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[RP Juin –Fermé-]Soirée privée, cartons d’invitations exigés

Sabaude
Le massage est un art aux yeux de l'initié, une palpation pour le profane. Il n'est ni l'un ni l'autre, présentement il se fait l’élève curieux qui suit la leçon avec toute l'attention qu'il lui reste. Les effets conjugués du vin et du contact des doigts experts sur son crâne opèrent la plus douce des alchimies. Peu à peu il baisse les armes de la prudence et s'abandonne à l'habile palpé de son "cadeau".
La journée fut longue, riche en émotions, et son corps charrie encore les excès de la veille au soir dans une taverne de Verneuil.


- Je ne crois pas en la magie... parvient-il à articuler au prix d'un gros effort pour sortir la tête de cette vague de langueur qui l'emporte peu à peu vers l'éclat d'un butin et un cimetière de l'âme.

Il abhorre la faiblesse, surtout la sienne quand elle parait. Qu'a-t-il à craindre cependant? Au pis il s'endormira contre le velouté d'un ventre aux parfums d'exotisme.

- Continuez je vous en prie. Oui, continuez...
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Azadeh
Mais si la magie n'existe pas, Messire Sabaude, qu'est-ce qui fait tenir les étoiles dans le ciel ?, répondit-elle à voix velouté, gentiment réprobatrice tandis ses doigts s'enfonçaient entièrement pour étirer avec douceur la chevelure avant de revenir imposer l'emprise berçante de ses doigts contre la peau.

Elle poursuivit sur le timbre chaud de sa voix envoûtante


Le projet fut aussitôt mis à exécution. Comme la nuit était déjà avancée, les convives reculèrent à distance du mur car le cimetière arabe était entouré des plus sinistres récits et s'il était d'usage d'en rire en société, il ne l'était point d'en faire l'épreuve. Vélasquez seul entra armée d'une guitare et passé un silence au long duquel les parieurs se frottèrent les mains en ricanant, on entendit soudain les paroles les plus outrageantes qu'il était possible d'infliger aux hôtes pourtant paisibles du cimetière. Les compagnons de pari tout dépités qu'ils furent, finirent par rire un peu de l'inconséquence scandaleuse puis ils avisèrent que minuit approchait et préférèrent laisser le Duc finir seul le pari.
Tout à l'engouement du concert qu'il improvisait, Enrique émaillait ses morceaux de discours adressés aux morts tempêtant sur la misère d'un public incapable d'applaudir et redoublant de verdeur pour leur montrer le vrai talent, lorsqu'une brume blanche parut s'insinuer entre les tombes. Interloqué il suspendit sa mélodie pour observer que cette brume pâle abritait la silhouette d'une femme mauresque dont les atours étaient si vaporeux que le dessin du corps s'en voyait au travers livrant bien des secrets sur sa taille avantageuse, et n'était le teint blême du visage qui appelait la certitude de la mort, le Duc aurait été bien près de vouloir séduire l'apparition. La femme s'approcha et l'inquiétude étreignit le concertiste mais il ne bougea point. Elle passa à côté de lui sans le voir, son corps traversant sans sourciller le manche de sa guitare. Glacé d'horreur Vélasquez suivit des yeux le fantôme qui alla s'agenouiller sur une lame voisine et après une plainte hideuse meurtrissant la nuit se prit à déclarer à l'adresse d'un mort: « Malheur à toi Hassan el Sabbah ! Malheur à toi pour ton intempérance et ta folie qui nous ont conduits dans le plus noir des trépas, celui où nul repos ne se retrouve jamais ! ». De telles paroles aiguillonnèrent l'intrigue du Duc qui ne résista pas malgré l'angoisse poignante à aborder l'apparition. « Dame de la Fantômine, commença-t-il ne pouvant s'adresser à une femme sans y placer quelques badineries, je suis le Duc de Velasquez et j'ai entendu votre plainte. Un tel sort appelle le secours autant que la curiosité, j'aimerais savoir ce qui vous a valu une telle fatalité ». Le fantôme alors se redressa pour lancer sur Enrique un regard terrifiant, puis il dit « Je suis Amara el Sabbah, Messire le Duc, je dois mon triste sort à la déraison de mon philosophe de mari qui a perdu nos deux âmes en refusant de croire à l'existence du Diable, et qui nous as tellement navrés par ses actes que de fureur je l'ai assassiné pour me pendre ensuite. Mais vous en apprendrez davantage sur ce malheur si vous osez vous tenir à l'arrière de la mosquée à minuit en jurant pour convoquer les deux sœurs fatidiques ».


