Charles_de_raveline
Alors que Clootaire inspirait, Charles au contraire expira, ou plutôt soupira, pour montrer qu'il n'était pas réellement d'accord avec la manière de le faire venir. Une solution vieille comme le monde certes. Mais le jeune bourgeois était pourtant tombé dans le panneau avec une simplicité presque enfantine.
Pourtant, le noble continuait, en insistant. A croire que la manuvre avait convaincu Charles, il en fallait bien plus que cela. Surtout lorsque l'on voyait ce qui était dans la pièce. Rien n'était dans un réel piteux état. Mais on voyait bien que le lieu n'était pas habité. Depuis quelques jours? Non, probablement plus, mais pas pour autant des siècles. Une large couche de poussière... D'ailleurs, pendant que l'on parlait de poussière... Saviez-vous que c'était une matière très intéressante?
On pouvait considérer que la poussière était belle. Oui oui! Ça peut être très beau la poussière, cette fine couche qui recouvrait ce qui était inactif : les livres, les bureaux, les chaises, les tables... Enfin tout. Et parfois, du fait d'une rainure dans le bois, d'un simple courant d'air, la poussière prenait des formes psychédéliques et enivrantes. Si si je vous jure! Il suffisait de les regarder, de prendre son temps pour les observer, découvrir ses formes qui avaient mis plusieurs jours à se créer, lentement, doucement. Des formes qui pouvaient disparaître à cause d'un unique courant d'air. Un courant d'air qui détruirait une uvre, mais qui pouvait aussi très bien faire naître de nouvelles créations. Et celles-si seraient-elles éphémères, ou auraient-elles le droit de vivre plus longtemps? Seul l'avenir serait capable de le dire.
Et Charles fit glisser son index sur un meuble. Il effleura le support d'ébène, créant une sorte de vaguelette. Oui, comme les rides qui pouvaient éclore sur la surface de la Loire (chacun ses références!) lorsque l'on y jetait un caillou. Que ce caillou fasse des ricochets ou non d'ailleurs. Il observa cette ligne, où au centre, il n'y avait plus du tout cette couleur grise. Mais plus l'on se rapprochait des bords, plus elle était visible, pour devenir uniforme au reste du meuble.
Et il esquissa un sourire. Il n'avait pas bougé à part ce mouvement du doigt. Son regard s'était porté sur l'ensemble de la pièce. Il n'avait rien dénoté de remarquable et c'est ce qu'il fit comprendre à son ami.
Franchement, tout pourrait ressembler à un objet de famille. Et ça a si peu de valeur d'après ce que je vois... Si on cherche on pourrait toucher et voir l'objet sans s'en rendre compte. Si on le trouvait déjà... D'ailleurs.
Le jeune homme se tut un instant, écoutant à l'extérieur. On y entendait une certaine agitation.
Je pense qu'ils ont trouvés quelques chose. Sortons?
Et avant même d'entendre la réponse il sortit. L'air libre, que c'était bon. Il n'était plus saturé de moisissures volatiles. Cela faisait du bien tout de même. Et il prit le temps en conséquence d'inspiré une goulée d'air frais, laissant gonflé son thorax, avant d'expiré lentement et de rouvrir les yeux. Car ses yeux s'étaient fermés pour profiter au maximum de l'instant, et aussi et surtout parce qu'il revenait à la lumière alors que dans l'habitacle, il avait été dans le noir et que ses yeux avaient du s'y habituer pour pouvoir scruter à l'intérieur.
Ceci fait, Charles s'approcha du groupe composé de l'ancien duc de Savoie et de ses hommes. Il s'en approcha pas au point de s'y intégrer complètement. Il était légèrement en retrait. Il avait observé l'objet qu'ils étaient venus cherchés. Quoique, ce n'était pas vraiment l'objet qu'il regardait, mais plutôt le sac qui contenait cet objet. Et il n'eut pas le loisir d'en voir plus. Apparemment, ils devaient y avoir regarder avant même que Charles, suivit de près par Clootaire, n'arrive.
