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[RP] Paris jusqu'à la lie...

Lady_eden
Des poney mauves à paillettes roses jouaient à saute haggis dans les vertes prairies des Highlands, des grouses au plumage étincelant d'une étrange couleur orange DDE gambadaient plumes dans les plumes en riant aux éclats, et le loch était rempli du meilleur whisky d’Écosse.
La brune naviguait dans un moule géant de plum-pudding sur les flots ambres et odorants, sourire béat accroché à la face, admirant les ondulations de Nessie au loin qui voulait attraper un arc en ciel en jelly.

Tout était si beau, si calme, si voluptueux, si.....oui enfin vous l'avez compris notre Eden voyageait dans le doux pays enchanté des rêves éthyliques.

L'odeur d'alcool se fit de plus en plus forte, comme si une bourrasque de vent lui venait en plein visage, elle avait beau aimer le pur malt là tout de même le parfum lui fit froncer le nez, comme si il avait tourné.
C'est se moment précis que choisit un crapaud gluant de sauter sur son esquif et de lui coller un baiser baveux!

Remuant, ruant même la brunette tentait d'arracher le batracien qui lui bavait sur la lippe.

Pouahhhhhhhhhhhhh Beuredellllllllllllllllllllll Dégageuuuuuuuuuuuuuuuuuu

Battant autant des mains que des pieds allez savoir pourquoi, la voila gesticulante, hagarde, se redressant brusquement sur son séant, une mèche de sa fiancée entre les doigts.

Mais marde! Les crapauds ont des perruques en cette saison??????

La mirette encore floue, le rêve persistant, Eden voyait vaguement une ombre gigantesque, sans vraiment la reconnaitre, ayant oublié où elle était et ce qu'elle foutait là.
Son unique obsession, fuir le batracien serial kisseur, la jeune femme gardait un très mauvais souvenir de son bain dans la Loire, quand une grenouille carnivore l'avait sauvagement mordue, ayant muté après le bain annuel de Kayhan.

Bien sur personne n'avait voulue la croire quand elle avait raconté sa mésaventure en taverne, bien sur elle fut l'objet de diverses railleries et moqueries en tout genre, mais elle le jurait! La grenouille avait des dents!
Depuis la vue d'un têtard la faisait fuir plus vite que si elle avait croisé le Prince qui se voulait charmant!
Mais là...c'était une autre histoire!
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Romaric
Un ricanement se mêla aux dernières vociférations de la Balafrée. Romaric planta son nez dans un quartier de lune embarbouillé de coton. La silhouette dégingandée de l'aigrefine frétillait sur la toiture. La Marquise jouait les filles de l'air sur un pâtis d'ardoises. Elle le régala de quelques flocons de verdure. Une mise en bouche. On n'en était encore qu'à l'entrée.

La cour dans laquelle il se tenait ne possédait pas d'autre issue que celle d'où il avait débarqué. L'acrobate aux bottines valsait déjà vers l'adret. Pour espérer lui mettre la main au collet, Romaric pouvait toujours revenir sur ses pas et la poursuivre depuis le plancher des vaches. Cette solution hasardeuse augurait plus de déboires que de lauriers. Sans compter qu'il lui faudrait encore chaperonner les deux ménades. Restait donc l'ascension... Une fois n'est pas coutume, c'était une femme qui allait le faire monter au septième ciel. Tout reposait désormais sur la résistance des rideaux auxquels il s'apprêtait à grimper.

