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[RP] Quand un caprice vient d'une peste

Blanche_von_frayner
[Ou comment doit-on se méfier d'une jeune peste trop silencieuse]

Non ! Non ! Non !
Il n’avait que ce mot là à la bouche.
Et ce mot horrible, Elle ne l’aimait pas… Sauf s’il sortait de sa bouche.
Ou quand, par caprice, elle aimait à contrarier le monde qui l’entoure.
Ainsi, Il ne voulait pas lui offrir une nouvelle houppelande.
Soit ! Mais de la voir ne pas insister aurait du lui faire se méfier.
La peste n’avait plus reparlé de cette nouvelle vêture.
Un peu comme si elle avait oublié jusqu’à celle-ci, simple caprice de femme coquette.
Quiconque la connaissait aurait pu dire qu’il n’en était rien et être sûr de ne pas se tromper.
Agacée de voir toutes ses demandes refusées, déboutées, Blanche avait eut une autre idée.
Le sourire ne la quittait plus depuis.
Bien que par moment, ses joues rosissaient sous le regard de son épouvantable frère.

La jeune femme avait réussi à déjouer la vigilance de Roger, leur domestique, en l’absence de son frère.
C’est ainsi qu’elle s’était glissé furtivement dans la chambre de cet être obtus et lui avait subtilisé une chemise et des braies.
Et pas n’importe lesquelles ! De celles qu’il venait de s’offrir avarement car il avait une tenue qui s’était vu trop vite usée.
Blanche s’était alors enfermée dans sa chambre, y refusant l’accès à tout le monde.
Et de ses doigts encore malhabiles, elle avait arrangé les vêtements pour qu’elle puisse s’y sentir plus à son aise.
Il était fort à parier que son frère n’allait pas aimer de voir ce qu’elle avait fait.
Des heures durant, elle coupa et recousu les vêtures avant de les enfiler.
Autant les longueurs s’étaient arrangées facilement.
Autant elle n’avait rien tenté pour le tour de taille.
La peste s’était donc contentée de faire une large ceinture avec les chutes de tissus.
Ainsi accoutrée, elle alla s’installer dans le bureau de son frère et l’y attendit patiemment.
La peste avait pris soin de tourner le fauteuil afin qu’elle ne soit pas à vue de l'aîné dès l’entrée de celui-ci.

_________________
Ludwig_von_frayner
[Domaine de Brantigny - Bureau de Ludwig von Frayner]

- Et bien... Merci pour ces informations.
Maintenant, pardonnez moi, mais j'ai encore du travail... Dit-il en serrant la machoire.
- Oh je comprends... je vous quitte...

Ils se saluèrent et l'homme s'éloigna de quelques pas, avant de faire volte-face, le visage tiraillé par l'inquiétude.

- Ludwig... Ne faites pas de bétises...
- Voyons mon cher, vous savez à quel point je sais être un bon diplomate quand il le faut. Lui répondit-il avant de se forcer à sourire.

L'homme le dévisagea un instant.
- Très bien... Dans ce cas, bonne soirée à vous, et mes salutations à votre soeur.
- Je les lui transmettrai.

Son interlocuteur tourna de nouveau les talons et sortit de la pièce...
Une fois la porte de son bureau refermée, Ludwig laissa éclater toute sa rage.
Rage qui bouillonait en lui le début de cet entretien... Depuis qu'il lui avait annoncé cette terrible nouvelle.
Les dossiers qui se trouvaient sur son bureau furent déchirés et jetés au sol.
Les autres affaires qui tranaient dessus furent projetées contre le mur.
Les commodes qui s'érigeaient fièrement dans la salle furent renversées,
Et les quelques miroirs qui meublaient encore la pièce furent brisés.

Le Seigneur von Frayner se laissa finalement choir sur son fauteuil, unique objet que sa colère avait épargné.
Ainsi donc... Sa soeur... L'unique femme qu'il aimait, l'unique personne en qui il avait confiance...
Le provoquait une nouvelle fois... remettait une nouvelle fois en cause son autorité.
Pensait-elle qu'il allait la laisser faire sans rien dire ? Pensait-elle qu'il allait tolérer un tel affront ?
C'était bien mal le connaître... Oh oui... Car cette fois-ci, il ne la laisserait plus faire sans rien dire.
Après tout... Sa fureur était justifiée... Elle avait des principes et des devoirs à respecter...
Et obéir aux décisions et aux ordres de son frère, de son tuteur, en faisaient parti... Qu'elle le veuille ou non.
Quoiqu'il en soit, il fallait agir... Et il fallait agir vite.


