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[RP fermé] Bleu sur Bleu

Andrea_
C'est pas de la transformation Colombesque, faut pas l'écouter.
C'est juste que c'est prouvé, les hommes et les femmes n'ont pas la même perception d'une même chose.
Les peintures par exemple. On voit une oeuvre d'art, un pur produit du divin aux milles couleurs chatoyantes. Nous pouvons imaginer n'importe quoi sur une toile d'abstrait. Quelques éclaboussures de rouge sur un fond blanc et nous voyons la guerre, la douleur, la colère, la révolte. Vous ne voyez que du rouge. Limite vous vous demandez si c'est pas la palette de mélange, et vous concluez en disant que vous auriez pu le faire. -D'ailleurs vous vous entraînez sur la cuvette des chiottes avec votre pinceau perso hein-.

Les enfants. Vous les trouvez chiants, énervants et pas beaux. Bon sur ce coup moi aussi, y en a peu que j'arrive à blairer -quoique je dois vieillir et devenir gâteuse...-.
Nous voyons un petit être réclamant de la chaleur humaine, le sein d'une mère, nous lui trouvons la fossette de papa, le regard de maman. Nous le trouvons expressif, adorable et beau. Vous ne voyez qu'un "petit machin" qui fouette sérieux etqui beule.

Bah pour cette alliance, celle que j'ai montré c'est pareil. Je la trouve...
Nan en fait plus je la regarde et moins je la trouve.
A moins que ça soit la face de pêt de l'autre qui va nous ruiner que je ne supporte plus, ce qui est totalement plausible.

Les aciers jaugent les trois nouvelles paires d'anneaux, je crois que ce qui me fait terriblement mal dans cette histoire, c'est qu'on pourrait les avoir pour rien du tout les anneaux ! Un p'tit tour à la cour des miracles, bimbam on les a ! Au pire on peut attendre cette nuit et revenir les chercher ici. On pourrait même prendre plusieurs paires, on pourrait faire un roulement.
Sourire en coin de la Chiasse et qui montre la paire du milieu.



Celles ci si elles te plaisent, y a pas énoooormément de boulot mais on va en rajouter un peu avec une gravure à l'intérieur, ça devrait l'occuper le petit monsieur.


Parce que ouai, je veux mon Dd dedans!
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Doryen
Ma femme à moi, elle est juste extraordinaire.
Me demandez pas pourquoi, j'avais juste envie de le dire...
Ou alors c'est le petit sourire qu'elle affiche en regardant les alliances, les yeux qui se plissent sous l'effet de réflexions à priori peu catholique. Rien d'étrange en somme, on parle bien de la Colombe... De MA colombe.


La tête s'approche du gros fourbe à l'allure suspecte de celui qui sait qu'on va acheter et qui compte nous faire passer le suppositoire avec miel et gravier, mal à la tête et yeux qui piquent.

" Combien
- 350 écus
- HEIN ?!

Ben ouais, heureusement qu'on prend pas celle avec les petites pierres qui brillent mon coeur.

- A ce prix là, c'est toi que j'achète !

Petit sourire et clin d'oeil vers la moitiée Dd0dienne... La dernière fois que la phrase avait été lancé, il était effectivement repartie avec la personne.

- C'est de l'or blanc messire, et votre dame mérité bien le meilleu...
- Bon, écoute ! Tu vois la gonzesse là ? T'as vu la beauté, la perfection ? Ca devrait être un honneur pour toi de la voir porter une de tes confections. On va pas se mentir, tu le mérite même pas, mais elle à choisi celle là.
- Mais... Messire... Bien sûr...
- Avec elle, t'es assuré que tout le monde regarde. C'est quand même mieux que quand c'est toi qui les porte, non ? Parce que t'attire pas vraiment le regard ! Puis avec le monde qu'on connaît, t'es assuré de voir débarquer du client.
Comment ça ? Moi, un menteur ?...
- Heu oui mais...
- Mais rien. Aux dernières nouvelles, Orléans c'est pas vraiment la capitale du mariage, alors ce se trouve tes anneaux sont là depuis ton arrière grand père.
- Messir...
- Hé, j'ai l'air d'un guignol ?
- Non, bien sû...
- Et elle, elle est pas magnifique, somptueuse ?
- Si, bien sû..
- Mais, si, non, c'est pas des phrases ça ! C'est pas compliqué, t'as l'air brave alors je vais quand même te les payer un peu, alors que tu devrais être fier de nous les offrir.
- Heu... très certainement Messire.


Une des deux bourses est jeté sur le bout de comptoir, face à un joaillier visiblement déconfit.

Et regarde moi bien, j'ai pas vraiment l'air de rigoler et crois moi, c'est rien en comparaison de ma douce qui te regarde l'air de rien en sifflotant doucement. Parce que le vrai danger mon pote, c'est pas moi... Enfin que si tu me dit non, ça risque un peu de mal finir quand même... Paraît qu'on prend vite goût aux geôles Orléanaise...

- Et oublies pas les gravures. Chérie, l'inscription ?"

Ma future, tu vois bien que la vie comme des gens normaux réserve parfois quelques... dérapages...
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Andrea_
Tilali lali lalaaaaa cuicuicuicuicui lalilala, alliance à mon doigt, bleu dans les bleus, sourire bêta sur le visage.
Ouai c'est à peu près là que j'en étais quand j'ai entendu le "HEIN ?!", autant dire que je suis redescendu direct de mon petit nuage. Je pense que j'ai loupé un truc. Un chariot peut être même un convoi entier, donc dans ces moments on fait ce qu'un homme fait de mieux et on hoche la tête avec un sourire de façade bien en vue sur la trogne, un peu comme une potiche qu'on collerait à côté d'un juste prix tu vois.
Il devient un peu moins de façade quand le Brun ressort la phrase qui restera dans les anals -pourvu qu'elles soit petite...-. Parce que bon, mon double D quand il était venu m'acheter un chaton et qu'on avait eu notre premier rencard, il l'avait sorti. " A ce prix là c'est toi que j'achète", et au final j'lui ai rien coû... Berdol carrément qu'si, j'lui ai couté un bras, et un rein, et un coeur et un oeil et la tête -alouette-.

Arrêt sur image. Le Brun me dépucèle d'un caprice accroché à une petite colère. Et c'est le joaillier qui en fait les frais -merci Mamour!-,ah il fait moins le malin l'pête glaouis hein,et si j'avais pas envie de voir MON futur-mari négocier, j'aurais rajouté à sa pomme un menton en marmelade, un pif cassé et l'oeil poché*.
Et c'est qu'il se démerde plutôt bien. J'en doutais pas hein mais en face c'est... Wouaou, l'autre il a pas l'temps d'en placer une, le Dd est organisé, ses propos sont clairs bien qu'un peu... marseillais, il en rajoute un peu quoi, on n'a pas "plein" d'amis, d'ailleurs on n'a pas d'amis tout court. Par contre je note son incroyable capacité à reconnaitre à quel point je suis merveilleuse, ça non plus j'en doutais pas mais devant un tierce, ça donne de la profondeur.
J'en reste bouche bée. Mais genre bêêêê, la bouche ouverte en O, le menton qui tombe, les yeux ahuris et les bras suspendus dans les airs -c'est allé tellement vite que j'ai pas eu l'temps d'me poser-.