Elle marqua alors un silence avant de lui chuchoter d'un ton espiègle

Et vous, Messire, auriez-vous eu peur de passer toute une nuit dans un cimetière païen ?
Sabaude
Endors toi Renard, chois dans la toile de l’égyptienne qui de ses doigts, de son timbre, de ses parfums t'ensorcelle. Ou réveille toi !

Les paupières libèrent un regard étrangement sombre que seul l'étirement labiale parvient à adoucir. Le vin s'est frayé un chemin en son être, a peu à peu corrompu ses sens, le dispose à la légèreté et au retour aux sources.

Au chuchotement il répond par un corps qui se redresse, se penche et enlace une taille. Sous ses doigts la peau douce et cuivrée est une invitation à explorer ce paysage de dunes. Il se sent l'âme vagabonde, exploratrice. S'il pouvait...mais il ne le fera pas. Pas de femme dans chaque port, il laisse ça aux marins; pas de cuisses ouvertes dans chaque bordel, il laisse ça à Judas. Pas de courtisanes en chaque demeure, il laisse ça à... D'un geste il fait basculer son cadeau, fesses sur ses genoux. Senestre sous sa tête, dextre sur une jambe, ses lèvres effleurent carmines, et joue contre joue à l'oreille il murmure.


- Ce qui fait tenir les étoiles dans le ciel est l'espoir qu'un jour elles ne disparaissent pas des yeux des femmes. Quant à passer toute une nuit dans un cimetière païen, menez moi et vous pourrez constater que ma seule crainte sera de n'avoir emporter assez de victuailles pour contenter mon appétit.

Du bout des doigts il gambadent sur un mollet, dents découvertes tandis que son front se pose sur celui de la belle captive.

- Et vous, auriez vous peur?
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Azadeh
Le corps se laissant emmener sous l'empire délicat de la main virile, telle une danseuse guidée par son partenaire, Azadeh glissa sur les genoux de Sabaude dans l'élégance racée d'une figure immobile. Accorte aux attentions du noble mais sans s'offrir, gardant ainsi à la fois en complicité avec l'homme plus tenue et brûlante la limite qu'elle lui savait ne pas vouloir franchir, l'Orientale lui ouvrit de grands yeux tout charmés à la courtoisie de sa réplique avant de rire joyeusement à sa bravade toute fameusement gasconne*. Le sourire se faisant plus enjôleur lorsque leur front se joignirent, elle tint ces mots :

Peur... de vous rencontrer ?.... j'en aurais sûrement éprouvé de grands frissons, surtout si nous devions connaître une suite semblable à mon histoire... mais écoutez plutôt :



