[RP Ceremonie] Un Ordre "vieux comme Mathusalem"

[Hostel de la Noblesse:Reims,le 20 Mai 1457]


Elle etait arrivée la veille et etait descendu a l'auberge cossue ou elle avait ses habitudes.
Des l'aube elle s'etait rendue en ville,plus particulierement au lieu de la ceremonie.Ce jour,un symbole renaitrait,apres des mois d'efforts des membres.
Sa tenue etait soignée,la robe qu'elle portait etait de couleur azur,bordée de broderie d'or,aux couleurs du Duché,mais aussi de sa famille.Ses cheveux avait ete relevé en un chignon d'ou s'echappait quelques meches.Le carosse la mena jusque la bas,et elle se retrouva bientot dans la grande salle qui les accueillerait.Les valets s'affairaient a terminer de tout mettre en place,et la Baronne les regarda faire,songeuse.

Elle repensa a sa ceremonie,a son entrée,et a l'honneur qu'elle en ressentit,d'un temps ou entrer dans l'Ordre comblait toute une vie.Ses doigts caresserent la médaille de Matusalem qui ornait sa poitrine,pendante au bout d'un ruban de soie.Elle pensa a son père,qui aurait apprecié de voir tout cela.Elle pensa aussi au fondateur qui peut etre les observait de la haut.
Un frisson la parcourut,tant ses pensées se bousculaient.Elle n'avait jamais officié,ni meme avait une idée du deroulement de la ceremonie d'intronisation,s'appuyant sur ses seuls souvenirs lointains.On lui avait fait cet honneur,elle presiderait.L'idée de la Vicomtesse de Bourmont l'avait destabilisée sur l'instant,et la fierté de le faire,a la suite de son propre père,se melait a la crainte d'echouer.

Siva donnaient les dernieres directives,attendant les membres du Conseil de l'Ordre,ainsi que ceux qui avaient ete conviés a venir.
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[Hostel de la Veuve – Reims – le 16 may ]

Il faisoit grand soleil à Reims, en ceste journée du moys de may. La vicomtesse d’Attigny estoit de fort bonne humeur malgré les avatars divers quy luy tomboient du ciel et auxquels elle devoit sans cesse faire face. Un procès en Cour d’Appel, un autre au tribunal de Champagne, des tonnes de dossiers quy s’amonceloient à l’Archidiocèse de Reims. Ajoutés à cela, une correspondance fournie quy ressembloit à une pile de parchemins chancelante, amassée à la va-vite sur son escritoire et puis quelques faire- part d’accordailles aussy, le tout mandant preste response…

Elle s’intalla pleine d’allant à son bureau et alloit se mettre en queste de respondre aux courriers urgents lorsque Jacquotte, sa gouvernante revesche, apporta une missive portant les armes d’Apperault.

Le rouge de l’embarras luy monta au front, se souvenant soudainement, qu’elle devoit rédiger avec sa nièce, un traicté de coopération judiciaire, liant leur deux Maisons. Beeky tendit la main vers la missive et en rompit le scel prestement.

A son grand estonnement, l’objet en estoit « Mathusalem »… Interdite, ne sachant trop ce qu’on pouvoit bien luy vouloir à ce suject, Attigny poursuivit sa lecture assidument, tout en fronçant un sourcil interrogateur. A la fin de son deschiffrage, la lettre luy tomba des mains, glissant inexorablement sur ses genoux. Le trouble s’empara d’elle, son regard se voila et ses pensées allèrent vers son espoux. Comme Ricoh d’Apperault eut esté fier d’elle, lui quy fust l’un des piliers d’iceste honorable institution. Sa gorge se noua sous le coup de l’émotion, à ce retour forcé vers un passé révolu quy plus jamais ne seroit… Elle soupira puis, récupéra la missive et s’empressa d’y respondre.
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Defuncti voluntas mihi antiquior jure est.

Oksana se prépara avec soin. Enfin, une nouvelle cérémonie allait avoir lieu, et non des moindres : quatre nouveaux membres allaient entrer dans l'Ordre Champenois, et quatre personnes qu'elle appréciait particulièrement et qu'elle connaissait depuis fort longtemps.

Le Grand Maitre était absent depuis longtemps, trop longtemps, et un nouveau conseil de l'Ordre avait du être composé avec les membres les plus présents et les plus actifs. Ils avaient du fouiller dans les archives afin d'avoir une idée du déroulement des votes pour l'acceptation ou le refus de nouveaux membres. Elle avait pris l'initiative de faire la liste des membres proposés d'office de par leur implication champenoise : anciens ducs, duchesses et connétables, et d'organiser les votes. Une fois cela fait, le plus dur restait à faire : organiser la cérémonie et trouver un président.

