Seigneurie de Champaigue : Un séjour particulier

Tridant

La vie réserve parfois quelques surprise. Alors qu'il était, lors d'un soir un peu trop arrosé, en quête des rosiers de la Duchesse. Mais les choses ne furent pas aussi simple et les rencontre se succédèrent: une Nanteuil, un Nanteuil, une fratrie, un début d'amitié... S'il avait pensé qu'en allant se soulager, il serait tombé nez à nez avec la sœur de l'homme de maison du Dauphin de France, il n'y aurait jamais cru, mais si, en plus, on lui avait dit que ce fameux Nanteuil, lui aurait confié une charge aussi lourde, que de prendre soin de sa sœur le temps qu'il serait en train de guerroyer...Tridant n'y aurait encore moins cru.

Mais aujourd'hui, il ne pouvait plus reculer....Le Seigneur de Champaigue avait accepté, sans réellement savoir pourquoi, de veiller sur ce bout de femme, au combien atypique. Peut être bien pour ça... Une femme, laissant passer de la reconnaissance, mais qui avait un cœur de pierre, et un caractère...comment dire...hum...on va opter pour bien trempé, marqué, différent, peut être bien unique! C'est d'ailleurs à contre cœur que celle-ci avait accepté se petit séjour, il le savait, et c'était, il fallait l'avouer, amusé qu'il attendait son arrivée, qu'il s'imaginait déjà houleuse mais tellement divertissante!
Levé des les premières lueurs, comme à son habitude, rigueur militaire oblige. C'était en cette belle matinée que la Nanteuil ferait son arrivée.

Bien qu'il était Seigneur, Tridant ne s'était autorisé que 2 personnes à ses services, son homme à tout faire, son conseiller, son ami en quelque sorte, Jacques, un homme âgé et complice du soldat, mais qui n'avait jamais trahi le Tri. Et une femme de chambre, jeune et discrète, Aglaé, qui faisait office de cuisinière de temps en temps pour remplacer les calamités de Jacques, et surtout, s'occupait des possibles invités, qui se faisaient rare, mais sait-on jamais... Mais le Birmouzant savait qu'en cas de besoin, ces Suzerains pourraient envoyer du personnel....

Tridant devait trouver Jacques, il savait que chaque matin, l'homme passait aux écuries, pour bichonner les quelques chevaux. C'est ainsi que le Seigneur se rendit à ces dites écuries, et ne s'était pas trompé, il était là,

Bonjour Jacques,
Bonjour Monsieur,

Accompagné d'un signe de tête et d'un sourire courtois. Il appréciait énormément le Jacques,

Il va te falloir aller à l'entrée, je te rappel que nous attendons une invitée aujourd'hui, et ceux pour quelques jours.
Laisse, je vais m'occuper de Méthanos, va donc te tenir prêt!

Bien Monsieur,

Tridant se pencha vers celui-ci avec un ton un peu plus amusé,

Il parait qu'elle n'est pas facile à vivre, alors fait dans les règles de l'art, et surtout, ne me la froisse pas!

Sourire complice des deux hommes, ils s'étaient compris,

Bien entendu Monsieur, comptez sur moi!

Là dessus, le vieille homme disparu en direction de l'entrée de la Seigneurie, et Tridant, termina de s'occuper de sa monture préférée, de son compagnon de route,

Mon vieux, je crois que les prochains jours vont être prometteurs!
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Aurianne

Sur les nerfs qu’elle était ce matin là. Tout était préparé pour le départ depuis la veille, elle devait prendre la route sans plus attendre. Elle partirait seule avec son destrier, sa chambrière viendrait avec ses malles en carrosse.
Aris avait demandé au seigneur de Champaigue de l’héberger le temps de son absence ce qu’il accepta sans contraintes.
Elle avait donc accepté l’invitation un peu à contre cœur pour satisfaire le souhait de son blond et qu’il puisse partir serein à cette guerre.
Jamais elle aurait cru qu’elle irait chez cet homme dont les échanges à la roseraie de Souvigny avaient été légèrement hostile. Mais il avait su passer au dessus et témoigner d’une grande courtoisie envers les Nanteuil.

Du haut de Sublime, sa jument noire qui piétinait sur les pavés humides

Dépêchez vous Madeleine !!!! N’allons pas faire attendre notre hôte !!

Peu lui importait s'il attendait, il attendrait mais la brune n'aimait surtout pas attendre, son impatience habituelle.
Talonnant d'un coup sec les flancs, Aurianne s’éloigna au petit trot, la première. La route ne fut pas longue et arrivèrent en toute fin de matinée.
Le domaine approchant, un homme se trouvait à l’entrée.

Le bon jour !!! Serais-je bien au domaine de Champaigue ? Je suis Aurianne de Nanteuil…je suis attendue par le seigneur lui-même....ma suivante va arriver sous peu…où dois-je me rendre ?

Elle se tourna pour regarder en arrière,le carrosse se profilait au loin.
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.jacques.

Il était assez bien tombé, il le savait...D'abord aux services à Souvigny, le Jacques avait terminé à Champaigue. Le Seigneur y était droit, exigeant, mais toujours avec un mot agréable, pas plus haut que les autres.
La vie était simple, les journées, chargées, mais pas non plus au point d'en perdre la santé. Il faut dire, que hormis Aglaé, il était le seul, à s'occuper du domaine...Une volonté du "chef", soit disant...
Mais depuis la veille, le Seigneur avait changé, un peu plus sur les nerf, tendu, pas au point d'en devenir agréable. Mais...même si Jacques se faisait discret et peu bavard, il en restait pas idiot pour autant et avait bien compris, lors de l'annonce de l'arrivée d'une femme, qu'il y avait un petit quelque chose de caché.
Pourquoi? D'une il n'avait jamais ramené personne, sans avoir prévenu au préalable des semaines à l'avance, et même si quelqu'un il y avait, le Jacques connaissait: de la famille, des amis, mais pas d'inconnu.

C'est même surpris, qu'au matin même de l'arrivée de l'invitée surprise, le Seigneur fit son arrivée aux écuries pour prendre le relais.
IL n'avait rien laissé paraitre, il avait juste répondu positivement,

Bien Monsieur,

Et même un sourire, après les quelques derniers mots,

Bien entendu Monsieur, comptez sur moi!

Que cachait-il le Birmouzant? Il pensait réellement que le Jacques n'avait rien remarqué? Pourquoi ne serait-il pas aller, de lui même accueillir l'invitée? Suspicieux....

C'est donc sans se faire prier que le serviteur laissa la tâche se faire et qu'il prit direction de l'entrée...
Il n'eut d'ailleurs pas beaucoup à attendre pour voir arriver une dame, à cheval.

"Le bon jour !!! Serais-je bien au domaine de Champaigue ? Je suis Aurianne de Nanteuil…je suis attendue par le seigneur lui-même....ma suivante va arriver sous peu…où dois-je me rendre ?"

Vous êtes bien à Champaigue. Soyez la bienvenue, Dame Aurianne de Nanteuil!

C'est donc elle, pour qui le Seigneur de Champaigue avait accepté le séjour. Remarquez, on pouvait le comprendre.... Il sourit, avant de se tourner pour laisser place à Champaigue, puis, pointant du doigt, il annonça,

Troisième bâtisse sur la gauche, juste après le puits, vous trouverez les écuries, et le Seigneur.

Se poussant pour laisser place à la Nanteuil...

Aurianne

Elle ne s’était pas trompée, elle était bien au domaine, pour une fois elle arriva sans encombres et ne lui fallut chercher trop longtemps.
Fière d’elle, elle progressait.

L’homme au sol qui confirma, éludant de se présenter lui indiqua du bout du doigt la direction à prendre.
Elle aurait préféré qu’il l’accompagne mais tout compte fait il s’occuperait de Madeleine.

Merci brave homme !!! Occupez-vous de ma chambrière elle arrive sous peu…

Troisième bâtisse à gauche après le puits !!!! Les écuries ???? !!!
L’endroit idéal pour le retrouver. Aux écuries !!
Un semblant de sourire pour le remercier et elle claqua de la langue pour faire bouger Sublime.

La distance qui les séparait s’amoindrissait. Elle avançait presque à reculons. Revoir l’homme qui s’était bien moqué d’elle ne l’enchantait que peu.. Jamais elle aurait dû aller faire ce tour dans les jardins de la duchesse.

Et déjà le puits, qu’elle laissa derrière laissant apparaitre la bâtisse face à elle. Aucun doute c’était bien les écuries.
Restant dans la cour pavée, perchée sur sa jument, elle manifesta sa présence en clamant

Il y a quelqu’uuuuun ??? !!!!!!
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Tridant

Il brossait Méthanos avec puissance, sans trop y penser d'ailleurs, c'était simplement les hennissements qui le guidaient dans sa tâche. Il avait appris tout cela lors de ses quelques mois à l'Ordre du Sépulcre. Mauvaise période, mauvais souvenir, c'est plus une secte qu'autre chose...
Puis le silence et le moment de partage avec son ami équidé se termina par un grincement, aigüe. Un timbre qu'il connaissait, oh oui...

"Il y a quelqu’uuuuun ??? !!!!!!"

Soupir, le moment de pause était terminé, mais son cœur avait prit une vitesse accéléré. Par la surprise? Oui oui sûrement... Puis, levant les yeux aux ciel et sur un ton monocorde...

Non...

Il imaginait déjà sa tête, et en riait presque! Il profita des quelques secondes qui lui restaient pour finir ce qu'il avait commencé avant de poser la brosse, puis après avoir fait un petit clin d'oeil à Méthanos, Tridant se pointa à l'entrée des écuries

En fait...si, je suis là.

Le Seigneur sourit, déjà, les traits du visage de son homologue laissaient prévoir un peu de colère. On ne change pas les bonnes habitudes, hum?! Puis il la regarda là, à rester perché sur sa monture,

Dites, vous comptez restez longtemps perché là-haut, ou vous allez descendre afin que je puisse m'occuper de votre monture?

Croisant les bras histoire d'en rajouter un peu plus. C'était, ce qu'on pouvait appeler un accueil à la Birmouzant!
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Aurianne

Personne pour l'accueillir ça craignait alors que l'homme à l'entrée lui avait dit d'aller aux écuries.
Etait-ce une habitude de la maison de chambrer les gens ?
Sa Sublime tout comme sa propriétaire trépignaient d'impatience sur place.
Puis une voix lointaine qui semblait répondre à sa question par une négation. Une blague d'un palefrenier sans aucun doute..un ptit jeune rigolo qui trainait dans le coin.

Et soudain, ce visage qu'elle ne pouvait oublier qui apparut et de ses lèvres un "En fait...si, je suis là."
"En fait si je suis là "...cela voulait dire que le "non" qui avait précédé venait de la même personne ? Un séjour qui s'annonçait exaltant.

Elle plissa des yeux alors qu'il l'accueillait.... toujours aussi agaçant.

Non mais je vous en prie !!!! C'est dans vos pitoyables habitudes que de recevoir de la sorte ?

La brune sauta telle une gazelle de sa monture, flatta l'encolure de sa belle et de son arrogance Nanteuilienne lui tendit les brides

Tenez...elle adore qu'on la panse avec délicatesse...

Puis regardant autour d'elle....

Me voilà chez vous....indiquez moi mes appartements que je puisse me rafraîchir...ah...et bonjour au fait ...!!!

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Tridant

Le fameux plissage des yeux, signifie: mission réussie! C'était presque décevant de se voir réussir en si peu de temps...mais il ne comptait pas s'arrêter là pour l'instant!
Il fit un simple petit signe de tête en guise de remerciement, que c'était de la voir énerver ainsi! Ignorant sa question,
Il attrapa les brides tout sourire, partant en directions du box aux côtés de Méthanos, petit haussement d'épaule en entendant "panser avec délicatesse'

C'est ça cause toujours...

Comme si elle avait oublié qui était le Seigneur ici...

Z'en toucherez deux mots à Jacques, c'est lui qui s'en occupe! Mais bon, l'est pas connu pour être tendre...m'enfin

Profitant d'être tourné à elle pour laisser place l'amusement sur son visage.
Puis écoutant "Me voilà chez vous....indiquez moi mes appartements que je puisse me rafraîchir". Il s'arrêta net, puis, prenant une mines déconfite, il se tourna en direction de la Nanteuil.

Vos appartements? Mais...Je croyais que?...Regardant le box, puis la Nanteuil, d'un aire vous ne vouliez pas être séparé de votre jument?
Zut...je n'ai rien préparé d'autre...

Il regarda les dépendances autour de lui, s'arrêtant sur le pigeonnier,

J'ai bien le pigeonnier mais...'fin...j'ai plus de paille....ça m'embête...

