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[RP] Fête en vêtement de nuit.

Guy.de.la.mirandole
On pourrait dire "pyjama party" mais nous, on est pas comme ça, on sauve la langue française ! Alors ce soir c'est "fête en vêtement de nuit".

Il y eut un long débat pour savoir si "vêtement" s'écrivait au pluriel puisqu'il y a plusieurs enfants donc plusieurs vêtements; puis si "nuit" s'écrivait au pluriel, puisqu'on utilise ce vêtement plusieurs nuits. Finalement... on a décidé de tout mettre au singulier. Plusieurs raisons à cela. D'une part, c'est la fête d'une princesse, et l'on suppose que les princesses sont assez riches pour changer de vêtement de nuit chaque nuit. D'autre part, il fallait trancher. Sans compter qu'on va discuter sexe, alors au pire on fait une fête tous à poil et on s'caresse ! (Il faudra quand même que quelqu'un s'occupe exclusivement du rôle de voyeur et garde ses habits car sinon "fête en vêtement de nuit" au singulier n'aurait vraiment, vraiment, plus aucun sens.)

- Baaam !
- Aaaïeuuuh !


Veuillez nous excusez, il semblerait que le narrateur se soit égaré. Nous parlons bien, en effet, d'une pyjama party* (fêêêêêête en vêtement de nuit, bordel !) entre enfants innocents. Nous comptons trois filles dont une princesse, même si toutes ces jolies filles sont des princesses (ou pas), et un garçon (- Il en a de la chance !
- Mais faites taire ce narrateur incapable, merde ! Les parents vous tous venir récupérer leurs enfants, sinon. Et un empereur, ça rigole pas !).

Les voilà tous réunis dans un joyeux et innocent château d'un joyeux et innocent comté du joyeux et innocent Empereur Ludwig Von Frayner, après le sacre de ce joyeux et... Bref, vous avez compris le concept.
Dans cette fête en vêtement de nuit, il y a quand même un intrus... c'est bien cet (encore) joyeux et innocent garçon qui comprendra bien vite que si certaines soirées sont réservées aux filles, ce n'est pas pour rien !

Bonne lecture mes amis, votre narrateur dévoué est absolument navré des problèmes techniques rencontrés avec un narrateur imposteur, recevez ces plus plates excuses.

*même si ce concept fut inventé bien plus tard par M.Pyjama, en faillite car justement, tout le monde dormait à poil.

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Luisa.von.frayner
Elendra d'Acoma,
Alix Ann de Montfort,
Guillaume euh...voilà... de la Mirandole,
Je vous souhaite la bienvenue en la Vicomté d'Hayange !


Avait-elle fièrement dit en se découvrant une vocation d'hôtesse, alors qu'ils étaient entrés sur les terres où elle avait grandi et qu'elle avait tenu, d'mandez pas pourquoi, à faire visiter aux trois z'amis. Enfin, pas vraiment à Elendra, c'est qu'elle connaissait presque déjà un peu, elle. Mais les autres. Même si Guillaume, pour tout vous avouer, elle l'avait seulement rencontré au couronnement. Mais bon, c'était un ami à Alix, qui était une amie à Elendra (mais quand même aussi à elle, un peu, han ?), alors il avait le droit.

Alix Ann de Montfort,
Guillaume de la Mirandole,
Elendra d'Acoma,
Je vous souhaite la bienvenue au château d'Hayange !


Avait-elle fièrement dit en se redécouvrant une vocation d'hôtesse, et innovante par-dessus, alors qu'ils étaient arrivés aux portes du château.

Elendra d'Acoma,
Guillaume de la Mirandole,
Alix Ann de Montfort,
Je vous souhaite la bienvenue dans ma chambre !


Avait-elle fièrement dit en leur ouvrant la porte de la chambre rose, en ayant bien à l'esprit qu'il fallait commencer par une femme, parce que vouala. La chambre rose avait été ainsi nommée puisqu'elle était entièrement bleue. Meuh nan, pas vrai, rose. Et pas entièrement non plus, il y avait aussi plein de doré et plein de bois. En fait, disons que le lit était rose, et le tapis, voilà. Elle était rose pour s'opposer à la plus grande chambre, objet convoité de toujours par Luisa, la chambre bleue, possession de l'aîné. Et si la question vous hante, pour le dernier, ils ont rien trouvé de plus original que du blanc, juré.