Pour elle, ce choix coulait de source : seule la fille du Grand Maitre pouvait officier. Le Vicomte était ce qu'il était, mais il méritait le respect pour son implication en Champagne. Il lui semblait logique qu'en son absence ce soit sa fille, même bastarde, qui officie.

Une fois parée, elle rejoignit Reims et l'Hostel mis à la disposition de la noblesse par le Conseil Ducal, où elle y retrouva la Baronne Siva en train de s'activer.


Bonjour Baronne. Avez-vous besoin d'aide ?

Suite à votre demande, j'ai fait parvenir une missive à tous les membres de l'Ordre afin de les prévenir de l'imminence de la cérémonie et de les informer des noms des nouveaux intronisés.

J'avais également envoyé un courrier à la vicomtesse Ysa et à dame Pisan pour les féliciter. Ysa a été fort étonnée, elle n'avait point été mise au courant qu'elle allait faire partie de notre Ordre. Je crains que votre messager se soit perdu dans une taverne. Enfin, elle m'a assurée de sa présence, c'est le principal.
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Gwen arriva sur les lieux, juste vêtue d'une robe blanche immaculée, sa croix de Mathusalem autour du cou. Elle serait ici en tant que Dame de Mathusalem, pour cette cérémonie d'intronisation très solennelle. La baronne Siva était déjà présente et s'assurait que tout était prêt. La Vicomtesse Oksana était arrivée également, et discutait de la cérémonie à venir avec Siva.

Dames de Mathusalem, mes respects. Gwen fit une révérence, puis alla rejoindre les deux femmes. Besoin d'aide en attendant les autres ?
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Siva accueilli la Baronne de Bourmont d'un humble hochement de tete orné d'un sourire courtois

Le bonjour Vicomtesse...regard alentours sur les valets qui s'activaientEt bien il semblerait que tout soit presque pret...Ne manque que les membres et les honorés du jour...

Elle ne put reprimer une moue quand Oksana lui parla du pli qu'Ysa n'avait jamais recu.Elle tenta de remettre un nom sur le visage du messager peu zelé en vain

J'en suis fort mari,croyez le bien...Je veillerais a m'assurer que cela ne se reproduise plus,et je vous remercie d'avoir informé la Dame d'Airain de cette ceremonie,ainsi que les membres...J'ose esperer qu'ils seront nombreux...

Lesmots moururents sur ses levres,alors que ses pensées allèrent caresser l'espoir d'enfin voir renaitre ce que le Grand Caedes avait crée,et ce que ses successeurs avaient tenté de preserver.Tout reposait sur les membres,sans lequel un ordre ne pouvait etre.
L'evasion de son esprit fut interrompu par la Duchesse de Champagne,vetue sobrement,qui les salua.La Baronne lui sourit et s'inclina legerement

Bonjour Dame Gwen,c'est un plaisir de vous voir en d'autres murs...Je disais a Dame Oksana que tout etait bientot pret...Son regard se posa tour a tour sur les deux femmes alors qu'elle repris.Auriez vous croisé d'autre membres qui se serait perdu dans les couloirs...Le Chevalier Napo..ou d'autres..?
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Aujourd'hui était un grand jour pour l'Ordre de Mathusalem,
le jour de la renaissance après une longue période d'inactivité quasi totale ..

Grace a quelques membres des plus actifs, et même actives surtout ..,
l'ordre allait accueillir ce soir des nouveaux membres.
Et en tant que fille du Grand Maître, c'est Siva qui allait officier la cérémonie,
elle devait être fiere et honorée de ce choix, et Seb l'était aussi pour sa cousine.

Malgrès son peu d'implication dans l'ordre ses derniers temps, le Chevalier Seb_Goku se devait d'être présent à la cérémonie,
il entra alors dans la salle ou devait avoir lieu la cérémonie, il était biensur accompagné de sa femme Azelma.

Peu de monde était encore arrivé,
et Seb dit a Azelma en souriant :
Ah finalement on est pas en retard, la cérémonie n'est pas commencée

Le couple s'avanca alors main dans la main vers les Dames de Mathusalem qu'il apersevait a l'autre bout de la salle,
il les salua en inclinant légèrement la tête :
Bonsoir Mesdames, comment allez-vous ?

