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[RP]Où de la découverte du suzerain

--Mathildaa
Mathilda se tenait non loin de la porte, au cas où on aurait besoin d'elle. Cette réunion était des plus importantes, elle le savait, et rien qu'en regardant du pas de la porte, elle pouvait voir la tension qui régnait dans la salle. C'est alors qu'elle vit arriver le mendiant et la petite. Quand elle voyait que déjà dans la salle, ils allaient finir par s'étriper sans aide, elle se dit qu'il n'était pas très bon pour cet homme d'être là. Et pourtant, avec la petite, ils avaient l'air d'avoir plutôt faim...
Elle jeta à nouveau un regard vers la salle. Elle aussi, elle avait eu faim avant d'entrer au service de sa maitresse. Elle décida de prendre l'initiative pour régler cette histoire. Elle vint vers l'homme et lui murmura:


"Vous ne pouvez pas rester ici! Comment êtes-vous donc entré? Vous êtes dans un château, vous ne pouvez pas déranger le maitre des lieux ainsi!"

Elle vérifia si quelqu'un l'entendait, et puis ajouta:

"Passez donc aux cuisines et dites que vous venez de ma part. On vous donnera à vous et à cette petite de quoi manger. Mais ne restez pas ici, vous allez avoir des problèmes."

Elle espéra que le message était passé. Le maitre des lieux était en plein conseil de guerre, il ne voudrait pas prendre le risque que des informations filtrent, et alors la vie de cet homme serait probablement en danger.

[HRP: si tu veux intervenir dans le rp, pas de souci, mais assume un peu ton post au lieu de te barrer à la fin. Et ce n'est pas un rp ouvert, alors la politesse voudrait de demander à l'auteur s'il est ok pour ton intervention avant de poster. Bon jeu à toi quand même.]
Taliesyn_de_montfort
La Guerre, Cesson dada !

    Tout d'abord il regarde la baronne qui va s'asseoir, et voit celle-ci rougir en le cachant du mieux qu'elle pouvait, certes, mais il le remarque et laisse un sourire en coin apparaître. Un éclair lui revint, après un calcul rapide, elle était sa cousine au sixième degré, à ce niveau rien n'était impossible donc. Puis il regarde le couple s'installer à son tour, voilà que tout le monde est assis, et Gwilherm de faire son entrée, au moment opportun.

    Tandis que je reçois un coup de pied dans le tibia, provenant assurément de ma sœur. Je la fixe, avec de gros, ne comprenant qu'après que je lui ai volé la présence de notre nièce. Je lui fais un grand sourire, assez ironique, tandis que Gwilherm se présente à elle.

    Enfin Gwilherm vient à mon coté, après un rapide regard jeté à mon encontre, il a du prendre pour lui mes yeux effarés du bleu que devait m'avoir fait ma sœur. Je lui tends la main pour qu'il me donne les plans que nous avions consulté ensemble peu de temps avant. Une fois donnée, je les étale sur la table, reposant Alix Ann pour qu'elle aille rejoindre ma soeur.

    Les plans que vous voyez, sont ceux des Marches de Bretagne. Ici, vous pouvez voir Cesson, l'ancien Marquisat de Marie de Montfort-Kermorial, la mère d'Alix Anne ici présente. Son héritage n'a pas été respecté et c'est maintenant l'ancien intendant du domaine qui a été reconnu comme Vicomte sur ses terres. Premièrement je ne trouve pas cela admissible, mais c'est aussi l'occasion pour nous d'étendre Retz.

    Je laisse un silence sur ces derniers mots, histoire qu'ils soient bien assimilé, oui nous allons attaquer Cesson, mais pas que, d'autres batailles viendront certainement.

    Comme va pouvoir vous expliquer Gwilherm, le Duché de Retz est ruiné, il n'y a plus d'argent qui rentre, nombre de taxes ont été arrêtés, l'intendant précédent a fait ce qu'il pouvait, mais si je n'étais pas revenu assez-tôt, nous n'aurions plus eu de chaise pour nous asseoir. Le château tombe en ruine, la garde n'a plus l'allure d'antan. Nous avons beaucoup de travaux à réaliser et le Duché de Bretagne n'est pas en mesure de rendre les créances de mon père pour l'instant.

    Ainsi, dès que j'aurai signifier à qui de droit mes volontés, je lèverais le ban, et si nous sommes ici aujourd'hui c'est bel et bien afin que je sois sur que vous me suiviez dans mes plans. Dans l'immédiat, sachez que la garde de Retz n'a en termes d'homme capable de combattre que 100 hommes. Et encore j'ai des doutes sur la capacité de tous à combattre.

    Combien d'hommes pensez vous amener sur le champs de bataille?


    Je laissais tout le monde s'exprimer à son tour, la stratégie à adopté viendrait plus tard, ainsi que la forme de la déclaration de guerre, j'avais appris tantôt qu'une séance avec le Grand-Duc avait demandé par le Vicomte de Cesson, ce serait le moment de venir réclamer l'héritage. Mais vu qu'il ne se faisait pas l'ombre d'un doute sur l'issue de cette audience, il voulait préparer le combat le plus rapidement possible.

