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[RP fermé] Bleu sur Bleu

Doryen
[ Et la pirouette restera dans les anals ] L'auteur se reconnaîtra




A moins que les pieds de la table cherchent à se carapater, ou qu'elle ait ramener sa chatte sous la table... maman chatons j'entends, c'est quoi ses idées mal placées ?... ce doit être les jambes de la dame qui le frôlent. Involontairement ou non, franchement on s'en fout. Premier contact, subtil et léger, mais contact tout de même.


Fin de l'acte I, début du second, moins marrant, plus glissant, sauce piquante et yeux qui rougissent... Si au lieu de parler ils étaient montés à l'étage, tout aurait été beaucoup plus simple. D'un autre côté, la simplicité n'est pas vraiment une marque de fabrique de l'un et de l'autre visiblement. Alors il écoute le peu qu'elle en dit, entend parler d'un brun et d'un borgne, ou d'un roux, d'une divorce pas réellement à l'amiable et d'une Ombre, rien de nouveau et d'inconnu en somme , quand les anciens amis de l'une sont les nouveaux de l'autre. Et pour peu qu'elle ait eu récemment des nouvelles de son fils, les secrets sont de polichinelle... Fiston était tenu au silence, mais va savoir.

Bleu sur bleu, gris dans acier, etc... Oublié la paire de miche.

Il sirote tranquillement, ça évite de sourire ou non, de grimacer ou pas, puis ça donne du temps, ça fait genre "j'suis occupé là, mais promis dès que je peux..." parce que l'esquive touche à son terme et qu'elle revient à la charge, bien trop tôt à son goût. Bon... seulement... une fois que le verre est vide t'es bien obligé de rentrer dans la danse. Il passe le verre vide dans la main droite, puis le pose près de la dague qui en à eu marre de tourner... juste au cas ou... Peut être que tout comptes faits, ils en auront besoin ce soir...

Je viens d'ou ? Polignac...
Tu sais le gars qui à contribuer à reprendre la mairie après que toi et tes amants ayez voulu nous dépouiller ?
Le gars qui ballade ton fils depuis des semaines... Pour que que tu réfléchisses un peu, ma gueule va te revenir en mémoire... Plus de muscle, moins bien rasé, mais la même tronche...
Quoique, les gars dans mon genre t'as tendance à t'en taper le cul par terre hein !


Reste le sourire, mal à l'aise, Triste ? Nostalgique ? de l'intéressée qui pousse à tenter la pirouette, parce que après tout le passé des uns et des autres il s'en cogne royalement... Mr Gentil...
" Bah, je suis un peu de partout, beaucoup de nulle part. Un petit haussement d'épaule pour faire crédible. Je m'occupe, avec mes compagnons, d'aider les gens à voyager en toute sécurité, en l'occurrence actuellement deux enfants... Un gueux avec un peu d'ambition, qui aime la nouveauté.

Qu'on soit d'accord :
Le mensonge est l'énoncé délibéré d'un fait contraire à la vérité...
Donc je suis pas un menteur,
...
Bon, je l'accorde, je passe les détails...
Mais bon, c'est une pirouette hein !


Esquive, double esquive* :
- Y'a quoi à l'étage ?" ...Tu fais visiter ?...
Sourire entendu, il est pas totalement con, il sait très bien ce qu'on trouve plus haut et en profite pour faire passer le message qu'il accompagne en poussant ses jambes plus avant, transformant le frôlement en contact franc.
Pure provocation, car tandis qu'il vide la bouteille dans les verres en espérant que le serveur soit efficace, il se prépare mentalement.
Il accepte tout...
La moquerie, la gifle ou se faire mettre dehors.
Tout, mais pas ce sujet délicat qui l'intéresse finalement beaucoup moins que la veille.




* La tour Montparnasse infernale

_________________
Andrea_
Femme qui rit... Si avec ça... -Big Up-



Je rêve où les pieds d'table bougent? Me dis pas que...
Dea putain sors toi les doigts! T'as des mains faites pour l'or et elles sont dans la merde!*
Il est en train d't'endormir avec son panard, son regard et son tripotage de verre mais ma grande ouvre les yeux, il te mène en barque, que dis-je en paquebot!

Et la Belle de regarder Ddodie, Et béh mon goret, ton père a du bosser dans un cirque non?, vu comment t'es doué pour les pirouettes...
Éclat de rire de la belle. Le souffle fend l'air d'une voix cristaline. Berdol, un bienfaiteur ! Un escorteur !
Vous n'comprenez pas... Nan vous n'comprenez pas, il fait tout le contraire de ce qu'elle faisait ! Il protège ceux qu'elle démonte! Elle rigole, et un jour un grand philosophe a dit -en fait c'était une nuit et il est beurré- : Femme qui rit...

Dicton à la con.
Imaginez pour quelqu'un qui a l'rire facile. Ça peut vite dev'nir la dé-bandade générale !
Rien qu'là, avec le monde présent dans la taverne, j'vous laisse imaginer le carnage. Notez un peu le boulot qu'ça m'ferait.
- Faudrait qu'tout l'monde ferme les yeux-mais c'est MA taverne donc je fais qu'est ce que je veux-
- Faudrait qu'il n'y ai aucun mineur dans la pièce, j'ai bien assez souci avec la justice.
- Faudrait s'assurer que le serveur reste dans sa cuisine, mais suffirait d'faire venir la cuisto en jupette et... bref
- Faudrait qu'le Brun soit consentant et...
Nan sérieux, est ce t'imagines si on couchait avec tout ce qui riait? Nan nan, on pourrait même plus s'moquer dans un camp d'lépreux, ça d'viendrait dégueulasse. Un coup à s'balader avec un service trois pièces dans la main ou pire, un Point G collé sur l'front - quoique ça serait assez pratique, on prendrait not' pied en mettant un chapeau...-

Et le rire retombe comme un soufflé. Limite la face se défait, Dd, ne m'prends pas pour plus quiche que j'suis déjà tu veux bien?
Bref, j'annonce : coup de pied latéral en pleine face*.

La Chiasse se reprend, le dos se décolle de la chaise, la lèvre est mordue alors que le regard d'Acier caresse ton Gris. Le visage s'approche, la flamme vascille et ton iris s'ouvre un peu plus. La serviette est posée sur ta dague, l'index se lève et te fait signe d'avancer,et alors que mes jambes fondent sur les tiennes, mes lèvres caressent d'un souffle chaud ton oreille.
Te souviens-tu, Ddodie, que tout a commencé comme ça entre nous? Un chuchot...



A l'étage il y a des chambres... Peut être souhaitez vous visiter?

Le visage se recule, après tout s'il veut mater le décolleté c'est le moment attention..3...2...1... Récréation terminée. La langue passe sur la lèvre, mêlent une dernière fois en bouche le goût sucré des agrumes et l'amertume du vin.


