Rosalinde
Au fur et à mesure que l'heure tournait, la douce, calme et patiente Rose sentait l'agacement monter en ne voyant pas arriver son cher et tendre. La cérémonie commençait. Il était en retard. En RETARD, alors qu'il venait du castel, en RETARD alors qu'elle arrivait des Flandres. Bordel. Brune avançait, toute pimpante dans sa robe (bien que la pointilleuse Parisienne qu'elle était déplorât l'absence de manches), Sabaude fondait comme limace au Soleil, Judas et son pinard arrivaient, Talona se mettait à chanter, et Nicolas n'était TOUJOURS PAS LA.
Décidément, elle devait avoir un problème avec l'institution du mariage en général. Bien qu'attendrie par l'adorable spectacle que fournissaient les deux amants prêts à se passer la corde au cou, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle aurait du s'assurer de lire la même admiration amoureuse, qui transparaissait dans le regard du Renard, dans les yeux de Finn, avant de dire oui. Mais non. Elle savait, elle avait dit acquiescé quand même, et à présent elle s'en mordait les doigts. Et comme si cela n'était pas suffisant d'être abandonnée par son époux, voilà à présent que le mariage était à nouveau l'occasion pour un autre homme de lui faire défaut. Elle en concevait une vive contrariété.
Boudeuse, un peu (beaucoup), elle décida de concentrer son attention sur les mariés et de cesser de scruter ses proches alentours. Difficile, d'ailleurs, avec ce chanteur qui lui vrillait les tympans au marteau-piqueur. Mais elle serait forte. Elle résisterait, sans renoncer, car elle était une femme de caractère, du genre de celles qui ne se laissent pas marcher sur les pieds, et elle ferait la tronche au Florentin jusqu'à l'an 1789 au moins, et POURQUOI EST-CE QUE QUELQU'UN L'EMBRASSAIT SUR LA JOUE ?
- Hiiii !
C'était lui. Son coeur avait fait une brève embardée, avant qu'elle ne réalise qu'elle venait sérieusement de se taper la honte, rougir, et plaquer une main contre sa bouche. Y'avait plus qu'à espérer que les notes stridentes du barde de seconde zone avaient couvert son cri, parce que sinon c'était l'affiche assurée en Alençon pour les quinze prochaines années.
Hum.
Bien se tenir. Elle se redressa, tentant de masquer un sourire radieux, attrapa une ducale main qu'elle serra fort dans la sienne, et se pencha à son oreille pour répondre à son questionnement.
- Un cheval fou avec un homme dessus, le strip-tease de Sabaude, et le meilleur baiser de votre vie.
Qu'il sache. Qu'il regrette. Bwahahaha.
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Décidément, elle devait avoir un problème avec l'institution du mariage en général. Bien qu'attendrie par l'adorable spectacle que fournissaient les deux amants prêts à se passer la corde au cou, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle aurait du s'assurer de lire la même admiration amoureuse, qui transparaissait dans le regard du Renard, dans les yeux de Finn, avant de dire oui. Mais non. Elle savait, elle avait dit acquiescé quand même, et à présent elle s'en mordait les doigts. Et comme si cela n'était pas suffisant d'être abandonnée par son époux, voilà à présent que le mariage était à nouveau l'occasion pour un autre homme de lui faire défaut. Elle en concevait une vive contrariété.
Boudeuse, un peu (beaucoup), elle décida de concentrer son attention sur les mariés et de cesser de scruter ses proches alentours. Difficile, d'ailleurs, avec ce chanteur qui lui vrillait les tympans au marteau-piqueur. Mais elle serait forte. Elle résisterait, sans renoncer, car elle était une femme de caractère, du genre de celles qui ne se laissent pas marcher sur les pieds, et elle ferait la tronche au Florentin jusqu'à l'an 1789 au moins, et POURQUOI EST-CE QUE QUELQU'UN L'EMBRASSAIT SUR LA JOUE ?
- Hiiii !
C'était lui. Son coeur avait fait une brève embardée, avant qu'elle ne réalise qu'elle venait sérieusement de se taper la honte, rougir, et plaquer une main contre sa bouche. Y'avait plus qu'à espérer que les notes stridentes du barde de seconde zone avaient couvert son cri, parce que sinon c'était l'affiche assurée en Alençon pour les quinze prochaines années.
Hum.
Bien se tenir. Elle se redressa, tentant de masquer un sourire radieux, attrapa une ducale main qu'elle serra fort dans la sienne, et se pencha à son oreille pour répondre à son questionnement.
- Un cheval fou avec un homme dessus, le strip-tease de Sabaude, et le meilleur baiser de votre vie.
Qu'il sache. Qu'il regrette. Bwahahaha.
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