Il se tourna alors vers la toute petite porcherie,

Ou alors...il fit une petit grimace, non...non, l'odeur, je suppose que vous ne supporterez pas...

Puis le Birmouzant raccrocha le regard de la Nanteuil, penchant légèrement la tête sur le côté, plissant les yeux.

Ou bien, j'ai l’entrepôt aussi...

Tridant en profita pour aller mettre la monture dans le désigné box, puis avec une voix un peu plus étouffé, étant un peu plus loin,

C'est petit! Mais il y fait bon sous les sac de semence, et puis c'est douillé!

Il laissa s'installer un petit moment de silence, savourant lui même sa propre ânerie . Bien entendu qu'elle avait une chambre, d'ailleurs, la plus confortable, la nommée n°3, avec plus belle vue, et qui plus est la plus grande des chambres qu'il possédait dépendances comprise .
Après quelques secondes, il retourna à l'entrée des écuries, montrant d'un signe de tête le bâtiment principale,

Vous rentrez, vous demandez à la dénommé Aglaé vos appartements, elle vous mènera à l'étage,

Il sourit, franc, afin de la rassurer, c'était sa manière à lui de lui souhaiter la bienvenue et de lui montrer qu'il l'appréciait: qui aime bien châtie bien!
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Aurianne

Tenez donc, le voilà avec un demi sourire alors qu'il récupérait les brides et se dirigeait vers les box.

Ce Jacques aura les consignes appropriés pour ma Sublime dès que je le verrai et que je saurai qui sait !

Mais il s'arrêta pivotant sur lui-même pour la regarder et commencer à déballer une série de lieux grotesques où elle pourrait loger puisque aucun appartement avait été
prévu pour elle. Et plus il avançait avec les descriptifs plus le bouillonnement interne de la brune augmentait.

Partage du box avec sa jument, pigeonnier, porcherie pour finir dans l'entrepôt avec les graminées.
Ses poings serrés elle allait lui arracher des mains les brides pour repartir d'où elle venait mais il reprit à temps son sérieux
montrant d'un signe de tête le bâtiment où elle pouvait trouver la personne qui lui indiquerait ses appartements.

Non mais ça vous fait rire ???!!!! Pas moi !!!!!! Je vous avertis sire que vous petites blagues à deux écus je me les mets sous mes jupons côté arrière-train !!! Tâchez de ne point recommencer !!

Elle tourna son regard de sa personne et se dirigea tête haute et poumons en avant vers la bâtisse désignée laissant le brun aux écuries.

Une jeune femme, la nommée Aglaé l'accueillit décemment et la guida jusqu'à ses appartements.
Une grande chambre s'offrait à elle avec toutes les commodités nécessaire pour son confort de quelques jours.

Merci...Aglaé ! Veuillez prendre soin de faire venir au plus vite ma chambrière dès qu'elle sera là avec mes malles ! Vous direz au passage au seigneur de Champaigue que je le rejoindrai quand bon me semblera ! Besoin de me changer pour l'instant !!!
Allez allez ne trainez pas !!!

Aurianne s'avança vers la fenêtre, la vue était imprenable. Tournant ses prunelles elle aperçut son hôte qui discutait avec le vieil homme de l'entrée.
Serait-ce lui le vieux Jacques ? Quand au sire Birmouzant, elle le regarda ....

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Tridant

Sourire, tout marche comme prévu, c'est à la voir si en colère contre lui, mais avec pourtant de la retenue, sûrement dû aux valeurs qui lui ont été inculqué. Il aimait, il savourait!
Il ne perdit d'ailleurs pas une seule miette du spectacle, à la voir partir, froissé, la tête haute. Il secoua la tête tout en souriant. Qu'elle était fascinante!
Puis Jacques fit sont arrivée, accompagné d'une dame, c'était sûrement celle qui la secondait, sa femme à tout faire comme il disait,

Et bien Jacques, je vois que tu as fait connaissance!

Il sourit une nouvelle fois tout en faisant un signe de la tête à la servante en question!
Et, lui adressant la parole,

Je crois que votre Nanteuil vous attend dans ses appartements! Rentrez donc là-bas, Agléa, vous guidera à ses côtés,

Par habitude, il n'avait pas précisé qu'Alglaé était la femme de chambre, enfin, à tout faire de Champaigue, mais pour lui, c'était de toute logique!
Il se retrouvait enfin avec Jacques, regardant la servante partir, et marchant lentement jusqu'au centre de la cours principale, il creva le silence,

Je sent, mon cher Jacques, que nous allons bien nous amuser! Tu as vu le caractère de feu de cette Aurianne? Hum? J'adore, je savoure!

Il hausse les épaules, se posant près du puits, profitant de se moment de complicité avec son homme à tout faire, en oubliant presque le fossé de condition sociale qui les séparent officiellement,

Je compte sur toi pour faire de se petit séjour un séjour inoubliable! Il nous faut lui en mettre plein la vue! Et...la faire râler un peu...regardant Jacques avec le regard voulant tout signifier, oui rho...faut bien s'amuser un peu aussi!

L'homme qui avait prit de l'assurance et de l'expérience redevenait presque un jeune ado, en quête de sensation et de mouvements! Mais pour l'heure, il quitta Jacques, qui avait encore à faire. Et s'est ainsi que le Seigneur de Champaigue décida d'aller se poser sur le petit muret qui bordait un bout de terre cultivable. D'ici, il avait une aussi belle vu que de celle de la chambre de l'invitée. Et le soleil était au rendez-vous, pour le plus grand plaisir du Birmouzant, qui profitait des quelques rares minutes de répits qui s'offraient à lui chaque jour: faire l'idiot, c'est usant!
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Aurianne

Questions sur questions qui se bousculaient dans sa tête. La voilà chez lui alors que quelques jours plus tôt elle ne pouvait le piffrer. Tout pour rassurer son frère maintenant parti à la guerre avec l’autre brune.
Elle l’avait détesté …mais que pour une courte durée ..elle n’arrivait pas à haïr son blond..il était tout pour elle, sa seule famille.
Le brun était là, elle le regardait, comment son séjour allait se dérouler entre eux. Dès qu’ils se trouvaient l’un en face de l’autre, les mots fusaient comme si tout deux avaient un certain plaisir à le faire.
Pourtant elle ne se reconnaissait, sa fougue était souvent contenue mais ce Birmouzant avait ce don à la rendre irritable et incontrôlable.

Aurianne reporta son regard vers la porte qui se mit à tambouriner

Ouiiii entrez !!! Madeleine !!!! Enfin vous voilà !!!

Sa chambrière entra suivit d’Aglaé

Mais où sont donc mes malles !!! Comment voulez vous que je me change !!!

La jeune Aglaé intimidée par la Nanteuil ne tarda pas à lui dire que ses malles allaient être portées par Jacques dans un instant à l’autre.

Madeleine préparez moi un bain..j’ai besoin de me détendre…quand à vous Aglaé avez-vous dit au seigneur que je le rejoindrai dès que mon envie le fera ressentir ?

La brune se rapprocha de la fenêtre, il n’avait pas bougé alors que les deux jeunes femmes s’affairaient à accomplir les demandes de la Nanteuil, elle resta à observer.

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Tridant

Se reposer, c'est bien, mais pas trop!
La matinée touchait à sa fin, et surtout, oui, car c'est le plus important, le ventre du Seigneur commençait à crier famine!
C'est d'ailleurs sur cette dernière pensée et après quelques longues minutes à avoir contemplé le paysage, que le Birmouzant se décida pour rentrer, en direction du salon, avant de prendre place pour le repas du midi.
La table était prête, Jacques, ou bien Aglaé ne loupaient jamais cette charge, au combien importante!

Humpf, notre invitée n'est toujours pas descendu!

Il grogna, lorsqu'il a faim, le soldat est grognon, ce n'est pas nouveau! Mais il n'en rajouta pas plus et préféra prendre place en attendant gentille ment.
Seulement voilà, oui...après quelques minutes, qui furent presque comme des heures pour Tridant, le ventre qui tordait dans tout les sens, il se devait d'agir! Puisque la Nanteuil daignait venir à lui, il viendrait à elle!

C'est ainsi, que tout remonté, le Seigneur de Champaigue prit la direction des appartements, plus précisément celle de la Chambre numéro 3, celle de son hôte.
Arrivant juste derrière lui, Jacques, avec les valises de la Nanteuil. Comment se fait-il qu'il n'arrivait que maintenant? Qu'avait-il foutu avant pour arriver que maintenant ..

Jacques? Mais que faisais-tu? Je t'avais dit de ne pas faire attendre notre invitée! Déjà qu'elle se froisse rapidement!

Petit froncement de sourcil, quelque fois, il avait un peu de mal à suivre la logique de son homme à tout faire.

Bon, ce n'est pas grave, aller va, je m'en occupe, et puis toi, va voir en bas, préparer le repas, et...pas du cramé hein!

Sourire amusé, même si au fond, il était sérieux. Les qualités culinaires du vieil homme laissaient souvent à désirer!

Là dessus, il se retrouva avec: non seulement un mal de bide torturé par la faim, mais avec de lourdes valises.
Après quelques grimaces et pas sans peu de mal, il combla les quelques mètres qui le séparaient de la porte. Puis il reprit son souffle avant de tambouriner sur la porte!

M'dame de Nanteuil?! Vos malles!

Le langage en laissé aller, avec un peu de chance, elle le prendrait pour l'homme à tout faire. N'hésitant pas, en attendant une réponse, à tambouriner une nouvelle fois sur la porte!
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Aurianne

Le seigneur de Birmouzant disparut de sa vue et la brune jeta un dernier regard vers le paysage avant de se retourner vers la chambre s’impatientant de la venue de ses malles.

La jeune Aglaé était partie comme elle le lui avait demandé laissant les deux femmes seules.

Alors que Madeleine se démenait pour préparer un bain, la Nanteuil tournait dans la chambre, ne sachant que faire…
Elle testa donc le lit en appuyant de ses deux mains pour sentir le moelleux de la literie, elle regarda meubles et tableaux et s’assit finalement sur un fauteuil, le tour avait été vite fait.

Madeleine quand à elle, avait fait le nécessaire pour que la Nanteuil se relaxe. Elle lui avait préparé avec l’aide d’Aglaé qui devait se trouver en cuisine pour chauffer l’eau, un bain bien chaud.
Enfin Aurianne put retirer ses vêtements de voyage qu'elle ne supportait plus pour se laisser glisser dans l'eau.

Tandis qu’elle se détendait dans le cuvier en attendant ses affaires, on toqua à la porte suivi d’ une voix bramant la présence des malles. Sursaut de la brune

Madeleine allez donc vite ouvrir !!! Sûrement ce Jacques !! Ce n'est pas trop tôt !!!! Sont mous dans cette maison !!!

La brune s’enfonça dans l’eau pour se rendre moins visible à la vue de l'homme qui apportait les malles.

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Tridant

La porte s'ouvre, la fameuse Madeleine se trouvait en face de lui. Petit sourire amusé à voir la tête de celle-ci en découvrant le Seigneur lui même et non pas Jacques. Mais il fronça les sourcils, comme pour signaler un "chut, ne dites rien"
Il entra dans la chambre, l'air était pesant, lourd, et l'on voyait de la buée. Fichtre, mais qu'est ce qu'elle faisait la Nanteuil? Nouveau froncement de sourcils avant de voir un drap, ne laissant apparaitre qu'une fine ombre dans un cuvier. Au dessus du drap, des affaires, sûrement ceux de la Nanteuil d'ailleurs. Le Birmouzant secoua la tête, encore une idée de femme...Tsss
Tridant déposa les valises, d'un bruit sourd, voulu, histoire qu'elle râle. Puis sans faire de bruit, il prit possession d'une chaise qu'il déposa tout près du drap puis il s'assoit dessus, tout fière.
Tapant légèrement dans le drap pour montrer sa présence, il grogna,

Z'avez rien de mieux à faire que de prendre un bain à cette heure-ci? C'est pas que j'ai le ventre qui se tord dans tout les sens m'enfin!

Il devina un léger sursaut, et en riait déjà,

Vous n'avez tout même pas cru que j'allais vous laisser prendre votre bain tranquille?! Si? Zut...loupé...

Soupirant légèrement,

J'ai comme l'impression qu'on va bien s'amuser tiens!
Puis dépêchez-vous un peu!
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Aurianne

Quel grabuge !! Pour ce qui était de la délicatesse il en n’avait guère ce Jacques !

Madeleine ?? Ce sont mes malles ?? Madeleine ??? !!!!

