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[rp ouvert] légende flamambre

Olaoye
Car il n'est aucun historien sérieux qui puisse certifier absolument qu'aucun groupe de ménestrels n'a jamais entonné au cour d'une nuit d'été fiévreuse, complètement ruinés par de l'alcool de contrebande, les premières mesures de Smoke on the water, boutant pour achever le concert le feu à leur cithare avant de se jeter dans la foule en délire ; aucun historien crédible qui puisse raisonnablement infirmer que Christos l'impénitent bavard qui ne cessait de faire des allusions de toutes sortes et de susciter beaucoup sans que personne n'y comprît mot, fit tout d'une coup une pause incroyable de trois jours avant de re-susciter au plus grand désarroi de ses paires, lesquels le bastonnèrent copieusement n'oubliant pas de multiplier les pains pour qu'il se taise enfin mais seulement à moitié car c'était un ami, inventant de la sorte le concept de mi-râcle qui reste attaché jusqu'à aujourd'hui à la vie du fantaisiste exalté, bien crédule celui qui crut s'y fier ; de même qu'il reste hors de portée de tout archéologue digne de foi de pouvoir nier catégoriquement que les pyramides furent tout d'abord le résultat d'un contrat passé entre l'Egypte et la Chine pour transformer le Sahara en décharge de cailloux, tandis que les peintures de Lascaux n'étaient rien d'autre que le désolant labeur d'une classe pédagogique pour enfants à l'occasion de la fête des mères, projet qui fut immédiatement abandonné au vu du désastre des réalisations, la tribu préférant disparaître définitivement de la surface du globe plutôt que d'en assumer la honte ; le récit qui vient ne peut être qu'authentique et très vérace.

Cependant, il en est ainsi de l'histoire que l'on préfère bien souvent accorder sa confiance en dépit du bon sens à l'interprétation hasardeuse de sources écrites non moins suspectes en oubliant que la plupart des ouvrages ont disparu et que la vérité n'est jamais écrite.

A ceux qu'un juste doute étreint et qui considèrent que si l'humain est avant tout capricieux, le destin ne l'est pas moins, la narration suivante est dédié qui relate l'un des moments les plus extraordinaires de l'histoire improbable des Flandres.


Car il advint qu'en ce dimanche 23 juin de l'An 1461, après une nuit de forte tempête ayant sévi au large des côtes et tandis que les marins de Dunkerque avaient beaucoup causé de tumulte la veille sur l'existence d'un navire incroyablement gros battant pavillon inconnu, si bien hérissé de mâts et tendu de voiles qu'il en paraissait un porc-épic géant égaré dans un quartier populaire italien à l'heure où les femmes étendent le linge, tant et si bien que le porc-épic de Dunkerque avait rapidement traversé le comté comme la dernière blague de ces tarés de dunkerquois lesquels passaient dans les Flandres pour saugrenus et évaporés pour ne pas dire tout à fait tartignoles et franchement louches, non pas autant que des ghentois certes, mais davantage que des anversois et au moins bien autant que ceux de Bruges, ainsi et de telle façon que personne n'y prêta d'attention véritable jusqu'à ce que la découverte se fit ; la mer et puis bientôt les plages s'étaient couvertes des débris épars du bateau et parmi eux entre des étoffes italiennes, des voiles mauresques, des tissus espagnols et toutes sortes d'objets étrangers, bizarres ou inconnus, des ribambelles de trucs et de machins qui semblaient naturels et d'une odeur sucrée, pourvus des couleurs, des formes et des textures les plus étonnantes qui soient, car si l'un était d'un vert tendre de la taille d'un caneton, un autre semblait une couille géante et durcie, parée de poils rêches, un autre encore était d'un jaune vif réuni en grappe de phallus, alors qu'un autre en sus bien plus petit présentait une couleur violette pour un aspect digne d'une couille fripée du genre qu'on imaginait appartenir à Saian.