Je crois qu'à cet instant, loin d'être magnifique et somptueuse j'suis simplement... Impressionnée et que ça me laisse sans voix. Ouai bon j'ai l'air con j'assume. Mais le Dd il a pas l'air commode là...
Aussi quand il demande pour l'inscription je suis partagée. L'envie de profiter encore de cet instant et de prendre le risque de le faire répéter, ce qui,soit dit en passant, ne me parait pas réellement une bonne idée, soit de répondre tout de suite mais sans être sûre de pouvoir aligner les mots.


J'me suis laissée un court instant de réflexion.

*avec interlude musical*

Puis je me suis approchée avec la sévérité qu'ont les gens sûrs d'eux pour planter mes deux mains, bras tendus sur le comptoir, j'auras bien voulu changer ma voix pour ajouter de la gravité à l'instant mais j'suis pas un parrain -ni une marraine-.


Dd's property et si c'est trop long parce que t'es un sagouin et qu'moi j'ai le doigt trop fin, bin tu mets un Triple D. Note. Dd & D

Bon c'est vrai qu'on perd un peu en crédibilité quand on parle guimauve mais bon, elle allait pas demander de faire graver un "Mort à tous les cons de bijoutier" juste pour faire bien. Pis surtout il aurait fallu qu'elle fasse un tour de doigts impressionnant. A moins que...


Pis t'es mignon parce que tu voudrais pas mettre le Monsieur en colère, alors tu vas t'arranger pour me trouver un bracelet qui va avec. En or blanc aussi. Pis dedans tu mettras tout ce que lui veut.


Bah attends Mamour, t'as économisé sur les alliances, j'peux bien avoir un bracelet nan? Pis c'est toi qui a osé parlé d'argent d'vant moi...
Moi dépensière? Jamais... Y a plus qu'à faire profil bas.


Et toi Mamour ?

Bah quoi, c'pas après moi qu'il est fâché hein...




* Je ne sais plus d'où ça sort, une poésie de primaire " pomme pomme t'es tu fait mal? j'ai le menton en marmelade, le nez cassé et l'oeil poché". C'est tout ce dont je me souviens en fait.

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Doryen
" Bien sûr Madame.

"Ah les gonzesses..."
Ca fait cliché ?
Y'a qu'à regarder la mienne pour voir que non !

Parce qu'on est loin, très loin, d'une transformation Colombesque, en effet.
Chassez le naturel, il revient au galop.
Et quel galop, la cavalcade furieuse de la poche percé, dépensière compulsive, femme dans une bijouterie avec l'oeil qui brille, bave au menton et oeil excité comme un simplet devant son match de Soule.


Seulement voilà...

Ce qui transparaît dans le Gris qui sonde l'Acier c'est pas de l'amour... Enfin si, parce que quoi qu'elle fasse, elle reste la femme de ma vie, ma Moitié, mon Souffle de Vie, mon Avenir, et que j'en suis dépendant à mort.

De l'amour donc, mais pas que...
Non, il y a bien sûr la surprise.
Parce qu'elle à cette faculté de croire que les écus tombent du ciel, ou qu'ils poussent dans le jardinet que Victoire arrose chaque soir.
Parce qu'elle semble oublier que ce ne sera bientôt plus Mme De, à qui on ne refuse rien, qui peut tout se permettre, qui se fout de tout puisque quand on veut, on se sert, que quand on est pas bien ici, on déménage la roulotte la bas, que quand on est pas d'accord, on joue de la dague en pleine nuit dans une étroite ruelle et en travers de la gorge, que quand on à pas d'or, on ne l'emprunte pas à autrui à la force de l'épée sur un chemin.

De l'amour et de la surprise, certes, mais pas que...
Non, sûrement une pointe d'agacement, d'incompréhension, de colère, ou pire... de déception...
Parce qu'oublié le fait que Nous, c'est une maison, des frais, une vie normale, et du travail.
Parce qu'oublié le fait que Elle, elle à déjà coûté une myriade de bourses, entre marché, prison, taxe.
Parce qu'oublié le fait que Lui, il à vendu épée et bouclier pour combler une partie des frais lié à leur aménagement, sans compter les petites retrouvailles au combien romantique dans les geôles de la Capitale. Pas qu'il s'en soit servi à maintes reprise de son arme, mais se balader sans, c'est un peu comme se promener cul nul et à quatre pattes dans un quartier hédonistes en pleine nuit... Fesses qui baillent "servez vous". Ouais, je suis un poète !
Parce que au fond, Il ne peut rien refuser à Elle, et malgré le fait qu'Il le sache, Elle en abuse plus que de raison, sans faire le moindre effort.


Et c'est pour cette dernière raison qu'il se contentera d'un léger sourire et d'une profonde inspiration avant de reporter son regard sur un joaillier au combien ravi de pouvoir reprendre la main bien aidé par Madame.

- Mettez... J'ai plein de truc en tête, mais je vais pas te faire écrire un roman, tu serais foutu de me fourguer tout tes bracelets pour remplir l'avant bras... Et la réflexion se prolonge tant que les mesures de doigts sont prises... Pour Mon Amour Eternel, D... Parce que la moitié de Dd, c'est bien D, on est d'accord.. Je passerai vous régler le reste à la livraison. De toute manière, je suis plus d'humeur à marchander, et plus vraiment en mesure de la faire. Chérie, il nous reste des choses à voir..."

La main se tend pour saisir le bras féminin avec douceur, les lèvres effleurent le front et le regard est déjà tourné vers la suite des achats, tentant de remettre à plus tard les questions qui se pressent...
Tel que comment payer, quitte à aller écluser les chemins au risque de retourner en prison pour un séjour nettement moins sympathique.
Ou, changera t-elle un jour ?
Saura t-il... Pourra t-il la combler ?
N'est ce pas à lui de changer ?
Sont ils réellement en mesure de s'adapter l'un à l'autre malgré leurs différences, sa patience qui finira par s'amenuiser, alors que...

Puis après tout, vous n'avez jamais des choses stupides par amour ?
Moi, jamais...
Pas encore...
Mais rien est assez beau pour elle, non ?
Et là je suis fou amoureux.


Oui, il le sait, il ne pourrait vivre sans elle désormais, alors la porte de l'échoppe est poussée, et les questions refoulé loin, très loin dans un tiroir...
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Andrea_
Je ne suis pas vénale, juste capricieuse.
J'aime les belles choses et je n'ai jamais eu à me demander comment les payer. Maman ne m'avait pas laissé grand chose mais mon travail de douanière me suffisait à céder à mes caprices. Puis le brigandage. Puis Louis. Ce que me versait mon père adoptif aussi. Mais le souci ne vient pas des écus...

Quand je voulais quelque chose, je l'avais. Je suis une voleuse, c'est naturel. Je n'ai jamais chipé au hasard, je ne subtilisais pas dans le dos des gens, je les affrontais. Je ne cambriolais pas la nuit, j'allais, je choisissais, je menaçais, je repartais. Le pain. Le vin -et le boursin-. Les habits. Les armes. Et parfois les écus et vous seriez surpris de savoir que les écus volés allaient au petit peuple. Je pillais le marché, je revendais à moindre coût. J'aurais pu enterrer, prévenir des dizaines de personne et attendre avec plaisir qu'ils s’entre tuent. Garder l'argent, pour plus tard.
Nan mais c'est vrai, j'aurais pu. Mais non, l'argent me brûle les doigts, il n'apporte que l'ennui. On peut dire que je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez, mais c'est simplement que je me moque de demain. Demain est toujours plus beau, demain c'est un pas de moins vers l'avant, un pas de plus vers l'avant, demain, c'est toujours mieux. Et ce n'est pas les écus qui font le bonheur. Bien sûr j'aimerais me dire que demain j'aurais faim. Mais je sais que demain, je trouverais toujours de quoi survivre.

