Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] - Ultime solution

Caro68130
Je pensais que le plus dur était derrière moi et là, une fois de plus je me retrouvais face à un problème, un énorme problème où je ne vois malheureusement aucune issue. Assez j’en avais plus qu’assez de tous ces soucis qui ne faisaient que se succéder sans me laisser de répit.

Après ma discussion avec Oli et ses paroles au conseil, je n’avais eu de cesse de penser et repenser encore et encore à tout cela. De ma vie je n’étais plus libre d’en faire ce que je voulais sans mettre tout un tas de personnes dans des situations impossibles.

Pourquoi ? Pourquoi donc me suis-je mariée ? Jamais je n’aurai dû le faire, jamais !! Bien sûr à l’époque je ne pouvais pas savoir mais aujourd’hui je me retrouvais dans une telle situation que j’étais enchainée.

Dans la petite chambre d’auberge, assise en tailleur à côté de la cheminée, penchée vers l’avant, tête baissée reposant sur mes mains jointes dont les bras étaient appuyés sur mes jambes, le regard vide fixant le sol, je me sentais mal et perdue. Le nœud à l’estomac, la gorge nouée, je ne savais que faire… personne ne pourra m’aider, dans ce pétrin je m’étais mise toute seule. Tout cela n’est que cauchemar où j’espérai pouvoir me réveiller. Mais tel ne sera pas le cas car il ne s’agit là que de ma vie, ma misérable vie.

Pourquoi donc fallait-il que cela se passe ainsi et que de ma propre vie je ne puisse plus faire ce que je veux ? Par Aristote, si tu savais à quel point j’ai peur de perdre mon bien aimé, si tu savais à quel point je l’aime et surtout à quel point j’ai peur de le décevoir et qu’il finisse par ne plus supporter la situation dans laquelle je me trouve et décide de partir.

Le choix de sa vie il a, il est libre de faire ce que bon lui semble sans que cela ne porte préjudice à qui que ce soit… alors que moi ? Moi ? Je ferai encore et toujours du tort, du mal. Si seulement d’un simple claquement de doigts je pouvais tout changer, mais non rien n’y fera. Prisonnière, enchainée je le serai à tout jamais.

Annulation, bastarde….. Dissolution, perte des terres si je venais à enfreindre la loi….Assez, assez de tout cela, assez… Aristote viens moi en aide je t’en supplie !!!

En rage, en colère contre moi… du mépris, de la haine envers ma personne…. Envie de fuir, partir, oublier…. pourquoi tout cela m’est impossible ? Par Aristote je ne demande pas grand chose et mesme cela je ne l’aurai pas. Juste envie de vivre MA vie, juste envie d’estre libre de MES faits et gestes ? Juste envie de LE suivre jusqu’au bout du monde et de partager SES envies, MES envies. Oui j’ai l’envie mais…

Le cœur s’emballait et la douleur revenait. Tournant ma tête vers la cheminée je voyais là de costé la dague que j’avais posée la veille. Regard s’attardant sur l’arme blanche. Je tendais doucement ma main pour la prendre tout en me redressant. Des larmes perlaient sur mes joues… serait-ce donc l’ultime solution pour me délivrer de tout cela ? Laisser derrière moi un amour des plus grands mais qui finirait sans doute un jour par lassitude de ne pouvoir voir sa bien aimée accomplir ce qu’elle souhaiterait du plus profond de son être.

Procès, j’en étais à faire mon propre procès et la juge que je suis infligerait la sanction fatale, le verdict le pire qu’il puisse y avoir

Accusée en annulant votre mariage vous rendrez votre chair et votre sang au rang de bastarde
Accusée en risquant d’enfreindre un jour peut-être la loi et ce même en ayant procédé à la dissolution de votre mariage, vous ferez perdre sa baronnie à votre époux.

Par conséquent, que vous choisissiez l’une ou l’autre solution vous causerez du tort à tierce personne.

Par tous ces faits, je ne vois que délivrance en vous infligeant la peine la plus sévère soit la mort.

La main portant la dague se rapprochait doucement vers l’abdomen pour remonter lentement vers le cœur, laissant la lame aller se frotter contre le tissu. Etrange sensation…. La peur se mêlant à l’amour, au mal et à la volonté que tout s’arrête enfin. Tout mon corps se mettait à frissonner, main légèrement tremblante, je puisais au fond de moi la force nécessaire pour pouvoir accomplir le geste….

_________________

En cours de changements
Clemenceii


Légère...oui c'est comme ca que Clémence se sens depuis quelque temps. La séparation , les amants, le GFC, son entaille sur le bras...tout cela est bien loin à présent.
Son passage solitaire - oui si on retire les deux garde comtaux - à Mauléon et sur Orthez, dans leur beau Verger sous un magnifique soleil printanier, a permis à l'enfant d'apaiser la haine, la tristesse et la colère qui l'envahissait depuis quelque temps.

Pour aider à cela une conversation des plus agréable et calme avec sa mère, un soir au château.
Comme avant, elle a eu l'impression de discuter avec sa mère, comme avant que tout cela n'arrive, que le malheur et le cauchemar s'abattent sur eux, sur sa famille.
Il ne reste plus que son père..ultime question en suspens...mais espère au plus profond d'elle qu'elle réussira à réparer ce qui fut casser, comme elle l'a fait avec sa mère. Il faudrait juste qu'ils se voient et que se soient le bon moment...si il y en existe un.

