[RP] Bureau du maire de Moulins

Communément nommé bureau du maire, ce bureau n'était que celui de la permanence du conseil municipal, situé à l'entrée de la mairie, il servait à accueillir villageois, ou étrangers au village, qui avaient des questions à poser au conseil, des demandes ou encore des mécontentements à exprimer.

Pas un écu à voler, ni un document top-secret à dérober. Juste une table, quelques chaises, une grosse bougie, quelques parchemins, plumes et encrier, et la liste des effectifs du Conseil placardée sur un mur.

Avant d'arriver dans ce bureau, une urne avait été mise à la disposition des gens afin d'y laisser leurs lettres anonymes, ainsi qu'un cahier de doléances où chacun pouvait s'exprimer.

Ce jour-là, c'était la Hul qui était d'permanence, et comme bien souvent, elle profitait de ce temps accordé pour se faire une sieste d'une heure, les pieds posés sur le bureau, ça lui ferait une petite pause dans ses journées bien chargées depuis qu'elle avait pris l'fauteuil de bourgmestre.

Mais, qui sait, p'tète que cette fois, un villageois voudrait lui causer.
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Flanquée d'Alphonse dont le museau se tachait légèrement de gris, Aurore gambadant de tous les côtés, elle marchait lentement les pieds un peu en canard, la houppelande lovant un ventre arrondi, le bustier plein d'une poitrine opulente et laiteuse. Elle portait un joli panier plein de douceurs et s'avança vers la nouvelle construction. Elle entendit marmonner et s'agiter et sourit. Cette voix elle la reconnaitrait entre mille!. Elle déposa le panier

cheffffffffffffffffffffff??? chefffffffffffffffffffffffffff?????

les mains en porte voix pour bien se faire entendre, elle attendait Hulrika avec joie
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Difficile de savoir si Hul rêvait ou cauchemardait, elle grognait dans son sommeil et toute interprétation était difficile à faire avec si peu d'éléments.
Quand un cri vint au choix l'extirper d'un cauchemard sans nom ou d'un rêve des plus plaisants. S'couage de tête en règle, elle posa prestement ses pieds au sol et remit quelque peu ses ch'veux en place.
Pfff, bien ma veine, pour une fois qu'j'avais trouvé la bonne planque.
Ouvrir bien grands les yeux et faire genre qu'elle travaille sur des comptes bien compliqués, prenant une mine soucieuse.
Elle n'eut aucun mal à reconnaitre la voix de Mika, d'ailleurs qui d'autre pouvait l'appeller chef, peu en tout cas, et cela fut confirmé par l'arrivée du gros chien dans l'bureau tel un raz d'marée qui l'entrainait avec elle.
Oui, oui, calme! Attends tends, bon chien!
Elle fit deux trois caresses à Alphonse le fougueux, et se leva, l'cleb's n'manquant pas d'lui sauter dessus, et mettre en péril sa stabilité.
Oui Mika, j'suis là! Entre donc!
Grand sourire à la visiteuse du jour, bise à la gamine, puis elle pose sa main sur le ventre de Mika.
Alors, alors, comment vas-tu? Pas trop fatiguée?
Se remémore ce qu'elle avait prévu de dire en cas d'visite.
Euh.. C'pour un renseignement, une plainte, une visite de courtoisie?
Sourit en coin.
Je t'écoute, installe-toi, va pas t'fatiguer.
Lui montre de la main le fauteuil placé d'vant l'bureau avant que de l'écouter.
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Elle éclate de rire. D'une main, elle ébouriffe les cheveux d'Hulrika et caresse sa joue du bout des doigts

C'est pour ça ma chef adorée.




Elle dépose le panier qui déborde de douceurs qu'elle et Aurore ont fabriqué. Aurore se précipite et pose ses mains sur le bord du panier les yeux tout arrondis d'envie et regardant Hulrika dissimulant à peine son attente

Nous t'avons préparé ceci

Se tournant, d'un geste, elle indique à son chien de se calmer, Alphonse pousse un gros soupir et la queue entre les jambes vient se vautrer sur les pieds d'hulrika d'un seul mouvement. Elle rit encore, sa grossesse la rend infiniment joyeuse et son homme est si attentionné

Etre maire est éreintant et stressant, alors voila on a pensé à te gâter
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Gromelle à la main dans ses ch'veux car quand même, faudrait pas qu'la Hul ne dise rien à trop d'familiarités. Manquerait plus qu'elle fasse des calins, pis là, plus personne ne la prendrait au sérieux et ne la craindrait, et Dieu sait qu'elle aimait ça, s'amuser de l'image qu'on avait d'elle, à tord ou à raison.

