y pensait. Il parlait, il y pensait. Sa vie devenait invivable, Nathan devenait bipolaire, complétement fou et légèrement asocial. Il vit en Aude la sortie de ses tourments quotidiens. Il craignait sa déception, il ne souhaitait pas en faire part et pourtant, il prit le risque de perdre une amitié. Lentement, terrifié et pâle, il lui dit le ton remplie de culpabilité. Le regard à travers la fenêtre, ne pouvant la regarder. L’option de facilité toujours et encore. Nathan n’était pas un homme. Pas tout le temps.


-C’était il y a quelques mois. Rien n’avait commencé, rien ne s’était joué. Je ne me connaissais pas encore complétement. Euzen est venu à Louvières en furie. J’étais dans ce même bureau. Je m’occupais de mes affaires, bien décidé à reprendre le dessus sur ma vie. J’étais fiancé à Flora, je souhaitais tout bien faire. Que les affaires de ma défunte mère reprennent leurs activités. Je souhaitais tout simplement mériter ces dizaines de milliers d’écus. Je ne voulais plus qu’on m’associe à l’étiquette de l’héritier… Bref, Euzen est entré de force dans mon bureau a viré tout mon personnel dehors et m’a frappé. Sur le coup je ne savais pas pourquoi. Il m’a pris par la gorge et m’a dit que Flora était enceinte. J’ai cru mourir.

Nathan accompagnait ses paroles des mêmes gestes durant l’action, en plus atténué tout en étant gorgés d’émotions.

-Une sorte de jeu s’en est suivi. J’étais simplement vêtu de braies. Et, je ne sais comment j’ai compris, je ne lui étais pas indifférent. Il luttait avec lui-même cela se voyait. Je sais analyser les gens, je sais les comprendre, je sais prévoir… Du moins c’est ce que je croyais. Après cela, je me suis rendu compte de ma déviance. Il était le premier. J’ai alors cédé, je lui ai écrit la promesse de mariage. Puis un baiser.

Jusque-là tout va bien. C’est même plutôt gnian-gnian.

-Et un valet est arrivé devant l’échange. J’ai très vite réagis lui promettant beaucoup d’or pour son silence. Rien à y faire, il s’enfuit de Louvières. Je le poursuivis. Une épée à la main, la scène était très… Improbable. Euzen nous a son tour suivit. Une course poursuite s’était engagée dans Bourges. Elle s’est terminée le haut d’une tour, dans le nord de la ville. Je ne voulais pas le tuer, Euzen me hurlait dessus pour que je le fasse. Je n’ai pas pu, je n’ai jamais tué un seul homme de ma vie. Cela est au-dessus de mes forces. Il prit sa hache et lui trancha la tête.

Il arrêta de parler pendant de longues minutes et finalement reprit.

-Depuis ce jour-là je n’ai que des remords. Euzen lui non.
_________________

*Attend désespérément son blason...*
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)