Légère, voilà comment la gamine se sens en entrant dans l'Auberge. Après avoir pris les routes sur un coup de tête, souhaitant encore partager un moment comme l'autre soir avec sa mère.
Lui raconter ses dernières aventures, lui confier sa dernière bêtise, lui parler de son travail ou des gens qu'elle à vu...et puis qu'elle lui apprenne à faire une aussi joli signature que la sienne.
Le poney, elle ne l'a pas eu...mais cette belle signature, elle fera tout pour l'avoir et insistera bien plus que pour le poney.

Sans toquer, la petite entre avec un grand sourire. Cherche sa mère et finit par la voir près de la cheminé. Clémence s'avance, tout en essayant de comprendre ce que sa mère fait.

MA
...à deux pas d'elle, la petite comprend, voit...man... dans un souffle

Comme si un cheval lui tombé sur la tête, l'enfant se retrouve fesse au sol, tout sourire disparu, ses yeux bleus terrorisé sur l'arme et ce qu'elle pointe.
Une dague en main...pointé sur son cœur....Clémence se souvient de se soir là...se soir où elle avait elle même menacé de mettre fin à ses jours de la même manière, car sa mère se laisser à mourir à cause d'Oli et surtout des propos que Clémence lui avait tenu. Se soir là, où elle est allé le chercher lui, cet ancien Prévôt, qu'elle n'aime pas, qu'elle déteste même...tout ca pour que sa mère vive.

Le nuage était passé, le soleil commençait à peine a revenir.

Et la voilà, maintenant à se pointer un couteau sur le cœur...pourquoi? Pourquoi alors qu'elle a promis à sa fille que tout va bien..que tout ira mieux maintenant qu'elle a l'homme qu'elle aime et sa fille auprès d'elle.
Pourquoi? Et puis où est cet imbécile d'Oli, jamais là quand on a besoin de lui. Les larmes envahissent ses joues et Clémence qui ressens le besoin crier haut et fort, ne peut sortir aucun mot et se contente de crier intérieurement.

POURQUOI?

_________________

Revient doucement du pays des cauchemars...pour mieux y replonger.
Caro68130
La pointe de la lame sur mon cœur, sentir à travers le tissu ce bout de métal toucher ma peau. Il suffit juste de prendre le courage et la force qui sommeille en moi et pousser, pousser fort d’un coup sec.

Sentir à ce moment là la lame pénétrer dans la chair, lame de ma dague qui aura su me garder maintes et maintes fois en vie, cette mesme lame qui aujourd’hui mettra fin à tout. La douleur sera-t-elle aussi puissante que l’épée qui m’avait transpercée ? Je me souviens encore de ce moment là où couchée dans le fossé, le mécréant au-dessus de moi riait d’avoir traqué l’animal, riait de tout son être au moment où je sentais la fine lame forcer la peau pour aller se loger dans ma chair et en ressortir aussitôt. Main qui se pose sur la plaie, se relever après la fuite du brigand et sentir le sang chaud quitter mon corps, tel les grains de sable qui filent entre les doigts.

Pousser, pousser un peu plus encore et déjà un léger froncement de sourcils. Première douleur, mais ne pas céder et aller jusqu’au bout… Tout allait très vite à cet instant. La vision de ma fille. Ma petite fille, ma chair, mon sang, sa naissance, ses premier pas, et la voilà déjà bien grande. Tête baissée à regarder cette lame déchirer lentement le tissu pour rejoindre l’épiderme qu’elle se met à martyriser et voir se former doucement sur le linge blanc, au gré des secondes qui s’écoulent une petite auréole rouge. Mon sang, premier signe de la meurtrissure imposée. Léger picotement j’en étais presque soulagée que cela ne fasse pas plus mal que cela. Le premier pas franchit il fallait à présent passer au second et dernier.

Remontant ma deuxième main afin que les deux mains jointes puissent unir leurs forces, je laissais libre court aux larmes qui avaient trouvées chemin à se laisser glisser sur mes joues malgré les paupières closes. Dernières pensées tournées vers celui qui fait battre mon cœur à tout rompre dès que je le vois et vers ma fille. Longue inspiration ……

Faisant abstraction de tout ce qui se passait autour de moi… ce n’est qu’une petite voix soufflant « Maman » puis un bruit sourd sur le sol qui me faisait revenir à l’instant présent. Rouvrant les yeux, je voyais là ma fille devant moi le visage inondé de larmes. Pas un mot ne sortait de sa bouche ni de la mienne, juste des cris dans ma tête

Nonnnnnn pas ma fille…. Pas maintenant nonnnnnnnn !!!!

Immobile sans pouvoir faire un geste de plus, yeux dans les yeux avec Clémence à me dire que jamais elle n’aurait dû être là à cet instant, il n’était pas prévu qu’elles soient dans la même ville

_________________

En cours de changements
Clemenceii


Lourde, elle se sens si lourdes, lorsqu'elle relève le regard sur sa mère, l'enfant ne peux que penser "je suis venue te faire une surprise...pourquoi? J'aime pas la tienne, elle n'est pas drôle. Pourquoi?"
Le sang commence à se montrer, sang de sa mère qu'elle a déjà vu par le passé - entre autre à l'église sur son poignet - , la moindre goutte qui coulent de ses parents inquiétant la petite fille.
Se lever, courir vers sa mère, lui saisir ses bras, ses mains, crier sa peur , sa douleur et finir par lui faire lâcher sa dague...voilà ce que visionne Clémence dans sa tête, ce qu'elle essaye de faire, mais son corps ne répond pas.