Puis Seb se tourna vers sa cousine Siva
Félicitations ma cousine,
l'honneur de présider cette cérémonie te reviens sans contestations,
je suis très heureux pour toi.

Disant bonjour au fur et à mesure des arrivées, Oksana fut interrompue par son messager qui venait l'informer du résultat de sa mission.

C'est d'un air dépité qu'elle dit aux membres déjà présents :


Mon messager n'a trouvé qu'environ une dizaine de membres sur les vingt encore vivants. Les autres semblaient absents de chez eux. Il a donc laissé les messages à leurs valets. Espérons qu'ils les recevront à temps et en heure et que tous se sentiront suffisamment impliqués pour nous rejoindre.
Il est triste de voir que cet ordre, qui était le fleuron de notre duché, en soit réduit à néant. Nous devons nous battre pour le sauvegarder à tout prix. Il le faut.
J'espère que les nouvelles dames et le nouveau chevalier ne vont pas tarder à arriver.
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Le valet avait remis le pli au vicomte peu d'heures auparavant. Celui-ci, en le lisant, ressentit le désir de revoir quelques visages qui commençaient clairement à lui manquer. Celà faisait bien des mois qu'il s'était retiré en son domaine, poursuivant sa formation militaire par un entraînement régulier et des ouvrages importés de loin, occupant le reste de son temps en chasse, lecture, et en la gestion de son impressionnante collection de vins et alcools en tout genre, collection qui faisait sa fierté, et sa renommée parmi plusieurs, et notamment quelques valets audacieux qui avaient cru pouvoir ravir une bouteille au vu du nombre en ésperant passer inaperçu. Hélas pour eux, la vigilance du vicomte dans certains domaines dépassait l'entendement, et l'un des coupables avait ainsi permis de donner un certain style à une tapisserie en manque de couleur, et qui ornait à présent fièrement l'entrée de la cave à vin, rappelant à chacun qu'il était mortel et qu'il était des choses à ne pas faire si on ne voulait le vérifier sur l'heure... Bref, on s'amusait à Juniville, mais cela ne suffisait plus au vicomte. La lettre lui tira donc un demi-sourire, et il s'empressa d'aller chercher une tenue adaptée pour se rendre au lieu de la cérémonie. Une tenue bleue champagne agrémenté de quelques ornements dorés, et son épée à la ceinture, et il était paré pour un retour à une vie sociale plus mouvementée. Il arriva au lieudit, en repensant en chemin à sa propre accession à cet ordre désormais légendaire, accession qui avait vu une cérémonie fort écourtée, et assez décevante, mais peut-être allait-il pouvoir enfin voir les traditions remises au goût du jour.
Il arriva donc, point dans les premiers, car l'esprit toujours à demi-embrumé et son teint rose pâle signifiait une halte au moins... une halte et demie dirons-nous, à une taverne des environs. Il aperçut avec plaisir des villages familiers, si le duché avait changé, au moins la noblesse apportait une certaine stabilité. Allant au devant des dames, à savoir sa suzeraine, la baronne Siva, et l'actuelle duchesse. Délaissant les autres invités pour le moment, il alla pour saluer chacune, non sans savourer d'avance l'air étonnée qu'il esperait susciter...
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[Vicomté de Chelles - Château du Griffon- Quelques jours auparavant]

La journée d'un Grand Prévôt de France.n'a rien d'extraordinaire...
Une aube rose se préparait pour Pisan d'Harcourt. La journée du Grand Prévôt de France commençait inlassablement de cette façon:
Déjà vêtue de son costume de voyage, elle descendait dans le petit salon pour prendre connaissance de son courrier et déjeuner d'un bol de lait chaud tandis que son époux, Tomsz dormait encore. Magdeleine, dame de Pomponne, lui rendait parfois visite lorsqu'elle se trouvait en ses terres. Après la lecture, elle donnait au major d'homme les directives de la journée et retrouvait son escuyer dans la cour. L'attelage était prêt des ordres donnés la veille, pour emmener la vicomtesse au Louvre.
Malgré la fatigue du voyage, elle ne restait en effet que rarement à Paris, à moins qu'il y ait une réunion tardive des Grands Officiers.
Tous les soirs, elle se hâtait vers Chelles, pour pouvoir y trouver son époux, parler de tout et de rien car elle adorait cet homme si étrange et si indépendant qui lui avait donné l'amour de la Champagne et surtout l'amour de Compiègne, cette ville qui l'avait acceptée et qu'elle avait aimé jusqu'au prix du sang.
On aime bien qu'une fois...

