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[RP] La neige et le feu réunis

Mini.


Ainsi donc il comptait réhabiliter l'ex Seigneur de Saint Gervais ... Mini aurait dû le faire elle-même après ce qu'elle avait appris lorsqu'elle était Duchesse de Savoie. Elle s'en voulait. Elle s'en voulait beaucoup. Beaucoup savaient ce que Gamalinas Lanas avait fait et pourquoi il l'avait fait mais personne n'avait rien dit. Elle, pas plus que tous les autres. Elle ne valait pas mieux qu'eux, finalement.

Le futur époux était d'accord à ce que prétendait Marc Antoine. Pourtant, la brunette était loin d'être convaincue. Elle savait jusqu'où le Vicomte Mégalo pouvait aller pour obtenir ce qu'il désirait ... Cela lui fit froid dans le dos, une fois de plus. Oh bien sûr, il devait avoir des qualités, certes bien enfouies mais comme tout un chacun, il en avait, c'était évident. Malgré tout, elle ne lui trouvait que des défauts. Alors pourquoi vouloir unir sa fille à cette famille ?! Elle se rassura un peu, se disant que Gamalinas n'avait qu'un lien de vassalité avec le Vicomte, et non de sang ...

Il lui sourit. Sûrement la première fois qu'elle voyait l'émail de ses dents. En règle générale, il restait impassible en toute circonstance, un air détaché et froid sur le visage, comme si chaque fois, il était spectateur des scènes se déroulant sous ses yeux. Etrange personnage que ce Leostilla. Et là :

Ayez confiance en moi.

La Vicomtesse garda ses réflexions pour elle-même et esquissa un sourire, on ne peut plus pincé. Avoir confiance en lui ? Quelle idée saugrenue ! Après le chantage qu'il leur avait fait, à son époux et elle, lorsqu'ils les avaient surpris à voler la dépouille de son défunt frère ? Ce n'était pas possible ! Lui faire confiance ? Autant se faire damner ! Et pourtant, elle n'avait guère le choix. Il était bien trop tard pour faire machine arrière. Les dés étaient jetés. Le destin de sa fille aînée, scellé.

Il lui proposa son bras, d'une main mal assurée, elle le saisit. Les portes s'ouvrirent et doucement, ils parcoururent le tapis pourpre les menant à la salle du trône. Jamais, la brunette n'avait eu l'occasion de voir pareille splendeur ... D'antan, certes, mais splendeur tout de même. En passant à côté de sa famille, elle leur fit un clin d'oeil discret et se laissa guider jusqu'aux trônes par le Vicomte.

Lily devait être ébahie. Liam devait reluquer chaque épée passant à sa portée. Ambre ... Ambre, elle, elle ne devait en avoir rien à faire de se défilé de toilettes, toutes plus somptueuses, les unes que les autres. Elle, elle devait chercher une tignasse à laquelle se pendre ! Asceline, quant à elle, devait être toute excitée par ce cérémonial. Curieuse aussi. Oh ça oui ! Son époux, lui, il devait encore se demander pourquoi il avait donné son consentement. Victoria et Angelo étaient blottis l'un contre l'autre. La princesse avait les traits tirés et assistait au spectacle sans grande joie. Ses prunelles étaient éteintes. Elle avait perdu cette joie de vivre qui la caractérisait. Elle était ... L'ombre d'elle-même pour tout dire.

Une fois assis, chacun à sa place, un air vint trotter dans la tête de la brunette ... Que le spectacle commence !

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Morgana.

Morgana, avant de s'installer, fut légèrement bousculé par le fils prodigue, qui s'était avancé. Ah tiens ! L'avait-il fait exprès ? Elle se le demandait sérieusement. C'était bien de famille, cette façon de se croire tout permis. Mais il eut la bonne idée de parler. La jeune femme examina chacun de ses propos ; une analyse prompte et approfondie. S'arrêtant un instant dans un déhanché provocateur - hanche sur laquelle elle posa une main nue et blanche - elle répondit, plutôt froide :


Tout va bien, messire. Aussi percutante qu'une flèche. Il faut tout simplement savoir de quelle côté de la flèche il faut être.

Savait-il qu'elle était sa cousine ? Sa grande cousine en fait. L'arbre généalogique était compliqué. Morgana afficha un sourire aussi sincère que celui de Cyriaque. C'était rare chez elle, la franchise dans les émotions... la conséquence de toute une jeunesse passée chez les di Leostilla, et de la proximité avec Marc-Antoine. Elle inclina la tête, et dans le coin de ses yeux, une petite lueur brillait. Une malice imperceptible pour tous, sauf peut-être pour le jeune homme. Quelque chose qui voulait dire qu'ils devraient se revoir, et que tous les deux comprirent bien comme il fallait. Elle avait besoin d'un allié pour faire face au vicomte... la trahison de sa cousine et de son fils le mettrait à genoux... voire à mort.