Le froid, les frisson lui parcourant le corps, et son esprit s'éloignant de cette endroit...
Couché dans son lit en Champagne ou sur Tarbes peut-être, elle a froid et peur, le matin est encore loin, se lever et se rendre à la porte de ses parents pour leur demander de la laisser entrer, finir par obtenir ce qu'elle souhaite...puis courir jusqu'au lit et s'enfouir sous les couvertures entre eux, bien au chaud, comme tout est bien, plus aucun soucis. Il y fait bon, la peur est loin et ses parents tout proche, en bonne santé, heureux.

Doucement sur cette pensée, le regard dans le vide, se mettre à quatre patte et profiter de cette chaleur passé pour avancer dans l'instant présent. Un membre après l'autre, le chemin les séparant semble si long. L'enfant tente de lever un bras pour essayer de retenir les mains de sa mère, mais il est trop lourd, beaucoup trop lourd. Clémence se ravise et passe ses bras autour de sa taille tout en se couchant au sol, tête reposant sur les jambes maternelles. Désormais près d'elle, son corps perd à nouveau toute sa force, la chaleur la quittant peu à peu pour revenir vers se froid mordant, la gamine se laisse aller de tout son poids.
Sa maman...oui s'est sa maman, elle est encore en vie, mais il faut qu'elle crie maintenant, qu'elle saisisse cette dague qui va apporter le malheur si elle achève le travail entamer, mais rien n'y fait, son corps n'arrive à rien.

Soudain en même temps que les larmes reviennent et d'une voix faible trahissant sa peur et la douleur poignante au niveau de son jeune cœur.

Maman....non!...tu avais promis...pourquoi? son esprit cherchant toute les raisons possible qui mèneraient à cet acte...Je ne lui ai plus rien dit, j'ai fait ce que tu as demandé. pourquoi?...Tu veux m'abandonner alors que j'ai besoin de toi. Pourquoi?...Je croyais que tout étaient fini, l'autre soir, nous étions bien, comme avant. Pourquoi?...Je suis désolé, je changerai encore si il le faut, mais...mais...ravaler ses larmes, ne pas se mettre à sangloter, pas déjà, pas maintenant

Tu me fait mal maman...là..maintenant j'ai très très mal et peur...très peur. reprenant les mots d'une conversation d'il n'y a pas si longtemps, mais adapter à la situation, avant de tourner son visage vers le sol et de prier...prier pour que le Très Haut l'aide et ne la lui prenne pas.

Dans un ultime effort, mettre toute sa force dans ses bras, les passer de nouveau autour de la taille de sa mère, poser sa tête contre son ventre et serrer...serrer aussi fort que sa force d'enfant et sa fatigue lui permettent, en espérant que cela retiendra le coup...que cela la retiendra sur Terre.

_________________

Revient doucement du pays des cauchemars...pour mieux y replonger.
Caro68130
Le temps qui s’égraine semble durer des heures. Les yeux dans les yeux je n’arrivais pas à quitter ma fille du regard. Que devait-elle penser à cet instant ? Voir sa mère entrain de vouloir se prendre la vie. Mais pourquoi ? Pourquoi était-elle là ? Pourquoi fallait-il qu’elle arrive maintenant ?

Les mains toujours dans la mesme position, je sentais à présent mon être manifester contre ce corps étranger qui avait déjà quelque peu pris possession des lieux. Je voyais ma fille s’avancer doucement vers moi.

Baisser les bras, retirer cette dague … tout ceci devenait impossible, comme si tout se figeait au moment présent. Incapable d’accomplir le moindre geste.

Hallucinations, tout ceci n’était qu’hallucinations, non ma fille ne pouvait pas être là devant moi… impossible. Elle m’aurait dit qu’elle me rejoindrait. Non…. ne pas se laisser prendre au jeu, tout ceci n’est qu’imagination de ma part, tout ceci n’est qu’illusions. Sans doute une dernière tentative de mon subconscient pour ne pas passer à l’acte. Ne pas se laisser avoir surtout pas et en finir une bonne fois pour toute.

Mains serrées à en devenir blanche de par la pression imposée sur la dague, yeux perdus dans le vide qui semblaient être posés sur ma fille, tout devenait soudain opaque. Un énorme brouillard se posait devant mes yeux. Prête je me sentais prête à passer de l’autre côté mais soudain le voile se lève, quelque chose m’enserre. Une hallucination une autre…. *Non je ne ressens rien, non je suis seule, non Clémence n’est pas là !!!!* et pourtant l’impression étrange de sentir réellement ce contact.


Maman....non!...tu avais promis...pourquoi?

Baissant le regard je voyais là ma fille, oui elle était vraiment là et ce n’était donc que réalité. Tout en l’écoutant parler je desserrais instinctivement ma main gauche pour la laisser descendre lentement le long de mon corps…..

Tu me fais mal maman...là..maintenant j'ai très très mal et peur...très peur


…..Et sentir mon enfant rejoindre mon ventre, comme si elle avait voulu retourner d’où elle est venue, retourner bien au chaud et ne plus faire qu’une avec moi..

D’un geste lent, bien plus lent encore, la main droite retire doucement la lame de ma chair pour descendre tout aussi lentement, poser la dague ensanglantée, sur le sol. La laisser là pour que ma main rejoigne les cheveux de ma fille et de les caresser doucement.

La vue trouble par les larmes et réalisant la scène que venait de vivre ma fille, je m’en voulais de lui avoir infligé cela.


Pardon Clémence…. Pardonnes- moi
_________________

En cours de changements
Clemenceii


Alors que la peur et l'angoisse monte en elle, l'enfant ne sens pas tout de suite la main de sa mère sur ses cheveux...seul les mots lui en font prendre conscience.
L'arme ne pointe plus le cœur, la mère demande le pardon et toute la tension quitte alors le corps de la petite fille qui éclate ne sanglot, son visage contre le ventre pour les étouffer.
Rester là, se taire et pleurer..pleurer pour toute les fois où elle s'est retenu. Montrer qu'elle a mal, qu'elle a peur, qu'elle a besoin d'elle pour l'aider, la consoler...qu'elle a besoin de sa mère. D'une mère bien vivante et forte, pour soutenir sa fille si jeune et perdue.