sauf...
Mais ce matin, deux lettres particulières attirèrent son attention. Elle en prit rapidement connaissance, fronça les sourcils et les rangea soigneusement dans le portefeuille de travail en cuir de Cordoba, frappé aux armoiries de la Maison de Chelles. Il était l'heure de partir pour Paris.
Dans la voiture qui l'emmenait en son office, elle réfléchissait au contenu des deux missives.
Deux dames de Mathusalem la conviait à une cérémonie de l'ordre Champenois pour y recevoir une récompense. Siva d'Apperault et Oksana de Floret. Contrastes entre ces deux femmes qui pourtant venait l'informer du même honneur qui lui était fait. L'ordre était prestigieux et il était Champenois! Elle devait faire réponse. Mais devait-elle faire réponse? Des questions qu'elle pensait avoir écarté depuis longtemps, se bousculaient à nouveau dans sa tête. Pourquoi maintenant? Pourquoi pas au moment même où elle avait œuvré de façon plus ostentatoire pour le duché? Elle avait toujours œuvré pour celui-ci, mais à sa façon, elle pensait que la Champagne méritait une voix à Paris, une voix aussi forte mais différente aussi. Car ses deux représentants d'alors, étaient issus des plus nobles familles de Champagne, le marquis Alsbo et le Duc Amro maintenant décédé. Elle avait voulu autre chose...Mais quoi donc? Prouver et éprouver sa devise, que La Noblesse naît du courage.
Les temps avaient changé, balayant dans sa course, les parvenus, les aigris, mais malheureusement d'illustres personnages également. Elle secoua la tête et sourit au prévôt de l'Hostel royal, venu l'accueillir dans la cour du palais royal. Du travail l'attendait.


[Reims - Hostel de la Noblesse - jour de la cérémonie]
Voiture aux armoiries de Chelles, et à l'emblème de la Maison, une rose entrelacée d'un chardon s'arrêtant dans la cour de l'Hostel. Vêtue d'une simple robe de fine soie crème faisant ressortir son teint mat et ses cheveux d'ébène, ceinture de brocart perlé, et léger mantel bordé d'hermine, cheveux maintenus dans une fine résille, Pisan descendit aidée du valet de pied et pénètra dans la bâtisse par une grande porte que des gardes lui ouvrirent.
Siva, Oksana, Gwenhwyvar, Seb_Goku et oh surprise, masteJ étaient déjà présents dans la salle. Elle les avait tous côtoyé au palais ducal, il y a longtemps, Un simple sourire flottait sur ses lèvres et un éclat plus lumineux éclairait ses yeux pers. Elle s'avança vers eux, les saluant comme il convenait à leur rang, appuyant son regard sur Siva, maîtresse de la cérémonie.
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La Vicomtesse de la Ferté sous Jouarre avait reçu la veille une missive de sa suzeraine qui l'avait fort étonnée mais surtout émue. Elle ne s'attendait pas à pareille nouvelle, vraiment pas et ce pour deux raisons. La première ... l'ordre de Mathusalem était pour la jeune femme éteint, tout du moins c'était l'impression que l'on pouvait avoir de l'extérieur. La seconde ... elle avait uniquement agit en son âme et conscience, fait son devoir et rien de plus, comme tout un chacun. Mais cette reconnaissance la touchait beaucoup plus qu'elle ne saurait le dire, et que ce soit sa suzeraine qui lui annonce était une émotion supplémentaire qu'elle allait devoir surmonter rapidement puisque c'était le grand jour ...

En effet Ysa avait eu très peu de temps pour se faire à cette idée, une seule et unique journée, elle ne réalisa donc complètement ce qui lui arrivait que quand elle entra dans la salle de cérémonie. Pourtant elle avait passé du temps à se préparer, plus d'une heure pour ne pas dire deux. Elle avait choisi la dernière robe qu'elle avait faire confectionner à Reims, robe de soie sauvage d'un bordeaux profond dont le corset nécessitait un très long laçage qui d'ailleurs l'empêcher de respirer à sa guise. Ses cheveux avaient été relevés en un chignon ne laissant pour une fois échapper aucune mèche rebelle. Mais toute cette préparation ne lui avait pas permise de comprendre ce qui l'attendait réellement.