Oui j'ai changé, oui je sais que demain je serais en vie, qu'il faudra nourrir notre famille, faire tourner notre foyer, mais demain, tout peut s'arrêter. Vivre pleinement, c'est profiter de chaque seconde. Je vis. Je bouffe la vie, je la croque. Non je sais qu'on ne vit pas d'amour et d'eau fraîche, qu'un verre de vin et un bon repas c'est mieux. Mais si MOI, je n'veux pas?
Si moi j'ai décrété que... Nan en vrai c'est que j'ai jamais eu à pens er à demain... Ni à compter les écus et à voir le bleu surpris, en colèrebah... Je me rends compte qu'on n'a pas tous eu la même vie. Faut dire que si je mettais mon cul un peu dans une mine...

Alors non je n'ai pas oublié que j'suis un bouffe poignon Mamour, laisse moi juste le temps de mesurer ce qu'est vraiment la vie. Ce qu'est la vraie vie. La vie avec un bracelet.

Sourire. Celui qu'on réserve aux anges, à nos pensées. Puis la main se glisse dans celle du brun et la vie reprend son cours... Aussi normalement que lorsqu'on reprend le plus beau rève de sa vie après un réveil inopportun.



Dd0die... Faut qu'on parle.


Phrase d'alerte pour tout homme normalement constitué. Et quand en plus la femelle se poste devant le brun de façon à ui barer e chemin, lui imposant par la même un regard persuasif, y a fort à parier que la phrase qui va suivre va être choc. Ou chic. Ou les deux. Ou pas.


Demain. J'attends personne, toi non plus. Personne n'a à partager ça. C'est pour nous qu'on le fait pas pour... l'Eglise, les "on dit", pas pour officialiser ça pour quoique ce soit. Pourquoi attendre?


Parce que moi j'veux bien acheter une poubelle, des bagues, un bracelet, des draps. J'veux bien accepter de rester à la maison à attendre que ta journée se termine, J'veux bien partager mon lit, mes emmerdes et mes expériences culinaires. J'veux bien laver tes culottes avec les miennes, j'veux bien arroser le potager chaque soir s'il le faut. J'veux bien.. Oui tes anniversaires aussi j'veux bien les fêter, j'veux bien chaque jour, partager ta vie. Ta vie. Alors j'vois pas pourquoi il faudrait attendre.
Et de ne pas attendre la réponse, parce qu'on est pudique chez les Pouic. Et qu'au delà de la pudeur y a toujours la crainte que l'un des deux rêveurs ne se réveille avant l'autre et emporte avec lui le bonheur. Bonheur, c'est un mot bateau. On peut tout mettre dedans : du repas en en terrasse, au cochon de lait en passant par une bonne prise sur les chemins et un bain au lait d'ânesse -mon rève-.Mais bon, on va s'en contenter, "vie parfaite" ça sonne moins bien.



Bleu pour les draps... Non?


Quoi?! C'pas ça qu'on allait acheter?
Je suis pas vénale. Peut être capricieuse, mais mon caprice c'est toi...

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Doryen
Dd0die... Faut qu'on parle.

Aïe...
Ca craint.


Quand ton patron te dit ça, généralement c'est pour te signifier que ta présence n'est plus indispensable, qu'une entreprise, c'est comme une machine à laver et que parfois pour la faire tourner faut enlever du linge sale*, que c'est comme une montgolfière et que pour gagner en altitude faut savoir lâcher du lest*, que... que tu dégages, tout simplement.

Quand tes parents te disent ça, c'est généralement pour t'annoncer qu'il est grand temps de voler de tes propres ailes, de vivre tes propres aventures, d'oser prendre le large et de t'assumer, de ne pas hésiter à prendre des risques, le taureau part les cornes... en gros, de te sortir les doigts du cul et de préférence loin ! Au pire ils peuvent annoncer que finalement t'es pas vraiment leur enfant, qu'ils t'ont adopté, voir trouvé dans une poubelle, mais ça c'est quand même plutôt rare...

Quand un de tes enfants te dis ça, c'est pour bien plus qu'une rallonge financière pour une sortie. C'est moins genre "prête moi ton cheval pour aller promener ma minette" que "papa, je suis enceinte" de ta fille de 13 ans... Grosse colère, tournée de baffes en perspective, claquage de porte et 20 ans de plus en quelques secondes, cheveux blancs et rides immédiates.

Ca craint j'vous dit.
Alors quand c'est ta femme, c'est pire...


L'instant solennel féminin, accordé à la petite phrase qui attire l'attention et éveille les sens, elle peut être à l'origine de tout et n'importe quoi. Parce que pour une gonzesse, et surtout pour la mienne faut l'avouer, les priorités sont parfois un peu étranges...
Ca peut aller du "il me faut une nouvelle robe, c'est hypra super essentiel à ma vie, et si tu me la refuse tu seras non seulement le plus mauvais des hommes, mais tu assumeras l'entière responsabilité de mon suicide" ou " Ddodie chérie, à partir de maintenant, il faut que la lunette des toilettes soit rabattu, je t'en prie" à " Il vaut mieux tout arrêter et poursuivre chacun de notre côté" en passant bien sûr par l'indétrônable " Je veux un enfant".


Peu rassuré, le bleu rencontre son alter égo pour écouter la sentence, espérant qu'il ne s'agisse que d'une histoire de gogue, mais peu de chance.... C'est le gris qui tient la baraque, et l'acier qui salope... Hahum...Oui, chacun y comprendra ce qu'il veut... Jusqu'à la délivrance.

" Non chérie... Je pense... en fait que ça va pas être possible...

Désolé, prolongation d'instant solennel.
Parce que certes, on à personne à inviter.
Parce que certes, personne ne viendrait de toute manière.
Parce que certes, ça se joue à deux et demi.
Parce que certes, on vie déjà ensemble.
Parce que certes, je t'ai laissé te complaire dans ta petite vie de bourgeoise à qui on ne refuse rien, ou si peu.
Parce que certes, tout ça c'est ma faute, moi qui l'ai choisit, allant jusqu'à m'occuper de minimoyette comme de ma propre fille....

Mais non, demain, toi et moi, ce sera impossible.
Pas parce que tu fais quand même pas grand chose à la maison.
Pas parce que si tu agis encore comme dans ta roulotte, sans penser au lendemain.
Pas parce que tu sembles croire que je vais t'assumer comme ton Ex mari le faisait.
Pas parce que cette histoire est folle, puérile, stupide, dangereuse autant qu'elle ne devient sérieuse.
Pas parce que tu ne sembles même pas avoir conscience de tout ça...


Non, juste parce que...

