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[RP] Le prix du déshonneur.

Giuliano_vdr
    [ Ducato di Milano ~ Parma ]*
    (Duché de Milan ~ Parme)


Milan, où l’autorité familiale s’en vient s’abattre une nouvelle fois, frappant de toute sa force sur l’un des vélins étalés là. Derrière le pupitre, un homme aux traits tirés et au regard froid s’est installé. Giuliano Vitalis da Roma Corléone. Voilà qui il est.
Un instant, la plume a cessé de malmener la peau de l’agneau mort-né. L’esprit est à la réflexion. Le corps parle de lui-même. Bras replié, coude planté sur le plat du petit mobilier, deux doigts de sa senestre frottent vivement sa tempe.
Réfléchir, non pas à ce qu’il a à dire, mais plutôt à la manière qu’il aura de le faire.
Toutefois, comme à son habitude, l’Italien ne tergiversera pas. Les mots seront posés sans détours à l’adresse de sa destinataire.

La rédaction reprend sans plus d’interruption jusqu’à la ponctuation finale. Satisfait, il recule et quitte l’assise sur laquelle il avait prit place, non sans arracher de sur le bord de la petite table une coupe d’un vin de sa production personnelle avant de s' éloigner. Désormais posté derrière l’une des grandes fenêtres qui percent les murs de la pièce, il songe, yeux rivés sur l’étendue de ses terres, repense le contenu de sa missive qui ne tardera pas à quitter l’Italie pour s’en aller direction le Royaume de France. Territoire d’exil pour celle qu’il a chassé de chez lui et qui n’est autre que sa propre fille.
Comment elle, fille tenue en modèle, avait-elle pu déshonorer sa famille, rapportant en son sein le fruit d’une relation à laquelle il n‘aurait su consentir ?
D’avoir osé abâtardir la race, désorganiser la famille, elle devrait payer… encore.

Et pour ce faire, voilà ce qu’il devait en être :

Citation:

Jenifael,
La mia molto cara nipote, *
(Ma très chère nièce)

Si je t’écris aujourd’hui, il n’est en rien pour quérir des nouvelles de notre famille, mais plutôt pour te confier une mission.
Après réflexion et concertation avec Bianca, tua zia* (ta tante), tu sembles être la plus apte à recueillir ma fille, Irénée.

Retenue au sein d’un petit couvent français, Sainte Claire de Bayonne, il est à présent grand temps qu’elle en sorte. Tu n’es pas sans savoir la honte qu’elle m’a faite subir de s’être retrouvée grosse sans être mariée et pire encore, en ayant eu une relation avec le fils d’un paysan misérable. Tandis que j’étais aveuglé par la confiance que je lui portais, on rivauchait ma fille, mon sang.

Aujourd’hui, l’enfant est né et d’avoir été cloîtré pour donner naissance à son bâtard ne saurait m’apaiser encore. Charges-toi donc de la faire quitter Bayonne, après quoi, il te faudra soustraire l’enfant à ses bras et t’en débarrasser. L’abandon est chose courante, n’en déplaise à certain, et même à toi si cela devait être le cas.

Contactes le couvent, Irénée, qu’importe, afin d'annoncer la fin de son enfermement.

Bientôt, je t’écrirai de nouveau pour savoir ce qu’il en est.

Con tutti i miei saluti *
( Avec toutes mes salutations)

Tuo zio *
(Ton oncle)



Giuliano VdR


Jenifaelr
[Petit château de Boissières en Vaunage - Languedoc ]

La Rose reçu une lettre écrite d'une main masculine.Elle en fût étonnée,Arnan ne lui écrivait et elle n'avait rien promis à aucun homme pour une fois,pas même le Nat,il était mort.Mais la vu de l'Italien lui rappela qu'elle avait toujours de la famille là-bas,même si ses feues parents avait du la quitter en raison du trop grand nombre de leurs ennemies.

Elle parcourut la lettre et du soupirer ... Bon sang mais c'était la mode de faire des gosses de partout? Oui,elle avait elle-même deux filles sans père,mais que voulez-vous son plus gros pêcher est d'aimer,non?