Quittant la compagnie du fils prodigue, Morgana reprit la route aux côtés de Gamalinas, dont elle lisait toute la tristesse dans les propos une fois installés. A ses derniers mots, elle tapota légèrement sur la main du futur seigneur avec la sienne, comme pour lui donner du courage, et de la force.


Vous pouvez faire confiance à mon cousin pour cela... mais...méfiez-vous toujours de lui et de ses plans manipulateurs... s'il peut jouer avec vous pour arriver à ses fins, il le fera... sans hésiter... prenez garde s'il vous plaît... je serais effondrée s'il vous arrivait un jour malheur...

Et en parlant du loup, on voyait son museau ! Les trompettes sonnèrent. Morgana sut que ça ne pouvait être que lui. Elle se leva comme le voulait le protocole. Puis elle regarda passer son sinistre cousin. Son visage se crispa. Les veines de son cou se meurtrirent dans d'atroces mouvements. Ses yeux laissèrent jaillir toute l'insoumission, toute la haine, enfermées dans son être. Toutefois, elle aficha un sourire bien faux, mais qui semblait si vrai pour ce malheureux et tendre Antoine qui l'aimait et la protégeait comme sa fille. Elle croisa sans le vouloir le regard de Cyriaque, dans l'autre allée. Elle tenta du mieux qu'elle pouvait de masquer ses terribles pensées, mais l'autre n'était sûrement pas dupe.

Elle regarda le vicomte du haut de son estrade. Puis lorgna la vicomtesse. Quel tour allait-il lui jouer ? Leur jouer ? Personne n'était à l'abri. Léviathan de malheur qu'il était. Morgana s'assit et suivit le reste de la cérémonie à côté de Gamalinas.

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MORGANA
Sarah_elisabeth
"Le vicomte Marc-Antoine di Leostilla, et la vicomtesse Mini Laskarina d'Alaya !"

A ces mots, le regard de Sarah Elisabeth se tourna vers les arrivants et elle s'inclina avec grâce avant de jeter un coup d'œil à la héraut impériale, attendant de savoir ce qu'il leur faudrait faire maintenant. La correction serait d'aller s'approcher des hôtes mais elle était ici en apprentie et se devait de suivre et prendre exemple sur Lilou.
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Gamalinas
Se connaissaient-ils ou non ? Ou peut être que l'un connaissait l'autre, mais sans réciprocité. Etrange cela... une rencontre percutante et une réponse perçante, la journée commençait bien pour certaine. Néanmoins Gamalinas était assez amusé et heureux de trouver chez Morganna plus d'assurance pour servir son esprit. Il se souvenait d'une jeune damoiselle usant de froideur pour alourdir son frêle âge, puis d'une damoiselle de plus en plus sensuelle et maintenant presque une dame capable de maîtriser les situations et donc laisser plus de chance à sa nature. D'ailleurs elle était peut être mariée. Non, elle serait venue avec son mari et n'aurait pas agit ainsi.

-Pourquoi me conseillez-vous de me méfier ?


La réplique de dame Morganna commençait bien. Elle restait dans le rythme de l'idée principale. Pourtant cette évocation de la méfiance, de la perfidie cachée derrière un geste d'honneur cassa toute la renaissance de Gamalinas. Tous se levèrent, même le duo à l'arrivée du futur Suzerain et de la vicomtesse Mini. La cérémonie allait commencer. Alors qu'ils reprirent position sur le banc, Gamlainas approcha la tête de l'oreille de Morganna.

-Nous reparlerons de ce conseil gente dame.
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Locke


Il y a des réactions épidermiques qu'il est ardu de contenir. Après que son coeur eût retrouvé sa place et reprit des battements à peu près réguliers suite à l'entrée toute discrète de son Excellence et de son épouse, qui, après tout, ne lui coûta qu'un tympan sur deux , Locke soupira ... Nan mais c'étaient quand même de grands malades ... Les trompettes et tout le saint-frusquin !! Manquait pas d'orgueil, Kuzco, l'empereur Mégalo ... Nan Vikentios Ier ! ... Il regarda passer son épouse et dans un imperceptible hochement de tête lui fit part dans un regard de tous les doutes qui l'habitait encore. Il savait les arguments qu'elle lui avait présenté et il n'avait pu qu'acquiescer. Pourtant, il avait de frisson sur la nuque. Celui qui vous avise que l'on vous observe. Celui qui vous alerte d'un danger ... Voir sa main sur le bras du Lieutenant lui donnait l'envie primitive de trancher dans le vif afin d'éloigner sa Dame du danger.