Linette sera ravie de précéder le cochon de lait.

Sourire en coin, allons Ddodie, tu n'espérais tout de même pas que... que...
TILT.



Vous êtes un escorteur?


Genre, un escorteur impérial. Le coeur s'arrête.
Ton métier, ton regard, ton nom, ton gros...
J'ai un souci avec la mémoire mais... ou peut être pas en fait.
Le coeur s'arrête. Tu n'as qu'une chose à dire et il repart...




* Scarface
** La tour Montparnasse infernale

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Doryen
[ Le Monde est si petit qu'il en devient parfois étouffant ] Moi...



[ 3 secondes ]


C'est fou ce qu'on peu faire en 3 secondes...
Dit comme ça, ça fais marrer, mais pensez qu'en 3 secondes, une flèche en vol tiré par un arc dont l'utilisateur sait se servir, parcoure environ 210 mètres.
Pour parcourir 210 mètres, un escargot un peu motivé mettra près de 44 heures, pour peu qu'il ne rencontre pas d'obstacle.
3 secondes contre 44 heures, bien sûr que tout le monde s'en branle...
Tout le monde ?
Non, un village d'irréductible Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur...

Bref

3 secondes, c'est surtout le temps qu'il faut pour se poser en arrière sur une chaise, information en tête, préparer la réponse et évaluer le danger sur l'environnement extérieur, sourire contraint aux lèvres.

3 secondes... En réalité, c'est bien plus qu'il n'en faut pour cette formidable et complexe machine qu'est le cerveau. L'instinct de survie, en cas de danger décuple les capacité. Comme l'instant précédent l'accident, la seconde devient une heure, l'oeil vif, vision périphérique claire, muscle prompt à réagir.
Plus, ce serait ralentir le mouvement, montrer le doute, faire croire à une perte de confiance.
Moins, ce serait agir dans la précipitation, sous l'impulsivité, faire croire à de la panique.


[ L'instinct de survie ]


L'information...

Une table, deux personnes, des couverts, bouteille vide, nappe et serviettes.
Ma dague est recouverte par une serviette, un message déguisé. Tu n'en auras pas besoin ? tu n'en auras pas le temps ? tu vas perdre un temps précieux lors du réflexe ? Les gens attablés sont en apparence de vulgaire client, le serveur est parti à coup de pied chercher une cochon de lait qu'ils ne goûteront certainement pas ensemble. Aucun bruit significatif à l'étage ne semble laisser croire à la présence d'un danger imminent. L'ambiance reste feutré, ils sont seuls.

Gris dans acier, acier dans gris...

Le regard de la Dame vire de l'amusement à la suspicion.
Elle sait.
Je sais.
Je sais qu'elle sait.
Sait elle que je sais ?
Ses pupilles se dilate légèrement, les muscles se raidissent. Son corps, en alerte, se prépare déjà à la réponse. Sa tenue l'handicapera. Deux dagues de jet dans mon mantel, et a moins qu'elle ait réussi à se glisser une arme près de la bourse vide dans le corset...

Une femme, il en connais des bribes de passé. Pas de doute qu'il ait le dessus, prétention ou non. C'est une homme plutôt bien bâti, formé par Louis. C'est une femme qui, sans épée, devra s'en remettre à la force physique. Expérience, dextérité, force physique, vitesse, réflexe...
Seulement... provoquer un esclandre, c'est prendre le risque d'attirer son personnel, et va savoir ce qui se cache en cuisine ou à l'étage. Sans compter que pour la discrétion faudrait repasser...

La réflexion

Oui, je suis Dd0die, Lieutenant de l'Escorte Princière, sous les ordres de Louis, ami de Lest le borgne. Ton mari, tes maris, tes ex maris ? Je suis le garant de la sécurité de deux enfants, dont la fille de l'empereur, tout comme ton fils que j'ai sous mes ordres et que t'empresses pas d'aller voir ni même t'enquérir de ses nouvelles.
Oui,je les connais tous, brun, roux, blond, homme ou femmes, enceinte ou non, au point de verser ma larme à l'enterrement de la petite colombe tandis que tu abandonnais amis et maris pour aller promener aux bras de ton Ombre au pire moment pour eux. Tu me diras, lui ou un cousin blond, ça fait pas grande différence, hein ? Tu me diras aussi, tes deux ex maris semblent assez heureux aujourd'hui pour espérer ne jamais te revoir.

Oui, je sais qui tu es. Faut dire qu'en venant acheter tes putains de chats, j'en savais foutre rien. Mais comme je ne me considère pas trop comme un débile, je savais très bien à qui j'avais a faire en venant dîner.
Une putain d'erreur.
La curiosité, l'envie, la provocation ?

Si je dis non, tu sauras que je mens
Si je dis oui, c'est la sécurité des petites qui est en jeu.
Trop tard sûrement. Il faudra partir ce soir, c'est fou comme le sang royal attise les convoitises des brigands de toutes sortes. Le Capitaine n'en sera pas ravi, le borgne en sera furieux. Faudra me justifier...


L'action

Le dos touche enfin le dossier de la chaise, les bras s'enroule négligemment derrière la chaise, à la recherche des dagues de jet dans la doublure des manches. Gain de temps considérable. Sourire figé, tout en plongeant le regard dans les yeux bleu acier. Plus de seins, plus de femme, plus de bleu sur bleu, de rire ou de chuchots...

"Possible... C'est con, hein, se taper tout ça pour un mot...

La main droite sent la dague glisser dedans. Une suffit. La petite boiteuse, paix à son âme, lui a montré. Elle semble avoir perdu pied, le regard s'affaisse, le moment propice. Rester et espérer un dialogue, partir et assurer le départ en toute sécurité. Il n'a déjà fait que trop d'erreur ce soir...
Il se lève doucement, attrape le mantel, qu'il glisse sur la main droite cachant de ce fait la lame et s'écarte doucement de la table, mettant de la distance et guettant les réactions de la Dame à priori en pleine réflexion, abasourdi. Rapide coup d'oeil en direction de la porte... libre... et du bar... personne.

-M'dame, j'ai de toute évidence suffisamment abuser de votre hospitalité. Un regard sous sa propre dague recouverte par la serviette. C'est un prêt... Je viendrai la récupérer un jour..." en espérant que ce soit pas dans mon dos !

Il en aurait de la peine, à la voir fixer le sol perdue dans ses pensées, mais monsieur gentil à épuisé son stock. Quelques pas en arrière pour ne pas lui tourner le dos, avant d'enfin se tourner et d'aller d'un pas décidé vers la porte, regardant attentivement les bouteilles posé sur le bars afin d'y déceler trace de réaction d'Andréa dans le reflet.
Rien.
Il referme la porte, balance son manteau au gros, se gelant les burnes sagement devant la porte comme à son arrivé ici, puis glisse sa dague derrière le dos.
- Ton épée, cavale à l'auberge que chacun se tienne prêt au départ à mon arrivée. MAGNE !! Pas besoin de se le faire dire deux fois, le gros lui lance sa lame avant de disparaître dans la nuit.