- Demain chérie, les alliances ne seront pas prêtes... C'est qui qu'à flippé sa race là ? Je veux bien retourner presser un peu ce gros tas, mais il serait foutu de saloper le travail, et je voudrai pas qu'on lise "P_d & D" sur ton alliance mon amour. Faut avouer que ce serait ballot..."

Et le bleu de s'esquiver le temps de laisser la place aux lèvres de rassurer leurs conjointes, et à la main de parcourir le dos sur le tissus pour se coller d'avantage à elle, sentir la poitrine contre le torse, puis un tout petit combat de langue, histoire de pas perdre... la main... Oui, la baiser Dd0dien est toujours fourni en langue, c'est de série, inutile de sortir le porte monnaie.

- D'ici deux jours, il aura fini. Le temps de trouver de quoi habiller Victoire et quand même de la prévenir que le changement... c'est maintenant ? Mouahaha, mytho... c'est fini...

Fini la roulotte, les beaux papas, les lendemains incertains, les nuits sur les routes...

- Bleu, c'est parfait pour les draps."

Et c'est surtout tout à fait logique.




* Les trois frères - Les inconnus

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Andrea_
Non chérie... Je pense... en fait que ça va pas être possible...

Et pendant que Monsieur joue les prolongations de l'instant solennel, Madame fait ce qu'elle fait de mieux : elle se fait des films. Un coup à ce qu'un jour, elle lui fasse bouffer de la solennité en barre à son mec.

Ça va toujours très vite dans l'esprit Colombien et les scénarios s'établissent en parallèle. Ça pullule qu'on vous dit. Ça pétille, ça explose, neurones en action, axones en surchauffe, matière grise en ébullition. Quon ne dise plus jamais que son cerveau ne fonctionne pas, c'est de la graine de scénariste cette nana.

Elle est à la limite de lui répondre "ok". Genre juste "ok". Comme si c'était pas grave, que la terre ne s'arrêtait pas de tourner, que la vie allait reprendre un cours normal, certes un peu moins mielleuse et plus ennuyeuse mais... Ouai, elle aurait même été capable d'hausser une épaule pour forcer le truc. Comme si elle s'en foutait royalement alors que ça serait tout l'inverse, qu'elle est trop abasourdie pour répondre autre chose que "ok". Mais bon il le saurait pas. Pis ça pourrait le braquer.
Au bord de lui exploser à la figure. Soit une rafale d'insultes soit un bourre pif bien senti. Mais j'pense que connaissant la bestiole, elle serait capable de faire un combo de-la-mort-qui-tue. L'avantage c'est qu'il sait qu'elle en est capable, l'inconvénient c'est que ça ferait un peu "remake", et les remakes, c'est rarement aussi bien que les "vrais".
Bon elle pourrait aussi éclater de rire et tenter entre deux spasmes de lui dire combien il est drôle, un bon rire Chinois. Bien jaune quoi.
Elle pourrait aussi se mettre à hurler, à supplier, parce qu'elle ne l'a jamais fait mais qu'elle en serait capable -amoureuse, c'est moche-. A base de larmes de crocodiles et de gros sanglots, elle arriverait peut être à le faire changer d'avis. Au moins deux jours selon son expérience.

Bim Boum, ça va pas être possible. Il m'aime plus en fait, peut être qu'il m'a jamais aimé, j'vais devoir partir. J'vais devoir quitter ma maison, laisser ma poubelle, prendre ma fille et reprendre cette vie de bohème. Adieu l'alliance, adieu le bracelet. J'vais devoir... Putain j'peux faire tout ça. Mais pas sans toi. Alors mon Coco, envie ou pas tu vas finir ta vie avec moi, c'est moi qui t'le dis! On t'a jamais passé la bague au doigt ? La corde au cou, cette expression prend tout son sens.

Et l'acier paniqué de se voiler pendant que le visage passe en déconfiture.



- Demain chérie, les alliances ne seront pas prêtes... Je veux bien retourner presser un peu ce gros tas, mais il serait foutu de saloper le travail, et je voudrai pas qu'on lise "P_d & D" sur ton alliance mon amour. Faut avouer que ce serait ballot..."


Oh chouette, j'peux respirer de nouveau. Il m'éneeeeeeeeeeerve, c'est de l'humour ça? J'ai pas trouvé ça drôle, pas du tout. La prochaine fois il... Ouai, il tournera sa langue au moins sept fois, mais dis moi Dd... C'est dans TA bouche et pas dans la mienne sinon ça marche pas hein ! M'enfin j'vais pas m'plaindre, surtout que c'est gratos. Un peu comme les charettes en Empire Germanique, tout est de série, Dd c'est un peu mon Nodi à moi quoi -le bruit de portière en moins*-
Toujours est il qu'un baiser, un soulagement venant du fond du coeur et c'est reparti.



La solennité de l'instant réside dans sa fugacité... Ouai, j'ai pas vraiment trouvé ça drôle. J'ai failli mourir de peur avec tes conneries. Attends au moins que je prenne une assurance vie -assurance vie qui marche quand tu meurs, logique-.
Va pour deux jours.


[i] Et la Chiasse d'hésiter à demander si deux jours seront suffisant pour qu'il trouve les fonds nécessaires à leurs alliances et le bracelet.
Ouai, le changement c'est fini, mais y a des routines qui n'font pas peur, des routines qu'on attend, des routines... qu'on veut routinières.
Et la main de tirer le Dd0die dans les ruelles, Colombe est en ébulition quand il faut dépenser, tu sais bien. L'échope du tisserand ouvre ses portes, le corps se détend un peu de la super blagounette de super Pouic qui s'est cru super drôle -oui bon- et la main est lâchée pour toucher au plus près les tissus. Les yeux sont plissés, on est concentré chez les Bleus, on met du coeur à l'ouvrage. Dd met du coeur à l'ouvrage, il regarde les étiquettes, sûrement pour voir le nombre de fils au cm².
Le museau se relève et le poing vient rencontrer l'épaule Dd0dienne avec plus ou moins d'élan, parce que quand même...



T'as un humour de merd' Chéri-chéri !


Et le regard aguicheur de faire le reste en mode " et tu vas devoir te faire pardonner si tu veux pas dormir dans la baignoire". Ouai, y a des "blagues" qui mettent plus de temps à digérer que d'autres.


Franch'ment... Des draps... Y a qu'nous qui les verrons... Parce que si tu comptais inviter quelqu'un dans notre lit, j'te fais bien comprendre que c'est "no way". Bleu d'accord, mais de là à dépenser le prix d'une chemise pour un truc qui d'main sera d'jà froissé... Dans l'hypothèse où tu te fais pardonner ta blague moisie, j'insiste mais j'veux être sûre que t'ai compris Nan franchement, on pourrait peut être demander le moins cher non ?


Ça t'étonne hein?!
Nan mais c'est que... Si t'économises sur ça, y a peut être moyen de dépenser autrement tu vois?

Et ton silence, c'est toujours l'instant solennel ou... ?



* private joke, sorry fallait que je la place.

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Doryen
Oui, dans deux jours c'est très bien.
Lui et Elle, ça fera un Eux magnifique.
Monsieur et Madame Pouic... Ben non, c'est pas leur nom !... et les Mini bleu.
Ca fleur bon la guimauve, le caramel, l'Amour.
Bon, faut quand même se dépêcher de payer... Laissons Papa se débrouiller de cela.