Il connaissait que trop bien que leur hôte avait plusieurs fers au feu ... en plus de ceux réservés à ses prisonniers et ne pouvait s'empêcher de s'attendre à une surprise. Lily et Liam, bouches bées et prunelles étincelantes apporta une diversion à ses réflexions tandis qu'Ambre gigotait de tous ses petits membres en voulant rejoindre sa mère. Il sourit en la voyant installer sur le trône une silhouette que la grossesse avait arrondie. Côte à côte, c'était le feu de la passion, l'amour immodéré de la vie qui siégeait avec la froideur impassible du maître des lieux, rigide, le regard qui savait si bien vous geler sur place. Dans le visage haut, un côté hautain de celui qui se sait (trop ?!) sûr de sa personne et de ses qualités. Dans cette posture, ses doutes revinrent l'assaillir de toutes leurs forces.


Il se pencha vers Asceline, leur fille ... Elle ne quittait des yeux sa mère qui tout adoptive qu'elle était, restait le modèle absolu de le jeune femme. Il ne pouvait d'ailleurs dire le contraire. Entre les deux, ce lien maternel avait jailli dès le premier échange de regard ou presque. L'adoption n'avait été qu'une formalité. Dans un élan, il déposa un baiser sur la chevelure de sa fille aînée, comme une excuse silencieuse pour ce qui allait se jouer bientôt. Son impétuosité allait surement faire des étincelles. Il soupire et couvant ses enfants du regard, il revint ensuite à l'assemblée qui achevait de s'installer après s'être incliné. Ambre dans ses bras lui avait épargné la corvée. Il avait tout de même incliné le buste légèrement. Fallait pas risquer le tour de rein ...

Il respira un bon coup, étira ses lèvres dans un sourire froid de façade et attendit le début des hostili ... hum ... de la cérémonie. Aléa Jacta Est ... le sort en était jeté ...

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Woland_von_selenios


La porte de sa chambre claqua derrière lui. Il avait revêtu une tunique sombre comme à son habitude. On voyait que sous elle, il portait des chausses et des bottes. Un baudrier barrait son torse et se terminait par une longue épée. Il fit cliquetait une clé dans la serrure. Il attendit un temps, fixant la serrure, sans rien dire, ni bouger, puis il releva la tête, posa son regard dans celui de l'homme qui gardait la porte. C'était un borgne grisonnant, dont l’œil gris luisait d'un air de malice. Woland lui mit la clé dans les mains :

"D'ici une heure, entre, paye-la et fais-la sortir du château discrètement, dis-lui que je suis très satisfait de ses services et que je ne manquerai pas de la rappeler."

Le borgne acquiesça. Woland commençait à s'éloigner, quand il se retourna et ajouta :

"Mais dis-lui aussi que si elle use de sa langue à des fins moins nobles que celles pour lesquelles je la paye..."

Laissant les mots en suspens, le borgne continua :

"Je saurai bien trouver les mots, Sire, mais je doute qu'elle veuille vous nuire."

"Prudence est mère de sûreté, vous devriez bien le savoir, vous, vous en avez manqué dans une autre vie..."

Woland s'éloigna dans un couloir, il entendait au loin le tumulte de personnes qui parlent entre elles. Il accéléra légèrement le pas, ses bottes claquaient sur le sol de pierre. Les gardes saluaient son passage, il ne manquait pas de les bénir et de leur souhaiter le bon jour. Il arriva enfin à la grande salle, où la foule se réunissait.

Il n'était pas très fête...

Mais cela vous l'aurez surement compris par vous-même ? Bien sûr, Woland aimait à boire de longues gorgées de vin ou de bière en chantonnant quelques airs gaillards autour d'un feu en compagnie de quelques camarades, mais il n'aimait pas ces cérémonies, où l'on doit se fabriquer un sourire pour complaire au dessein du jour. Il n'aimait pas cela, mais certaines choses doivent être faite et de part son grand âge, Woland savait depuis longtemps endurer les choses qu'il n'aimait pas. Il avait par exemple supporté la compagnie de Guilmord, lorsqu'ils étaient tous deux vassaux de Raoul de Montjoie, maintenant il n'était plus forcé de compter celui-ci parmi ses amis... Il était temps de s'occuper de lui par ailleurs... Le monde n'avait que faire d'un hérétique et d'un empoisonneur... Il penserait à cela demain...

En quelques brefs regards, il reconnut les serviteurs de quelques maisons qu'il connaissait. Il vit surtout que son suzerain marchait avec Mini vers les trônes. Il contourna donc la salle, s'éloignant du tapis pourpre. Il longea les murs, observant les personnes qui s'y trouvaient, jusqu'à enfin trouver les moustaches qu'il cherchait. Sa forte stature intimait le respect et sa démarche assurée était de celle qu'on laissait passer, sinon par respect, du moins par peur de se faire marcher sur les pieds. Woland arriva enfin près de Gamalinas, il parlait à une demoiselle qui lui tournait le dos, mais que le vieil homme reconnut sans mal.