Pas moi, non.
Il en faut un, prêt à découper et assumer si d'éventuels poursuivants venaient à passer la porte...

D'un mouvement du bras, il dégage le fourreau, l'envoyant balader au loin, avant de reporter la pointe de la lame vers le sol, face à la sortie de l'établissement qu'il fixe, respirant calmement, les muscles détendus, prêt à un éventuel affrontement qui, il l'espère, n'aura pas lieu.
Et ça, c'est mon boulot !
_________________
Andrea_
"Nos souvenirs les plus doux ne vont pas sans tristesse"



Gris dans acier, Acier dans gris.

Je sais que tu sais.
Tu sais que je me doute.
Tu sais que trois secondes, trois petites secondes ont confirmés mes soupçons.
Est ce que tu te doutes Ddodie, qu' un seul regard vient de ruiner trois mois de ma vie ?
Est ce que tu sais que si mon souffle se raccourcit, si mes yeux soudain te fuient, ce n'est pas par pudeur mais par honte?
Oui j'ai honte. J'ai honte parce que tu sais.
Tu sais qui je suis, ce que j'ai fait. Tu ne sais pas pourquoi, tu ne le sauras sans doute jamais.

Un mot.

Un mot qui fait surgir honte, colère, déni, acceptation.
J'ai accepté ma situation, je n'accepte pas ta présence.
Je suis cet oiseau libre que l'on enferme dans une cage.
Je suis cet enfant qui découvre le monde et qu'on colle dans un parc.
Je suis...
Je suis ces alvéoles qui se nécrosent par manque d'air, ces gouttes salés qui n'ont rien à foutre dans mes yeux, je suis...

"Possible"
Un mot.
Un mot qui me fait perdre définitivement toute confiance en moi.
Les yeux lorgnent le sol, les mains ne savent où se poser et restent tremblantes, hésitant entre entre la table, ta joue, la mienne ou ma cuisse.
Un mot qui coupe tous les miens.

Un mot...
Un mot murmuré entre mes lèvres et cette machoire serrée.


Partez


Je n'ai plus la moindre admiration pour toi Ddodie et si j'avais la force sois sûr que j'hurlerais.
Tu savais. Tu savais et tu es venu quand même. Quand comptais-tu me le dire, quand comptais tu m'avouer que tu voyais chaque jour la personne que j'ai de plus chère au monde. QUAND ?
Où est-il ? Rend moi mon fils !
Je te hais Ddodie, je te hais d'avoir posé un pied dans MA vie, d'avoir posé tes sales écus sur MA table pour acheter MES chatons que tu offriras probablement à MON fils.
Je te hais d'avoir pu penser que je n'avais aps compris la leçon, que j'allais encore une fois salir l'amour que je porte pour autrui. Que j'allais tromper, coucher, caresser une autre peau que la sienne.
Je te hais d'avoir accepté cette invitation, d'y être venu, d'avoir joué de moi, de mes faiblesses, de mes...

Tu veux la vérité Ddodie?
Ce n'est pas que je hais, c'est moi.

Ma fierté m'a quitté quand j'ai compris mais si j'avais la force, je serais à genoux. Je demanderais pardon, pour ce que j'ai fait. Pour tout ce que j'ai fait. Je te remercierais, de réussir là où j'ai échoué, d'élever mon fils au rang d'homme quand j'ai été incapable d'en faire ne serait-ce qu'un bambin. Je demanderais pardon.

Un mot, un seul.
Comme un prêté et un rendu,
Comme un merci et un de rien,
Un mot, un seul,
Qui n'attend pas de réponse sinon le silence.
Un mot, un seul, qui ne franchira jamais mes lèvres,
Pardon.


Pardon de ne pas être guéri, de ne pas pouvoir oublier.
Pardon d'avoir un caractère de merde. D'être impulsive.
Pardon de me saisir de ta lame.


Les larmes sont essuyées d'un revers de main rageux, le corps retrouve consistance.
Dix mètres, combien de temps mettrait un chaton pour rejoindre sa mère? Tu ne sais pas ?
Et une mère a qui tu aurais rappelé le douloureux souvenir de son enfant, une femme a qui tu rappèlerais combien elle a été lâche, une maîtresse combien elle a été mauvaise?
Douze secondes.
Douze secondes pour ouvrir la porte à la volée, Douze secondes pour te fixer, Douze secondes pour...

Tu as réveillée la Colombe de la pire manière... Assumes.

La colère est un sentiment dévastateur. Il détruit tout. La moindre lueur de compassion, un reste d'humanité, un soupçon de raison, tout est balayé. Les perceptions sont décuplées, les mots tranchants. Ajoutez à cela une tristesse revenue du passé, un truc si douloureux qu'il vous ferait gerber tripes et boyaux et vous obtiendrez...



J'vais m'faire le plaisir de vous rendre votre bien.
Cuisse ou bide?


La lame fend l'air alors que le visage se décompose.

Ne m'ratez pas.

Ne m'rate pas Dd, s'il te plait ne te loupes pas, je n'ai ni la force de recommencer ni l'envie de m'en sortir.
Alors achève moi.

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Doryen
« La violence est une forme de faiblesse. » Dominique Rocheteau




Lorsque la porte s'ouvre à la volée, il a juste le temps d'espérer qu'il s'agisse d'un couple au cul bien gras rentrant chez lui, ou un homme venu venger l'honneur de la Dame, ou un client bourré sortit pisser, ou un chat parti faire ses courses.... N'importe quoi, n'importe qui, mais pas...
Merde..
Non.
Non !

Trop tard, rien à faire, prévisible. Elle sort, furieuse et tremblante, de colère ou de dépit, pleine de frustration et d'animosité, les traits du visage crispés, les muscles tendus. Elle dévale vers lui, à toute vitesse... Personne ne semble lui emboîter le pas, nul visage à la fenêtre pour l'instant.
Lui dire quoi ?
Non, s'il te plaît ?
Tu n'as aucune chance ?
Garde donc ma dague, je te l'offre finalement ?
Je ne veux pas en arriver là ?

Une raison de plus de regretter son passage dans cette endroit.
Maudis sois tu Double D

Le temps de faire non de la tête, mais elle se jette déjà en avant, la dague fendant l'air par la droite pour l'atteindre au visage. Comment pourrait il seulement envisager la blesser ? En serait il contraint qu'il ne le pourrait ? Ne serait pas des yeux rougis par des larmes qui n'ont même plus la force de le fusiller ?
Un femme en robe longue chargeant dague à la main, face à un homme dans la force de l'âge qui tient d'une main sûre son épée...
Comment diable en suis je arrivé là ?