Il est très bien mon humour.
La preuve, je me suis beaucoup marrer...
Maintenant, pour sûr, l'humour et les femmes, c'est comme pour la mécanique. Le jour ou vous serez en mesure de nous filer des conseils le soleil tournera autour de la terre. Dieu nous en préserve, vous la ramenez déjà bien assez à notre goût...

Bref, elle goûte peu ce genre de blague, le suspense à faillit virer au cauchemar, cerveau féminin en ébullition, le neurone qui panique et s'invente déjà une tragédie grecque avec conspirateur, usurpateur, aspirateur et tout le tintoin... Désolé Amour, ceci ne se reproduira plus... sûrement... peut être...

Peu importe, le baiser et la caresse pour rassurer la Colombe, tenter de se faire pardonner, esquisse d'excuse en prévision... de plus, puisque MA femme ne sait visiblement se contenter de si peu et que les regards évocateurs vont bon train dans l'échoppe du tisserand, entre deux coup d'oeil sur les prix...
Nan mais ça va pas ?
280 la houp ? T'as vu la gueule, on dirait que c'est fait avec les rideaux de grand mère !
A se demander lequel du bijoutier ou du tisserand et le plus gros des enc***
Faut aimer *bip* tout le monde pour être un *bip* de citoyen, avoir une *bip* d'échoppe et casser les *bip* avec des prix à la *bip* ?
Ou c'est de famille ?
Me regarde pas comme ça, rapporté au prix du centimètre carré, faut avouer que ça picote une peu les yeux quand même... Et je m'en était jamais rendu compte, parce que... Ouais, disons que j'ai le contact facile avec les tisserandes...
D'ailleurs, si tu me laisses un peu négocier avec elle cette nuit, t'auras sûrement des super tarifs demain... non ?
ok

" Le moins cher, ça me va... Mais un peu doux quand même. Non, parce que si c'est pour avoir l'impression de dormir dans une toile de jute, ou sous un drap made in papier mâché, j'avoue que ça m'intéresse moyennement.

Puis entre nous...
Déa et le moins cher, ça sonne creux.
Ca fait même penser à une attaque en règle de la bourse Dd0dienne, économie sur le drap pour mieux se faufiler dans deux houps, 3 chemises et 10 paires de chausses...
Du coup, ça fait peur.


- Celui là est bien. On le prend !

Parade Ddodienne en action.
Décision est prise, drap payé dans la foulée et le tout Miss Pouic au bras, Monsieur pressant Madale, sans lui laisser l'occasion de s'éclipser regarder de plus près ce qu'elle possède déjà en triple exemplaire dans leur armoire, devenu exclusivement SON armoire pour y ranger l'ensemble de ses frusques. Et avant que la Colombe ait eu le temps de déployer ses ailes, les voilà déjà dans la rue.

- Tu veux aller manger quelque part chérie, on en profitera pour régler les derniers détails de la cérémonie, parce que moi j'y connais foutre rien..."

Mais je peux aussi me faire pardonner Amour, tu le sais, c'est avec grand plaisir...
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Andrea_
Noté, le drap tu le veux doux. Doux comment?
Plutôt comme le regard que tu lances à la tisserande ou plutôt comme le regard que je te lance quand je vois que tu la regardes? Y en a un des deux beaucoup plus agréable que le second, j'te laisse deviner lequel.
Sourire. Parce que c'est peut être pas le jour pour faire une crise de jalousie pour un bleu qui s'est perdu sur une tisserande de merd' qu'est pas foutue de tisser des draps sans les vendre la peau des coui... non? Moi j'pense que oui, ça mérite mais ça peut aussi attendre un peu. Là si j'le saoule il peut me dégager, une fois mariés faudra au moins qu'on se revoit pour signer les papiers.

Bon ensuite j'ai pas tout compris. J'étais encore en train de me demander si j'devais ou pas relever le petit regard à la vendeuse quand j'ai entendu le "on le prend", trois secondes et demi après le drap était plié, payé et on marchait déjà dans la rue. J'ai rien vu venir, rien !



Nan maisheu


Étouffée la remarque, complètement étouffée entre le comptoir et la porte, pfiout envolée! J'me voyais déjà -en haut de la pileuh- en train de balancer les robes sur les bras du zamoureux pendant que l'autre tanche -la tisserande quoi- porterait les godasses assorties j'aurais fait un essayage du tonnerre, Chouchou aurait maté derrière le rideau, pis on aurait tout dévalisé et on aurait marché dans la rue avec tous les sacs, en déambulant à la Pretty woman, le chapeau en moins.
Si parfois il a manqué d'anticipation le Dd, autant dire que là il a été efficace. A croire qu'il l'avait senti. A croire qu'il a cerné sa J-2 Femme. Ou qu'il a atteint sa limite d'écu, il s'rait dans l'rou.... ROUGE ROUGE! Il n'y connait foutre rien. Vrai qu'moi, les mariages, je connais, ça sera mon heu... Troisième. Mais la collection est terminée hein.
Les aciers lorgnent le Brun et la main cherche son autre.


J'me disais qu'on pourrait déjà... Aller poser ce sac à la maison...


Parce qu'on a foutrement l'air con d'aller dans un restaurant avec un sac griffé "A la grosse Quenouille" non?


Qu'on pourrait... vérifier que notre achat est doux, comme ça si ça va pas on le ramène tu vois.

Oui on a deux heures pour échanger ça s'rait con de se faire avoir. Pis bon... Je sais faire un lit, autant que tu vois.

Et qu'on pourrait en profiter pour régler les derniers détails.

J'sais pas toi mais moi, j'y arrive toujours mieux couchée. Sûrement une question d'inclinaison du cerveau qui est en parfaite adéquation avec le cervelet -important le cervelet-, qui permet à mon neurone d'entrer en connexion avec le tien. Le petit truc -j'peux garder le suspens oui?! -que t'aurais entre les jambes, ça serait l'axone. Allez, avoue que c'est tentant non?

Ne jamais attendre la réponse. Jamais. Il a bien choisi pour le drap non? Bon bin voilà, j'annonce : Maison, lit à faire, prépa du mariage.
Ah par contre...



T'as pensé à prendre son adresse, à la tisserande? J'suis sûre qu'elle serait pas contre te faire une paire de braies sur mesure.


Mais non j'suis pas jalouse Mamour, allez, viens, on rentre.
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Doryen
Ok,
Aller à la maison, poser le sac, tester le drap et régler les derniers détails.
Cherchez l'intrus...
A ce demander combien de temps le lit va durer avant de devoir le changer, parce que chez les Dd & D le rythme est soutenue... Encore que grâce est parfois faîtes au lit, au profit d'un coin de table, d'une porte ou... Ouais, ouais, je vous laisse imaginer...

Heureusement, pour le lit... le mariage approche.
Le rapport ?
Parce que je me suis laissé dire qu'après le mariage la femme avait soudain cette chose le soir, appelé communément "migraine". Légende urbaine ou non, preuve serait faîtes dans les semaines a venir, et si tel était le cas... Ouais, faudrait ptet demander au curé de rajouter une close pour le divorce...


Toujours est il qu'à J-2, la Colombe a l'oeil coquin et le sourire prometteur.
Et que Monsieur n'est pas encore prêt à laisser Madame jouer sans lui.
Mais si Madame veut bien inviter la tisserande...