    Le deuxième but de cette convocation sera aussi la cérémonie de reconnaissance de l'héritage d'Alix Ann dans les terres de Retz. Elle doit récupérer la seigneurie de sa mère, et Marzina sera chargé, en tant que marraine d'être sa tutrice jusqu’à ses 14 ans. Nous ferons cela à l'issue de nos discussions.


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Merci d'appliquer la règle du 1 PJ jouant le RP = 100 soldats. Pour la cohésion de la suite du rp de guerre.
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Coldtracker
Le colosse écouta posément, il voyait déjà l'organisation de la campagne militaire....

Mais ce qu'il entendit ne cadrait pas...

Un guerre nobiliaire en Bretagne, chose qui ne se faisait plus depuis longtemps...
Des bretons tuant des bretons...

Calme et déterminé il prit la parole:
-"J'aurais pu vous soutenir avec deux mille hommes et femmes.

Je dis bien 'j'aurais pu'.

Et je vais m'en expliquer.

Depuis que je suis rentré en Bretagne, j'ai juré de défendre le pays quoi qu'il m'en coûte et les Bretons savent que j'ai payé le prix bien des fois.

Le seul sang breton que je suis prêt à faire couler est celui des traîtres .

Je ne me suis pas battu avec acharnement pour nostre indépendance et pour notre sécurité pour cautionner une tuerie à l'interieur de nos frontières pour que vous ou Ascelin puissiez vous enrichir sur le dos d'une population qui va faire les frais de cette guerre...

Des morts par centaines? Par milliers? Pour une guerre nobiliaire?

Non, je suis désolé, je ne participerai pas à cela pour voir des gens que j'ai juré de proteger mourir.

Pour des gens dont le sacrifice ultime mérite mieux que la cupidité humaine.

Vous m'auriez annoncé une campagne à l'estrangier que je vous aurais suivi mais là c'est trop me demander.
Même si je n'aime pas Ascelin, il ne mérite pas cela.

Je puis éventuellement jouer le rôle de médiataeur ou vous proposer de régler cela comme des hommes, duel civil sans armure...
Cela ira vite et le survivant gagnera tout sans que personne d'autre n'ait à souffrir.

Aussi ce sera sans moi, je comprendrai que vous vouliez reprendre Frossay.
Vous pourrez toujours faire reconstruire un château pour vostre nouveau banneret si tel est vostre bon désir."


Il but quelques gorgées dans son verre.
Il avait parler franchement, avec honnêteté et sans agressivité...

Serein, il adressa un sourire à Camille.

Il savait qu'elle pouvait comprendre qu'il se battait pour la Bretagne et pour de la richesse.
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sur une idée originale de LJD alié; merci à elle
Chikaka10
Chika avait écouté son Suzerain et elle n'en revenait pas... Quand le Grand duc avait parlé de faire revivre les guerres de clan, chika s'était opposée à ce projet. Jamais elle aurait pensé que Le Prince en viendrait à cette idée... Elle allait prendre la parole quand Maël la devança. Elle attendit que celui-ci finisse pour s'exprimer à son tour.

Elle se leva :

Si j'ai bien compris... Vous voulez reprendre Cesson pour le rendre à Alix Anne ? Légalement, normalement, une terre revient à la descendance. Alors pourquoi est ce l'intendant qui est devenu Vicomte. Je pense qu'il n'est pas besoin de bain de sang pour régler cette affaire. La justice ou le Grand Duc peut s'en charger.

La jeune femme fit une pause...

Tout comme Maël, il est hors de question que je tue d'autres bretons. Pourquoi employer la manière forte quand on peut s'arranger autrement ou du moins essayer.

Chika commençait à s'échauffer...

Vous avez abandonné vos vassaux durant de longs mois, nous laissant dans l'ignorance totale. Et là vous revenez et vous voudriez qu'on vous suive pour tuer d'autres bretons ? Il n'y a pas que vous qui manquez d'argent, mais nous n'allons pas tuer d'autres bretons pour nous enrichir. Il y a assez de riches françois pour éviter cela. Nous avons vu verser assez du sang breton pour en faire couler d'autres. Tiens ! les brigands sont riches, donc autant s'attaquer à eux et de plus on aura les remerciements des honnêtes gens.

Elle mit les poings sur ses hanches, braqua son regard dans celui du Prince et continua.

Donc vous pouvez me compter absente de vos troupes pour cette action sanglante envers d'autres bretons.
Camille.
Camille avait écouté chacun avec soin. Elle n'était pas vassale, juste la promise du Comte, mais ce qui se jouait ici était primordial pour tous et la fougue du duc à retrouver finances risquait de briser des liens profonds tissés par son père. Par respect pour un disparu qu'elle avait admiré dès leur rencontre, Camille suite au regard de Maël et l'intervention de Chikaka se permit de prendre la parole, abandonnant pour le coup sa position de neutre discrétion.