Une réponse positive bien trop pudique et presque inaudible de la part de sa chambrière qui semblait embarrassée à répondre à la Nanteuil surprenant cette dernière.
Quand soudainement mouvement du drap suivi d' une tonalité vocale qu’elle reconnut à l'instant la faisant sursauter et se glisser en flèche dans l’eau à hauteur du menton

Que faites vous là vous ???? !!!! Mais quelle audace vous avez là !!!! Sortez immédiatement !

Puis de quoi vous mêlez vous de ce que je fais ??!!! Si j’ai envie d’un bain je me prends un bain !!!!
Manquerez plus que vous me donniez des ordres !!!

Vous allez me faire le plaisir de quitter vite fait cette chambre pour que je puisse sortir !!!!
Je commence à me friper d’attendre !!!

La brune guettait le drap, il était bien capable de faire n’importe quoi pour, comme il venait tout juste de dire, s’amuser.
Elle croisa ses bras sur sa poitrine, plia ses jambes pour cacher son intimité et se recroquevilla sur elle-même.

MADELEEEEEINE !!!!
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Tridant

Ce qu'il faisait là? Mais quelle question!

Ce que je fais ici? Bah j'apporte vos malles!

Haussement d'épaule, c'était pourtant logique et compréhensible, il pensait avoir fait assez de bruit pour que ce soit compris m'enfin...Il leva les yeux au ciel,

Heureusement pour vous que je paye pas de taxe pour la consommation d'eau! Vous m'auriez ruiné! J'espère que le Duché ne va pas instaurer une telles mesure, parce qu'avec vous...

Jambes dépliées de leur long et croisées, les bras tout aussi croisé, il regardait par la fenêtre, pour éviter de regarder un drap en l'écoutant gémir de tout son gosier pour le faire sortir, appelant à l'aide sa femme de chambre, qui bien mal à l'aise ne servait à pas grand chose pour le coup.

Bon bon...moi qui voulait juste qu'on parle tss...vous n'êtes décidément pas aimable!

Il se leva d'un bon, le jeu du bain, ce ne serait donc pas pour aujourd'hui!

Dépêchez vous tout de même, nous vous attendons pour manger, et en début d'après midi, si vous le souhaitez, je vous ferez faire un tour de domaine.

Ces derniers mots étaient sans aucun humour, avec sérieux. La balade, un moyen de connaitre un peu plus la Nanteuil, qui, malgré lui, lui était encore bien trop énigmatique.
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Seigneurie de Champaigue : Un séjour particulier

Aurianne

Question répondue sans plus en approfondir le sujet et le voilà qu’il se décalait…mais…..maiiiissss !!! Quel benêt !!!! Il changea carrément de place se positionnant en face de la jeune femme alors qu’elle lui avait dit de se pousser juste un PEU...Il ne comprenait rien ce brun ou quoi ?

Mais…mais où allez vous ??? Dites de suite que je sens la morue pas fraiche !!!!

Mais restez où vous êtes maintenant !!! Gardons les distances !!! Cela sera le mieux !!!

Tempérament de la Nanteuil qui se remit en route pour une histoire de place malplacée.

Petits toussotements du brun…avait-il pris froid soudainement ? Puis il renouvela sa question voulant savoir un peu plus sur elle.
Elle bu une gorgée du nectar qu’on leur avait servit avant de reprendre la parole

Parler de moi….est-ce bien important ?

Pourquoi pourquoi pourquoi parler d’elle ? Que dire ? De sa riche vie passée aucun désir d’en parler et de l’actuelle elle était si monotone et vide depuis quelque temps qu’elle ne savait que dire. Broder un peu sur sa vie actuelle sans trop mentir ? Pourquoi pas..celà ferait d’elle une femme intéressante.

Hummm…délicieuse boisson…mmmhummm…j’ai euuuhh… une vie trépidante ces derniers temps, je n’arrête pas de voyager d’aller de droite à gauche, honorer maintes et maintes invitations…je n’arrive pas à m’ennuyer !!!! Je suis comblée….

Quelle menteuse !! Elle esperait juste que son ptit nez ne grandisse pas de trop à ce mensonge.

Son sourire se fit géné, il était en face d’elle à l’écouter…comment pouvait-elle ? Alors que…La brune avala cul sec sa chope.

Tridant ?

Encore ?!?!?
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Tridant

Parler d'elle, une importance? Quelle question! Après tout, il ne savait pas grand chose de la Nanteuil, à part qui est son frère, que celle-ci est très proche de celui-ci et qu'elle a un caractère...disons...prononcé!

Le Birmouzant, bien que fasciné par la femme en face de lui n'en était des plus abrutit, et pas encore aveugle au point de ne pas voir qu'Aurianne meublait ces propos pour lui faire gober une vie palpitante.
Mais Tridant ne voulait pas gêner une fois de plus la locutrice, il préféra afficher son sourire que nous dirons "courant".

A vrai dire, il était un peu plus concentré sur sa gestuelle, ses...lèvres et son regard plutôt que sur l’intérêt de la discussion. Quoi? Le Birmouzant tomber amoureux? Non...il..heum..et bien...il apprécie la jeune femme en face de lui, voilà!

Quand soudain, un nouveau "Tridant" sorti de la bouche d'Aurianne. Ce "Tridant" deviendrait-il coutume en ce jour? Un peu surpris encore une fois, il répondit, comme à son habitude, le fameux

Aurianne?
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Tridant

Une question, quelle question? Il n'avait pas fait attention...Mais c'est lorsqu'il allais lui demander de répéter cette fameuse question qu'elle se répéta de son plein gré. Il fronça les sourcils, s'il avait eu le temps de faire ce qu'il avait à faire? Pour sûr...

Oh, si j'ai eu le temps? Oui...je...contrôlais quelques broutilles pour demain pour nous passer le temps...

Rester évasif, volontairement, afin de ne rien laisser paraître à la "pseudo" surprise qu'il avait prévu, ne sachant même pas si celle-ci sera du goût de la Nanteuil...

Se décaler? Cette dernière proposition jeta un coup de froid à Tridant...peut être avait-il pris trop d'aise et qu'il était devenu imposant? Il rougit un peu, gêner de se voir trop prêt de celle-ci, et préféra d'ailleurs se remettre en face d'elle, de l'autre côté de la table, pour ne pas la froisser...Le Birmouzant avait toujours la fâcheuse tendance à s'emballer et oublier les bonnes manières....

Après quelques minutes de silence, remplis de mal être, il repris, lui ausis sa question...Suite à un léger toussotement,

Heum donc...parlez moi un peu...de vous. Enfin...si cela ne vous dérange pas bien entendu...
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Tridant

L'homme se mit à rougir en regardant comment il était sapé: un peu poussiéreux, les plis marquant les épreuves de la journée. Plongé dans ce qu'il avait prévu pour le lendemain, il en avait oublié d'aller se changer après s'est rafraîchit...

Honte à lui, comment faire bonne figure dans de tels circonstances. Surtout si l'on rajoute le fait que la Nanteuil se rapprocha un peu plus de lui, lui permettant, en plus de profiter de sa splendeur, de pouvoir profiter de cette odeur parfumé indiquant le bain tout fraîchement prit, un mélange de divers fleurs. Rien de plus apaisant.

Fermant légèrement les yeux et inspirant un bon coup pour profiter de celle-ci, il finit par sourire, comme s'il venait de prendre sa dose, sa drogue, son alcool, enfin...vous avez compris l'idée une fois de plus..

La table mise, Tridant, laissa place à celle-ci en se décalant. Déposant par la même occasion sa main dans le dos d'Aurianne,

Prenez donc place, je suis sûr que vous mourrez de faim!

Il aurait presque pu en rajouter un peu plus, mais il savait déjà le message bien passé, faisant plus ou moins allusions aux événements des heures passées!
Les deux assiettes étaient à l'opposé, fronçant les sourcils, il prit l'assiette et les couverts afin de se rapprocher à ses côtés. Il vit son regard,

Et bien quoi? Nous serons plus tranquille ainsi non?

Il s'installa sans plus attendre, manquerait plus qu'elle ne soit pas d'accord. Enfin, c'était trop tard à présent, il était assis, oubliant au passage de l'inviter à s'asseoir, ce qu'elle dû faire seul pour le coup...

Attendant les plats, il en profita pour ouvrir la discussion, oui, il était grandement temps d'en savoir un peu plus sur cette fameuse Aurianne de Nanteuil

Alors, parlez moi un peu de vous, votre vie,.... hum?
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Aurianne

Les effluves de fines senteurs florales firent leur effet sur le Birmouzant lorsque celle-ci s’en approcha. Elle n’avait aucun doute là-dessus à le voir réagir..
La Nanteuil aimait le parfum des fleurs et par petites touches en déposait sur son corps après le bain.

Un frisson parcourut son échine alors que sa main effleurait son dos. Une marque d’amitié pour l’inviter à s’asseoir.

Aurianne le regardait un sourcil relevé marquant sa surprise, il semblait n’avoir pas entendu sa question puisqu’il continua dans sa lancée et prit place à ses côtés tout en prononçant un « Et bien quoi? Nous serons plus tranquille ainsi non? »

Rien à dire ni à redire ni à le contredire.

Sa proximité plaisait à la brune bien qu’elle le trouvait un peu osé de son geste.
Préférant l’avoir en face, Aurianne n’en fit pas tout un fromage de sa place latérale, elle pivota simplement sa tête d’un quart et ainsi lui faire un sourire.

Néanmoins , bien avant de répondre et de lui parler de sa personne, elle réitéra la sienne celle qu’il n’avait pas entendu en entrant.

Auparavant, serait-il possible que vous répondiez à ma question que j’ai préalablement posée ? C’est juste une marque de courtoisie…

Son air abasourdi confirma à la brune qu’il n’avait sans doute pas ouï la question.

Avez-vous pu faire tout ce que vous deviez faire en rentrant de la promenade ?...Puis..... tant que nous y sommes.... décalez vous un peu, juste un peu hein ... ne serait-ce que pour pouvoir être à l'aise pour diner...
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Aurianne

Claquement de porte, de talons, Aurianne pivota pour en apercevoir le brun lequel plongé dans ses pensées ne vit point sa présence de suite.

Le rustre ne s’était pas changé et la brunette ne tarderait pas à lui faire la remarque. Cependant un mot, un seul mot sortit de la bouche birmouzane. Et ce simple mot pouvait changer la Nanteuil et sûrement taire son opinion.

« Ravissante.. » N’était-il pas doux à entendre ? Surtout venant de sa part…

Aurianne fut emplie de satisfaction et le lui rendit d’un sourire franc et radieux. Sa réponse fut brève à son tour

Merci….

Le silence suivit durant quelques secondes ou minutes..Lequel des deux allait le rompre ?
Le voyant figé Aurianne se lança la première

Je vois que vous n’avez pas eu le temps de vous rafraichir….

Et oui fallait qu’elle le dise sans penser aux conséquences de ses paroles. S’il s’absentait pour se changer il ne reviendrait que bien plus tard et cette absence de sa personne serait bien longue pour elle…enfin surtout pour son petit estomac qui commençait à gargouiller. Elle reprit de suite

…Mais restez ainsi….cette tenue est tout à fait convenable….
Avez-vous pu faire tout ce que vous vouliez ?

Elle s’avança vers le seigneur qui semblait un peu intimidé
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Tridant

Tridant entra dans la salle principale, la tête perdue dans ses pensées, à s'imaginer le lendemain, ou peut être le surlendemain, voir l'après sur lendemain...allez savoir. Toujours est-il qu'il ne fit pas attention à la présence d'Aurianne prêt de la fenêtre...

Ce n'est qu'en apercevant son hombre, sur le sol, qu'il releva la tête. D'ailleurs, il perdit un peu la parole. Il lui avait préconisé un bain, mais il n'aurait pas cru la voir en si belle tenue. Surtout partant du principe que lui, n'était pas changé et encore rafraîchie en ce début de soirée. Il ouvrit la bouche afin de commenter, mais, malgré lui n'arriva pas à articuler grand chose. Se trouvant un peu idiot, il ne trouva rien de mieux que de sourire, ne cessant pas de profiter du spectacle. C'est que lorsqu'elle le souhaitait, elle savait surprendre la Nanteuil...
Un simple.

Ravissante...

Sorti d'entre ses lèvre d'une toute petites voix..Oui bon, c'est amusant, mais que faire à présent? Hum? Sourire, parler, s'installer? Rester la planter devant elle tel un légume ? Il avait besoin d'un petit coup de pousse pour le coup...
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Aurianne

«… c'est ici que nos chemins se séparent pour l'instant …»

Aurianne s’étant bien habituée à la compagnie du seigneur, fut surprise de ces paroles bien contrariantes, mais néanmoins, il avait à faire et pour la brune se fut une aubaine.
Elle pourrait enfin reprendre la maitrise d’elle. Elle s’était surprise elle-même à bégayer, à éprouver un mal être incontrôlable, à se trouver bête comme ses pieds en la présence du Birmouzant.