- Baptiste !!!

Le valet entra précipitemment dans la salle, avant de s'arrêter net, pétrifié par le spectacle de désolation qui régnait dans le bureau.

- Qu.. M... O..Oui ?
- Préparez mon cheval !!! Je pars pour Dôle... Immédiatement !

[Dôle - Demeure von Frayner]

Il ouvrit brutalement la porte et la fit claquer derrière lui...
Affolé, le vieux et fidèle serviteur familial, Roger, se précipita à sa rencontre.


- Monsieur Von Frayner... Mais que se passe t'il ?
- Où est-Elle ?
- Vous parlez de votre soeur Monsieur ?
- Evidemment que je parle de ma soeur ! De qui voulez vous que je parle d'autre ?
- Elle est dans sa chambre Monsieur... Elle n'en est pas sortie de la journée.
- Parfait...

Sans attendre, il se débarrassa de son mantel et grimpa en trombe les escaliers.
Puis il traversa hativement le couloir avant de se précipiter dans la chambre de sa soeur.


- Blanche !!!

Il scruta rapidement la chambre de celle-ci... Surpris, il la scruta une nouvelle fois...
Son poing se serra : Vide... Elle était vide... Bien plus que la rage, la fureur bouillonnait désormais en lui.
Il fit volte-face et fut surpris de voir Roger devant lui...
Probablement l'avait-il suivi, alarmé par l'état peu habituel dans lequel se trouvait son maître.


- Où est-elle ???
- M.. Votre soeur n'est pas dans sa chambre ?
- Bien sur que non, elle n'est pas dans sa chambre !
- Oh mon Dieu ! Je.. je.. Je ne sais pas où elle est.
- Vous ne savez pas ? Mais n'est-ce pas votre rôle de savoir où elle est ?
Et n'est-ce pas votre rôle de veiller sur elle ?

- Je... je... Je suis désolé...

Agacé, décontenancé, il poussa le vieux serviteur de son chemin et s'éloigna.

- Où allez vous maître von Frayner ?
- J'ai une lettre urgente à écrire.

... La porte du bureau s'ouvrit brusquement.
_________________
Blanche_von_frayner
[Quand le confort est mêlé d’inconfort, comment fait-on marche arrière ?]


L’attente avait commencé.
Longue, très longue…
Trop pour la jeune femme.
Elle n’était pas patiente et ne le serait probablement jamais.
Plusieurs fois, elle s’était levée en silence pour faire les cent pas dans le bureau.
Ses pas la menèrent souvent vers la porte, hésitants avant de la ramener vers le dit fauteuil où elle reprenait place.
A force de tourner en rond ou d’attendre immobile, Blanche s’était endormie.
Confortablement installée, blottie dans le moelleux des coussins, ses yeux s’étaient fermés sans résistance.
L’attente laissait la place aux rêveries.
Songes d’une enfant qui avait grandi bercée d’amour.
Leurs parents avant tout puis son frère…
Son frère sans qui elle n’imaginait pas de vie.
Malgré le portrait peu flatteur qu’elle en faisait,
la cadette vouait presque une adoration sans borne au seul homme proche d’elle.
Elle doit bien avouer que si elle est si peu flatteuse en parlant de son frère,
c’est plus pour en éloigner la gente féminine que parce qu’il est vraiment tel qu’elle le décrit.
Si elle devait le décrire vraiment, elle serait bien en peine de cacher l’émoi qu’il suscite en elle.
Les souvenirs revenaient un à un à la mémoire de la petite peste.
Et le sourire alternait avec la tristesse.