Votre Grasce, je ne suis point votre vassale pour agir par devoir, mais les liens qui me lient au Comte de Morrigan Montfort m'obligent à préciser des faits étant à ma connaissance en tant que membre du conseil ducal. Contrairement aux inquiétudes qui vous viennent pour ce qui est de vos créances ducales, le conseil a décidé de mettre en place le remboursement de la dette prise auprès de votre père sur vos comptes à la Banque Montfort et la Banque Grand Ducale. Il vous suffit donc d'en faire la demande afin que la créance soit soldée et vous offre l'opportunité de retrouver un train de vie décent sans s'en prendre au sang de bretons. Comme le signale votre vassale, il existe de nombreuses voies pour retrouver le chemin des terres de votre jeune nièce et que justice soit rendue. Je serais moi même honorée de lui servir si besoin d'avocate en cour de Justice étant membre de la Chancellerie. Etre la promise de votre vassal fait de moi une de vos vassales en devenir et donc là pour vous aider du mieux de mes capacités. La voie des armes est parfois la plus forte, mais pas forcément la plus efficace...

La voix est douce et chantante, un peu grave au demeurant mais le regard n'est pas fuyant et les jades observent cet homme se demandant s'il saura se révéler de valeur comme nombre de membres de sa famille.
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Alix_ann
On lui avait dit que c'était une réunion de Montfort. Si elle s'était attendue à ça.
Bref, la gosse regagne sa place son verre de chouchen fièrement tenu comme une extension fidèle de la main tout à côté de sa marraine. Son fessier se tortille pour trouver le meilleur angle pour s'asseoir, chose faite. Et les oreilles aux aguets elle écoute entre deux lampées et
« Kescébon... » Ou « Ça pique un p'tit peu quand même. ». Quelle ne fût pas sa surprise lorsqu'on entend qu'on parle d'elle. De son héritage perdu. On veut le lui récupérer? Tout ça pour elle toute seule? Ah, aussi un peu pour Retz. Mais ça lui va, elle est tout sourire. Ce Ascelin n'aura que ce qu'il mérite !

Mais déjà les voix se lèvent suite à l'annonce du prince. Son regard devient un brin méprisant. Elle qui pensait que les Montfort était des êtres de guerre, elle qui pensait qu'on n'arrivait pas à la cheville de sa famille barbare quand il s'agissait de bataille se trouvait en face de... en face de poules mouillées ! A deux doigts elle était de se lever de sa chaise pour leur dire sa manière de voir les choses à elle. Mais la Fadette était d'un bien élevé... d'une tenue... Ce n'était même pas une femme mais une enfant. Qui écoutait les enfants? Certainement pas eux.

Son nez se plisse. Attaquer des brigands? Car c'était plus juste? Qui étaient-ils pour décider de ce qui était juste ou non, pour ne pas suivre leur suzerain comme il se devait. On ne lui avait pas appris que la noblesse était affaire de belles paroles.

Petit raclement de gorge.


-« Après la mort de maman... Je me suis rendue en audience chez le Grand-Duc seulement accompagnée de Naoned et le Grand-Duc il a dit que j'aurais pas Cesson parce que maman elle avait dit qu'elle voulait pas. »
De cacher toute son affliction derrière un discours enfantin. Elle aurait pu aller plus loin, elle aurait pu les accabler de ne pas s'effaroucher de voir le patrimoine qui aurait du être Montfort au mains de Ascelin. Tous, sauf Naoned qui n'y avait pourtant aucun intérêt à par la gentillesse d'accompagnée l'enfant seule pour encaissée cette défaite. Elle n'avait jamais réussi à toucher sa mère, à provoquer assez d'affection en elle. Elle méprisait Ascelin pour ne pas avoir échoué, lui.
Meerclaw
Je puis apporter une centaine de combattants aguerris, avec leur harnachement.

Meerclaw a parlé posément, après avoir écouté sans rien laisser paraître. Il marque un temps pour l'effet, puis reprend, fixant son suzerain :

Cependant, je crois aussi qu'il serait préférable de chercher d'abord un règlement à l'amiable, ou légal. Qui a octroyé Cesson à la mère d'Alix-Ann ? Si c'est le Grand Duc lui-même, et que ces terres ne sont pas partie de Retz, c'est alors sur la volonté de Sa Majesté que tout repose, en tant que suzerain.

Prendre Cesson par ruse est possible, même avec peu d'hommes ; mais si l'acte est jugé illégal, à quoi cela servira-t-il ?

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Meerclaw de Montfort - Baron de Chéméraé - Consul d'Irlande - Chevalier de l'Ordre des Trente
Taliesyn_de_montfort
Porter le tout à ébullition puis servir

    Il écoutait attentivement, ne desserrant pas sa mâchoire, de peur qu'elle ne tombe d'entendre ce que les vassaux disaient les uns après les autres, ses yeux fixant sans ménagement l'orateur du moment. Sa colère était palpable, mais il les laissait finir. Sa respiration était sourde, un taureau près à foncer tête baissée serait la métaphore la plus adaptée. Mais le Prince était convaincu de sa supériorité, et ses choix étaient forcément les bons, ainsi, lorsque le dernier des vassaux eux finit, il s'appuya, poings fermé sur le rebord de la table, se penchant sur celle ci, regardant tout ceux qui lui faisait face.