Il avisa la rangée d'appentis. S'il se suspendait aux jambages plus vérolés encore que les gagneuses édentées de Montorgueil, c'est la galerie toute entière qui l'ensevelirait. Préférant expirer face aux étoiles plutôt que sous les mites, il se cramponna au bout tors d'un chevron. Se balançant un moment tel un jambonneau à son croc, il finit par se hisser sur les épis d'ardoise. Les mains échardées, Romaric se traîna voûté et pantelant jusqu'au faîtage voisin.
Il repéra la noctambule qui s'ébranlait plus loin, la truffe au vent. Reniflait-elle parmi les miasmes nocturnes qui bourgeonnaient des venelles jusqu'au ciel une trouée vers les pavés? Flageolant au milieu des bosselures des cheminées, il reprit sa poursuite escarpée. Il évoluait ainsi, bancal équilibriste sur le filin bleuâtre des pierres, quand son pied s'empêtra entre deux liteaux laissés à nu. Romaric dégringola toute la pente dans un souffle avant de s'agripper à une corniche aussi moussue que précaire. Il meugla. De dépit... et de frayeur aussi. Il oscilla sous les ardoises qui se gondolaient sur les toits. Les pattes toupillant vainement dans le vide, il tourna la tête de tous côtés. A la recherche d'une prise.
Victorine
Je ne suis pas bien épaisse, le cuir sur les os pour mieux ressembler à un homme. J'ai donc toute confiance en la résistance des toits. Je crains simplement l'humidité nocturne qui me ferait arriver en bas plus vite que prévu. Ce serait vraiment con de mourir pour une paire de bottines, aussi douces soient-elles. La nuit est belle, mais tout de même.

Je devine Paris qui s'étale dans la brume noire. Et au-delà des murs, la forêt silencieuse et les prés endormis. On en percevrait presque le meuglement du bétail. Ah... non. Ça c'est mon poursuivant qui m'a rattrapée de manière bien soudaine et qui peste. C'est le moment pour moi de me laisser glisser du bord du toit pour attraper du bout du pied la fenêtre salvatrice que je viens de repérer. Le moment de prendre la poudre d'escampette loin des parisiens en goguette perdus à Brissel. C'est le moment.

Ce serait le moment. A moins que... Je reviens sur mes pas, longeant le toit, pour arriver au niveau d'une paire de menottes agrippées à la corniche. Je me penche un peu, précautionneusement, pour m'enquérir de la trombine du garde-du-corps de ces dames. Peut-être, après tout, a-t-il quelque message à me délivrer. Ou au moins quelque or dans les poches ?


Vous voila en bien fâcheuse posture. Il ne fallait pas vous donner tant de mal pour venir me remercier d'avoir amorti la dame dans sa chute. Elle en tient une bonne, hein ?

D'abord tailler le bout de gras, le temps de voir si c'est la curiosité ou la colère qui l'a incité à me suivre. J'hésite entre tendre une main secourable ou admirer ce spectacle dont la chute semble prévisible mais non moins dénuée d'humour. Franchement, j'hésite. Combien de temps tiendrait-il ? Il a l'air plus costaud que je ne le pensais au départ, le funambule. Peut-être pourrais-je gagner du temps en lui écrasant les doigts à coups de botte.

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*C'est à la gorge que l'Ysengrin mord.
Romaric
Les malheurs, c'est comme le boudin. Ça s'étire en guirlande. Faut égrener le chapelet de tracas jusqu'au dernier bout de gras.
Romaric avait piqué une tête dans le vide. Et maintenant, c'était la Marquise qui se radinait. Sûrement qu'elle voulait lui valser sur les doigts. Se décrasser les arpions sur sa tignasse. Lui faire bigler d'encore plus près les pavés tout en bas.


- " Vous voila en bien fâcheuse posture. Il ne fallait pas vous donner tant de mal pour venir me remercier d'avoir amorti la dame dans sa chute. Elle en tient une bonne, hein ? "

Harponné à son éperon de torchis, il sentit venir la tremblote. Sous ses pieds, la ruelle impatiente lui lançait des lorgnades. Tandis que, vautrée au milieu des fumerolles des cheminées, la vilaine trogne de la Marquise songeait peut-être à les marier au plus vite. Ça le faisait virer au rouge, Romaric, d'être reluqué par les deux bouts. Et puis, le rictus de la gouape qu'il croyait entrevoir. Comme si un croissant de lune entamé par des rats s'était égaré sur les toits. Elle devait prendre son pied. De le voir gambiller dans le branchage des colombages. Alors, il se montra bravache, le cochonnet pendu :

- C'est ta craquouse que t'es v'nue m'faire admirer ?

Une glaire ponctua sa saillie. Sinueuse comme un point-virgule. La brise lui renvoya son serpentin dans les dents. Ça dégoulinait paresseusement. Même ses humeurs n'étaient pas pressées de faire le grand saut.
Ses bras le lardaient de douleur. Ses ongles récuraient la pierraille empêtrée dans les épreintes. Poissard jusqu'à l'os, il s'était raccroché aux latrines des tourterelles. Romaric, un gros vers à l'assaut d'une salade. Il se tortillait. Se cabrait. Se racornissait sur sa corniche. A force de pirouettes, sa cape lui glissa des épaules. Puis sa bourse se déversa dans le noir. Le ciel pissait des richesses.