La cadette sortit brutalement de ses songeries quand la porte d’entrée claqua.
Roide, elle resta sur ses gardes… Guettant le moindre bruit.
Et ce n’était pas qu’un petit raffut qu’elle pouvait ouïr de sa place.
Son épouvantable frère était rentré et l’humeur était égale au qualificatif.
Attentive, elle se leva en douceur puis alla jusqu’à la porte de la pièce à pas feutrés.
Le ton sec et hautain ne présageait rien de bon…
Pourtant, il ne pouvait être au courant pour ses vêtures.
Un instant, l’ingénue posa la main sur la poignée et hésita à ouvrir la porte.
Elle faillit le faire mais se retint au dernier moment, se souvenant de la tenue indécente dont elle s’était attifée.
Elle n’avait plus le choix. Son frère était à l’étage… Sûrement à faire le tour de sa chambre.
Penaude, Blanche retourna s’asseoir dans le fauteuil.
Jambes repliées sous son menton et bras les entourant, elle attendit craintivement que son frère entre.
L’ire de son frère était audible malgré le fait qu’il soit à l’étage.
La voix portait jusqu’à ses oreilles sans pour autant en laisser les propos clairs.
Qu’importe… Elle se doutait bien que le moment approchait où elle saurait de quoi il retourne exactement.
Après de longues minutes, les pas de son frère se firent plus rapprochés.
Et le cœur de la jeune femme cognait de plus en plus…
Au même rythme que ceux-ci.
L’instant fatidique sonna au grincement de la porte et la jolie peste se ratatina sur place.
Le désir de se faire inexistante l’emportait sur le bonheur de voir son adoré
ou la joie de le faire tourner en bourrique par un de ses caprices maison.
Les yeux hermétiquement clos, elle resta ainsi… A l’affût des pas de l’aîné et seul frère qu’elle avait.

_________________
--Le_moustique
BzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzZZZZZzzzzzzzzzzzZZZZZ

je tourne, retourne, volte et virevolte, je tourbillonne et visite.

BzzzzzzzzzzzzzzZZZZZZZZZZZZZzzzzzzzzZZZZZZZZZZ

Lancinante chansonnette que je fredonne sans même m’en rendre compte. Le vrombissement de mes ailes qui s’agitent et battent l’air ambiant pour me porter. Je passe, repasse, bourdonne et résonne, juste de quoi agacer, à peine de quoi me situer. C’est le but de ma vie : qu’on ne me repère pas, qu’on ne me chasse pas.
D’un coup d’main, d’un claquement de doigts, d’un coup de livre ou de chausses et je peux terminer comme la plupart de ma famille ou de mes amis : éclaté sur un mur ou n’importe quelle surface plane. Si j’ai réussi à survivre jusqu’ici, c’est grâce à mon sens inné du camouflage, mon agilité qui n’est plus à démontrer, ma technique de sioux pour énerver sans me laisser voir…

BzzzzzzzzzzZZZZZZZZZZZZZZzzzzzzzzzzzzzzzzZZZZZZZZZZZZzzzzzzzzzzzzzz

Bon, c’est pas tout ça… Mais si c’est drolement amusant de voir ces droles de bêtes à deux pattes agiter les menottes pour me chasser, j’ai toujours faim, et … oui… on dirait bien…
L’radar est en marche, mon instinct ne m’a pour l’instant jamais trompé… Du sucre, de la jeunesse, du sang, pas loin… Oh oui, je le sens.
Je m’approche de ma proie… Le dard est déjà prêt. J’ai faim. Et ça sent si bon… Comme un parfum fleuri… Une peau encore jeune… ça tombe bien, c’est beaucoup plus agréable à percer qu’une vieille peau fripée dans laquelle on s’enfonce comme dans du miel… Du miel… Elle a du en manger… ça sent bon…

BzzzzzzzzzzzZZZZZZZZZZZZZZZzzzzzzzzzzzzzzZZZZZZZZzzzz

Voltes et virevoltes au chemin connu de moi seul, j’avance vers mon point de mire. Comme toujours je suis impressionné par la gaucherie de ces humains qui ne savent pas éviter ma piqûre, qui ne savent rien anticiper… Gestes malhabiles qui ne m’effleurent même pas. D’être aussi grands et aussi empêtrés, voilà qui me dépasse complètement…
Voilà, elle est tout près désormais… Surement préoccupée, elle ne m’a même pas remarqué… Le vrombissement ne s’est pas tu, mais il arrive parfois que mes proies ne s’en rendent pas compte. Surtout quand je vois la bave à leurs lèvres, (soit dit en passant, ils sont bizarrement fichus quand même… ) ou qu’ils font un boucan d’enfer avec leurs narines… Un si gros appendice pour finalement ne pas sentir le quart de ce que je peux faire… Ah la la… Le nez… justement… il n’est pas loin…