" Tu crois qu'elle serait partante pour venir me prendre les mesures à la maison... que je puisses négocier correctement les tarifs... Non ?

Ben non...
Enfin tes yeux ont l'air de dire non, la petite moue que tu tentes de cacher aussi. Quoi, t'es pas prêteuse ? Tu connais déjà le ménage à trois, c'est presque pareil sauf que...
Bon, ok...

- Je n'ai besoin que de toi... Bon, si t'es partante, je vais pas être con au point de refuser...

Sourire, claque sur les fesses et baiser sur le front avant de prendre la direction de la maison, à la demande insistante de Madame Pouic, mais dans la main, ou bras dessus bras dessous, Amour adolescent en pleine effervescence, jusqu'à ce que le porte de la maison soit poussé, claqué d'un coup de pied avant de s'appuyer dessus et de regarder la moitié avec un léger sourire.

- Et maintenant, ma presque femme ? On commence par quoi ?"

Parce qu'à J-2, il reste autant à se dire qu'à faire.
Parce que tu peux tomber le suspens sur le "petit" axone, à toi de voir quand, ou et comment, à moins que tu ne préfère en premier lieu régler les derniers détails de notre folie commune...
Je te laisse choisir, Gris dans Acier.
Je déboutonne juste ma chemise parce qu'il fait chaud...

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Andrea_
Tu crois qu'elle serait partante pour venir me prendre les mesures à la maison... que je puisses négocier correctement les tarifs... Non ?


Regarde moi bien Ddodie, est ce que ma mâchoire contractée répond à ta question?
Est ce que ce petit regard d'acier teinté de rage aide un peu à la progression de la réponse? Toujours pas ? Mince...
Et les doigts qui se tendent et se plient, j'sais pas mais ça devrait aider non?
Parce que la tisserande, elle vient de perdre sa meilleure future cliente. Parce que j'suis pas prête d'y remettre les pieds et toi encore moins. Parce que s'il faut brûler son échoppe pour éviter que tu recroises son regard, j'suis p't'êt' bien capable de le faire et que... Oui j'suis excessive et alors? Laisse moi finir, et que si tu pensais qu'elle mettrait ne serait-ce QU'un SEUL orteil dans NOTRE maison, bin tu t'fourres le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Alors partager notre pieu ou même réellement prendre tes mesures, tu peux crever la bouche ouverte sans que je bouge d'un sourcil. J'espère que c'est clair.
J'suis contente d'avoir le regard expressif, parce que je suis pas sûre qu'il aurait accepté la tournure de ma phrase en direct -hahum-.



Je n'ai besoin que de toi...

Bin j'espère bien mon coco, parce qu'il faudra t'en contenter, nan mais oh -j'suis pas jalouse, arrêtez avec ça!-

Moi aussi Mamour.

Bon, j'suis p't'être un peu jalouse, mais une claque sur l'séant, un bisou et sa main dans la mienne et ça repart comme à quinze piges - quinze piges fois deux avec une bonne brouette de poussières derrière-.
La porte est claquée et Monsieur prend ses dispositions. Oui Chéri mets toi à l'aise.
Le sac est balancé sur le fauteuil -oui oui ce fauteuil- et à voir le regard qu'il pose dessus, elle comprend bien qu'il se souvient de tout ce qu'il a abrité. Un baiser est volé et le tiroir s'ouvre, soudain dépouillé d'un fusain et d'un parchemin. La chiasse ainsi armé se pose sur une chaise et tapote la voisine -viens par là Chouny-.





Alliance
Tenue
Endroit
Célébrant
Repas
Invités



Le premier c'est fait. Le second on va bien trouver, je pense que de mon côté pour l'habit blanc de la pureté on peut passer hein. Et le pied de se libérer de la chausse pour se glisser contre la jambe du voisin.
Endroit... Dehors. J'sais pas une clairière, au bord de la rivière, à l'ombre d'un saule qui pleure pas, qu'est ce que t'en penses? Et le pied qui glisse entre tes cuisses, t'en penses quoi? Le sourire s'élargit doucement
Le célébrant, je gère. Et je vais gérer à peu près aussi bien que d'une main je peux dévoiler mon épaule, toute innocemment.
Le repas. Simple. On doit pouvoir commander un panier repas au Pet Orléanais non? Non ? Dd0die Chéri... Concentres toi.
Tu m'écoutes? Nan parce que j'te sens ailleurs, c'est peut être la plante de mon pieds sur ton "petit" axone qui te dérange?
Les invités... Ha Ha Ha. On est au complet, faudra penser à récupérer Victoire quand même. Mais pas tout de suite, tu l'as compris.
Manque juste un truc...

Et la Colombe de repousser du bout des doigts fusain et parchemin avant de poser ses aciers lubriques -salaces peut être- sur les bleus chamboulés


Nuit de noces, là par contre, faut qu'on en cause...


Et les doigts frêles de caresser le torse Dd0dien.
Tu vois Chou', moi aussi j'ai pitié du lit, alors je sais que la table n'a rien fait mais... Mais j'ai pas encore la migraine, laisseras-tu passer l'occaz' ?

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Doryen
" Tu m'écoutes ?

Ben ouais...
Bien sûr chérie.
Enfin non, pas vraiment...
On va dire que j'entends...
C'est presque pareil, sauf que ça n'arrive pas au cerveau.
Le dit cerveau déplacé un torse plus bas, attraction terrestre oblige.
L'apesanteur quoi...


- Hmuummu... Oui...

Pure mytho, What Else ?
Bon, j'ai quand même saisi le principal, support papier à la rescousse pour le cas ou je me rappellerai pas une des phases de l'opération à venir... non non, pas celle à venir immédiatement, l'autre, dans deux jours... Pour celle à venir... Ouais, faîtes confiance au double D...

- Tu sais que je te fais confiance Amour...

Le Gris plonge dans le corset, la main qui fini de dégager l'épaule pour éviter la fracture optique et contorsions inutile pour assouvir l'envie de contempler la future. Ca aide pas vraiment à retrouver ses esprits, et petit axone semble déjà être élevé à l'hormone de croissance.

- Toi, Moi, Vic... C'est qui ton... Célébrant ?

Et les lèvres de s'enfouir dans le cou sans attendre de réponse, la main remontant lentement l'intérieur de la cuisse sous le tissus... Ca me fait penser qu'avec une tisserande attitré, tu pourrais avoir des robes sûrement d'une extraordinaire qualité chérie. Et parlant de tissus...

- Perso, j'ai de quoi m'habiller. J'imagine que le blanc n'est pas vraiment de rigueur, non... Et c'est pas ma main qui caresse doucement entre tes cuisses qui peut nous faire croire de l'inverse... Encore que moi, je suis pur jusqu'à l'os... Mouais, enfin... Si, un peu... Non ? Pour l'endroit, c'est ou tu veux... J'aime beaucoup les abords du lac d'Orléans, genre à la tombée du soleil. Puisque il n'y aura que nous, on pourra de suite enchaîner avec...

Avec...
Gris affamé dans Acier disposé, avant de reporter le regard sur les jumeaux qui pointe le museau dehors, et les doigts baladeurs qui ne semblent pas disposés à déménager.

Petit axone deviendra grand...
Si si, j'annonce !


-... avec la nuit de noc...

