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[RP très ouvert] Vous chantiez ? alors dansez maintenant

Andhara_velvet


Et qu'elle ronchonne, grogne, maugrée et autre synonymes qui pourraient décrire l'humeur de la rousse alors que depuis plusieurs jours qu'ils étaient arrivés en ayant été, qui plus est, brigandés pendant un moment de faiblesse - nous passerons sur les détails de ce moment.
Il fallait en plus qu'elle soit enceinte pour achever de miner le moral de celle qui était venue jusque-là chercher son frère.
Plusieurs fois, Andhara s'était présentée à la porte austère du monastère où son frangin avait pris la décision de se recueillir mais en vain, les moines, dénués d'agréments refermaient toujours la porte grinçante sur le silence de leur bâtisse qui emprisonnait son sang.
Elle n'en pouvait plus, tournant comme une lionne en cage devant le bâtiment une énième fois, elle avait eu la folle idée d'aller chercher son brun pour l'aider - bien que la raison soit plus d'une question participative - à faire ce qui lui avait traversé l'esprit.

Zel ! Viens, j'ai besoin de toi, on va tout faire cramer ! Avait-elle dit, en entrant de nouveau dans la chambre louée au village, telle un ouragan, ou plus exactement une tornade.
Evidemment, il n'en fallait pas plus pour convaincre le brun de faire ce genre de folie et ils partirent tous deux en direction du cloître. Torche en main pour la rousse, quelques bouteilles d'alcool dans les sacoches de la jument du brun alors que le soir tombait doucement sur la voute céleste…

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Zelgius
Embrun, Embrun, Embrun... Cette ville tapait sur le système du Brun ! Son odeur, son absence de vie, son douanier/policier et son prévôt... Oui, tout lui tapait sur le système ! Alors il avait cédé à ses pulsions pour la première fois depuis le début de leur voyage pour rechercher le frère de sa Rousse. Tom de son nom, le Champlecy ne savait pas grand chose du futur oncle hormis qu'il avait abandonné par deux fois déjà sa soeur. Thème sur lequel le Champlecy ne supportait pas qu'on le reprenne ou même qu'on lui réponde.

Enfin revenons plutôt sur ce qu'il se passait à ce moment, le Champlecy venait de remonter dans la chambre qu'ils louaient pour la modique sommes de quelques centaines d'écus qu'il avait fait importer de Bourges à leur arrivée pour se changer, son gilet étant empli du sang de sa victime. Alors que ledit gilet allait disparaître dans un lit de flammes, il entendit une voix derrière lui.


Zel ! Viens, j'ai besoin de toi, on va tout faire cramer !

J'attrape un gilet et on est parti !

Lui dire qu'il avait déjà commencé avec l'un de ses gilets ? Pourquoi donc ? Ainsi il attrapa l'un de ses gilets les plus sombres et l'enfila sans remarquer la petite tâche de sang maculant l'envers de la manche droite de sa chemise... blanche.

On fait cramer la ville ? Non. Ce qui retient ton frère.

Alors, il avait attrapé plusieurs bouteilles de Ropt, l'alcool le plus inflammable qu'il avait sous la main. Son briquet à silex lui servirait à allumer un feu suffisant.

Ainsi, ils arrivèrent devant le cloître. Zelgius y empila quelques caisses, qu'il avait trouvé dans les écuries de la ville en passant devant, et les imbiba en vidant le contenu d'une bouteille d'alcool dessus.
Il sortit le briquet de sa poche et se tourna vers la Rousse.


Prête ?
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Andhara_velvet


Prête ? Bien-sûre qu'elle était prête mais le brun semblait avoir omis la présence de la torche que la rousse tenait encore.
Ils avaient empilé toutes sortes de choses, paille, vieilles caisses, branchages et pommes de pins - qui sont un excellent combustible - le tout bien arrosé d'alcool Zelgiusien terriblement inflammable.

