Asselyne
Après plusieurs mois passée à voyager, Lyne était de retour dans le Poitou. Elle arriva à La Trémouille avec son tendre Exaël, son compagnon un grand brun les cheveux mi-longs, aux yeux d'un beau Bleu-vert lumineux, celui pour qui son cur battait, celui pour qui elle donnerait sa vie. C'était au mois de juin, un parfum de fleurs voltigeait dans les allées proprettes, un bon soleil glissait entre les feuilles et semait de larges gouttes de lumière. La robe bleue d'Asselyne semblait toute mouillée de clarté. Le jardin non loin de l'église était vide, on entendait au loin rouler des charrettes.
Asselyne arriva devant l'église et y entra. La magie de ce lieu, la lumière, les fleurs, les couleurs, le silence, la fraîcheur, tout respirait la sérénité, la paix. Une certaine émotion l'envahit. La Mère Malone alors bredouillait les derniers mots de son sermon au-dessus des bonnets blancs des paysannes et des cheveux rudes ou pommadés des paysans. Les grands paniers des fermières venues de loin pour la messe étaient posés à terre à côté d'elles, et la lourde chaleur du jour dégageait de tout le monde une odeur de bétail, un fumet de troupeau. Les voix des coqs entraient par la grande porte ouverte, et aussi les meuglements des vaches couchées dans un champ voisin. Parfois, un souffle d'air chargé d'arômes des champs s'engouffrait sous le portail et, en soulevant sur son passage les longs rubans des coiffures, il allait faire vaciller sur l'autel les petites flammes jaunes au bout des cierges. Puis elle se tut, ouvrit un livre et se mit, comme chaque semaine, à recommander à ses ouailles les petites affaires intimes de la commune. C'était la curée Malone qui administrait la paroisse depuis plusieurs années, et le prône lui servait pour communiquer familièrement avec tout son monde. La messe terminée Asselyne alla dire bonjour au nouveau maire Sieur Valornel qu'elle connaissait parfaitement bien puisque c'est grâce à lui qu'elle s'était installée dans le Poitou, elle avait beaucoup d'estime pour lui. Elle se promit d'ailleurs d'aller voir sa femme et sa fille Alice dans leur domaine dans l'après-midi, histoire de renouer les liens affectifs.
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Numquam desistas
Asselyne arriva devant l'église et y entra. La magie de ce lieu, la lumière, les fleurs, les couleurs, le silence, la fraîcheur, tout respirait la sérénité, la paix. Une certaine émotion l'envahit. La Mère Malone alors bredouillait les derniers mots de son sermon au-dessus des bonnets blancs des paysannes et des cheveux rudes ou pommadés des paysans. Les grands paniers des fermières venues de loin pour la messe étaient posés à terre à côté d'elles, et la lourde chaleur du jour dégageait de tout le monde une odeur de bétail, un fumet de troupeau. Les voix des coqs entraient par la grande porte ouverte, et aussi les meuglements des vaches couchées dans un champ voisin. Parfois, un souffle d'air chargé d'arômes des champs s'engouffrait sous le portail et, en soulevant sur son passage les longs rubans des coiffures, il allait faire vaciller sur l'autel les petites flammes jaunes au bout des cierges. Puis elle se tut, ouvrit un livre et se mit, comme chaque semaine, à recommander à ses ouailles les petites affaires intimes de la commune. C'était la curée Malone qui administrait la paroisse depuis plusieurs années, et le prône lui servait pour communiquer familièrement avec tout son monde. La messe terminée Asselyne alla dire bonjour au nouveau maire Sieur Valornel qu'elle connaissait parfaitement bien puisque c'est grâce à lui qu'elle s'était installée dans le Poitou, elle avait beaucoup d'estime pour lui. Elle se promit d'ailleurs d'aller voir sa femme et sa fille Alice dans leur domaine dans l'après-midi, histoire de renouer les liens affectifs.
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