On les remerciait déjà. Un remerciement qui lui donnait l'impression qu'ils étaient congédier. Mais ce n'était qu'une impression pas vrai? D'ailleurs, ils devaient reprendre la route du port. Encore... Il en déprimait à l'avance, surtout qu'il ne pourrait probablement pas se reposer de suite...
- Est-ce réellement intéressant de décrire ce retour vers le port? Je ne pense pas, la poussière était bien plus intéressante. Et puis, si vous avez appris à connaître Charles, vous devez savoir à quoi vous attendre. S'il ne se plaint pas à haute voix en présence de l'ancien Duc, c'est comme tel. Les pensées sont fortes, ses bottes sont trop fines pour marcher sur les routes empierrées. Et en conséquence il a mal au pied. Et l'impression surtout d'être le seul, le boulet du groupuscule. Alors il se taisait, ruminant pour lui-même. Et...
Lorsque le port arriva, avec ses pavés, pas parfait certes, mais bien assez uniformes pour marcher avec plus de légèreté, un sourire illumina soudainement son visage. Et déjà le groupe se séparait, ce qui permis à Charles de rejoindre sa cabine au sein du Glorius. Sebastian y était en train de ranger quelques affaires.
Va me chercher de l'eau chaude pour un bain de pied.
Et il se débarrassa de ses bottes qui volèrent dans un coin de la cabine exigüe. Tout y était attaché. Le coffre, la table, les deux chaises étaient scellés au planché. Le lit lui était à la paroi et au plancher. Mais pouvait-on parler de lit? C'était une planche en bois avec un matelas pas bien épais. Il n'avait d'ailleurs pas réussit à dormir une seule fois dans ce lit et il s'en satisfaisait tout à fait. Il dormirait aux étapes, dans des auberges dignes de ce nom. Enfin... s'il en avait envie! Il pouvait ne pas dormir pendant un certains temps sans que cela ne pose problème.
Cependant, le lit n'avait pas tous les défauts. Il faisait un fauteuil tout à fait confortable quant on n'avait pas l'intention de s'adosser à la paroi qui le séparait de la cabine du capitaine, la cabine de Clootaire. Et c'est tout ce qui lui était nécessaire à cet instant là pour écrire. Il sortit son écritoire et commença à rédiger les deux lettres qu'il n'avait pu faire avant son départ.
Citation:
A Grell, Appartement de Charles de Raveline à Angers ou Orléans,
De Charles de Raveline,
Bonjour,
Une mission m'amène à te demander d'organiser un convoi vers la ville de Nîmes. Un port ce trouve peu loin. J'ai fait parvenir des missives à des contacts, je te charge d'obtenir auprès d'eux des denrées salées, fumées, séchées, sans oublier du vin (trouve des bordeaux ou d'autres vins de basse qualité, et rajoute 2-3 de bon vins d'Anjou). Ah, et des tonneaux d'eau aussi! Ils nous seront probablement très utile. Mais charge-t-en à Nîmes.
Les fournisseurs viendront te rencontrer à Angers, tu devras les y payer. Il doit m'y rester assez de fonds pour. Si ce n'est pas le cas, je te ferais parvenir une lettre de change.
Le navire qui sera chargé à Nîmes devra tout charger. Le capitaine aura une lettre de recommandation de ma part, pour que tu puisse t'assurer que c'est lui. Tu n'auras rien à lui verser, je m'occuperais de cela, avant le départ, et lorsqu'il nous aura rejoint. Pas avant.
Surveilles les pigeons. Je peux avoir d'autres instructions dans les jours à venir.
Charles de Raveline
De Charles de Raveline,
Bonjour,
Une mission m'amène à te demander d'organiser un convoi vers la ville de Nîmes. Un port ce trouve peu loin. J'ai fait parvenir des missives à des contacts, je te charge d'obtenir auprès d'eux des denrées salées, fumées, séchées, sans oublier du vin (trouve des bordeaux ou d'autres vins de basse qualité, et rajoute 2-3 de bon vins d'Anjou). Ah, et des tonneaux d'eau aussi! Ils nous seront probablement très utile. Mais charge-t-en à Nîmes.
Les fournisseurs viendront te rencontrer à Angers, tu devras les y payer. Il doit m'y rester assez de fonds pour. Si ce n'est pas le cas, je te ferais parvenir une lettre de change.