Et le corps Dd0dien de se mettre en alerte sur l'ombre furtive capté du coin de l'oeil sous la porte de la terrasse. Tout les sens en éveil mémoire en pleine action.
Tros gros pour un chat,
Victoire n'est pas là,
La porte avait bien été fermée à clé,
La clôture est particulièrement inaccessible,
Rien ne semblait manquer à leur entrée dans la maison,
Ils n'ont plus d'amis, mais de là à avoir des ennemis capable de leur en vouloir au point d'engager quelqu'un...
Si, pourquoi pas...

Le sourire de façade accompagne la main qui se retire, rapide coup d'oeil sur l'arme disponible la plus proche, dague de jet posé sur une étagère et doigt sur la bouche Colombesque pour lui intimer le silence.

Un léger bruit derrière la porte et la porte est ouverte d'un bond, dague en main et le corps prêt à en découdre, protéger son Amour, sa femme, sa famille, sa nouvelle Vie pour se retrouver nez à nez...
Nez à truffe ?

- BERDOL, c'est quoi ça ?

Le coup de pied prêt à partir dans l'animal à quatre pattes qui squatte le jardin... Si si, il squatte, la preuve s'il en faut dans les quelques crottes qui jonchent le sol et un pied de navet déterré sauvagement... puis le bleu qui commence à comprendre croise son alter égo qui fait doucement la moue...

- C'est quoi cette merde encore ?..."

Regarde moi bien ma Future...
Là, on va avoir un souci !
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Andrea_
Il annonce et ça s'annonce super bien pour la belote. La Dame de coeur ne va pas se tenir à carreaux longtemps et le Roi de Pique est prêt à dégainer.
Pauvre petite table, pauvre chaise qui va se retrouver sur le cul, pauvre... Mais quel est le con qui ose venir nous déranger maintenant?
On peut pas être tranquille cinq minutes ?!
Parce que si dans la tête Dd0dienne les scénarios sont plutôt d'ordre règlement de compte, où la princesse serait sauvée des griffes du vilain sorcier par un ou deux ex mal lunés, dans la caboche Colombienne c'est plutôt...

Ah bah forcément, j'avais raison de me méfier! Quelle grognasse cette tisserande ! J'savais bien que c'était pas très aristotélicien comme regard, ah oui, j'avais bien capté, j'suis pas née de la dernière pluie moi ! Avec son petit regard de cruche en soldes là, son petit nez tout frisé et son air niais. Oh et sa p'tite voix " c'est pour offrir", j'savais bien que j'aurais du lui refaire son portrait à celle ci, je savais qu'elle allait tenter quelque chose mais j'aurais jamais imaginé qu'elle nous aurait suivi jusqu'ici ! On peut plus faire confiance à personne, ah bin j'vais l'accueillir moi, tu vas voir, elle est pas prête de pouvoir se regarder dans le miroir sans chialer la pouff...

Han ça va, j'me tais! Ok j'avais rien dit, mais ça devait sûrement se voir que je montais en pression, une belle cocotte minute.

Et l'acier qui mire le brun. Muscles tendus, bras, avant bras, épaules -et pas que, si vous voyez c'que j'veux dire-.
Et la porte s'ouvre, elle est prête la Chiasse, j'peux vous dire qu'elle a déjà les ongles qui frétillent rien qu'à l'idée d'se planter dans les yeux de la tisserande, et l'entre-doigt tout humide de bientôt lui arracher sa tignasse de Blondasse. J'ai jamais aimé les blondes, bin j'vais vous dire que c'est pas comme ça que ça va s'arranger.
Remontée à bloc, prête à bond...

Et le regard de lorgner la truffe...
Ha.
Hahum...
Oui Bonjour c'est pour quoi?
Pour sûr y a du dressage à faire, j'lui avais dit au cabot de rester dans la cabane, qu'est ce qu'il fou là ?


- BERDOL, c'est quoi ça ?


Là faut réfléchir. C'est un peu une question piège hein. On croit que la réponse est simple mais si j'balance " un chien", j'sais pas pourquoi, mais j'suis presque sûre de prendre un regard noir dans la face. Déjà que bon... même sans réponse le bleu n'est plus si bleu...


C'est quoi cette merde encore ?...



Bon, quand faut y aller, faut y aller.
Les épaules sont rapidement recouvertes et la Chiasse grande actrice -qui ne fera jamais carrière-, déglutit lentement en s'approchant de la porte.



Oh... Mais... Qu'est ce que nous avons là...
Mais ça serait pas un chien? C'est...
Ohlala... Qu'est ce qu'il est beau...



Oui j'te regarde Dd, mais toi, regardes moi aussi. Tu le trouves pas trop mignon ?
Pis moi j'ai plein de raison de vouloir un chien et j'suis sûre que si je te les expose tu seras pas contre non plus.
La main hésite et finalement caresse la truffe du dit cabot qui de suite vient se loger sous la paume.


Ahlala...
On n'a pas idée d'abandonner des animaux...
Pis avec l'été qui est là, c'est monnaie courante, les gens partent en voyage et laissent de paaaauvres animaux sans défenses à l'abandon de leur triste sort misérable dans cette vie cruelle pour tous et encore plus quand on a quatre pattes....



Oui bon, je sais que ça veut pas dire grand chose mais admirez tout de même avec quel sang froid elle cueille le regard bleu légèrement en colère. Et avec quelle dextérité elle repousse doucement le pied du brun vers le sol.
La main Colombienne vient se porter dans sa tignasse, des fois que l'inspiration viendrait en creusant dans les cheveux mais...Rien ne vient, faut dire que le Dd0die a pas l'air commode tout de suite maintenant et qu'elle fait pas la fière.



Peut être qu'on....


Bah ouai, peut être qu'on.... non?
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Doryen
Non...

Trop c'est trop.
Il t'auras suffit d'une quinzaine de jours.
Deux semaines, et tout aura été passé en revu.

Faut choisir un pire ?

Le fait que tu ne t'occupes de rien dans cette maison. Pas plus à même de cultiver un jardinet que d'arroser des légumes. Je parle même pas de les couper, les faire cuire, préparer un repas, hormis le sandwich qui restera sûrement de légende. Pas plus à même de tenir un balai que vider une poubelle...

La fait que tu dépenses comme si tu menait grand train, qu'il pleuvait des écus sur nos têtes tout les soirs, micro climat Colombesque sur la petite maison situé au 434 de cette capitale. Sûrement la raison qui te fait dépenser 69 écus pour de la viande, lorgner sur des houppelandes que tu possèdes pourtant déjà par dizaines et qui encombrent l'armoire... Dois je parler d'un bracelet pour accompagner ton alliance ?

Le fait que ton passé soit si lourd, qu'il me faille te rejoindre dans les geôles au combien pourri de cette putain de ville, mort d'inquiétude. T'y prend peut être plaisir toi. Peut être que ça te rappelle le bon vieux temps, en compagnie de ton ex mari d'un borgne et d'un blond, à farfouiller les poches de passants, de voyageurs, d'honnêtes travailleurs. Peut être que ça te manque tellement, que tu prend plaisir à te retrouver derrière les barreaux. Peut être que c'est pour cette raison que tu ne payes toujours pas les taxes de tes différentes tavernes. Ne me mens pas, je ne suis pas un imbécile ! Cette vie te manque certainement... Faudra t-il que je devienne comme eux, pour toi ?