La séparation, Oli, Dancetaria, le GFC, le malaise de son père, par deux fois sa mère qui a failli quitté cette terre - sans parler du conseil et autres affaires d'ordre moins privé - c'est trop, trop pour elle. Ne jamais avoir son mot à dire et toujours subir tout cela. Accepter sans rechigner, mais pourquoi serait ce à l'enfant de faire un effort, alors que les adultes ne se souci pas d'elle? Rien...elle n'y avait plus rien compris et c'était tout simplement rebellé. Rebellé contre tous, personne pour lui demander son avis, personne pour respecter ses envies, personne....De quel droit les adultes s'accaparent-ils l'autorisation de tout faire sans prendre en compte les enfants et ce qu'ils ressentent ou souhaitent?
Toujours la même chose...les enfants doivent assumer, accepter, grandir - à cause des adultes - et tant pis pour eux si ils ne le désirent pas.

Par son voyage à Mauléon, Clémence en était revenu plus calme, plus sereine...elle pensait enfin que tout cela serait terminé, qu'avec ses parents le dialogue serait de nouveau ouvert et plus posé, que leur relation serait comme avant - bien que les parents chacun dans leur coin - et puis qui sait? peut-être qu'elle commencerai à tolérer Oli et Dancetaria...
La balle était dans le camp des adultes à présent, bien que Clémence se doutait que toujours plus lui serait demander pour que les grands puissent se décharger...

Mais cet acte de sa mère, ce geste qu'elle aurait accompli si l'enfant n'était pas arrivé à temps, brise en éclat ses efforts et ses espoirs - du peu qui lui reste.
Un instant plus tard et s'est une femme baignant dans une marre de sang qu'elle aurait trouvé...sa mère morte, l'ayant abandonné sans une seule explication, sans un seul au revoir, sans un seul câlin et baiser d'adieu...sans rien.

Mal au cœur, mal dans tout son être...qu'avait-elle fait? ou pas fait pour que ça en arrive là?
Sa mère lui avait dis qu'elle allait mieux, leur dernière discussion avait fait revivre un peu plus l'enfant. Tout ça....pour ça....
Impuissante et coupable...

Plus besoin de penser pour sentir la souffrance, toute la douleur est à présent dans la moindre partie de son corps qui frissonne et recherche la chaleur maternelle, plus qu'une chose à faire....pleurer et espérer au fond d'elle que la mort la prendrait et ferait cesser toute cette souffrance.

Pleurer....

_________________

Revient doucement du pays des cauchemars...pour mieux y replonger.
Caro68130
Terrassée par la douleur de ma blessure et l’émotion d’avoir ma fille là près de moi, je me sentais prise de vertiges. Je serrais ma fille très fort contre moi mais mes forces me lâchaient. Je me sentais alors vaciller et attirée vers le sol… et puis plus rien…. Après un long moment le voile noir se lève sur une clairière où la brume du petit matin est encore présente.

Endroit que je n’avais encore jamais vu et regardais de droite à gauche. Chênes, sapins, hêtres. Une multitude d’arbres m’encerclaient et l’herbe m’arrivait à mi-mollet. Baissant le regard je voyais dans ma main droite mon épée. Attardant mon regard sur l’arme, je me demandais ce que je faisais en cet endroit une épée à la main. Je cherchais ce que cela pouvait bien signifier et surtout pourquoi je ne me souvenais de rien de ce qu’il y avait pu y avoir avant de me retrouver icelieu.

Les premiers rayons du soleil faisaient leurs apparitions. Je m’observais tout en fouillant au fin fond de ma mémoire mais incapable de me souvenir de quoi que ce soit. Observant bien plus encore je me voyais au fur et à mesure que me regard remontait sur ma personne, vêtue de cuissardes noires, d’une paire de braies noires, d’une ceinture, d’une chemise blanche. Cheveux détachés et mon inséparable foulard autour de mon poignet droit. Mais malgré cela, rien, rien ne m’expliquait ce que je faisais ici. Relevant mon regard vers le ciel, je voyais par ci, par là quelques nuages qui au fur et à mesure que le soleil réchauffait l’atmosphère, se désagrégeaient. Petite brume du matin bientôt cédera elle aussi place à la belle journée qui s’annonçait. De quelques pas je m’avançais et direction d’un chemin, chemin qui m’attirait je ne savais pourquoi mais sans plus me poser de questions je le suivais. Tout en le suivant je levais mon regard et admirais la beauté de cette forêt dans laquelle je m’engouffrais. Ramenant mon regard sur le chemin, à quelques mètres devant moi un choix à faire. Prendre le chemin de droite ou de gauche ? M’arrêtant à la croisée je réfléchissais quand un petit bruit d’eau qui coulait en contrebas, sur ma gauche se faisait entendre. Une fois de plus je suivais mon instinct et filais donc en direction de l’eau.

Le dénivelé n’était pas important et au fur et à mesure que je descendais, le bruit de l’eau qui courre se fait de plus en plus fort. Dérapant de temps à autre sur le sol encore humide du sous bois, je me retenais de justesse à un tronc d’arbre avant de continuer. Et puis là… là devant moi une toute petite cascade qui se meurt dans un petit lac. Endroit magique et magnifique que je n’avais encore jamais vu. Mais où pouvais-je bien me trouver ?

