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[RP] D'une mise au point, nécessaire.

Aude_elisa
L’amitié, ça s’entretient, faites de hauts et de bas… Mais jamais ne doit être abandonnée pour quelconque raisons… si ce n’est faute grave.
Concernant mon amitié avec Nathan, je dois bien l’avouer, depuis quelques jours je vais de déception en déception. Il change, devient désagréable avec tout le monde… Mais que lui arrive-t-il ? Il ne veut guère discuter… Quand je lui demande, il fuit.

La première fût lorsqu’il m’a dit que je ne pensais qu’à moi. Alors que j’étais à Bourges pour lui, il avait besoin de mon aide concernant un homard qui arrivait… Je ne sais ce qui lui a pris. Nous nous sommes bien entendu réconciliée, après qu’il m’ai insulté d’idiote. Mais peu importait, quelque chose n’allait pas, je le savais… Mais je n’ai su déceler ce mal qui le ronge.

Puis il y a eu cette histoire de rupture avec le dit homard. Sur un coup de tête, il était prêt à tout abandonner… Par peur, j’en suis certaine. Il ne sent pas à quel point, il est entouré et aimé de certaines personnes. Il voit le mal partout… Peur que tous profite de lui, de sa fortune, de ses titres… De ce qu’il est. Au final, c’est juste un homme fragile et blessé…

Mais est-ce une raison pour envoyer paître tout le monde de la sorte ?
Dernière soirée en Bourges, et elle fut désastreuse. Je ne sais si c’était pour éviter des au revoir déchirant… Mais il a été odieux et désagréable avec nous tous. Et nous nous sommes donc quittés fâchés. Soit, c’est ce qu’il a voulu, je lui en veux tellement que je n’ai plus l’envie de remettre les pieds à Bourges de si tôt.

Le temps de rentrer sur Limoges… Sauf que sur la route, à Guéret, je retrouve un homard différent. Il m’a l’air pas en grande forme… Agacé peut être… En colère, il est certain. Et j’apprends au cours de la soirée, que Nathan a encore fait des siennes… Les derniers mots de la lettre, fussent les seuls que j’ai pu lire… Quel idiot ! Voila les mots qui sont sortis à la fin de ma lecture. Il est certain qu’il aura de mes nouvelles…

Bourganeuf, la nuit est passée… Longue et éprouvante, je me sens fatiguée, mais je dois lui écrire… Là dans une chambre d’auberge, parchemin vierge et nécessaire d’écriture… J’entame la rédaction.


Citation:
Bourganeuf,

Nathan,

Que de déception !
Tout ce qui me vient comme mot à l’esprit pour vous qualifier, c’est… Idiot !
Vous n’êtes qu’un idiot Nathan, je ne sais ce qui vous prends depuis quelques temps… Mais je peux vous dire que si vous continuez de la sorte, il est certain que tous vous fuiront.

Avez-vous l’envie que tous les vrais amis que vous avez, vous laisse tomber parce que vous avez décidés d’être désagréable avec tous ? C’est ce qui arrivera incessamment sous peu, je peux vous l’assurer… Et vous ne serez alors entouré que par des personnes vénales.

Je ne vais pas vous cacher que je vous en veux terriblement… Que vous me décevez au plus haut point.

J’ai appris qu’à nouveau, vous quittiez le homard. N’avez-vous donc rien appris sur ce qui s’est passé lors de notre présence à Bourges ? N’avez-vous donc pas vu à quel point il tient à vous ? Êtes vous aveugle ?

Nathan, il va falloir une mise au point… Il va falloir que vous discutiez, que vous exorciser cette colère, cette peur, ou qu’en sais je, de vous… Car tout ce que vous finirez par réussir, c’est perdre les personnes auxquelles vous tenez le plus. Y compris moi.

Sachez également, que je ne suis point prête à revenir à Bourges, de si tôt… Pas tant que vous ne voulez pas discuter. Pas tant que vous êtes ainsi. Me disputer avec vous, me déchire, vous n’en avez même pas idées… De voir que vous vous détruisez, que vous détruisez toutes vos relations, cela me fait mal… Réagissez, bon sang ! RÉAGISSEZ Nathan !

Bien à vous,

Aude Elisa Casaviecchi.


Le pli fût envoyé en direction de Louvières… Quelle réponse aurais-je ? Une de ces réponses piquantes, désagréable à lire… Je verrais en temps voulu. Pour l’heure, il est certain que ma lettre ne lui fera guère plaisir… J’espère au plus profond de mon cœur, qu’il se réveillera… Je ne l’abandonnerais pas non, je veux juste le faire réagir…
_________________


**Merci Jd Catherine**
Nathan
-Non, non et non ! QUE DES LETTRES BERRICHONNES !
-Mais enfin, Monsieur ! Vous devez savoir…
-Quoi ? Une lettre d’un énième Limougeaud ? De mon idiote de femme ? D’Auriane ?
-Non juste d’Aude…
-Je ne veux pas la lire.
-Je vous la lis alors !
-Allez-vous faire voir en Touraine.



Le garçon au poisson orange arracha la lettre des mains de son intendant. Le blondinet avait appris récemment être l’objet de la futur couverture du non mensuel ‘ Berry pipeul ‘. La réaction du blond ne se fit pas attendre. Dès que la nouvelle lui fut parvenue, il fit sonner l’alarme à Louvières. Le garçon de Louvières quittait son immense demeure pour aller se réfugier à Château Frontenac dans sa Baronnie de Palluau-sur-Indre. Il y pensait avoir la paix, s’épanouir tranquillement sous le soleil cuisant du Berry. Ecouter la nature chanter, Regarder les oiseux chanter, bref le rêve de tous les campagnards de ce monde ! Sauf que, Nathan était tout sauf un campagnard. Jeune homme très demandé par une multitude de personne, les courriers arrivèrent en masse. Et un, un seul retint son attention. Celui de son amant, Euzen. Nathan rechigna au prime abord à l’ouvrir. Après tout et pour une fois, il n’avait pas merdé. Puis la tentation, croissante le fit céder. Il ouvrit et vit un message tellement incompréhensible que la colère revint avec encore plus de puissance. Il ne comprit le message codé qu’après quinze minutes de réflexion intensive. De ce fait, Nathan envoya une réponse sanglante et reçu une réponse sanglante. Triste à en mourir, il songea à l’immolation puis envoya la lettre de la fin, une lettre raturée et mal habile qui voulait dire en résumé : Euzen je te quitte. Depuis cette péripétie, Nathan ne voulait plus recevoir de lettre extra-Berry. Il en avait gagé. Mais Nathan ne sait tenir ses paroles très longtemps. Et évidemment, sous la pression de son maudit et vicieux Intendant il céda à la lecture.