Sourit cependant, appréciant le naturel et la sincérité de Mika.
Ta chef adorée? Euh.. C'est moi?
Apprécie la surprise, feint de ne pas savoir pour le chef, amusée, puis ricane, sait pertinemment qu'Mika parle d'elle et aime ce petit privilège d'être appellée chef, fallait l'avouer.
Oh bah fallait pas.

Hul détaille alors le contenu du panier des yeux puis carrément des mains.
Eh bien, j'te remercie de cette attention.
Un peu gênée, elle ne s'attendait pas à une visite de ce genre en ce bureau. Elle sourit à Mika, et craque, lui posant une bise sur la joue.
C'est gentil à toi! Alors...euh...
Sourit de voir l'impatience de la gamine.
J'ai comme l'impression que je ne suis la seule à vouloir goûter à tout cela.
Sourit en coin, prend le panier et l'abaisse au niveau de la fillette afin qu'elle puisse faire son choix.
Sers-toi la puce.
Ne peut clairement pas bouger, Alphonse sur ses pieds. S'dit qu'celui-là, il sera privé d'douceurs, na d'abord! C'quoi ces manières?

Lance un regard à la fois amusé et se voulant sérieux à Mika qui rit.
Dis, tu serais pas en train de te moquer de ta chef adorée, toi par hasard?
Sourit en coin, repensant au nombre de fois où elle a eu peur de finir à l'eau avec Alphonse dans les pattes, quand Mika travaillait au port.
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Aurore tend sa menotte potelée et puis d'un mouvement de la tete tourne ses boucles blondes et ses grandes mirettes bleues vers sa maman.

Ne voyant aucune réaction négative, elle se sert d'un savoureux biscuit qu'elles ont préparé à la cuisine


WRAAFFF Alphonse aboie, semble quémander une caresse.

Elle regarde Hulrika avec tendresse et lui dit doucement

Non pas du tout. Je sais que ce boulot est vraiment pas amusant, tu sais, j'ai été maire plusieurs fois, c'est ... un truc solitaire. On aimerait tant que les gens saisissent la mécanique, le difficile équilibre mais .........on ne peut les forcer

Elle soupire

Il y a même certains moments où on devient fou à force de tenter d'équilibrer son marché ou de tenter d'éviter les infractions... oh oui je sais il y a la marechaussée etc mais je me souviens trop bien en fait qu'une fois que tu tentes d'avoir de l'aide aussitôt les gens qui t'aident y voient un lieu de pouvoir. Une façon de te duper, de te contrer...

Elle rit:

J'ai quitté la fonction le jour où je n'en pouvais plus. Epuisée, fatiguée de longs mandats. Oh je peux être fière, j'ai été la première maire de Rodez, j'ai redressé en son temps Epinal.

Mais je peux te dire que seul l'adage "pour vivre heureux vivons cachés" est véridique. Aussitôt que tu tentes d'apparaitre dans la lumière des coulisses de certains pouvoirs aussitôt certains mi homme mi bête se frottent déja les mains du sang qu'ils recueilleront de ta gorge
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Elle prit un biscuit à son tour et posa ses fesses sur un coin du bureau tout en écoutant Mika.

Acquiesse tout en grignottant.
C'est ça qui est étrange ouais, autant parfois tu t'sens entourée autant d'autres fois bien seule.
Tu peux pas dire que t'es seule, car t'as des conseillers qui bossent tout d'même et des habitants impliqués dans la vie ou l'économie du village.
Mais y'a qu'toi qui peut décider en fait, y'a qu'toi qui peut avoir conscience d'un tout et qui doit agir.
Quand tout s'passe bien, ça va en fait, ça prend du temps seulement, mais dès qu'y'a une coui... r'garde la gamine et cherche son mot du coup ...euh.. un souci, là y'a tout qui s'enchaine et en gros tu te dém.. débrouilles.
Se gratte la tête, termine son premier biscuit et en prend un deuxième.
Délicieux Mika!
Sourit et croque.
J'ai fait un sale rêve y'a peu. J'étais au milieu d'la place du village, on était envahi et j'gueulais.
Mais défendez Moulins bordel! Arrétez d'courir dans tous les sens!
Et personne ne m'écoutait.
Les villageois courraient en panique, marchant les uns sur les autres, bousculant les vieux et les enfants sur leur passage, et moi j'bougeais pas, j'étais au milieu, seule, les maisons cramaient, et j'avais l'impression que j'finirai cramer avec le village.
La r'garde.
Tu crois qu'ça veut dire quelque chose ce rêve?
Se gratte la tête encore.
Tu sais moi l'pouvoir j'm'en bran... euh j'm'en fous. J'ai pas vraiment d'ambition sinon celle de pas m'ennuyer, et d'pouvoir parfois servir à quequ'chose, mais j'pourrais tout autant m'balader sur les routes avec une petite bande, avancer au gré des rencontres et des envies.
Hausse les épaules.
J'suis pas contre l'affrontement, Mika, tu sais. J'ai beau être jeune, ma vie a déjà bien été remplie, et j'ai eu mon lot d'abrutis et d'souffrances. Et j'en aurai d'autres.
Lui sourit. Connait un peu l'passé d'Mika, sait qu'elle en a fait et est en r'venu. A toujours un peu d'mal à comprendre les messages qu'elle veut lui passer ceci-dit, imagine sa gorge maculée de sang un instant et pose sa main dessus.
Hum... Et ça te manque pas d't'investir dans une institution? D'avoir des responsabilités? D'servir à un projet un peu plus grand?
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Elle a écouté Hulrika. A sa dernière question, ses prunelles vertes se tournent vers le port et elle reste un très long moment sans rien dire.

