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[RP fermé] Bleu sur Bleu

Andrea_
Si on joue au jeu du plus con, je crois que j'viens de marquer un point et...
Rien que pour la tronche que tu viens de faire quand je t'ai demandé le drap bleu,
Rien que pour ton "je vois" alors que j'mets ma main à couper que tu vois pas du tout -oui c'est un peu d'la triche, je sais-,
Rien pour le quart de seconde d'hésitation,
Ça valait le coup.


Le Double D, il n'a aucune volonté -qui en aurait face à "moi" ?!- et à en croire le rire vainqueur de Madame, elle a l'air de plutôt aimer ça. Ce qui tombe plutôt bien quand on sait que demain, ils vont s'unir -sisi-.

Le drap est ramené à proximité alors que les rôles se distribuent lentement, et sans surprise, Monsieur jouera le rôle masculin, Madame le rôle féminin -fou nan?-. Nous tenons à rassurer le public, il n'y aura pas de second rôle, on y arrive très bien à deux, hein Mamour?! Mamour? Pourquoi tu dis rien?!
Toujours est il qu'il joint le geste à la parole, il est allé voir en bas s'il le trouvait. Mais personne lui a dit que ce n'est pas entre deux escalopes que se trouvait un drap?



Acte 2 : Entrée de l'artiste !


Et quel artiste, l'est en pleine forme au grand bonheur de notre premier rôle féminin. On ne change pas une équipe qui gagne, et on reprend ses esprits. Z'aviez quand même pas cru qu'elle allait jouer à l'étoile de mer, si? Nan, on laisse ça aux couples mari... On laisse ça aux autres, tu sais, ceux qui parlent du programme du lendemain en faisant l'amour -big up!-

Côté cour, les mains remontent doucement des fesses aux reins du Brun pour se perdre sur une épaule que les lèvres viennent bien vite embrasser.
Côté jardin on butine de la fleur, le jardinier prépare le terrain. L'espace est humide, il a du pleuvoir, à moins que... oui, la préparation de la sangria tout ça...

L'acier cherche le bleu...
Mais dis moi Dd, qu'est ce que tu fais avec la bouche ouverte comme un petit oiseau? T'as cru que j'allais te bécoter comme un petit coeur? Écoute je sais que t'as la dalle mais c'est toi qu'a sauté les préliminaires -et pas que-, alors je vais pas te...
Merd', c'est que dans l'élan on aurait presque oublié que Monsieur a le bras amoché. Attends Mam'z, j'prends les choses en mains.

Admirez le tourné-retourné du couple, et prenez des notes.
D'abord la position de départ. Ici la femelle -sic!- a déjà les jambes autour du bassin, ça aide. Ensuite, on soulève un petit peu les fesses et hop, on bascule, droite ou gauche peu d'importance, faut juste impulser.Parallèlement, on peut aider avec les mains, on pousse un peu sur l'épaule opposée au côté où on veut que ça tombe et hop le tour est joué. C'est assez technique tout ça mais on s'y fait.
Et voilà, on y est Monsieur peut de nouveau ne plus grimacer et douleur et Madame peut...

Le bassin s'amuse avec la virilité -tu comprends mieux mon surnom?-, sourire narquois aux lèvres pendant que l'index trace un sillon du cou au nombril de Monsieur.



Je suis désolé... Mais tu n'as pas été très coopératif tout à l'heure...


Pas du tout même. Alors tu as être puni. ouai, j'suis comme ça.
Le drap glisse autour des poignées Dd0diens, et un noeud tient bientôt solidement le tout au lit. Finalement t'as bien fait de monter ce drap là.



Alors c'est l'heure de ta punition. Tu vas me supplier Dd0die.


Oh, oui, je lance l'acte 3, Séquestration.
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Doryen
Faut dire que depuis le temps qu'il reluque amoureusement sa presque femme très légèrement vêtu, le double D est très pressé de lui montrer à quel point elle est tout aussi belle que lui est tendu... Traduisez " depuis qu'il la mate avec la forte envie de la sauter, il est excité comme un fou"

Du coup pour la tendresse, faudra prendre rendez vous...
Du coup, l'artiste - Passé par le Hall finalement - est sensiblement (!) gonflé...
Du coup, ça visite rapidement l'intérieur sans trop de ménagement et jusqu'à l'arrière salle... Ouais, tout le monde rentre, personne ne reste à l'entrée...
Du coup, le sourire niais se transforme... Monsieur Pouic est au combat, il à autre chose à foutre que de rêvasser... Y'a du boulot, et le presque mari n'est pas du genre à fuir ses responsabilités...

Du coup...
Passé la satisfaction masculine - Et orgueilleuse - d'entendre parvenir à ses oreilles les gémissements et autres petits hoquets féminins, puis une fois l'endroit humide et accueillant revisité, force est de constater que la position ne lui sied guère, douleur lancinante dans le bras. Pas de quoi arrêter notre vaillant explorateur cela dit... Sûrement que la chose passe inaperçu - On parle de la douleur, hein ! - et c'est pas le genre de la maison de se plaindre mais ça titille un peu... Heureusement, le médicastre affirme que le rapport sexuel équivaut à trois remède pour la migraine.

Seulement...

Acte 3 : La séquestration

Monsieur dessus, Madame dessous,
Roulé boulé,
Madame dessus, Monsieur dessus.

Sans aller faire croire que c'est une technique ancestrale enseigné par des moines shaolin au fin fond de l'ariège et transmise secrètement de générations en générations, la méthode demande une certaine expérience et une parfaite symbiose pour être exécuté parfaitement et rapidement.
D'une pour ne pas forcé comme un boeuf.
Puis surtout pour ne pas faire prendre l'air à notre vaillant aventurier.

Nulle crainte, le presque jeune couple n'en est pas à son coup d'essai !

Et quoi de mieux pour rendre le sourire au double D que la promesse de l'image de sa future épouse se dandinant au dessus de lui en lui offrant le spectacle des jumeaux dansant en cadence, spectacle gratuit et représentation des grands soir...

Je suis désolé... Mais tu n'as pas été très coopératif tout à l'heure...

C'était sans compter les bras qui se retrouvent au dessus de la tête, arrachant un petit soupir de douleur.
C'était sans compter les mains qui se trouvent liées l'une à l'autre.
C'était sans compter le regard coquin et le sourire carnassier de la Colombe...

Moi ?
Pas coopératif ?
Heu...
On était deux pour jouer, non ?
Puis je suis quand même gentiment t'amener les draps,
Alors franchem...


Alors c'est l'heure de ta punition. Tu vas me supplier Dd0die.

Je vois...
Ou pas...
Faut dire que la punition n'est pas pour me déplaire...
Puis j'ai une excellente mémoire...
Alors oeil pour oeil, langue pour langue Amour...


Le gris provocateur jauge l'acier dominateur.

Je crois pas, non !

J'ai une gueule à supplier ?
Ah ouais... peut-être...