Un autre bain ? Pourquoi pas ? Cela la détendrait et elle se débarrasserait de la suée de la marche qu’ils venaient de faire.

Accompagnée d’Aglaé elle regagna ses appartements où se trouvait Madeleine laissant le brun pour quelques petites heures.

L’heure du souper approchant, c’est parée d’une jolie robe en soie bleu roy que la Nanteuil réapparut dans la grande salle.
Elle avait pris un peu plus de temps qu’à son habitude pour se revêtir et se faire belle. Cela faisait des lustres que se toiletter et se pomponner pour quelqu’un ne lui était arrivé et fit tourner en bourrique sa suivante à essayer une après une ses robes.

Onyx visualisant l'absence du brun dans la salle, elle s'impatienta pour la première fois à vouloir le revoir.
Où était-il ?
Aurianne s'avança vers une fenêtre essayant de le chercher dans la cour bien vide à cette heure-ci.

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Tridant

Le Birmouzant était toujours aussi amusé de voir la Nanteuil en situation délicate, bien qu'il détestait lui même, se retrouver dans une telle situation.
Un bain? Encore? Mais c'est que ce serait le deuxième depuis son arrivée!!! Tridant entrouvrit la bouche à l'écoute de ces derniers mots afin de commenter, mais, et c'était la première fois, il n'osa pas. Pourquoi? Il en savait trop rien. Depuis quand il se permet de ce soucier de ce que va penser l'autre? Toujours est-il qu'il se contenta de confirmer de la tête ses dires. Fichtre, le cœur en fait faire des âneries!
Les quelques dernières minutes de marche se firent toutes aussi silencieuses que les précédentes...
Arrivée à l'entrée de la résidence principale...

Bien...c'est ici que nos chemins se séparent pour l'instant...Je vous l'ai dit, j'ai encore deux ou trois petites choses à préparer en vitesse. Prenez donc un bain! Nous nous retrouvons un peu plus tard afin de dîner!

Lui proposer de prendre un bain? Mais il était complètement tombé sur la tête à présent. Et la consommation d'eau? Ses économies? Peu importe...

Le Seigneur de Champaigue s'assura que la Nanteuil se dirigea bien jusqu'à dans sa chambre, guidé par Aglaé, la femme à tout faire. Ainsi, il avait toute liberté de mettre en place son projet pour le lendemain.
Un projet?Et bien oui, il ne pouvait pas laisser la Nanteuil prendre le plaisir de s'ennuyer afin de le lui reprocher, il faisait donc de son possible pour l'occuper, y prenant presque goût...
Lors de son entrée à l'armée, Tridant avait eu l'occasion de se spécialiser dans un domaine: la cavalerie, mais il était aussi tombé sous le charme d'une autre section; l'archerie. Secrètement il s'était installé un camp d'entrainement à l'arrière du domaine, ou il prenait plaisir à passer du temps, enfin...quand il en avait.
Jacques était présent sur le fameux camp secret. Finissant de préparer le terrain pour le lendemain: botte de foin derrière les cibles, flèches, arc,... Anxieux...

Qu'en penses-tu Jacques, va-t-elle apprécier une petite séance d'initiation au tir à l'arc?
Oui Monsieur, pour sûr Monsieur!

Bien évidemment, l'homme à tout faire de Champaigue répondait positivement , mais ça, Tridant l'aurait parié. Soigneusement, il s'empara d'un des deux arcs ainsi qu'une flèche et se mit en position, la cible? La plus éloignée: 20 mètres. Après quelques secondes, le souffle coupé, la sentence tomba: Ni au centre, sans pou autant être hors de la cible.
Bon présage ou non? Amateur, il l'était, professionnel, beaucoup moins.

Soupir d'anxiété, l'heure du repas approchait...il était temps...
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Aurianne

Que faisait-il avec son autre main ? Sa deuxième main rassurante vint se poser sur son bras glissé sous celui du brun. Petits battements rapides de son organe vital réagissant à ce geste que l'on pouvait décrire comme affectueux ?

« Allons-y Aurianne, on va se faire attendre »
Mais qui les attendait ? Etait-ce une surprise ? Ou bien simplement le personnel ? Ma foi ils pouvaient bien attendre si c’était eux. Elle n’avait aucune urgence à rentrer puisqu’elle appréciait sa compagnie et qui plus est côte à côte sans aucun élément perturbateur.

Cependant, le domaine en vue, il brisa soudainement le silence sans oser la regarder pour lui avouer son ressenti à son égard. « c'est un plaisir de vous avoir à mes côtés... »

C’était un plaisir partagé et oui bien que leur relation tournait parfois au vinaigre.
Aurianne quand à elle, était actuellement atteinte d’une béatitude depuis fort longtemps plus éprouvée.

Elle emplit ses poumons d'une profonde inspiration pour détendre son corps congestionné par tant d’émotions.

Tridant….c’est un plaisir pour moi aussi croyez moi….je..euh…ce fut très agréable…surtout cette petite liqueur... et...euh.... puis perdons plus de temps !!!! Rentrons !! Besoin de me changer, d'un bain que sais-je !!!

Sans pouvoir le regarder, ils continuèrent ainsi silencieux, avec comme simple lien deux bras les unissant, jusqu’au domaine. La balade touchait à sa fin mais peut être qu’un début aller commencer.

Un début de quoi ? Un début de soirée pardi !!!

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Tridant

"Euh…mais….euh…pourquoi me regardez vous de la sorte ?? !!!! "
Il aurait bien répondu "car vous regarder avec mes pieds pourrait-être compliqué". Mais il préféra hausser un sourcil, un peu surpris: elle l'appel pour attirer son attention, puis une fois cela fait reproche de trop insister sur elle! Le spectacle n'était pourtant pas désagréable pour autant et s'amusait de celui-ci. Le Birmouzant ajouta simplement un haussement d'épaule en guise de réponse. La tête d'une femme, est, une fois de plus, impénétrable!

La Nanteuil ne tarda tout de même pas à se rattraper, pour le plus grand plaisir de Tridant, en le remerciant de cette courte première journée. Première journée qui n'était pas tellement prévue ainsi au début, mais le soldat aimait bien les imprévus et les conséquences qu'ils entrainent.

"Tridant …. Au fait je voulais vous remercier...vous remercier de cette balade, de m’avoir accueillie chez vous…et de ...voilà..."
Le remercier? Woaw, du progrès! Le seigneur de Champaigue ne trouva rien d'autre que de sourire encore et toujours, trouvant cette phrase touchante, surtout si l'on part des débuts tumultueux entre le Birmouzant et la Nanteuil!
Mais Tridant ne trouvait les mots, les mots pour enlever la gêne, pour tomber la barrière. Après quelques secondes de silence, à la regarder le fuir du regard. Il préféra passer par les gestes, et délicatement il serra un peu plus le bras d'Aurianne et déposa sa deuxième main sur le bras de celle-ci exerçant une deuxième petite pression afin de se vouloir rassurant.

Allons-y Aurianne, on va se faire attendre.

C'est donc heureux et les idées plein la tête qu'il repris la marche en direction du Domaine de Champaigue. Profitant toujours aussi secrètement de se rapprochement tactile avec la Nanteuil.

Déjà, ils arrivèrent au bord de la forêt et commencèrent à apercevoir le domaine...C'est ce moment qu'il choisit pour rajouter,

Sachez que c'est un plaisir de vous avoir à mes côtés...

Rajouta-t-il sans pour autant la regarder, le regard plutôt plonger sur ce domaine bien grand et vide pour une personne...
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Aurianne

Bien aise de prononcer un nom mais beaucoup moins facile de dire ce qu’on désirait avouer surtout à quelqu’un dont, au grand jamais, elle aurait cru un jour que cela pourrait arriver.

Mais Aurianne était incapable de se dévoiler. Elle avait un cœur de pierre, insensible et fermée à toute émotion depuis qu’elle avait perdu son grand amour il y avait de cela quelques années.

Cependant ce brun qui était vraiment détestable la touchait. Etait-ce sa façon de la taquiner, son humour à deux balles ou tout simplement qu’il avait un cœur.

Le Birmouzant arrêta net sa marche à la seconde près où il entendit son nom déviant sa tête en souriant pour la fixer droit dans ses onyx.
De sa bouche juste un mot comme réponse. Son prénom…Aurianne…

Que faire face à cette situation. Retourner le sourire, le regarder à son tour et essayer de prononcer quelques paroles qui ne voulaient pas sortir enfin oui ….ils sortirent mais pas ceux qu’elle escomptait dire.

Euh…mais….euh…pourquoi me regardez vous de la sorte ?? !!!!

Nul nul nul !! Bien trop embarrassée qu’elle était. Non elle ne dirait rien..pas cette fois-ci simplement un..

Tridant …. Au fait je voulais vous remercier….vous remercier de cette balade, de m’avoir accueillie chez vous…et de ...voilà...

Elle se sentit bête mais c’était la seule chose qu’elle avait pu dire à cet instant même.
Son cœur battait bien trop fort et elle détestait perdre la maitrise d’elle-même, ce fut l’unique issue qu’elle trouva pour le moment.

La brune garda son sourire, son regard sur lui et le détourna aussitôt pour éviter de flancher.

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Aurianne

Mais pourquoi la regardait-il de la sorte ? Un bout de peau saucisson pendait à la commissure de ses lèvres ?

Oh mais non ! Il hésitait tout simplement à lui resservir de la liqueur. « Vous êtes sûr d’en vouloir « Ma foi si elle demande c’est qu’elle en voulait non ?

Diantre Tridant !!! Je doute être aussi dérangée que vous avec un ptit verre de liqueur…donc n’hésitez pas à m’en servir….merci…je la trouve excellente

Sans plus s’attarder le brun commença à rassembler tout ce qui se trouvait étalé sur la table et d’un regard posé, alors que la Nanteuil sirotait son breuvage, il sortit à nouveau l’histoire des loups et de surcroit rajouter qu’ils aimaient la liqueur.
Elle ne reprit pas de sa bêtise, son rire démontrait bien qu’il venait de dire une grosse ânerie.

Il était l’heure de rentrer, en tous cas il était pressé de rentrer. Elle se sentit d’un coup de mauvaise compagnie pour qu’il propose aussi promptement de partir alors qu’elle se trouvait à l’aise dans cet endroit magnifique.

Debout sur le pas de la porte, son bras en équerre pour l’inviter à le prendre, Tridant l’attendait. Aurianne se leva lentement pour éviter que l’effet de l’alcool fasse tournoyer de trop sa tête et s’avança jusqu’à lui.

Vos désirs sont des ordres..enfin non !!! Je plaisante bien sur !!! Allons y !!! Tout simplement !!!! J’espère juste revenir ici lieu avant que je ne parte…

Le soleil déclinait tout doucement parant le lac d’une couleur ambrée qui ravit la brune une dernière fois avant de tourner le dos et rebrousser chemin avec à son bras le Birmouzant.

Tridant ?

Et oui une nouvelle fois elle l'interpellait
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Tridant

Le pas bien enclenché, le Birmouzant méditait intérieurement sur la journée de demain, que pourrait-il lui réserver? Qu'est ce qu'une femme, une Nanteuil, il fallait le préciser tout de même! Tentant de humer secrètement le parfum de celle-ci se rependant jusqu'à ses narine: cadeau de sa proximité. Quelle bonne idée avait-il eu de lui proposer son bras. Et le moindre frottement de celle-ci, provoque du plaisir pour le Seigneur de Champaigue.
Le silence bien installé fut coupé par un "Tridant?", provenant de la présence féminine à ses côtés. La deuxième fois que celle-ci prononçait son nom, hors contexte de la colère, ou du jeu. Du moins, il l'espérait.
Il arrêta net son allure. Puis dirigea son attention sur Aurianne. Souriant, ne sachant pas réellement comment faire, il fixa son regard au sien. Il devait bien se l'avouer, ce fameux regard ne le laissait pas tellement indifférent....
Un peu pris au dépourvu, il répondu un simple,

Aurianne?
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Tridant

De sa faute? Bah voyons, il ne manquait plus que ça. Le Birmouzant responsable de la bêtise de la Nanteuil, aveuglé par sa gourmandise hors norme! Il aura donc tout vu. Lui qui s'acharnait à la tâche d'être le plus agréable possible pour rattraper ses ânerie à répétition.
Il avait tapé trop fort? Fichtre, il aurait du mettre un peu plus d'entrain afin de lui montrer ce qu'est "taper fort". Délicate, tout était relatif. En manière, nul doute que lever le petit doigt pour boire la tasse de thé devait être une broutille! Mais être reconnaissante...