Elle entra donc dans la salle jouant avec son pendentif du bout des doigts, habitude qu'elle avait depuis peu quand il n'était pas près d'elle, afin de se rassurer. Elle scruta la salle inquiète, angoissée ne sachant ni quoi faire nu quoi dire et se fut d'un pas mal assuré qu'elle se dirigea vers Oksana une fois celle ci trouvée. Au passage elle salua les personnes en présence d'un signe de tête accompagné d'un sourire, trop émue pour en dire beaucoup plus pour le moment.

Sa suzeraine était en discussion avec la baronne de Villemor, Ysa resta donc en retrait pour ne pas les déranger ....
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Ce fut avec un plaisir non dissimulé qu'Oksana vit arriver peu à peu les membres de l'Ordre qu'elle appréciait. Même sa "duchesse" était sortie de sa retraite oursonne pour l'occasion. Voilà qui la récompensait de tous ces courriers envoyés ça et là à tous les membres.

Anxieuse suite à la missive de Pisan en réponse à ses félicitations, elle fut soulagée de la voir finalement arriver. Elle comprenait ses déceptions, mais la persévérance avait fini par payer et elle allait enfin recevoir les honneurs champenois qu'elle méritait autant, voire plus que certains membres.

Elle saluait ses amis comme il se devait lorsqu'elle aperçut Ysa qui restait en retrait.


- Viens Ysa. Ne reste pas là. Je suppose que tu connais toutes les personnes présentes ici. Félicitations, à toi, ainsi qu'à Pisan. Je suis à la fois fière et heureuse pour vous de vous voir nous rejoindre dans le seul ordre de mérite Champenois, surtout après qu'il soit resté autant de temps en sommeil.
Nous avons décidé de ne pas le laisser mourir, et, en compagnie des baronnes Siva et Darka ici-présentes notamment, nous avons voulu intégrer des nouveaux membres afin de mettre du sang neuf qui, nous l'espérons, nous aidera à refaire vivre Mathusalem. Cela va sans dire, nous attendons beaucoup de vous, mais je suis certaine que vous ferez honneur à votre nomination parmi nous.
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Siva n'eut pas a attendre la réponse d'Oksana,que son cousin fit son entrée.Sourire au coin des levres elle s'inclina devant lui

Chevalier Seb,Messire de Vulaines,je suis bien aise de te voir.

Elle inclina modestement la tete a son compliment.La Baronne de Tracy arriva aussi et eut droit aux salutations de rigueur.Arriva ensuite un spectre du passé.Voir ce visage sorti de ses souvenirs,fit naitre un sentiment etrange en elle,melange de joie et d'autre chose.Elle adressa un sourire courtois a Juniville.Elle s'appretait a lui parler,quand le Pair de France champenois entra,Pisan d'Harcourt.Arrivée a leur hauteur elle les salua,et Siva croisa son regard qui s'attardait sur elle,et y repondit en souriant.
Ysa d'Airain arriva a sa suite.Il ne manquait plus que la veuve de son oncle.

Elle jeta un rapide regard aux alentours,tout etait fin pret.Ses yeux se porterent sur la porte ou deux valet patientaient,a qui elle adressa un signe de tete.Les portes s'ouvrirent alors pour que le public puisse entrer.C'etait ue des rares ceremonies de l'Ordre ou on pouvait venir.Et ce dernier souffrait tant de son sommeil forcé,que de laisser les gens curieux voir ce qu'etait Mathusalem lui semblait une bonne chose.
Oksana avait parlé entre temps,et Siva acquiessa

Il est vrai que vous porterez fierement l'embleme de l'Ordre,et que vous le meritez...Apres ce jour,ne laissez personne vous persuader du contraire...



Son regard s'appuya sur Pisan.L'echange de pli avait porté ses fruits,et la Baronne de Villemor en etait ravie.Il etait temps de se mettre en place,en esperant que la Vicomtesse d'Attigny ne tarderait pas.Elle se tourna vers les membres,leur designant les sieges placés cote a cote,face au public qui serait installé sur des bancs,et les "promus" dont les sieges les attendaient au premier rang sur la droite,tandis que les membres avaient lesleurs sur la rangée de gauche.

Mettons nous en place pour l'arrivée des personnes...Il est temps que l'Ordre renaisse...