La colère est toujours très mauvaise conseillère lors d'un combat. Si elle décuple communément les forces, elle obscurcit le jugement, pousse l'attaquant à se ruer en avant en dépit du bon sens, à porter des coups direct, sans feinte, sans placement du corps, sans prise d'appuis...
Colère ou Désespoir ?

Parade, Esquive ?
Comment... parer sans lui briser le poignet, esquiver en la soulageant de sa lame, éviter la blessure irrémédiable, ne pas laisser le temps à un nouvel intervenant de s'en mêler ?


Il la laisse venir à lui jusqu'au dernier instant ou il se projette vers elle, main gauche ouverte pour lui saisir le poignet, main droite maintenant la garde de l'épée, lame vers le sol légèrement en retrait pour ne pas lui faire mal. Tout en pressant de toute ses force la base du poignet avec son pouce pour lui faire lâcher son arme, pivote rapidement pour se servir de l'élan incontrôlé de la mi-rousse. La main s'ouvre, la lame s'échappe. Vitesse, rotation... Plus qu'à imprimer d'avantage de rythme au mouvement pour l'envoyer finir sa course quelques pas plus loin, roulant sur elle même les mains délestées... Pourquoi l'a t-il retenu légèrement avec son bras au lieu de la lâcher ou d'amplifier le mouvement ?
Pourquoi t'as fait ça ???
Putain de monsieur Gentil de merde !
Peut être parce que le coup porté était terriblement mou, manquait de conviction...

Un oeil vers la porte désormais derrière lui tandis qu'elle se relève, puis sur la dague, MA dague, à quelques pas d'elle. Le claquement de la porte qui se referme l'oblige à se tourner vivement, bras tendu, épée en garde... Rien, juste une porte qui se ferme... Retour à Déa, pour lui dire... dire quoi ?... Qu'est ce qu'elle va écouter, entendre, comprendre dans l'état qu'est le sien ?

"Déa, faut compr...."

Mais elle est déjà debout, bien trop tôt,
Mais elle est déjà près de lui, bien trop près...
_________________
Andrea_
La violence est la seule chose qu'il me reste.



Bien trop tôt, bien trop vite, comme n'importe qui dans cette situation.
Ne pas réfléchir, agir. Contre vents et marées, envers et contre tout et même si l'issue est fatale.
Se battre, tomber, se relever, cracher les mots comme des insultes, avec autant d'aversion qu'un grippé cracherait son glaviot
Une part de moi, Ddodie, sait que tu n'y es pour rien, mais cette part est bouffée par la colère, la tristesse, et tu es là, alors c'est toi qui va prendre.
La poussière dans les yeux ne me gène pas, je ne suis pas seulement en colère Dd, je suis blessée, dans mon amour propre, dans mon histoire, tu aurais planté une lame dans mon coeur que ça ne serait pas plus douloureux.

Je ne réfléchis plus, je ne pense plus, je...



IL N'Y A RIEN A COMPRENDRE


Je crie.
Je crie et je frappe. Si l'Ombre me voyait elle rigolerait.
Je crie, je frappe et c'est désordonné. Les poings se ferment et volent, s'agrippant parfois aux pans de ta chemise pour mieux les relâcher. Je vais faire de toi ce que tu as fais de moi.
De la charpie, je vais t'amener plus bas que terre, et quand tu seras au sol, parce que tu seras au sol, je n'en doute pas en cet instant, je te cracherais dessus, je vais te tuer Ddodie. Je vais te tuer...



J'ai tout perdu, TOUT


Et je continue de perdre.
Ma force, ma dignité, mes dernières larmes, mes sanglots, ma rage, ma haine qui se barre aussi vite qu'elle est arrivée.
Le corps s'apaise dans un dernier spasme, chiffonnière redevenant humaine. Détruite, mais humaine.

La colère détruit tout sur son passage, mais, une fois apaisée, laisse entrevoir la faiblesse de l'être.



Laissez moi le peu de dignité qu'il me reste...

Détruite, calmée, mais pas charitable. Les genoux touchent le sol, la dague remonte le long de la manche.
Ne sous-estimes jamais une Colombe blessée.

_________________
Doryen
[ FINAL ROUND ]




[ STOP - Rembobine ]




Il la laisse venir à lui jusqu'au dernier instant ou il se projette vers elle, main gauche ouverte pour lui saisir le poignet, main droite maintenant la garde de l'épée, lame vers le sol légèrement en retrait pour ne pas lui faire mal. Tout en pressant de toute ses force la base du poignet avec son pouce pour lui faire lâcher son arme, pivote rapidement pour se servir de l'élan incontrôlé de la mi-rousse. La main s'ouvre, la lame s'échappe. Vitesse, rotation... Plus qu'à imprimer d'avantage de rythme au mouvement pour l'envoyer finir sa course quelques pas plus loin, roulant sur elle même les mains délestées... Bien aidé par la toute la force qu'il y met !!! Et tandis qu'elle roule au sol, il attrape prestement la dague de jet dans son dos et lui lance en direction du tronc....
Victoire par K.O, dans une flaque de sang.


Sauf que...
A le faire, faudrait remonter plus loin, bien plus loin...
Sauf que...
Remonter le temps n'est pas possible, et c'est bien fait pour ta gueule Mr gentil



[ PLAY ]


Mais elle est déjà debout, bien trop tôt,
Mais elle est déjà près de lui, bien trop près...


Les coups pleuvent. Désordonnés. Coups, gifles, griffures...
Si il esquive le premier de justesse en se reculant, elle s'agrippe à la chemise, se rue sur lui, retente sa chance avec un crochet qu'il pare de sa main libre qui lui protège le visage du mieux qu'elle peu, laissant le torse encaisser les coups suivant.
Les muscles contractés, il libre cours à la furie "colombesque" et à ses attaques pas plus puissantes qu'organisées. Main droite maintenant fermement l'épée vers le bas, bras gauche abritant le visage, corps esquivant parfois, il la maintient à distance raisonnable, reculant et tournant, autour d'elle.

Danse surréaliste d'une folle en colère et d'un lâche patient...
Jusqu'à l'épuisement évident.

Un pas de côté pour esquiver un genou lancé à des fins castratrices et il en profite pour taper l'arrière du genou du plat de l'épée. Elle ploie, agenouillé dans la poussière. Et tel le roseau, elle plie mais ne rompt pas, se relève prestement, bondit sur lui avec agilité, profite de son élan et du poids de son corps pour le mettre au sol, manquant s'empaler sur la pointe de l'épée qu'il écarte de justesse.
A terre, dessous, il sent les ongles s'enfoncer dans sa chair quand elle l'agrippe, attrape une main qui manque lui crever un oeil, lâche enfin la lame pour l'attraper par les hanches, tente de l'éloigner alors qu'elle se tient prête à l'égorger avec ses dents, puis la soulève pour l'envoyer rouler sur le côté et sauter sur ses pieds.