Soudain une légère angoisse prend le dessus. Amnésie ? par Aristote non pas encore une amnésie !! Pourtant il ne me semblait n’avoir rien oublié de ma vie passée, ni de mon présent aux côtés de ma fille et d’Oli. Décidément je ne comprenais plus rien. Laissant mon regard se porter sur cette cascade qui avait un effet des plus hypnotisant sur ma personne.

Je ne sais combien de temps je restais ainsi quand soudain une voix se fit entendre derrière moi


Il était temps que tu arrives !!!!

Je me retournais et cherchais mais je ne voyais rien. Resserrant ma main sur mon épée je cherchais et cherchais encore

Qui êtes-vous ? que me voulez-vous ?

Etrange tout de même de ne voir personne alors que cette voix venait de derrière moi.

Je suis là… ne me vois-tu pas ?

Derrière moi à présent ? comment cela est-il possible ? il y a à peine deux minutes la voix venait de la forêt et à présent elle est à l’opposé ? Une demi tour de plus et là rien, toujours rien. Puis un rire, un rire gras.

Hahahaha alors ? ne me dis pas que tu ne me vois pas ?

Et à nouveau du côté de la forêt. Cela avait le don de m’agacer. J’allais répondre tout en me retournant une fois de plus quand …. de la forêt sortait une silhouette. Mais qui était cette personne ? silhouette d’homme à première vue, mais silhouette totalement inconnue. L’homme vêtu de la même façon que moi, s’avançait. Tout comme moi il tenait une épée.

Je le regardais sans bouger mais cette situation commençait à m’énerver de plus en plus.


Vous croyez que je n’ai que ça à faire, à jouer avec vous ? je ne vous connais pas et je ne vois pas ce que je fais ici….. il était temps que j’arrive ? et puis quoi encore ? pour qui vous prenez-vous ? J’ai suffisamment perdu de temps avec votre stupide jeu, je m’en vais.

Tournant le dos à l’homme qui s’avançait je reprenais la direction par laquelle j’étais venue me disant que des « malades » il y en avait partout.

Tu n’iras nulle part sans mon accord … avoue que tu ne sais même pas pourquoi tu es là, ce que tu fais là et comment tu es arrivée ici ?


Je stoppais mon avancée tout en lui tournant le dos. Nulle part sans son accord ? il se moque de moi là ? personne ne m’interdira d’aller où je veux. Mais il n’avait pas tort, je ne savais pas pourquoi j’étais à cet endroit, ni mesme comment j’y étais arrivée. Et là que faire ? continuer quand même ou me tourner et le regarder de face ?

Non je n’étais pas du genre à fuir et me retournais donc vers cet homme


Ah bien… je savais que tu allais me faire face, tu n’as pas le choix de toute façon… me faire front tu devras si tu veux vivre….

Mais pour qui se prenait-il à la fin ? l’agacement cédait sa place à l’énerverment

Vous faire face si je veux vivre ? non mais vous vous prenez pour qui pour me parler de la sorte ? personne !! personne ne m’empêchera d’aller où je veux, nous sommes seuls et personne ne me retiendra

Pas le temps de continuer que l’homme se mit à rire une fois de plus

Je suis ton passé… et tant que tu n’auras pas chassé tes vieux démons tu ne pourras plus avancer ni aller ailleurs. Défier, faire face à moi ton passé …. Tu n’as pas le choix...
_________________

En cours de changements
Caro68130
Moue d’énervement qui commençait à prendre naissance sur mon visage et là un autre voile noir. Rien plus rien le néant une fois de plus. Je me demandais ce qui m’arrivais et pourquoi cette soudaine obscurité. A peine le temps d’y songer que la lueur revenait sur le même endroit mais me voilà à présent à genoux dans l’herbe, mains posées devant moi regardant mon visage se refléter dans l’eau du petit lac…. et au-dessus de moi cette mesme voix

Regardes toi !!!
Qu’as-tu fais de ta vie ?


Ces mots résonnaient dans ma tête et je sentais une douleur en moi… Tout cela était vrai, qu’avais-je fais de ma vie ? de ma personne ? Moi qui m’étais promis de ne jamais changer de rester fidèle à moi-mesme.

Je baissais la tête, me détournant de mon reflet dans l’eau et souffrais intérieurement, je résistais au désir de pleurer comme une enfant… Avec volonté et acharnement je relevais la teste, visage sévère et résigné pour me regarder à nouveau… je me voyais telle que j’étais aujourd’hui.

Me redressant et m’asseyant sur mes talons, mains à présents posées sur mes cuisses, je levais ma main gauche et touchais du bout des doigts la cicatrice de mon poignet caché par mon foulard... La réalité reprenait ses droits...


Il a raison qu’ai-je fais de ma vie !


Puis à ces mots une pointe dans mon dos se faisait sentir. La pointe d’une épée qui pressait ma chair.

Défends-toi !!….allez défends-toi !!

Un regard à droite et là posée dans l’herbe mon épée. Que faire ? bouger rapidement et l’épée irait rejoindre mon corps pour ne plus faire qu’un. Réfléchir mais réagir vite très vite. La pression diminue jusqu’à ne plus se faire sentir. Tournant légèrement la tête je voyais l’homme reculer de deux pas. J’en profitais pour m’emparer de l’épée, me dégager sur le côté au cas où l’idée lui viendrait de revenir droit sur moi, et de me relever le plus rapidement possible. Etrangement il me laissait faire. Peut-être l’envie de me prouver en face qu’il était plus fort que moi.