Sur ces mots,elle alla rejoindre le siege du centre,sur lequel elleprit place,attendant que les Chevaliers et les Dames du Conseil de l'Ordre s'installent a leur tour,de chaque coté.
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Quelques sourires et regards échangés, de courtes salutations... Le vicomte regrettait sa retenue. La cérémonie démarrait maintenant, repoussant inéluctablement à plus tard les milles choses qu'il avait à dire, et les dix mille qu'il avait à entendre. Par qui commencer ? Par quoi ? Tant de choses lui avaient manqués, et tant de personnes aussi... Enfin, il n'allait pas interrompre l'ordre des choses, Mathusalem renaissait, et celà importait plus que ses états d'âme, il saurait patienter en esperant intérieurement que cette cérémonie ne s'éterniserait pas. Il s'installa donc, et tenta vainement de mettre de l'ordre dans ses pensées pour préparer ce qu'il dirait après, et à qui il les dirait... Hélas, un esprit à moitié ivre n'avait jamais été d'une grande aide pour la reflexion, il était bien plus efficace complètement à jeun, ou alors bien curieusement complètement imbibé... décidement, il ne se complaisait que dans les extrèmes... S'avouant vaincu et se promettant intérieurement de se reprendre à la fin de la cérémonie, il reporta son attention sur la baronne qui présidait cette journée.
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[Hostel de la Veuve – Reims – le matin de la cérémonie.]

C’estoit le grand jour…

La nuit précédente, la vicomtesse avoit eu grand peyne à trouver le sommeil, tant la cérémonie, quy devoit se dérouler en l’Hostel de la Noblesse, la plongeoit en un lac de sentiments de joy et d’appréhension meslées.

Dès potron-minet, Beeky alla chevaucher comme à l’accoutumée mais s’en revint bien avant que le soleil fust à son zénith. Une foy rentrée, il falloit songer à se vestir, or elle hésitoit quant au choix de sa tenue. Aidée d’Huguetta, sa chambrière, elle vida ses coffres et en fict l’inventaire. Devoit-elle porter les couleurs de Ricoh ou icelles d’Attigny… Par fin, elle opta pour icelles de la Champagne, ce quy tranchoit la chose puisqu’elles estoient en tout pareilles au blason des d’Apperault. Adoncques, l’azur et l’or seroient à l’honneur.

Vint ensuite la séance de coiffage avec l’ entrelacs savamment orchestré de rubans de satin rose et de guirlandes de perles de culture, aux doulx reflets nacrés. Huguetta les fist ondoyer entre les tresses ramassées en macarons, dissimulant ainsy les oreilles de sa maistresse, puis la couronne vicomtale fust desposée sur le chef. Un dernier regard dans la psyché, quelques gouttes d’essence de rose derrière les oreilles et sur les poignets et il seroit grand temps de se mettre en chemin.

Avant de quitter la chambrée, « Radieuse » fut glissée en son fourreau dont les pierres précieuses jetoient mille feux et s’en vint battre la senestre cuisse de la dame au rythme de ses pas. En fin de matinée, Nesles estoit fin preste. Pour l’heure, Mat, son Grand Intendant, résidoit avec elle à Reims et tous deux, suivis de deux valets de pieds, se rendirent à l’hostel de la Noblesse, sis à deux pas de l’hostel particulier du Seigneur de la Veuve.

[Hostel de la noblesse– Reims – le salon.]

Au pas de la porte, les bruits de converses se faisoient desjà odir. Les silhouettes de déplaçoient telles des danseurs au grè des salutations échangées. Beeky resta un moment sur le seuil puis commença son examen rapide.

Tournant le chef, elle vit le vicomte MasterJ. Ses yeux s’écarquillèrent sous l’effet de la surprise et la joy put se lire sur son visage quy se fict soudain radieux. Il estoit là, « son duc », l'un des meilleurs juges de Champagne depuis des lustres, luy quy vivoit reclus en ses terres depuis des moys, ne donnant signes de vie que lorsque la Champagne avoit besoing de ses nobles. Elle le quitta des yeux un instant pour parcourir la salle et voir sa nièce arborant fièrement, comme elle, les couleurs de la Famille d’Apperault. Puis sa suzeraine qu’elle ne croisoit plus guère depuy qu’elle avoit prit ses hautes fonctions. Et puis enfin, la duchesse de Champagne ; Gwen, Ysa ; son alliée, la vicomtesse Oksana ; une amye de longue date, Darka aussy et puis Seb et son espouse.

Beeky se tourna vers son Grand Intendant et luy dict :

Allons mon amy, il nous fault faire nostre entrée, je crains fort que l’on n’attende plus que nous…

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Defuncti voluntas mihi antiquior jure est.