Guillaume, c'est la première fois qu'un garçon étranger aux von Frayner entre dans cette pièce, alors je te prierais de ne pas faire de bêtises. Et aussi, de te rendre compte du privilège !

Touut en délicatesse, la princesse prit place sur son lit et se casa dans un coin pour laisser de la place aux autres. Avec un second regard suspicieux au garçon :

Et ne raconte à personne que tu es venu sur mon lit.
_________________
Alix_ann
Elle entre dans la chambre, en admire le bois, celui du parquet, celui des meubles, les reliuires dorés (dans la mesure où c'est bien comme ça qu'on appelle ça), et le rôôôse !
Oh ! Une couverture ! Un terrain à l'air accueillant !
Et à Alix de se jeter sur le lit sans plus de ménagement. Un lit ! Ça faisait des heures qu'elle rêvait de ça. Le voyage avait été éreintant de la Bretagne jusqu'à Strasbourg. Elle laisse rebondir son petit corps sur le lit, se redresse, croise les jambes, organise sa robe bleue tout autour d'elle -celle qu'elle avait choisit parce qu'elle était grave belle, et qu'elle plairait sûrement à Lothar-, en lisse les pans.


-« Et Lothar? »

Elle n'avait que ce prénom à la bouche, la môme. Des papillons qui papillonnaient gaiement dans son petit coeur, en pleine décrépitude de n'avoir pu que l'entre-apercevoir dans son beau pourpoint à la cérémonie de tout à l'heure. C'était vraiment pas facile, comme condition, princesse des neiges de Lothar,avec toutes ses obligations en tant que prince il n'avait plus une seconde pour elle. D'Alix s'échappe un court soupire, ah... L'amour, ça court, ça court...

Sa main passe dans ses cheveux, les lisses, les démêle. Un coup d'oeil à Guillaume, un à ses amies. Elle était très fière d'avoir trouvé le petit bonhomme sur sa route qui s'en tirait à merveille. Elle sourit un coup. Les fête en vêtements de nuits, Alix, ça la connaissait. Élevée avec une tripoter d'autres pucelles, dont Elendra, rare était les nuits qu'elle avait passé à s'endormir toute seule.


-« Luisa, c'comment d'être une princesse? Elendra, c'quand que tu deviens Madame Mirabelle? »

Et son regard d'aller de l'une à l'autre. Pour sûre, Alix n'est pas du genre à tergiverser.

-« Moui, chui pas du genre à tergiversaser... »
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Elendra
Aaah les fêtes en vêtement de nuit! Il y avait rien de plus amusant, bien que le nom soit un peu long… il faudrait un jour songer à trouver quelque chose de plus court… de plus… accrocheur peut-être! Pas que je critique le génie/ les génies qui ont pu trouver ce nom, jamais! Ça enlève tout ambiguïté sur le déroulement de la soirée et ça, ça me plait bien.

Mais qu'importe! Écoutons Miss von Frayner faire son hôtesse! C'est que au début c'est amusant de se faire nommer à tour de rôle, surtout quand on est la première, mais après deux fois tu remercies le bon Dieu que votre fête-en-vêtement-de-nuit n'ait que trois invités! Et après trois fois là carrément, tu te demandes si on aurait pas dû la tenir ailleurs cette fête!

Mauvaise volonté? Non point! Je me pratique! Je me pratique! C'est que si je veux pouvoir embêter Luisa tout haut, il faut que je sois capable de le faire dans ma tête! Alors de temps en temps, je me moque de ses maladresses dans le plus strict anonymat de mon esprit! Voyez, ce que je peux accomplir maintenant :


Luisa, tu me dis où je peux trouver à boire? Je vais aller chercher ça tout de suite, je suis inquiète que ta voix nous fasse faux bond avant la moitié de la soirée!