Elle regarda le brun avec son briquet à silex en main et un sourire presque moqueur se dessina sur ses lèvres. Recule donc, avait-elle dit simplement avant de balancer sa torche sur le tout.
C'est mon frère alors à moi l'honneur, ajouta t-elle en lui souriant.
La torche jetée sur ce dangereux mélange donna instantanément feu à tout ce qu'ils avaient entreposé le long du mur du cloître.
Avec un peu de chance supplémentaire, peut-être même que ça atteindrait les caves religieusement connues.
Oh oui elle aimait son frère et si il fallait ça pour le faire sortir elle n'hésiterait pas à recommencer. Regardant les flammes lécher les murailles, bientôt certains ne tarderaient pas à danser…

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Zelgius
Recule donc.
C'est mon frère alors à moi l'honneur.


Et elle avait jeté sa torche. Lui avait rangé l'objet sorti quelques minutes plus tôt. Un sourire s'étira alors sur son visage alors que les flammes léchaient la pierre de la bâtisse religieuse.

Voilà des années que je voulais voir un repère de ses fanatiques être réduit en cendres... Dans quelques heures, ce sera enfin fait. D'ailleurs, j'avais failli le faire le jour où je me suis fait excommunier ! Mais j'avais perdu mon briquet et je n'avais pas assez de réserves d'alcool pour faire brûler une cathédrale entière. Enfin !

Oui, les flammes faisaient parler le Champlecy comme un pendule qui se balancerait devant ses yeux. Il en était obsédé... Il avait même depuis maintenant plusieurs années fait évoluer sa "méthode de travail" en faisant disparaître toutes les traces par le feu, toutes... ou presque. D'ailleurs, le bras droit du Champlecy alla se poser sur l'épaule d'Andhara alors qu'il déposait un baiser sur sa tempe sans pour autant quitter les flammes grandissantes du regard.
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Andhara_velvet


Pendant qu'elle regardait les flammes peu à peu gagner du terrain, Zel s'était rapproché d'elle et le couple singulier regardait son œuvre.
Andhara, elle, ne pensait qu'à son frère, qu'elle voulait faire sortir de là par tous les moyens quant au brun, lui, semblait devenu bavard.

Voilà des années que je voulais voir un repère de ses fanatiques être réduit en cendres... Dans quelques heures, ce sera enfin fait.
D'ailleurs, j'avais failli le faire le jour où je me suis fait excommunier ! Mais j'avais perdu mon briquet et je n'avais pas assez de réserves d'alcool pour faire brûler une cathédrale entière. Enfin !


Elle le regarda un instant en biais alors qu'il venait de lui embrasser la tempe. Il avait l'air comme hypnotisé mais elle se tourna davantage pour l'obliger à la regarder.

Je sais pas c'qui est l'plus étonnant ; de savoir que t'as d'jà été baptisé ou qu'tu l'sois plus. Enfin peu importe maintenant… termina-t-elle en regardant de nouveau la bâtisse.
Elle se posait maintenant la question de savoir combien de temps mettraient les curetons à comprendre qu'il y avait le feu chez eux et à les voir sortir surtout, eux et leurs pensionnaires…
Quelques longues et indéfinissables secondes s'écoulaient et les choses ne changeaient en rien.
Le calme régnait encore alentours et, perdant patience, elle en devint excédée, lui soutirant un énième soupir, impatient, celui-là.

Elle s'était reculée face à la chaleur des flammes mais elle se ravença d'un pas, quittant du même coup le giron de son brun pour ensuite lever ses mains à son visage en guise de porte-voix :
Toooom !!! cria-t-elle avant d'ajouer avec coffre : C'est ta frangine ! Bon sang ! si tu m'entends sors de là !!

Après quoi, comme en réaction à l'énervement de la rousse, des coups de pieds se firent sentir dans son ventre qui lui arrachèrent un hoquet de surprise tandis qu'elle porta la main à sa rondeur…

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Zelgius
Je sais pas c'qui est l'plus étonnant ; de savoir que t'as d'jà été baptisé ou qu'tu l'sois plus. Enfin peu importe maintenant…
Toooom !!! C'est ta frangine ! Bon sang ! si tu m'entends sors de là !!


Et la voilà qui commençait à crier... Comme si il allait l'entendre... D'ailleurs, le Champlecy, sans faire le même pas en avant, répondit sur le ton de la confidence à ce cri du coeur.

Penses-tu vraiment qu'il t'entende... Andh, il va nous falloir entrer ou attendre qu'ils sortent tous. Les murs de cet endroit sont épais et cachent des étendues plus grande qu'c'pat'lin.