" Maintena... Fin en suspend, la lame dans une main elle se jette sur lui.

Il tente de se soustraire par la droite, mais s'écarte tardivement. La lame lui découpe la chemise, entaille la chair, fait gicler le sang. La douleur est instantanée, lui arrache un râle, le rappelle à la réalité, le presse d'en finir, alors tandis que l'arme poursuit son chemin sur son flanc il serre le poing et la frappe d'un coup rapide au côte, réflexe non maîtrisé et trop violent à son goût, puis lui empoigne le poignet qui tient la lame, se glisse derrière elle et place son pied derrière le genou, le plie de force.
Il la maintient genou a terre, bras armé relevé dans le dos à la limite du tendon, jusqu'à ce qu'enfin elle lâche la dague, cesse de se débattre.

Enfin !

Il la lâche sa prise qui s'effondre à terre, en sanglot. Coup d'oeil sur la porte toujours close, coup de pied dans l'arme pour l'envoyer promener au loin. Sa dague. Affûté à souhait, comme le Capitaine l'avait montré. Qu'en dirait il d'en voir le propriétaire saigner de sa propre arme ? Il arrache la chemise d'une main, la roule en boule pour éponger la plaie. Entre deux côtes, d'une quinzaine de centimètres de long, suffisamment profonde pour faire ruisseler le sang. Il maintient le tissus sur la blessure, reporte son attention sur Elle, oscille entre douleur, colère ou pitié.

- Ton fils va bien. C'est un murmure, lâché entre deux rictus, respiration rapide pour tenter de contrôler les pics de douleur. Il va bien, et ça continuera ainsi.... Il s'éloigne doucement, part à la recherche de ses armes, la douleur lui martelant les tempes.
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Andrea_
La conscience naîtrait des remords. Quelqu'un.



C'est toujours comme ça, j'agis sous la colère, je laisse mes cellules s'exciter entre elle pour faire sortir le plus noir de mon être, et au final, quand l'éruption est passée, j'me retrouve comme une andouille incapable de gérer.
Depuis quelques temps j'ai des regains d'humanité. J'peux vous assurer que lorsqu'on a été la pire des crapules femelle que le Royaume est porté, c'est plutôt compliqué à vivre. C'est comme si vous aviez recueilli un chiot, que vous l'aviez dressé toute votre vie à être un loup, à aimer le sang, la chasse, à ne pas craindre la mort mais à détester le jeu et que soudain vous lui tapiez sur les doigts en lui rappelant sa condition de bâtard errant, ne lui donnant plus à manger que du pain au lait. J'vous laisse imaginer le carnage.
C'est dans cet état que je me trouve, un bâtard errant. Une femme qui n'est ni gueuse ni vraiment noble, ni brigande ni vraiment "blanche", ni mère, ni épouse, ni concubine, ni maîtresse. Je ne suis rien.
Je ne suis un petit rien qui vient d'entailler le bide d'un homme qui n'a rien fait sinon côtoyer mon fils.
Un homme qui m'a rappelé ma condition, ma vie, en me la renvoyant en pleine face.
En son âme et conscience? Alors j'ai pris son âme dans la gueule et sa conscience dans les côtes. Dans mes côtes pourries de "rien".

Je n'aime pas voir de remords, c'est... douloureux. C'est étrange et pour être honnête je n'arrive pas encore à comprendre. Disons que ça fait pas du bien, et que ça devient critique quand on vient à regretter d'avoir planté un inconnu.

Abandonnée.
Par le corps qui ne veut même pas tenir debout et s'effondre à terre.
Par l'esprit qui est incapable de retenir ces sanglots qui lui vrillent le bide.

Les yeux s'entrouvrent pour apercevoir quelques gouttes de sang, un regard à la dague posée plus loin, les mains s'entrechoquent pour faire fuir la poussière quand LA phrase est lâchée.
Le soupir en dit long, chose totalement débile quand on sait qu'elle a des nouvelles, pas depuis longtemps, certes, mais des nouvelles. Jamais Louis ne l'aurait laissé sans savoir s'il lui était arrivé malheur. Un soupir, et la respiration qui se coupe.
Nicolas va bien...
Il va bien et ça continuera.
Je suppose que je dois me contenter de ça, que rien ne t'obligeait à me le dire, que rien ne t'obligeait à me laisser en vie, que rien...

Le corps se redresse, et maintenant tu vas faire quoi Dea ?
Maintenant que tu l'as amoché, que t'as pété ton scandale, que tu t'es calmée, que t'as plus la force de rien hein?
Réponds?
Tu vas tenter de gérer ta respiration qui a du mal à se remettre ? Oui t'as pris un coup et alors?
ALORS?


Alors le corps va rester planté là, bouffé par les remords.
Le tien va s'éloigner, claudiquant.
Et quand je jugerais que tu es suffisamment loin, je réunirais mes dernières forces pour te crier...



PARDON ...j'aimerais...


Pardonne moi d'avoir coupé tes chairs comme je te pardonne d'avoir écarteler les miennes.
J'aimerais vous soigner, j'aimerais voir mon fils, j'aimerais que vous lui disiez qu'il me manque, que vous embrassiez Louis pour moi, que vous lui disiez tout l'amour que j'ai pour lui, même si j'ai été la pire des garces. Remerciez Lestat, lui, qui n'a jamais abandonné ma famille. Remerciez les... Tous...

Ne te retournes pas Ddodie, ne te retourne pas parce que j'ai tellement de choses à te dire que tu finirais par me demander de payer...

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Doryen
Se balader avec une chemise à pas de prix, roulé en boule et couverte de sang, dans l'espoir d'éponger une blessure est une chose... s'il faut marcher en plus, c'est chiant... rajoutez le fait de se baisser pour ramasser l'épée en se demandant ou s'est barré ce putain de fourreau...
Et sans dec, le prix de la chemise ??

J'aimerai...
Quoi ?

"Quoi ???
Il se tourne, furibond
Quoi, me faire l'autre côté ?
Quoi, avoir des nouvelles ?
Quoi, Savoir comment ILS vont ?

Ah putain, voilà le fourreau... Faut encore aller jusque lui... puis ce baisser... A jouer au con, la pute à fait mal !
Soupire en se relevant..

Flash back ?
Nan, pas la peine...
T'y jettes une dague, ou t'y tranche un poignet...
Ou la gorge...
Ou le viol...
Avant ou après la gorge ?
Gros dégueu...
C'est qui qui saigne ? Elle ?
Ou toi ?