Citation:
De moi, Jenifael Lisbeth Vitalis da Roma-Corleone, Dame de Boissières et votre nièce.
A vous, Giuliano Vitalis da Roma-Corleone, chère oncle.

Je suis ravie que vous ayez penser à moi chère oncle pour recueillir ma cousine. Quel est l'âge d'Irénée cela fait si longtemps que mes parents on quitter notre belle Italie, quinze ans je crois, a l'époque je n'était qu'une jeune enfant.

Saint Claire de Bayonne, je vais envoyer quelqu'un pour la faire récupéré je vous le promet, parole de Vitalis. Je n'est pas vraiment le droit de m'éloigner de mes charges Languedocienne, Irénée une fois sortie sera logée à Boissières où je suis également.


Sachez mon oncle,qu'un jour je suis retrouvée enceinte comme elle, aujourd'hui je suis maman de deux fillettes et j'ai eu deux grossesses.L 'une à aboutie, l'autre non. Je vois aujourd'hui les regards sur moi lorsque j'avoue avoir une fille biologique et l'une adoptive et lorsqu'on me demande où se trouve leurs pères, chaque fois dire que ceux-ci son mort, cela apportent des regards étrange de la part des gens.

Je suis donc pour,le fait de laisser l'enfant à des gens responsable qui pourrons s'occuper de celui-ci. Cela permettra à Irénée d'être une jeune femme comme les autres.

J'écris au couvent, immédiatement.

Prenez soin de vous mon oncle et soyez le bienvenu en les demeures familiales Française.

Jenifael Lisbeth Vitalis da Roma-Corleone



La rose, apposa un sceau blanc,privé.
La belle écrivit une autre lettre ... Pensive.Elle apposerait le sceau vert, intemporel pour que nul ne puissent jamais le défaire ...


Citation:

A vous,couvent de Saint Claire de Bayonne.
De moi, Jenifael Lisbeth Vitalis da Roma,cousine de la dénomée Irénée Vitalis da Roma.

Je vous écrit pour vous informer que la retraite de ma cousine à assez duré, j'envoie dès aujourd'hui un homme qui viendra la chercher en votre couvent, un homme de confiance.
Nul ne pourra défaire cela.

Ma cousine doit se tenir prête.

Merci d'avance.

Jenifael Lisbeth Vitalis da Roma, Dame de Boissières




Un homme partie sur le champ ... Grand et blond, les yeux petits noir et la peau halée, les muscles saillants, vêtu de cuir un espagnole à entendre l'accent fort de celui-ci.Il était sur un cheval de la da Roma ...
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Irenee
      [ Comté de Béarn - Couvent Sainte Claire de Bayonne - Quelques jours plus tard ]


    Fin de journée.

    L'heure du souper dépassée, les mains encore humides d'avoir été plongées dans l'eau de vaisselle viennent terminer leur course sur le blanc d'un vieux tablier. Attache dénouée, il quitte les courbes féminines de celle qui le porte, et ce avant de finir abandonné sur l'une des vieilles patères en fer accrochée au mur.
    Le temps se suspend un court moment, le regard inerte fixant droit devant, puis la vie reprend son cours sur un soupir.
    Lasse... Les journées passent et se ressemblent tellement.
    Cet incessant rituel, Irénée le vit depuis plusieurs mois... Un peu plus de neuf exactement.
    Neuf mois d'une vie monastique, d'une réclusion rimant avec dissimulation.
    Vivre cachée tel l'ermite, ne sortant que quelques minutes au cours de la journée.
    Vivre pour cacher... les scandaleuses rondeurs visibles dès lors que la vie est portée.

    Tête légèrement tournée, elle se prend à observer un groupe de moniales prêtent à aller profiter d'une énième récréation. La journée n'est pas terminée et pour certaines, les attendent encore quelques travaux manuels. Ces derniers jours, nombreuses étaient celles qui se regroupaient dans le cloître, s'affairant à confectionner des écharpes pour le prochain hiver, à l'attention des plus démunis que compteraient les quartiers alentours. Mais à l'inverse de celles-ci, Irénée n'iraient pas profiter des dernières lueurs du jour. Elle rejoindrait seule, comme toujours, l'espace confiné de sa cellule où toute autre occupation l'attendait.