Coup de massue, on l’achève, il se meurt, il veut mourir. Ah cruel monde ! Ah que ces hommes sont des monstrueux monstres ! Tristesse, colère, blasé, abasourdi. On se liguait contre lui ! Oui ! On se liguait contre lui. Impuissant face à cette ligue menait par Flora, détruisait une à une toutes les affinités du blondinet. Il ne savait que faire, répondre ? Pour s’enfoncer… Il ne souhaitait pas se soumettre, les torts qui lui étaient reprochés étaient infondés. Qu’ils aillent tous au diable. Nathan se fichait de tout, il ne se soumettrait pas, il se bâterait !


Citation:
    Château Frontenac,
    Baronnie de Palluau-sur-Indre

    Aude,

    C’est avec peine que je reçois votre lettre. Peine, car je dois vous répondre sous le joug de la colère. Car si je vous déçois, vous me décevez aussi. Vous ne savez pas les coulisses de cette affreuse pièce de théâtre qui fait de moi la victime principale. Je ne cherche pas le rang de martyr même si beaucoup aiment me l’attribuer par ironie. Sachez d’avance qu’aucunes excuses ne seront formulées par écrit. Et que je ne suis pas en torts.

    Pendant deux semaines, j’ai été le jouet de vous tous, vous clamez haut et fort le respect, mais soyez d’abord tous respectueux envers moi. Je n’ai pas à subir vos quolibets. Je n’ai pas à subir, les coups des autres, notamment du homard. Ni même votre chantage.

    Vous faites du chantage avec des valeurs affectives. C’est moi l’idiot ? Vous me mettez en garde telle une mère. Mais sachez que j’ai très bien su me débrouiller avant que vous ne soyez là.

    Ne le prenez pas mal et cela me peine de vous le dire, mais vous qui me connaissez si bien. Vous auriez dû savoir qu’il ne fallait pas faire passer ces idées de la sorte. Vous répondrez à cela, je ne vous reconnais plus. Je vous répondrai, oui. Je change à cause de vous et les Limougeauds. J’ai essayé de faire mon maximum, mais ça n’a pas suffi. Je vous ai donné ma main vous avez désirez mon bras. Vous m’avez posé le chantage de manière affreuse, je vous envoie valser. Le chantage ne fonctionnera jamais avec moi.

    Votre lettre vient après celle d’Euzen, si vous aviez été prévenante et attentive de ma forme morale, je pense que vous n’auriez pas envoyé cette lettre. Désormais je me contrefiche de ce que vous pensez, et de vos menaces de ne plus venir à Bourges. J’ai réagi, et j’avance, je désire passer des jours heureux en Berry loin de tous les tourments des Montbazon-Navailles.

    Cordialement,

    Nathan.

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*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
Le faire réagir… C’est ce que je voulais, qu’il se rende compte qu’il est en train de tout détruire. Tout n’est pas de sa faute, chacun a ses tords, il est vrai. Mais moi, que lui ai-je fais, si ce n’est lui apporter mon soutient, quand il en avait besoin. Être présente pour lui, car il en avait besoin.

Je ne veux pas l’abandonner non, jamais je ne le pourrais. Il est important dans ma vie, comme je ne doute pas de mon importance dans la sienne. Mais il est de ces situations qui font que les gens changent… Et repoussent toute aide venant de l’extérieur… Pour X raisons.

Nous étions de retour en la capitale Limousine, quand mon valet me fait face un pli à la main.


-Pour vous damoiselle Aude.
-Merci Aubert… D’où provient-elle ?
-Du Berry, m’dame !
-Nathan…

Je m’empresse donc de prendre cette réponse, la décachette pour enfin entamer la lecture.
Violence de ces mots, qui m’assomment…
Dureté dans le ton, qui me fait mal…
Le tout qui vole en éclat… Une amitié aussi sincère que la nôtre, doit-elle réellement se terminer ainsi.


-Merci, Aubert… Tu… Peux disposer.

Les mots sonnent en ma chambre, qu’il dispose, j’ai besoin de me retrouver seule. Digérer ces mots, ces phrases… Le cœur se serre, la gorge se noue. Non je ne pleurerais pas pour lui. Puis la colère monte. Et voici les quelques mots que j’aurais dû lui envoyé.

Citation:
Limoges,

Nathan,

Vous voulez réagir, avancer, ne plus avoir à faire à nous. Qu’il en soit ainsi.
Nous vous avons pris pour jouet… Qu’il vous plaise de le penser.
Vous êtes immonde.
Je vous hais.

Adieu,

Aude Elisa Casaviecchi.


Les mots auraient pu lui être envoyé, mais je me retiens. Je n’agirais pas de la sorte, ce n’est pas moi. Jamais la colère prends les devants. Jamais !
Le papier est chiffonné, puis mit au feu. Il va me falloir du temps pour que tout cela passe… Que je puisse digérer…Que je ne le juge pas… Que je ne l’abandonne pas… Ce n’est pourtant pas l’envie qui manque à cet instant.

Quelques jours plus tard…

La relecture est lourde. Elle me fait toujours aussi mal… Mais la colère a disparu. Il n’est plus lui-même. Quelque chose l’a changé. Serait-ce sa drogue ?
Il me faut lui répondre… Prendre sur moi, pour ne pas à mon tour l’envoyer valser.
Installée à mon bureau, j’entame la rédaction.