BzzzzzzzzzzzzZZZZZZZZZZZZZzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

Approche finale… je me pose, le bruit s’arrête. Silencieux, furtif, je franchis un pli sur le front, j’ai repéré un coin sympa, un peu gras, juste là, entre les sourcils… De quoi s’enfoncer légèrement, sans me faire mal, sans me faire repérer trop tot. J’aime choisir des endroits qui n’ont pas été visités par trop de mes congénères.
Je me prépare… Un peu plus à gauche… Oui, voilà…
Ma machoire supérieure tranche alors une petite portion de la peau, délicatement… Huuuuuuum… Si je m’y attendais… du sang bleu ! Quoiqu’en disent les gens, c’est encore meilleur… la mâchoire inférieure cisaille correctement, afin que je puisse plonger ma trompe avide dans la cavité ainsi forée…
Et je suce, encore, et encore… C’est si bon, ce petit gout fruité, cette délicatesse de l’hémoglobine, ces globules qui viennent emplir mon abdomen…
Et là… c’est le plus difficile… je dois m’en extraire. A être trop gourmands, nous finissons par éclater… Il faut déjà que je me retire… C’est presque douloureux de quitter un emplacement pareil… Mais je note l’adresse dans ce qui me sert de cerveau. Si je devais ne pas revenir, j’en ferai au moins profiter les miens.

BzzzzzzzzzzzzZZZZZZZZZZZZZZZZZzzzzzzzzzzzzzzzzzz

Je reprends la route, je m’envole. De mon passage, la demoiselle si pensive ne retiendra que le dôme rouge qui viendra habiller avec élégance (du moins je le crois) son front blanc et vierge. Elle grattera énergiquement ce souvenir que je lui aurai laissé.
Ma trace dans ce monde… Quant à moi, je vole de nouveau vers d’autres horizons… Il est temps de sortir de cette pièce. Mon office est rempli… A moi l’univers !
--Perline
[Là où l’audace paie, on ne sait dans quoi l’on s’engage]

Perline venait d’une ferme peu éloignée de Dole.
Blonde et brave jeune fille d’une quinzaine d’années, elle s’était rendue au marché pour y vendre ce que ses parents produisaient.
Elle était loin d’être sotte et avait appris avec le curé à lire, à écrire et surtout à compter.
Du moins suffisamment pour ne pas se laisser flouer par les villageois un peu avares.
Ce jour-là, elle n’avait que peu à vendre. Quelques lièvres mal acquis, des légumes rachitiques…
La journée allait être longue pour Perline.
Qui voudrait s’embarrasser de denrées si peu avenantes ?
Rêvassant en attendant que quelqu’un s’arrête à son étal, elle laissa son regard errer vers les belles vêtures de la boutique d’en face.
Elle en bavait d’envie même si elle savait que jamais elle pourrait en revêtir d’aussi belles.
Souvent, elle croisait une jeune femme d’allure noble qui repartait les bras chargés de ces fanfreluches.
Pour sûr celle-là n’avait pas besoin de compter écus et deniers.
Et justement, c’était un jour sans exception… La jeune femme était là à regarder les vêtures.
Elle semblait hésitante sur le choix à faire. Une houppelande rouge dans une main, une autre d’un vert pâle dans l’autre, le regard de la jeune noble allait sans cesse de l’une à l’autre.
Un pli de contrariété barrait le front habituellement lisse.
Perline, qui n’avait aucune envie de vendre toute sa vie des légumes et des lièvres, la rejoignit.
Parfois, il fallait faire preuve de culot et après tout la seule chose qu’elle risquait était de se faire renvoyer à son étal.


‘jour Dame ! Si j’pouvions vous donner mon avis la rouge est bien plus jolie.