Le Duc passa la journée entière dans les considérations les plus contradictoires. Il était bien sûr initié à la philosophie mais n'avait jusqu'alors rien vu qui méritât qu'on usât de cette science. À la nuit venue, il n'y tint plus et se rendit au lieu indiqué à l'arrière de la mosquée de Cordoue. Il patienta de l'heure criminelle puis osa proférer, commençant par son juron favori « Sacremort du Grand Diable, je jure que si viennent à passer les deux sœurs fatidiques, j'en engagerai ma foi et mon âme ! ».
A cet instant là, au détour d'une ruelle apparut une demoiselle d'une incroyable beauté suivie d'un enfant noir qui par malheur trébucha et brisa sa lanterne. Trouvant la coïncidence étrange mais ne dénombrant point deux soeurs, Velasquez l'approcha pour s'enquérir de son état à cette heure tardive et lui faire proposition de la conduire en sécurité dans la pénombre de la ville. La jeune fille effrayée tout d'abord puis rassurée par les manières composées du Duc lui déclara qu'elle se nommait Soraya de Val Moïra et qu'elle le remerciait fort de son aimable service car elle était effectivement fort loin de son domicile. Velasquez se présenta à son tour, doutant qu'une demoiselle d'abord si ingénue pût véritablement être l'une des sœurs fatidiques qu'on lui avait annoncées. Pour en apprendre davantage sans se départir de courtoisie, il s'étonna délicatement que son prénom arabe soit associé à un titre espagnol, conservant pour lui la surprise que ce Comte de Val Moïra qui était connu pour haïr la ville, les mondanités et ses plaisirs et qu'on soupçonnait d'alchimisme, se fût offert un mariage si hétérodoxe. Elle répondit qu'elle satisferait volontiers cette curiosité en lui racontant son histoire le long du chemin.
« Je suis de descendance Abencerrage, commença-t-elle, j'ai grandi cloîtrée dans un sérail avec ma sœur Noïra dans lequel nous fûmes longuement préparées selon la tradition orientale à nous destiner à un seul homme que nous chéririons ensemble. En patientant que notre père fit son choix parmi les prétendants, nous étions coupées du monde, livrées à une éducation entièrement dédiée aux manières de plaire à notre futur époux par des récits bien mystérieux qui suscitaient bien autant notre trouble que notre incompréhension car nous n'avions encore jamais vu d'autres personnes que les servantes attachées à notre instruction. A cette époque nos seules distractions étaient faites de rêverie et des attentions que nous nous portions l'une l'autre tant était forte la tendresse qui nous liait. Nous passions de longues heures à comparer nos corps devant le miroir en émettant sur les récits parcourus toutes les hypothèses possibles, mais tandis que nous essayions sur nous-mêmes toutes les choses étrangement évoquées dans les histoires et bien qu'à l'exercice nous en développions un goût de plus en plus prononcé, il semblait toujours qu'il manquât quelque chose dont nous ne parvenions à percer le mystère. Cet état pris fin toutefois lorsque mon père pressentit qu'un danger pesait sur notre famille en raison des luttes qui s'exerçaient pour le trône du royaume de Grenade. Il prit sur lui de nous préférer vivantes ailleurs plutôt que de risquer nos destins à Grenade et accepta la demande du Comte de Val Moïra, dont l'austère et triste réputation le rassura, de nous faire venir à Cordoue et nous prendre toutes deux pour épouses dans le secret qu'impose le loi aristotélicienne sur cette question. Mais le croirez-vous ? Ce Comte de Val Moïra ne fit jamais jusqu'à aujourd'hui que venir nous toucher le menton un fois l'an de sorte que nous ne sommes pas plus avancées sur notre devoir qu'auparavant. Mais voici qu'approche mon domicile, me ferez vous le plaisir d'accepter une invitation, je vous présenterai ma sœur, je suis déjà sûre qu'elle sera ravie de connaître un si beau messire. »

Le Duc quoique le récit narré ne manquât pas d'invraisemblances ne put résister à la tentation de découvrir si la sœur était égale en beauté à Soraya. La compagnie de la jeune mauresque lui était d'une si succulente naïveté qu'elle amadouait son naturel tempétueux et bien loin de prêter foi qu'il pût y avoir en elle quoi que ce fût de fatal, il savourait par avance la surprise de voir ce délice dédoublé.
Enrique fut introduit dans un salon délicieux où s'étendait avec grâce tous les luxes de l'Orient. Mais alors qu'il remarquait sous l'assaut des lampes que l'enfant noir qui accompagnait Soraya était en réalité un affreux nain difforme, il découvrit Noïra dont le charme non moins délicat que celui de sa sœur acheva de le séduire entièrement. Elles l'accueillirent avec les grâces les plus élégantes et les attentions les plus suaves, l'invitant à leur table à partager leur vin et leur festin, usant avec lui de tout un savoir acquis par les livres dans l'exécution duquel se mêlaient d'exquises maladresses que le Duc relevait très galamment à chaque fois et qui suscitaient de leur part mille curiosités confondantes d'ingénuité. Le repas se termina et Velasquez jugea qu'il avait du boire plus de vin que de raison car l'esprit lui en venait tout grisé et son corps goûtait un alanguissement qui allait jusqu'à l'engourdissement. Aussi bien lorsque les deux sœurs dont les gentillesses ne tarissaient ni en nombre ni en délice lui proposèrent pour achever la soirée de parfaire leur éducation en découvrant sur lui ce qu'il manquait à leur connaissance, il ne trouva rien à opposer et fut vite entraîné derrière un voile où l'empressement des mauresques se para de nudité, de mains aventureuses, de bouches gourmandes et de corps abandonnés, les deux sœurs échangeant entre elles autant de soins amoureux qu'elles en prodiguaient au Duc, il s'endormit bien tard dans la nuit emporté dans les plus lointains plaisirs qu'il eût jamais imaginés.