Autant d'insolites nouveautés libidineuses avaient bien de quoi susciter l'intrigue, mais pourtant il fallait ajouter à cet assortiment un événement plus curieux encore : au milieu de la plage gisait

le corps d'un homme inconscient

le corps d'un homme tout noir

tout nu

et pourvu sous le soleil de ce dimanche du membre viril le plus impressionnant jamais répertorié.
Katina_choovansky.
Les Flandres, magnifique comté nordique, où l’été commence le 15 juillet pour finir au 15 aout, où l’on a à peine un mois pour essayer ses nus pieds sans marcher dans du verglas... Les Flandres, juin 1461… un jour de soleil, oui, de soleil, et c’est précisément pour cette raison que la brune avait choisi de migrer vers la plage. Il n’était donc pas question de rater la moindre occasion de craner avec de nouvelles chaussures, aussi, sur le pied de guerre depuis plus de trois jours après avoir entendu le vieux Gaston dire que son moignon le grattait et que c’était signe de beau temps à venir (ce qui n’était pas gagné au vu de la tempête royale s’abattant la nuit même sur les côtes), elle avait saisi l’occasion du premier effiloché de bleu au travers d’un ciel délavé pour sortir d’un pas décidé, laissant un blond encore endormi derrière elle.
Bien sûr dans les Flandres, on n’était pas en Provence (et ouais, c’est logique), rapport à la proportion soleil/temps déjà, mais aussi à la différence du sable. Pour avoir foulé de ses petits pieds manucurés les sables de la cote atlantique et ceux de la mer méditerranéenne, la flamande appelait les plages de chez elle, les allées à graviers. Mais elle les aimait, ses allées à gravier, mieux, elle les revendiquait, chauvine jusqu’au bout et tant qu’on ne lui parlait pas de la dune du Pilat, elle était prête à toute la mauvaise foi du monde pour expliquer en quoi les plages flamandes valaient vachement mieux que ses homologues sudistes (« On trouve des béarnais au sud » était son plus bel argument, juste avant « Et des teutons aussi, plein »)

Soleil doux perçant enfin, air salé, cris de mouettes et même pas un ivrogne à enjamber pour parvenir à destination… ça, c’était classe.

La première chose qui attira son attention fut au loin, les débris flottant çà et là quand ils n’étaient tout bonnement échoués, enfoncés par le ressac et la houle dans les dunes de caillasse… enfin, de sable. Fronçant un sourcil sans l’arquer car non, elle n’était pas tournaisienne, elle avança, la bouille peinte d’un air perplexe quant à ce qui se dessinait plus nettement… de la couleur, des tentures, des objets foutrement étranges et des odeurs comme elle n’en avait senti que dans le port de Marseille… Instinctivement, elle chercha une paire de bottes en promenant son regard vers ce qui restait d’un bateau à n’en pas douter, conclusion à laquelle elle arriva les doigts dans le nez grâce à son sens inné de la déduction, espérant que les secours auraient la décence de lui laisser faire quelques trouvailles avant de se précipiter au secours d’éventuelles victimes. Évidemment, approchant, enjambant les bouts de bois, des sortes d'étranges phallus en terre cuite peints dans d'improbables couleurs pas très vendeuses et autres objets de type douteux, elle eut une pensée pour Malycia, jusqu’à qu’une ligne sombre ne la fige net dans son élan et n’accapare toute son attention.

Un homme comme elle n’en avait jamais vu d’aussi prés.
D’ébène, plus sombre encore que la cape d’un Tout En Noir.
Nu, laissant au soleil le soin de rehausser les courbes de son corps d’une teinte mordorée qu’on ne voyait d’habitude que dans les livres d’enluminures (ou dans ses cheveux quand elle faisait un effet avec).
Avec une sorte d’animal fermement accroché à son ventre…

Froncement du museau. Tête se penchant doucement sur le côté, essayant de comprendre quelle espèce pouvait bien ressembler à ça quand un éclair de lucidité transperça les couches de sa conscience.

-Ah ben merde. .. , réalisa la brugeoise stoppant son avancée, écarquillant les yeux de surprise en comprenant que ce n’était pas un animal mais bien une partie de lui qui siégeait aussi copieusement le long de sa cuisse… c’est sa… Silence incrédule... C'était possible un truc pareil?... Ah ben merde. .., répéta-t-elle, vaincue, prise en flagrant délit de manque de vocabulaire, impuissante à choisir entre la gêne de se trouver là, moitié fascinée-moitié traumatisée et l’envie de jeter des cailloux au noyé en lui gueulant d’aller se rhabiller.

Non, ce n’était pas tous les jours facile d’être brugeoise….

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Maitre Troubadour à la Confrérie
Olaoye



Fut-ce la douceur de la brise, la longueur de son évanouissement, le sentiment d'être observé ou bien l'issue inévitable de ces hasards facétieux choisissant toujours pour instant propice le moment le moins approprié ?

Olaoyé aborda lentement les rives de l'éveil, toujours longuement alangui et captif des brumes orphiques mais néanmoins manifestant à défaut de vivacité la preuve qu'il vivait toujours par un prélassement qui devait l'étendre sur le dos dans la position tendre de l'étoile de mer.