    Dernière à quitter le réfectoire, elle s'en va rejoindre ce qui lui sert de chambre : minuscule pièce aux murs froids et ternes dans laquelle elle s'engouffre. Derrière elle, elle ne refermera pas la porte, pas avant d'avoir vu sortir celle qui s'y trouve déjà. Chaque soir, la ronde s'opère pour venir veiller sur ce que l'endroit renferme : l'enfançon qu'elle aura fait naître, fruit des ses entrailles... Conséquence de l'infâme péché.


    La coule sur le point d'être ôtée, Irénée se voit interrompre, interpellée :


    - Irénée, mon enfant... Ainsi se faisait-elle appeler couramment depuis son entrée à Sainte Claire, comme en cette soirée, où la mère supérieure était venue se poster sur le pas de la porte.
    - Ma mère ? Que puis-je pour vous ?
    - Rien en cette heure tardive. Je suis simplement venue vous prévenir de la fin de votre séjour parmi nous. Celui-ci prendra fin dans les jours à venir. Bientôt quelqu'un viendra vous chercher. Surement est-il déjà en route.

    Elle s'arrêta sur ce "il". De qui pouvait-il s'agir ? Était-ce son père qui frappé par le remord de l'avoir chassée, tenait à présent à la voir revenir parmi les siens ?

    - Puis-je savoir qui est l'expéditeur de cette missive ma Mère ? Serait-ce mon père ?
    - Votre père ? Non. C'est votre cousine qui nous a écrit et qui se charge de vous faire sortir d'entre nos murs.
    - Ma cousine ?
    - Tenez... Lisez donc. J'ai apporté avec moi le dit courrier et maintenant, je vous laisse à vos préparatifs de départ. N'oubliez pas de remercier le Seigneur pour cette nouvelle protection qu'il s'en vient vous accorder.


    La tête acquiesce alors qu'une main saisit le pli qu'on lui tend. La Mère et la soeur quittent toutes deux la cellule, laissant seule Irénée en compagnie de son fils endormi. Avec empressement, les mains déplient l'écrit pour en prendre connaissance, l'attention s'attardant sur l'identité de l'expéditrice : sa cousine, Jenifael Lisbeth Vitalis da Roma. Le nom sonne familier... Quant au prénom s'en est tout autre... Qui est donc cette cousine qui s'en vient la tirer de sa prison ? La joie en son sein éclate, et la voilà qui d'un bond rejoint sa couche, soulevant l'enfant qui s'éveille dans un cri. Les pleurs résonnent et la bouche maternelle à l'oreille de l'enfant de venir chuchoter quelques mots à ce dernier pour le calmer, terminant par la confidence de la nouvelle rapportée :

    - As-tu entendu ça Cosme ? Enfin nous allons pouvoir retrouver notre liberté...



      [ Plus tard encore - A la nuit tombée ]


L'enfant dort, laissant à la jeune mère le temps de rédiger quelques mots à l'adresse de sa cousine :

Citation:
Bayonne, Couvent Sainte Claire.
Au 25ème jour de juin 1461.

    Per voi, Jenifael Lisbeth Vitalis da Roma-Corleone, Dame de Boissières.
    Di me, Irénée Vitalis da Roma-Corléone.

    Sachez la mia cara cugina *, que j'ai hâte de vous rencontrer. Ou plutôt devrai-je dire, de vous revoir ?
    Je n'ai pour ainsi dire pas de souvenirs des membres de notre famille vivant en France. Les seules choses me restant à l'esprit étant quelques bribes de récits que m'ont parfois conté mes parents.

    J'imagine que se sont ces derniers qui vous ont demandé de me faire sortir d'entre les murs de Sainte Claire. Aussi n'oublierai-je pas de les remercier.

    A vous aussi, je vous le dis, Grazie mille.

    Ici s'achève ce courrier, et dans l'attente de vous voir, je vous adresse mes salutations sincères.