Debout face à lui, les regards se croisent et devant le regard masculin d’une grande froideur, je savais que je n’avais pas le choix, les fers allaient se croiser et s’en suivra un duel.

Je relevais légèrement l’épée prête à me battre, me mettant légèrement à tourner autour de l'homme se disant être mon passé, afin de savoir lequel des deux portera son premier coup d’attaque. Je ne le quittais pas du regard, quelque chose me dérangeais. Je cherchais alors que chacun tournait autour de l’autre. N’en pouvant plus de cette situation je portais l’attaque essayant simplement de le blesser à force de vitesse. Mais mon coup d’essai etait paré. Je me reculais alors de quelques pas. Les fers se croisent, décroisent pour se recroiser encore et encore. Le bruit de l’acier qui s’entrechoque résonne.

Le bougre il a de la poigne, de l’expérience. Je tentais au mieux de parer chaque attaque, mais le dernier croisement des épées et la force déployée de l’homme, nous fais nous rapprocher. Son regard plongé dans le mien, me trouble une fois de plus. « Non Caro ne te laisse pas avoir, ne te laisse surtout pas avoir…. ». Prise d’une rage soudaine je le repoussais d’une telle violence qu’il en reculait. Cet acte m’avais permis de prendre un peu de distance et de m’éloigner de la berge qui pouvait me faire basculer dans l’eau d’un instant à l’autre.

L’homme très vite me rejoignait et ...Nouveaux échanges…. Dans un mouvement rapide, je tentais une feinte qui malheureusement échouait. « Grrrr , sa technique est parfaite mais il ne m’aura pas…». A continuer de la sorte je savais que j’allais perdre la partie. Je reculais encore de quelques pas et l’observais. Ce regard, ce regard était le mien, le regard d’antan, j’en étais troublée

Je reprenais mes esprits, relevais l’épée en direction de…. De qui donc moi ? mon côté masculin ? mon passé ? mais qui donc ?

A nouveaux de longs et durs échanges (feintes, esquives, ripostes) n’ont de cesse. Le duel en devient de plus en plus difficile. Je reculais encore et entrais doucement dans la forêt de dos, manquant de tomber d’avoir pris les pieds dans une racine. Je soufflais et respirais fort. Mon recul ne me facilitais pas la tâche, il était mesme un handicap, mais je ne lâchais pas et en profitais pour tourner autour d’un arbre …

_________________

En cours de changements
Clemenceii


Alors qu'elle se laisse aller à son chagrin, Clémence senti la forte pression de sa mère avant qu'elle ne la relâche et tombe.
Surprise, comme figé ne comprenant pas ce qu'il se passe, la petite fille met un moment avant de réagir et se jeter sur l'épaule de sa mère pour la secouer légèrement.

Maman! Maman?
tout en penchant la tête pour voir le visage de sa mère...cherchant le moindre mouvement lui indiquant qu'elle n'avait pas à s'en faire

Et pourtant....les dernières paroles de sa mère lui revienne à l'esprit.

"Pardon Clémence…. Pardonnes- moi..."


Clémence commence à paniquer, est-ce ça façon de lui dire adieu? Ne l'avait-elle pas écouter? N'avait-elle pas compris qu'elle avait besoin de sa mère? Qu'allait-elle devenir sans elle?

MAMAN! la secouant plus fort

Tu n'as pas le droit de me laisser....reviens...puis un mouvement sous ses paupières, mouvement qu'elle n'a pas rêver, la gamine en est sur

Se ressaisissant quelque peu, Clémence porte son regard sur la blessure...il fallait faire quelque chose, mais quoi? Elle n'était pas médecin, comme sa mère, juste une gamine qui apprenait, mais quoi? La Politique, le Commerce, l'Armée, la Justice...mais à quoi cela lui sert-il dans cette situation? A rien, absolument rien.
Tout ce qu'elle apprend pour se rapprocher de sa mère, de façon à ce qu'il n'y ai rien qui puisse mettre en elles, ne lui sers à rien dans cette situation.

Perdue, Clémence se contente de placer une main sur la blessure, lui cachant ainsi la vu du sang et pose sa tête juste à côté.
Le calme revenant peu à peu à l'intérieur de l'enfant, elle finit par entendre le cœur qui bat et sens la poitrine se soulever à intervalle régulier, sous sa tête. En vie, sans l'avoir fait exprès, cela lui permet à présent de savoir que sa mère est en vie. Quelque peu rassurée, Clémence ferme les yeux et attend en priant le Très Haut pour que sa mère se réveille, pour qu'il la laisse avec elle encore un peu.

Maman! Reviens s'il te plait...J'ai besoin de toi!

_________________

Revient doucement du pays des cauchemars...pour mieux y replonger.
Caro68130
Baissant les yeux un court instant pour voir où je posais les pieds mais restant toujours sur mes gardes au moment de relever la tête, il n’était plus là. Plus là ? mais où était-il encore passé ? le voilà à me refaire le coup du « je suis là, non pas là, là ! ». Cette situation m’exaspérais de plus en plus et il fallait en finir. Je tournais autour de moi, épée à l’horizontale devant moi, prête à l’attaque mais rien, il n’était plus là. Doucement tout en étant sur le guet je retournais vers le lac. Quelques minutes plus tard personne il avait disparu. Baissant ma garde je m’asseyais au bord de l’eau et regardais cette magnifique cascade, cascade qui soudain devenait tel un miroir… N’arrivant pas à me détacher de ce que je voyais j’observais la scène défiler devant mes yeux, revoir toutes mes souffrances étaient atroces….

