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[RP]Où de la découverte du suzerain

Marzina
Elle s'agite sur sa chaise, elle bout. Laisser faire Alix Ann, c'était ce qu'elle avait prévu. Mais le petit diable à l'intérieur de la blonde remue, il ne demande qu'à sortir. On touche à sa petite protégée, ça la rend dingue. Pas physiquement, certes, mais elle voit qu'elle est affectée. Elle aussi ça l'affecte, les histoires de famille, les parents qui démissionnent de leur rôle.
Elle attrape la petite main, la serre dans la sienne.
Et puis elle dépose un baiser de mère sur le front d'Alix Ann.
Elle tremble presque, tant elle est énervée. Elle lui murmure, de façon à ce que seule la petite la voit et l'entende:


"Ne t'inquiète pas petit oiseau, je suis là, je ne te laisserais pas."

Sans lâcher la main de la petite sous la table, elle les regarde tous, et leur dit d'une voix où elle tente de contenir sa rage.

"J'ai honte de vous entendre. Vous traitez cette petite comme si elle n'était rien. C'est sa mère que vous voyez tous à travers elle, vous la regardez comme une étrangère. C'est la fille de Cassius, ce Cassius que tant d'entre vous aimiez et admiriez même! Vous avez sous les yeux sa descendance, son trésor, et vous lui tournez le dos! Pire même! Vous tentez de la culpabiliser par des paroles dures, des choses dont on ne parle pas à un enfant!"

Elle se tourne vers Maël.

"Oui Maël, la guerre est dure. Oui, elle est sans pitié, elle dévaste tout. Nous sommes tous bretons dans cette salle, nous connaissons tous la guerre. Alix Ann a elle-même connu ses guerres, même si ce n'est pas les mêmes que vous. Etiez-vous obligé de lui parler de tripes, de sang et de fange?"

Elle redresse la tête, le regarde dans les yeux.

"Si vous voulez parler des horreurs de la guerre, alors adressez-vous à moi! Je suis la tutrice de cette petite, et j'irais à la guerre à sa place, je suivrais son suzerain là où il veut aller. Je récupérerais les souvenirs de cette enfant blessée, qu'au lieu de vouloir protéger vous tentez de torturer! A moi vous pouvez parler de tripes, de sang, de chair mutilée si ça vous amuse! Je ne suis pas une enfant que vous pourrez effrayer!"

Elle comprenait Alix Ann, elle même s'était vue privée du château des Penthièvre lorsque Gomoz avait renoncé à son duché. Ne plus retourner dans ce lieu de son enfance, c'était comme perdre une partie de son histoire.

"Quiberon suivra bien entendu. Comme elle a suivi son suzerain le Grand Duc, elle suivra le suzerain de sa filleule, auquel elle prêtera serment. Parce que rien n'est différent en cela, si ce n'est que c'est peut-être plus important même, car on parle là de l'essence d'une famille."

Elle pose un coude sur la table, les regarde tous.

"Je vous ferais quand même remarquer à tous que Taliesyn a parlé de la guerre en dernier recours. Oh oui, vous avez tous ignoré ce passage, vous avez entendu la seule chose que vous vouliez entendre! Il a pourtant bien précisé qu'il userait d'abord de tous les moyens pacifiques qu'il aurait à disposition avant d'en arriver à la manière forte! Il vous l'a dit, les instances sont partiales, cela ne changera rien. Il le fera, mais il se prépare à un refus. Et vous, vous voulez vous écraser comme des lavettes! Elle est belle la Bretagne, prête à aller occire quelques brigands tremblants pour une alliance de pacotille, mais quand il s'agit de défendre l'honneur de l'un des nôtres, quand il s'agit d'une cause vraie, alors il n'y a plus personne!"

Elle ravale sa colère, et lâche dans un sifflement:

"Ce que je ferais pour elle, je l'aurais fait pour n'importe lequel d'entre vous!"


Elle se tourne alors vers Meerclaw.

"Ainsi nous serons deux à ses cotés."
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Taliesyn_de_montfort
    Ainsi c'est tout ce qu'on trouvait à dire après ce que je venais de lancer. Des excuses, des scrupules et une bonne dose de condescendance. Je me retins de répondre aux piques puériles du Comte, se cachant derrière son agressivité pour cacher sa lacheté.

    Rien ne me déplaisait plus que son comportement, et nos relations aussi amicale qu'elle pouvait l'être jusqu'à maintenant arriverait très certainement bientôt à terme. Je n'avais pas grand chose à ajouter s'il n'était pas capable de m'écouter, j'aurai beau répéter que rien n'y ferait visiblement. Les arguments de protection des intérêts ne valaient visiblement que pour les siens. Je fus déçu, on m'avait vendu un chien de guerre, je me retrouvais avec un loulou de Poméranie luttant pour le bonheur des gueux et la diabolisation de ceux qui avaient visiblement su le remettre à sa place. J'étais amer, et cela se lisait très facilement sur mon visage, l'ironie mal placé du Comte en bruit du fonds.

    Je n'eus pas loisir de lui enfoncer dans le crane pour la troisième fois que mes intentions étaient de négocier et que j'anticipais un refus cinglant et un duel sous forme de guerre nobiliaire imposé par le Grand-Duc, ma soeur le fit pour moi plus tard, avec plus d'élégance que je n'aurai pu faire. Me répéter ne me rendait pas plus agréable à écouter, chose certaine. Ca m’évitera de faire un commentaire sarcastique sur l'orgueil du Comte qui étalait à grand renfort d'agressivité et d'irrespect pour la personne que j'étais, à savoir son suzerain. Un regard méprisant m'échappa à la façon dont il parla a l'enfant, cet homme doit vraiment avoir un problème pour se comporter ainsi avec une enfant.

