Belialith
[Scène 1] La Rencontre.
Sifflotement continu dans les rues de la belle Argentan, une silhouette gracile jouant du bout des doigts avec une belle pomme rouge, revenant du verger où elle occupait son temps libre quand elle n'était pas dans son bureau au Chateau, la Blonde de l'Alençon profitait des précoces rayons estivaux. Après avoir joué à cache-cache avec les empotés qui lui servaient de gardes au quotidien dans les branches des pommiers, la jeune fille en avait eu assez et après les avoir invectivés pour qu'ils gardent leurs distances et même qu'ils passent inaperçus, elle avait décidé de se rendre au marché pour flâner un petit peu avant de reprendre des occupations beaucoup moins frivoles mais combien plus importantes à ses yeux. Suivie à distance raisonnable par les gardes, et de façon encore plus discrète par une ombre noire, un sourire en coin en songeant que la bête était d'autant plus efficace que les gardes mais beaucoup moins politiquement correcte, chaque fois étonnée de constater à quel point "les Yeux d'Or" arrivaient à se faufiler sans attirer plus que ça l'attention, oubliant un instant le fauve, la jeune fille se reconcentra sur les étals.
Ouvrant des grands yeux ébahis, elle constata que nombre d'échoppes étaient bien remplies et surtout ses préférées, comme une enfant, elle se mit à courir vers les cageots remplis de fruits frais puis un sourire à un éleveur venu vendre son lait. Gourmande dans l'âme, la Blonde avait remplacé l'hydromel par du lait de vache, ô combien moins sucré mais tellement plus doux sous la langue. Elle sortit donc sa bourse pour acheter une bouteille de lait. Pauvre Bourse qui couinait d'être si vide, pas le temps, pas l'envie, la Blonde n'avait pas envie de la renflouer, elle ne pouvait pas tout faire. Se tournant vers l'éleveur, elle dit avec un sourire taquin.
- Qu'est ce que c'est que cette petite bouteille de lait ?
Ne comprenant pas où elle voulait en venir, l'homme lui remplit une pinte de lait sans mot dire, soupir amusé, humoriste incomprise la Blonde mais pas radine, et op des écus en moins mais du plaisir en plus, puisque l'essentiel est dans la bouteille. Essuyant du coin de la manche le goulot, la jeune fille se versa une rasade, avant de renverser la tête en arrière.
Habillée de ses braies, et de sa chemise fétiche, la Blonde se mêlait à la foule avidement, goûtant la soif de l'incognito comme on peine à se rassasier d'un vin trop goûteux qui enivre. Le soleil chatouillait son visage, sourire aux lèvres alors même que les prunelles vertes ne sourient pas, réflexion sur l'avenir sous la tignasse blonde. Elle approchait de ses 19 printemps, même si elle préférait dire 19 étés puisque c'est sa saison préférée, 19 étés et un avenir des plus incertains, toujours pas mariée, même si les demandes avaient afflué, certaines l'avait fait rire, d'autres enrager, la dernière en date, l'avait fait frémir de plaisir. Mais toujours est-il qu'elle n'était pas encore mariée, pas .. ou plus d'enfant, une main glissant sur son ventre plat, trop jeune sûrement, que lui réservait l'avenir ? Un ami disparu lui avait inculqué les seuls mots latins qu'il avait retenu de sa pastorale "Carpe Diem", rejetant une mèche de cheveux, la jeune fille rattacha sa bourse à sa hanche, vivre au jour le jour, et attendre de voir ce que le Très-Haut lui réservait.
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¸.'´¯)(´¨`..¤J'suis pas Débile ! J'suis Blonde !¤..´¨`)(¯`'.¸
Sifflotement continu dans les rues de la belle Argentan, une silhouette gracile jouant du bout des doigts avec une belle pomme rouge, revenant du verger où elle occupait son temps libre quand elle n'était pas dans son bureau au Chateau, la Blonde de l'Alençon profitait des précoces rayons estivaux. Après avoir joué à cache-cache avec les empotés qui lui servaient de gardes au quotidien dans les branches des pommiers, la jeune fille en avait eu assez et après les avoir invectivés pour qu'ils gardent leurs distances et même qu'ils passent inaperçus, elle avait décidé de se rendre au marché pour flâner un petit peu avant de reprendre des occupations beaucoup moins frivoles mais combien plus importantes à ses yeux. Suivie à distance raisonnable par les gardes, et de façon encore plus discrète par une ombre noire, un sourire en coin en songeant que la bête était d'autant plus efficace que les gardes mais beaucoup moins politiquement correcte, chaque fois étonnée de constater à quel point "les Yeux d'Or" arrivaient à se faufiler sans attirer plus que ça l'attention, oubliant un instant le fauve, la jeune fille se reconcentra sur les étals.
Ouvrant des grands yeux ébahis, elle constata que nombre d'échoppes étaient bien remplies et surtout ses préférées, comme une enfant, elle se mit à courir vers les cageots remplis de fruits frais puis un sourire à un éleveur venu vendre son lait. Gourmande dans l'âme, la Blonde avait remplacé l'hydromel par du lait de vache, ô combien moins sucré mais tellement plus doux sous la langue. Elle sortit donc sa bourse pour acheter une bouteille de lait. Pauvre Bourse qui couinait d'être si vide, pas le temps, pas l'envie, la Blonde n'avait pas envie de la renflouer, elle ne pouvait pas tout faire. Se tournant vers l'éleveur, elle dit avec un sourire taquin.
- Qu'est ce que c'est que cette petite bouteille de lait ?
Ne comprenant pas où elle voulait en venir, l'homme lui remplit une pinte de lait sans mot dire, soupir amusé, humoriste incomprise la Blonde mais pas radine, et op des écus en moins mais du plaisir en plus, puisque l'essentiel est dans la bouteille. Essuyant du coin de la manche le goulot, la jeune fille se versa une rasade, avant de renverser la tête en arrière.
Habillée de ses braies, et de sa chemise fétiche, la Blonde se mêlait à la foule avidement, goûtant la soif de l'incognito comme on peine à se rassasier d'un vin trop goûteux qui enivre. Le soleil chatouillait son visage, sourire aux lèvres alors même que les prunelles vertes ne sourient pas, réflexion sur l'avenir sous la tignasse blonde. Elle approchait de ses 19 printemps, même si elle préférait dire 19 étés puisque c'est sa saison préférée, 19 étés et un avenir des plus incertains, toujours pas mariée, même si les demandes avaient afflué, certaines l'avait fait rire, d'autres enrager, la dernière en date, l'avait fait frémir de plaisir. Mais toujours est-il qu'elle n'était pas encore mariée, pas .. ou plus d'enfant, une main glissant sur son ventre plat, trop jeune sûrement, que lui réservait l'avenir ? Un ami disparu lui avait inculqué les seuls mots latins qu'il avait retenu de sa pastorale "Carpe Diem", rejetant une mèche de cheveux, la jeune fille rattacha sa bourse à sa hanche, vivre au jour le jour, et attendre de voir ce que le Très-Haut lui réservait.
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