    Il suffit maintenant, vos arguments sont loin d'être recevables, du moins sous la forme dans laquelle vous me les apportez.

    Quel est le serment d'un vassal si ce n'est celui d'honorer les intérêts de son suzerain? Quel est la force d'une famille si ce n'est de porter secours aux intérêts de ses membres? Vous me parlez de défendre le pays, que vous ne ferez pas le sacrifice de pauvres bougres. Allons bon, vous ais-je proposer d'aller violer femme et tuer enfants? Si combat il doit y'avoir, ce sera entre soldats, et dans l'honneur des codes de la guerre moderne.

    Moderne tout autant que la façon de régler ce type de conflit dont il y'a eu, il y'a encore peu des batailles en péninsule ibérique ou en Italie pour mettre un terme à tout problème. Vous me parlez de procès, de justice, alors que certains d'entre vous êtes les premiers à dire qu'il n'existe pas d'impartialité sur ces terres.

    Je suis déstabilise par vos réactions, je vous l'avouerai franchement. Votre capacité à vous contredire en l'espace de quelques minutes me rend perplexe sur la solidité de vos engagements, j'ai pourtant été clair quand je vous ai proposé de vous asseoir ou non. Si un jour je dois me retrouver à vos cotés sur le champ de bataille, pour quelques raisons que ce soit, aurez vous des scrupules à ce moment là aussi?

    L'argent manquant c'est un constat, l'argent est un moyen, pas une finalité. Le problème aurait été le même avec ou sans. Une Montfort est spoliée, déshéritée, on salit notre nom en manquant de respect à un membre des nôtres. Si j'ai disparu pendant de longs mois, c'est justement pour prêter main forte à Nicola di Monforte, un des notres en difficulté. Et lorsque je vous demande de vous tenir prêts en cas de levée de ban pour défendre les intérêts de ma nièce, vous me faites une moral à deux sous?

    Maintenant je vais être clair avec vous. Je ne suis pas un va-t-en guerre, mais je tiens à faire respecter mon nom, mon titre, mon sang. Quand je vais me présenter à l'audience du Grand-Duc envers le Vicomte de Cesson que va-t-il se passer? Le Grand-Duc va t-il revenir sur sa décision? Je ne pense pas. Et je n'intenterais pas un procès pour récupérer les terres pour la simple et bonne raison que toute décision de la Cour de Justice, quand elle a assez de membre pour fonctionner ce qui n'est pas le cas actuellement, peut être détourner par le Grand-Duc, il n'y a qu'a voir ce que mon père a fait de l'interdiction de destituer Leyah Bleizhmorgan pour en avoir un exemple.

    Je sais pertinemment que celui-ci nous demandera de nous départager par une guerre nobiliaire, il n'autorisera pas deux de ses vassaux directs à s'affronter en duel à mort. Alors j'anticipe, que vaudra notre nom si nous nous défaussons à la moindre occasion. Que vaudra notre honneur, notre parole si nous nous laissons marcher sur les pieds ainsi. Que vaudrons nous, alors que les valeurs de feu notre patriarche était celles de se faire respecter par quelque moyen que ce soit pourvu qu'il soit efficace.

    Alors non, vos argument ne sont pas recevables, surtout qu'il y'a fort à parier que nous verrons des négociations s'ouvrir dès l'apparition de nos armées si guerre il y'a doit y'avoir au vu de la faible force du vicomte. La manière légale ayant déjà été tentée par Alix-Ann, il y'a fort à parier que nous devrons montrer nos muscles pour mettre les choses aux claires.


    Je les fixe, et en ignorant totalement la femme de mon vassal lui fait comprendre que bien que je la tolère, il n'y a bien que sa présence de sa part que j'accepte et rien d'autres. Je me rassois, laissant un silence, s'installer quelques instants, laissant mon sang finir de bouillir.

    Maintenant, allez vous laisser un usurpateur à la tête des terres revenant à un Montfort, pensez-vous vraiment que le peuple de ces terres soient heureux de se retrouver sous la protection d'un noble de robe qui ne tiens sa position que du fait d'être conseil du Grand-Duc?
    Je ne sais que vous dire si vous pensez que justice peut réparer tort nobiliaire, si c'est de la naïveté, de l'ignorance ou une simple excuse pour ne pas répondre à vos responsabilité.

    Nous allons nous retrouver dans une impasse ou seul les armes pourront nous rendre justice, car ni le Grand-Duc ne tranchera en notre faveur, au mieux nous autorisera-t-il à nous départager, ni le Vicomte sera heureux de céder ses terres, ni la justice ne pourra forcer la décision du Grand-Duc. Si nous ne sommes pas capable de nous faire respecter, alors nous ouvrons la porte à tous les outrages possibles envers chacun de nos membres.