    I. VdR-C



* ma chère cousine
** mille merci

_________________
Jenifaelr
La Vitalis reçu une nouvelle lettre.Elle répondit.

Citation:

De moi, Jenifael Lisbeth VdR-C
A moi, Irénée VdR-C

De vous rencontrer, la dernière fois que nous nous sommes croisée cousine nous n'étions que deux bambins. C'était en Italie.

Rappelez-moi votre âge jeune fille, si mon oncle vous à confier à moi c'est surement que vous êtes plus jeune non? J'ai dix-huit ans et vous?
Pour les souvenirs ne vous en faite pas la bibliothèque des récits de notre famille se trouve au domaine familiale en France. Je vous les ferait lire et les conterais.

Votre père m'a demander de vous prendre à ma charge oui, mais je doit aussi vous annoncer que sa lettre à était porteuse de mauvaise nouvelle pour vous. Nouvelle que j'approuve pour votre bien.

Trouvez une famille pour votre enfant,vite. Ne gardez aucun contacte avec celui-ci, il est plus sage de laissez un enfant à une famille d'adoption qui saura s'en occuper plutôt qu'a une jeune fille non-marié qui toute sa vie se verra regarder comme un monstre à cause de l'enfant.

Sachez que cette décision est prise dans votre intérêt et celui de l'enfant.

Trouvez solution mon homme arrivera surement en même temps que ma lettre.

Jenifael Lisbeth VdR-C



Effectivement, l'homme se retrouva à frapper à la porte du couvent dès le lendemain de l'arrivée de la lettre au couvent.Il grogna d'ailleurs :

"- J'suis envoyé par la Dame d'Boissières "

Il n'avait pas envie de prononcer le nom de l'autre Italienne ...
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Irenee
      [ Adieu Sainte Claire !
      Sur la route menant au Languedoc ]


    * Jamais ! Vous m'entendez ?! Que je meurs plutôt que de voir mon enfant m'être arraché ! *

    Tels avaient été les mots, derniers prononcés... crachés au visage de celle qui lui avait transmise la réponse faite par sa cousine au courrier qu'elle avait fait envoyé quelques jours plus tôt.Vomis à celui de l'homme venu la faire sortir de sa prison monastique.
    Tels étaient encore les mots venus brusquement la tirer de sa narcose ; moment d'inertie dans lequel elle s'était laissé sombré, profitant de l'accalmie qu'avait bien voulu lui concéder son fils, lui aussi, profondément assoupi.


    On avait osé - Jenifael Vitalis da Roma- Corléone - sa cousine, son sang, lui conseiller d'abandonner l'enfant.
    Cosme, à qui donner la vie avait été synonyme de douloureuses souffrances. Ce petit bout d'elle... Fruit qu'elle avait senti mûrir en son sein et qu'elle avait chérie sitôt qu'elle avait pu communier avec lui.
    Faudrait-il qu'on lui passe sur le corps avant de pouvoir le soustraire à ses bras ? C'était là chose certaine. Elle était sa mère, elle le resterait et au diable les conseils et les pensées réfractaires. Jusqu'au bout elle se battrait pour le garder près d'elle.


    Sur les traits angéliques s'était posé le regard maternel. L'enfant toujours endormi, continuaient d'être bercé par les mouvements du fiacre à l'intérieur duquel ils se trouvaient et qui faisait route vers le Languedoc. Une destination encore bien loin d'être atteinte lorsqu'on savait que quatre jours seulement venaient de s'écouler. Quatre jours au bout desquels Tarbes les attendaient pour les voir faire une halte.
    En avait été décidé ainsi après qu'eut été jugé bon qu'Irénée soit vu par un médecin de la ville. La jeune femme avait, depuis son départ de sainte Claire, perdue de sa vigueur, refusant la plupart du temps de s'alimenter, peinant à trouver le repos nécessaire à tout homme... Sa mine blafarde, son regard vide et le noir des cernes qui lui faisait le contour des yeux avaient été les signes manifestes d'une santé sur le déclin et ils ne repartiraient pas avant que la jeune Vitalis n'ait repris quelques forces.