Citation:
Limoges,

Nathan,

Me voila peinée à mon tour. Vos mots sont d’une rare violence à mon encontre. Je ne sais peut être pas toute l’histoire, avec Euzen, mais est-ce là une raison pour me parler ainsi ? Je pensais faire au mieux. Je voulais vous faire réagir. Oh vous l’avez fait, mais sous le coup de la colère.

Vous êtes loin d’être idiot. Vous savez parfaitement ce que je pense de vous. Mes mots ont été déplacés, je le sais bien. Et croyez moi, ils n’étaient que pour que vous réalisiez que tout ceci, n’est que bêtises… Que tout ceci, fait souffrir bien des personnes autour de vous…. Et que vous en souffrez vous-même.

Pendant deux semaines, vous pensez avoir été un jouet pour nous tous. C’est là où vous vous trompez. Ne suis-je pas venue pour vous aider, car vous en aviez besoin ? Ne me suis-je pas mis dans des situations assez dangereuse vis-à-vis d’Euzen pour que vous ne le perdiez pas ? N’agissez pas comme un égoïste, Nathan. Vous savez, au plus profond de vous-même, que vos pensées sont fausses. Vous n’êtes un objet pour personne ! Vous voyez le mal partout, car beaucoup ce sont servis de vous, de votre fortune, de votre luxe. Mais jamais, ô grand jamais, ça n’a été mon cas.

Aucun chantage… Une fois de plus, c’était pour vous faire réagir. Mais vous ne réagissez pas, vous préférez tout perdre, et vivre avec ceux du Berry, ne plus avoir de contact avec l’extérieur ? Est-ce réellement ce que vous avez envie Nathan ? N’oubliez pas les personnes vénales. Êtes vous prêt à vous débarrasser des vrais amis, pour ce genre de personne ? Si tel est le cas, vous courrez à votre perte… Et cela serait fort dommage.

Vous avez probablement espérer, que je vous abandonne. Mais ce ne sera pas le cas. Même après la dureté de votre lettre, jamais, Nathan, vous lisez bien, JAMAIS JE NE VOUS ABANDONNERAIS ! Est-ce clair ? Ancrez le bien en votre tête, car vous ne vous débarrasserez pas de moi aussi facilement. Soyez odieux, soyez méchant, soyez vulgaire, tout ce que bon vous semble… Je prendrais sur moi, et continuerais à être là pour vous. Étonnant ? Oui probablement… Certains me prendront pour une folle, mais je n’en ai que faire.

Je tiens à vous, Nathan Sidjéno d’Ambroise !

Bien à vous,

Aude Elisa Casaviecchi.

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**Merci Jd Catherine**
Nathan
« I just want to be ok »


Le remord c’est comme une rengaine, un peu comme une douce mélodie en peine, mélodie que Nathan ne pouvait pas extérioriser sans colère. Ce dernier excès lui avait été fatal, tel le grand dramaturge histrionisme qui sommeillait en lui. Il avait mené une mise en scène fort dramatique au sein de Château Frontenac. Les épaisses tentures aux couleurs meurtris, laissant passer quelques liserés de lumières de droite à gauche, par ici et par là. La lumière d’un chandelier éclairait le vélin ainsi que la tristesse nauséabonde que son bureau émanait. Fraichement commandé, arborant le blason de sa toute nouvelle baronnie et que déjà, l’émotion du jeune blond l’avait marqué. Car il est vrai que le mobilier sait davantage que n’importe qui sur le propriétaire. Mais le bureau restera bureau et demeurera bureau jusqu’à la fin des temps. Telle était la nature et Nathan par le passement d’une pensée à une autre s’en contentait grandement.


Il reçut une lettre de la part d’Aude, il n’osa pas l’ouvrir. Son orgueil lui interdisait de fondre en larme. Attendez, il s’était donné du mal à faire de son bureau un endroit lugubrement dépressif. Car même s’il affirmait aimer entendre le chant des oiseaux dans ses lettres, il avait tout fait pour ne pas les entendre. Il tombait dans la folie, la démence, loin de tout, près de rien. Sa dernière volonté était d’enlever toutes les feuilles des arbres bordant son château. Quelle perversité. Dénuder des inconnus. Et ça, malheureusement, Nathan l’avait fait. Le jeune baron avait oublié le vivre noblement qu’on lui inculquait depuis des années. Il avait trompé dans un premier temps sa femme. Il s’en moquait. Puis dans un second temps, il avait trompé Euzen. Oh bien sûr, ils n’étaient plus ensemble, mais au fond, au plus profond de son âme, l’envie de lui écrire le rongeait tel un rat affamé. Il résistait, il avait gagé de ne pas s’abaisser à ça. Euzen avait fauté. Se taper un palefrenier, quelle idiotie. Se vendre au stéréotype du garçon d’écurie, quelle brillante idée.

Une plume noire, une encre noire, un décor noir, un esprit noir et des vêtements noirs, voilà, c’était tout noir chez Nathan. Pourtant il haïssait le noir comme les mal-vêtus. Ça n’allait pas, c’tout.

Citation:
    Château Frontenac,
    Baronnie de Palluau-sur-Indre

    Aude,

    Je ne sais pas par où commencer. La vie est un calvaire. A croire que je regrette mes pensées suicidaires. Je m’ennuie, je merde, je fais des conneries tous les jours. Tenez la dernière est de dénuder tous les arbres de ma baronnie. Je regrette profondément de m’être emporté par l’écrit. Je ne souhaite en aucun cas vous perdre. Vous devez savoir que vous êtes l’unes des personnes les plus importantes de ma vie. Que sans vous, je ne ferai pas de nombreuses choses. Vous m’apportez le soutien que je recherche depuis de nombreuses années, et là, en une soirée et un échange épistolaire, je gâche tout.