    Au Vicomte se succède la Baronne, ils préfèrent visiblement s'appuyer sur l’innocence de la gamine pour trouver un échappatoire à leur lâcheté. Je me tais, observe et ait déjà pris ma décision à leurs mots. Aux accusations de la belle, je répondrais, mais je vois ma soeur qui prenant sur elle jusqu’alors courir au secours de sa filleule. Tandis que tous tournent les yeux vers moi guettant ma réaction, je prends mon temps et prend enfin la parole, une fois les mots échangés.

    Je pense en avoir assez entendu pour aujourd'hui vous concernant. Vous me parlez du respect que vous me devez Vicomte, apparemment, il ne vous en restait plus beaucoup au vu de vos sarcasmes. Inutile de dire que si vous étiez si bien renseigné vous auriez compris mon absence. Maintenant si vous pensez que je vous dois quoique ce soit, cela prouve bien que vous vous trompez sur bon nombre de choses, j'ai cru un instant que vous étiez en train de me juger, hors je n'ai rien à vous prouver, la réciproque quant à elle n'est pas vrai. Cependant je ne rentrerais pas dans votre jeu mesquin et sans fin que vous me proposez là, je n'en ai premièrement pas l'envie, mais je ne suis pas sur que nous sortions grandit d'un échange comprenant autant de sarcasme, d'ego et de jugement mal placé.

    Quant à vous Baronne, vous me traitez de menteur, jusqu'à dire que j'omets certains éléments. Ce testament reste tout ce qu'il y'a de plus illégal, les termes ne respectent aucunement les droits d'héritage mis en application par feu mon père. Je ne connaissais pas cette femme qui était l'épouse de Cassius de Montfort, mais à moins de mourir sans terre il n'est pas possible de déshériter ce que le sang offre à sa progéniture. Mais tout ceci est un autre débat. Je n'irais pas jusqu’à suivre votre idée saugrenue d''enlever le vicomte, on sort de toute règle et ce n'est pas pensable de réaliser telle opération.

    Vous avez bien compris que je testerais votre loyauté avant de savoir si oui ou non vous méritiez de garder vos terres par la cérémonie d'hommage, et la possibilité que nous soyons amener à nous battre ne pouvait se prêter que mieux à l'exercice. Que l'on m'oppose des arguments valables et des possibilités différentes, je l'accepte, à la condition qu'à l'issue la loyauté l'emporte. Hors, Baronne, bien que vous ayez su me faire part de vos arguments, vous ne suivez pas l'engagement qui est le vôtre à savoir répondre à l'appel de son suzerain, et vous concernant Vicomte, vous êtes allés jusqu'à me porter affront, vous tenez plus à vos sarcasmes qu'à vos gens.

    Je ne vous retiens pas plus longtemps, cette discussion prenant fin, cependant vous aurez de mes nouvelles bien assez-tôt, concernant le sort de vos terres ou concernant les suites que seront données à mon audience auprès du Grand-Duc. Gwilherm, si vous pouvez accompagner nos hôtes vers la sortie.


    Je restai assis sur le fauteuil que je n'avais pas quitté depuis le début pour les regarder s'en aller, l'échange aura été assez bref finalement. Entre déception et surprise, je m'appretais à prendre mes premières décisions au nom des terres qu'il me revenait de diriger et gérer. Elle n'était pas des plus agréables mais avant toute chose, il fallait s'assurer de la bonne gestion des terres confiées et me retrouver avec des vassaux qui m'étaient opposés pour le moindre prétexte ne pouvaient être compatibles avec la confiance minimum requise.

    Meerclaw, je ne peux que souligner votre courage de ne pas suivre vos pairs, je ne vous libère cependant pas de suite, il nous sera nécessaire d'avoir un témoin pour sceller la reconnaissance d'Alix-Ann en Dame de Buzay.


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Coldtracker
Ainsi c'est tout ce que trouvait à dire le petit prince...

C'était un brin lassant et carrément lamentable.

Des arguments fallacieux, des envies de sang breton.
Un lâche qui se cachait derrière un titre de suzerain et de Prince...Sans avoir l'envergure de l'un et encore moins celle de l'autre.

Il était assez difficile de cumuler autant de deception dans un si petit homme mais Talyesin y réussissait à merveille.

Il rabâchait toujours les mêmes arguments qui ne tenaient pas debout et pire encore il profitait de l'innoncence d'une enfant pour parler de faire sa petite guerre.

On avait vendu à Rhuys un grand prince revenant d'italie et formé comme mestre de guerre et en tout pour tout, on avait le droit à petit bonhomme qui se gaussait de ses titres et qui était sauf un mestre de guerre, les informations qui venaient d'Italie racontait qu'il était plus doué pour palper les fesses des filles que pour tenir une éspée.

Bref, il était tout sauf son père.

Il semblait amer, même vexé comme le pouvait être un enfant et là était tout le problème.

C'était un pauvre gosse qui avait besoin de sa soeur pour recevoir ses vassaux....


Le colosse faillit être dur avec le prince mais à trente ans il n'aimait pas crier sur les enfants, il parla donc au morveux comme on parlait aux enfants qu'on doit rassurer quand ils ont peur du noir:
-"Allons mon Prince, vous parlez d'affront quand je vous parle à coeur ouvert et avec confiance, ce n'est pas sérieux, n'est-il pas?