Il salua les deux de sa voix grave, qu'on pouvait absolument qualifier de chaleureuse, du moins quand on le connaissait un peu :

"Heureux de te voir, fils ; Morgana, ma chère, vous resplendissez chaque jour..."

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Asceline


[« Soyez heureux Avec le peu de science Qui rend joyeux Les braves gens sans méfiance. » de Charles Trenet

Elle parcourait la foule de convives de ses yeux noisette, cherchant ci et là de quoi alimenter son délire du moment et plus particulièrement, de quoi se payer la tête du Vicomte et de sa paranoïa légendaire. Tant de gardes, tant d’assassins, tant de précautions pour préserver sa personne de toute attaque éventuelle. L’instinct de conservation atteignait chez Marc Antoine les sommets des cimes et nul encore ne pouvait dire s’il avait atteint son apogée. Elle se perdit soudain sur un visage qu’elle fixa sans pouvoir s’en empêcher (Cyriaque). Il la regarda lui aussi, faisant monter instantanément le rouge à ses joues de jeune fille. Pire, l’espace d’un instant il sembla se diriger vers elle, poussant son cœur à entamer une course folle déraisonnable et l’obligeant à agripper de plus belle le bras de son père… Se pourrait-il qu’elle soit aussi paranoïaque que le maitre des lieux ?
Une femme somptueuse fit son entrée. Même dans ses rêves les plus fous, la gamine n’aurait espéré dégager autant de grâce, de féminité et de force en même temps. Elle n’était pas seulement belle, elle effaçait instantanément toute autre fleur présente dans la pièce en la rendant fade et morose. Asceline la dévisagea longuement, jalousant l’entièreté de ce que l’autre paraissait… Oubliées, les craintes, son cadeau, ses frères et la cérémonie ; Elle ne voyait plus que Morganna et accessoirement le moustachu décoratif à ses côtés.
Perdue dans toutes ces élucubrations, elle remarqua à peine que son père avait déposé Ambre, du moins jusqu’à ce qu’il lui attrape la main et qu’il ne se mette à lui faire un discours peu conventionnel. La gamine haussa un sourcil interrogateur, signe qu’elle venait de louper joyeusement le début de son discours. Oulaaaa ! Elle sentit soudain ses deux pieds toucher le sol, et s’y enfoncer à mesure qu’il se noyait dans des explications et des excuses étonnantes. Si elle avait eu un doute quand à l’étrangeté de cette cérémonie, Locke venait de lui donner la certitude que quelque chose se tramait… Mais quoi ?
Pas le temps d’en apprendre d’avantage que l’on annonça la paire de Vicomtes. Ainsi, avait-on pu voir défiler l’As de Pic et l’As de cœur ! Ils s’étaient installés sur leurs trônes respectifs, et si, l’As de Pic afficha un air satisfait, l’As de cœur arborait, quand à elle, ce regard meurtri de la brebis prise au piège. Elle connaissait sa mère et n’avait aucun mal à discerner son sourire d’apparat… Mais elle savait aussi à quel point elle détestait ce genre de cérémonial et préféra mettre son air contrit sur ce fait plutôt que sur un éventuel plan machiavélique… Serait-elle aussi paranoïaque que le Vicomte ?

Un large sourire à la fois sincère, naïf et innocent élimina toute la grisaille qui avait assombri, plus tôt, son visage. Évanouies les craintes et autres scénarios catastrophe qu’elle pu s’imaginer jusque là. Asceline trépignait littéralement sur place. Elle vénérait sa mère et aujourd’hui ne ferait pas exception. Profitant d’un baiser paternel, elle se pencha discrètement vers son père tout en essayant de canaliser sa petite sœur Ambre qui tentait depuis un moment de se frayer un chemin sous sa robe et ses jupons pour s’y cacher, sans doute :

Papa… Ambreuuuuh !!... Je dois… Arrête de soulever mes jupons ! … Je dois faire quoi après ? … Ambre ! Sors de là ! Grrrrr ! Tu vas avoir la fessée devant tout le monde !

Sourire et petits rires francs en essayant de déloger, discrètement, sa sœur de ses jupons. En attendant d’y parvenir, et d’avoir une réponse de son père, elle observait la paire d’As en attendant que la Reine de Cœur ne crie : « Qu’on leur coupe la tête ! » et accessoirement « qu’on lui arrache le cœur… »
« Je vais bien, tout va bien… » Se répétait-elle sans parvenir à s'en persuader ,ni à effacer et encore moins à expliquer le malaise qui la gagnait lentement mais surement… "Abyssus abyssum invocat"*

*« L'abîme appelle l'abîme. »

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