Un sourire angélique. C'est que c'est pas tout le monde qui a les glandes salivaires assez développées pour résister à un flot de parole incessant! Et puis en même temps, je l'ai déjà fais moi le tour guidée… je peux bien me rendre utile! Ou pas…

Puisqu'une fois tous rassemblés autour du lit je sors d'un petit sac trois pots de confiture de mirabelle et assez de cuillères pour tout le monde.

En deux temps trois mouvements, me voilà assise en tailleur sur le lit à inviter le petit Guillaume à venir s'asseoir sur mes genoux parce qu'il est vraimenttropmignonceptitbonhommeeee! Et que je rêverais que ce soit mon frère en fait!


« Et Lothar? »

Rapide comme l'éclair j'engouffre une cuillère de mirabelle au moment où la fatidique question est posée. Aaah… le frère de l'autre… j'avais oubliée qu'Alix en était éperdument amoureuse…

Une Alteche impé'iale chest bien aschez tu fas fouar. que je m'empresse de répondre la bouche encore pleine. Il ne faudrait pas que Luisa ait la brillante idée d'inviter ce petit frère que je n'affectionne pas particulièrement.

« Luisa, c'comment d'être une princesse? Elendra, c'quand que tu deviens Madame Mirabelle? »

Ouais Luisa! Je t'ai jamais demandé ça! C'est comment d'être une princesse? que je répète en engloutissant une deuxième cuillère en profitant pendant que ça ne me tombe pas sur les hanches. Car un jour, cette mauvaise habitude d'attaquer les pots de mirabelles à la cuillère me méritera sans doute le doux sobriquet de Madame Mirabelle, et ce ne sera sûrement pas dû à mon mariage avec un certain Monsieur Mirabelle!

Madame Mirabelle… Rho! Ce que ça fait rêver! En fait! Je vais lui écrire bientôt, je rassemble des idées pour tout lui demander en même temps! Parce qu'on récolte les mirabelles en août, mais je sais pas s'il sera prêt à se marier en août de cette année ou s'il voudra attendre vous voyez…

Déjà là, je dois lui demander c'est quoi son lien avec les von Frayner… parce que Luisa m'a inquiété un peu sur le sujet! Ensuite je veux savoir s'il a l'intention de m'interdire plein de choses! Et aussi… Je sais pas encore si je vais lui demander, mais ça me tracasse… Je sais pas si je devrais attendre après le mariage… ou alors quand je vais le revoir… ou lui demander dans la lettre…

C'est que je m'y connais pas très bien et puis c'est même pas encore certain qu'on va se marier avant qu'il m'ait apporté ma mirabelle… Et puis…


Et puis je tourne autour du pot comme ça pendant un moment encore, rassemblant mon courage pour lancer la phrase fatidique!

Je veux savoir s'il va me voler mes fesses… que je finis par murmurer avec de grand yeux et tout le sérieux du monde.

Le volage de fesse : enjeu de taille pour toute fille castrogontérienne! surtout à la veille d'un mariage! Même que je suis sur le point d'en faire de l'insomnie je le sens! Et pour cacher ma gêne et faire semblant que je sais de quoi je parle j'attaque une troisième cuillère; car vraiment… on ne m'a jamais expliqué ce que c'était réellement que ce volage de fesse! Et pourquoi on les avait encore après s'être fait cambriolé! L'époux avait-il l'amabilité de les rendre tout de suite après? Et surtout, on ne m'avait pas dit qu'on en parlait pas devant un garçon aussi jeune que Guillaume. Devant les petits garçons on parle d'apiculture, de culture potagère ou de migration des cigognes, apparemment.

Ça manquait de logique tout ça…

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Luisa.von.frayner
Comment elle se jète sur le lit d'une princesse, l'autre...!
Regard presque de travers de la part de Luisa avant de se ressaisir et, en bonne aristotélicienne, de pardonner. Oui, parce que depuis quelques temps, elle suivait un apprentissage intensif du pardon, et elle était allée jusqu'à écrire à un cardinal pour lui demander des conseils - oui oui oui, tout à fait - qui par chance, était tout de même son parrain, vous imaginez bien que Luisa est assez dépourvue de culot pour ne pas oser écrire à un inconnu (pardonnez-mes péchés parce que j'ai menti). Et puis, comme elle pardonnerait plus tard à Elendra de traiter sa mère d'Impératrice de pacotille, de balancer devant tout le monde la monstrueuse amplification des faits, comme quoiiii elle aurait eu un amant de dix ans de plus qu'elle, Luisa pardonnait tout à ses amis. Et elle ne déclarait pas une amitié à la légère (là encore, je sais) alooors, voilà, Alix était pardonnée pour son saut. Et finalement, elle les avait invité à s'asseoir - pas à s'élancer, m'enfin - alors elle ne pouvait en vouloir qu'à elle-même, voilà.