Vous voulez reprendre frossay? Reprenez donc cette terre si vous y tenez .Vous êtes le suzerain, vous décidez, n'ayez pas peur, tout ira bien...Si tel est vostre bon désir."


Apaiser l'enfant était important, cela lui donnait confiance en lui et allait lui permettre de grandir sereinement sans se sentir obliger de faire des scènes.

Il omit de préciser que le futur vassal n'allait pas avoir de château...
Maël en bon suzerain, possedant de nombreuses terres et châteaux en sus d'hostels privés avait fait démanteler celui-ci pour en faire une carrière de pierre.Il n'était ni important ni bien placé en defense de Bretagne donc inutile.

Cela avait rapporté de l'argent qui avait servi aux combats de la Bretagne, une fière et noble cause qui valait le coup...Elle...

Il avait prévu de faire construire une forteresse mieux placée mais cela n'allait plus être d'actualité semblit-il.

Nul doute que le futur vassal allait avoir un château un jour, un bon architecte, de bons ouvriers et c'était juste l'histoire de vingt ou trente ans...

La perpective lui tira un sourire et il se retint de rire.

Il poursuivit redevenant sérieux:
-"Je crois que vous aurez bien besoin de terre comme carotte pour trouver des soldats à envoyer à la boucherie sur le sol breton....

Cent soldats, c'est un peu juste..."


Sur ce le colosse se leva, il faisait déjà une bonne tête de plus que Talyesin mais celui-ci étant assis, il paraissait ridicule....

Oui, surement plus ridicule que dangereux avec cent hommes, cent futurs morts assurément si le petit bonhomme ne pouvait pas s'empêcher de faire couler le sang...

Il posa ses mains sur la cathèdre de Camille et tira doucement le siège par courtoisie en disant:
-"Ma chère, je crois que nous pouvons partir."

Il regarda sa cousine et dit:
-"Viendras-tu avec nous? Nos domaine sont vastes , nous serions heureux de t'avoir avec nous quelques temps, nous avons de vieux amis à te faire rencontrer..."

Maël et camille avaient prévu la tournure qu'allaient prendre la discussion, ils auraient aimé se tromper mais on ne pouvait pas toujours esperer trouver du bien dans une personne....

Il regarda sa cousine qui devait être tellement déçue par ce simulacre de suzerain .

Il avait bien saisi la menace implicite de l'entretien avec le Grand Duc. histoire de bien faire sentir à Maël qu'il pouvait perdre aussi ses autres terres.
Quand on n'était pas honnête, il restait la magouille.

Il attendit la réponse de son épouse et de sa cousine.

Il avait eu un demi-sourire quand il avait entendu le petit dire qu'il ne les retenait plus longtemps.
Talyesin n'avait retenu personne, pour cela, il fallait en avoir les moyens...
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sur une idée originale de LJD alié; merci à elle
Camille.
Camille avait suivi les échanges avec peine. Elle aurait pu être déçue, elle était surtout triste. Triste de ce jeune homme qui plaçait ses relations familiales sur le pied de la féodalité, traitant un de ses oncles comme un manant et une de ses cousines avec dédain. Triste de voir un suzerain incapable de calmer son caractère sanguin pour écouter plus avant les avis de ses vassaux, pour préférer la flagornerie des dociles à l'avis des plus sages. Triste de voir que le désir de justice et de respect des textes de loi soient si peu exprimés, que la foi en la Bretagne soit si ténue que la seule issue envisagée soit de faire couler le sang. En une entrevue, le fils balayait l'union d'une famille qu'avait si brillamment menée le père, ne voyant en ses membres que vassaux à faire plier ou évincer.

La danvezen cependant avait la sérénité acquise auprès de son hencher. Elle savait combien la Vie à travers le message de la Nature coulait bien au delà de ce genre de futiles sensations de pouvoir gagné par le seul fait d'être né, quand d'autres l'avaient justement acquis par leur sueur et leur engagement à Breizh. Elle se leva donc avec grace quand sa moitié tira galamment sa cathèdre, lissa doucement sa robe avant de poser sa main sur le bras du comte et attendit la décision de son amie de sortir vu qu'elle était congédiée elle aussi sans autre forme de procès. Le visage restait doux et fier avec ce sourire tout particulier, un brin amusé de la farce qui venait de se jouer, sans crainte encore de croiser le regard de l'homme obstinément assis qui n'avait su gagner le respect que son père avait su emporter dès leur première rencontre dans le coeur de l'italienne.


Mon promis, vous savez que je vous suivrai toujours où que vous alliez.
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Chikaka10
Chika ignora l'intervention de Marzina qui n'avait rien compris. Elle écouta ensuite la réaction du Prince et ne fut nullement étonnée qu'il leur reprenne leur terre.

La jeune femme sourit, amusée en fait. S'il croyait leur faire mal avec ses menaces il tomberait de haut avec Chika. Quand on pense qu'ils avaient toujours soutenu Tal afin qu'il ne perdit pas ses terres durant sa longue absence... c'était à mourir de rire. S'ils avaient su ce qu'il était, ils n'auraient pas bougé le petit doigt


Elle laissa son cousin s'exprimer en premier. Il perdait plus gros qu'elle et peut-être cela le blessait davantage.

Qu'il reprenne Malnoë ! De toute façon, elle s'était ruinée pour protéger les intérêts de son Suzerain Elfyn. Le domaine était à l'abandon depuis plusieurs mois à présent, n'ayant plus les moyens de pouvoir l'entretenir. Elle n'y allait d'ailleurs quasiment plus, préférant la compagnie de ses amies et amis.