"Va bien... En même temps, si tu veux des nouvelles... putain, ou est la dague, l'était pas par là ?... respiration difficile, chemise en boule pressé contre l'entaille... Va voir que l'autre folle à réussi à me faire mal... Ah putain, elle est là !
- Pour ce que j'en sais, ce que t'aimerais, tu peux te le carrer dans to... Ah ouais, se baisser si bas encore une fois... pour une dague... La tête lui tourne, la respiration se fait difficile...
- T'as qu'à... genou a terre pour ramasser... Tu t'démerde...

Soupire, de résignation, tandis qu'il s'assied finalement... ou s'affale...
"T'es une conne... Pourquoi la tête lui tape sauvagement, quoi, il a pas assez donné ? Mais il va bien... Et ils vont bien... Même rouvrir les yeux, au final, c'est vachement dur, non ?
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Andrea_
J'avais déjà blessé quelqu'un, intentionnellement je veux dire, parce qu'un petit coup par ci par là hein, ça arrive, dommages collatéraux qu'on appelle ça. Tu joues à la crapette, tu perds, t'avais pas prévu -qui joue pour perdre?- tu n'énerves un peu, tu lances ta chope, elle s'écrase lamentablement sur le visage de ton coéquipier d'un soir, ça arrive, c'est pas ... 'fin y a pas mort d'hommes hein.
Donc oui, j'ai déjà caressé les tripes de quelqu'un avant ce soir. En même temps je savais pas qu'elle était si bien aiguisée sa lame, j'me souviens tout à l'heure m'être dit : " tiens, elle a pas du beaucoup servir celle là", mais au final...

Au final, j'ai comme l'impression qu'il a pas vraiment aimé l'expérience...
J'ai prié, enfin j'ai pas vraiment prié mais j'ai espéré très fort qu'il se retournerait pas.
De un parce que j'avais pas vraiment envie de me retrouver nez à chemise ensanglantée avec lui,
De deux parce que s'il se retourne c'est pas vraiment pour me remercier,
De trois parce que je n'ai plus de ressources, plus aucune force, à croire que j'ai tout donné dans ce combat minable où, en me battant comme une débutante j'ai finalement ouvert une jolie fenêtre sur les boyaux de mon "invité".

Au milieu de toute ce grabuge, j'en viens à supplier son foie de pas vouloir nous faire un coucou en tombant directement sur le sol, ça ferait désordre...

Penser...
Penser à tout et n'importe quoi pour ne pas être bouffée par les remords, j'le vois bien qu'il galère à ramasser ses outils d'travail de gardien impérial/protecteur de mon fils/copain de mon borgne et ami de mon mari.
Penser...
Penser et écouter.
Il crie, donc il est vivant nan?!


Les paroles sont accueillies par un soulagement, tant qu'il parle, il vit, tant qu'il vit, je vis, tant que je vis et que lui aussi je ne risque rien, s'il meurt et que je vis, je vais mourir. Ah bin on aurait l'air fin tiens, si on crevait tous les deux lors qu'à la base tu v'nais juste acheter des chats. J'l'ai toujours dit que les chats causeraient la mort de l'humanité.


Le soupir comme un baîllement se répand, la Chiasse répond en écho, il a raison, elle est conne. C'est une évidence.Quand on vient à planter quelqu'un simplement parce qu'il connait ses époux et son enfant c'est... C'est qu'faut penser à s'faire soigner...

Le souci intervient rapidement, d'abord il crie. Ensuite il soupire, puis tout s'enchaîne, ça finit pas ses phrases, ça sort des mots un peu au hasard, limite on jouerait au kamoulox que ça serait cohérent, ça soupire pus longuement et puis...
Merde.

Le corps s'élance pour attérir en dérapage contrôlé près de l'homme, une main pressée sur son épaule, l'autre instinctivement posée sur la jumelle masculine et la chemise -fichue-.
Ddodie, fais pas l'con, ne meurs pas... Ne meurs pas.



Merd', merd', merd', MERD', j'suis désolée, j'suis désolée j'voulais pas, Merd', ça va?


Mais oui Déa, tout va bien ça se voit pas?
Nan mais c'est peut être le moment de lui dire que son poing ne t'a pas qu'effleuré et que tu as probablement perdu deux côtes histoire de voir si ça attendrit la bestiole?



Réveillez vous!
Ddodie, ouvrez les yeux, parlez moi! Si vous mourez j'vous tue !


Un point pour la cohérence.
Nan mais Ddodie fais pas l'con, allez c'est rien c'est juste une petite entaille de rien du tout, c'est... ça pisse le sang ok, ça dégouline même sur ma main ok, je supporte pas la vue du sang ok, je deviens blanche comme un linge, ok, mais j'te promets, j'veux bien faire un effort pour la couture.


Couchez vous, j'vais juste regarder.


Oui on est en pleine rue, mais il est tard et pis.. Et pis c'est toi qu'est tombé là!
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Doryen
[ Dea serait dans le cacounet ] ouais ouais, l'auteur comprendra...




Franchement, qu'est ce que t'es venu foutre ici ?
Acheter des chats...
T'es sérieux, tu vas crever pour 2 chats malades ?
J'meurs pas, je cligne des yeux...
Par terre ?
Quoi, on peut plus cligner des yeux tranquille...
Très très mauvaise idée.
Laquelle ?
Laquelle ? Lesquelles, ouais !
Acheter des chats 50 écus c'est qu..
47 écus..
Continue de mourir, je fini...
Acheter des putains de chats 50 écus, c'était débile mais sympa.
Te pointer ici pour bouffer, c'était débile mais je peux comprendre... elle est pas dégueu...
Renvoyer le gros pour rester là à contempler la façade, c'était débile. Juste débile.
Mais alors, la palme avec tes histoire de gentillesse... Bravo ! Au lieu d'y percer les air bags à coup de lame pour répandre les prothèses par terre, tu fais le choix de danser, jouer, faire mumuse pour au final te vider au sol, taillé comme un steack par ta propre dague, et des mains de cette pute...
Sérieux, t'as vu l'état de la chemise...

Tu m'aides pas là...
Je fais que ça à longueur de temps. J'avais dit non pour le borgne, non pour le blond, non pour l'escorte, non pour la mi rousse... Bien fait pour ta gueule.
Je crève, tu crève, non ?
...
Pas faux.
Qu'est ce que t'attends pour ouvrir tes yeux ???

Que tu m'foute la paix...


Il tente de retrouver une respiration régulière, entre ouvre les yeux. Des bribes de paroles arrivent à ses oreilles, faut croire que le réseau est pas bon...

Couche... vais ....egarder.
Nan nan s'te plaît... Merci, t'es sympa mais dégage... Sérieux, ça me gêne, t'en as déjà tellement fait...

Il s'empare de sa main tandis qu'elle tente d'écarter la chemise, aurait bien envie de lui gueuler de se casser, de retourner balader ses miches sur les routes, mais elle n'est pas vraiment responsable de la situation présente.
C'est moi ?
Acier sur gris... ou plutôt... Gris pale sous acier rougit.
C'est moi...
Du coup, autant la laisser regarder... regarder j'ai dit, range tes mains !! plutôt que de passer la nuit allongé sur la route.

