Le lecteur pardonnera le non respect de l'unité de temps et de lieu, qui selon les règles, on ne devrait déroger. L'Esclandres est, comme certains Genevois sachant cumuler les mandats executifs et judiciaires, multitache. Pour les braves mono-cerebraux, nous pourrions formuler la phrase ainsi : L'Esclandres est multitache, comme certains Genevois sachant ... Et caetera desunt.
Bref ... Avant de prevenir toute interention du censorat ou d'une piètre pensée dite sainte, l'Esclandres n'a point le don d'ubicuité, mais celui qui manipule les ficelles prend son plaisir à disserter au même moment dans le bureau de Police de Geneve (voir le lien de mon ami cyclope, le feneant que je suis ne le reproduira point) ET ici même dans la rue.
Ainsi à vous de reconstituer le temps comme bon vous semble, un peu comme un vieux livre aux pages ecornées et mélangées, cause une mauvaise reliure faite par un relieur laxiste. En outre, une barquette de frite sera offerte à celui ou celle qui sera capable de repertorier le nombre de mot que le dit Esclandres ne serait, non seulement capable de prononcer, mais aussi de comprendre dans ces dernieres lignes.
Pour votre plaisir et le mien donc, public ...
[Genève, ses rues alpines]
C'est alors qu'il commença a enclancher la mise en marche de ses guibolles qu'il entendit une voix famillière, roulement de tambours cerebral, une image lui vint alors en tête : un oeil, ce dernier était directement lié à un nom : Raoul ! L'est là ! Ancien combattant, comme certains savent, peu je l'entends, mais desormais vous êtes plus nombreux, ancien sous officier donc, il regarda de part et d'autre à une vitesse à peine croyable, afin de trouver Glaber. Une fin de phrase lui donna une indication geographique des lieux, "j'descends !", c'est donc qu'il etait en haut. Gauche, droite, haut et bas étaient encore des notions qu'il savait, comme tout bon militaire sachant que d'autres notions lui sont superflues, distinguer. Ainsi il exerça une tention de la nuque, comme pour regarder un oiseau, ou un ange ... Blang ! Un nuage de poussière s'echappa d'une fenètre d'un batiment. ça y est ! Ils l'ont eut ! BOUGE PAS mon Raoul ! J'viens t'sauver ! Ni une et surtout pas deux, Esclandres sortit la Guertrude, tout en se retournant vers ... vers rien du tout pour le spectateur, mais surement un tas de personnes pour lui même Toi et toi ! T'vas sur la gauche ! Au pas d'course et tranchante à la main ! Les deux zigues du fond ! par la droite ! Vous faite l'tour d'la batisse ! J'attaque d'front ! Ils ont pas eut Le Mans ! Ils auront pas Raoul ! Deux pas chassés, il se colla au mur, un vif coup d'oeil dans l'embrasement de la porte Personne ... Sont sur'ment cachés dans l'coin. Tiens l'coup mon Raoul ! Peur de rien il s'engouffre dans l'auberge lorsqu'un serveuse, plateau à la main déboule Ah ! Ils n'manquent pas d'air ! Des femmes au combat, 'vec l'bouclier en plus ! Esclandres, gentleman comme disent les saxons, deroule son bras pour filer un coup du plat de sa tranchante sur le plateau de la donzelle, crevette des alpages contre boulard des plaines ... Retour en cuisine !
Pas le temps de s'attarder, nul besoin d'achever les blesser, esclandres monte quatre à quatre les escaliers et défonce une porte. Personne ... Seconde porte ... un couple Pas l'temps d'vous rhabiller M'Dame ! Em'nez vot' enfant hors des murs ! C'est la guerre ! Pas de Raoul, au diable l'avarice, jamais deux sans trois, pierre qui roule n'amasse pas mousse, quand Pincemi tombe à l'eau ... SCRAATCH Raoul ! Il était derriere la troisième et derniere porte. Normal, quand on cherche quelque chose ... C'est alors donc qu'il vit son ami collé contre le mur de la piaule, l'arrière train encore sur le lit, la poussière commençait à retomber. Doucement. Au grand étonnement d'Esclandres Raoul était seul Où qu'ils sont ?_________________