Le fait qu'il me faille non seulement aller bosser à la mine chaque jour que Dieu fait, en espérant pouvoir te contenter, puis m'occuper de ta fille comme de mon propre sang, voir ton ignoble chat puant se prélasser sur nos meubles, faire ses griffes sur nos murs, puis préparer le repas et repasser le balai derrière toi, sans même que tu ne t'en aperçoives.

Le fait que tu imagine devoir me mentir...
Me mentir pour ce chien.
Voilà à quoi tu occupes tes journées, tandis que je creuse dans les mines Orléanaise ?
Quand tu ne traînes pas chez un charpentier, tu écluses les bars ?
Les commerces ?
Pour ramener tout ce qui te passe par la tête ?
Dis moi...
A quoi d'autre occupes tu tes journées, tandis que je tourne le dos ?

Parce que à choisir...
Le pire est là.
Pour quoi d'autre profites tu de mon absence ?

Il ne t'auras fallu qu'une quinzaine pour venir à bout de ma confiance, par un mensonge, une omission supplémentaire, un caprice de plus... Le jour même ou nous devons passer la journée à finaliser notre Union...


La dague est négligemment posé sur un meuble, les épaules s'affaissent et le bleu Dd0dien d'éviter soigneusement le regard Colombesque enjoué de son mensonge que même un sourd aurait détecté à des lieues... Pour ne pas l'accabler... Pour ne pas douter d'avantage... Juste un dernier regard sur le potager mis à mal par la bête, les excréments qui poussent comme sortis de terre, alors que sortis poussé par l'Autre...

" Je vais mettre les draps..."

Ouais...
Faut que je m'occupe.
Seul.
Au calme.
Et que je me repose...
Que j'oublie cette question qui me harcèle maintenant...

Pour quoi d'autre profites tu de mon absence ?

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Andrea_
Y a pas besoin d'être un érudit pour comprendre qu'il est énervé. J'vais pas dire que ça s'est passé comme je l'aurais voulu, parce que bon, au fond j'espérais un cri de joie, la petite larme à l'oeil et le regard ému MAIS d'un autre côté, ça aurait pu être pire. Nan c'est vrai, il aurait pu...

Moi j'suis pour les engueulades franches, j'ai été habituée comme ça. On s'gueule dessus, on tape du poing sur la table, ça grimpe un peu en décibels, on emmerde les voisins qui se pointent à la fenêtre pour voir c'qui s'passe dans l'camp des gens du voyage, on met un coup de pied dans une pierre, on s'in...ouai des fois on s'insulte, on crache par terre, on envoi valdinguer une chope ou deux, on tape dans les murs, bref, on règle le souci comme des brigands qu'on es...était.

Seulement voilà, c'est fini tout ça, il faut se sociabiliser, il faut changer de vie. Il faut changer soit même un peu aussi, se civiliser, un peu. Entrer un peu dans le moule d'une vie qu'on a toujours fui. Il faut revoir ses habitudes. Toutes. Même les plus tenaces. Il faut apprendre à se connaître, apprendre à connaître son "autre", comprendre ses valeurs.Les accepter. Il faut trouver le juste milieu, trébucher, tomber pour se relever.

On ne change pas du jour au lendemain. Chacun fait un pas vers l'autre avec plus ou moins de maladresse. Ce n'est pas du foutage de gueule, c'est toute une vie à tracer. Ça serait comme balancer un loup dans un poulailler en lui disant juste avant " t'es un chien maintenant". Et bien forcément il va bouffer une poule. Il prendra une tarte. Il en bouffera une seconde. Alors il en prendra une seconde. Et il se peut qu'un jour, alors qu'il ne faisait que les regarder, l'envie lui prenne d'en remanger une troisième, juste pour voir. Et la troisième mandale sera la bonne. Il comprendra que les poules c'est bon, certes, mais qu'il veut plus en prendre des mandales. Alors il arrêtera.

Alors oui je vais faire des conneries, des faux pas. Des trucs qui te sembleront énormes parce que TOI, tu as été habitué comme ça, mais n'oublies jamais que moi non.
Qu'avant d'être "chienne", j'ai été "louve", qu'avant d'être une femme au foyer j'ai été brigande et qu'avant d'être la femme de, quelqu'un aura été le mari de. Et ça fait une petite différence.


On s'est rarement muré dans le silence face à moi. On affrontait mes caprices, on me les faisait bouffer jusqu'à ce que finalement, enfermée dans mon obstination on cède une fois de plus.

Désemparée.
Ton silence me met à nu. Ton regard qui fuit le mien me déconcerte.Je suis blessée. Je ne comprends pas que tu ne me comprennes pas. Je ne comprends pas ton silence, je ne comprends pas que tu quittes la pièce. Je ne comprends pas que tu ne veuilles pas en parler, je ne comprends pas que tu ne cries pas, si tu n'es pas d'accord tu devrais crier. Tu devrais... Je n'sais pas moi ,hurle!

Je ne sais pas.
Je ne sais pas faire face à cette situation. Je ne sais pas gérer ton mutisme. Je ne sais pas comment l'interpréter. Oui j'me sens nulle, même pas incomprise ou bafouée, juste nulle. Incapable de gérer un conflit avec la personne que j'aime le plus au monde. Je suis dépendante. J'ai besoin de savoir ce que tu penses et ton silence ne me dit rien qui vaille.

Peut être que je devrais venir te voir, peut être que je devrais ramasser les crottes que l'cabot a déposé dans le jardin, peut être que je devrais aller chercher ce bébé navet qui de toute façon a fini sa croissance pour en faire... Peut être que je devrais cuisiner, mais ça non plus, je ne sais pas faire. Peut être que je pourrais te refaire un sandwich au saucisson mais ça ferait cliché.

On est différent, j'ai juste besoin d'entendre que nos différences ne nous séparerons pas, qu'on est plus fort que ça, parce que dans les histoires, le prince et la princesse n'ont rien en commun sinon leur Amour et nous... Bah c'est pareil.



Tu devrais partir. Allez file.


Alors après lui avoir mis une gamelle d'eau parce que quand même il fait chaud, je ferme la porte doucement.
Et je vais faire ce que je fais toute la journée en t'attendant.
Attendre. Attendre que tu reviennes. Attendre en me demandant ce que je pourrais faire pour que tu ne partes pas. Réfléchir à ce que fait une femme normale la journée quand son homme se tue à la tâche. Tenter de dompter les fourneaux et me raviser parce que j'en suis incapable. Tenter de recoudre le bout de tes chaussettes alors que je sais à peine tenir une aiguille.

Quinze jours...
Quinze jours Dd0die, quinze jours c'est rien et c'est tout à la fois.
Quinze jours c'est assez pour savoir que c'est "Toi", mais ce n'est pas assez pour changer.

Et les marches d'être montées lentement. Le corps se pose dans l'encadrement de la chambre parentale. Les gestes du Brun sont calmes, posés et à voir les larges mouvements pour tendre le drap, on ne peut que deviner qu'il est perdu dans ses pensées.



Je peux t'aider?


Parler. Pour désamorcer le conflit. Pour amorcer le perçage d'abcès.
Parler pour se rassurer. Pour combler. Pour tuer le silence...

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