_________________
Andrea_
[Acte 3 : séquestration, on ne lâche rien]


Je crois pas, non !


Phrase typique du mâle en mal de domination.
Et pourtant Dd0die, regardes tes mains, t'es attaché, tu crois VRAIMENT que t'es en mesure de te rebeller ? Mouahahah -pardon-.
Je tiens quand même à te rappeler un détail qui t'a échappé à priori, on jouait à deux, certes, mais toi seul connaissais les règles, moi, comme à la belote j'étais prête à me coucher, mais toi tu balançais tes cartes -et tes fringues- à l'aveugle, sauf que moi, bin je vois, je ne suis qu'une femme, complètement amoureuse de son presque mari, et qui... Bin merde quoi, j'avais envie de toi depuis un moment et tu n'as pas cédé. Bref, t'es puni et on en revient au même, t'es pas en mesure de négocier quoique ce soit -et ça m'arrange-.

L'aventurier se retrouve bientôt SDF, mais vu la chaleur ambiante, aucun risque qu'il ne tombe malade, et ouai Dd, avant d'éternuer, faudra attendre!
La bouche Colombienne part à la recherche d'une langue jadis archéologue, et la reconversion a du bon, elle se mue bientôt en danseuse de tango tentant de mâter la fougue féminine. Mais rien n'y fera, la Colombe ne pliera pas, et, au contraire, se redressera, fière Jeanne d'Arc -coupe de douille et virginité en moins- sur son homme destrier.
Un ongle s'enfonce légèrement sur une lippe et glisse de la bouche masculine à son menton, traçant un sillon jusqu'à son bas ventre. T'inquiètes Dd, ça picote un peu mais...
Mais les lèvres féminines viennent caresser la peau mise à vif...



Tu n'crois pas...


Soit, peut être comprendras-tu dans l'acte suivant...



[Acte 4 : Passage à tabac ]


Parce que ouai, j'ai du bon tabac dans ma tabatière, j'ai du bon tabac à bourrer d'ta...
Bref, passage à tabac.

Les lippes s'amusent sur les reliefs du mâle, vas-y que j'te titille le téton, vas-y que je rajoute la langue ça et là, et les cheveux Dd, ça chatouille pas trop? Et vas-y que j'te souffle le chaud et l'froid, en évitant méticuleusement l'aventurier. Un temps. Juste un temps. Faut pas déconner, on n'est pas marié -pas encore quoi-.
On ne s'arrête pas en si bon chemin, quand on part faire le tour du monde, on s'rait bien con de s'arrêter à l'équateur hein. Et elle l'a bien compris, la presque femme, main tentant un meurtre sur l'aventurier, acier dominateur défiant le gris trop sûr de lui.



Douterais-tu de ta future femme?


Parce que moi, j'suis sûre de pas m'tromper...
Bon anniversaire Mamour.
Et la bouche d'embrasser l'aventurier sur le front, avant de caresser du bout de la langue sa galure, repoussant son foulard pour finalement le plonger dans le noir d'une bouche affamée. Et on y met du coeur, prenant de soin de laisser notre Indiana Jones reprendre sa respiration pour ne pas laisser les bagages à l'air libre -tu sais, les voleurs tout ça-, ça caresse, ça léchouille et on vérifie que le proprio -Allez Clint!- ne se ramollisse pas, car y a du boulot...
Les mains caressent le torse, les hanches, les ongles se plantent sur les flancs pour enfin se perdre sur une fesse.

Alors Mam'z, tu kiffes ta puni... Mince, la punition!
Bon allez, j'suis d'bonne composition, j'te laisse gérer ça avant de passer à l'acte suivant.

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Doryen
Un mois...
Pas un mois de punition hein !
Ni un mois dans les draps à rendre coup pour coup... de reins... Quoique, y'en aura eu un sacré paquet...

Non,

Un mois depuis le mariage et déjà l'heure du mini bilan, du miniversaire, de regarder derrière et de constater les changements. Parce que changement il y à eu. Des nouveaux amis, blond ou borgne, mais à la profession plus que douteuse, dans le genre à emprunter sur le bord des routes, net d'impôts, et à se promener en Hollandais Volé. Des gens courtois celà dit, pour un mariage en petit comité pour une grosse crise de foie. Des coups à se demander si prendre la route, ou l'eau, avec eux ne serait pas quelque chose de divertissant, même pour un double D prompt à payer ses impôts.

Un mois, et un voyage à Mende, dernière demeure en date de la presque femme, enfin devenue épouse. Pour y récupérer des babioles qu'elle disait... En fait de babioles, une centaine de légumes, des milliers d'écus, des dizaines de sacs de bouffes, plus forcément encore quelques Houppelandes, histoire de finir de surcharger l'armoire nuptiale. Non sans quelques soucis sur le trajet, bien entendu. Comme celui qui verra les trois premiers assaillants partir plus léger qu'à leur arrivée, et en pleurant à chaude larme après avoir goûté le fer du Gris mécontent et de l'Acier carnassier...
Un aller retour à Mende, ou comment passer de pauvre à riche.
Un aller retour à Mende, ou comment se lever chaque matin avec un cadeau hors de prix au pied du lit.
Un aller retour à Mende, ou comment peu à peu sembler perdre d'avantage de sa dignité à se faire entretenir par sa femme.

L'argent ne fait pas le bonheur...
Forcément un pauvre qu'à dit ça.
L'argent de ma femme ne fait pas mon bonheur...
Berdol de fierté....

Un mois, et pour la première fois depuis que son regard à conquis le mien, les journées s'étirent sans pour autant se voir. Levé tôt et couché tard, plongé dans l'activité professionnelle, dans l'espoir de retrouver un peu d'utilité. Des champs à cultiver à la boulangerie, du croissant chaud le matin à la soupe de légume le soir... Et voilà le double D à se rêver restaurateur quand son épouse ne rêve plus que d'un sourire et d'un câlin, comme le vestige d'une époque révolue... A tel point que la suspiscion d'adultère se fait persistante... A tel point que le Double D doit jurer de toute ses forces que le seul véritable amour reste sa Colombe... A tel point que Madame part en vadrouille sur les chemins, laissant à beau papa le soin de cuisiner pour minimoyette...

Un mois, et pour la première fois... le triple D n'est pas collé...


Un soupir, plus de dépit que d'effort devant le four pourtant brûlant, à se demander pourquoi rien n'est jamais parfait éternellement, à chercher comment faire mieux, plus, pour la voir sourire et la rendre heureuse...



Amour,

Je sais que ma présence se fait rare depuis déjà trop longtemps et que tu en souffres plus que je ne m'en serai douté. Quelques vacances ensemble nous ferons du bien. Peut être pourrais tu contacter ton ami Gnace afin de partager le route quelques temps avec eux...

Tu es la seule,
Je t'aime,
Ton époux...