Le navire qui sera chargé à Nîmes devra tout charger. Le capitaine aura une lettre de recommandation de ma part, pour que tu puisse t'assurer que c'est lui. Tu n'auras rien à lui verser, je m'occuperais de cela, avant le départ, et lorsqu'il nous aura rejoint. Pas avant.
Surveilles les pigeons. Je peux avoir d'autres instructions dans les jours à venir.
Charles de Raveline
Citation:
A ma famille, la famille Raveline,
De Charles de Raveline,
Salutations,
Mon voyage avec Clootaire se prolonge. Je ne sais pour combien, de temps, ni où l'on va se rendre. Le voyage promet d'être long. Mais pour le moment, nous faisons des affaires et des plus intéressantes. Alors autant continué, cela vaut le coût, malgré que vous me manquez tous.
D'ailleurs, comment vous portez-vous à la demeure? Et quelles sont les nouvelles?
De mon côté, le commerce m'occupe beaucoup et va m'occuper encore plus. Je dois me charger d'assurer le ravitaillement de notre expédition (c'est bien le nom de ce que nous sommes en train de mené). Un navire devrait rejoindre Nîmes pour y prendre des denrées, et nous rejoindre. Je ne sais pas encore où malheureusement. Si vous avez des missives à me faire parvenir, ce sera probablement le lieu le plus adéquat avant que le navire ne parte. Je tenterais de vous tenir au courant.
Je pense à vous,
Charles de Raveline.
De Charles de Raveline,
Salutations,
Mon voyage avec Clootaire se prolonge. Je ne sais pour combien, de temps, ni où l'on va se rendre. Le voyage promet d'être long. Mais pour le moment, nous faisons des affaires et des plus intéressantes. Alors autant continué, cela vaut le coût, malgré que vous me manquez tous.
D'ailleurs, comment vous portez-vous à la demeure? Et quelles sont les nouvelles?
De mon côté, le commerce m'occupe beaucoup et va m'occuper encore plus. Je dois me charger d'assurer le ravitaillement de notre expédition (c'est bien le nom de ce que nous sommes en train de mené). Un navire devrait rejoindre Nîmes pour y prendre des denrées, et nous rejoindre. Je ne sais pas encore où malheureusement. Si vous avez des missives à me faire parvenir, ce sera probablement le lieu le plus adéquat avant que le navire ne parte. Je tenterais de vous tenir au courant.
Je pense à vous,
Charles de Raveline.
Charles posa le second vélin à côté du premier, sur la table. Le premier avait eu le temps de séché, mais pas le second. Il y appliqua donc un sable fin qui aspira l'encre qui ne s'était encore imbibé dans le papier. Cela évitait toute bavure qui pouvait rendre illisible la missive.
Il put donc les plier et les laisser en vue pour qu'elles soient envoyées par pigeons dès que possible.
C'est ce moment là que Sebastian revint avec un seau contenant une eau qui fumait légèrement, un peu tard, car Charles devait dorénavant sortir.
Finalement, cela attendra.
Et sans un mot de plus, il récupéra ses bottes et sorti de la cabine, plantant son majordome où il était avec son seau.
Il parti alors à la recherche d'un autre serviteur à lui, son garde, Victor. Il le trouva en train de discuter avec des membres de l'équipage. Mais son moment de repos était terminé car Charles avait besoin de lui. Et il l'entraîna en effet vers les quais sans lui en expliquer plus qu'il n'était nécessaire. Une agitation commençait à se faire sentir mais il en fit abstraction. Il avait bien d'autres choses à gérer. Surtout que de s'informer ne lui apporterait pas d'écus, au contraire de ce qu'il prévoyait. Et puis le soir venu, il aurait tout le temps de questionner les membres d'équipages qui n'auraient pu s'éclipser en permission, ceux qui étaient de quarts. Ils étaient au courant de tout ce qui se déroulait sur les quais, rien ne leur échappait. Et même s'ils ne quittait pas le navire, ceux qui le pouvait, les en informait ce qui favorisait la propagation des informations.