Il n'avait pas remarqué son hoquet surpris, toujours possédé par les flammes. Il n'avait pas non plus remarqué Violyn s'enfuir à toutes pattes en direction des flammes, poursuivant un rat qui allait s'y cacher d'elle très certainement. Alors il continua à parler, un peu plus fort.

Tu sais pourtant que j'avais été marié... Il faut être baptisé pour ça normalement... Je ne l'étais déjà plus.

Un sourire s'esquissa sur son visage.

Donc je ne l'ai jamais été...

Il s'approcha alors de sa Rousse et glissa à son oreille une dernière phrase.

Regardes comme c'est beau... Magnifique...
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Andhara_velvet


Elle avait appelé, crié au désespoir d'obtenir quelque réponse soit-elle. En vain bien-sûre.
Regardant les flammes grandir le long des vieilles pierres jointes, elle entendit néanmoins la suggestion de Zelgius.


Penses-tu vraiment qu'il t'entende... Andh, il va nous falloir entrer ou attendre qu'ils sortent tous. Les murs de cet endroit sont épais et cachent des étendues plus grande qu'c'pat'lin.

T'as raison… Avait-elle dit presque dans un rêve.

Tu sais pourtant que j'avais été marié... Il faut être baptisé pour ça normalement... Je ne l'étais déjà plus.

Zel, quantà lui, continuait de parler mais sa voix s'effaçait peu à peu, au fur et à mesure que la rouquine s'approchait de l'entrée du monastère en flammes…
Un instant, la chaleur du feu la fit se protéger les yeux de son bras et, se reculant d'un pas pour mieux se préparer, elle prit son lacet de cuir pendant toujours à sa ceinture pour attacher ses cheveux en une tresse bien serrée.
Après quoi, regardant autour d'elle à la recherche de quelque chose, elle ne fit plus du tout attention au brun hypnotisé plus tôt par les flammes.
Son regard se posa sur un petit ru de l'autre côté du chemin longeant le cloître et elle s'y rendit, ayant trouvé ce qu'elle cherchait. Elle sortit sa cape toujours rangée sous la selle de son cheval qu'elle alla trempée dans l'eau du ruisseau et s'en vêtit, dégoulinante avant d'approcher de nouveau des flammes.
Une cloche sonnait, certainement les prêtres à l'intérieur qui avaient enfin réalisé le soucis d'incendie qui les concernait de plus en plus. Il ne fallut pas plus de temps pour voir bientôt la porte du monastère s'ouvrir rapidement et voir en sortir un vieil homme en robe de bure courir vers le village.
C'était l'occasion ou jamais de pouvoir entrer et elle s'y dirigea avec détermination, passant le chambranle pour pénétrer dans les lieux…

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Zelgius
Il n'avait pas entendu Andhara lui répondre, ils étaient l'un comme l'autre comme possédé par ce qu'il se déroulait sous leurs yeux. Le Champlecy continuait à parler, dans le vide.

Il lui fallu d'ailleurs plusieurs minutes avant de comprendre ce que Andhara avait fait juste sous ses yeux. Elle était entré dans le cloître !


Andhara ! Andhara, qu'est ce que tu fous !?

Et ce fut sans même prendre des précautions du même genre que sa Rousse que le Brun traversa les flammes rongeant l'entrée du cloître.

Andha... Et la première quinte de toux due à la fumée, une ! ra ! Réponds !

De quinte de toux en évitement de flammes, le Brun avança dans le lieux religieux. Lui qui avait pourtant dit qu'il n'entrerait plus jamais dans de tels bâtiments... Comme quoi, l'ironie est toujours présente !
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Andhara_velvet


Andhara ! Andhara, qu'est ce que tu fous !?

Pan de cape humide plaqué sur son nez et sa bouche, la rousse s'était avancée dans les lieux baignés de fumées.
Elle n'avait qu'à peine entendu l'appel de Zel, assourdi par le bruit du bois qui craquait sous la chaleur.
Pour elle, pour Tom, il fallait faire vite et ne pas trainer pour limiter les risques d'étouffement.


Andha... Et la première quinte de toux due à la fumée, une ! ra ! Réponds !