Tridant préféra sourire, mais le sourire s’effaça bien rapidement. De la liqueur? Mais depuis quand une femme aime un alcool aussi fort? C'était une déchirure du coeur que de devoir partager une nouvelle fois son trésor, sa vie, son sang: sa liqueur. Il fronça les sourcils et la regarda, lui aussi.

Ça va vous rendre aussi dérangé que moi! Vous êtes sûr d'en vouloir?

Le Seigneur gardait la bouteille dans la main, à moitié penché sur le verre, attendant une réponse. Mais à son grand désarroi elle avait une grande soif, et puis...il savait avant même qu'elle ne réponde que la réponse serait le contraire de son souhait.
Il se résigna donc à à verser de la liqueur dans son verre...oh, rassurez vous, juste quelques gouttes! D'une car c'était un alcool difficile à confectionner, de deux car il savait que cet alcool, bien que fort au goût, descendait facilement, mais réservait de bien belles surprises montant rapidement à la tête.
Oui...il se verrais mal ramener la Nanteuil titubant jusqu'au domaine. Imaginez le poids mort à supporter pendant des centaines de mètres: mission impossible!

Une fois le verre de fortune servit à celle-ci, il ramassa un peu le bordel étalé sur la table. A parler, à profiter, le temps passe vite, qui plus est en bonne compagnie. Et déjà l'après midi était bien entamé....

Nous ne devrions pas tarder, le temps passe vite ici, et...

Il plissa les yeux en sa direction, l'aire sérieux comme lors de leur arrivée,

Si la nuit tombe, les loups seront réellement de sortie! Et le Très Haut sait à quel point ils raffolent de la liqueur!

Sur ces derniers mots, il ne put s'empêcher de rire, des loups aimer la liqueur, on aura tout vu! Il manquerait plus qu'elle y croit!
Mais plus sincèrement, il ne voulait pas tarder. Non pas que la nuit serait imminente, mais Tridant ne voulait pas fatiguer la Nanteuil. Le lendemain, il lui avait prévu une petite, surprise. Une idée qui lui était venue juste avec son arrivée à Champaigue. Une petite passion découverte lors de son arrivée à l'armée. Il espérait intérieurement lui faire plaisir....

Sur le pas de la porte, il attendait,

Aurianne, je vous attends! J'ai encore deux trois choses à faire avant la fin de la journée!

Il tendait son bras pour l'inviter à le prendre, l'expérience de l'aller ne l'ayant pas été déplaisante...
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Aurianne

Suffocation incontrôlable qui montait en elle. Manquant d’air Aurianne toussait pour essayer de déboucher ses voix respiratoires obstruées par ce bout de saucisson mal déglutit.

Un « tout va bien ? » question complètement déplacée que posait le brun ne la fit même pas réagir. Mais non tout n’allait pas bien !!! Il ne voyait pas non ??? !!!
Oufff !! Enfin il avait compris ! Il était temps !!

Il commença par tapoter son dos, tapes qui se firent de plus en plus énergétiques aidant la Nanteuil à se sortir de cette mauvaise situation.

Elle reprit peu à peu sa respiration tout en prenant place sur la chaise alors qu’il rajoutait une réflexion de plus à son égard. Une de plus, celle de ne pas manger vite..
Se remettant doucement tout en maudissant non pas le brun cette fois-ci mais cette rondelle, laquelle soit dit en passant provenait tout de même des cuisines du domaine de Champaigue, elle remercia son « sauveur »

Merci….j’ai cru que j’allais mourir étouffée !!!

Et non !! Je n’ai pas mangé vite !!! C’est de votre faute si ce bout de charcutaille est passé de travers !!! Au fait.... vous auriez pu être plus doux avec vos tapes....je suis délicate ...

Ses mirettes se posèrent enfin dans les siennes tout en tendant le bras, la chope dans sa main. Il montait dans son estime de minutes en minutes sans savoir ce qui pouvait y avoir d'autre pour lui.

Pourriez-vous me servir un peu de liqueur ?

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Aurianne

Rassurée Tridant n’avait rien contre elle. Petite seconde de soulagement en le voyant sourire, un joli sourire, alors qu’il la regardait mettant la jeune femme dans l’incommodité d’être ainsi reluquée.

Puis se fut une main qui vint se poser délicatement sur son épaule qui arrêta net la Nanteuil la laissant de marbre extérieurement alors que son cœur battait à plein régime. Et des lèvres, ses lèvres effleurèrent alors sa joue laquelle inévitablement avait pris des couleurs.

Un temps d’arrêt, tout se fige, le temps cesse pour la brune lui clouant aussi le bec.

Jamais elle n’aurait cru imaginer que ce brun avec qui rien ne collait depuis qu’elle l’avait rencontré la première fois dans les rosiers de la duchesse, pouvait faire ce qu’il venait de faire et de dire.
Il venait d’exprimer gestuellement et verbalement son ressenti envers elle ainsi que de sa présence chez lui.

Mais le temps allait très vite reprendre son cours pour revenir à la réalité et autant la brune que le brun reprendraient le dessus comme ils savaient si bien faire.
La rondelle fut alors arrachée de ses petits doigts et passa directement dans la bouche du Birmouzant surprenant la Nanteuil toujours rêveuse par ce qu'elle venait de vivre.

Heeeyyyyy !!!! Surtout ne vous gênez pas !!!! Ma rondelle !!! Mon saucisson !!!!

L’ agréable moment qu’elle venait d'éprouver venait de disparaitre par la rondelle subtilisée.
Elle fit demi tour pour s’en servir d’une autre qu’elle engloutit à la va vite faisant que celle- ci reste coincée dans le gosier causant l'étouffement de la brune.

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Tridant

Pas même le temps de répondre que la voici quelques mètres plus loin a engloutir un morceau de saucisson, sans cette fois-ci, le laisser patienter entre ses doigts. Geste de faim aiguisée? De peur de se faire chiper un seconde morceau? Ou simple vengeance, allez savoir!
Tout est-il que Tridant, satisfait de ce qu'il avait fait quelques seconde plutôt ne se rendit pas immédiatement compte de l'état de la Nanteuil. Ce n'est que quelques bruit suspect plus tard venant du fin fond de la gorge d'Aurianne, que le Birmouzant fut de retour à la réalité, et compris que celle-ci était en train de s'étouffer avec le morceau de saucisson désiré.

Fichtre, moment de panique, que faire? Penser à partir en courant? Encore? Non! Rire? C'était sûrement une blague déplacé! Mais celle-ci durait bien trop longtemps pour être une blague. Et le temps de réflexion du Seigneur de Champaigue n'avait en rien arrangé les choses.

Heum...Aurianne? Tout va bien?

Quel idiot il faisait quelques fois , si tout irait bien, elle ne serait pas là devant lui, à tousser à qui mieux mieux.
C'est tout en se rapprochant qu'il fit quelques tapes dans son dos, il parait, à ce qu'il a vu quelques fois, que ça permet de passer. Chose étrange soit dit en passant, la gorge et le dos étant assez indépendant tout de même, m'enfin...
C'est après plusieurs tapes, assez énergiques, il fallait l'avouer que les toussotements et bruit non charmant mais désagréable cessèrent.

Assoyez-vous!

Il sourit pour se montrer rassurant, mais ce n'était simplement que pour cacher le boum intérieur que son cœur avait fait et faisait toujours! Mais rien de mieux que l'humour pour tout remettre en place!

Je vous avez dit de ne pas manger si vite!

En tapotant toujours un petit peu son dos, histoire de bien finir de tout faire passer
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Tridant

Hum?
Quelque chose de mal?
Du tout, ne vous inquiétez pas.

Sourire se voulant rassurant en direction de la Nanteuil à ses côtés. Tridant croisa son regard,

Pas avec vous? Bien sur que si!

Il la fixa quelques secondes, son sourire s’effaça, et il profita de ses quelques secondes pour la dévisager, il n'en avait jamais vraiment eu l'occasion jusqu'à présent. Après quelques secondes de silence, il déposa sa main main sur son épaule, reprenant son sourire petit à petit, puis, il profita de ce court moment de proximité pour lui déposer une bise sur la joue. Audacieux? Certes, mais l'audace paye quelques fois.
Elle semblait surprise, pas tellement étonnant, lui qui est si brut en temps normale....

Je suis heureux de que vous ayez accepté de venir passer quelques jours à Champaigue, vraiment.

Petit raclage de gorge, situation assez inconfortable, chose que le Birmouzant supporte difficilement. Comment s'en sortir? Partir en courant? Rire? Ridicule...Mais il ne trouva rien de mieux que prendre la rondelle de saucisson qu'elle baladait depuis quelques minutes afin de la manger,

Oui je sais, mais...cette rondelle, c'était la mienne!

Il retient un petit rire, la voyant déjà pester!
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Tridant

La bouche entrouverte, il guettait les gestes de la femme en face de lui afin de décrypter, au mieux, les réactions de la fameuse Aurianne. Il eut tout de même un petit moment de honte lorsqu'elle n'apprécia pas réellement le fait qu'il avait, emprunté une petite bouteilles, bien qu'au fond, il ne louperait pas l'occasion de la rendre à Lanfeust. D'une car c'est un ami, et de deux car c'est dans les principes du Seigneur de Champaigue, il se verrait mal voler son Suzerain tout de même...
"C’est gentil de votre part !! Je ferai en sorte de me sentir…. "comme chez moi " ! "
Sourire de Tridant,

Vous êtes un peu comme chez vous....

Il n'avait pas à ce plaindre de Jacques, sont homme à tout faire, et de Aglaé, mais ils étaient tout deux différents, et puis, bien qu'il avait une certaine complicité avec l'homme à force de le côtoyer, cela n'était rien d'autre que du respect...
Le Birmouzant entrouvrit la bouche en même temps que la Nanteuil, envouté par la prestance de celle-ci: même pour une rondelle de saucisson!
Quand soudain il eut un petit sursaut en écoutant son nom prononcé, amusé, il fit de même

Aurianne...?

Un peu gêné tout de même, il préféra, pour cacher la gêne, se lever et se tourner en direction d'une ouverture, donnant sur l'étang, de cette manière, il n'avait pas a affronter de trop prêt sa timidité...Pour le coup, il n'avait plus vraiment faim, un peu perturbé, les pensées ailleurs... Jamais il n'avait eu l'occasion de se retrouver dans une telles situation et c'était tellement désagréable de ne plus rien maitriser...
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Aurianne

« Aurianne » lui avait-il répondu à l’instant même qu’elle venait de prononcer son nom et se leva vers une fenêtre pour lancer son regard vers l’extérieur.
Pourquoi réagissait-il de la sorte ? Haussement de sourcil un brin interrogative.

Tridant ?? Ai-je dit quelque chose de dérangeant pour que vous vous détourniez ?

La brune se leva, la rondelle de saucisson toujours au bout de ses deux doigts et s’avança vers l’homme se positionnant à ses côtés.

Je vous trouve très rêveur à regarder ce lac…ou alors ailleurs…mais vous n'êtes pas avec moi...

Tridant est-ce que vous allez bien ?

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Aurianne

Et oui ça ne pouvait durer fallait qu’il en rajoute une voire deux réflexions, une troisième ne lui aurait pas surpris.
Et qu’elle avait encore faim et qu’elle allait lui bouffer ses réserves…et quoi encore ???

Effectivement elle posa son regard des plus noirs vers cet homme qui ne changerait même pas de façon de faire pour un après midi.

Mais ses prunelles passèrent directement vers le panier assez bien fourni pour casser une croûte.

Cependant, cerise sur le gâteau , lorsqu’il sortit du panier une bouteille de liqueur qui provenait des caves de Souvigny ce qui la fit rire intérieurement d’une telle audace de sa part. Aller piquer des bouteilles de son cousin était quand même culotté. Mais il devait en avoir l’habitude puisqu’il ne se gênait pas pour l’avouer.
Trouvant l’histoire amusante, elle fit mine d’en être outrée.

Pardon ???!!! Des caves de Souvigny ???!!! Ma foi cher seigneur de Champaigue, je vous trouve d’une insolence extrême !!!!! Comment osez-vous ??? !!!! Des caves de mon cousin ?????

Sans aucun remord apparent, il servit les chopes tout en offrant une à la brune qu’elle accepta tendant son bras gracieusement pour l’attraper. De la liqueur de framboise ça ne se refusait pas puis de Souvigny elle connaissait la qualité qu’ils y mettaient à la faire.

Parce que c’est vous que je me tairai !!! Mais évitez de recommencer !!! Autrement je me sentirai obligée de dévoiler vos actes !!!