Mais pour le moment, Charles se dirigeait vers la capitainerie où il trouva le fonctionnaire en charge. Les salutations d'usages furent rapidement passées. L'homme avait apparemment quelques problèmes qui lui torturait l'esprit. A tout hasard Charles s'y intéressa, peut-être que cela pouvait lui apporter ce qu'il voulait, ou plus qui sait.
Vous m'avez l'air bien embêté.
Et pas qu'un peu. Les navires arrivent sur mes pontons et ne savent pas tous quand ils repartent. Mais des collègues m'informent que d'autres bateaux arrivent pour faire escale ici. Sauf qu'j'ai pas la place avec tout ce monde! Comment voulez-vous que j'fasses avec tout ça? Mes pontons sont pas extensible! Et mes hommes n'ont pas le temps de vérifier les marchandises et que les taxes correspondent à ce que l'on nous a donné. Mais j'dois vous ennuyer sire, en quoi puis-je vous aider?
A vrai dire, nous allons peut-être nous aider entre-nous. Auriez-vous connaissance d'un navire marchand, avec un capitaine de confiance qui serait près à voir son navire affrété pour une mission de longue durée?
Hum... Attendez que je réfléchisse un instant...
Le fonctionnaire commençait à se gratter la barbe puis se mit à fouiller dans les parchemins qui s'amoncelaient sur son bureau. Et comme il n'avait pas l'air de trouver ce qu'il y voulait, il les abandonna et se plongea sur un coffre dont débordait tout autant de parchemin. Et l'un d'eux fut brandit triomphalement.
Voilà vot' bonheur sire, enfin je l'espère. Le Hyacinthum unicórnis. Un navire vénitien arrivé au port il y a 3 jours pour amené des marchandises à un marchand d'l'île. Mais depuis ils ont pas bougé. A croire qu'ils attendent que quelque chose leur tombe du ciel. En tout cas, le capitaine est le propriétaire du navire, donc à moins qu'il n'attend d'autres marchandises dont je n'aurais pas connaissance... il devrait pouvoir vous satisfaire.
Fort bien. Je vais essayer de trouver ce capitaine du ... comment avez-vous dit déjà?
Hyacinthum unicórnis.
Je vous remercie, passez une excellente journée.
Charles quitta alors le bâtiment se répétant inlassablement le nom du navire. Ce n'était pas un nom facile à se souvenir. Il aurait été bien incapable d'écrire le nom du navire en plus. Pourtant c'est ce qu'il devrait faire... à moins qu'il ne trouve un moyen d'esquiver la difficulté?
Enfin pour l'instant, c'était le navire vénitien qu'il fallait trouver. Ils commença donc à écumer les pontons. Il n'y en avait pas des milliers et ce ne devrait donc pas être très difficile, sauf si le navire était en rade un peu plus loin. Cela ne ferait pas l'affaire du jeune bourgeois. Mais aujourd'hui la chance était avec lui. Il tomba en fin de ponton sur un superbe navire marchand. Le nom était écrit en lettre d'or. La poupe était sculptée, comme la proue d'ailleurs qui montrait une licorne bleue. Quoique, ce qui avait attiré ses yeux dans un premier temps, était finalement les seules décorations. Si l'on y regardait de plus près, il n'y avait rien de plus.
Charles héla un marin qui était accoudé au bastingage, lui demandant où se trouvait le capitaine, manque de chance... il parlait pas français! C'était bien sa veine! Sa chance s'arrêtait-elle donc là aujourd'hui? Ah ben non, il ne fallait pas oublier la marche forcée aussi qui ne faisait pas parti de sa chance du jour.
Il réussit tout de même à se faire comprendre et on lui indiqua le nom d'une taverne. Et celle-ci, il n'eut pas besoin de la chercher car Victor l'y mena directement. L'ancien soldat connaissait apparemment le lieu. De toute manière, il pouvait bien faire ce qu'il voulait lorsque Charles n'avait pas besoin de lui. Et il ne posa pas de question.