Luisa, tu me dis où je peux trouver à boire? Je vais aller chercher ça tout de suite, je suis inquiète que ta voix nous fasse faux bond avant la moitié de la soirée!

Laisse, on va demande à Simone. SIIII-MOOOOO-NEEEEE !

Et la vieille cuisinière hayangeoise de débarquer avec son petit visage chaleureux pour demander "s'qui s'passe", et Luisa de répondre qu'elle apprécierait qu'on monte à ses trois amis ainsi qu'à elle-même quelques jus de mirabelle. Sourire ravissant, départ de la cuisinière. Et maintenant que la boisson était en route, profitons du miam miam confiturel. Ah ! Elendra et ses confitures de mirabelles, j'vous jure ! Et après, elle se permet de dire à Luisa qu'elle la trouve grossie ? Bah !, demandons-nous pourquoi.

« Et Lothar? »

Oh nan, pas lui. Comme si c'était pas déjà assez pénible de le subir tous les jours - quoique, il avait été mignon au couronnement, à lui tenir la main et tout ça - pour l'inviter à ses soirées avec ses amis.
Heureusement, Elendra, son élégance et son tact habituels vinrent à sa rescousse et lui évitèrent d'avoir à trouver une excuse au sommet de la bidonnerie. Et c'est cuillère en main, en faisant faire à la petite masse de confiture d'élégantes trajectoires dans l'air, que la princesse put leur faire part de sa profonde impression quant à son rang. Ah, non, pardon, ça ça vaudrait si Elendra n'était pas là. N'oublions pas qu'elle détient le prix mental de la bavarderie. Tout Elendra, ça, témoigner son intérêt quant à une question mais la repousser à plus tard, juste le temps de placer uuune ou deux phrases, quoi. Mais pas de quoi se frustrer, puisque Monsieur Mirabelle était un sujet bien plus intéressant.

Comme toujours, quand Elendra parle, Luisa acquiesce, jusqu'à cette phrase qui lui arriva en pleine face. Voler les fesses. D'accord, on entrait en sujet inconnu. Fallait-il vraiment qu'elle fasse part de son ignorance ? Elle qui passait, aux yeux d'Elendra, pour une fille nettement plus avancée et connaisseuse d'un point de vue sentimentale, devait-elle se dévoiler faible ? Ca attendrait. D'abord, une chose à dire. Et puis, revenir au sujet précédent. Après, la lutte contre la curiosité.


Moi quand même, ton Anthoyne - Monsieur Mirabelle - j'suis pas sûre qu'il soit vraiment de confiance, tu vois, je trouve ça étrange de négocier des fiançailles simplement avec des mirabelles. De l'or, encore...Je ne remets pas en doute la valeur des mirabelles, comprenons-nous bien !
Enfin, si tu ne peux pas l'épouser, tu pourras toujours épouser Guillaume. Hein, Guillaume ? Ce serait pas chouette, ça ?

Et d'ailleurs, je me permets d'ouvrir une parenthèse pour pouvoir répondre à Alix avant que nous risquions d'oublier. Alors être princesse, eum, c'est...chouette. Et mes parents travaillent beaucoup alors je les vois peu, surtout mon père. Voilà.

Ca valait la peine de faire une parenthèse pour ça, non ?
Et justement ! Simone décida qu'il était temps d'exécuter sa mission en apportant à chacun un grand verre de jus de mirabelle. Un merci, un sourire, et un congé. Les revoilà à quatre, verre en main.


Hum...Et, euh...Sinon...C'est quoi cette histoire de...voler des fesses ?