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Andrea_
Un mois. Encore pire qu'une punition.
Un mois sans engueulade. Alors que c'est sûrement ce dont ils auraient eu besoin.
Un mois depuis le jour qui les a vu unis, au yeux du très haut mais surtout du peu d'amis qu'il leur reste.

Un mois et un voyage à Mende.
Bon j'avoue pour Mende, j'ai un peu chié dans la colle. Je ne me souvenais pas -ça arriiiiive!- avoir laissé autant de merdes dans ma bicoque. Okay je savais que je devais avoir une petite dizaine de sacs de blé et quelques écus, forcément quelques robes et paires de bottes mais... Mais pour les légumes j'ai rien compris.
Faut savoir qu'avant d'me barrer de là, j'avais acheté deux champs mais que j'étais jamais resté assez longtemps pour assister à une récolte. Alors bon, je revenais, les souris avaient tout bouffé et limite ça m'arrangeait. Mais là.. Làààààà faut croire que le chat a fait son taf et quand j'ai ouvert la porte on s'est retrouvé ensevelis sous les carottes. Parait que ça rend aimable mais j'vous assure que non. Le Ddodie nous a poussé une gueulante que j'étais à la limite d'en crépir mon falzar et j'ai poussé un cri a faire pâlir une castra.
Plus de cent cinquante légumes. CENT CINQUANTE, au moins. Un truc de fou. Impossible de tout porter, obligé d'en jeter la moitié, d'en vendre à prix réduits à la mairie, d'ailleurs j'étais à la limite de souhaiter que la famille Corléone repasse dans le coin pour en profiter parce que ça valait le coup, sans vouloir faire de pub -pas l'genre de la maison-. J'en ai décroché le trophée mère Thérésa avec ces conneries.
Bref, j'étais soudainement riche.

Et j'l'avais dit que je ferais des efforts. Plutôt que de me pourrir de cadeau, j'ai dépensé une grosse partie pour Dd0die.

Faut qu'vous compreniez parce que ça fait un moment qu'on fait plus de bourrage de crâne, mais Dd0die c'est Dd0die. Dd0die c'est mon palmier en plein été, c'est mon rayon de soleil en plein hiver, c'est une averse neigeuse le jour de noël, c'est un champignon dans une blanquette de boeuf, c'est le petit plus dont on pense pouvoir se passer mais qui rend tout meilleur.
A force de le côtoyer, ça fait quelques mois maintenant, j'en suis devenue exigeante. J'ai BESOIN. De lui. De son odeur. De sa voix. De ses yeux. De ses bras. De ses mots. Et ce qui n'était qu'une amélioration du quotidien devient vital.
Alors je l'ai couvert de cadeau. Pour qu'il reste. Pour qu'il m'aime. Pour qu'il sache que je l'aime.

Il était heureux au début, mon double D. Et comme d'habitude, je n'ai pas su m'arrêter. Les présents devenaient pus gros, plus réguliers et Dd était plus gêné. Moins "là". Il comblait mes offrandes en se tuant au travail. Sa putain de fierté le tuera, ou pire, nous tuera.

Alors oui, j'suis partie...
Un mois et le Triple D s'éloigne avec un putain de poids sur le coeur, sachant pertinemment que c'est mieux. Pour elle. Pour lui. Pour eux. Qu'il faut ça pour mieux se retrouver. Et ils sont tellement persuadés que ça marche presque...
Jusqu'à la réception de la missive.
Triple salto arrière de la chiasse, réception en ciseau croisé, grand écart parfait, pirouette en avant et pas chassés vers la droite, le tout les yeux fermés et les mains sur le coeur.
"Une lettre de Dd, une lettre de Dd! Dégage Bouffon, une lettre de Dd!" Intenable la Donzelle, un ouragan. Epuisante. En trente secondes elle a ruiné la pièce, renversé des pigeons, fait pleurer des chiens, enfuir des gosses et envolé des vieux -ou l'inverse-, un beau bordel à elle toute seule. Mais au moins elle a renouvelé l'air... Andrea, le ventilo qu'il vous faut!





Mon double D,

Tu n'imagines pas la douleur que je ressens à vivre loin de toi. Ignace nous attendra, prépares tes miches, j'arrive.
Sur les routes, avec ou sans eux, tant que tu serres ma main tout ira bien.


Jusqu'à la mort,
A toi.
Je t'aime
Ton simple D.



Salut les pecnos!
Bah tu pars?
J'me casse, j'rentre chez moi!
J'croyais qu'elle allait crever?
C'est une femme... Elle a du s'trouver un amant.



Ce qu'ils ne sauraient jamais, c'est qu'elle ne voulait pas d'amant. Pas cette fois. Que si soudain son visage avait retrouvé son éclat, c'était uniquement car bientôt, de nouveau, l'acier croiserait le bleu.

Le seuil de la taverne avait été franchi. Bientôt, c'est celui de sa maison qu'elle passerait, avec la même impatience de retrouver son époux qu'au premier jour de leurs retrouvailles.

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Doryen
Ces jours auront finalement fait des semaines...
Chaque secondes aura eu le goût détestable d'une éternité, lui sans elle, le gris sans l'acier, le lit vide et les pensées perdues dans les innombrables souvenirs, souvent accompagnés de regrets... sans pour autant se résoudre à la rejoindre, luttant pour la supplier de revenir... conscient que...
Que quoi ?
Que rien...
Laisser vagabonder un esprit malade de doute et d'amour, et le voilà qui tourne en rond, cherche l'introuvable, invente l'inexistant, se perd dans sa déraison, frôle parfois la folie, flirt avec l'obscurité de la solitude, pour finir inéluctablement par se retrouver à terre, désarmé, sans force ni même envie d'en avoir... Dague affuté dans une main, assis contre le mur dans une remise qu'il occupe depuis une partie de la nuit, larme à l'oeil de son désaroi...

Pourquoi ?
Comment ?

Une boulangerie...
Plus d'argent...
Moins de temps...
D'autres priorités...
L'auto-satisfaction...
La routine...
La culpabilité...

Qu'importe.

Le triple D, l'accomplissement ultime d'une vie que d'autre chercheront en vain tout au long de leur existence, parcourant le royaume et encore au delà. Que demander de plus... Etre en haut est d'une simplicité alarmante comparé à la débauche d'énergie nécessaire pour y rester...

N'était ce pas prévisible ?
Monsieur Pouic en avait une vague idée...
Il ne peut désormais que s'en vouloir d'y avoir entraîner son Amour.
Pas de retour en arrière possible...
Impossible également d'ôter de son esprit l'Acier tantôt joueur, tantôt farouche, tantôt défaillant, puis de l'imaginer perdu et triste, peut être embué ou pire... déçu...

Oui, remonter la pente est laborieux...
Qu'ils pensent qu'il suffit de se relever une fois au fond, je pourrai répondre que d'autres sont capables de creuser encore plus bas de toutes leurs forces....

Seulement...
Si elle savait comme je l'Aime...


"Demain, peut être..."