Une fois que Maël eut fini de répondre, elle resta assise. Nul besoin de se lever devant un enfant gâté qui jetait ses jouets parce qu'ils ne correspondaient pas aux moutons qu'il voulaient.

J'espère que vous trouverez les ovins qui vous suivront dans vos folies. Ne comptez pas sur moi pour vous supplier de garder la baronnie ! Vous n'avez même pas besoin de me la retirer car je vous la rends. J'ai des valeurs, du respect envers les personnes qui le méritent et ce que je suis ne correspond pas du tout à votre façon d'estre.

On pouvait respecter Votre Père ! On pouvait le suivre partout où il allait ! On pouvait le suivre dans tous ses combats ! Car lui c'était un homme juste, un Grand Homme et on avait une Grande Confiance en lui ; chose que vous ne serez jamais.

Alors je pars la tête haute, fière et contente de retrouver tous les nobles de coeur qui composent la roture.

Elle se leva, prit sa besace et se tourna vers son cousin Maël.

Je vous suis avec joie ! Nous voilà libérés d'un petit suzerain fou, qui croit que la vie est un jeu.

Un large sourire illumina son visage. Elle se sentait libre Chika et elle en était heureuse.

Allons fêter cela mes amis et famille ! Aujourd'hui est un grand jour, le jour de la liberté !

Elle sortit fièrement de la pièce et du château.
Meerclaw
Meerclaw regarde tristement la baronne s'en aller. Il sait qu'elle est dans l'erreur, mais que rien de ce qu'il pourra lui dire ne la fera changer d'avis. Il se tourne alors vers Taliesyn.

La réaction du Comte de Rhuys ne me surprend guère : il a trahi votre père Elfyn dont il a usurpé le sceau alors qu'il était mourant ; je m'attendais donc à ce qu'il vous trahisse aussi, c'est un homme sans honneur qui ne sait que mentir, y compris à lui-même. Mais je regrette le départ de la baronne de Malnoë, dont la loyauté n'avait jamais fait défaut jusqu'ici.

Il est bien triste de voir que des Montfort ont désormais moins confiance en leurs parents qu'en un Grand Duc frivole qui a vendu la Bretagne aux Guérande, au point d'entraîner Breizh dans une guerre fratricide contre l'Alliance Celtique. Je prédis que tout cela amènera la ruine et sans doute la fin de l'Indépendance. La Bretagne deviendra française, et tous ses fiefs ne vaudront plus rien car la terre en sera irrémédiablement souillée.


Il s'interrompt pour vider sa coupe de vin, qu'il jette ensuite par-dessus son épaule.


Alors, puisque notre patrie s'enfonce dans la corruption et la décadence, que ce qu'il reste de nos vies soit au moins rempli d'aventures et de hauts faits ! Bientôt peut-être, nous serons les derniers Bretons à encore pouvoir parcourir les mers et explorer d'autres rivages. Qu'attendons-nous ?
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Meerclaw de Montfort - Baron de Chéméraé - Consul d'Irlande - Chevalier de l'Ordre des Trente
Coldtracker
Le colosse vit sortir sa cousine en trombe....

Lui qui n'avait pas encore quitté la salle répondit:
-"De la part d'un homme qui ne répond jamais aux demandes de duel, je trouve cela fort comique...

Meerclaw dit 'le pleutre' comme on dit....

Je préfère assurément passer pour un faussaire plutôt que pour un lâche.
Tu as bien témoigné sur l'histoire du sceau, juste comme il fallait au procès...Roxanne a disparu, elle avait trop honte de vivre dans le mensonge...

Tu paieras aussi un jour, tout se paie toujours 'le pleutre'.

Tout cela pour commander les trente, enfin, pour le temps que cela a duré, car il faut les compétences pour ce genre de choses...

Hors les compétences sont bien ce qui te fait défaut, comme ton courage d'ailleurs.
Mais je suis sur que tu sauras en trouver du courage...
Pour incendier des maisons et tuer des pauvres paysans au nom d'une guerre nobiliaire. Tu ne vas pas prendre trop de risques, cela devrait être à ta hauteur.

Tu seras un vai héros des bas-fonds, un violeur de truie à la petite semaine comme quand tu étais en Irlande.

M'enfin, je comprends il y a pas mal de monde à vouloir te tuer depuis la dernière campagne d'Irlande où tu as fait passer tes ambitions personnelles avant le bien de la Bretagne.
Tout les bretons ont failli perdre la vie à cause de tes conneries.

Cela crée des rancunes de jouer avec la vie des autres...

Le jour où tu auras compris que l'intérêt superieur du pays passe avant celui des grandes familles, tu auras fait un grand pas en avant.

Mais pour l'instant tu es comme le H de harnois, tu ne sers à rien."


Sur ce il prit la main de Camille et sortit en claquant la porte...

Dans le couloir il dit sa belle:
-"Navré il me fallait remettre cette fiente à sa place c'est à dire dans une fosse d'aisance."

Le colosse repensa à la campagne d'Irlande où l'abruti en question avait failli faire tuer tout les bretons en jouant sur ses bonnes relations avec l'irlande tout cela pour ne pasvoir les Guérande revenir....

Lavie des autres frères d'armes dans la balance?