Lutte perdue.
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Guy.de.la.mirandole
Guillaume, c'est la première fois qu'un garçon étranger aux von Frayner entre dans cette pièce, alors je te prierais de ne pas faire de bêtises. Et aussi, de te rendre compte du privilège !

Le garçon se rendait surtout compte qu'elle avait énoncé le prénom de tout le monde en premier, sauf le sien. Alors il lui tira la langue et s'installa sur les genoux d'Elendra qui semblait bien plus gentille à son égard que la princesse. De toute manière, nourrice lui avait toujours dit : "Mon enfant, tu apprendrasses bien vite que titres amassent vinasse en litres". Vous ne voyez pas le rapport ? Moi non plus, je me suis peut être trompé de phrase. Enfin qu'importe, contentez vous déjà de la rime !

Guillaume observait Elendra tenter de trouver solution au difficile choix qui s'offrait à elle : parler ou manger. Les deux ensembles donnaient un vision assez... apocalyptique. Dans un sens, cela avait du charme (mais pas dans l'autre !).
Écoutant la conversation, le petit garçon finit par pouffer, cachant sa bouche de ses petits doigts, comme à son habitude.


- Mirabelle ! Hihihi. Trop drôle comme nom ! Hihihi. Moi j'préfère Mirandole, quand même !

Suite à l'intervention inutile du jour, son attention revint en force sur la discussion. Surtout cette histoire de volage de fesses... c'était bien étrange ! Comment pouvait-on voler des fesses ? Après on peut plus faire caca, et c'est bien ennuyeux. Ou alors... par le zizi ? Ah nan, beeerk ! D'façon les filles n'ont pas de zizis, c'est bien connu. Cela aussi, c'est étrange. Tellement de questions irrésolues...

Enfin, si tu ne peux pas l'épouser, tu pourras toujours épouser Guillaume. Hein, Guillaume ? Ce serait pas chouette, ça ?
- Alors... moi j'veux bien, mais faut demander à ma maman, quoi. Et puis c'est vrai que Mirandole c'est mieux que Mirabelle.

Après, Luisa ouvrit une parenthèse. Guillaume aimait bien les parenthèses dans les lettres, c'était l'endroit où on pouvait raconter des petits détails inutiles. Il ne savait pas que l'on pouvait en faire en parlant, mais il apprenait des choses tous les jours ! Par contre... s'il y a avait une chose qu'il ne fallait jamais, mais alors jamais oublier, c'était bien de la refermer. Sinon, les gens étaient complètement perdus.

- Hum... et... Avant de passer à cette... histoire... faudrait penser à être sérieuse et fermer la parenthèse ! C'était une belle parenthèse, si on ne la ferme pas c'est gâché.

Nourrice lui avait toujours dit : "Mon enfant, il ne faut pas gâcher car il y a des petits enfants en Afrique... " Ah non, ça aussi c'est hors-contexte !
Bon, je me tais.

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Alix_ann
-« C'quand même vachement plus pratique de négocier des fiancailles avec des Mirabelles. Je veux dire... Personne il mange de l'or. Au moins avec des Mirabelles on peut être sûre d'une véritable utilité pratique. »

Et à la Fadette de goulûment tremper son doigt dans le pot de Mirabelle. On allait pas faire du zèle, c'qu'ici on est entre copines. (Guillaume étant, pour les besoins de la cohérence de cette phrase inclut dans le lot). C'pas mal comme goût, c'était plutôt sucré, texture acceptable. La dernière fois qu'elle avait eut l'occasion d'en goûter c'était à l'anniversaire d'Elendra et lorsqu'elle avait partagé sa réserve par la suite (mais on ne chapardait pas comme ça dans les réserves ô combien précieuses de confiture de Mirabelle à Elendra). Bref, son en-cas lui va. Cependant elle agite les mirettes de droite à gauche, le spécimen blond d'une dizaine d'année semble alors s'agiter sous l'effet de la soif. Discret, souple, et aux apparences inoffensifs la gamine maîtrise cependant nombre de techniques incisives quand elle sent son gosier au sec.
Sitôt la, il semblerait, dénommée Simone de retour elle attire son attention l'index prudemment levé, prend un verre, renifle un coup. Quoi, c'pas de l'alcool? Ah oui, la moyenne d'âge se situant autour des dix ans et demi... Ici pas de chouchen.
Pas de chouchen...