La lame tombe au sol, demain sera un autre jour...
_________________
Doryen


Ca aurait pu être une fin de journée ordinaire, une de plus dans cette vie banale qui était désormais la sienne. Banale, mais choisie... Et c'est bien là l'essentiel, non ? Banale à tel point qu'il se levait chaque jour à la même heure pour un commerce qui lui demandait bien plus de temps que ce qu'il ne lui apportait d'argent. A tel point que malgré les finances importantes dont jouissait le foyer, il avait tenu à arranger lui même son officine de ses propres mains. Si banale qu'il avait été jusqu'à s'installer dans une des ruelles les moins fréquentées, et les moins fréquentable disons le, de la ville. Mais moins chère. Si banale, si honnête... Sûrement la raison pour laquelle l'honnêteté n'apporte pas tant d'adhésion... Elle n'apporte pas vraiment d'écus...

Mais les efforts finirent par être récompensés. Les clients vinrent, ébruitèrent, revinrent dans ce local aux pierres apparentes dénué de tout luxe. Les jours se succédèrent apportant leur lot de client, rendant la vie banale de plus en plus attrayante.
Oui, cette journée aurait pu être ordinaire.


Ouais, ca aurait pu...

Mais lorsque les clients du soir poussent la porte de la boutique, il devient évident que non seulement ils vont être les derniers de la journée, mais peut être même les derniers tout court... et pas la peine d'avoir des années d'université dans sa besace pour en arriver à cette conclusion, ni même une soi disante intuition féminine, d'ailleur pure invention de leur esprit... mais n'allez pas leur dire, hein.


Allez savoir,

C'est peut être les mines patibulaires des trois premiers gaillards n'inspirant pas confiance,

Ou leur manière de prendre possession des lieux en furetant dans la salle, lorgnant sur les murs fraichement refait à neuf, parcourant les étals des leurs gros doigts crasseux

Pourquoi pas leur odeur nauséabonde qui les suit comme la peste, mélange d'alcool et de sueur de ceux qui passent le plus clair de leur temps dans les bas fonds.

Bref, ça craint déjà beaucoup...

Et les rayons de soleil couchant sur le visage ravagé de cicatrices du dernier n'arrangent rien, Plus grand et encore moins avenant que ces compères, il n'incite pas à la confidence...


« Je peux vous aider ?


Le semblant de sourire qu'il affiche pour toute réponse en s'appuyant bruyamment contre la porte, paume de la main posé sur la garde de son épée scelle le destin...

Il y a des jours ou on ferait mieux de rester au lit...



[Taverne de la Graine d'Orge]


« Autre chose M’sire ?

Les yeux du voyageur ne prennent pas la peine de se lever sur le jeune homme qui attend patiemment près de la table.
Il connaît déjà les lieux, il en connaît aussi les gens. Déjà trois jours que le même visage encapuchonné s’installe dans un coin de l’auberge, à siroter tantôt de la tisane, tantôt les mélanges d’alcool présent dans la remise, un manuscrit et encrier d’un côté du verre, pipe et tabac de l’autre.
Trois jours que la plume survole le vélin par saccade sous les volutes de fumée à légère odeur de chanvre, sans que quiconque n’ai trouvé à y redire… Le poids de la bourse pour ce qui semblait être une semaine de vacance dans l’auberge y était sûrement pour beaucoup… à moins que ce ne soit la longue cicatrice sur un bras gauche jamais trop éloigné de la garde noire comme l’ébène d’une épée dont le fourreau trouvait toujours sa place contre un pied de la table.

Une simple dénégation fait s’incliner le serveur qui s’en retourne à ses occupations, tandis que son client réajuste sa capuche pour y enfoncer davantage sa tête avant de faire courir ses doigts sur les feuilles qui s’empilent chaque jour un peu plus tout en farfouillant furtivement la grande salle des yeux… Les quelques groupes de clients sont surtout là pour profiter des faveurs des habitantes de l’étage supérieurs. Au fond, Dieu seul sait si les lieux ont changés de propriétaire, toujours est-il qu’ils n’ont pas changé d’habitudes. Sept hommes et deux femmes occupent le large rez de chaussé. En plus du serveur et du cuisinier, un vieux couple de promeneur était arrivé le matin même pour une escale, trois jeunes habitués éméchés tentaient sans grand succès d’obtenir crédit auprès de la plus vilaine des entremetteuses qui finirait bien par leurs soutirer quelques sous pour les mains qui se baladaient sur sa poitrine, et un dernier était accoudé au comptoir devant une énième cervoise qui aurait raison de ses derniers écus. Seul le cuisinier se promenait hachoir à la taille, tandis que le très bientôt saoul avait tant bien que mal dissimulé une dague dans son dos… dont il ne saurait probablement plus se servir d’ici quelques gorgées…

Aucune menace potentielle.

Et les doigts de machinalement bourrer la pipe tandis que le regard se perd à nouveau dans des souvenirs d’un autre temps.
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Doryen


C’est con la vie… Un jour t’es vivant, et paf ! Le lendemain t’es mort…

L’erreur…

Ca avait peut être été de directement jeter la dague toujours posé sur le comptoir à portée de main avant même le début d’un semblant de conversation. Les quatre compères venait sûrement organiser un pique nique pour leur gentille grand-mère… ou pas…
Ca avait peut être été de la jeter sur le malabar de gauche, au lieu de viser directement celui qui faisait vraisemblablement office de chef et qui tenait la porte sûrement par peur de la voir tomber… c’est ça la charité… ou pas…
Ca avait peut être été ne pas partir quelques temps loin de ce quartier, avec une mi rousse et un pirate, en ballade sur les bords des chemins, vivre moins simplement mais moins seul, vivre, prendre l’air et ramasser des champignons… ou pas…

Ou bien il aurait fallu remonter le temps bien plus loin, et sagement rester assis sur le destrier au lieu de s’inviter à un loto en terrasse, a moins que ce n’ai été une tombola, passer son chemin et poursuivre son ascension avec sa meute… évitant de s’en faire des ennemis… pour une relation puérile… ou pas…

Mais nul ne remonte le temps, et lui encore moins que les autres. Quand bien même en serait il capable, le ferait-il ? Puis les invités du soir sont visiblement des locaux, et à n’en pas douter le brun, le blond et les autres seraient venu en personne régler le différent, à la loyal, l’honneur ayant encore une signification pour certains. Alors qui sont ils, au fond, il sera toujours temps de leur demander… ou pas…

La dague fuse vers l’homme de gauche, à 5 pas de distance. Trop près pour s’esquiver la lame lui traverse le gilet avant de se planter dans l’estomac. Les corps se meuvent et si le client à proximité prend une rafale de phalanges dans les dents, le troisième larron peut lui se jeter au dessus du comptoir afin d’encercler de ses bras la bientôt malheureuse victime. Dans cette espace réduit les gesticulations vont bon train de part et d’autre, mais seul et sans arme les efforts sont futiles, et tandis que deux d’entre eux… tiens y’en à un qui saigne de la brioche… le maîtrisent, l’autre se venge de sa dent miraculeusement tombé de sa gencive sous le regard impassible du teneur de mur. Les coups pleuvent, visage et tronc y passent allègrement en attendant de voir si la pinata délivre ses cadeaux…
« Assez
- Je pisse le sang