    Je commence à croire que je suis maudit, je crois que je ne peux me fixer définitivement dans un cercle vertueux qui me permettrait de connaître un bonheur sans fin. Mais voyez-vous je me sens insatiable de cette drogue qui est la joie, les rires, l’humour, bref, le bonheur. Je pense être maudit, impossible à garder une amitié indéfiniment. Je me créai davantage d’ennemis que d’amis. Pas étonnant que les tentatives de meurtres arrivent. Je demeure en Berry car là, je sais que je suis en sécurité.

    Voyez-vous Aude, je suis blessé, je suis une galerie de cœurs brisés en mille morceau. Je fais un musée de ma vie, un musée de mes conquêtes désastreuses qui à chaque fois m’envoie dans le malheur le plus affreux. Je ne désire plus souffrir, je ne sais même plus ce que je veux. Ma devise tombe à l’eau ; trop ce n’est jamais assez, encore faut-il savoir ce qu’on à de trop. Et pour l’instant de trop, je n’ai rien. Je n’ai pas de quoi faire un tri, mis à part les vêtements, mais les vêtements ne sont pas des personnes. (Ils ont des âmes par contre, je n’en démordrai jamais).

    Veuillez accepter mes excuses les plus sincères. Vous devez juste prendre conscience, que le borgne me fait souffrir… Je ne saurai quoi vous donner comme exemples. Je ne pense pas, sincèrement, le faire souffrir autant. Le juste retour des choses doit se faire. Ce n’est pas vous que je dois oublier, oh non, c’est lui.

    Amicalement,

    Nathan.


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*Attend désespérément son blason...*

Aude_elisa
Une amitié comme celle-ci, nous n’en avons que peu… Pour tout dire, elle se doit d’être unique et à la hauteur des personnes qui la vivent. En notre cas, Nathan et moi, nous somme tout deux pareils sur bien des points. Mais nous avons également nos différences… Voyez par vous-même, là ou moi je suis douce et discrète, lui n’est qu’excentricité et folie. Un simple exemple, mais cela nous rapproche d’autant plus. Il m’apporte ce que je n’ai point… Et je lui apporte l’inverse. Oui nous sommes différents, mais tellement unis, tellement complice…

La vie sans lui est différente. Je ne dirais point triste, car j’ai tout pour être heureuse… Même si depuis un temps, le bonheur n’est pas réellement au rendez vous. Ma merveille me boude… Mais ce qui fait que je me rapproche un peu plus de son père. Euzen… Un homme tout à fait charmant, certes, avec ces sautes d’humeur, mais qui n’en a pas ? Je m’entends bien avec lui… Et je vois en lui… Chut…

Une nouvelle lettre me parvient. C’est-il adoucit ? Réagit-il de la manière dont j’espère ? Et à nouveau le geste pour décacheter une lettre, la déplier, puis entamer la lecture. Et enfin, le sourire réapparait sur mes lippes carmines. Je m’empresse donc de lui répondre.


Citation:
Limoges,

Nathan,

Sachez que je suis ravie de la lecture que je viens de faire. Vous voila plus raisonnable, et enfin vous réagissez comme je l’espérais. Tout du moins à mon égard.

Vos excuses sont acceptées, pour mon plus grand plaisir, et pour le vôtre. Je ne vous le dirais jamais assez, mais vous m’êtes important Nathan, je ne trouverais nullement personne comme vous. Vous êtes unique par bien des points.

Vous n’êtes point maudit, puisque je suis toujours là, et le resterait jusqu’à ce que vous ne me supportiez plus. Je ne veux point vous abandonner, une fois de plus, je me répète, mais vous avez besoin de le savoir, d’être rassurer. Personne, ne pourra me séparer de vous, si ce n’est vous.

La vie est un calvaire pour tous, vous savez. Nous avons tous nos petits déboires, nos soucis… Voyez moi par exemple, depuis qu’Eloan a apprit le lien du sang qui la lie à Euzen, elle est distante… Elle se rebelle, et cela me fait peur. Peut être devriez vous lui écrire. Elle vous écoutera, elle ne cesse de dire qu’elle veut revenir chez vous.

Quand au homard… Ne l’oubliez pas Nathan, vous agissez avec la peur. Tout comme lui d’ailleurs. Vous vous aimez, à n’en pas douter, mais vous avez tellement peur de souffrir l’un l’autre, que vous vous détruisez. Ne le prenez pas mal, mais je trouve cela stupide. Réglez vos différents une bonne fois pour toute… Cessez tout deux de vous braquer. Et vous verrez que vous en serez plus heureux.

Sachez également que malgré tout ce qui s’est passé… Vous me manquez.

Affectueusement,

Aude.

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**Merci Jd Catherine**
Nathan
Une petite sucrerie en bouche, la pâtisserie chouzequette sur le coin droit de la table. Ah qu’il fait bon vivre en Berry. La pâtisserie Chouzéenne c’était tout une histoire sentimentale. Bien évidemment, Nathan mourait d’envie de retourner à la capitale, retrouver les délices Berruyers et autres avantages citadins. Mais pour rien au monde il souhaitait quitter le calme de la campagne, la verdure à perte de vue, où, parfois quelques protubérances forestières s’élevaient à l’horizon. Palluau, était une baronnie où la culture prédominait. Nathan depuis son arrivée et prise de possession des lieux avait décidé de grignoter la forêt Berrichonne. Après tout, Buzançais avait suffisamment de parcelles forestières pour construire des centaines de navires. Comble géographique, le Berry, n’avait aucun accès à la mer. Fallait bien s’étendre. Bref, Nathan kiffait le Berry.