Evénement qui engendra deux conséquences

Tout d'abord Olaoyé se mit à marmonner dans son rêve et l'on entendit ceci :


Mmmblmgn Mais qu'est-ce que tou me 'acontes là !.... gnhffffchgnglb no, la plous bella des chicas était italienne avec un coul, un coul ! un coup à se f'actou'er la 'étine en se to'dant le cou.. rrrhhrrrhhglpglpmgnh...


à cet instant il tendit un index

d'où los choses ont leu' naouitam, ve's là aussi elles doivent somb'er en pe'dition, selon la necesidad, ca' elles doivent expier et êt'e jugées pou' leu' injoustidad, selon l'edictoum dou tempo'e ; ca' ils se exsolvount les uns aux aut'es pounizione y penitenze pou' leu' injoustidad. (*) fffflllllmngnkgkngkn

à quoi il crut bon de préciser


il ne faut pas mescola'e li alcool 'affiné di banana pou''ies aux ploumes d'aut'ouches molles avec la poud'e di co'ne di rinoché'os mouillée à l'elixi' de pisse de zèb'e dans li tambou' à couscous, sinon tout ça là y va exploda'e !


Après quoi Olaoyé sembla sombrer de nouveau ce qui occasionna le second phénomène non mois déconcertant.

Car il est écrit que nul homme ne saurait se hisser aux berges du réveil sans que cette élévation ne s'accompagnât d'une autre, plus visible, plus tangible et faisant la démonstration que les hommes savent par lévitation faire tenir tout seul un objet en l'air.
Olaoyé avait peut-être perdu son bateau, force était de reconnaître qu'il avait conservé son mât, lequel n'en finissant pas de grandir, se dirigea droitement érigé vers le soleil, preuve s'il en fallait de la superbe honnêteté de notre inconscient mais déjà vaillant héros.



* : parole d'Anaximandre en franco-italo-espagno-latin (« D'où les choses ont leur naissance, vers là aussi elles doivent sombrer en perdition, selon la nécessité; car elles doivent expier et être jugées pour leur injustice, selon l'ordre du temps ; car ils se paient les uns aux autres châtiment et pénitence pour leur injustice. »)
Katina_choovansky.
Certaines situations sont pourries.
Moisies.
Genre béarnaises, avec un reflet de Rohan sur une mèche…
Parfois, oui, parfois, on se demande ce qu’on fout là…

C’est sensiblement ce que se demandait la brugeoise à l’instant où nous l’avons laissée, mais les borborygmes verbaux du noyé s’empressèrent de la soumettre à une autre urgence : « Putain mais je fais quoi s’il se réveille, moi ? »

Tétanisée sur place dès que les accents africains percèrent dans le coton de la voix, la brune se surprit à croire très fort en l’existence d’un Très haut capable de la téléporter ailleurs, n’importe où, même en B-A, tout, tant qu’elle ne restait pas à côté d’un grand noir tout nu avec un sexe disproportionné qui menaçait de se réveiller.
Et tandis qu’inéluctablement, l’éveil du corps amenait à une réaction somme toute naturelle, la flamande, amère, se posait une question, détachant son regard de l’inégalable vision que le naufragé lui soumettait.
N’y avait-il donc personne pour aller se promener sur la plage ce matin, bordel ?!

L’évidence de cette mouise totale lui sauta au nez et son sang ne fit qu’un tour, aussi, levant un poing vengeur vers la ville qui se dessinait derrière quelques dunes, elle ne put s’empêcher de beugler au vent, non s’en s’être assuré d’un coup d’œil que le mort-vivant était retourné dans les limbes :


- « Ah bravo les secours ! Bravo la police ! »

Tout le monde prendrait cher pour peu qu’ils n’aient pas d’excuse pour lui avoir fait vivre ce moment de solitude.

- « … Bravo Ghent ! »
, osa-t-elle enfin.

Avec un peu de chance ça ferait sortir un pro-ghentois d’un buisson… tout pour qu’elle ne soit pas seule à son réveil.
Mais non… Rien… Le destin lui colla un gros vent au travers du silence qui s’abattit (Quand je vous disais qu’à certaines occasions, ça sent le moisi, je déconnais pas…)

Seule… Elle était seule, mais pas sur une ile déserte avec une barbe et une noix de coco à qui parler… Nan, c’était bien pire, elle était seule avec un grand noir à l’érection corsée, et là, on frôlait une syncope de l'univers…


- « Ok », reprit elle courageusement, à haute voix toujours, car il est bien connu que ça donne du courage (alors qu’au fond, ça ne change rien on est bien d’accord), ôtant son châle de ses épaules. « Puisque que personne ne veut me filer un coup de main, je vais le faire moi-même … ».