Regard sans compassion de l’homme aux cicatrices envers son comparse qui libère tout de même sa proie d’un geste brusque avant de la plaquer au sol en lui écrasant les côtes de sa botte.
- J’vais l’saigner
- Plus tard… »

L’épée sort du fourreau, pointe vers un bras gisant au sol et maintenu par une chausse crasseuse qui lacère le poignet. La lame glisse le long de l’épaule avant de piquer la chair et de s’y enfoncer lentement, provoquant contractions et cris vite étouffé d’un coup de godasse dans la tempe.
« Elle est ou ?
La lame poursuit son œuvre, déchirant la peau sur son passage, tailladant les chairs ne laissant derrière elle qu’une trainée de sang qui dégouline à même le sol.
- Ou ?
Il aurait bien répondu quelque chose en rapport avec un anus, mais le public n’était visiblement pas festif… Puis le comique, comprimé sous des bottes tel un paillasson manquait un peu d’air et de sang, puisque ce dernier semblait préférer fuir par les narines, la bouche et le bras vers des cieux plus cléments.
- …ar’i…
Ouais, c’est pas simple de tenir un dialogue mais nul doute que l’interlocuteur le comprendra.
- Ou ?
Bon, si en plus faut se répéter… Nouvelle esquive de la blague en rapport avec la petite porte.
- … ti…
Sourire satisfait de celui qui parachève son œuvre d’un coup sec, laissant sa marque de l’épaule à l’avant bras. C’est ça les artistes, le goût de la finition. Un dernier coup de pompe pour masser le cuir chevelu, une dague s’appuie contre la gorge et…
- Pas ici ! Les deux nouveaux vous attendent… chargez le avec le prêtre et ils vont allez nous pendre ça par les pieds à l’extérieur de la ville… et foutez moi le feu à cette bicoque, je voudrai pas que… »

Mécontent mais obéissant… la dague s’enfonce dans l’estomac…

Puis plus rien. Serait ce la douleur ou un énième coup de sabot… A moins que trop de sang ne se soit déjà écoulé… les yeux ne s’entre ouvrent que lorsque le corps est négligemment jeté à terre, dernier élan de conscience puisque même la douleur à décidé de le fuir, parmi les feuilles mortes et les pomme de pins, les branchages et la pisse de chevreuil. Retourné sur le dos, tout près d’un pseudo moine qui servira sûrement de compagnon de voyage vers l’au-delà, il peut enfin voir ses bourreaux. Les deux hommes sont penchés vers lui, dague en main, se demandant sûrement quelle souvenir corporel garder… Si le premier ne se distingue que par l’absence totale de dent le visage du second semble familier, à tel point que l’œil tente une dernière ouverture…

Et les yeux ébahis de l’un accompagne les yeux d’un autre qui se ferme à l’instant ou la dague traverse la gorge de part en part.

T'as vu, c'est con la vie hein ?


« Ce n’est définitivement pas un endroit approprié…
- Je crains malheureusement qu’il n’en existe aucun.


Et c’était vrai. Quelque soit l’endroit, il aurait du prendre des précautions équivalente, se méfiant de tout et de tous, et principalement de n’être vu d’aucun. C’est pas simple la vie, surtout quand elle n’est plus. Et ici au final, si l’endroit n’était pas approprié au moins avait-il du sens… de là à s’évertuer à l’expliquer au vieil aveugle qu’il se traînait auprès de lui depuis des mois. Le vieux sénile avait beau lui taper sur les nerfs la plupart du temps, il était cependant généralement de bon conseil et représentait une once de patience et de sagesse qu’il était désormais rare de trouver sous la capuche de son compagnon d’infortune… Sûrement pour ça qu’il tapait sur le système, non ? C’est déjà pénible de se rendre compte qu’une erreur est faîte, pas besoin de se l’entendre répéter à longueur de temps… alors quand le nombre d’erreur dépasse l’entendement…

- Vous pourriez au moins me commander une petite cervoise afin d’atténuer ma peine…
Perd pas le nord le vieux.
- Et vous en profiterez pour m’abreuvez de vos conseils mielleux
- Fut un temps ou vous étiez tout heureux d’en recevoir
- Mouais, ça ou la mort… Tu parle d’un choix…

Le bras se lève cependant pour faire accourir le serveur qui prend la commande, certain du généreux pourboire qui ne manquera pas de tomber dans sa poche à cette table.
- Vous êtes là, non ?
Ouais… C’est pas faux…
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Doryen


« Elle est ou ?
Elle est ou ?
Elle est ou ?
Elle est ou ? »

Mais ou, berdol, ou était elle ?
Qui ?
Sa femme ?
Sa presque fille ?
Quelqu’un d’autre qu’il ne connaissait pas ?
Une ex conquête blessée ?
Etait ce une vengeance ?
Après elle ? Lui ?
Avaient ils peur d’elle… Si la mi rousse avait était là, elle leur aurait tous tranché la gorge… Puis elle avait bien trop d’amis pour que quiconque ose seulement s’y attaquer… Fallait être fou… Ou amoureux…

S’en était il allé des jours ou des semaines ? Ou simplement quelques heures ? Ou était-il ? A chaque haussement de paupières, les mêmes questions envahissaient le cerveau embrumé. Et elles se refermaient sans qu’aucune question n’ait trouvé son âme sœur. Chaque reprise de conscience s’accompagnait de son lot de douleur, les membres tétanisés, la gorge sèche dont ne pouvait sortir nul autre son que le râle implorant un nouveau sommeil. Chaque moment était un nouveau supplice.

Puis les espaces entre les réveils s’amenuisèrent, les douleurs suivirent lentement, très lentement, à moins que ce ne soit les doses de chanvres qui augmentaient.

Puis il pu enfin regarder pour voir. Voir une cahute désolé dont la toiture laissait passer les étoiles dans le meilleur des cas, la pluie dans l’autre.

Il pu gémir pour râler de sa condition… ce à quoi il ne trouvait aucun échos… allant même jusqu’à vociférer, pester, injurier le Seigneur et tout ses comparses bruyamment jusqu’à plus de souffle.

Il pu bouger suffisamment sa main pour tenter d’emprisonner celle de celui qui invariablement venait s’occuper de lui, le nourrissant de force, cuillérée par cuillérée. Mais les forces semblaient être un lointain souvenir.