" Conne... "en esquissant un sourire. Oui, je me rappelle pas si je te l'ai dit...
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Andrea_
Vrai qu'on regarde avec les yeux mais on dit toujours ça " j'vais regarder" et on finit par toucher, c'est l'jeu.
J'suis pas vraiment chaude de le laisser là, c'est vrai j'pourrais partir, m'enfuir en courant comme une conne et avec un peu d'chance il crèverait là, demain on trouverait un cadavre tout le monde conclurait à une bagarre de poivrots qui à mal tourné, pour faire plus vrai j'pourrais peut être lui piquer ses écus... Juste pour la cohérence hein... Pis il respire encore, son buste se soulève régulièrement.
L'achever? J'en suis incapable. Pas maintenant, pas ici alors que je commence juste à me repentir. Et surtout pas lui.
Déa, Déa, depuis quand tu fais dans la dentelle?
Depuis que tu a une vie simple, que tu n'es plus réveillé par des fantômes passablement amoché, depuis que tu ne croises plus les femmes, mères, soeurs et filles de ceux que tu as tué.

Tes yeux n'ont plus le même éclat Ddodie, ils sont loins les deux personnes civilisés qui se jaugeaient en commandant un repas qui à l'heure qu'il est doit refroidir à quelques dizaines de mètres d'ici.
La main Chiassique est stoppée en plein élan. Regarder tu as dit, regarder tu feras. La portée des mots d'nos jours...


Si j'étais vous, je n'dirais pas "conne" à une femme qui s'apprête à vous soigner, encore moins quand votre blessure a été faite de ses mains.

M'enfin c'que j'en pense hein...
Sourire rassurant qui se peint sur le visage Colombesque.



Surtout qu'c'est la seconde fois.

Et la troisième Déa, tu fais quoi? Tu l'plantes? Ah miiiiince, c'est d'jà fait.
Acier rougit sur chemise écarlate.
Autre main qui vire le tissus pour lorgner la plaie. Hahum vraiment aiguisée ta lame.
Vision carmin


Vous saignez. Bien joué, encore un mystère résolu pour SuperDea.


La main fouille dans un repli de la robe, quelque part dans ses souvenirs, il y a avait au milieu de tout ça une fiole. Bientôt saisie, la bouchon est arraché avec les dents et propulsé plus loin. Les mots sont lâchés alors que le liquide ambré dégouline...


Cognac. Dix neuf ans d'âge, double distillation, vieilli en fût de chêne du Limousin. Si c'était sur tes lèvres et non sur ta plaie tu me dirais combien il est bon, que sa robe est parfaite, un ambré que peu de producteurs arrivent à produire.
Je t'aurais alors raconté toute l'histoire de ce breuvage, parce que depuis sa découverte j'en suis folle, presqu'autant que du chouchen. J'aurais sûrement ajouté sur le ton de la confidence que...


Part des anges...

Que ce n'est pas vraiment la part des anges, mais que le propriétaire du fût à du le penser, que pour ne pas me faire choper j'ai prélevé chaque jour une infime partie de sa barrique. Après tout, 2 ou 5% d'évaporation, 2 ou 5% bû par les lames de chêne, il ne verra pas la différence, puisqu'il pense encore que ce qui disparait de son fût est simplement son Bon Dieu et ses copains qui se servent.
Tu remarqueras que j'ai pas touché.


Ça désinfecte. Je suis désolée, laissez moi réparer... Réparer, soigner, aider à te lever, j'peux même m'en coller une pour toi si t'oses pas.
Sinon tu peux aussi t'lever et marcher. J'ai bien voulu t'le proposer "lève toi et marche" mais ça f'sait un peu trop " divin" pour moi.


J'ai ce qu'il faut dans la remise de la taverne J'suis pas très -du tout- douée pour la couture mais avec un peu de chance tu le sais déjà.
Vous comptez leur dire que c'est..."moi" ? Ouai parce que ça m'inquiète un peu cette histoire, au final.
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Doryen
La douleur est fulgurante, suffocante, brutale, dure une éternité, le cognac, mieux vaut le boire que de s'en servir pour désinfecter une plaie. Puis 19 ans d'âge, ça fait limite gaspillage... d'autant que la blessure semble moyennement apprécier le millésime... Serrer les dents, très fort, pour ne pas se bouffer la langue... faut laisser de la place pour le cochon de lait, non ? et surtout, surtout ne pas s'évanouir, agoniser sur la route en prenant le risque que le gros reviennent avec le groupe et trouve la mi rousse en train de farfouiller le corps ensanglanté de leur Lieutenant...
Un escorteurs garde beaucoup de réflexes d'écorcheurs, et sans personne pour leur rappeler les principes de bases... des coups à finir en viol, meurtre et incendie, et pas forcément dans cet ordre...

64 rue du Lac, Polignac city...
Petite maison au bord du lac. Oh, un truc modeste, hein. Mais éloigné du village, de grandes fenêtres s'ouvrant sur un petit coin de paradis, eau bleu bordé de montagnes. La vue agréable, calme et apaisante, reposante en tout temps. Les champs de légumes juxtaposent la demeure, pas très loin d'une terrasse en bois, signe que l'occupant mène une vie paisible et discrète...
Avant...
Avant une toute petite erreur qui le fait se présenter à une élection municipale.
Avant d'être élu.
Avant l''accident.
Avant le borgne.
Avant le départ.
Avant l'escorte.
Avant ici...
Comme une éternité, une autre vie...


Le temps de reprendre son souffle, difficilement, blessure anesthésié, il roule sur le côté, se relève avec l'aide de Déa. La respiration est difficile, saccadée, chaque mot lui pèse mais le rassure. Chaque pas est une souffrance, mais avancer lui semble le ragaillardir.

" Que j'me vide... pas... ce sera d'jà... pas mal... alors magne toi de me ramener dans la réserve, avant que je me dise que mourir est une libération tout à fait acceptable... une option de plus en plus envisageable Si... ça t'dérange pas... j'ai d'aut... priorités... que savoir c'que j'vais... leur dire... Magne toi, fais quelque chose, bouge toi les miches ! San...gria...putain ce que j'ai soif...

Puis un clignement de l'oeil... encore.
Juste une seconde...
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Andrea_
"Ça mérite compensation " Lui.



La tournure que prenait les choses me paraissait totalement convenable, d'accord j'avais pris un shoot dans les côtes et j'étais en train d'porter un gaillard d'pas loin d'un quintal MAIS, j'm'en sortais pas trop mal au final, j'allais avoir un bleu sur le bide pendant un petit moment mais je pourrais invoquer n'importe quoi, j'suis tellement maladroite que je pourrais me l'être fait toute seule en lavant le linge -sauf que je lave pas le linge-.