De longues années en arrière je me revoyais jeune fille à me comporter tel un garçon pour le plus grand désarroi de ma mère mais heureuse j’étais jusqu’au jour où je tombais sur ce fameux baron qui aura raison de ma jeunesse. Je ressentais à cet instant toute la douleur subit à l’époque et tout le mal que je gardais au fond de moi depuis toutes ces années. Puis un bond vertigineux vers l’avant... La tentative d'assassinat contre le Duc lors de la chasse à courre, le temps passé dans ce château apparemment hanté à devoir chercher tous les indices possible et ce bijou, ce bijou qui a bien failli m'empoisonner et la fuite du commanditaire.

Puis la vision de cette journée en enfer où j'ai tué mon premier homme à coup d'épée. Aujourd'hui encore je sens mon épée transpercer la chair... entrer violemment pour en ressortir et voir le brigand s'effondrer... journée atroce où j'aurai pu mourir à chaque instant et ce Pierre, alors lui je ne l'avais pas loupé. Je le revois encore géant qu'il était à tomber sur le sol de tout son poids après que je lui ai lancé une grosse pierre en plein front. Quelle joie d'avoir réussit à assommer ce géant.... L'image du géant laisse place à la vision d'horreur... sans que je ne puisse les retenir, mes larmes se mirent à couler.... Jack mon ami Jack... toi que le passé de brigand a rattrapé en cette journée, toi qui nous a tous fait mettre nos vies en danger... toi... oui toi... je te revois encore sur le toit de la chapelle avec ta prisonnière... puis cette fumée, le feu envahissant la chapelle et ces arbalètes qui tirent malgré nos cris de désaccord, lâchant leurs flèches maudites.

Revoir tout cela me donnait encore des frissons dans tout le corps. J'ai beau secouer la tête mais rien n'y fait, ces images passent devant mes yeux. Je la revis cette journée. Ces odeurs, cette peur, ces cris, ces pleurs, tout est tellement réel et pourtant cela remonte à des années en arrière. Je te revois glisser du toit, apparaitre à nos yeux une fois l'épais nuage noir passé, pour venir tomber à mes pieds. Pourquoi a-t-il fallu que toi mon ami tu meurs sous mes yeux ? Je me revois me mettre à genoux avec l'ultime espoir de te voir encore vivant. Mais tout ceci n'était qu'illusion, devant moi tu rendais ton dernier souffle, et à moi de te fermer les yeux à jamais.....

Et là, là à présent ma rencontre avec l’encapuchonné… m’en sortir au détriment de cette lame qui tranchait mon poignet droit, cicatrice que je tente de cacher aux yeux de tous. Etrange d'ailleurs que personne ne m'ait jamais posé la question. Seule cicatrice qui est visible et dont je ne comprenais pas pourquoi je la cachais…

La réflexion terminée un autre épisode de ma vie où je me voyais prise à mal avec le brigand où je me relevais et continuais de courir dans ce fossé, tentant de sortir ma dague de ma botte quand une douleur aux cuir chevelu se fit sentir. Je me retrouvais tirée vers l'arrière, puis faire un demi tour sur moi-même avant d'être projetée violemment au sol.

J'allais tenter de me relever quand au même moment, je voyais l'épée venir assainir son dernier coup. Survivre, vivre, il le fallait et dans un dernier espoir balançais mon bassin sur le côté.

Une violente douleur se faisait sentir, je sentais la lame pénétrer mon corps dans son flanc gauche pour en ressortir aussitôt. La douleur me faisait lâcher un cri de souffrance. Devant moi le regard de l'homme qui riait de m'avoir eu comme un lapin. Ma vue se voilait, une douleur lancinante et interminable me gagnait. Je posais ma main sur la blessure et sentais le sang chaud quitter mon corps. La vue se brouillait de plus en plus et en moi je me hurlais " Nooooon pas maintenant, pas encore.... j'ai pas le droit de mourir. NOOOON Caro tu n'as pas le droit..... tu as ta fille... une nouvelle vie »……

Et puis le vide, la cascade ne montrait plus rien et je me retrouvais là corps tremblant transis de froid et mes larmes qui inondaient mon visage. Pourquoi fallait-il que tout remonte maintenant ? Pourquoi revivre tout cela ?


Maman! Reviens s'il te plait... … J'ai besoin de toi!

La voix de ma fille ? comment se fait-il que la voix de ma fille se fasse entendre à présent ?Je ne comprenais plus rien et me demandais ce qui m’arrivais si je ne devenais pas folle. Je me relevais pour tenter de retrouver mon chemin et enfin pouvoir rejoindre les miens quand l’homme, mon passé se représentait devant moi

Je crois que le moment est venu pour toi de retourner auprès des tiens, moi ton passé tu ne m’oublieras jamais, tu ne me vaincras pas… mais aujourd’hui tu es capable de voir la vie devant toi, d'avancer… tu as pu chasser tes démons, chasser ce qui t’empêchait d’avancer… vas… vas rejoins ta fille qui te pleure…


Une main sur ma blessure, petite pression…ouvrant doucement mes yeux je me retrouvais dans la pièce, ma fille à mes côtés yeux fermés. Je remontais ma main vers son visage pour lui caresser la joue…. Tout ceci n’était qu’un rêve….

Tout en caressant la joue de ma fille, je repensais à ce que je venais de « rêver », aux dernières paroles de mon soit disant « passé ». Mais alors que j’étais réveillée je réfléchissais à la vie que j’avais eu avec mon époux. Beaucoup de bonheur et beaucoup de chagrins et de peine aussi. Aujourd’hui je savais que la page était tournée, que de l’amour que je pouvais lui porter il ne restait plus rien, mais que je garderai au fond de moi le meilleur et que ce meilleur sera toujours là près de moi. Ma fille, notre fille.