- C'est toujours ça qu'tu m'prendras pas ! Pis ça m'f'ra monter plus vite...

Il se garda bien de préciser jusqu'où. Romaric, il accomplirait son martyr. Pour s'être aventuré à la rescousse d'une paire de bottines. Après ça, la moindre des choses serait qu'on le nomme saint-patron des cordonniers. La noblesse des nuages.
Mais la souffrance, ça vous rend inventif dans le vice. Mille dards font plus pour l'intelligence que mille barbons qui pérorent sous le moisi d'une université. Car Romaric tenait l'Idée. La Grande. Celle qui renverse le cours des batailles. Qui vous met cul par-dessus de tête.

Alors, l'air de supplier, il chuchota dans un râle :


- Aide-moi... Aide-moi ! Et j'saurais me montrer profondément généreux.

Décollant légèrement sa main du parapet, il jeta une œillade à la Marquise. Pleine de perfidie plutôt que de détresse. La greluche, elle ne se douterait de rien.




edit pour corrections
Lanceline
Elle attendait, se demandant si cela avait fait effet.
Visiblement, ouais. Et ça lui avait pas plu, à voir sa réaction. Elle se mangea une baffe de sa fiancée alors que celle-ci essayait de repousser l'agresseur.


- Eeeeh *hips* ! C'est moi, Ed... Eden !

C'est pas qu'elle se souvenait plus du nom, c'est juste qu'elle avait un verre -enfin, beaucoup- dans le nez. La Valdesti regarda mieux la brune.

- Putain Eden ! C'moi ! Réveille-toi ! M'confondre avec un crapaud, j'te jure...

Et elle se marrait, en plus. Fallait croire qu'elle avait l'alcool joyeux. Rien que s'imaginer en crapaud, à faire des bonds partout en position accroupie, accompagnée de « kwâk » tonitruants, bouche grande ouverte, ça la faisait hurler de rire.

Eden commença à ramper pour s'enfuir, mais c'était pas très concluant.


- Allez *hips* de.. Debout, mauvaise graine !

Mais bon, pour ça, fallait déjà que la Balafrée arrive à se maintenir elle-même sur ses deux jambes.

- Fiancée, fiancée... On va s'épouser, comm'ça t'auras plus ces cons d'crapauds qui t'courront après !

Parce que mine de rien elle était jalouse. Même que ouais d'abord : c'était SA fiancée à elle. Pas à quelqu'un d'autre. Naméoh !

- Attends, j't'ai...

Elle n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'elle se vautrait par terre, riant plus encore. On vous l'avait dit : même pas capab' de tenir sur ses pattes.

- Et si jamais t'avais encore un crapaud qui t'sautait après... Ben tu m'le dirais, et j'le tuerais ! Même que j'ai latté sa gueule à un mec qu'avait l'air dix fois plus fort !

Elle en était fière, de ça, la Blonde. À croire qu'elle avait quand même UN PEU de chance. Mais juste un tout, tout, tout petit peu. Parce que cette histoire-là, ça lui avait coûté de se retrouver encore plus sous l'étroite surveillance d'Arnaut.

Elle tenta de se relever, sans succès, jeta un regard à sa voisine. Ah, c'était une compétition à celle qui se relèverait la première ? Qu'à cela ne tienne, elle jouerait aussi. Juste pour se marrer encore plus.

Gageons qu'elles finiraient peut-être par se tomber dans les bras, ces deux-là.

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Victorine
Vla qu'tu baves déjà à l'idée de la voir. Mais bien-sûr, tiens, regarde.

Moi, la Marquise, je ricane, dédaigneuse. Encore un qui croit que les donzelles ne sont bonnes qu'à trémousser leurs jupons sous le nez des hommes. C'est vrai que si j'avais été en jupe, il aurait été aux premières loges. Il en serait peut-être tombé, d'émoi. Ce qui aurait mis fin à mon dilemme.