Alors qu'elle cherchait des portes menant aux lieux pour les pensionnaires elle entendit une voix. Elle n'en était pas sûre mais il lui avait semblé entendre celle de Zel plus proche qu'avant. Etonnée, elle espérait qu'il ne soit pas entrer lui aussi mais après une brève réflexion, c'était tout à fait lui de faire ce genre de chose inconsciente.
Elle retourna rapidement sur ses pas pour trouver le brun en train de suffoquer. Elle s'approcha de lui et l'entoura de sa cape qui était moins trempée qu'en entrant…
Zel ?! Pourquoi tu m'as suivi ?! T'es pas fou ? Dit-elle d'une voix étouffée par la cape sur son visage. Faut pas rester ici, tu vas pas tenir ! Viens !
Elle se dirigea avec lui vers un jardin qu'elle avait repéré juste avant de le retrouver et qui occupait le centre des allées du cloître…




Avec chance, un puits s'y trouvait au centre et elle put y boire pour désaltérer sa gorge sèche avant de lui en proposé…

Bois, je sais qu't'en voudras pas mais bois quand-même, sinon on s'ra venu jusqu'ici pour rien !

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Violyn
La journée normale d'une fouine normale comment la voyez-vous ? Rutilante ? Paresseuse ? Chasseresse ? Et bien ce ne sera rien de tout cela pour Violyn. Violyn, fouine Champlecyenne, blanche en toute saison suite à une mauvaise repousse du poil était maintenant repérable dans tout le Royaume pour qui la connaissait.

Mais nous sommes là pour parler de la journée de Violyn ! Matin commun si il en était, elle avait suivi celle que son maître avait ramené chez eux et qui grossissait de plus en plus, à tous les coups elle attendait une portée ! Et qui dit portée dit moins d'attention pour elle, évidemment ! Ainsi donc, il fallait s'en débarrasser avant que ça n'arrive ou du moins trouver un moyen pour que Zelgius reporte toute son attention sur elle.

Mais elle n'avait fait que tourner en rond devant un tas de pierre toute la journée... Donc, au bout d'un moment l'animal en eut marre et partie chasser. Quelques heures plus tard, elle traqua sa dernière proie jusqu'à un bâtiment en flammes où le rat se réfugia. Il semblait plus craindre la fouine que les flammes... Etrange ! Mais la Blanche continua tout de même à le poursuivre sans se rendre compte qu'il s'agissait du bâtiment devant lequel son "ennemie" tournait plus tôt dans la journée et que celle-ci était devant les flammes avec son maître.

Ce ne fut que plus tard, en train de déguster son dernier repas de la journée, que Violyn s'en aperçue. Lorsqu'elle entendit la voix de l'homme à qui elle avait offert sa confiance lorsqu'il l'avait sauvé dans cette taverne plusieurs lunes auparavant.

Et alors, la réponse de cette voix horripilante ! L'enportée -enceinte, enportée, tout le monde fait le parallèle ?-, semblait être entrée elle aussi dans les flammes et le brun la cherchait. Ce fut à ce moment qu'elle les vit ! Dans la petite cour où elle avait déniché sa proie. Un endroit plutôt à l'abri des flammes et où on pouvait aisément trouver de l'eau. Elle les observa donc.


Pourquoi t'es rentré là-d'dans ? T'vas finir brûler c'est tout ce que tu vas gagner !

Avait-il rétorqué à la remarque de la femelle rousse. Et il ne semblait pas boire d'eau même si il toussait comme un âne entrain de mourir... Violyn avait vu un âne en train de mourir une fois, pas jolie à voir mais tellement drôle de se cacher dans les herbes hautes l'entourant pour l'attaquer et l'achever ! Car oui, cette fouine, même avant de rencontrer Zelgius, n'avait rien d'une fouine normale...
Andhara_v


Pourquoi t'es rentré là-d'dans ? T'vas finir brûler c'est tout ce que tu vas gagner !

La rousse ne l'écoutait à peine quant à sa remarque qui pour elle avait moins d'importance que son but initial.
En attendant, c'est pas moi qui tousse comme un damné ! Bois j'te dis !