Tout en coupant des rondelles de saucissons, ses lèvres rouges se figèrent à l’entendre dire « dans l'fond, je vous aime bien va! »
Stupéfaction de la Nanteuil. Avait-elle bien entendu ?La liqueur lui était-il monté à la tête ?
Malgré elle, ses joues s’empourprèrent légèrement et évita de croiser son regard en plongeant sa petite truffe dans la chope pour humer profondément le parfum de la liqueur et y tremper ses lèvres.

Divin...

Cacher encore longtemps une réciprocité de sympathie envers lui ou bien lâcher le morceau ?
Aurianne ne sut que faire. Elle se sentit incommodée par la situation et rétorqua plus ou moins timidement.

C’est gentil de votre part !! Je ferai en sorte de me sentir…. "comme chez moi " !

Puis prenant une rondelle de ses deux doigts

Tridant…
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Tridant

La surprendre? Était-ce donc possible?Sourire caché de Tridant lorsqu'il finissait d'ouvrir les derniers volet de fortune.

Vous avez encore faim avec tout ce que vous avez mangé ce midi? Fichtre!

Il manqua de rire, à vrai dire, elle mangeait pas tellement, mais tout les prétextes sont bon non?

Dites, vous restez combien de jour? Vous allez tomber mes réserves!

En finissant sur quelques mots, n'osant pas regarder la femme en face lui, préférant imaginer sont regard noir pointé sur lui, le Birmouzant plongea sa main dans le panier au centre de la table: saucisson, jambon, fromage et pain étaient de la partie et siégeait à présent sur la table entre eux,

L'avantage d'être Seigneur de Champaigue, c'est qu'...

Il s'arrêta pour plonger une nouvelle fois la main dans le panier pour en sortir une bouteilles de liqueur toute fraiche,

On a le moyen de puiser dans les caves de Souvigny,

Puis il fronça les sourcils,

Mais chut hein!
On a les moyens, mais pas forcement le droit....

Satisfait de lui, il prit place en face de la Nanteuil, après avoir sortie deux chopes,

De la liqueur de framboise, ma préférée, un vrai délice!
Vous en voulez?

Son regard se fit interrogateur, mais il n'attendit pas de réponse et versa un peu de liqueur dans le fond de la chope avant de lui la tendre. Sans se faire désirer, il sorti un petit couteau de sa poche, afin d'entamer le "cul" du saucisson, ce n'est pas toujours le plus agréable et gouteux, c'était juste pour la forme. Coupant plusieurs rondelles,

Faites comme chez vous, je vous taquine un peu, mais dans l'fond, je vous aime bien va!

Il ne savait pas combien de temps aller durer son séjour, mais il pouvait durer autant de temps, cela ne le dérangera nullement, sinon, il ne se serait jamais proposé, du moins, accepté la demande du frère de la Nanteuil. Heureux d'avoir un peu de compagnie, plus précisément de la bonne compagnie, il la regardait faire, silencieux...
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Tridant

Le Birmouzant ne pu retenir un petit rire, de nervosité sûrement. Il fixa l'autre côté de l'étang quelques secondes, puis, le regard un peu vide. Il gonfla ses poumons d'aire, comme pour cacher un peu sa tristesse, et repris, un sourire juste pour la forme,

Je ne sais pas tellement pourquoi mais...lorsque je viens ici, je ne peux m'empêcher de penser à mon fils...

Tridant comprit le regard interrogateur de son interlocutrice, et repris,

Oui...j'ai été marié, il y a quelques temps à présent, et...papa..mais...il faut croire que supporter un Birmouzant n'est pas chose facile!

Le silence s'installant, laissant une petite brise s'exprimer contre leur peau,

Sa mère est partie il y a de ça quelques années, l'emportant avec elle, malgré les décisions de l'Eglise durant le divorce...

Il passa sa main dans ses cheveux, histoire de se reprendre un peu... Après tout, elle n'avait pas à savoir tout ceci, lui qui passait son temps à l'agacer... C'est en lâchant tout l'aire qu'il avait gardé en lui qui se releva rapidement,

Mais passons, je doute que mon passé soit à l'ordre du jour.

Sourire de Tridant en direction de la Nanteuil, tout en lui tendant la main pour l'inviter à se relever,

Levez vous vite, ou votre fessier va se tasser!

Rire du jeune homme, s'écartant légèrement pour parer tout risque de coup violent. Puis il s'avança jusqu'au petit pont donnant accès à la maisonnette sur l'eau.

Allez, venez, je nous ai fait apporter un peu d'eau fraiche et de quoi nous remplir un peu l'estomac, j'ai penser que vous auriez faim avec notre petite marche!

Mais il était déjà en train de pénétrer dans la maisonnette, ou le bois dominait, on pouvait trouver uniquement quelques chaises et une table au centre, rien de très romantique, mais juste ce qu'il faut pour se poser,

Boaf, c'est pas très spacieux, m'enfin, c'est un style!
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Aurianne

Mais cet homme qu’elle détestait cruellement par moment, car faut dire les choses comme elles sont, était quand même agréable par tous petits moments. Ca ne durait pas beaucoup malheureusement.
Et c’est attentive à ses explications qu’elle découvrit qu’il avait été marié et avait un fils..tout deux partis le laissant seul avec un grand vide dans son cœur.
Certes peut être était-ce qu’il était insupportable et ça elle le confirmait mais il avait des qualités non négligeables. Et c’est en regardant au loin qu’elle compatit

J’en suis sincèrement désolée Tridant…cela ne doit pas être tous les jours facile pour vous à supporter et à le vivre…mais..où sont…

Pas le temps de continuer qu’il se leva pour éluder une suite et l’invita à le suivre, d’après lui son fessier allait morfler à rester assise.

Bah voyons !!!! Mon fessier se porte à merveille !!! Occupez vous du vôtre plutôt !!!Tsss !!!!!

La brune se releva rapidement, secouant et replaçant ses jupons et le suivit curieuse jusqu’à la cabane en bois au fond du jardin…euh non sur le lac !
Il avait été prévoyant et avait organisé un petit en-cas. Allez un petit compliment ne ferait pas du mal alors qu’elle en disait si peu à son égard.

Vous avez pensé à tout !! Effectivement j’ai un petit creux…j’apprécie votre geste Tridant....vous me surprenez !! Je ne m'attendais pas à çà de vous !!

Le talonnant, Aurianne entra à son tour dans le cabanon, son regard parcourant l’espace bien modeste qui l’entourait.

C’est… comment dire ….. parfait Tridant !! Petit mais….. charmant !! Enfin ….tout en restant dans l’austérité c’est ..euh..confortable..

Que dire pour ne pas le vexer…il adorait l’endroit et la Nanteuil malgré son attrait immesurable pour son confort et son petit bien être personnel, fallait avouer que ce petit coin sur ce lac la ravissait.
Mais devait-elle se laisser emporter par les sentiments ? Nonnnn !!!
Elle reprit sur le champ.

Bien !!! Qu’ avez-vous fait préparé ? C’est pas que, c’est bien beau tout çà mais maintenant je commence vraiment à avoir l’estomac qui réclame !

Elle prit place sur une des chaises et attendit qu’il lui présente les mets tout en le regardant.
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Tridant

La voici de nouveau à son bras, et c'est tout en marchant, qu'il la regardait, sans tellement prêter attention à ses paroles. De toute manière, à quoi bon? C'est soit des reproches, soit des plaintes! Mais il n'en tenait pas compte, après tout, il faut bien avouer que le Birmouzant cherche le bâton pour ce faire battre!
C'est vrai qu'il avait une manière assez particulière de montrer qu'il appréciait quelqu'un, qui plus est lorsqu'il s'agit de la gente féminine.
Après s'être marié, avoir eu un enfant, subit un divorce, et perdu son enfant de vu suite au départ précipité de la mère de celui-ci... Ce n'est pas aussi facile pour Tridant avoir autant de tact envers la gente féminine, et ce comportement était un moyen de se tenir à distance de toute surprise sentimentale...mais il arrive parfois, que l'on se fasse prendre à son propre jeu...
Il ne fut de retour à la réalité que lorsqu'il manqua de se vautrer au sol, en s'entravant dans une racine, manquant au passage d'emporter la femme à ses côtés.
Un peu confus, rougissant légèrement, le gauche était de retour, il avait pourtant bien réussit à cacher son talent pour faire des âneries.

Mille, excuse, je ne vous ai pas fait mal?

Un peu inquiet, la taquiner, oui, mais lui faire du mal, tout de même pas....
C'est gêné que le chemin repris, silencieux, ils progressaient, avant, enfin, de voir au loin la bordure de la forêt.
C'est là que le doute s'installa en Tridant, pouvait-il continuer? Il allait, dévoilé une partie de sa sensibilité. Fixant la femme à ses côtés, il décida d'en dire un peu plus,

Nous sommes pratiquement arrivé...Vous voyez là-bas? Ou la lumière deviens plus importante? Montrant d'un geste de la main l'endroit en question, c'est...un lieu très important pour moi...j'espère que vous saurez apprécier..

On pouvait voir beaucoup plus de franchise et de douceur dans ces derniers mots prononcé par le jeune homme. Ils étaient maintenant au seuil de la forêt et de l'autre côté, l'on pouvait voir un petit étang, bordé de forêt abondante tout autour. Une petite avancée en bois donnait accès à une cabane, donnant presque l'impression de flotter sur l'eau. On pouvait voir une végétation généreuse et colorée en cette période. L'endroit était calme, paisible, et magnifique aux yeux de Tridant.

Invitant d'un signe de la main la femme à ses côtés à passer devant lui pour profiter du spectacle, il rajouta,

C'est...mon petit coin de paradis...
Je...ce lieu représente beaucoup pour moi.

Il sourit, comme pour cacher sa gêne, avant de s'approcher un peu plus prêt de l'eau et de s'assoir....
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Aurianne

Ils avancèrent lentement sans trop d’échanges verbaux à quoi bon valait mieux pas s’ ils voulaient garder une bonne ambiance et c’est tout en profitant de la balade que soudainement la brune faillit manger le sol entrainée par le seigneur bien maladroit.
Etincelles jaillissant des prunelles noires nanteuillesques alors qu’il s’excusait s’empourprant légèrement lui donnant un côté qu’elle ignorait. Mais ce côté romanesque n’empêcha pas à la Nanteuil de réagir.

Que le diable vous emporte !!! Vous avez failli me faire tomber !!!Que vous êtes empoté !

Hola mais elle ne pouvait pas pour une fois être plus douce alors qu’il venait de s’excuser ?
Elle s’en voulut courtement de ses dernières paroles et reprit d’un ton moins agressif.

Non ça ira !!! Allez allez continuons !!!

Et c’est quelques mètres plus loin qu’il la fixa à nouveau lui montrant un lieu. Son endroit, à priori important pour lui.

Oui oui je vois….Mais que voulez vous dire que je saurais apprécier ?? Vous me croyez insensible aux belles choses ?? Sachez que j’ai un cœur…et…et voilà quoi !!

Son regard se tourna vers ce lieu, un étang, une cabane, de la verdure aux couleurs variées…le calme..enfin….c’était magnifique.
Elle s’avança en acceptant son invitation à passer devant lui. Elle admira le paysage alors que le brun se dévoilait face à cette beauté que dame nature leur offrait.
Son sourire intimidé la toucha et le rejoignit prenant place à ses côtés près de l’eau claire et transparente. Prenant sur elle alors qu’elle n’aimait pas son côté sensible et gnangnan qu’elle cachait bien souvent

C’est vraiment très beau Tridant…mais…mais…racontez moi pourquoi il a autant d’importance…

Le silence s’installa enfin entre les deux. Un silence qui en disait long.

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Aurianne

Il avait raison mais quelle nunuche qu'elle faisait !! Ce n'était pas son style de jouer à la froussarde mais il y avait un côté puérile en elle qu'elle conservait
inconsciemment.

Et ce Tridant qu'il était taquin !! Toujours à la chambrer ce brun et...!! " Il vous mangera vous et n'aura plus faim pour moi! " ... et quel humour pitoyable !! Pouah !!!
Elle le toisa sans tergiverser.

Dépliant son bras il s'écarta pour s'avancer seul jusqu'à l'orée du bois la laissant quelques mètres derrière lui.

La brune bien que vaillante elle appréhendait les forêts mauvais souvenirs d'enfance.

Evidemment qu'elle ne risquait rien en plein jour mais elle s'avança jusqu'à lui d'un pas hésitant et lent, onyx figés dans les siens.

Son bras viril présenté à elle qu'elle attrapa sans réfléchir glissant le sien par dessous.

Je ne risque rien je sais mais ce n'est pas grâce à vous !!! Les loups ne sortent que la nuit !!

Allons y sans plus attendre !!! Je trouve que nous trainaillons de trop !!!

Et arrêtez avec vos stupides blagues qui ne font rire que vous !!!