-« Pas de chouchen... Un jour je vous ferez goûter ! Même qu'il y a de vé-ri-ta-bles abeilles à l'intérieur ! »

Sans déconner!
Elle se racle la gorge, prend un gorgée de lait. Traitée à coup de vin aux épices à Château-Gonter, au vin d'Anjou plus généralement, en Anjou, et au Chouchen depuis sa récente arrivée en Bretagne Alix en aurait presque oublié le goût du lait.
D'un geste affectueux elle porte sa main vers Guillaume, lui secoue les cheveux.


-« Quand on parle on peut mettre des parenthèses quand on veut, et puis on est même pas obligé de vraiment les finir et de vraiment les commencer... C'est parce que quand on parle en parlant on a pas besoin d'écrire des parenthèses contrairement à quand il faut parler en écrivant. »

C'pas simple comme bonjour? Heureusement que Guillaume pouvait compter sur l'aide et les savants conseils des trois gamines. Une fois la parenthèse fermée la gosse secoue ses cheveux blonds en arrière, lorgnant ceux de Luisa de l'oeil, et tâchant de laisser tomber dans un rendu parfaitement esthétique ses boucles platines. C'était des années d'observation et d'expérience qui lui avait valu un tel résultat.

Alors, c't'histoire de fesses? On y vient?
Raclement de gorge, réhaussage du coussin rose de part là et de celui de part-ici. Et de froncer les sourcils, présageant qu'elle allait dire un truc vraiment important.


-« Hé ben c'est parfois quand un garçon il t'aime bien il va te faire un bisou, mais il faut faire très attention parce qu'il peut aussi te prendre tes fesses quand tu t'en rends pas compte, parce que t'es obnubilée par l'amour tu vois. Du coup tu penses qu'à son amour et à ton amour et du coup il vient te voler tes fesses et tu le sens même pas. Et alors il prend tes fesses et il les catapulte loin... Comme ça... Comme ça... Oui, c'vrai ça, c'était quoi le but? Ben il te fait voyager les fesses. Mais toi du coup t'as plus de fesses et faut que t'ailles les rechercher là où il les a propulser. »

Et de laisser son récit en suspend, deux secondes, le temps d'une lampée de lait et celui de laisser l'auditoire dans l'attente de la suite de ce fabuleux et ô combien érudit récit.

-« C'est un truc que les adultes ils veulent nous cacher, parce que sinon ils auront plus nos fesses... »

Et de lever l'index d'un geste théâtral.

-« Le piiiiii-reuh c'que parfois même les garçons peuvent se faire voler les fesses par d'autres garçons. Et que les filles peuvent se faire voler leur fesses par plusieurs garçons à la fois! »

C'est à se demander ce que fou la maréchaussée, parfois.
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Elendra
Récapitulons :

- Luisa ne s'est même pas doutée que je me moquais d'elle et de ses talents d'hôtesse.
- Lothar ne sera pas présent! Célébrons!
- Luisa trouve étrange de se marier en échange de Mirabelle?! Non, mais je suis pas une mule, on m'achète pas pour de l'or, quelle histoire! Et puis heureusement qu'Alix est là pour lui expliquer que la Mirabelle au moins ça a une véritable utilité pratique! Remarque tout de suite suivie d'un de mes hochements de tête d'approbation. Prends-en de la graine ma Luisa!
- Guillaume - le garçon le plus mignon des Royaumes - s'est assis sur mes genoux! Mes genoux à moi! Quand j'aurais un fils, il sera aussi mignon que lui et je le nommerai Guillaume! C'est décidé!
- Si mon mariage tombe à l'eau, j'en ai un deuxième de prévu - gracieuseté de Luisa - il manquera plus que l'approbation de la mère de petit Guy. Et franchement… Avec les mères - quand je les traite pas d'Impératrice de pacotilles! - je sais y faire!
- « Mirandole, c'est mieux que Mirabelle » … Ça reste encore à prouver… Et puis! Il a temps de changer d'avis!
- Alix veut nous faire boire des Zabeilles… Passons…
- De nombreux mystères sur le volage de fesses venaient d'être dévoilées! Et c'est là, à ce moment précis, que nous reprenons ce récit :

Alix venait de lever le voile sur un grand mystère de la vie qu'était le volage de fesse et venait de me révéler, par le fait même, une manière d'y échapper!