    Je vous pose une dernière fois la question, si mes démarches échouent devrais-je aller avec mes seuls hommes me suicider au pied des remparts de Cesson pour qu'au moins l'honneur ne soit pas terni, ou serez vous présents à mes cotés pour montrer que l'on ne peut décemment pas faire outrage à un Montfort?

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Meerclaw
Je doute que le peuple de ces terres se soucie d'être gouverné ou non par une Montfort, du moment qu'il peut cultiver ses champs et mange à sa faim.

Mais s'il faut en arriver là, je me tiendrai en armes à vos côtés devant Cesson. Sous le règne du Brocéliande, chaque fief est comme suspendu à un fil de soie ; montrons-lui que ceux des Montfort forment une trame solide !


Meerclaw sourit pour la première fois en direction de la petite Alix-Anne. Il songe à son ancienne amie défunte, dont elle a hérité des traits, et au souvenir d'une famille plus unie et flamboyante, quand on croisait des Montfort à chaque coin de taverne...
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Meerclaw de Montfort - Baron de Chéméraé - Consul d'Irlande - Chevalier de l'Ordre des Trente
Coldtracker
Il sortait de ses gonds....

Bon, en toute franchise, le colosse s'attendait à une réaction de ce genre du jeune homme...
Il remarqua aussi l'attitude de déni à l'endroit de Camillle...

Il la regarda et vit son calme olympien et son sourire charmant....
Il est vrai qu'il en fallait un peu plus pour destabliser la belle italienne de son coeur.

Il répondit calme mais néanmoins cinglant:
-"La guerre moderne, je la maîtrise parfaitement et il y a toujours du dommage collatéral, la guerre propre n'existe pas...

Et croyez-moi je me coltine les missions les plus déguelasses pour le pays depuis des années car tel est mon devoir pour Bretagne, j'ai de très bons combattants, le meilleur materiel possible et tout ce qui se réfère à la strategie en mémoire en nostre époque et je suis bien navré de vous contredire....

Mais...

Chaque mission, chaque bataille, chaque guerre a eu son lot de morts innocents...Je le déplore amèrement mais j'ai accepté tout ceci, toute cette fange pour mon office pour Bretagne, pour les Bretons, pour garantir nostre indépendane et nostre sécurité"


Et de parler avec raison car bien des siècles plus tard, la notion n'était toujours pas d'actualité...

-"Et vous voudriez que j'aille tuer ceux-là même que je suis censé proteger?

Allons, ce n'est pas sérieux...

Je ne vous demande pas de vous suicider mon Prince, je ne souhaite nullement vostre mort, je dis simplement que je ne souhaite pas combattre des bretons..."


Il laissa la phrase reposer et reprit:
-"Si vous tenez à parler de relation vassal-suzerain, puis-je me permettre de vous demander où vous étiez le procès auquel j'ai eu le droit?
Ou quand le Grand Duc m'a enlevé mon titre de Duc par caprice?

Pas un mot, pas une lettre, il était peut-être plus facile d'avoir un vassal qui ne soit pas Duc à la fois, non?

A moins que la relation vassal-Suzerain ne se fasse que dans un seul sens...

Ha oui, vou étiez en voyage...Pardon."


La dernière phrase était des plus ironiques.

Puis souriant:
-"Vous pouvez mettre en doute ma valeur sur un champ de bastaille autant qu'il vous plaira mon Prince, ma valeur au combat est reconnue ,elle.."

Inutile d'en dire plus, Maël avait des contacts en Italie et était dans les meilleurs termes avec la famille Sforza dont le patriarche était d'une puissance considérable.
Et Rhuys était marié à une italienne qui plus était.
Dont le réseau d'influence dépassait largement les frontières de plusieurs pays y compris le sien...

Sérieux:
-"Vous avez des solutions offertes, vous devriez les essayer avant de tout rejeter en bloc et de vouloir passer aux hostilités....

J'ai plus de sang sur les mains que vous n'en aurez jamais, ne soyez pas trop pressé de vous salir, cela arrivera bien assez tôt quand il vous faudra estourbir les ennemis du pays..."


Il but une gorgée d'Uisge et reprit:
-"Par contre si vous allez guerroyer ailleurs, en Anjou par exemple pour une guerre nobiliaire approuvée par le Grand Duc alors, là, ma foi les choses seront différentes..."

Sa main droite posée sur la table leva l'index pour marquer ses propos:
-"Je sais parfaitement que vous brandissez la menace de destitution mais sachez que vous n'aurez pas d'autre réponse de ma part...

Avec tout le respect que je vous dois.

Je peux perdre Frossay, je pourrais ausi perdre Rhuys un jour...

Mais je suis installlé sur ces terres, ma fortune ne va pas s'évanouir , mes affaires sont florissantes, je commande deux milles personnes qui ne sont pas à mon service pour de l'argent mais pour un ideal et la loyauté...Et les gens dont je m'occupe sur ces fiefs ne sont point à plaindre, bien au contraire.

Car ils savent que je suis fidèle à Bretagne avant tout...Donc à eux.
Je ne vis pas sur eux mais avec eux.