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Aurianne

Sensation étrange que d’être reliés par une paire de bras qui se détestent mais s’entremêlent.

Lorsque la personne à vos côtés est plaisante et avenante, marcher de la sorte est agréable mais le bras qu’elle avait attrapé était le sien, celui du Birmouzant, l’arrogante et insupportable personne qu’elle ne pouvait sentir depuis la soirée des rosiers.

Néanmoins ils avancèrent bras dessus bras dessous sans trop se parler, sans doute une gêne entre les deux de se trouver si proche l’un de l’autre. Quand à Aurianne, elle apprécia tout de même le paysage sous un soleil radieux.

Mais soudain, le brun s’arrêta brusquement à l’orée d’une forêt.
Pourquoi ? Elle allait le savoir de suite.

Que dites-vous là ??? Une forêt interdite ? C'est quoi encore cette plaisanterie ??? Je n'ai plus cinq ans pour que vous me racontiez des histoires à dormir debout !!!

Puis son bras se serra pour lui répercuter une crainte de loups tueurs. Lui, cet homme si fort et costaud avait peur ?? Néanmoins son petit jeu faisait son effet, elle s’inquiétait un peu.
Et un sursaut vint s’ajouter la faisant sursauter à son tour, son cœur se mit à s’accélérer.

Ecouté quoi ??? Mais vous allez arrêter oui !!! Ce n’est pas drôle !!! Je n’entends rien !! Il n’y a rien !!! Vous êtes agaçant !!!
Les loups ne sortent que le soir pour chasser et si c’est le cas nous n’avons que faire demi tour ou alors contournons cette forêt !!

Une seule envie celle de retirer son bras du sien et rebrousser chemin mais il y avait un côté rassurant de le garder sous le sien et c’est ce qu’elle fit, bien que ce Tridant était angoissant. Faisant mine de ne pas être dans l’inquiétude

Allons ailleurs !!! Aucune obligation de s’aventurer là dedans non ???

Finalement son visage se tourna un quart de tour posant son regard dans le sien.

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Tridant

La voir pester, rien de plus amusant, serrant un peu plus sont bras afin de s'assurer de le garder autour du sein.
Changer de destination? Il en était hors de question, il avait prévu d'aller en cette direction, et il ne changerait pas d'avis. Lui tirant le bras en direction de la forêt,

Je vous pensez plus courageuse! Allons allons! Dans tout les cas...

Haussement d'épaules,

Il vous mangera vous et n'aura plus faim pour moi!

Sourire en coin, devant faire face la résistance de la femme à ses côté, apercevant déjà son regard noir,

Je plaisais bien entendu! Regardez, je passe même devant!

Dépliant son bras, il lâche la Nanteuil et pénétra jusqu'au seuil de la forêt,

Vous voyez que vous ne risquez rien à mes côtés!

Et le voici déjà en train de tendre son bras pour l'inviter à le rejoindre. Se voulant un brin rassurant pour la convaincre, il ne la lâchait pas des yeux
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Tridant

Le bras en sa direction, c'est un vent que le Birmouzant se prit dans un premier temps. Mais il ne se démonta pour autant, et restant de marbre, il ne bougera pas du moment qu'elle n'aura pas glissé son bras dans le sien, question de principe, on ne cale jamais! Ou rarement...lorsque la situation est vraiment délicate.
Sourire satisfait lorsque la Nanteuil fit demi tour pour prendre son bras, puis tout en avançant il se permit d'ajouter,

J'ai bien cru que vous n'alliez pas le prendre!

Tout en serrant un peu plus le creux pour maintenir le bras, évitant ainsi tout geste brusque!
Le soleil frappait, de tout son possible, ce qui ajoute une touche de bonne humeur pour Tridant. L'hiver s'était fait long et fastidieux, alors, même si, ce n'était pas encore l'été, rien que le fait de voir le soleil n'était que bénéfique pour son morale!
Au fur et à mesure qu'ils marchaient, le Seigneur ne pouvait s'empêcher de sourire. Lorsqu'on sait que leur première rencontre c'est faite lorsqu'il urinait sur les rosiers de la duchesse...il y avait de quoi rire! Surtout qu'aujourd'hui..elle était là, à son bras. Bon, certes, elle râle un peu mais...rien de bien méchant, puis, ne dit-on pas qui aime bien châtie bien? Hum?

A présent, ils avaient dépassé les limites "l'habitable", pour ce rapprocher de la foret entourant Champaigue. Rassurez-vous, ce n'était pas dans le but de la perdre, mais de l'amener près du lac qui siégeait juste après de la forêt avec une vue sur Souvigny, là ou la duchesse et le Duc vivaient...lorsqu'ils étaient par ici!
Au seuil de la foret, Tridant s'arrêta net, regardant la femme à ses côtés, et prenant un aire des plus sérieux possible,

Vous allez supporter? De devoir traverser la foret interdite?

Il serra un peu plus son bras, comme pour transmettre sa soit-disant peur,

Il parait que vivent dans cette foret des loups, en meute, et qui n'hésitent pas à tuer...

Sursaut, suivit d'un regard vide en direction de l'ombre,

Vous avez écouté? Hum?

Secrètement, il en profitait juste, pour regarder le visage fin et délicat de celle-ci, qui cachait pourtant bien le caractère de fer et le cœur de pierre de la Nanteuil. Au fond, il était bien comptant d'être à ses côtés..
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Aurianne

Dans les bois pour m’y perdre …c'est charmant …ça commence bien se dit-elle.

Ses onyx le regardaient en coin, décidément elle n’arrivait pas à le supporter c’était plus fort qu’elle et pourtant elle était là.

Exaspération de la brune alors qu’il n’avait pas d’idée sur le but de la balade un « par là » évasif désignant le paysage qui se trouvait autour d’eux, lui fut donné comme réponse.
Elle n’aimait pas ne pas savoir, fallait toujours du concret mais cet après midi là elle se laisserait peut être mener par son hôte vers ce « par là ».

Puis l’intonation de sa voix se changea subitement prenant un ton des plus sérieux, présentant son bras à la brune tout en la regardant.

"Si Mademoiselle veut bien se donner la peine de prendre mon bras."

Les paires d’yeux se croisèrent, prendre son bras ??? Il rêvait ma foi !!!
Pour rien au monde elle toucherait cet homme… ne serait-ce que l’idée de l’effleurer lui hérissait les poils.

L’instant fut long mais la Nanteuil brisa le silence tout en commençant à avancer de quelques pas.

Allons-y !!!

Aurianne se retourna et le regarda, il était resté sur place son bras toujours à la perpendiculaire.
Mais que faisait-il à trainer ??

Elle recula et sans y réfléchir, glissa son bras sous le sien et l’entraina vers ce « par là »

Bouger vous !!!
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Aurianne

Il était insupportable à ses yeux. Elle se demandait même ce qui s’était passé dans sa tête en acceptant de passer quelques jours chez lui. Le frangin sûrement et le rassurer qu’elle ne serait seule alors qu’il partait à la guerre avec cette autre brune.

Mais quel sacrifice !!! Un cauchemar que d’être chez le Birmouzant.

Les voilà à table à partager un repas, le premier dans un silence peu commun. Juste quelques regards et agaceries échangés bien propre aux deux bruns.
Presque un jeu entre les deux et sans doute un plaisir à énerver l’autre.

Cependant, un rictus s’était dessiné sur le doux visage de la brune lorsqu’il ne voulut pas qu’elle se change pour la balade. Il lui avait lancé un compliment lui disant qu’elle portait à merveille sa tenue.

Moquerie, vérité ou simplement agacement ..oui sûrement cette dernière solution au vu de sa remarque. "Le soleil sera couché que vous n'aurez pas encore trouvé la robe qui vous conviens! Non merci, celle-ci...Celle-ci..."

Elle n’avait pas hésité à l’ interrompre pour lui répondre avec un dédaigneux " Que voulez vous dire par là ??? Que je suis trop longue ???"

Alors qu’il continua ignorant les paroles de la Nanteuil et le compliment qui suivit de sa part la rendit pétillante qu'elle ne dévoila que par ce fameux rictus.

Enfin un compliment !!

Mais revenons à la réalité comme dit plus haut…sûrement l’exaspération qu’elle se rechange à nouveau avait fait dire au brun cet ...éloge.

Le repas fini, il était temps de passer à autre chose. La balade !!!

Le temps était rayonnant, enfin le printemps avait définitivement chassé l’hiver.

Alors ?? Où voulez vous m'emmener ??
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Tridant

"Alors ?? Où voulez vous m'emmener ??"

Il eut un petit sourire en coin,

Dans les bois, pour vous y perdre!

Avant de rire. Les voici à présent dehors, sur le pas de la porte. Ils avaient le choix, à pied ou à cheval? Il regarda Aurianne, puis, dans un haussement d'épaule, opta pour la marche, s'auto-prétextant que ce serait pour entretenir la forme. A moins que ce soit pour cacher le fait qu'il saura apprécier la proximité de la jeune femme...

Nous allons ou le vent nous portera! Disons...

Il déplia son bras et fit un signe circulaire désignant l'ensemble des terres que les entours,

Par là...

Le Soleil était au rendez-vous, pour le plus grand plaisir de Tridant. Il aimait faire le pitre et passer pour peu sérieux, mais il apprécier aussi se voir considérer comme il se doit, et prouver qu'il peut, aussi, être sérieux et posé. Surtout en bonne compagnie...
Après quelques secondes de silence, il présenta son bras à la Nanteuil, plongeant son regard dans le sien, et d'un ton solennel,

Si Mademoiselle veut bien se donner la peine de prendre mon bras.

Il serait tout de même regrettable qu'elle parte de Champaigue d'avec de mauvais souvenirs... Même si là, elle se faisait désirer à prendre se fichu bras!

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Tridant

A tables, déjà depuis quelques minutes, qui parurent bien longue et fastidieux pour le gosier du Birmouzant,

Bah enfin!

Il hausse un sourcil en regardant ses cheveux, préoccupation pas des moindres pour les femmes. Tridant passa une main dans les siens, qu'il laissait facilement prendre tout leur naturel, aussi décontracté cela puisse faire!

Une balade, c'est ça. Du style, vous et moi.

Il sourit, taquin, qui ne dura que peu de temps lorsque celle-ci rajouta une idée quelque peu folle d'aller se rechanger,

Vous rigolez hein? Retourner vous changer? Le soleil sera couché que vous n'aurez pas encore trouvé la robe qui vous conviens! Non merci, celle-ci...Celle-ci...

Il regarda la Nanteuil de la tête aux pieds, il n'avait pas vu le soin qu'elle avait prêté à sa tenue, et...il fallait bien l'avouer, elle avait son charme ainsi,

Celle-ci vous va à merveille.

Un compliment? Tout est possible. Il vit un sourire se former sur le visage féminin en face de lui.

Oui, bon, sans commentaire

Rejetant d'un signe de la main, comme pour repousser cet élan de gentillesse qui l'avait envouté quelques secondes.
Là-dessus, le repas se fit un peu plus silencieux, quelques regard échangé, de petit pic, mais, ce n'était que coutume à présent entre les deux.
Mais, en bonne compagnie, le temps passe bien vite...
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Aurianne

Aurianne sortit de ses gonds

Comment vouliez-vous que je sache que c'était vous le porteur de mes malles !!!

Il l'agaçait dans ses réponses, il l'agaçait rien qu'à l'entendre. Et il exagérait tout ce qu'il disait.

Comment çà avec moi ??? Si le duché instaure de telles mesures avec l'eau, il n'y aura aucune inquiétude à vous faire, belle lurette que je serais partie de chez vous !! Madeleine !!!! Allez dépêchez vous !!! où êtes vous ???

Madeleine une bien gentille et serviable jeune femme à qui l'on pouvait lui faire une totale confiance malheureusement un peu molle bien trop souvent par crainte de la Nanteuil.
La voilà proche du cuvier avec un linge de bain alors que le brun continuait à discuter et comme toujours à en rajouter.

Pas aimable ???? Non mais je vous en prie dites que je suis odieuse !!!

Alors qu'elle s'apprêtait à sortir elle patienta encore un peu, il semblait changer d'avis et la laisser tranquille.

Me dépêcher ?? Comment voulez vous avec vous ici !!!! Puis rien ne presse j'ai tout mon temps !!! Je vous rejoins dès que je suis prête !!!

Le brun ne s'attarda pas plus dans la chambre et Aurianne put sortir de l'eau en toute tranquillité.
Comme à son habitude elle mit le temps nécessaire pour se faire une beauté et rejoignit le Birmouzant pour le repas.

Me voici me voilà !!! Vous ai-je fait trop attendre ?? Un souci avec mes cheveux....

Alors qu'elle prenait place à la table tout en regardant le seigneur qui n'avait pas l'air de bonne humeur

Donc vous disiez d'une balade dans votre domaine ?