Aurore prend 3 biscuits et va s'asseoir tranquille près de la porte du bureau d'où elle peut observer les arbres.

Elle se penche et flatte la tête d'Alphonse. Son chien, silencieux mais la connaissant se redresse et vient poser ses pattes sur sa cuisse. D'un coup de museau, il flaque sa tête entre son sein et son aisselle s'étalant quasi de tout son long sur elle avec une douceur surprenante, tout en prenant grand soin de ne lui faire aucun mal ainsi qu'à la vie qu'elle porte.

Elle caresse le chien, frotte sa tête sur son pelage, le serre dans ses bras longuement, sa main s'emmelant aux poils du chien.

Alphonse se laisser retomber et flanque alors son museau entre ses cuisses.

Elle regarde Hulrika et dit d'une voix à peine audible:


si je vis c'est grâce à lui...

Elle se tait encore et baisse la tête vers ses cuisses. Elle caresse Alphonse et répète

Si je vis c'est grâce à lui

Elle plante alors son regard dans les yeux d'Hulrika et sourit doucement.

Tu n'es pas née de la dernière pluie, tu as souffert tu as encaissé, tu sais ce que sont les blessures.

Elle n'attend pas vraiment la réponse, elle se souvient des discussions en taverne

Je vais te raconter une histoire

Elle cale son dos, et caresse son ventre tout gonflé

Il était une fois... une toute toute jeune villageoise d'une toute petite bourgade de Lorraine. Toul. Elle ne comprenait rien au monde dans lequel elle était, ne comprenait pas les us et coutume de son tribun Ancien mais adorait sa gentille maire Chaton.

Chaton passait de longs moments en taverne avec elle a papoter et ce qui frappa cette toute petite jeune fille était la grande douceur de cette femme, son coeur mais surtout ...
ses douleurs. Elle parlait tout le temps de l'opposition qu'elle rencontrait dans son travail d'un certain membre de son conseil et des ambitions de celui-ci quant à son poste.

Elle se donna a fond dans son mandat de maire et expliquait expliquait expliquait à la jeune fille chaque soir sa détresse, sa tristesse devant l'appétit de requin des prétendants à la mairie


Elle rit.

C'était une autre époque, à ce moment là les royaumes étaient bouillonnants d'enthousiasme et de ferveur, de jeunes impétueux prêts à se lancer, de grandes gueules au verbe fort..

pas un royaume tel que celui que nous connaissons maintenant où la chance qui nous est donné de revivre plusieurs fois fait que certains reviennent ou d'autres habitués rusés prennent masque et reviennent.
Où les soeurs, cousins, oncles se multiplient sans qu'on sache vraiment qui est derrière.

Où certains jouent la carte d'une double ou triple identité.

Où en définitive le pouvoir appartient dans chaque village à une petite poignée de gens toujours les mêmes qui le jalousent bien trop pour le partager. Où en définitive le pouvoir appartient dans chaque duché à une petite poignée toujours la même qui se le passe, se le repasse, sans plus aucun élan vers une vraie construction d'avenir.

Oh de ça j'ai mille preuves partout où j'ai voyagé, où je me suis établie il en est toujours ainsi... enfin quasi.

Elle regarde Hulrika et continue

un jour c'est les éléctions et le prétendant se présente. Il me contacte. Il me veut dans son équipe. J'en parle à Chaton qui me dit que de toute façon elle va partir. Je suis triste, je ne comprends pas bien ce qui se passe mais je suis contente de pouvoir faire quelque chose pour mon petit petit village

elle regarde Hulrika et lui dit

Je ne suis pas trop longue ?
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Excalo entra dans le bureau du maire pour se présenter...