Ce genre de chose, cela ne s'achète pas...Avec de l'argent ou avec des titres ou encore des menaces de destitution.

Et je ne suis pas à vendre. vous voyez la différence est là, on peut dire n'importe quoi sur De Morrigan-Montfort, mon nom à moi se tient par les actes.

Maintenant si vous estimez que je suis un mauvais vassal, vous pouvez reprendre Frossay.

J'étais prêt à aller jusqu'en enfer pour vostre Père mais lui ne m'aurait jamais demandé de faire une telle chose.

Mais vous n'êtes pas lui, même si j'aime à penser que vous vous revelerez."


Il était détendu, et serein, il disait les choses avec un calme presque troublant, ce n'était que l'expression sincère de ses propos....

Sur le pricinipe , Ascelin pouvait mourir, cela ne le dérangeait pas, un duel nobiliaire était des plus reglementaire mais transformer la Bretagne en jeu de massacre était une toute autre histoire...


Il regarda la jeune fille et dit:
-"Quant à toi enfançonne, je ne sais si tu vas saisir ce que je vais dire là mais crois bien que je comprends l'injustice qui t'es faite.

Et j'aimerais que cela soit réglé, d'ailleurs j'aimerais que ce soit ton père qui y veille.

Mais je vais te poser une question.

Crois-tu vraiment que tout ceci vaille un bain de sang? Une boucherie...."


Il eut un regard pour Camille qui signifiait qu'il était désolé pour ce qu'il allait dire et il reprit pour l'enfant en la regardant droit dans les yeux:
-"As-tu déjà entendu le cri d'épouvante et d'horreur d'un homme dont les tripes sont à l'air?
As-tu déjà visité un champ de bastaille?

A quoi penses-tu?De la gloire? De beaux oriflammes?

Je puis te dire que trente minutes plus tard, la gloire est partie et les oriflammes se sont barrées camouflées dans la merdasse et le sang et quand tu fais le tour cela pue la souffrance, la fange et les tripes et plus encore...

Et chaque gars allongé au sol, chaque femme morte, c'est un père, une mère , un fils, une fille.

C'est cela que tu veux pour ton domaine, le prix du sang?

Tu en es bien sure?

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sur une idée originale de LJD alié; merci à elle
Chikaka10
Chika avait repris sa place à table, attendant la réponse du Prince à leurs décisions. Il prendrait certainement en compte le fait que tous ses vassaux avaient répondu la même chose. C'est à dire d'essayer de récupérer les terres à l'amiable, avec négociations.

Et bien non... Elle écouta avec attention, et elle en arrivait qu'à une seule chose : Il n'était pas du tout Elfyn. Ils avaient hérité d'un suzerain sanguinaire, sans foi, ni loi. Déçue, elle laissa ses cousins répondre avant de s'exprimer elle-même. D'ailleurs ceux-ci s'exprimèrent très vite. Bizarrement elle savait leurs décisions avant qu'ils ne la disent.

Maël avait fini sa longue tirade. Au moins il avait bien argumenté sa décision et elle le comprenait parfaitement. A la fin il s'adressait à Alix-Ann et la baronne décida de laisser la petite s'exprimer avant de donner sa décision à elle.

Pour ma part je laisse Alix-Ann répondre à Maël, vu qu'une question directe lui a été posée. Je vous donnerai ma décision ensuite.

Et oui ! La baronne avait du savoir-vivre elle, enfin parfois... Surtout quand les enfants étaient en cause. Elle était mère depuis trois années et savait combien parfois il fallait écouter les enfants. Elle espérait que la petite comprendrait la gravité d'une guerre.

Et elle avait envie de faire poireauter Le Prince Montfort. Elle n'aimait pas son maintien, ce qu'il était, ce qu'il montrait du moins. Elle resta donc assise à regarder la petite et le Prince, les jaugeant tous les deux.
Alix_ann
Elle écouta. C'était long. Bordel que c'était long. Un petit sourire pour répondre à celui de Meerclaw au passage.
Et on l'interpellait. Elle écoute le bonhomme qui lui parle, elle est attentive. Elle ne saisit pas tout mais l'essentiel. Alix n'est pas bien conne mais c'est une enfant. Que sait-elle des tripes? Que sait-elle de la guerre? Elle n'en sait rien. Alix sait seulement qu'elle en veut beaucoup à Ascelin. C'est une pauvre gamine complètement frustrée et pré-nervrosée pour avoir été précosément déracinée à son pays, lâchée par sa famille, éloignée de sa mère, éduquée à l'opposé de cette famille barbare, avoir été éduquée au poil. La dernière moitié de sa vie avait été passée en Anjou ou elle s'était trouvé une nouvelle famille. Elle avait toujours compté sur sa famille et particulièrement sur sa mère qui lui avait fait un doigt d'honneur sur son lit de mort. Comment le prendre? Elle a dix ans et l'esprit un peu simpliste. Alix se sent rejetée. Elle se sent rejetée par sa mère. Elle se sent rejetée par Yolanda qui par là même l'avait coupé de cette famille de substitution.