Meerclaw s'en foutait....Meerclaw defendait la cause de Meerclaw , la bretagne il lui pissait allégrement dessus.
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sur une idée originale de LJD alié; merci à elle
Camille.
Camille se mordit la joue pour ne pas intervenir aux remarques de Meerclaw. Son attitude aurait donné envie à un moine de brandir un maillet pour lui faire rentrer dans le crâne combien il pouvait être suffisant, fat et obséquieux. Courageux après la bataille, dans les paroles mais rarement dans les actes. Mais elle sourit, car si elle avait pour habitude de se montrer en tous points diplomate, son conjoint lui avait le verbe aussi pointu que son épée et elle admira la passe d'armes qui savait rappeler les faiblesses et les faux semblants de son interlocuteur.

Elle prit donc le bras de son compagnon avec élégance, se permit le luxe d'une dernière révérence, le regard appuyé sur le suzerain inconscient, puis suivit son époux au dehors. La main sur la manche se fit un peu plus pressante aux paroles de Maël, se rapprochant un instant pour déposer un tendre baiser sur les lèvres de celui ci.


-"Il est parfois des êtres qui ne sont pas à même de réaliser combien ils se fourvoient..."
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Coldtracker
Sourire du colosse:
-"Ma chère je pense qu'il ne connait même pas la signification du mot en question...."

Il partit d'un éclat de rire joyeux.

Plutôt heureux en somme, il preferait avoir des valeurs qu'un titre.

Il donna le bras à sa belle et c'est tranquillement qu'ils se dirigèrent vers leurs montures.

Arrivés près des chevaux, il l'aida courtoisement à se mettre en selle en levant son genou d'une main tout en sachant que la dame savait parfaitement se mettre en selle seule...

Allant lui-même se mettre en selle, il dit:
-"Retournons chez nous et profitons de ce voyage..."
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sur une idée originale de LJD alié; merci à elle
Meerclaw
Comme à chaque fois, Meerclaw se contente de bailler sans répondre aux insultes de la grosse brute. Toujours cette obsession pour les excréments et la bestialité... Basses injures, marque d'un esprit bien vil. Cette fois encore le Morrigan avait fait la preuve de son absence de morale, non pas en injuriant des femmes comme il aimait à le faire d'habitude, mais en déversant les ordures de son cerveau tourmenté devant une enfant innocente.

Meerclaw les regarde ensuite quitter la pièce et le chateau, il espère pour de bon. Il a une pensée pour la compagne du rustaud : pauvre femme, quelle gêne ce doit être pour elle.

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Meerclaw de Montfort - Baron de Chéméraé - Consul d'Irlande - Chevalier de l'Ordre des Trente
Alix_ann
[Au passage je voulais saluer la super ambiance de ce Rp et quel exemple de fair-play il offre en toute ironie. J'en reviens pas.]

Alix fini son verre de chouchen. Qu'est-ce que vous vouliez qu'elle fasse d'autre qu'assister alors passivement à la scène qui se jouait sous ses yeux qui avait des mauvais air de pastiche. Elle joue un peu avec ses cheveux, elle lie, elle les délie. Bref, elle s'amuse comme elle peut. Ses yeux parcourent la salle du plafond jusqu'au sol en évitant de croiser l'image des différents protagonistes. Alix était étonnée par la réaction des vassaux de son oncle qui en plus de manquer cruellement d'éducation et de tenue se mettait presque à l'insulter. Elle en restait scotché sur son petit cul. Depuis quand les vassaux raisonnaient autant? Étaient aussi peu fidèle? Se battait comme des petits enfants alors qu'ils étaient du même sang? Aucun n'avait l'air de savoir garder son rang devant le prince. Aucun n'avait l'air de savoir fermer sa grande gueule pour l'écouter bien comme il fallait. Chacun exprimait sa petite opinion. On ne lui avait jamais apprit que la vassalité était un échange d'opinion, un travail à mi-temps ou à sa guise on pouvait critiquer et pleurnicher comme un enfant.

Alix hausse les épaules. Elle est relativement contente de les voir quitter le navire. Même si ils semblaient pas pressés d'y aller et qu'ils prenaient un malin plaisir à s'attarder dans le château. On avait tout le loisir alors d'écouter des brides de conversation revenir en écho.
Cela laissait Alix relativement perplexe.

Mais la gosse ne s'en occupait presque plus. On allait arriver à ce qui l'intéressait le plus, à elle.


-« Marraine? Marraine? »

Et de tirer puérilement sur les pans de la robe de Marzina comme elle avait pu le faire avec sa mère.

-« Faut pas s'embêter pour ça... tu sais... Je n'ai aucune envie de côtoyer ces gens là plus longtemps. »

Qu'elle avoua avec un peu de honte.
On arrivait à un peu de calme après la tempête. Mais pas pour Alix qui devait anxieuse à propos de l'obtention de son héritage.


Je sais pas si je le mérite... Maman elle a dit qu'elle voulait pas... Elle doit pas vouloir... Elle doit penser que je vaut pas tout ça... Elle aurait préféré que ce soit Alesius sûrement... »

Alesius, ce jumeau trop tôt perdu dont le souvenir s'effritait un peu plus à chaque seconde pour ne rester qu'une vague image. Mais Alix, loin de se laisser abattre préfère remonter le museau. On n'avait peut-être pas jugé bon de lui léguer le patrimoine du à son sang et à sa position mais cela ne semblait pas suffisant pour se laisser aller et refuser les honneurs qu'on jugeait digne de lui aller. Elle pensa à Marzina, à Elisabeth. Elle pensa à Yolanda et à Anaon et même Chimera. Autant de femmes sur qui elle avait projeter l'affection toujours rejeté par sa mère et qui avait cru en elle. A toutes les femmes de sa vie elle leur devait de les rendre fière, elle le voulait. Elle ne serait plus un fardeau bon qu'à accueillir de malheureux évènements. Elle se devait d'être heureuse.

