[Rp] Retour accompagné en terre familiale

Ses pieds glissèrent vers le sol lorsqu'elle descendit de sa monture. Machinalement, elle attrapa les rennes de son cheval qu'elle tendit à un escuyer alors que sa frimousse se tournait vers la château qui lui faisait face. Le château où elle avait grandi, le château de sa famille, le château qu'elle avait quitté il y a plusieurs années maintenant sans jamais y remettre les pieds. Aujourd'hui, elle y revenait en tant que femme accomplie. Pourtant l'appréhension brouillait son estomac. Déjà parce qu'elle ne venait pas seule, mais surtout parce que la situation n'avait pas été des plus simples. Elle poussa un long soupir puis se tourna vers Gomeric à qui elle esquissa un sourire.

Nous sommes sur les terres du Comté de Pardiac. Nous avons également un Vicomté ici, en Armagnac et aussi un Duché en Gascona, mais j'ai grandi ici.

Elle glissa sa main dans la sienne et le dirigea dans la cour intérieur jusqu'à une lourde porte. Elle connaissait les lieux par coeur et se demandait qui résidait ici en ce moment. Son Pay serait là à coup sur, mes ses frères et soeurs ? Et sa Mair ? Et d'autres peut être ?

C'est à un garde qu'elle s'adressa.

Adishatz,
Annoncez au Comte que sa fille Asalaïs souhaiterait s'entretenir avec lui se vos plai*.

Le garde tourna les talons et elle s'introduisit dans les couloir pour les mener à un petit salon. Elle laissa la porte ouverte et se tourna vers son compagnon pour lui voler un baiser.

Ca va aller ?

Elle lui sourit en penchant légèrement la tête sur le côté pour le regarder.

* S'il vous plait
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Avec le printemps, Goméric multipliait les voyages et il avait l'impression de ne pas tenir en place, lui qui avait un temps espérer une vie paisible dans le chateau familiale, c'était sans compter la tempête blonde pour qui son coeur battait.

Mais il devait admettre que cela lui plaisait et il se pliait avec plaisir à l'exercice. Aujourd'hui, il allait enfin rencontrer le père de sa douce et faire sa demande, en homme bien éduqué. Il avait obtenu le droit de la courtisé par la bouche du parrain de la demoiselle mais pour le mariage, il allait falloir séduire le père maintenant...

Mettant pied à terre et confiant Zéphyr presque à regret, il se laissa guider par Asalaïs vers l'entrée en passant en revue la topographie des lieux. S'approchant de sa joue, il lui murmura.
Ma douce, comment dois-je appeler ton père? Votre grâce? Monsieur le Comte de Pardiac?

Autant mettre toutes les chances de son cotés... Il passa une main nerveuse dans ses cheveux noirs et inspira profondément...

Pardiac. La Valdesti était à Pardiac.
Ce qu'elle faisait là ? Comme à son habitude. Elle se promenait. Elle allait et venait où bon lui semblait. -Elle avait même mis les pieds à la cour des Miracles, pour un mariage Corleonesque en bonne et due forme.- Et là, c'était Pardiac, donc. Le château familial. Qui n'avait de familial que le nom vu le nombre de fois où tous s'y retrouvaient pour célébrer quelque chose.
Peut-être que la prochaine fois, ce serait son mariage. Encore que. La Blonde aurait aimé que ce soit à Laguian. Si sa terre était consacrée d'ici-là.

De sa chambre elle s'était approchée de la fenêtre et regardait dehors les terres qui s'étendaient à perte de vue. Il faisait beau. Elle arqua un sourcil en voyant des cavaliers s'approcher qu'elle ne reconnut pas. Elle acheva de s'habiller -vêtue jusqu'alors de sa simple chemise avec la chainse par-dessus- en silence, aidée de Suzane.
Verte. La robe était verte, pour changer des habitudes.
Elle coiffa ses cheveux en une longue tresse sur le côté qu'elle déposa par-dessus son épaule gauche -enfin guérie-, la noua à l'aide d'un ruban noir. Se regarda dans le miroir quelques instants.
La Balafrée déposa quelques gouttes de parfum de violette derrière ses oreilles avant de sortir.

Et de percuter quelqu'un. Elle ouvrit la bouche, prête à enguirlander le pauvre valet qui ne faisait sûrement que son travail, mais comme c'était Arnaut, elle se radoucit aussitôt.
Elle ne se demanda même pas ce qu'il faisait là. Elle passa son bras autour du sien, sans toutefois lui adresser un sourire, se contentant de le regarder avec toute la douceur possible. Au moins, il était rentré.

- Venez. J'ai vu du monde arriver.
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