Mais aimer un duché n’est rien si on n’a pas de personne pour nous aimer en retour. Oh bien sûr, le garçon de Louvières était apprécié, le seul souci était qu’il ne s’en rendait pas compte. Dramaturge inné, il pensait être l’objet de la convoitise en elle-même. Il pensait être aimé pour ses bonnes rentes et autres aspects particulièrement pécuniaires en l’occurrence. Quoiqu’il en fût, il s’était ravisé sur sa relation avec Aude. Jamais, au plus profond de lui, il n’avait désiré la perdre, la quitter ou même l’oublier. Car une chose est sûre, les gens à défaut de ne pas être croqués, finissait oubliés matériellement, mais dans l’immatériel, oh oui, ils demeuraient intactes. C’est ainsi que Nathan se souvient de son arrière-arrière-grand-père, Balthazar d’Ambroise. On lui avait mérité durant sa jeunesse les hauts faits de cette personnalité familiale, et, les yeux rêveurs, Nathan buvait les paroles dites à son encontre. Comment faire rêver un mioche. Transmettre une mémoire. Et ça, Nathan souhaitait à son tour le faire. Il souhaitait crier au monde qu’Aude était l’une des personnes les plus importantes de sa vie. Il désirait que tout le monde sache qu’elle avait su le sauver de la décadence. Il voulait bien des choses en somme, qui sur le tas, ne pouvaient être effectuées pour le moment. Il fallait noter la grossièreté, sur le tas, non, il n’y avait rien à transmettre ainsi, il fallait faire ça avec classe. C’est ainsi que Nathan prit la décision de répondre à la lettre afin de transmettre et de réitérer ses sentiments vis-à-vis d’Aude. Elle était son amie, elle l’est toujours et le demeurera encore et pour toujours. Il s’en était fait la promesse. Jurant dans sa chapelle, devant les fresques représentant Christos de haut en bas, sur les murs, quelques scènes de sa vie. Nathan était un amoureux de l’art et bien évidemment, il contempla de nombreuses heures les beautés de la chapelle.


C’est ainsi, ne pouvant rester davantage dans Château Frontenac, que Nathan, décida d’écrire sa lettre dans sa chapelle. Il souhaitait partager quelques anecdotes de sa vie, quoi de plus normal avec ses amis. Il prenait un réel plaisir à partager la connaissance et la beauté. Aude en était la plus touchée.


Citation:
    Eglise Saint-Laurent,
    Baronnie de Palluau-sur-Indre

    Très chère Aude,

    Merci. Merci d’être toujours là, malgré les nombreux caprices que vous avez pu subir de ma part. J’essaie de m’efforcer à devenir et ou à rester adulte. Mais si difficile, j’envie l’enfance, je regrette d’avoir voulu grandir si rapidement. L’insouciance est si précieuse, on a peu de temps pour l’apprécier comme elle se doit. Et évidemment, je n’ai pas su l’apprécier. Je ne suis pas si différent des autres au fond, je suis comme tout le monde, avide de grandir puis de fuir le regret.

    Je vous écris dans un lieu assez insolite, une Eglise, je n’ai pas encore perdue toute ma frivolité, car cette-dernière me tient à cœur. Elle est en quelque sorte ma marque de fabrique. Sans elle je serais ennuyeux. Et voyez-vous, je ne veux, en aucun cas et au grand jamais être ennuyeux. Je désire la singularité, me démarquer et faire mieux que quiconque. L’ambition de la jeunesse, même décelée fait rêver, le bercement des illusions est toujours un gage de rêve que j’apprécie comme il se doit.

    Je ne sais pas si l’envie de revenir en Berry est toujours en vous, mais il faut que vous soyez au courant de la beauté de l’Eglise Saint-Laurent, moi-même je peine à croire qu’une telle chose est pu sortir de l’imagination de l’homme. Nous pouvons voir Christos en majesté et la Vierge elle aussi en majesté. De superbes scènes de la vie du fils du seigneur. Je suis certain que vous apprécierait la beauté de ces lieux. C’est tout simplement magique.

    Je prends en compte de votre information concernant Eloan. Vous pouvez lui dire que je lui écrierai prochainement et qu’elle est bien évidemment la bienvenue chez moi. Je saurai l’accueillir en tant que parrain. Et même si cela en déplait à Euzen. Ce-dernier ne pourra pas dire que je ne prends pas ma tâche aristotélicienne au sérieux. Eloan est mon unique filleule et je serai un parrain tel qu’il le faut pour elle. La pauvre petite est bien trop sermonnée. Elle mérite de la douceur, du sucré et je doute que sa marraine puisse lui en apporter. Je lui écrirai prochainement. Je pense même lui envoyait un cadeau. Mais si ce-dernier lui est confisqué, je saurai à quoi m’en tenir. Cela serait bien dommage.

    Par le passé, j’ai fait les premiers pas, quand le conflit n’était pas de ma faute & quand il l’était. Par le passé j’ai subi le courroux du homard et ses coups. Je ne souhaite pas en recevoir. Car chaque réconciliation se termine par une aggravation de la déchirure de mon cœur. Cœur qui est en ce moment à l’air libre, à la merci des charognards.

    Moi aussi, je dois bien vous avouer que vous me manquez. Votre présence m’est tellement bénéfique, chaque jour j’attends votre courrier comme si il était une drogue me procurant l’air frais tant recherché.

    Affectueusement,

    Nathan.

_________________

*Attend désespérément son blason...*



Aude_elisa
Limoges, cela fait plaisir d’être de retour en cette contrée, même si je dois bien l’avouer… Je suis bien loin de tout les tracas que j’ai vécue en Berry. J’ai eu la prétention, de rêver que tout allait être bien mieux. Que les soucis qui se sont produit la bas, aller disparaitre… Mais en réalité, c’est bien pire que tout.

Il me suffit de repenser à la soirée de la veille, une claque en plein visage… Oui, la petite Eloan était des plus odieuses, elle agissait telle une enfant capricieuse. Alors que je pensais, qu’elle allait se réjouir de la nouvelle. Au lieu de cela… La colère avait pris place en elle.
J’ai voulu savoir, pourquoi elle nous en voulait autant, à moi, ainsi qu’à son père… et à mon plus grand malheur, je l’ai compris. Elle le voit comme un abandon de notre père. Elle ne comprenait pas pourquoi, elle avait été seule, alors que sa mère était morte… Pourtant c’est si simple.
Ma sœur était aussi têtue qu’une mule, le père de ma merveille, Euzen, n’était pas au courant de sa naissance, ni même qu’elle avait été conçue… Car sa mère, ma sœur donc, avait pris la fuite bien avant.