    Tarbes.
    A l'heure de la pause.
    L'auberge municipale aura été occupée par le petit groupe constitué de la faible escorte mise à disposition, d'Irénée et de l'enfançon. Le tout avait été fait pour trouver un médecin capable de s'occuper des soins à apporter, Irénée acceptant de suivre les recommandations de ce dernier dans l'unique but de pouvoir continuer à s'occuper de son fils comme il le fallait. Trois jours avaient suffit pour que le blême de son teint ne s'efface et que la cure de plantes médicinales prescrites en infusion lui soit bénéfiques.
    Remise sur pieds, bien qu'encore loin de l'être complètement, ils repartiraient donc bientôt. Ce soir serait le dernier où Tarbes les compterait parmi ses murailles. Une dernière soirée, où, la main d'Irénée s'était parée de sa plume s'affairant à sa correspondance.


    Deux lettres seraient écrites en son cours : l'une à destination de Jenifael tandis que l'autre trouverait destinataire en Italie.


Citation:
    Tarbes, Comté de Béarn.
    Au 1er jour de juillet 1461.

    Per voi*,
    Jenifael Lisbeth Vitalis da Roma-Corléone,

    Mia cugina*,

    Cette lettre pour vous avertir de notre retard pris en chemin. Il nous aura fallut faire halte quelques jours, mais ce soir nous verra reprendre la route. Ceci dit, je vous dis ça, mais il est fort à parier que l'homme qui me sert d'escorte vous en ait déjà informé.
    Mais qu'importe ! Puisqu'il paraît que deux fois valent mieux qu'une.

    Aussi, celui-ci vous aura très probablement rapporté que jamais je n'ai réussi à me résoudre à abandonner mon fils comme vous me l'aviez suggéré. Vous approuvez les décisions prises par mon père. Qui plus est, dites approuver pour mon bien. Mais que savez-vous de ce qui saurait être bon ou pas pour moi ? Nous pouvons sans problèmes dire que vous ne me connaissez pas.
    Comprenez que j'aime cet enfant. Je suis sa mère et la meilleure place qui soit pour Cosme est encore d'être auprès de moi. Si vous saviez Ô combien je me fout des "qu'en dira t-on".

    Je suis prête à faire bien des sacrifices, mais jamais, qu'il soit bien clair, je ne l'abandonnerai. Plutôt mourir que faire cela.

    Sur ces quelques lignes, je m'en vais vous laisser.
    A bientôt de vous voir en Languedoc.

    Saluti***.


    I. VdR-C





Citation:
    Tarbes, Comté de Béarn.
    Au 1er jour de juillet 1461.

    Per voi*, Giuliano Vitalis da Roma,
    Mio padre*.

    Jusqu'où comptez-vous aller ? De me forcer à l'exil et de m'enfermer dans un couvent n'aura-il pas suffit ? Après tout ce mal infligé, votre vengeance ne trouvera donc de limite qu'une fois mon enfant ayant été mis à l'écart de notre famille ?

    Vous souvenez-vous de toutes ces fois où l'on m'a confié être à votre image. Combien je vous ressemblez ? Je l'ai cru, mais aujourd'hui, on dirait bien que la vérité me saute aux yeux. Comment croire que je puisse être comme vous ? Vous qui m'avez chassé de nos terres, qui m'avez abandonné (ce terme pour ce que j'ai cru comprendre que vous l'aimiez) alors que j'avais le plus grand besoin de votre soutien.
    Je ne suis pas vous. Jamais, je ne laisserai Cosme. Vous l'aurez compris, il est un fils à qui j'ai donné naissance, un enfant, j'en suis certaine, que vous auriez su aimer si votre fierté n'avait pas daigné le bannir avant même qu'il ne voit le jour.
    Ne sauriez-vous donc point changer d'avis ?
    Je vous le demande, vous en supplie même. Ne me demandais pas de m'en séparer comme m'a conseillé de le faire ma cousine.
    Je crains de ne jamais pouvoir m'en remettre alors...
    J'en mourrais.

    Per favore, per me, la vostra ragazza*,
    Puissiez vous voir d'un bon oeil cette missive au travers laquelle ma requête.

    Ti saluto.*


    Irénée.


