Paquita
On lui avait dit : tu verras, Paquita ! La Touraine, c'est que de la douceur, la joie de vivre, un art consommé du bonheur ....
Ah ! Oueille ! ben pour la joie de vivre, le bonheur, tout ça, faudra revenir quand le guichet sera ouvert ! Parce que pour l'heure, le seul contact qu'elle en a c'est une lettre de douane, menaçante à souhait. De quoi vous donner l'impression qu'une anguille vous remonte l'échine !
Quand à la douceur, parlons en justement ! A peine arrivés, voilà que le Gros s'esbigne en direction de l'église.
La Brune pousse un soupir de soulagement. C'est pas pour dire, mais un homme, en voyage, ça ne fait que geindre, râler, ronfler, se moucher, et ça ... c'est quand tout va bien.
Son injonction de se présenter à la prévôté en main, Paquita, remonte la rue, tranquille, le nez en l'air.
A droite, à gauche, encore à gauche, pis c'est par la venelle qui descend et là, vous y êtes, pouvez point vous tromper.
Sauf que ... à gauche ... y a une porte de ville, et qu'elle est fermée. Qu'à cela ne tienne, la Brune contourne en suivant la muraille, finira bien par y arriver...
Mais ça, c'est dans l'idéal, parce que dans la réalité, elle déboule sur les berges du fleuve. De prévôté, point à l'horizon. Par contre un coup de vent qui lui arrache le chapeau... Bien !
Qui le lui arrache et qui l'emporte ! Ce malandrin !
Paquita, la chaurienne d'adoption, se lance à la poursuite de son couvre chef et du vent qui le lui a chipé. Elle court, elle court, les yeux rivés sur son bien qui caracole sur les berges. Elle tend le bras, le frôle du bout des doigts...
Une rafale le lui ôte et va déposer la coiffe sur l'eau qui roule dans son lit, lequel s'élargit, justement, jusqu'à former un lac.
Le chapeau navigue gaillardement de vaguelettes en vaguelettes et s'éloigne à vive allure.
La brune accélère, elle est presque sûre de le rattraper quand son pied bute sur une souche. elle manque s'étaler, trébuche sur quelques pas, reprend son équilibre, s'arrête et se retourne en grognant.
Son regard se porte sur ce qui a causé sa presque chute. Deux jambes étalées, surmontées d'une bedaine, laquelle supporte une trogne rouge à la moustache batailleuse.
Duflan ! j'aurais dû m'en douter ! l'est tojorn dans les mauvais coups quand m'arrive quelque chose.
Cornecul ! par les os de Christos ! Bran ! L'est point possible ça ! Tu ne peux pas faire attention ?! Nenni ?!
De rage, elle balance un grand coup de pied dans la besace gonflée de charcutaille et de bibine de son ennemi juré, laquelle besace décolle et après une très jolie orbe va plonger aux côtés du chapeau qui clapote à quelques coudées du bord.
Avec de très jolis bruits mouillés et des bulles très intéressantes, la besace s'enfonce mollement dans les eaux sombres.
Paquita se plante devant Duflan.
Si tu vas chercher ta besace, tu pourrais me ramener mon chapeau, l'affreux ?
Battements de cils et sourire engageant de rigueur.
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Ah ! Oueille ! ben pour la joie de vivre, le bonheur, tout ça, faudra revenir quand le guichet sera ouvert ! Parce que pour l'heure, le seul contact qu'elle en a c'est une lettre de douane, menaçante à souhait. De quoi vous donner l'impression qu'une anguille vous remonte l'échine !
Quand à la douceur, parlons en justement ! A peine arrivés, voilà que le Gros s'esbigne en direction de l'église.
La Brune pousse un soupir de soulagement. C'est pas pour dire, mais un homme, en voyage, ça ne fait que geindre, râler, ronfler, se moucher, et ça ... c'est quand tout va bien.
Son injonction de se présenter à la prévôté en main, Paquita, remonte la rue, tranquille, le nez en l'air.
A droite, à gauche, encore à gauche, pis c'est par la venelle qui descend et là, vous y êtes, pouvez point vous tromper.
Sauf que ... à gauche ... y a une porte de ville, et qu'elle est fermée. Qu'à cela ne tienne, la Brune contourne en suivant la muraille, finira bien par y arriver...
Mais ça, c'est dans l'idéal, parce que dans la réalité, elle déboule sur les berges du fleuve. De prévôté, point à l'horizon. Par contre un coup de vent qui lui arrache le chapeau... Bien !
Qui le lui arrache et qui l'emporte ! Ce malandrin !
Paquita, la chaurienne d'adoption, se lance à la poursuite de son couvre chef et du vent qui le lui a chipé. Elle court, elle court, les yeux rivés sur son bien qui caracole sur les berges. Elle tend le bras, le frôle du bout des doigts...
Une rafale le lui ôte et va déposer la coiffe sur l'eau qui roule dans son lit, lequel s'élargit, justement, jusqu'à former un lac.
Le chapeau navigue gaillardement de vaguelettes en vaguelettes et s'éloigne à vive allure.
La brune accélère, elle est presque sûre de le rattraper quand son pied bute sur une souche. elle manque s'étaler, trébuche sur quelques pas, reprend son équilibre, s'arrête et se retourne en grognant.
Son regard se porte sur ce qui a causé sa presque chute. Deux jambes étalées, surmontées d'une bedaine, laquelle supporte une trogne rouge à la moustache batailleuse.
Duflan ! j'aurais dû m'en douter ! l'est tojorn dans les mauvais coups quand m'arrive quelque chose.
Cornecul ! par les os de Christos ! Bran ! L'est point possible ça ! Tu ne peux pas faire attention ?! Nenni ?!
De rage, elle balance un grand coup de pied dans la besace gonflée de charcutaille et de bibine de son ennemi juré, laquelle besace décolle et après une très jolie orbe va plonger aux côtés du chapeau qui clapote à quelques coudées du bord.
Avec de très jolis bruits mouillés et des bulles très intéressantes, la besace s'enfonce mollement dans les eaux sombres.
Paquita se plante devant Duflan.
Si tu vas chercher ta besace, tu pourrais me ramener mon chapeau, l'affreux ?
Battements de cils et sourire engageant de rigueur.
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