Aujourd’hui toute cette haine qu’il me vouait je la laissais derrière moi et plus que tout je voulais fermer ce livre de ma vie. Plus que tout je préserverai ma fille mais dissolution il y aurait. Je me sentais bien, légère, de lourds poids venaient de me quitter et c’est sereine que j’envisageais l’avenir, mesme si à mes côtés, sur le sol était posé cette dague que je voulais enfoncer dans mon cœur pour que tout finisse. Non je n’avais pas le droit de le faire et surtout plus aucune envie. Une nouvelle vie s’offrait à moi, et je venais de comprendre qu’il était surtout temps que je redevienne celle que j’ai été : La louve clermontoise comme aimaient à m’appeler mes amis en Champagne

_________________

En cours de changements
Caro68130
Et pourtant, pourtant si la personne que j’avais été sommeillait en moi depuis si longtemps, tout ceci n’était dû qu’à mon passé, mais également à tout ce qui avait eu lieu ensuite. Duchesse consort on m’avait sommé de me ranger, de me tourner vers une autre vie, d’avoir une certaine ligne de conduite à tenir. Petit à petit mesme s’il m’arrivait encore d’y aller de mon avis en place publique, de dire haut et fort ce qui ne plaisait pas du tout et qui dérangeait bien plus encore au point que quelques nobles qui se croyaient tout permis me nommaient « chien de garde », je commençais lentement ma descente dans un « puits » comme l’aime à nommer certains, puits sans fond qui m’attirait sans fin jusqu’à ce que je ne devienne plus que l’ombre de moi-mesme.

Duchesse consort, me disait-on, se doit de tenir son rang. Ne plus aller à la chasse aux brigands comme le simple lieutenant que tu étais, et puis soirée mondaine tu auras où courbettes et ronds de jambes il te faudra faire. Rien que d’y repenser j’en levais les yeux en l’air. Et puis après la séparation, loin de la Champagne dans ma nouvelle vie dans le Béarn je tentais de revivre jusqu’à cette nouvelle sur la famille Maledent, jusqu’à ce que je devienne Baronne et où là encore tout un tas de choses allaient changer. Vers qui se tournait-on pour régler les soucis ? Vers Caro… et pourtant je n’étais pas le chef de famille, mais uniquement son épouse. Tous en faisant fi et c’était toujours vers moi que les pleurs et cris se faisaient. Caro la gentille, celle toujours à l’écoute de tous et tout. Prenant sur moi pour ne rien laisser transparaitre de ce mal qui me rongeait moi. Personne, non personne n’avait remarqué que doucement je dépérissais de cette vie qui ne me convenait plus, de mon époux relativement distant et qui riait dès que je lui faisais part des soucis familiaux avec comme ultime réponse « envoyes- les paître ». Sur le coup je me disais qu’il n’avait pas tort mais… plus le temps passait plus j’emmagasinais les maux des autres au détriment des miens. Enfouir tout enfouir au fond de moi et une fois de plus jouer de celle pour qui tout va bien.

Tout avait changé, mon époux avait changé, j’avais changé et très vite je me rendais compte que malgré tout l’amour que j’avais pu lui porter, tout s’émiettait petit à petit, partait en lambeau jusqu’à… jusqu’à cette fameuse discussion ou devrais-je plutôt dire dispute entre Guidonius et moi ce 6 avril dernier. Derniers mots violents et la missive qui avait fini par faire éclater en mille morceaux le peu d’amour que j’avais encore pour lui. Depuis ce jour et ce grâce à l’aide d’amis mais surtout celle d’Oli, je réalisais qu’il était grand temps que je me retrouve.

Aujourd’hui encore alors que j’allais commettre l’irréparable, je savais qu’il me resterait un long chemin à parcourir pour mettre tout cela dans le coin des souvenirs, refermer ce tiroir et le fermer à clé à double tour afin qu’il ne revienne plus me hanter. Regarder devant soi, aller de l’avant et vivre oui surtout vivre


Age quod agis et carpe diem...

Premières paroles à haute voix tout en continuant de caresser la joue et les cheveux de ma fille…Difficilement je m’aidais en prenant appui sur ma main gauche pour me remettre assise. Je regardais ma fille qui restait sans voix un court instant et esquivais un léger sourire
_________________

En cours de changements
Clemenceii


Seule les paroles de sa mère, firent prendre conscience à Clémence qu'elle était de nouveau réveiller, n'ayant pas senti les caresses.
La petite se redresse, en prenant soin de ne pas s'appuyer sur sa mère et la regarde. Un remerciement rapide au Très Haut, avant de lui parler.

Maman?!


La petite fille manque de glisser en s'appuyant sur sa main en partie recouverte du sang. Elle quitte sa mère des yeux et porte le regard sur sa main, une idée lui vient et s'empresse de la confier à sa mère pour avoir son avis.

Tu veux que j'aille chercher un médicastre?

Clémence s'essuie sur ses vêtements, qui heureusement sont ceux de voyage et non ses belles robes bleue.
Puis aide sa mère à rejoindre le lit, du mieux qu'elle le peut, pour s'y allonger.

Je vais demander à l'aubergiste qu'il en fasse venir un. Je n'en ai pas pour longtemps, je reviens vite, ne bouge pas.

Le regard de la petite fille tombe sur le couteau, un instant d'hésitation puis elle s'empare de l'arme et la coince dans sa ceinture, avant de sortir pour aller demander à l'aubergiste qu'il fasse venir un médecin au plus vite.

_________________

Revient doucement du pays des cauchemars...pour mieux y replonger.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)