Comment ça se passe? Comment je dois faire? »

Et de mettre sa petite main dans celle de Marzina pour y chercher tout le courage nécessaire. Elle songea à son père qui à ce moment lui manqua horriblement. Elle aurait voulu qu'il soit là, elle aurait voulu qu'il puisse l'épauler lui aussi. Elle espérait qu'un jour il puisse être fière d'elle lui aussi.
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Taliesyn_de_montfort
    Pas un mouvement, pas un battement de cille concernant le Prince, il les regardait partir, stoïque, avec un regard assez dur et un silence en guise de réponses aux dernières phrases lancés. Il pouvait s'imaginer effectivement que la réaction allait être dure. En convoquant les vassaux de son père, il n'était pas aller jusqu’à penser les destituer cela dit, il ne les connaissaient pas mais prévoyait déjà de voir avec eux les différentes possibilités qui leur était offert d'étudier concernant le cas de sa nièce. Difficile d'imaginer l'amertume de voir les vassaux, au delà de l'étonnement de là découverte du suzerain, aller jusqu'à ce clash.

    Le Prince reste donc là à les regarder quitter la salle, tout avait été préparé pour une cérémonie fastueuse malgré les moyens modestes du prince, il ne restait plus que tous les cinq. Et l'ambiance n'était plus vraiment à la fête, Taliesyn continuant de regarder la porte par où était sortie les protagonistes. Plissant des yeux, dans ses pensées, contenant ce qui s’entremêlait en lui, rage, déception et vexation. Il sortir de ses pensées, ses yeux retombant sur la carte, qu'il balaye violemment du bras.


    Nous n'aurons plus besoin de ca. Désormais. Tout comme d'eux.

    Il allait falloir que je fasse mon deuil des hommes et de la logistique de Rhuys. Mais à quoi bon avoir autant de puissance en vassal si elle n'est pas utilisable, si elle est aux mains d'un homme tel que celui que j'ai pu apercevoir ce jour. Inutile, en comparaison des rentes qui vont me revenir des terres libérés.
    Mon seul regret véritable sera de laisser cette belle femme suivre le Comte, mais rien que le fait de me tenir tête ne put qu'attiser mon intérêt. Si j'ai l'occasion de la croiser de nouveau à l'avenir, je prendrai soin de m'y prendre autrement. Le contexte n'était pas le bon, le Vicomte ayant bien su faire monter la tension. Ni l'un ni l'autre n'ont prété attention à ce que pouvait attendre d'eux les gens des terres qu'ils désertaient, leur orgueil passant visiblement devant loyauté pour leur suzerain et pour leurs gens. Il faut passer à autre chose désormais, je m'efforce de sourire à ceux qui sont restés.

    Une cérémonie nous attend ! Et nous n'allons pas laisser ce désagrément nous couper faim et soif.

    Je claque dans les mains pour que les quelques serviteurs présent nous amène les plats. Et je me tourne vers Gwilherm pour qu'ils nous apportent les documents que nous enverrons à la hérauderie avec nos sceaux.

    Mar plij Gwilherm, gellout a rez kemer peadra d'ober anaoudegezh Alix Ann e Intron Buzay?
    -S'il vous plait Gwilherm, pouvez-vous prendre de quoi faire la reconnaissance d'Alix Ann en Dame de Buzay.

    Puis me tournant vers Marzina et Alix-Ann :

    Nous allons mettre sur vélin ce qui a été convenu, à savoir te rendre les terres qui te sont du sur Retz, mettre en place une tutelle par ta marraine pour qu'elle t'aide à la gestion de tes terres jusqu'à que tu sois en age de gérer par toi même. Nous verrons avec ta marraine à parfaire ton éducation avec un précepteur pour que tu puisses prétendre à un mari de rang élevé. Maia, il faudra que tu vois avec elle pour recruter un homme d'arme d'expérience pour sa protection et la gestion de sa garde, nous l’élèverons Chevalier une fois celui-ci trouver.

    Baron, rapprochez vous de nous, nous allons avoir besoin de votre présence, et après la signature de l'acte, nous aurons à voir ensemble en ce qui concerne des projets maritime que je compte développer. Vous êtes selon ce qu'on m'a dit, un des mieux informés en la matière en Bretagne.

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Taliesyn_de_montfort
« Là où il n’y a le choix qu’entre lâcheté et violence, je conseillerai la violence. »


    J'attends que tout le monde s'installe, et prends les documents que me tend l'intendant, lui laissant un sourire un peu crispé, ne me remettant qu'approximativement de la tension qui avait précédé. J'étale devant moi le document pour le tendre vers Marzina et Alix-Ann, ainsi que Meerclaw qui avait la qualité de témoin pour cette reconnaissance. De même qu'après avoir reconnu Alix-Ann, il faudrait procéder a l'hommage de Meerclaw, ainsi l'ensemble serait en règle aux égards des demandes du Collège d'Arme.

    Contrat Vassalique de Buzay

    Natura Feodum
    Taliesyn de Montfort s'engage à concéder la propriété utile des terres de la Seigneurie de Buzay dans le cadre de la succession de feue la Marquise Marie de Kermorial. Il conserve cependant la propriété éminente sur ses terres, autorisant toutefois l'abergement par Alix-Ann de Montfort Kermorial.

    Le fief lige sera par obligation un fief banneret, mais au vu de la qualité féminine de la vassale n'aura pas vocation à être un fief de corps et n’entraînera donc pas un service militaire personnel de la vassale.