Et alors qu'il ne faisait évidemment pas d'effort pour obtempérer à son ordre, elle prit de l'eau dans sa main pour lui en asperger le visage et lui fourrer de force dans la bouche.
Tu boiras même si tu veux me tuer pour ça !
Après quoi, elle se redressa pour regarder autour d'elle une partie du bâtiment qui prenait feu de mal en pis mais malgré ça, l'endroit semblait désert.
Jetant son regard sur le reste encore intact et silencieux, elle soupira à l'idée de la vaste tâche qui l'attendait de devoir fouiller tous les moindres recoins et les contractions, que la future progéniture provoquait, s'accentuèrent davantage encore.
Ainsi à bout de souffle, elle se laissa glisser le long de la vieille pierre humide du puits pour se retrouver assise contre lui, dans l'herbe, épuisée et déconfite.
T'as p't'etre raison… Finit-elle par admettre alors que les émotions exacerbées de la femme enceinte qu'elle était la gagnaient et laissèrent couler une larme orpheline sur sa joue, plus rosie que d'habitude par la chaleur.

Zelgius
Et voilà ! Elle le forçait à boire de l'eau. De l'eau ! Non mais c'était inadmissible, elle voulait donc le voir rouiller de l'intérieur ? Car il fallait savoir que le Champlecy était persuadé, ou pas d'ailleurs, que boire de l'eau de ferait rouiller telle une épée dormant au fond du Cher.

En attendant, c'est pas moi qui tousse comme un damné ! Bois j'te dis !
Tu boiras même si tu veux me tuer pour ça !


"Même si tu veux me tuer pour ça" qu'elle lui avait dit ; encore une manière détournée de lui rappeler la raison pour laquelle il l'avait embauchée à tous les coups ; évidemment, il recracha un bon quart de ce qu'elle avait réussi à lui faire boire. Au moment de laisser couler le liquide le long de sa gorge qui, à l'instant où la fraicheur du liquide vint mordre le début d'inflation des parois internes du Champlecy, lui sembla être le pire des alcools possibles.

Bé dame, il n'en toussa que plus. Signe évident d'une nouvelle tentative de meurtre sur sa personne ! Mais pas forcément de la personne que l'on pourrait croire. Et alors que sa toux se faisait plus espacée il l'entendit comme on entendrait le murmure d'un ordre lancé depuis l'autre bout du champ de bataille mais qui parvenait aux oreilles d'un soldat plus distinctement que le rugissement du fer et du sang qui l'entourait.


T'as p't'etre raison…

Avait-il bien entendu ? Elle abandonnait ? Lorsqu'il porta les yeux sur l'endroit où elle était lorsqu'elle l'avait forcé à boire, il ne la vit tout d'abord pas puis le brun baissa la tête et comprit pourquoi sa voix lui avait semblé être un chuchotement : elle était adossée à la pierre du puits que les flammes, se rapprochant, devaient commencer à chauffer telle... telle... euh... telle une pierre restée trop longtemps sous le soleil de midi !

Alors il se laissa aller à son tour contre cette même pierre, s'échappant pour un instant à la fumée qui commençait à s'engouffrer dans la cour du cloître.


Ils finiront bien par sortir, sinon ça veut dire que le lieu était vide. Crois-moi.
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Andhara_v


Perdue dans des pensées embrouillées de déception et de désolation, Andhara fixait un point invisible devant elle et ce n'est qu'en entendant juste à côté d'elle la voix du brun qui s'était rapprochée, qu'elle sortit de ses songes…

Ville vide… Cloître vide… Mais où est donc partie s'enterrer mon frère ? Un profond soupir suivit aussitôt cette question qui n'en était pas une. Ce n'était en fait qu'une constatation dépitée.
Le manque d'air respirable commençait à se faire de plus en plus rare au fur et à mesure que les pierres et le torchis brûlaient joyeusement.
Des volutes grises de cendres volaient dans la cour et il lui sembla un instant qu'une agitation se faisait aux étages.
Mais le bruit des flammes et de tout ce qui se consumait couvrait le reste et elle posa, avec douceur, un baiser distrait sur les lèvres champlecyennes.
Heureusement que t'es là ; je sais pas comment j'ai fait jusque-là… Elle esquissa un bref sourire en le regardant dans les yeux et tenta de se relever, son ventre rendant la manœuvre plus délicate.

Rentrons. Il n'y a rien ici.


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