Bien que peu douée pour les révérences, Perrine s’y essaya et attendit bravement que la Dame lui réponde… Quelque soit la dite réponse d’ailleurs.
Blanche qui était plongée dans une réflexion intense sur la couleur de sa future houppelande sursauta brusquement et en fit tomber les vêtures.
Elle se tourna vers l’impudente qui avait osé l’aborder ainsi.
Sourcil droit haussé, elle ne vit que le sommet d’une tête.


Commencez d’abord par vous relever ! Je n’ai pas pour habitude de parler à des cheveux !

Le temps que l’importune se redresse, Blanche allait pouvoir ramasser les vêtures et présenter quelques excuses au tisserand. La poussière les rendait invendables.
A peine commençait-elle à se pencher que l’impudente la prit de vitesse et se redressait, houppelandes en main et le rouge aux joues.


V’là que j’les avions toute amochée ! Bien le pardon Dame… J’voulions point vous faire si peur.
Dommage, la rouge l’étiont la plus belle.
J’vas vous en trouver un’ autre toute aussi belle, Dame. Et vous l’aurez moins chère ! Paroles de Perline !
Non ! Laissez ! J’en achèterai une un autre jour.


Blanche dévisageait sans retenue cette jeune fille qui avait un franc-parler et une audace qui lui plaisait bien.

Dites-moi plutôt ce qui vous a pris de venir me déranger au risque de me faire défaillir de peur.

L’occasion était trop belle pour que la paysanne la laisse passer.

J’vends les légumes que mes parents produisent à la ferme pis quelques lièvres aussi mais j’pensions qu’une belle Dame comme vous auriont peut-être b’soin de quelqu’un à son service.
J’savions compter et lire et pis j’connaissions les bonnes adresses. J’pourrions p’têtre vous être utile ?


Les yeux pervenche de la paysanne brillaient d’espoir en attendant la réponse. Les dés en étaient jetés… La noble la renverra sûrement à son étal de misère mais elle aura essayé.
Un fin sourire se dessina sur les lèvres pleines de Blanche. Décidément, la journée promettait d’être pleine de surprise.


Ce n’est pas moi qui prends ce genre de décision. Il me faut en parler à mon frère.
Mais…
Blanche prit une inspiration le temps d’une brève réflexion. Pourquoi pas !
Prenez vos affaires et si mon frère et vos parents donnent leurs accords, vous serez à mon service.
Enfin, pour un essai dans un premier temps.


Blanche sortit quelques pièces de son escarcelle et les donna au tisserand, dépité de voir sa cliente repartir sans rien acheter.
La jeune femme indiqua où se rendre à la paysanne avant de prendre congé, précisant qu’il lui faudrait se présenter de bonne heure.

[Demeure de la fratrie von Frayner]

Perline avait obtenu l’accord de ses parents, une telle aubaine ne devait pas être déboutée.
Et puis comme elle leur avait dit, c’était un bon moyen de ne plus être à leur charge.
Cela faisait maintenant quatre jours qu’elle était au service de sa jeune maitresse et Perline n’en finissait pas de baver devant les toilettes et les fanfreluches.
Ce matin-là, sa maitresse lui avait donné congé après la séance d’habillement pour la journée.
Bien que cela lui avait paru étrange, elle n’avait pas refusé.
De carrure un peu moins fine que la jeune noble, Perline n’avait pas résisté à l’envie de revêtir une de ses houppelandes.
Après tout, si elle se montrait assez discrète peut-être même que sa maitresse n’en saurait rien.
Bien à l’abri des regards, elle s’était faufilée jusqu’à sa chambrée avec la dite houppelande et quelques parfums.
Paradant dans ce petit espace comme une grande du Royaume, elle avait fini par s’endormir dans un petit fauteuil où d’ordinaire elle s’installait pour repriser les accrocs.
C’est la voix du maître de maison qui la tira de son sommeil.
Précipitamment, elle se dévêtit et remit en grande hâte ses propres effets.
L’oreille collée à la porte, elle attendit que les éclats de voix deviennent moindres pour tout remettre en place chez sa maitresse.
Son front lui démangeait désagréablement. Maudit moustique qui avait du profiter de son sommeil pour la piquer.
Elle se promit de faire le tour de toute la maisonnée pour y faire brûler de la citronnelle et de filer en cuisine se badigeonner le front de vin aigre pour calmer la démangeaison.
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