    NB : Embrassez Mamma* pour moi.




* Per voi = Pour vous
* Mia cugina = Ma cousine
* Saluti = Salutations

* Mio padre : Mon père
* Per favore, per me, la vostra ragazza* = S'il vous plaît, pour moi, votre fille
* Ti saluto = Je vous salue
* Mamma = Maman


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Giuliano_vdr
      [ Ducato di Milano ~ Parma ]*
      (Duché de Milan ~ Parme)


    Coup de poing... Violent, soudain.
    Celui-ci, de toute sa force est venu s'abattre sur la table.
    La colère, il l'a senti montée. Sentiment instinctif, bouillonnant, que l'italien ne sait guère vraiment contrôler. Ainsi l'explosion n'est pas rare. Peuvent en témoigner l'épouse et les gens de maison qui doivent souvent subir les foudres du Maître.
    Aujourd'hui encore, le monde qui entoure Giuliano se fera petit. Chacun, à son tour, s'éclipsant le temps que la tempête qui l'a envahi s'apaise. Mais pour l'aider en ce sens, l'italien a une bien mauvaise habitude : faire choix d'un bouc-émissaire pour se soulager.
    Une énième fois, sa cible sera Bianca, sa femme. Sur elle, il ne déversera pas vraiment de colère. Sur elle, il préfèrera aller se coucher. Attaque momentanée durant laquelle il la prendra, la soumettant à sa force et à sa virilité.

    Après ça, s'en vient le calme qui succède à la tempête. L'épouse est abandonnée, laissée aux mains de ses camérières. Giuliano, quant à lui, s'en est allé rejoindre la pièce qui a vu sa colère éclater. L'élément déclencheur ? Cette missive qui à trouvée point de chute sur le sol. Penché, il la ramasse, jetant vulgairement le vélin sur la table, celui sur lequel se fait lisible l'écriture de sa progéniture. Irénée lui a écrit et pour réponse elle n'aura droit qu'au silence.
    S'il est de l'encre usée ce jour, elle ne sera pas pour icelle, mais plutôt pour sa nièce.
    Plume en main, l'homme s'affaire :


Citation:


Jenifael,
La mia nipote,
(Ma nièce)

Ravie tu es que je te confie la mia Ragazza*? ( Ma fille ) Perfetto !* ( Parfait ! )
Dommage que je ne puisse en dire autant ayant eu à lire les dernières nouvelles qu'icelle m'a faite parvenir.

Irénée a quitté Sainte Claire avec suo bastardo* (son bâtard). J'avais pourtant été clair en m'adressant à toi. Et toi ? Qu'as-tu fait ? Aurais-tu jugé bon de lui demander de s'en défaire ? Idiotie que de lui demander son avis ne crois-tu pas ? Je te pensais plus intelligente. Mais ce qui est fait est fait !

A présent, laisse là venir jusqu'à toi avec ce qu'elle prend pour son fils chéri. Malgré ce que j'en pense, je suis son père et sais parfaitement de quoi une Vitalis peut être capable. Je redoute qu'à la moindre injonction, elle ne se braque et se décide à fuir.
Appâtes la. Sauras-tu faire ça ?
Une fois chose faite, je compte sur toi. Tu sais ce que tu dois faire : prendre l'enfant et t'en débarrasser. Peu m'importe la façon. Pour ça, je te laisse encore le choix.

Sur ce, je te salue.

Tuo zio*
(Ton oncle)


Giuliano VdR.



NB : Dès que l'enfant est hors de portée, informes-m'en.


Jenifaelr
La jeune Vitalis reçu les lettres et les enferma très vite dans les coffres.Son poing se serra, elle devait réfléchir et alla s'échouer sur le grand lit recouvert d'un épais dessus rouge sang. Au milieu de l'amas de tissu, des draps et du dessus elle observa longuement sa main mais son regard dévia vers son poignet, dévoilé de longues et profondes cicatrices net s'y trouver, le doigt alla la caresser en douceur alors que les yeux s'imaginaient le flot de sang qui avait couler de là régulièrement durant une époque. Elle inspira et se mit à observer le plafond. Se qui lui manquer était simple, la compagnie d'un homme. Quelqu'un qui aurait pu la faire sourire, lui faire oublier un peu se qui se présenter à elle, mais aussi qui aurait pu prendre soin d'elle. Oui, Jenifael prend soin des autres, de sa sœur devenue à moitié folle, de ses filles forcément, de cette cousine ... du reste.