Et un matin il pu s’assoir lorsque son ancien comparse de voyage l’y aida.
Quel fut son nom, il doutait de l’avoir un jour su. Le grand bonhomme au visage marqué d’une balafre lui sciant la joue droite avait toujours répondu à des surnoms touchant à son physique… le gras… le géant... gras double… ou le gros… tant que les dits surnoms sortaient de la bouche de son lieutenant. Celui là même qui avait traîné dans la capitale à la recherche d’un nouveau but, quitte à travailler pour la vermine, allant jusqu’à les débarrasser de leurs cadavres ou à en faire de nouveau. A la vue de son ancien chef meurtri, ses deux neurones s’étaient enfin rencontrés et ses compétences avaient refait surface. Aussitôt débarrassé d’un coup de poignard dans la gorge de son acolyte il avait chargé son handicapé d’ancien chef dans la carriole pour l’emmener le plus loin possible… Le vieux ne devait son salut qu’à ses compétences de guérisseurs qu’il clamait à qui voulait l’entendre… Faut croire qu’il avait dit vrai.

Le vieil aveugle, le grand débile et l’éclopé… La fine équipe que celle là… Avec un nain poilu et pied nu en plus ils auraient formé... la communauté de l’anus…


Troisième cervoise en main, le pseudo prêtre affichait un sourire béat

« La vie n’est pas plus belle ainsi ?
- Pour ce que t’y vois...
- L’esprit n’a pas besoin de la vue pour être contenter mon fils.


Mon fils ceci, mon fils cela… Le vieux avait dû tellement peu réussir à soigner quiconque que depuis la rémission il devait se prendre pour Dieu le père ! Surtout que pour voir des filles de joies… Aucun des deux organes ne le concernait nullement.

- Ton esprit pourra pas grand-chose pour toi quand ils te mettront la main dessus grand père.
- Si tel est son souhait, je m’y plierai…


Ouais, tendre l’autre joue… c’est un métier…
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Doryen



« Apprendre, ça fait mal »

Profond le gros…

Moins que la fois ou il avait très sérieusement sorti un « debout et marche », visiblement très satisfait de lui. Et puisque ça n’avait pas été assez rapide à son goût, il avait mis debout et avait fait marcher, sûr de sa force devant le malade. Et puisque une bonne blague est immortelle, il l’avait répété jour après jours, à chaque levé de soleil, jusqu’à ce qu’un matin le moins malade fut debout avant l’aube.

Alors il était passé à la suite… L’entraînement et sa rengaine indéfectible…
« Apprendre ça fait mal »

Moui, pas assez de se coltiner la morale du vieux faiseur de soupe infecte, fallait aussi supporter les demi phrases du gros simplet à chaque entraînement, … Sûr qu’en plus il prenait un vil plaisir à frapper fort... Si fort que les ecchymoses cuisaient sur les cicatrices plus anciennes, en rouvrant parfois une au grand désespoir du dernier membre du trio, généralement occupé à chercher les plantes les moins comestibles possible partout autour dans la campagne… tache à laquelle il excellait ceci dit, puisque chaque repas donnait la sensation qu’il serait le dernier puisque non seulement les rapaces n’en voulaient pas, mais qu’il fallait en plus se coltiner une longue litanie dans une langue parfaitement inconnue avant de pouvoir y toucher… Chose dont le gros n’avait cure au demeurant !
Coup d’estoc par ci, arc par là… Parade, marche et jet de dague… Main gauche, main droite… Quel que fut l’activité, le gros s’arrangeait toujours pour y glisser un mauvais coup qu’il accompagnait de son sempiternel blabla… Quatre mots qui devaient le combler de joie, pour les répéter autant…

Mais force avait été après plusieurs mois de constater :
Qu’il était désormais en mesure de manier l’épée à en tenir tête à son ancien sous fifre…
… Et qu’apprendre… Ouais, ça fait mal…


« Il reviendra
- Hélas

Le vieillard esquisse un léger sourire, désormais habitué à cet humour particulier. Qu’il revienne n’était pourtant pas sûr, ni le fait qu’il ait accompli sa mission… Il germait parfois le doute qu’il l’ai vraiment comprise au demeurant.
- Et ensuite Do…ryen ?
- J’en sais foutre rien…

Et c’était vrai. Qui pouvait prédire ce qui allait désormais se passer ? Du temps s’était écoulé, des choses avaient changé, des gens aussi. Il avait eu le temps, énormément de temps, pour y réfléchir, mais une multitude de questions apportaient une multitude de scénario. Certains étaient gais. D’autre nettement moins. Elle n’avait jamais quitté ses pensées, même lorsqu’il faisait d’incommensurables efforts pour s’en libérer l’esprit. Elle l’occupait jour comme nuit, qu’il fut à manier la lame ou à se tourner dans sa couche à la recherche d’un sommeil qui tardait invariablement à l’emmener… le plus souvent vers Elle.
- J’en sais foutre rien… se répète t-il à voix basse
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Doryen


"Il est temps..."

Oui, toute les bonnes blague ont une fin, et celle ci était non seulement pourri mais avait en plus duré bien trop longtemps.

En cette douce soirée d'automne, assis tout les trois devant un feu sur lequel dore du petit gibier qui libère son appétissant fumet... qui sera bien évidemment accompagné d'une potée de simples dont on ne saura s'ils sont comestibles que demain matin... les trois mots résonnent comme une conclusion.
Conclusion évidente d'une longue rémission enfin achevée.
Conclusion d'une fin d'aparté, dans laquelle le vieillard aura libéré le corps de ses impuretés, à grands coups d'onguents et de mixtures aux odeurs nauséabondes dont lui seul avait le secret... Dieu merci... et dont lui seul... Allez savoir comment du reste... savait dénicher les ingrédients... imaginez le nombre de fois ou une prière silencieuse sortait de la cahute, implorant le Tout Puissant que le vieux se paume en forêt... Mais le petit vieux poucet avait systématiquement retrouvé son chemin... Damned !
Conclusion logique d'un entre acte ou Simplet aura libéré l'esprit... à grand coup de torgnolle, certes... et ou au final le maître aura repris le dessus sur l'élève. Savait il lorsqu'il appuyait ses coups qu'il préparait son ex lieutenant à son imparable destin ? Le gros avait il volontairement été rude dans le but de le contraindre à abandonner un possible retour en ville pour y risquer sa vie ? Ou bien l'avait il préparé jour après jour à la vendetta dont l'idée ne cessait de croître dans ses pensées à mesure que sa main d'épée retrouvait ses atouts ? Simplet ne l'était il en fait pas tant que ça ? Non... Surement qu'il jouait de violence à chaque entraînement par pure sadisme...

Si les trois mots ne trouvent aucun échos que les murmures du vent sur les branches d'arbres qui les abritent ce soir, c'est qu'ils ne souffrent aucune discutions.