« Parce que t'es obnubilée par l'amour tu vois. »

« Du coup tu penses qu'à son amour et à ton amour et du coup il vient te voler tes fesses et tu le sens même pas »


Aaah! Mais il y a pas de danger que je me fasse cambrioler alors! Je suis pas amoureuse de Monsieur Mirabelle!

Ou alors, comme je suis pas obnubilée par l'amour - puisque le mariage c'est comme un forfait tout-inclus : Fiançailles, demande de bénédiction paternelle, Église, Vin de messe, Volage de fesses, Enfants, Mort... Donc, comme je le disais, puisque je serai sans doute pas obnubilée par l'amour, et que ça m'évitera sûrement pas un volage de fesses pour autant - pare que c'est compris dans le forfait, voyez - ça veut donc dire que…

Je tente de déglutir discrètement, tandis que le constat fraye son chemin jusqu'à mon esprit.

« Parce que t'es obnubilée par l'amour tu vois. »

« Tu le sens même pas. »


Les filles! que je dis en serrant le petit Guillaume contre moi.

Il faut que je tombe amoureuse de Monsieur Mirabelle avant de me marier! Et qu'il tombe amoureux de moi!

Sinon, comment je vais survivre à mon volage de fesse?! Parce qu'on se le cachera pas : se couper le doigts avec un couteau - même si on le perd pas - ça fait un mal de chien! Alors se faire arracher les fesses, et puis se les faire catapulter, j'ose même pas imaginer la douleur que ça doit être… Et les jours qui suivent quand tu tentes de t'asseoir sur… rien!

Mais tout ça, je me garde bien de le leur dire. Pour pas leur faire peur. C'est qu'elles - il aussi - ont pas 14 ans encore et je sais pas si elle seraient capable de supporter la douleur de savoir que je survivrai peut-être pas à mon premier mariage plus d'une journée! Et surtout, j'ai pas envie qu'elles sabotent tout pour qu'au final Monsieur Mirabelle retire son offre!

Qu'est-ce que je ferais pas pour de la mirabelle!


Pouvez-vous m'aider?!

Genre, Luisa, pourrait demander à ses parents d'avouer qu'en fait je suis leur fille et donc que c'est moi la princesse.

Pause.

BEURK! Ça ferait de moi une von Frayner! Plutôt mourir lors de ma nuit de volage de fesses!


Guillaume… Qu'est-ce que les hommes aiment chez les femmes?

Parce qu'aujourd'hui, pour les besoins de la cause, Guillaume serait un homme, puisqu'il était ce qui s'en rapprochait le plus dans cette pièce. Quelle chance!

Luisa… Comment tu fais pour que dès qu'un garçons te regarde, il tombe amoureux de toi?

Alix… Comment t'as fait pour qu'un prince tombe amoureux de toi?


Que je leur demande à tour de rôle sans cesser de les regarder à tour de rôle jusqu'à ce que l'inévitable me saute aux yeux.

C'est parce que vous êtes blonde, c'est ça?!

Le Très-Haut avait encore frappé… Il m'avait fait brune, surtout châtaine, donc presque blonde, mais pas blonde! Je serais donc condamnée à marier un homme qui ne tomberait jamais amoureux de moi, à me faire voler mes fesses dans d'atroces souffrances et à mourir dans l'agonie!

Dieu que le monde est injuste!