Alix se mord la lèvre. Non, biensûr que non elle en sait rien de tout ça de la guerre sinon.


-« Non... Je n'ai jamais visité de champ de bataille. De baisser le museau histoire de regarder ses poulaines droit dans les yeux. Je veux pas que les gens ils meurent. Je veux retrouver ma maison... »

Ses petits yeux se gorgent d'eau. Sa maison... plus ou moins. Cucé, radieux château du temps Kermonfort qui, la dernière fois qu'elle s'y était rendue était aussi triste que Maman. C'était sa maison où elle avait vécue ses premières années, ou elle avait marché pour la première fois main dans la main de son jumeau sous les yeux attendris de son père qui était désormais squatté par le vassal de feue sa mère qui n'avait pas su rester à sa place. Ce n'était pas sa faute mais ça elle n'en prenait pas trop compte, pas plus que s'approprier Cesson ne lui rendra son père, son frère et encore moins l'amour de sa mère.
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Chikaka10
Chika regarda la petite fille qui semblait tourmentée. Elle espéra que la description de la guerre faite par son cousin n'allait pas choquer la petite. Et pour l'heure, vu ses yeux embués de larmes, Alix Ann devait avoir une sacrée pression sur les épaules.

Il était temps pour elle de prendre la parole. Et elle reprit point par point.


Vous parlez de serment d'un vassal à un suzerain ! Je suis d'accord avec vous. Mais nous avons prêté serment auprès de votre Père pas auprès de vous. Ceci est déjà un point important. Lors d'une succession, les vassaux du père ne doivent ils pas prêter serment à leur nouveau suzerain ?

La force d'une famille est également de tenir compte des idées de chaque membre. Comme vous dites nous sommes une famille et dans une famille, le dialogue est de mise.

Ensuite vous parlez d'aller tuer que des soldats. Mais ces soldats seront bretons, père, frère ou fils. Et comme dit Maël il y a toujours des dommages collatéraux dans une guerre.

Qu'on vous déçoive, je le conçois. Vous auriez aimé des vassaux vous obéissant aveuglément, un troupeau de moutons qui se jetterait bêtement dans tous vos conflits et vos caprices. Mais voilà ! vos vassaux ont des cerveaux et ils s'en servent. Et présentement, deux de vos vassaux ne lèveront pas leurs épées pour combattre des bretons même si ce sont des soldats. Je maintiens ma première décision. Et là vous pouvez voir qu'on est intègre et qu'on ne se contredit pas.

Je tiens à signaler que si Vous décidiez d'aller guerroyer contre des ennemis autre que les bretons, que ce soit dans le royaume de France, ou autre pays étrangers nous serions bien évidemment à vos côtés, tout comme si une guerre éclatait contre Breizh, nous serions les premiers à combattre.

Je vous demande donc de respecter notre choix de ne pas lever nos armes contre des compatriotes.

Je suis certaine qu'une autre solution existe afin de rendre ses terres à la petite. Pourquoi ne pas, par exemple, enlever le vicomte, reprendre les parchemins de propriété et les détruire, l'emprisonner quelque part...

Mais commençant à vous connaitre, je suis certaine que tout ce que vous voulez c'est la guerre et que vous ne chercherez pas à récupérer ces terres d'une manière pacifique. Alors faites ce que vous voulez mais sans moi.


Tout en parlant, elle guettait la porte de temps en temps attendant quelque chose...

Suite à la première requête du Prince, qui bien sûr était toujours la même au deuxième round. Chika avait rapidement écrite une missive pendant les interventions de sa famille et l'avait donnée à un laquais afin qu'il la fasse parvenir à l'intendant de son domaine. Elle avait attendu un long moment mais un brouhaha à l'extérieur de la salle lui fit comprendre que la réponse était revenue.

Je vous prie de m'excuser mais j'attends des nouvelles importantes de mon domaine.

Se levant elle alla à la porte, l'ouvrit et découvrit un petit page tenant un parchemin.

Je suis la Baronne de Malnoë, c'est moi que tu cherchais ?

Le petit apeuré lui tendit ce qu'il avait dans les mains. Chika fouilla dans sa bourse et lui tendit quelques écus.

Puis elle revint à sa place, ouvrit la missive et lut. Plus elle lisait et plus elle était fière de sa réponse à son Suzerain.

J'aimerais ajouter quelque chose si vous me le permettez.

Même si vous ne le permettez pas d'ailleurs...


Elle montra le parchemin.

J'ai ici enfin les renseignements que j'attendais. Je voulais comprendre pourquoi ce n'était pas Alix-Ann qui avait hérité de Cesson. A présent je comprends pourquoi.

Chika était furieuse contre son Suzerain.

Vous voulez qu'on vous serve avec confiance, qu'on vous obéisse... MAIS ! comment voulez vous qu'on vous fasse confiance si vous ne nous dites pas TOUT !

j'ai ici dans les mains une copie du testament de Marie, la maman d'Alix-Ann. Je vais donc vous lire le passage qui parle de l'héritage de Cesson, afin que les autres vassaux en aient la connaissance.