Certes la moue de l'ex Prêtre semble marquer une certaine désapprobation, mais il se garde de commenter cette maigre phrase ou l'intonation aura paris le pas sur un regard décidé que le vieillard ne saurait contempler. Et qui mieux que lui n'avait senti cette sombre idée germer dans le sommeil agité de son blessé, lorsqu'il songeait à Elle...
Certes le Gros continue de lorgner la grillade filet de bave aux lèvres de son habituel regard impassible, mais on jurerai déceler un rictus ou fleure la perspective de sueur, de sang et de mort qui ne manquera certainement pas d'arriver lorsque les portes de la cité seront franchies à nouveau.

Oui, il était temps...
...de conclure,
...de renaître,
...de sortir des bois,
...de rentrer dans l'ombre,

... de faire couler le sang...

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Doryen
Serait ce la cervoise dont l'effet le plus évident est le visage tranquille du vieil homme au sourire figé, ou sa naturelle sérénité... Ou tout bonnement sa sempiternelle envie de la ramener...

" Vous avez changé Messire...

Pourquoi pas...
Ai je changé ?
En bien ?
Certainement non...
Beaucoup ?
Définitivement ?
A Sa vu, redeviendrai-je celui que j'ai toujours été ?
Le gentil se serait-il laissé aveuglé ?
Trop de temps se serait-il écoulé ?


- Et, mon fils, n'en a t-elle changé d'autant ?

Pfouuu...
M'agace avec ton fils !
Je serai ton fils, je porterai plainte !
Puis t'as des fils, toi ?
C'est pas parce que tu as fais ton coming out spirituel qu'il faut donner la leç....
Oui !
Elle à vécu.
Elle vivait avant.
Ptet refait sa vie.
Ptet oublié le bleu.
Ptet oublié le gris.
Ptet fait le deuil.
Ptet passé à autre chose.
Ptet revenu à ses anciens amours.
Ptet trouvé un nouveau...
Plein de nouveaux....
Ptet oublié, tout simplement.

Les gens changent...
Non.
Ils ne changent pas...


- On évolue...

N'est ce pas ?
En bien, en mal...
Les années passent, mais les rêves et les démons restent.
Qu'ils s'amenuisent ou s'intensifient... ils évoluent....


Le sourire s'accentue sur le visage de l'ex prêtre... l'a t-il été un jour d'ailleurs ?... signe que la réponse lui convient... ou l'intrigue... ou lui plaît... ou le force à la réflexion...

Après un court instant, suffisant pour lever une main dans le but de se faire resservir, suffisant pour réévaluer l'ambiance dans l'auberge ou les quelques habitués sont toujours présents, l'aveugle délivre enfin sa pensée.

- Et si vous aviez... évolué... différemment.

Pas une question ça...
Sûrement que le vieux présage ce dont l'esprit Doryen redoute depuis des mois.
Par curiosité ?
A moins que ce ne soit que par sollicitude, par curiosité...
Ou inquiétude ?


- Qu'avez vous prévu, après... si... poursuit-il d'une voix douce.

Rien.
Autant d'heure à y songer...
Autant d'éventualités...
Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants...
Ou beaucoup d'emmerdes...
Ou pas heureux avec beaucoup d'emmerdes...
Il y avait bien vaguement une trame.
Mais Elle ?


Les pensées forcent le léger soupir à passer les lèvres.

Putain de vieux...
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Doryen


C'est fou ce qu'on apprend quand on à que ça à braire...

Tenez, c'est la fois du combat entre deux chênes, un hêtre et un gros.
C'est la fois ou garde contre garde le corps fait un demi tour, la main gauche encore endolorie lance la dague sur le premier agresseur fictif dégarni du fait de l'automne et le touche en plein tronc, tandis que la lame ripe sur la gauche pour éloigner celle de l'adversaire.
C'est la fois ou la remise en garde passe d'abord par une visualisation des forces en puissance... certes, deux non... mouvantes...
C'est la fois ou le pas en arrière permet à la même main douloureuse de récupérer la poignée tandis que l'autre se faufile sous la manche à l'attention d'une seconde dague qui se rend la coupable d'un second adversaire immobile.
C'est la fois ou la main gauche réussi tout de même à parer l'attaque du gros, qui ne ménage pas sa peine pour violenter celui qui lui tient tête maintenant sans vergogne.
C'est la fois ou la main droite vient en aide à sa jumelle pour pour faire piquer les lames vers le bas pas la droite avant de les relever subitement.
C'est la fois ou la lame de Simplet s'envole vers d'autre cieux tandis qu'une main aventureuse trouve naturellement le dernier poignard qui fend l'air en direction de la dernière cible qui n'en sentira pas la sève couler.
C'est la fois ou la pointe de la lame appuie la gorge du Gros après qu'elle lui eu fouetté l'arrière du genou pour le mettre à terre...

Sûrement cette fois là.
Ou celle d'avant.
Ou celles d'après...

Allez savoir... C'est peut être l'assurance retrouvé.

A moins que ce ne soit l'assurance de s'être retrouvé.

Parce qu'il accordait une confiance toute relative... douteuse... à sa main gauche...
Que la droite semblait depuis quelques semaines bien vouloir l'aider à pisser, mais guère à combattre...
Que le cerveau était toujours en vadrouille vers une Mme Pouic la nuit, un balafré le jour...

Mais c'est peut être ce jour.
Dans le regard satisfait de Simplet.
Dans l'absence de sourire d'un ex 2D.

C'était peut être là, le tournant...

... ou pas...


- Nous verrons bien... Enfin... Je... Ouais, parce que toi, t'y verras rien quoiqu'il arrive...

- M'est arrivé de faire demi tour !

Sûrement.
Mais le vieux se livre rarement...
Alors faut avouer que ça incite à la curiosité.

- Et ?

Long silence

- Et ? Insiste t-il
- Et quoi ? répond le sénile

"Bleep" la cervoise !...
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Andrea_
Un an.
C'est long un an. Vous n'imaginez pas tout ce qu'on peut faire en un an.
Un an c'est plus qu'une grossesse. C'est tous ces moments qu'on passe à observer son ventre dans l'espoir d'y voir bouger un héritier en pleine santé. C'est l'instant où futur papa caresse ce ventre arrondi, jusqu'au jour où deux paires d'yeux se posent sur un énergumène tout riquiqui - hurlant et sanguinolent-. Un an, c'est le voir grandir. Un peu.

Un an c'est au moins cent vingt sept boulasses. Mais des vraies. De celles qui vous laissent rond comme un rond pendant trois jours. J'me rappelle d'une fois où ça a duré sept jours, j'ai failli mourir de faim, je devais aller manger en taverne, mais j'avais jamais trouvé la sortie de ma chambre alors...