_________________
Luisa.von.frayner
Abdication forcée. Ces Français, ils savaient s'unir entre eux (passons le fait qu'Elendra soit quand même un peu impériale, parce que même, dans le fond, elle a une âme de Française, malgré ses besoins impériaux, comme la confiture de mirabelles)...Difficile pour Luisa de s'empêcher de répliquer que OUI, on mange les mirabelles et pas l'or, mais est-ce qu'on a des cuillères en mirabelles, hein ? Non non non, mesdames, on a des cuillères en or POUR manger les mirabelles (enfin, surtout la confiture, pas besoin vraiment pour les fruits, sauf si vous voulez pas vous sâââlir les mains), c'est ainsi qu'elle aurait clairement prouvé la supériorité de l'or sur les mirabelles. Voilà. Sauf que non, on n'allait pas passer la soirée sur le sujet, parce qu'autant les cuillères que les mirabelles prenaient déjà assez de place dans les bouches pour devoir en sortir par la parole (mes excuses pour cette phrase).

Et puis d'ailleurs, on continuait de parler, de parler, de parler, et Alix de dire des bêtises (manger des abeilles, pauvre jeunesse naïve) et Guillaume de surenchérir avec son histoire de parenthèse.


Ouais.

Ca, c'était pour approuver la défense d'Alix.

Et en plus, j'a dit « voilà ». Et « voilà », ça veut dire « fermer la parenthèse » dans un langage plus concis. C'est comme un discours, tu vois, tu termines par « voilà », et tout le monde sait que tu as terminé, et qu'on passe à autre chose. Alors lààà, on a quitté la parenthèse avec ce voilà, et j'ai subtilement essayé de revenir au sujet initial, tu vois ? Tu devrais utiliser ce stratagème, c'est chouette, et le « voilà » seul, il peut même être impressionnant et inspirer le respect, des fois. Enfin, surtout si tu es plein d'autorité et que tu ne ris jamais, un peu comme mon cousin Charlemagne.

Terminé, parlons de fesses. Alix au centre de toutes les attentions, et parmi elles, celle de Luisa dont les yeux s'écarquillaient toujours plus à mesure que l'explication était donnée. Catapulté ! Comme avec le petit jouet qu'Enzo lui avait offert...Heeein, un passionné, il était passionné des catapultes et tout ça, lui, non ? Un voleur de fesses professionnel, certainement ! Et dire qu'elle l'avait côtoyé pendant des mois...Plus encore ! Elle ne manquerait pas d'en parler la prochaine fois qu'elle lui écrirait. Enfin, d'un certain côté, elle n'était pas tombée amoureuse d'Enzo, ce qui expliquait donc qu'elle avait encore la chance de posséder deux fesses.

Puis vint le commentaire éclairé d'Elendra.


Aaah! Mais il y a pas de danger que je me fasse cambrioler alors! Je suis pas amoureuse de Monsieur Mirabelle!

Aaaaaah ! Ben voilà, pas d'inquiétude. Zéro. C'est que Luisa en savait « un rayon » sur l'amour, et sa conclusion de « l'amour inutile » était tellement fiable et plus solide encore que jamais plus elle ne risquait de tomber amoureuse. Ses fesses, elle les garderait! Mais...ses parents, dans tous ça ? Vrai, elle n'avait jamais vu les fesses de l'impératrice, mais ça se devinait sous ses vêtements, non ? Et là, aucun doute, sa mère, elle, était amoureuse de son père. Alors quoi ? Sûrement que les von Frayner échappaient à la règle tellement ils sont trop forts et qu'ils sont aimés du Très-Haut...Moui. Elle se garderait bien de leur faire part de ses inquiétudes, ou elle aurait encore droit à une alliance anti-VF et au détestable « Tes parents, c'est pas tes parents. » d'Elendra.

Et puis il y avait autre chose à faire, apparemment : répondre à l'appel à l'aide d'Elendra. Les questions avaient été personnellement posées, et devant le silence qui menaçait de s'imposer, Luisa se permit de prendre la parole en premier.


Meeeuuuh non...Ma mère est pas blonde, et elle a un amoureux quand même. Et...Euh...Qui donc...Mh...Ah, ta mère, aussi ! Elle était pas blonde, tu vois bien.

Et puis moi, je sais pas pourquoi ils tombent amoureux. C'est parce qu'ils sont bêtes. Tu sais, il faut pas tomber amoureuse, c'est d'une très haute inutilité, et ça ne peut que te mener à ta perte. C'est un conseil...d'amie.


Pour ne pas dire de soeur charlesque.
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