Azadeh interrompit alors son récit pour susurrer ;
fréquenter les cimetières orientaux réservent d'étranges surprises, qu'en dites vous ?

(* référence à l'esprit des trois mousquetaires)
Sabaude
Il l'a redressée et maintenue sur ses genoux à la manière d'une cavalière qui ne se soucierait de son rang et de son sexe, jambes de part et d'autres. Il a préféré le face à face au face à dos, bras en arc autour de sa chute de reins. Vertigineuse.... mais qui n'e saurait faire pâlir le sillon "mamelien".
S'il pique du nez dedans, sa femme le lui reprochera-t-elle? N'est-ce pas là, tout comme ce regard que les femmes aiment à défendre comme seul lieu de leur personne dans lequel il faudrait plonger lors d'une conversation, un centre d'appel au peau à peau pour ne pas dire mot à mot? P, M, M , P, Aime, Paix...

Fichu vin! Tabouret, Tabouret, Tabouret, si je t’attrape je te prends, je te retourne et je ... te fais grincer! Marmonne-t-il entre ses dents, nez aux seins avant de relever la tête pour plonger ses mirettes dans celles de l'egyptienne.

Et vous ma belle, l'enseignement que l'on vous a dispensé est-il livresque, comme celui de ces deux soeurs? Dois-je à ce propos me retourner pour découvrir une jumelle?
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Azadeh
Assise sur lui, cambrée juste assez pour souligner ses courbes, jouant sous les mains de Sabaude dans les mouvements de sa narration à frôler l'imaginaire limite qui vibrait, interdite, entre eux deux, Azadeh, que léchaient délicatement des voiles conçus pour faire de son corps tout entier une sarabande d'irrésistibles indiscrétions, mains délicatement liées autour de son cou, lui répondit dans un sourire qui semblait savoir le secret du feu originel

Mon instruction vient d'un livre de sortilèges et davantage que les mots, j'en connais presque tous les gestes... presque...

Elle se fit silencieuse un instant pour laisser l'intrigue se nourrir de la gourmandise de son regard

... les autres appartiennent à ma soeur, qui n'est pas ma jumelle mais d'une beauté complémentaire à la mienne. Elle vous plairait, je crois. Toutefois, inutile de vous retourner, Messire Tabouret a préféré garantir votre sauvegarde pour ce soir, votre sauvegarde ou votre inconsolable dépit, allez savoir avec son caractère : ma soeur n'est pas ici...

Il ne me reste plus qu'à vous conter la fin de mon histoire ; j'espère que vous en conserverez un ineffaçable souvenir des douceurs orientales, ainsi qu'une conscience mieux avertie sur les dangers de nos récits

Azadeh reprit sa narration à voix lente et onctueuse faisant sonner les mots comme des invitations multipliées à l'ivresse