C'est là qu'on voit l'importance des détails. Autant se battre comme des souillons devant la taverne était totalement débile et irréfléchie, autant finalement c'était une putain de bonne idée. Je sais pas si vous avez déjà aidé un homme à marcher mais ... mais quand vous êtes taillé dans un cure dent plus que dans un menhir c'est pas forcément chose aisée.

J'vois bien qu'il est pressé, et j'aimerais bien avancer plus vite, j'aimerais pas vraiment qu'on nous voit pile à ce moment là, les gens ont tendance a faire des conclusions hâtives et généralement, quand je rentre dans la remise de la taverne un homme, c'est rarement pour faire un petit atelier couture si tu vois c'que j'veux dire. Disons que cette fois, on pourra peut être manger sur le comptoir après le passage - classe non?-.

Conversation en filigrane, il faut qu'il parle c'est important.



Tu t'videras pas, t'as quoi ? au moins quatre bons litres devant toi, De toute façon je t'interdis de crever.

Interdit. Parce que bien sûr JE décide, JE suis la puissance suprême, une sorte de Déesse descendue sur terre pour guider chaque pélos qui croisera sa route et lui dire ce qu'il fera de sa vie. Et toi Ddodie, ton fardeau, c'est de vivre. Avec un petit souvenir de moi qui barrera ton flan en relief - vraiment ça m'touche-.


Sang... Sangria ?!


Genre t'es en train de passer commande? T'es en train d'me prendre pour une putain de serveuse qui va aller te chercher ta sangria et te la ramener? Tu veux que j'te fasse boire aussi? Et quoi avec ? Que j't'allume et t'bourre la pipe ?

Le temps d'allonger le Brun à même le sol -on a dit que le comptoir devait rester propre-, il semblerait que l'envie de boire lui soit passée, comme quoi les priorités... D'ailleurs, en glissant une main sur la joue du Lieutenant, la Colombe se rend vite compte qu'il n'a plus aucune priorité.
Petite claque qui retentit, contact inopiné entre main Chiassique et joue Ddodienne. Pas de réponse.
Regard avisé sur le torse qui se soulève, de façon désordonnée mais qui se soulève. C'est étrange de le voir si vulnérable, c'est étrange de l'avoir sous les mains, de vouloir graver à jamais son visage dans la pensée.
Le temps s'égraine, la chemise est basardée plus loin, un baquet d'eau chaude est apporté, ainsi que la trousse de soin et la sangria -quand même-, la serveuse éconduite d'un revers de main. Quand la patronne c'est la Chiasse, on évite de poser des questions.
Lentement le linge humide caresse le buste du brun, le nettoyant de toute trace de sang. La plaie est nette ça devrait être un jeu d'enfant.
Sauf que la Colombe n'est plus une enfant, qu'elle n'a jamais fait ça et qu'elle va devoir improviser. Le plus difficile, c'est de mettre le fil dans le trou la première fois, c'est souvent comme ça hein. Les chairs sont traversées, les noeuds solides et la Chiasse... en sueur. Denouveau le linge humide se pose sur cette peau qui réagit à nouveau, chair de poule se dressant sur l'épiderme.
Le bout de l'index Colombien vient contourner cette cicatrice avant de s'envoler vers les fils bruns. La tête est doucement relevée et le précieux nectar coule bientôt entre les lèvres du Lieutenant. Et intervient la phase critique : la gifle qui réveille.



La Sangria c'était votre dernière volonté?
Parce qu'à moins d'un pas d'bol genre la gangrêne qui s'pose là d'sous, il semblerait que vous survivrez...
Réveillez vous.



Sinon j'en r'mets une seconde.
Pis si vous continuez votre sieste vous n'dormirez plus cette nuit.

_________________
Doryen
[ Et je suis d'accord avec LUI ] moi



C'est ici le paradis ?
VLAN !
Ah, non...


Déa, dague, cochon de lait, serveur, sang... sangria, gros, chemise...
Ca se bouscule un peu, la migraine s'installe...
Déa + Dague - Gros = Sang + chemise + Sangria - cochon
Mais alors ou est le serveur ?...


Une petite gorgée du liquide sucré et alcoolisé, histoire de combler une bouche pâteuse et une gorge desséchée. Il toussote, ouvre péniblement les yeux, la sieste est finie...

Torse nu, allongé à même le sol, la mi rousse aussi rouge que sa robe, que la chemise, visiblement épuisée ... peut être même inquiète, cocasse... Pas son épée ou la dague à portée de vue, seule la dague de jet encore dans son dos lui écrase les reins... tant pis, y'a pire pour le moment...

Quoi, j'ai juste cligné des paupières...

"Ha han... petite dénégation de la tête quand il voit le bras en l'air, prêt à lui coller la grande soeur sur l'autre joue.

Il prend une profonde inspiration, enfin tente de le faire, s'arrête à mi chemin, la douleur se rappelant à sa mémoire.
Go,
Je suis chaud là !

Il tente de se relever, s'appuie sur les coudes, étouffe un râle entre ses dents avant de se laisser choir en grimaçant.
Bon, en fait...
Ptet pas de suite de suite....


Il relève un peu la tête, essaie de voir le chef d'oeuvre désormais tatoué sur son corps, passe les doigts lentement dessus... Ca à quand même l'air bien moche... En tout cas, ça fait mal.

- J'epèwe... Il s'éclaircit la voix... J'espère... ouais, c'est mieux.... que t'as fait mieux avec ma chemise... Sourire bleu sur bleu, un petit rire qui se transforme en quinte de toux.

Quoi, fallait dire merci ???

Un dernier passage des doigts sur la blessure, puis sur les côtes qui ont l'air en place. Un frisson qui le parcoure tout entier quelques secondes. Douleur ou froid, ou les deux... Il fait pas chaud, va falloir remettre une bûche chérie... Il tend la main vers la bouteille de Sangria.

- Tu refais goûter ?...Vas y fait pas ta radine, il me faut des forces pour que je puisses me relever... Ca va toi ? J'espère bien, avec tout le mal que je me suis donné pour t'épargner... Au fait...

Il cligne des yeux, les rouvre sans trop de difficultés cette fois ci, prépare sa phrase pour ne pas avoir à la hacher, prend une lente inspiration avant de poursuivre :

- Dd0die, Lieutenant de l'Escorte, ami d'un brun marié, d'un roux borgne, et d'un ado... Enchanté... Le rire sort cette fois ci sans problèmes, doux, discret et sincère tandis qu'il tente d'allonger le bras jusqu'à la bouteille au goût salvateur... Fini le jeu, les cachotteries, les pirouettes à deux sols...

Acier sur gris, ou plutôt gris épuisé mais content dans acier fatigué mais soulagé, le temps que les paupières se referment pour laisser un nouveau frisson le contracter de douleur.
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