Un an c'est trente six récoltes de blé, parce qu'au Royaume de France, on peut cultiver du blé toute l'année -oui mesdames-. C'est aussi Soixante douze récoltes de carottes, autant pour des navets, des radis, parce qu'ici c'est magique -je répète des fois que-, tout pousse en même temps.
Un an, c'est trois cent soixante cinq jours. Huit milles sept cent soixante heures, et si on multiplie par soixante, on a même le nombre de minutes. Mais c'est trop dur de calculer.
Un an, c'est quatre saisons. -ouatcha, notez THE news-


Un an, c'est juste assez pour faire un deuil. Y a eu la colère, l'amertume, la vengeance, la tristesse. Et la solitude. Encore et toujours cette putain de solitude que personne n'arrivait à combler. Un an, ce n'est même pas le temps qu'on s'est connu. Et si , et si nous avions été plus intelligent, plus " grands", où en serions nous? Quand je vois tout ce qu'on a pu faire en quelques mois, j'imagine en un an.


Un an, et entre nous même un peu plus, c'est le temps que j'ai passé sans nouvelles de lui. Continuer ma vie, tenter de la reprendre en main, comme avant. Comme avant moins un. Comme avant moins Lui. Comme avant moins une partie de moi. La meilleure partie. La partie qui me contenait, qui m'aimait à l'irraison. Qui me rendait belle, et intouchable.

J'ai tenté. Entre nous j'ai même merdé grave. J'ai plus ou moins fricoté avec un brun ténébreux. Sauf qu'il a pas fallu longtemps pour que je me rende compte que non, c'était pas ça ma vie.
C'était pas ça, mais je ne savais pas ce que pouvait être ma vie sans Lui. Alors j'ai cherché.

J'ai fait ce qu'on appelle des petits boulots. Des larcins, de ci de là. J'ai enjolivé quelques prisons par ma présence, j'ai fait brûler quelques endroits, qui ont d'ailleurs été reconstruits en mieux -on dit merci quiiii?-. J'ai dormi, j'ai beaucoup dormi. J'ai revu des anciens amis, et j'ai bien vu qu'on n'avait plus rien en commun. Des amis, j'en ai trouvé des nouveaux, un nouveau. Le seul, le survivor, un qui me lâche pas et qui me force à me bouger le derche. Et j'me suis encroutée à Tours. J'ai finalement trouvé que c'était pas si mal. C'est rassurant d'avoir une ville. Une vie stable. Un champs qui pousse, même si c'est lentement. En plus, voir le blé pousser en plein hiver c'est carrément magique, surtout que je l'avais jamais fait avec Lui -bien trop occupée à profiter de Lui-.
Et même si j'ai jamais été très mordue des potins, j'avoue que je prends mon pieds à les regarder faire un remake de nous version élargie. Nous étions fort dans notre domaine, eux aussi. J'ai parié dix contre un qu'ils finiraient tous en melting pot' d'ici dix ans. De toute façon, j'suis sûre de gagner, ils finiront tous dans la fosse commune -sauf si j'en tue une d'ici là et que je caché son cadavre ailleurs-.

S'ils te connaissent ?
Marc oui. Faut dire qu'il est le seul à savoir que j'ai des enfants, et pour tout dire, il croit que je n'ai que Victoire, ça te montre un peu le niveau de parlote que j'ai. On évite les sujets sensibles. Y en a pas mal. Et y en a encore plus depuis...

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Andrea_
Tu as changé Andréa. Où est passée la fille rigolote, qui avait toujours le temps de passer boire une bière le soir? Même si elle restait pas, au moins elle était là. Celle qui me collait des taquets, toujours à me titiller pour que je parte en vrille, je pourrais me mettre deux vers de terre dans l'pif et un oignon dans l'bec que tu verrais même pas la différence !


Oui j'ai changé.
Ça fait onze jours, huit heures et vingt sept minutes que j'ai changé.
A ne penser qu'à lui le jour, à en rêver la nuit. A en oublier que je n'étais pas seule au monde et que oui, parfois, faut manger. A bien éviter le monde, pour ne pas avoir ce genre de questions.
Perchée en haut de mon manoir à attendre en vain que le pigeon donne signe de vie, -si possible avec un message, c'pas l'tout de battre des ailes hein-, ça fait presque conte de fée, moi j'serais Fiona et j'attendrais mon Shrek avec une impatience pas du tout contenue.

Oui j'ai changé. Non je n'ai plus envie de partir en mer pendant des mois, à sillonner l'océan à la recherche d'un quelconque trésor. Pas plus que je n'ai envie de répondre aux missives qui s’amoncèlent, car celles ci, si tu savais comme je m'en fiche!
Je scrute. Le moindre porteur de message est dévalisé, je parle même pas des messagers qui maintenant rasent les murs dès qu'ils passent les portes de la ville. Dès qu'un capuché entre en taverne, c'est simple, je bondis.Et j'me rassois -parce qu'il parait que j'peux pas arracher la capuche de tout l'monde-.
Pour te filer une idée, j'ai a peu près autant envie de discuter avec les autochtones que je n'ai envie de me pendre.

Oui j'ai changé. Je n'ai plus envie de rire, de faire des blagues. Plus envie de perdre mon temps dans une contrée qui n'est pas la mienne, au final. Je n'ai pas envie de m'investir, de penser à demain, car demain non, Il ne sera toujours pas là.

Oui, j'attends avec une nouvelle impatience que le soleil se couche, qu'enfin soit une heure descente pour aller me coucher, retrouver Morphée et tout ce qu'il m'apporte. Les souvenirs lointains d'une maison au confort sommaire. D'une cuisine qui n'aura jamais autant servi à faire autre chose que la cuisine. Une bicoque, et un jardin, où tant de fois je t'ai vu évoluer. Ramassant les feuilles, bêchant le jardin et cueillir des tomates rouges, oui, j'ai bien appris la leçon, quand c'est vert, c'pas bon.
Des songes où s'allient le passé, nos souvenirs, construits, vécus, et l'avenir que j'ai si souvent imaginé.

Depuis, je chasse les coqs, car en plus de gueuler le plus souvent AVANT que le soleil ne se lève, ils me ramènent sur une terre où je ne devrais pas être, où je ne veux pas être. Pas sans toi.

Onze jours, huit heures et trente deux minutes. Depuis ma renaissance. Depuis l'évidence, encore. Il avait fallu de quelques mots pour comprendre que nous étions faits l'un pour l'autre, il aura fallu quelques mots pour qu'enfin la suite de ma vie se dessine ; Il est mon but. Et s'il faut encore une fois tout quitter, recommencer, loin. S'il faut prendre le risque de se manger un méga vent -aussi appelé tornade-, je le prendrais. S'il faut braver les mers, les mères et les maires, bin j'le ferais aussi.

Oui j'ai changé, mais c'est parce que c'est plus fort que moi que je me dois de le retrouver.

C'est peut être ça que j'aurais du lui expliquer.
Peut être.



Ah ? Je suis juste... fatiguée.

Fatiguée, ou ailleurs, ou avec quelqu'un d'autre, ou tout ça à la fois.
D'ailleurs j'ai fait un "karma", si je croise un corbeau, c'est qu'Il est envie, que je n'ai pas rêvé et qu'on va se revoir.
Si c'est un éléphant, c'est mort.
Quelque chose me dit que j'ai pas mal de chance de le revoir, nan?

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