La rose se fragilise ...

Elle se lève enfin et va pousser une lourde tapisserie sur un mur, dévoilant une porte de bois qu'elle déverrouille avec une clé accrocher à côté de celle-ci et entre dans une pièce, tenue secrète à tous. La Rose allume les bougies et va pousser le rideau obstruant la fenêtre la lumière entre et dévoile à ses yeux deux trésors.Sur le mur deux portraits, l'un d'un géant à l'air bourru, l'autre représente un homme bien taillé, un sourire taquin sur les lèvres. La poitrine se soulève elle soupire en les observants avant de s'adresser à eux :

"- Que doit-je faire? "

Elle les observent longuement avant se lever en soupirant, repousse le rideau, referme la porte, replace la tapisserie et retourne à son bureau. Elle écrivit donc.

Citation:
De moi, Jenifael Lisbeth,
A vous, Irénée,

Vous tentez de me faire passer pour la méchante.
Je suis mère de fillettes que j'ai eu en novembre 1458, pensez-vous que cela m'enchante de vous obliger à vous faire séparer de cet enfant?
J'ai eu une grossesse qui n'a jamais aboutie, l'enfant m'a était arraché à sept mois de grossesse alors que l'homme que j'aimer et qui en était le père me tromper sans la moindre gêne.

A quinze ans je me suis retrouvé mère de deux fillettes, l'un par mon sang, l'union de l'homme que je voulais épouser et d'une autre fillette, par adoption la fille de ma meilleure amie et de mon meilleur ami.
J'ai voulut voyager, j'ai pu avec de grosses difficultés.
J'ai voulut m'engager en politique je n'est jamais pu.
J'ai voulut être Dame de compagnie, je n'est pas pu.

Sentir sur soi les regards des femmes et des hommes qui te voient comme une vulgaire prostituée. C'est se que tu veux? Devenir une fille de joie? Si c'est se que tu veux demande-nous de te couper tout vivre, ainsi même un couvent ne te prendra point puisque tu n'est plus vierge, tu n'auras pas de dote non plus, il ne te restera qu'à te vendre pour nourrir cette bouche que tu aime temps mais qui te réduit à néant.

S'il te plaît, soit raisonnable.

Je voit que tu est en Béarn à ma bien-aimée Tarbes, c'est la ville dans laquelle j'ai aimer, était trompée, mis au monde.

Ton père n'a rien réclamé.Je sait se qui est bon pour toi car je suis passé par là.

Vient à Boissières, laisse cet enfant et rencontre tes nièces.

Jenifael Lisebth Vitalis da Roma-Corleone


Puis le pigeon partie pour Tarbes.Puis l'Italie.

Citation:
De moi, votre nièce,
A vous, mon oncle,

J'ai lu des passages sur vous. Notamment sur vos accès de colères. Comment faites-vous pour les gérés?

Qu'auriez préférez-vous que je fasse? Que je fasse tuer l'enfant sans remord? Je suis mère et ne peut m'y résoudre.
Je suis une Vitalis mais savez-vous seulement de quoi je suis capable? Mon oncle, être loin de nous vous aurez-t-il fait oublier se que nous sommes réellement? Mon oncle, vous m'avez l'air en colère.

Je me débarrasserais de l'enfant, en le faisant adopter. Si cela vous déplaît, prenez de l'argent et venez donc en débattre en France sur le domaine familiale sur la côte Azurée avec moi.Je suis certaine que la discutions pourrait être intéressante.

Bien à vous, mon tendre et aimé oncle.

Jenifael, votre adorable et douce nièce


L'ironie était présente dans la lettre. Elle était certaine que son oncle ne viendrais pas, elle se demanda comment il l’imaginais physiquement, elle tenta de s'imaginer la rencontre avec que la lettre partie en direction de l'Italie.

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