Elle chercha d’abord des yeux un galet pour lester le châle et le jeter plus ou moins approximativement sur la cible qui se dressait et qu’un aveugle aurait eu du mal à louper, jusqu’à ce que son esprit affuté ne lui signale que cela pourrait réveiller l’étranger…
Et merde...
Elle allait devoir s’approcher…
Sifflement du vent qui passe.


- « Non mais allez, sans déconner, y a vraiment personne ? », insista-t-elle à la cantonade, la voix teintée d’un espoir enfantin.

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Maitre Troubadour à la Confrérie
Eulaly_de_baylaucq
Rappelons-nous combien de cajôleries, de compliments exagérés, de flagorneries lui avaient coûté son étalon camarguais.
Des semaines et des semaines de cirage de bottes, de battements de cils, de petites attentions qui ne lui ressemblaient guère envers celui qui tenait alors les cordons - pourtant pas si serrés que çà - de la bourse, j'ai nommé : Sylvester Staline dict Jo, le coquelet blond de Tournai.

Et parce que nous ne sommes pas d'insensibles bidons pourris comme dirait Lancelo, rappelons-nous quand même, avant cela, de Bucéphale, le fier cheval qu'elle avait hérité de son père, Icarionnoste de Baylaucq. Gardons même, je vous prie, cette seconde de silence en la mémoire d'une bête dont personne n'envierait la fin qui avait vu les tripes de l'animal se vider plus vite qu'elles ne se remplissaient jusqu'à ce qu'un palefrenier ne convainque notre blonde à pieds qu'il n'y avait plus rien d'autre à faire que de l'abattre afin d'abréger ses souffrances - et les siennes, celles du bonhomme, n'en pouvant plus de changer à ce rythme la paille du box. Merci.

Revenons-en maintenant à cette même blonde plus à pieds puisque vous vous en doutez, Jo avait fini par craquer (en même temps qu'il craquait pour les ruches de sa femme d'ailleurs (il y a des jours où on est moins fort que d'autres)).

Elle monte fièrement K-Libre, son hennissant et mérité cadeau avunculaire, lors d'une douce promenade sous les embruns dunkerquois, seule comme elle appréciait régulièrement le faire, méditant sur le rapport entre la force du vent, l'érosion des nuages et toutes les formes éventuelles qu'ils pourraient prendre selon que le souffle d'Eole vienne du Sud, de l'Est ou du Nord. C'est dire si elle est à l'Ouest.

Ce que j'avais précisé ailleurs mais qu'il faut également rappeler ici, c'est que si son cheval porte ce nom, c'est que Tonton n'avait pu lui offrir cet animal habituellement hors de prix seulement parce qu'on lui avait octroyé un rabais, et, que si on lui avait octroyé ce rabais, c'est que l'équidé n'était pas conforme aux critères de la race, que son sexe si long et volumineux qu'il lui faisait une cinquième jambe, l'empêcherait assurément, à moins qu'il n'existe une jument au con aussi long, de pouvoir un jour se reproduire sans transpercer la pauvre femelle.

Pourquoi toutes ces considérations équestres alors qu'on parle ici d'un homme noir échoué sur une plage flamande ? A cause de ce point qu'ils avaient en commun bien évidemment, à savoir la taille exceptionnelle de leur phallus.

Ce qu'aperçoit Eulaly d'abord, de loin, c'est un objet volant d'une brune à une grande forme noire inerte. Intriguée plus par la nature de cet énorme truc sombre plus que par la scène elle-même, elle met K-Libre au trot et s'approche jusqu'à reconnaître la plus tournaisienne des Brugeoises : Katina Choovanski, celle qui maniait l'ourlet, le feston et accessoirement pavés et cailloux, avec une élégance encore jamais égalée.

Si la curiosité la pousserait plutôt à aller d'abord voir ce qu'est la cible de la belle, la respectueuse crainte qu'elle avait toujours eue pour Katina l'oblige à aller d'abord la saluer. La de Baylaucq n'avait peur de rien non. Sauf de Katina Choovanski.
Cependant, sa vision périphérique étant excellente, arrivée près de la brugeoise, la Flam'Art s'aperçoit que le machin a forme humaine et que la taille de sa verge est proportionnellement la même que celle de son cheval mais aussi noire que l'autre était blanche.


Aussi, les banales salutations qu'elle s'apprêtait à débiter le plus poliment du monde se transformèrent en :

Oh PUTAIN !!! Mais c'est quoi çà ?!!!
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