Je remarque bien ses bras qui commencent à trembloter, mais je prends mon temps, je retire mes vieilles bottes et les lui envoie sur le pif. Sans doute rejoignent-elles la cape et l'or de l'équilibriste. Je les récupérerai peut-être plus tard, si un des mômes de la cour n'est pas passé par là auparavant. Mais je m'arrête là dans l'effeuillage et j'enfile celles de la princesse avinée.


C'est toujours ça que tu ne prendras pas, toi non plus.

Je m'apprête à lui choper le poignet avant qu'il ne sombre dans les ténèbres. Capable des pires trahisons quand il s'agit d'esquinter les puissants, je ne suis toutefois pas un assassin. Et puis ce gars-là, avec sa sale trogne, il ressemble trop à ceux de Brissel pour ne pas le sauver. J'allais vraiment le faire, mais devant sa bobine de chaton affamé, je sens l'entourloupe. On dirait Bossuet qui veut obtenir un service et tous mes signaux se mettent en alerte. Pourtant j'ai déjà tendu la main vers lui, trop tard.
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*C'est à la gorge que l'Ysengrin mord.
Lady_eden
La mèche devient une blonde...pas inconnue en plus, secouage de tête en règle de l'étourdie Scot,mais non elle rêvait pas!!!

Lanceline!

Mais on fiche quoi ici...? méninges qui turbinent à toute berzingue, regard vitreux sur les murs lépreux, le cul dans ce qui fut en un lointain été du foin, et sa fiancée qui venait se rouler dedans morte de rire...

Hein? Fiancée? qui???

L'information lui fit comme un douloureux éclair dans son reste de cervelet a peu près en état.
L'idée même du mariage l'avait toujours rendue malade, elle avait fuit l’Écosse et son Daddy à cause de cela!
Tentant de se redresser en s'essuyant la bouche encore baveuse, un nouveau choc failli la faire définitivement passer du coté obscur de la rage.

Lancelineuuuuuuuuuuuuuuuuuu!!!!!!!!!!! Où sont mes p'tain de bottes????????????


Pour le coup la Lady avait dessoulé d'un coup!
Ses précieuses et magnifiques bottines!
Qui avait osé?? Mais qui????

Secouant la blondie comme un prunier, elle écumait, pieds nus dans la fange.

Mais parle bon sang au lieu de te marrer comme une baleine ivre!
Sinon je te jure que tu vas finir veuve avant de te marier!


S'interrompant un moment pour une pseudo réflexion, elle se pencha de nouveau.

Dis moi un détail...juste comme ça, avant que je m'énerve définitivement et que je ne réponde plus de rien, je dois me marier? Avec qui?
Et surtout où sommes nous???

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Lanceline
« Bleuuuuaaahahahahaaaaaaahahahaaaaaaaaaahahaaaaaaaaaaa hééééééééééééééé mais stoooooooooooooooop ! »

Voilà ce qui passait dans la tête de la Balafrée à l'instant où Eden se saisit d'elle pour la secouer dans tous les sens.
Encore un peu et elle allait vomir sur les pieds nus de la brune.


- Si tu m'laissais parler aussiiiiiii.... hiiiiii... Méééééé.... !

Ah... On y était.
Toute la boisson fut régurgitée, et, heureusement pour l'écossaise, la Valdesti eut la présence d'esprit de se détourner et de tout rendre sur le mur. Voilà. Il était baptisé, elle pouvait prétendre en être la proprio maintenant. Tellement bien qu'elle s'y appuya de son bras, faisant fi de sa tortionnaire.

Les idées un peu plus claires, elle répondit sourdement :


- Beuuuh... C't'une blonde qui t'les a prises mais jgrvff...

Les idées étaient peut-être limpides mais les mots un peu moins. Elle grommela, respira profondément, lâchant un hoquet.

- Pfouhaa... J'grois gu'elle est bartie bar... heu...

Elle pointa une direction vague de son doigt.

Et puis, LA question. Un reste d'indignation pointa le bout de son nez.


- M'enfiiin... Edeeen.... Tu d'vais de marier avec moi... *hips* hihihi...

Et elle partit d'un nouveau rire tonitruant. Oui, elle avait l'alcool joyeux, et s'était mise minable.
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