Mais quelques années après la délivrance, la maladie avait pris place… Et Aphélie, voulait à tout prix, retrouvée celui qui était le père de son enfant. A notre plus grand désespoir, elle voulait entreprendre ce voyage seule, sans même nous indiquer où elle se trouvait… Et c’est ainsi qu’elle mourût, seule, ou presque… Seule compagnie, sa fille.
Et c’est alors que la jeune enfant se retrouva seule, sans personne… Allongée à demi sur une pierre ou reposer sa mère. Et c’est ainsi qu’Euzen la découvrit, et qu’il la prit sous son aile, sans savoir qui elle était réellement.

Moi, arrivée comme une fleur au milieu de cette famille, pour annoncer cette nouvelle… Qui n’a en réalité, eu pour effet, que de détruire tout ce petit monde. A commencer par l’ainée, Abigail… Puis Eloan. Je le vis très mal… Et les mots de ma princesse, ont été dur… Elle nous déteste.

Une nouvelle lettre me parvient, qui me met un peu de baume au cœur… Nathan, mon ami, oui il sait m’apporter un petit moment de répit, de gaieté… Mais la tristesse reprend place, et c’est dans ses conditions que je lui réponds.


Citation:
Limoges,

Mon ami, Nathan,

C’est très difficile ici. Je me sens mal, je suis triste… Hier soir, Eloan m’a brisée le cœur. Elle a réussit à me faire pleurer, moi qui depuis mon arrivée me retient. Mais là s’en était trop, je n’ai pas pu. Elle me déteste, pense que je l’ai abandonnée… Alors que ce n’est pas le cas, j’ai juste suivi la volonté de ma sœur. Oh Nathan, j’aimerais tant vous avoir à mes côtés pour supporter tout cela.

Passons, Euzen m’a demandé si j’avais de vos nouvelles. Je pense que vous lui manquez, et qu’il s’en veut, qu’il est triste que tout soit terminé entre vous. Mais vous êtes tout deux bornés pour faire le premier pas, l’un vers l’autre. Je trouve vraiment cela dommage. Il vous faut tout les deux prendre sur vous, et mettre les choses à plats. Vous dire tout ce que vous vous reprochez, et prendre un nouveau départ. Cela sera plus sain pour tout deux. Je ne peux vous forcer à le faire… Malheureusement.

Ainsi donc vous m’écrivez depuis une église, qui en vous lisant, semble avoir tout son charme. Quoi de plus normal… Elle fait parti de votre patrimoine, elle ne peut être que splendide. Je viendrais, et vous me la ferez visiter, si vous le voulez bien.

Ma lettre est courte, veuillez m’en excuser… Je ne sais trop quoi vous dire, tellement mon cœur me fait mal.

Tendrement,

Aude.

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**Merci Jd Catherine**
Nathan
« La vie elle est moche quand il pleut et quand il y a des éclairs. » De Nathan.


Le Berry connaissait les aléas printaniers. La douceur florale pouvait s’évanouir en une journée, lorsque le temps se devait de devenir noir. La chaleur étouffante avait envahi les vastes étendues de Palluau. Puis, d’un coup, le tonnerre se fit entendre. Nathan n’était jamais terrifié. La vie est certes moche quand le temps est orageux. Mais, Nathan aimait tout particulièrement ce genre d’ambiance, où il sortait dehors, sous la pluie battante, une façon pour lui d’oublier qui il était pendant quelques instants. Première fortune de Berry, oubliée. Amant perdu, oublié. Beauté légendaire, oubliée. Beaux vêtements, oublié. Soucis, oubliés. Tout s’évaporait.


Les portes de sa chambre étaient grandes ouvertes donnant la vue sur le balcon. Nathan, dans son lit admirait le spectacle terrifiant de la nature. Il était émerveillé alors que tous s’agitaient de peur. La pluie entrait dans ses appartements sans modération. Il n’était plus que l’ombre de lui-même. Il regrettait terriblement. Il ne supportait plus rien.


Citation:
    Château Frontenac,
    Baronnie de Palluau-sur-Indre

    Est-elle fille à son père ? Question rhétorique. Oui elle l’est. Si elle a réussi à vous faire pleurer, c’est qu’elle subit la mauvaise influence de quelqu’un. Je pense qu’Euzen n’assume pas suffisamment son rôle de père. Malheureusement, je ne pourrai pas épauler quiconque en vue de la conjoncture actuelle. Je repars pour une campagne politique en Berry. Je resterai deux mois supplémentaires. De nombreuses affaires requièrent encore mon attention.

    Je suis désolé de vous l’annoncer de la sorte. Sachez que vous me manquez et que si je le pouvais, je serais à vos côtés là. Malgré le fait que vous viviez à Limoges et que lui aussi. Si à l’avenir, elle recommençait, dites-lui que je saurai m’en souvenir en temps voulus. Et que si elle ne m’a connu que gentil elle pourrait regretter de connaitre mon courroux.

    Concernant Euzen, je me moque de ce qu’il a pu demander. Il n’existe plus. Je ne veux plus le revoir et ne plus lui accorder la parole. Ne dites pas que je suis buté. Je sais très bien vivre sans lui. Je tiendrai position jusqu’à ma mort. J’en gage.

    Je ne peux vous écrire davantage, on me demande de partout.

    Je vous embrasse.

    Nathan.



L’eau perça les murs et quelques gouttes s’aventurèrent sur son visage. Délicatement, il scella la lettre et la remit à son intendant sans bouger, il se leva, enfila une paire de braies et alla dehors. Nathan craqua et se mit à pleurer. Pleurer sous la pluie battante, sous l’orage menaçant. Mensonges…


-MENSONGES ! Je me hais ! Cria-t-il en s’effondrant à terre.
-Votre grâce ! Hurla l’intendant près de lui.
-On m’a quitté. Je veux mourir.
-Votre femme reviendra bien un jour de sa retraite.