Citation:
A mon ami, confident, régent, filleul et vassal Ascelin de Mauny.

A toi, mon très cher tout, pour qui je n’ai jamais eu aucun secret et qui a connu les uns après les autres les problèmes lorsqu'ils se présentaient à nous. Je te lègue les terres de Cesson, rien de plus, rien de moins. Sa majesté prendra soin d’en abaisser le rang à de moindre honneur, je n’en doute point. Fait les prospérer au mieux et prend bien soin des gens qui vivent. Je te sais fort doué pour cela.

Je te lègue également la totalité de mes finances afin de t'aider dans la lourde gestion de tes nouvelles terres. Ne t’emballe pas j’ai pris soin de claquer le maximum en garde-robe, bijoux et couronnes ! Ce qu’il reste est dans les coffres dont tu as déjà la clé.


Donc quand vous nous disiez qu'un usurpateur était le vicomte du domaine. Vous mentiez ! et vous étiez au courant de ce testament, vu que vous y êtes également cité.

Citation:
A mon jeune suzerain, Taliesyn de Montfort, dicte le bizut, je vous lègue le caleçon Eugène V de feue votre père. C'est une relique royale, prenez en le plus grand soin… J’y tenais enormément. Je suis navrée de n'avoir pu faire votre connaissance autrement que dans le deuil qui nous unissait. Je vous serai infiniment reconnaissante si vous consentiez à confier la petite seigneurie de Buzay à ma fille Alix-Ann à la seule condition qu'elle fasse l'effort de revenir en Bretagne pour si investir dignement. C’était de toute mes propriétés celle que j’affectionnais le plus, sans doute parce qu’elle fut la première, et très certainement parce que ce fut votre père qui me l’avait confié. Buzay est aussi la résidence la plus proche des terres de son père, si cela peut permettre de les rapprocher un peu l’un l’autre alors ce testament aura été utile.


En résumé, vous nous ordonnez de prendre les armes pour tuer un homme qui a légalement ces terres.

J'ajouterai une autre chose. Cette petite a déjà une terre à s'occuper, ne pensez vous pas que deux terres seraient beaucoup pour une enfant ?

A la vue de ces documents, je confirme ma décision de ne pas prendre part à vos exigences concernant cette histoire. Je n'engagerai aucun de mes hommes dans cette guerre que vous voulez menez.

Chika n'y était pas allée de main morte. Mais elle haïssait l'injustice. Elle était franche, loyale, intègre, sincère et jamais, au grand jamais elle ne trahirait ce qu'elle était.
Coldtracker
Alix_ann a écrit:

Je veux pas que les gens ils meurent.


En entendant la réponse, le colosse répondit le plus sérieusement du monde:
-"Hum, c'est plutôt problématique quand on fait la guerre enfançonne..."
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sur une idée originale de LJD alié; merci à elle
Camille.
Camille écoutait ce suzerain qui balayait les conseils de ses vassaux d'un revers de la main par sauf de conquérir un fief qui n'appartenait même pas à un Montfort mais à une Kermorial. Ou comment déformer les faits pour assouvir ses désirs de sang et de conquête. Aux réactions du Dug, cela ne l'étonnait pas vraiment et elle ne parvenait à comprendre comment un homme tel qu'Elfyn avait pu engendrer ce fils qui privilégiait ses envies au sang de bretons.

Un sourire doux éclairait son visage altier d'italienne et la jeune dame écouta avec admiration son époux. Il avait le mot juste, le ton posé malgré ce désaccord qu'elle savait bouillir en lui. Elle était impressionnée par la tempérance qu'il conservait en cet instant. Lanceor devait avoir raison : s'il était son pilier, elle devait être sa conscience et elle en fut émue.

De même, Chikaka prit la parole et elle ne put s'empêcher de déposer un instant sa main sur son bras en signe de soutien amical. Cette femme avait le sens du devoir, la force de l'âme mais aussi l'intelligence de reconnaitre les combats qui justifiaient sa lame et ses coups de canon. Surement pour cela que l'amitié entre les deux femmes ne cessait de croitre en ces temps houleux.

Le regard revenant sur le dug, Camille le détailla longuement. Celui ci tenant à l'ignorer ostensiblement, l'occasion était trop belle de n'en pas profiter. L'homme était beau comme la plus part des Montfort au demeurant. Même Monseigneur Tadeus avait une élégance qui devait désespérer certaines de ces diaconesses dont les regards attendris avaient toujours amusée Camille. Mais il y avait chez le dug quelque chose dans le regard de trop ou en moins qui la faisait se méfier du personnage et de ses emportements. Peut être la vie saurait elle un jour lui enseigner cela. Mais pour le moment, sa jeunesse ne lui avait visiblement pas apprit cette leçon qui faisait du jeune homme fougueux un homme d'expérience. Surement pour cela aussi que Camille préférait mille fois des hommes tels que son époux à qui la vie avait appris le poids de celle ci.

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