    Prospectum

    Toute perspective d'évolution d'élévation du titre sera soumise à la possibilité matérielle de celle-ci ou conditionné à une potentielle fusion avec d'autres terres du fief de Retz et à la validation par le Collège d'Armes de la faisabilité de la chose ou de l'inclusion de la seigneurie dans un fief plus important. Ces perspectives sont conditionnés avant toute chose à la volonté du suzerain.

    Tributum

    Alix Ann de Montfort-Kermorial s'engage à soutenir financièrement son suzerain en cas de rancon suite à un emprisonnement, s'il part en croisade, s'il adoube son fils ou s'il marrie sa fille.
    Alix Ann de Montfort-Kermorial s'engage a payer un droit de relief d'un an de rente s'il s'agit d'une vente ou si la mutation n'est pas issue d'un héritage en lignage direct, l'héritier devra s'acquitter de deux ans de rente. Dans le cas d'une vente, le Prince perçoit le droit de quint, correspondant à 1/5ème du prix de vente, ainsi que le retrait féodal lui permettant de se substituer à l'acquéreur en payant au vassal le prix de la vente. Cependant l'héritier s'engage à payer l'acapte à hauteur d'un an de rente s'il s'agit d'une succession directe.
    Taliesyn s'engage à concéder les différents impôts reliés à la propriété utile des terres du vassal, à savoir notamment, les tenures tant censive que champart, la taille, le tonlieu ainsi que les différentes taxes plus ponctuelles comme le droit de quittage.

    Protectio

    Taliesyn de Montfort s'engage à protéger le fief de sa vassale, de protéger ses intérêts et ceux de ses gens par tous les moyens à sa disposition tant que l'engagement de sa vassale est respecté et qu'il n'apparait aucune forfaiture dans les termes du contrat vassalique.
    A l'issue d'un premier inventaire, après réalisation d'une visite conjointe avec la vassale, il sera fait état en annexe de ce contrat de la qualité des protections et de leurs habilitations, ainsi que de la qualité des troupes, de leurs armement et de la puissance militaire à atteindre en proportion du domaine et de sa rente.

    Iustitia

    Alix Ann de Montfort Kermorial peut recourir à l'assistance de son suzerain en cas de conflit avec d'autres vassaux ou serfs dépendant de Retz. Taliesyn quant à lui s'engage à tenir son rôle de suzerain en toute chose et à assurer sa vassale de la possibilité de recours. La gestion des conflits auquel peut être amené la vassale dépendra de sa responsabilité, il n'appartiendra pas au suzerain d'être juge qu'en recours des affaires de Buzay.

    Auxilium

    Alix Ann de Montfort-Kermorial s'engage au Service d'Ost. En cas de levée de ban ou d'arrière ban en qualité de vavasseur, celle-ci devra apporter troupes à hauteur de son titre et à proportion de la puissance de son domaine au suzerain durant quarante jours au bout desquels le suzerain prendra le relais du financement des troupes.
    Alix Ann de Montfort-Kermorial s'engage au droit d'albergue, elle devra offrir gite et couvert à la cour du Prince lors des ses passages une fois à l'année au plus, la vassale pourra se prévaloir d'une redevance compensant l'impossibilité de répondre à son devoir.

    Consilium

    Alix-Ann de Montfort Kermorial s'engage au Service de Cour, consistant en la nécessité protocolaire de participer aux festivités du Prince de Retz, aux événements organisés, ainsi qu'aux missions d'importance confié par le Grand-Duc ou la présence de sa vassale serait requise.
    Alix-Ann de Montfort Kermorial s'engage au Service de Conseil pour toutes les grandes décisions que le Prince devra prendre.

    Fiducia

    Alix-Ann de Montfort Kermorial renonce à nuire à l'intégrité physique du Prince de Retz, sa réputation, sa famille et ses biens.

    Iusiurandum

    Nous Taliesyn de Montfort, Prince de Retz, concédons la propriété utile du domaine de Buzay, élevé en seigneurie, à vous Alix-Ann de Montfort-Kermorial en qualité d'héritière de la Marquise Marie de Kermorial. Nous nous engageons à respecter les termes du contrat vassalique, sur l'entièreté du fief, comprenant l'abbaye, le manoir, les forets et hameaux rattachés, ainsi que l'embouchure sur la Loire. Nous te demanderons de reverser un tiers du Tributum convenu ainsi qu'a respecter les termes du contrat vassalique, comprenant notamment l'acapte. Enfin, en cas de fortifications ou d'agrandissement des structures militaires, d'aménagement des quais de l'embouchure ou d'autres projets ayant reçu notre approbation. Nous exonérerons le paiement de tribut de manière ponctuelle afin d'aider tout financement. En tant que fief banneret les troupes à apporter encas de levée de ban seront d'un cavalier monté avec armement, de trois piquiers armés et de cinq archer miliciens.

    Nous, Alix Ann de Montfort prêtons hommage lige à vous Taliesyn de Montfort, Prince de Retz, pour le fief de Buzay. Nous jurons fidélité, loyauté, de ne pas nuire à votre nom, votre vie et votre entourage ainsi qu'à votre honneur. Nous jurons de respecter les termes du contrat vassalique nous liant et d'apporter Protectio, Auxilium et Concilium, d'entretenir votre domaine que vous nous concédez, comprenant Buzay, son abbaye, son manoir, ses forets et hameaux, ainsi que le passage par l'embouchure de la Loire. Nous assurons le droit d'ost à hauteur d'un cavalier armé, de trois piquiers armés et de cinq archer miliciens.