Dame, je me présente, Excalo de Polignac. Nous sommes de passage dans votre belle bourgade. Nous ne sommes pas là pour le commerce mais sachez que nous acheterons quelques victuailles sur le marché.

Au plaisir de vous recroiser.

Excalo s'en retourna à ses occupations...

Un silence, elle suit des yeux le regard de Mika qui semble se tourner vers le port.
Hum... Tu te vois sur un bateau, les cheveux au vent, voguant sur les flots?
Elle savait le désir de Mika d'acquérir une embarcation, mais ajouta.
Tu veux d'venir chef de port peut-être? Sourire en coin. Si c'est qu'ça, ça peut s'arranger tu sais.

Observatrice, elle regarde Mika, la gamine, l'cleb's et croise les bras sans quitter l'endroit du bureau où elle s'était posée.

Pas un mot, elle écoute et acquiesce, puis sourit, appréciant les histoires de Mika.

Hul a bien conscience que les temps ont changé, le Royaume, le BA, Moulins...
Changement perpétuel, comme tout individu, on nait, on vit, on survit, on meurt, et ça renait, ça revit, ça... ça n'en finit pas.
Il y aurait toujours des nostalgiques, des blasés, des impatients, des pressés, des ambitieux, des courageux, des déçus. Mais d'une chose, elle était sûre, rien ne durait, rien n'était figé. Il fallait être conscient de n'être soi-même qu'un rien ou si peu d'choses, et seul comptait ce qui restait et avait pu être donné et fait.

Elle pensa à sa propre vie à elle, à ses morts, à ses souvenirs, à ce qui avait pu être important pour elle et n'était plus, à ce qu'elle avait à présent, qu'elle n'aurait peut-être plus un jour, et que malgré tout, elle continuerait d'avancer, jusqu'à comme tous, n'être plus que poussière et souvenir, puis rien, le vide.
S'coue la tête en regardant Mika chassant ses pensées insidieuses, n'ayant perdu le fil de l'histoire, et sourit du discours de Mika empli de vérités.
Non, Mika, je t'écoute. Continue.

Quelque peu pensive ceci-dit, elle a le temps d'apercevoir un homme certainement pressé entrer dans l'bureau.
Euh... B'jour Excalo, moi c'est Hulrika ou Hul, actuelle bourgmestre de Moulins. Bien, bien, je note, bonnes emplettes.
Sourit douc'ment à son encontre, avant que de le voir déguerpir aussi vite qu'il était apparu, puis regarde Mika en haussant les épaules.

Hum... On en était où, nous? Ah oui! Poursuis-donc.
Lui sourit tout en prenant un autre biscuit, un regard sur la gamine contemplative, puis sur Mika.
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elle frotta machinalement un pli de sa houppelande et puis sourit.

Chef chérie.. regarder le passé n'est guère interessant en fin de compte. Ce qui compte c'est....

elle suspend son souffle quelques secondes et tournant ses yeux vers la lumière du dehors elle poursuit

la vie.. le soleil... la joie.... la souffrance le moment présent. Profiter, regarder avec d'autres yeux ce qui nous entoure. Refaire les memes chemins mais à l'envers, à l'endroit, à reculons, en crabe mais surtout en repartant chaque fois comme si c'était une première fois

elle sourit et se leva très lentement, la houppelande lui faisant un ventre encore plus gros qu'il n'était


il est temps pour Aurore, Alphonse et moi de te laisser à tes occupations de maire

Elle descendit lentement les marches du bureau et faisant un signe de main à sa chef préférée, elle prit le chemin du port
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Elle n'avait de cesse de la regarder, ce p'tit bout d'femme qui respirait la joie d'vivre, et qui pourtant en avait vécu aussi.

La Hul avait de son côté pas mal morflé, et il était un fait qu'elle avait du mal à faire confiance en l'avenir, à s'abandonner totalement au bonheur, trop pressée de découvrir c'qui allait lui tomber sur l'coin d'la gueule et de s'armer pour l'affronter. Oui c'était ça la vie pour elle, un combat, fait de quelques trêves, mais un combat perpétuel quand même.

Aujourd'hui, elle avait une vie des plus banales, une vie d'sédentaire, une vie d'investie. Pas si banale que ça en fait, car pas complètement à la portée de tous, mais parfois, il lui arrivait même de regretter de n'avoir que peu d'choses à affronter.
Quoiqu'une mairie, c'était pas rien, c'était supporter son lot de cons, se battre avec les chiffres, harceler les gens par courrier, foutre des coups d'pied au cul, se dépêtrer parfois entourée, parfois seule.

Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. Non, ma grande, t'es pas d'venu pacifiste, juste que tu t'bats autrement, pour l'instant... Rassure-toi.

Elle leva ses p'tites fesses du bureau, ria douc'ment à l'idée que Mika donnait des différents chemins, lui fit un grand sourire et posa une bise spontanée quelque peu appuyée sur sa joue.
J'te remercie pour ta visite en tout cas, elle aura apporté un peu d'soleil dans ma journée. Comme toujours, tes mots me font du bien.
Petit clin d'œil, salue d'la main à Aurore, et caresse à Alphonse.
Bonne journée à toi et ta p'tite famille!
Il est fort probable que tu m'donnes envie d'm'évader d'ce bureau, ça s'rait dommage de rester enfermée ici.
Sourire en coin, elle la regarde partir, pose de nouveau ses jambes sur le bureau s'installant sur son fauteuil, un biscuit en bouche et sourit s'demandant quel choix elle va faire pour la journée en cours.
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Krakinette arrive en courent au bureau de la maire.

TOC TOC!!

Kraki entra s'en attendre.

M'dame la maire!
Une chose urgente m'emmène ici, je viens vous signaler le vole d'une chaise dans votre taverne!

Voilà je vous explique et en plus y a un témoin enfin une ! Dame Louvea!

Donc j'arrive et je rencontre Dame Louvea et Messire Pepino, nous nous mimes à discuter et là ils me disent vouloir me prendre en otage, vous vous rendez compte en otage MOIIIII!

Entre temps messire Pepino glisse, pour éviter qu'il ne s'exécute à me prendre en otage, je met de la colle sur le siège à ma droite et bien sur messire Pepino reviens et pafff s’assoie dessus et ben sur y reste coller!

Au bout d'un moment ,v'la qu'il doit partir et bien devinez ce qu'il à fait, il est partit avec le siège coller à son séant, un vol manifeste!

Désirez vous porter plainte? Et comme je vous le disais Dame Louvea peu témoigner!

Kraki attendit la réponse.

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Probablement une de ses dernières permanence en ce bureau. Hul en profitait pour mettre un peu d'ordre, elle se devait de laisser place nette pour son sucesseur, ordre et propreté étaient de rigueur.
En c'moment, elle préparait ses dossiers de fraudeurs, de nombreuses preuves qu'elle classait. Lettre de rappel, une relance par ci, une réponse par là, rien ne devait être oublié pour que les procès puissent avoir lieu et condamner ces mauvais payeurs.

C'est alors qu'on entra dans l'bureau avec fracas. Krakinette...
Froncement des sourcils. Une alerte?
Une chose urgente... Hul se lève de son fauteuil prête à prendre sa hache en mains et à filer aux remparts pour en découdre avec les envahisseurs.

Vol d'une chaise... Elle se rassoit et regarde Kraki déroutée.
Le vol d'une chaise... Hum. En effet, ça requiert toute mon attention.
Sourit en coin.
Assied-toi Kraki et explique-moi ça calmement.

Un témoin... Louvea. Non mais qu'est-ce que c'est que cette histoire encore?
Grattage de tête.
Pep...ino.
Bien sûr que ce nom lui dit quelque chose. Pepino. Le Pepino. Il était donc à Moulins. Pour voler une chaise? Mouarf. Etrange.
Bah oui, Kraki, te prendre en otage? Quelle idée!
Tu l'as cherché j'imagine?
Toussotte.
Non mais oui! Une honte! Ralala.
Ricane en écoutant la suite imaginant bien la scène.
Hum... Alors tu veux m'dire qu'on a un étranger, blond et barbu, avec le cul collé à une chaise qui se balade à Moulins?

Portait-il des braies?
Se marre.
Parce que je ne vois qu'une solution pour récupérer notre chaise. S'il porte des braies, il n'y aura qu'à les arracher, s'il n'en a pas, il aura un peu plus mal et risque d'y perdre un peu d'peau.
Ceci-dit il ne doit pas passer inaperçu une chaise collé au cul.
Ricane puis prend un ton sérieux.
Porter plainte? Bonne question.
Réfléchit un instant.
Eh bien... Je dirais qu'on peut d'abord tenter de raisonner Pepino, qu'il nous rende la chaise de son plein gré.
Après s'il ne veut collaborer, j'vois qu'une solution, lui ôter la chaise de force.

Donc, tout d'abord, il faut le retrouver. Ensuite, nous aviserons.
La regarde sérieusement bien qu'ayant une grande envie de se gausser de l'histoire.
Qu'en penses-tu Kraki?
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