Pas ma femme pauvre idiot. Il me manque. Je l’aime.
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*Attend désespérément son blason...*



Aude_elisa
Se concentrer sur la recherche de ma demeure, pour oublier à quel point ma nièce m’en veut. Pour effacer de ma mémoire, ses mots prononcés. Imaginez vous, vouloir prendre place dans la vie de cette fillette, ne rien dire les premiers temps, car ce n’est point à vous de le faire… Laissez le père prendre les choses en main, mais cela traîne, parce qu’il ne sait comment l’annoncer à son ainée.

Cette même ainée qui a ses propres convictions quand au lien qui la lie avec la plus jeune, toute deux adoptées, un lien qui les unies face à l’adversité. Mais le tout s’écroule par une simple annonce. Tout cela n’est pas évident, et ne peut se faire sans casse…

Alors aujourd’hui, il me faut me changer les idées… rechercher cette perle rare. Ce manoir, ou cet hôtel qui sera mon coup de cœur… Traverser la ville de fond en comble, mais ne rien trouver… Rentrée bredouille, et se sentir toujours aussi mal.

Une lettre qui me parvient à nouveau, celle que j’attends avec impatience chaque jours… Enfin elle arrive, mon ami m’a répondu. Il est celui qui arrive à maintenir ma tête hors de l’eau, pour sûr.


Citation:
Limoges,

Vous, mon tout,

La fille de son père, il en est certain. Mais ne dites pas qu’elle subit la mauvaise influence d’Euzen, vous êtes certes, en colère contre lui, mais vous en pouvez dire de telle choses. Il est un bon père, je puis vous l’assurer, je suis à leur côté depuis peu, mais de ce que j’ai vu, il est aimant avec ces enfants, et fait tout pour leur bonheur. Cette situation n’est pas simple, ni pour lui, ni pour les enfants, ni pour moi… Vous dites ces mots sous la colère, je puis le comprendre, mais n’agissez pas ainsi…

Vous avez vécu quelque chose de fort avec lui, une histoire secrète, vous l’aimez, il vous aime. Mais comme dit dans ma précédent lettre, vous êtes tout deux bornés pour vous l’avouer. Sachez que je n’abandonnerais pas. Vous êtes fait pour être ensemble, il vous faut juste ouvrir les yeux et laisser cette colère de côté. Ce qui est difficile, je le conçois, cela prendra le temps qu’il faudra, mais vous vous réconcilierez !

Réellement, vous ne voulez plus avoir à faire à sa personne ? Vous pensez réellement ce que vous dites ? J’en doute, pas après tout ce que j’ai vu. Vous souffrez, votre égo en a pris un coup, voila tout.

Cela me peine que vous ne puissiez être à mes côtés, mais je comprends. Vous êtes engagé en politique, et vous ne voulez pas tout abandonner comme cela sur un coup de tête, ou pour une amie, ce qui est tout à fait normal. Certes, je ressens de la peine, mais je suis admirative de votre travail.
Sachez que même loin de vous, je suis de tout cœur avec vous. Et je souhaite que vous accomplissez de grande chose. Nous nous retrouverons tôt ou tard.

Ecrivez à Eloan, elle n’a point l’air de se calmer, et cela me fait grand mal. Elle ne veut point m’écouter, mais étant donné qu’elle vous porte un grand amour, je suppose que vos mots sauront la touchée et la calmée. Ne lui promettez rien, pas de cadeaux ou autre, car ce n’est pas ainsi qu’elle comprendra que son comportement est mal. Elle tente de le faire avec nous, mais nous ne cédons pas… Même si je l’avoue, j’ai l’envie de le faire pour ne plus qu’elle m’en veuille, mais je sais que c’est mal, et qu’ainsi elle recommencera. Il faut qu’elle comprenne les choses d’une autre manière que de céder à ses caprices d’enfant gâtée.

Je vous embrasse, et envoie toutes mes pensées à vous.

Aude.

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**Merci Jd Catherine**
Nathan
-Je suis malade !
-Vous n’aviez pas qu’à piquer une crise.
-Ça faisait bien pourtant. Moi Nathan, malade d’amour !
-La pluie a eu raison de vous !
-Allez jouer ailleurs.
-J’ai une missive d’Aude Cassaviechi.
-Donnez-la moi !
-C’votre amante ?
-Vous avez cru. C’est une amie !
-Je ne crois pas en l’amitié fille-garçon.
-Alors vous êtes un con.



Nathan arracha alors le précieux papier. Sous une montagne de fourrures toutes offertes. La moitié par le Berry l’autre moitié de lui à lui. Oui Nathan s’aimait. Une fois la lettre lu, il resta perplexe. Il ne savait pas trop quoi faire. Puis, il se décida. Une lettre pour Aude et une lettre pour Eloan. Fallait réagir et les mots c’était sympa.


Citation:
    Château Frontenac,
    Baronnie de Palluau-sur-Indre

    Aude,

    Je suis malade. Piquer une crise sous la pluie et l’orage c’est parfait pour attraper un rhume. C’est atroce et sale. Enfin bref passons ces détails.

    Je comprends votre peine et je m’empresse de ce pas à écrire une lettre à ma filleule. Sa marraine n’est pas là pour la ramener sur le droit chemin Aristotélicien ? Car moi… Je ne suis pas le meilleur exemple, certes je suis croyant et pratiquant, que je fais toujours bonne figure mais ma vie c’est du poireau. Je ne suis pas le poireau à suivre en résumé. Mais, dans ma grande générosité et vu que la marraine n’en fout pas un, je vais lui écrire une lettre. Eloan ne va sans doute pas aimer.

    Concernant Euzen, je pense qu’il va apprendre l’existence de la future lettre. S’il a à me remercier dites-lui que son ignorance et son silence seront parfait. Vous voyez, je ne monnaie pas très cher mes services aristotéliciens. Saviez-vous qu’un faux acte de mariage ça coûte 5000 écus.