A son réveil il fut vite précipité au bas des rêveries qui avaient accompagnées son sommeil pour entrer dans une vive stupéfaction. Les richesses du salon oriental avaient toutes disparu pour leur être substituées un infâme taudis abandonné au milieu duquel courraient les rats. Le plateau du dîner était couvert de victuailles pourrissantes dégageant une odeur épouvantable. Des présences des deux sœurs il ne s'en trouvait plus le moindre souvenir ailleurs que sur son corps qu'un mauvais miroir fêlé lui représenta couvert de griffures et de morsures. Trouvant opportun de s'habiller prestement, Enrique entendit soudain que sonnait à l'église les douze coups de minuit. Il n'eut pas l'occasion longtemps de s'interroger sur le temps qu'il avait passé inconscient car alors dans un nuage de brumes enflammées apparut un être pourvu de pieds de bouc qui n'était pas sans parenté avec le nain de la veille, mais en lequel il reconnut surtout la mine ténébreuse du Comte de Val Moïra. « Je suis le Diable, tonna-t-il, et je viens réclamer ton âme et ta fortune ! ».La terreur que ressentit le Duc pour violente qu'elle fût, loin de calmer son sang impétueux ne fit qu'en augmenter la vigueur, il rétorqua « Et pour quelle raison je vous prie, Messire de la Cocuferie ? ». Piqué s'il le fût, le cornu n'en répliqua pas moins « Parce que tu as invoqué par serment les deux sœurs fatidiques et que tu les as possédées! ». « C'est faux !, rétorqua-t-il avec morgue, si j'ai bien convoqué les deux sœurs fatidiques, je n'en ai vu qu'une seule venir équipée d'un nain bien laid !.Ma parole n'a donc été engagé qu'à demi ». « Fort bien, concéda le Diable, alors je prends ton âme et te laisse ta fortune ! ». Vélasquez marqua un temps face à cette négociation inattendue, puis il lança à l'ange boiteux qu'il soupçonnait de fléchir sous la cupidité. « Et moi je vous parie ma fortune que n'oserez pas me céder Soraya et Noïra une seconde fois ». Le marquis sombre de Val Moïra le toisa avec surprise avant d'éclater de rire « Ta sensualité est vraiment délectable, je n'avais encore vu personne réclamer une deuxième nuit au bord du châtiment éternel ». Le Diable rappela d'un geste les deux sœurs qui apparurent aussitôt pourvues des mêmes beautés que la veille quoiqu'avec plus de convoitise que d'innocence dans le regard. « Je ne fais jamais les choses à moitié », proféra Enrique, ensuite il s'approcha des belles mauresques et se prit avec elles à de tendres enlacements, puis il regarda de nouveau le Diable le défi aux yeux, le sourire sarcastique aux lèvres. « Mais dites moi Messire du Bouquetin, j'ai embrassé une seconde fois les deux sœurs sans péril... qu'ont-elles de fatidiques désormais ? Et si elles ne sont fatidiques alors ce ne sont vos deux succubes et ma parole n'a jamais été accomplie ni totalement, ni à moitié. Rendez-moi ma fortune ! ». Le Diable a ces mots entra dans une colère noire. Le taudis parut livré à la gueule vorace des flammes, un bruit effrayant de tonnerre roula dans la pièce, puis soudain tout disparut dans un gémissement odieux et désolant et il ne demeura plus qu'une maison vide. Les deux sœurs alors se jetèrent au cou du Duc de Vélasquez avec force effusion de larmes. Elles le remercièrent chaudement de les avoir libérées du joug du Malin où la folie de leur père les avaient condamnées, car il n'était autre qu'Hassan el Sabbah. Elles lui assurèrent après par d'amples cajoleries combien elles étaient désireuses de conserver ses faveurs et que s'il ne craignait pas d'hériter l'immense fortune de leur famille, elles deviendraient pour jamais ses épouses dévouées. Vélasquez qui n'avait jamais vécu de plus beaux moments que la nuit passée leur fit pourtant question de savoir s'il devait s'attendre à se réveiller chaque matin couverts de blessures diverses et douloureuses. La réponse qu'il obtint dura bien longtemps et si elle le laissa à sa sortie à demi mort d'épuisement, elle ne le retint nullement de marier les deux sœurs mauresques dans un scandale qui enchanta la ville car la richesse du Duc était devenue trop haute pour qu'on l'inquiétât jamais.



Une goutte de silence prolongeant la fin de l'histoire, Azadeh se pencha doucement vers Sabaude pour lui murmurer

Mon beau seigneur aurait-il deux vieux à formuler ?

(histoire librement inspirée des Mille et une nuits et du Manuscrit trouvé à Saragosse)
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