Ils entrèrent dans le bâtiment. Charles retrouvait un lieu sombre, comme la bâtisse qu'ils avaient visités quelques heures plus tôt. Et si la nuit ne tomberait que dans une heure ou deux, les effluves d'alcools se faisaient déjà sentir. Sans omettre les fumées des pipes qui sentaient des plus fort. Il avait envie de sortir le plus vite qu'il lui était possible. Direction donc vers le comptoir où il trouva un homme imposant (en largeur plus qu'en hauteur), et le crâne dégarni. Le tenancier des lieux s'il n'en était pas le propriétaire. Le jeune homme senquérit auprès de lui, pour savoir où se trouvait le capitaine du Hyacinthum unicórnis. Ce n'était pas assurément cet homme là que le tavernier lui montra du doigt, mais il était le seul capitaine italien à cette heure-ci. Ce devait donc être lui.
Il fit donc un quart de tour pour aller vers la table occupé par l'italien et trois autres hommes, italiens aussi sans nuls doutes. Charles ne comprenait pas un traître mot de leur conversation. Il fit donc remarquer sa présence par un raclement de gorge, et surtout en dévisageant l'homme qui était le capitaine d'après le tavernier (c'était lui qui payait la plupart des consommations, et qui parlait français). Le vénitien avait la trentaine à peu près. Les cheveux brun, plutôt élégant, mais avec une barbe de quelques jours. Il était presque impossible de se raser sur un navire avec les roulements de la mer. Ce n'était donc pas surprenant... Et la conversation débuta de ses manières. Charles fut vite invité à s'asseoir alors que les 3 autres hommes s'esquivaient à une table adjacente. Le vénitien avait un accent prononcé et cherchait régulièrement ses mots...
Vous êtes le capitaine du Hyacinthum unicórnis?
Sì sire.
Êtes-vous libre ou avez ou des contrats?
Rien pour le moument.
Bien, je me nomme Charles de Raveline, j'accompagne le Vicomte Clootaire de Réaumont Kadoc'h.
Martino di Fenzo, pour vous servir.
J'ai une affaire à vous proposer. J'ai besoin d'un navire pour aller chercher des denrées sur le continent, aux abords de Nîmes, et rejoindre notre convoi. Je n'ai pas encore plus d'informations sur la destination.
Combien?
500 pièces d'or. La moitié au départ, la seconde moitié lorsque vous nous aurez rejoint.
1000.
Non 500, en sachant que si vous avez de la place dans votre cale, supplémentaire, vous pourrez faire votre propre commerce. Et que si le voyage se prolongeait, vous serez payé en conséquence.
Alors 750 au moins.
Cela me convient. Préparez votre équipage et rejoignez-moi demain sur le Glorius que je vous donne une lettre pour les hommes que vous rencontrerez à Nîmes.
Sì. Et que transporterons nous?
Des denrées pour un ravitaillement.
L'affaire fut conclue autour d'un pichet de vin (de la piquette il ne fallait pas s'attendre à mieux en ce lieu), ainsi que d'une poignée de main. Il ne fallait pas s'attendre à plus. Entre marchand, il n'y avait pas besoin de contrats écrits. Ils étaient inutiles. La confiance était nécessaire, mais était surtout le seul ciment de tels contrats.
Mais la soirée ne se prolongea pas et Charles quitta le capitaine vénitien pour retourner au navire de Clootaire. D'ailleurs c'était vers la cabine de celui-ci qu'il se dirigea. Mais il n'eut pas besoin d'y aller pour trouver son ami qui se trouvait sur le pont. Charles le salua d'un signe de tête et l'informa des nouvelles:
Le ravitaillement est assuré. Un navire vénitien nous rejoindra. Mais as-tu des informations supplémentaires. L'expédition commence déjà à coûté. 750 écus pour le navire, même si je m'attendais à ce qu'il demande plus... ce qu'il a fait au début... enfin ce n'est pas donné tout de même. Surtout qu'il faut que nous payons les denrées. Nous éviterons la gabelle mais c'est bien tout. Les prix risquent de pas trop augmenter tout de même et ils devraient rester convenable. Mais je n'ai pas encore la somme finale.
Par contre, il me manque des informations. Et ce n'est plus une question en l'air. Je dois savoir précisément où nous nous rendons. Même si ce ne sont que des étapes.
C'était mettre les points sur les I, même si c'était gentiment. Mais ces informations étaient nécessaires et vitales pour continuer et tout faire correctement.
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