    On est borné ? Vous pensez un couple merveilleux. Détrompez-vous. Je ne veux pas et plus jamais. C’est décidé. Je ne reviendrai pas là-dessus. En moins de deux trimestres il m’a frappé plus que quiconque dans toute ma vie.

    Je m’empresse d’écrire une lettre à Eloan. Je vous embrasse.

    Nathan.




Citation:
    Château Frontenac,
    Baronnie de Palluau-sur-Indre

    Ma chère filleule,

    Je suis déçu. Déçu de ton comportement à l’égard de ta famille. Je ne sais pas ce qui se passe exactement et je ne désire pas en savoir davantage. Enfin si, mais je veux la vérité. On m’a appris que tu menais la vie dure aux gens qui te côtoient. Mon chou, je ne t’ai pas encore faite dame que tu prends déjà les aises de ce titre. Mais sache une chose, on n’est pas détestable avec sa famille. Du moins pas comme ça. Pas avec des gens qui essaient de te rendre la vie plus agréable.

    Je pense sincèrement qu’Aude essaie de faire du mieux qu’elle peut. Lui faire du mal c’est me faire du mal. Et ça, je n’apprécie pas. C’était un peu comme si j’insultais et frappais ta meilleure amie.

    J’espère de tout cœur, que tu sauras revenir sur le chemin de la foi et que nous nous reverrons bientôt dans de bonnes circonstances. Je suis peut-être en froid avec Euzen, mais pas avec toi. Tu es et seras toujours la bienvenue en Berry dans mes terres.

    Je t’embrasse fort,
    Réfléchis bien,

    Ton parrain,
    Nathan.

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*Attend désespérément son blason...*



Aude_elisa
Le manque se fait ressentir. J’ai passée plusieurs jours à ses côtés, et maintenant être loin de lui, c’est des plus difficiles. J’ai certes, la compagnie d’Euzen, de temps à autres, ou ma nièce… Mais c’est différent. J’ai une relation exclusive avec lui.

-Oh Aubert… C’est difficile d’être loin de lui tu sais…
-Allez donc le retrouver !
-Tu sais parfaitement, que je ne le peux…
-Qu’Est-ce qui vous en empêche réellement ?
-Ma nièce, pour commencer, elle a besoin de moi à ses côtés, même si ce n’est pas évident…
-Faites une pause, elle n’est point seule, elle a son père et sa famille…
-Non, je ne peux Aubert, puis il me faut penser à l’installation…
-Cela pourrait attendre…
-Non, si je me déplace encore, je ne suis pas certaine de revenir…
-Installez vous la bas…
-Aubert, ma place est auprès de ma nièce… Donc ici à Limoges !
-Si vous le dites…

J’aimerais m’installer près de lui… Oui, si je le niais ça serait mentir. Mais vivre tout le temps à ses côtés, pourrait nuire à notre amitié. Il suffit de voir, nous avons passés deux semaines… Et comment cela s’est terminé, en un véritable fiasco.

-Une lettre m’dame !
-Merci…

Lecture, puis rédaction de réponse.

Citation:
Limoges,

Nathan,

Malade ? Piquer une crise sous la pluie et l’orage ? Mais pourquoi ? Que vous est-il passé par la tête ? Euzen ? Le manque ? Moi ? Racontez moi tout.

Merci pour votre filleule, je pense que cela lui fera le plus grand bien d’avoir de vos nouvelles, puis ainsi, peut être s’adoucira-t-elle. Je l’espère du plus profond de mon cœur, en tout les cas.

Je m’ennuie sans vous, le temps est long… Très long, surtout lorsque je suis seule. Oh oui Nathan, vous me manquez terriblement.

Quand à Euzen, vous ne voulez pas, vous ne voulez plus… Je vous connais Nathan, je suis certaine que chez vous, vous vous morfondez de son absence, de ce qu’il s’est passé entre vous. D’ailleurs je soupçonne que cette crise est en rapport avec lui. Ne me mentez pas !

La vie est mal faites… Je me demande si je ne commence pas à devenir dépressive comme vous. Ma sœur me manque, vous me manquez… Mon père me manque, ma famille, mes amis… C’est triste…

Sur cette mauvaise note, je vous embrasse.

Aude.

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**Merci Jd Catherine**
Eloan
"Pfff! Pourquoi les lettres des fois ça fais pas plaisir?"

Ben oui, c'est que celle qu'elle a reçu de son parrain était ... inattendu. D'abord en colère, la demoiselle était allée dans sa chambre. Seule. Les heures étaient passées, la jeune fille avait beaucoup reflechis, puis elle sortit de sa caverne pour répondre à son parrain.

Citation:
De : Eloan, ta filleule.
A : Mon parrain.

Parrain.

Je sais que je n'ai pas été sage du tout. Mais j'ai eu du bobo au cœur. Ils ont tous gardé un secret et moi ben personne il me l'avait dit. Alors c'est vrai, j'ai été vilaine et triste surtout.

Maintenant j'essaie d'aller mieux. Je souris à tata et papa, même si au fond j'ai toujours bobo. Je te promets que j'essaierais de ne plus faire de bobo à tata Aude et Papa.

J'ai hâte de revenir te voir, pour qu'on se balade tous les deux. Puis je t'ai fais encore des dessins et je t'ai acheté un cadeau! Je sais pas si tu veux aimer, mais quand je l'ai vu j'ai tout de suite penser à toi!

M
ais faut pas je te dise c'est quoi, sinon c'est plus une surprise.

Puis, tu sais. J'ai une surprise pour tata. C’était dans la petite maison que j'avais avec maman. Y'a quelqu'un qui avait dessiné maman avec un petit bébé dans les bras. Tu crois que c'est moi? Si tu dis oui, je le donne à Tata. Si tu dis non, ben je le garde pour moi.

M
on Parrain, tu me manques beaucoup très fort, et je promets d'être gentille à nouveau.
Tu me manques beaucoup très fort, et je te fais plein des bisous.
Eloan.

PS : Faut faire des bisous à Flora aussi. Elle est gentille je l'aime bien.

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