Marzina
Elle s'agite sur sa chaise, elle bout. Laisser faire Alix Ann, c'était ce qu'elle avait prévu. Mais le petit diable à l'intérieur de la blonde remue, il ne demande qu'à sortir. On touche à sa petite protégée, ça la rend dingue. Pas physiquement, certes, mais elle voit qu'elle est affectée. Elle aussi ça l'affecte, les histoires de famille, les parents qui démissionnent de leur rôle.
Elle attrape la petite main, la serre dans la sienne.
Et puis elle dépose un baiser de mère sur le front d'Alix Ann.
Elle tremble presque, tant elle est énervée. Elle lui murmure, de façon à ce que seule la petite la voit et l'entende:
"Ne t'inquiète pas petit oiseau, je suis là, je ne te laisserais pas."
Sans lâcher la main de la petite sous la table, elle les regarde tous, et leur dit d'une voix où elle tente de contenir sa rage.
"J'ai honte de vous entendre. Vous traitez cette petite comme si elle n'était rien. C'est sa mère que vous voyez tous à travers elle, vous la regardez comme une étrangère. C'est la fille de Cassius, ce Cassius que tant d'entre vous aimiez et admiriez même! Vous avez sous les yeux sa descendance, son trésor, et vous lui tournez le dos! Pire même! Vous tentez de la culpabiliser par des paroles dures, des choses dont on ne parle pas à un enfant!"
Elle se tourne vers Maël.
"Oui Maël, la guerre est dure. Oui, elle est sans pitié, elle dévaste tout. Nous sommes tous bretons dans cette salle, nous connaissons tous la guerre. Alix Ann a elle-même connu ses guerres, même si ce n'est pas les mêmes que vous. Etiez-vous obligé de lui parler de tripes, de sang et de fange?"
Elle redresse la tête, le regarde dans les yeux.
"Si vous voulez parler des horreurs de la guerre, alors adressez-vous à moi! Je suis la tutrice de cette petite, et j'irais à la guerre à sa place, je suivrais son suzerain là où il veut aller. Je récupérerais les souvenirs de cette enfant blessée, qu'au lieu de vouloir protéger vous tentez de torturer! A moi vous pouvez parler de tripes, de sang, de chair mutilée si ça vous amuse! Je ne suis pas une enfant que vous pourrez effrayer!"
Elle comprenait Alix Ann, elle même s'était vue privée du château des Penthièvre lorsque Gomoz avait renoncé à son duché. Ne plus retourner dans ce lieu de son enfance, c'était comme perdre une partie de son histoire.
"Quiberon suivra bien entendu. Comme elle a suivi son suzerain le Grand Duc, elle suivra le suzerain de sa filleule, auquel elle prêtera serment. Parce que rien n'est différent en cela, si ce n'est que c'est peut-être plus important même, car on parle là de l'essence d'une famille."
Elle pose un coude sur la table, les regarde tous.
"Je vous ferais quand même remarquer à tous que Taliesyn a parlé de la guerre en dernier recours. Oh oui, vous avez tous ignoré ce passage, vous avez entendu la seule chose que vous vouliez entendre! Il a pourtant bien précisé qu'il userait d'abord de tous les moyens pacifiques qu'il aurait à disposition avant d'en arriver à la manière forte! Il vous l'a dit, les instances sont partiales, cela ne changera rien. Il le fera, mais il se prépare à un refus. Et vous, vous voulez vous écraser comme des lavettes! Elle est belle la Bretagne, prête à aller occire quelques brigands tremblants pour une alliance de pacotille, mais quand il s'agit de défendre l'honneur de l'un des nôtres, quand il s'agit d'une cause vraie, alors il n'y a plus personne!"
Elle ravale sa colère, et lâche dans un sifflement:
"Ce que je ferais pour elle, je l'aurais fait pour n'importe lequel d'entre vous!"
Elle se tourne alors vers Meerclaw.
"Ainsi nous serons deux à ses cotés."
_________________
Elle attrape la petite main, la serre dans la sienne.
Et puis elle dépose un baiser de mère sur le front d'Alix Ann.
Elle tremble presque, tant elle est énervée. Elle lui murmure, de façon à ce que seule la petite la voit et l'entende:
"Ne t'inquiète pas petit oiseau, je suis là, je ne te laisserais pas."
Sans lâcher la main de la petite sous la table, elle les regarde tous, et leur dit d'une voix où elle tente de contenir sa rage.
"J'ai honte de vous entendre. Vous traitez cette petite comme si elle n'était rien. C'est sa mère que vous voyez tous à travers elle, vous la regardez comme une étrangère. C'est la fille de Cassius, ce Cassius que tant d'entre vous aimiez et admiriez même! Vous avez sous les yeux sa descendance, son trésor, et vous lui tournez le dos! Pire même! Vous tentez de la culpabiliser par des paroles dures, des choses dont on ne parle pas à un enfant!"
Elle se tourne vers Maël.
"Oui Maël, la guerre est dure. Oui, elle est sans pitié, elle dévaste tout. Nous sommes tous bretons dans cette salle, nous connaissons tous la guerre. Alix Ann a elle-même connu ses guerres, même si ce n'est pas les mêmes que vous. Etiez-vous obligé de lui parler de tripes, de sang et de fange?"
Elle redresse la tête, le regarde dans les yeux.
"Si vous voulez parler des horreurs de la guerre, alors adressez-vous à moi! Je suis la tutrice de cette petite, et j'irais à la guerre à sa place, je suivrais son suzerain là où il veut aller. Je récupérerais les souvenirs de cette enfant blessée, qu'au lieu de vouloir protéger vous tentez de torturer! A moi vous pouvez parler de tripes, de sang, de chair mutilée si ça vous amuse! Je ne suis pas une enfant que vous pourrez effrayer!"
Elle comprenait Alix Ann, elle même s'était vue privée du château des Penthièvre lorsque Gomoz avait renoncé à son duché. Ne plus retourner dans ce lieu de son enfance, c'était comme perdre une partie de son histoire.
"Quiberon suivra bien entendu. Comme elle a suivi son suzerain le Grand Duc, elle suivra le suzerain de sa filleule, auquel elle prêtera serment. Parce que rien n'est différent en cela, si ce n'est que c'est peut-être plus important même, car on parle là de l'essence d'une famille."
Elle pose un coude sur la table, les regarde tous.
"Je vous ferais quand même remarquer à tous que Taliesyn a parlé de la guerre en dernier recours. Oh oui, vous avez tous ignoré ce passage, vous avez entendu la seule chose que vous vouliez entendre! Il a pourtant bien précisé qu'il userait d'abord de tous les moyens pacifiques qu'il aurait à disposition avant d'en arriver à la manière forte! Il vous l'a dit, les instances sont partiales, cela ne changera rien. Il le fera, mais il se prépare à un refus. Et vous, vous voulez vous écraser comme des lavettes! Elle est belle la Bretagne, prête à aller occire quelques brigands tremblants pour une alliance de pacotille, mais quand il s'agit de défendre l'honneur de l'un des nôtres, quand il s'agit d'une cause vraie, alors il n'y a plus personne!"
Elle ravale sa colère, et lâche dans un sifflement:
"Ce que je ferais pour elle, je l'aurais fait pour n'importe lequel d'entre vous!"
Elle se tourne alors vers Meerclaw.
"Ainsi nous serons deux à ses cotés."
_________________