    Une fois lecture faite et accord reçu sur l'ensemble de ceci, nous passerons au scellement, il n'est question ici que de formaliser un aveu d'héritage par la vassale et sa marraine devant Dieu.


    Je ne m'étale guère plus, ayant eu déjà a user beaucoup de salive pour peu d'effets, pendant la lecture des termes, je nous fais porter des boissons, moi même ayant besoin d'un remontant pour continuer cette reconnaissance.

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Alix_ann
-« Hm hm... »

Suivit d'un discret raclement de gorge.

La gosse ne se démonte pas, approche ses deux mirettes des papiers et commence sa longue et tumultueuse lecture entre deux froncement de sourcils et des appels à l'aide oculaire à l'intention de sa marraine.
S'engage à concéder la propriété blabla de Buzay... C'est déjà ça ! Le fief lige. Lige? Bon.. bon... admettons. Pas de service militaire, super. Devait-elle vraiment se réjouir? Prospectum.. ouille ouille ouille, j'en connais une qui a zappé deux trois leçons de latin. Élévation du titre? Grande Duchesse de Buzay ! Ca l'fait nan? S'engage à soutenir financièrement son suzerain... Qui l'a à sa charge financière. Ca lui va. Du droit de relief? Là encore un sourcil se lève, circonspect, à l'intention de sa marraine. Ou si la mutation n'est pas issue de l'héritage direct... Là, elle relit deux trois fois. Histoire d'au moins essayer de comprendre. Reprend deux lignes au dessus. Rien à faire. Les tenures tant censives que champart, la taille, le tonlieu Il le faisait exprès? N'etait-ce qu'un vaste complot organisé par sa mère? La gosse fait mine de rien. Garder la tête haute.. Non pas trop ! Il s'agit de garder les yeux sur le papier et de faire mine de lire et surtout de comprendre ! Taliesyn de Montfort s'engage à protéger le fief de sa vassale Y'a intérêt, oui ! Forfaiture Hé mais parle comme au XIème siècle, ma parole... La gestion des conflits blablabla elle devra offrir gite et couvert à la cour du Prince lors des ses passages... Il parlait bien d'aide financière plus haut, non?

Elle saute quelques mots, prend soin de lire les autres. Même qu'elle lève le minois vers Marzina et lui dire le plus sérieusement du monde :


-« Moi ça me semble que ça va. »

Et, à défaut de s'effondrer par terre, de boire un grand coup de son verre. D'une traite.
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Marzina
Elle ne lâche pas la main de la petite, pour qu’elle reste forte. Mais en a-t-elle tant besoin ? Elle a ce courage formidable, impressionnant, cette témérité qui caractérise si bien les Montfort. La fille de son père, sans aucun doute. La famille se disloque, se décompose sous les yeux révoltés de la blonde Altesse. Qu’ils se cassent, qu’ils se cassent tous ! Les couards, les hypocrites. Pas fichus d’avoir loyauté envers la famille, tant pis, ce morceau-là de la famille se passera d’eux. Ce sera une famille plus restreinte, mais plus forte : ceux qui ont choisi de rester, envers et contre tout. Et surtout tous. Les yeux noirs accompagnent le départ de ceux qui ont failli, de ceux qui ont trahi. Elle se penche à l’oreille de la petite, sourcils froncés, l’air grave :

« Jeune Kermorial-Montfort, je vous interdis de dire des âneries pareilles ! Si on te confie ces terres, c’est parce que tu les mérites, sinon Taliesyn les aurait gardées. Tu vas devenir sa vassale, tu seras importante à ses côtés, et je t’apprendrais ce qu’il y a à savoir pour que lorsque tu auras atteint l’âge de gérer seule tes terres, tu ne lui sois pas seulement une vassale précieuse, mais une vassale indispensable. »

Taliesyn leur tend le contrat vassalique, et elle le parcourt des yeux en même temps que la petite, se laissant le temps de peser chaque mot pour être sûre de protéger au mieux les intérêts de sa filleule. Un sourire affiché à Alix Ann à sa réaction, parce qu’elle en est fière, de la petite qui fait sa grande. Non, qui devient une grande. La blonde pose les yeux un instant sur la créature qu’elle chérit tant, détaillant ses traits. Ce qu’elle aime chez elle, que les autres enfants n’ont pas, c’est cette étincelle d’intelligence qu’elle voit danser dans ses pupilles, et cette vivacité que les autres ne prennent pas la peine de contenir qu’elle laisse doucement transparaitre avec cette légère coloration naïve. Elle continuerait de cultiver le savoir dans cette petite tête, parce que peut-être que pour la première fois, elle prend plaisir à l’instruction. Peut-être est-ce aussi parce qu’Alix Ann sait ne pas trop empiéter sur sa patience ?

« Mon ainé, ce contrat semble honorable, tout comme le fait remarquer votre désormais future vassale. Et si celui-ci lui convient, alors rien ne nous retient désormais de conclure la chose. »

De sa petite bourse de cuir, la blonde sort son sceau. Pas à jour, comme d’habitude, mais elle en a marre de se battre contre des moulins à vent. Sans parler du fait que celui-ci avait été réalisé par la cousine Anastriana qui avait su en faire quelque chose de très beau. Elle se tourne vers Alix Ann lui demandant :

« As-tu pensé à amener ton sceau, future dame de Buzay ? »

Elle approche la cire de la flamme de la bougie, dépose quelques gouttes sur la parchemin, et appose fermement sa marque, levant ses yeux noirs vers ceux de Taliesyn.
Je me suis donc engagée. Nous voici un lien de plus pour quelques années, mon frère.

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