L'envie de partager cette promenade avec lui ne l'enchantait guère mais cela lui ferait un grand bien et peut être que les deux bruns arriveraient à échanger pour la première fois quelques phrases moins acidulées.

Pourquoi pas ??

Une petite dernière rien que pour le charrier

Devrais-je me changer et me vêtir d'une tenue plus appropriée ???
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Tridant

Aurianne

Tridant

Aurianne

Tridant

Aurianne

Tridant

Aurianne

Tridant

.jacques.

Tridant

Aurianne

Aurianne ne faisait pas vraiment attention à son hôte puisqu’elle était partie dans un enthousiasme débordant en débitant passionnément sa petite vie pseudo excitante.

Il semblait avaler ses paroles et la brune sentait susciter de l’intérêt. Mais il en était tout autre. Lorsque la brune le regardait entre deux bouchées, il paraissait complètement absorbé par autre chose, il la contemplait d’un regard lumineux, un regard qui troublait la Nanteuil.

Effectivement elle prononça pour la troisième ou quatrième fois son nom, ce Tridant qui restait en suspens.

Et oui « Tridant »…la jeune femme s’arrêtait à ce nom suivit d’un point d’interrogation, elle l’appelait mais ne pouvait en dire plus par fierté, par peur ou par autre chose alors qu’une envie venant du coeur était présente.
Elle bloquait et s’enfuyait en parlant d’un tout autre sujet lorsque le Birmouzant à son tour lui répondait par ce fameux « Aurianne ? »

Aurianne ….que dire ?

Elle fit comme les autres fois elle s’écarta à nouveau et détourna sa trajectoire

Tridant ! Je parle de trop ??? Je vous ennuie ??? Cela se voit !!! Vous ne m’écoutez pas !! Donc j'arrête !!!!

Cela l'arrangeait elle ne trouvait plus que dire sur sa vie et aucune envie de lui dire vraiment ce qu'elle avait à dire en l'appelant

Avez-vous prévu une balade pour demain ? Je dois prévoir pour que ma toilette soit appropriée et adaptée à la sortie.

La brune espérait bien passer encore du temps avec le Birmouzant. Elle ....heum...et bien....elle appréciait le brun en face d'elle, voilà !
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Tridant

Le premier Tridant, pourtant si doux et agréable laissa place à un second Tridant un peu plus sec et agacé. Quoi? Il avait encore dit un truc de travers? Pourtant il avait uniquement prononcé son nom...Comme quoi, ce qu'il se passe dans la tête d'une femme est vraiment quelque chose d'impénétrable pour l'homme...

Elle, l'ennuyer? Surpris par cette conclusion prématuré de la Nanteuil, le Birmouzant entre-ouvrit la bouche, mais... Que dire? Comment lui expliquer que...qu'elle est loin de l'ennuyer...Tant pis, pas pour cette fois-ci, après tout, il ne va pas se dévoiler dans son ensemble de suite...

Elle en profita pour changer de sujet, faire le conte de sa vie n'étant pas son fort apparemment...

Demain? Et bien...J'avais prévu...

Il se frotta la "pseudo" barbe fine qui couvrait son menton, et se gratta derrière la tête, une sorte de toc...

Plutôt...comment dire...une activité...au risque de vous déplaire...Mais si vous le voulez, nous pouvons aussi faire une balade à la place de l'activité! Ou bien les deux...

Le Seigneur fronça les sourcils, depuis quand la toilette était différente en fonction de l'ordre du jour? Décidément, la femme restait l'être le plus surprenant qu'il puisse exister....
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Aurianne

Non non non !!! C’est parfait une activité !! Ca changera un peu !!

Puis j’adore les surprises !!! Mais quel genre d’activité ? N’allez pas me faire faire de l’exercice physique qui nuirait ma personne hein ??

Et nous verrons bien pour la balade !! Si le temps et l’envie nous prend !

Sans trop forcer sur l’indiscrétion, les pupilles nanteuillesques ne le lâchaient pas. Tout geste de sa part était scruté et étudié par la brune.

Alors que quelques jours auparavant elle en était allergique la voilà qu’elle était sensible au charme du brun.
Sa façon de parler, ses petits gestes timides, sa bienveillance et gentillesse donnaient un certain attrait incompréhensible à cet homme.

Elle remercierait le moment venu son blond de frère d’avoir organisé ce séjour lors de son absence.

Le diner touchant à sa fin, il était l’heure de rejoindre sa chambrée, la balade ayant épuisé la jeune femme, elle ressentait la lassitude la gagner.
Le temps avait passé extrêmement rapidement en sa compagnie mais comme tout, toute chose à une fin et elle se devait d’y mettre la conclusion

Tridant ?

Ooohh oui encore une fois !!! Mais cette fois elle continua sa phrase.

J’ai passé un excellent moment en votre compagnie en partageant ce succulent diner….mais la fatigue me gagne et je dois prendre congé…et …et....euh…

Poussant la chaise pour se relever, elle ne le quittait pas du regard en s'avançant vers l'extrémité de la table, une main nonchalante glissant sur le bois de la table.
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Tridant

Partante pour l'activité, tant mieux!
Mais c'est quelle était curieuse la Nanteuil! De l'activité physique, pourquoi pas tiens, après tout, une bonne manière de la tester! Bien qu'il fasse le fainéant, Tridant devait avant tout ce tenir à une rigueur militaire quotidiennement, étant lui même Brigadier de la Garnison de Montpensier et anciennement Capitaine et Connétable. Rigueur un peu retrouvé chaque jour dans sa vie, puisqu'il aimait que tout soit prévu et organisé.
Soudain, un énième "Tridant". Quoi? Il savait qu'il avait un joli prénom m'enfin à ce point? Mais c'était amusé qu'il prenait cette habitude, après tout, c'était toujours pour des compliment qui suivent, alors il n'allait pas s'en plaindre!
Machinalement, le Birmouzant répondit,$

Aurianne?

Sourire en écoutant la femme en face de lui, se lever, et pour la première fois, la voir agir maladroitement! Il était temps d'aller se coucher la journée avait été pleine d'émotions... Il se leva aussi, et la gêne s'installa entre les deux...Heum oui donc? Que faire? Lui tourner le dos et partir, enfin plutôt fuir? Sourire? Rire? Non trop idiot...Mais, et à sa grande surprise, Tridant osa l'impensable? Il se rapprocha d'elle afin de déposer un baiser sur le coin de sa joue et en profita pour glisser un petit

Merci pour tout...

Gêné, honteux, et peur de sa réaction, le Birmouzant recula, et après s'être raclé la gorge, il ne réussit qu'à articuler un simple

Bonne nuit Aurianne...

Et sans s'attarder, le Seigneur prit congé...demain serait une longue journée...
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Aurianne

Son petit nom « Aurianne » sortit une nouvelle fois de sa bouche en réponse à son « Tridant » qu’elle venait d'articuler. Qu’il était doux pour elle de l’entendre le prononcer.

Le Birmouzant suivit alors son mouvement et se leva à son tour. La suite, fut dans le domaine Nanteuillesque, l’inattendu absolu.
Il s’approcha d’elle mais alors vraiment très proche d’elle pour y déposer un baiser sur sa joue.
Réaction nulle, zéro de la Nanteuil. Sous l’effet de la surprise elle en resta paralysée.
Elle savourait son timide baiser enveloppée d’une bouffée de chaleur subite et ne remarqua pas qu’il en profita pour prendre congé après un discret « bonne nuit »

Rêveuse et d’une voix fluette elle répondit machinalement

…oui oui…bonne nuit….Tridant….à demain...

Il disparut aussitôt laissant la jeune femme perplexe par ce geste affectueux.
Geste qui aurait pu lui couter une gifle quelques jours plus tôt. Elle se surprit par contre à réellement apprécier ce doux baiser.

Tridant ?

Inutile..il n'entendrait pas ce x-ième Tridant..
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Tridant

Heureux de s'en sortir sans trop de blessure grave ou mortel, et tout aussi satisfait d'avoir pu goûter à sa joue, Tridant en restait tout de même gêné,c e qui expliqua la raison de son départ précipité. Il n'aimait guère se retrouver en position de faiblesse. Habitude de soldat, à moins que ce soit simplement son orgueil....?

Toujours-est-il que c'est penseur que le Birmouzant gagna sa chambre, la tête pleine de pensées, bonnes ou mauvaises, allez savoir. La nuit serait bien courte... Allongé sur son lit, les bras croisé derrière sa tête, le regard perdu sur le plafond assez haut de sa chambre. Le Seigneur n'avait guère envie de dormir....

[Le Lendemain matin]

Comme on aurait pu le prévoir, la nuit fut courte. C'est au premier rayon de soleil que Tridant posa un pied à terre. Les yeux piquaient un peu mais...il ferait avec va...
Les escaliers furent descendu quatre à quatre et le déjeuné rapidement. Il n'avait qu'une seule préoccupation: s'assurer que le petit divertissement prévu pour la matinée était toujours en place.
Le temps, pour son plus grand plaisir était au rendez-vous, et ses petites installations n'avaient guère bougé dans la nuit!

Une chose bloquait: il fallait attendre que la Nanteuil se réveil. Et c'était surement pas du goût d'une telle femme que d'ouvrir l’œil à la première lueur. Qui plus est qu'il fallait suivre l'interminable bain et déjeuner...

La patience n'était pas le fort du Birmouzant, c'est pourquoi, afin de tuer le temps, il préféra d'aller bichonner son compagnon de toujours: Méthanos, son pur sang....
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Aurianne

La brune regagna ses appartements flottant sur un nuage, un lendemain avec surprise à la clé était prévu.

Madeleine put enfin se reposer lorsqu’elle finit avec la Nanteuil et que celle-ci se délassait sur son lit repensant à ce baiser.

C’était souvent bien long pour que madame soit prête et en vêtement de nuit mais ce soir-là, la jeune brune fit au plus vite démangée par la curiosité du lendemain.

[ Lendemain matin mais pas trop tôt quand même ]

Le soleil brillait depuis quelques heures déjà lorsqu’ Aurianne entrouvrit un œil. Quelle heure pouvait-il bien être ?? La surprise !! Et quelle tenue devait-elle porter ?

Bain prit dans une eau florale suivit par l'habillement d'une tenue vestimentaire celle qui lui vint à l’esprit à ce moment là. Tant pis si elle convenait ou pas.

Un léger déjeuner prit dans la salle et l’attente du seigneur qui n’était pas dans la demeure. Où pouvait-il bien être ? Etait-ce sa disparition la surprise ? Cela ne l'étonnerait point.

La Nanteuil envoya Madeleine à la recherche du seigneur perdu ou de quiconque qui saurait où le trouver.

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Tridant

La servante de la Nanteuil arriva d'un pas pressé aux écuries

Monsieur, Madame Aurianne vous attend.

Sans trop chercher à savoir ou, le Birmouzant ne fit qu'un petit sourire à la servante. Une sorte de merci, de libération? Peut être pas à ce point, mais l'idée est là!
De toute manière, elle ne connaissait pas le domaine au point de s'y aventurer, donc elle ne devait pas être bien loin.
Sa tenue était décontracté mais laissait paraître une certaine classe tout de même: une sorte de tenue du samedi. Enfin juste avant le dimanche! Un petit compromis entre tenue de sortie, de travail et pour traîner!
Arrivée dans le salon. La Nanteuil ne manquait pas au rendez vous! Bon, il fallait reprendre les consignes: être décontracté, simple, agréable. Agréable? Pas trop tout de même...

Aurianne, ravi de vous revoir!

Idiot, en même temps, c'est pas comme si ça faisait des jours, simplement une bonne poignée d'heure plus ou moins longue. Il aurait bien complimenté sa tenue, mais il ne fallait tout de même pas lui donner trop de mauvaises habitudes. Les femmes prennent vite goût à ce que l'homme peine à effectuer.
Souriant, il préféra rester silencieux. Ce pouvait être un aussi beau compliment que de garder le silence dans une telle circonstance, non? Alors Tridant se contenta simplement de tendre la main, afin de l'inviter. Pas à danser non! Simplement pour le suivre jusqu'à l'extérieur.

Si madame veut bien se donner la peine de me suivre.

Elle n'avait pas réellement le choix à vrai dire, mais c'est que les manières, quelques fois, c'est pas plus mal.
Sourire aux lèvres incontrôlé, humant secrètement le parfum de fleur, le Birmouzant dirigea la belle compagnie à l'extérieur, sur un terrain aux abord du domaine.
On pouvait voir plusieurs cibles, à différentes distances plus ou moins longues. Quelques arcs et du foin en bottes. A première vu rien de bien organisé, pourtant, cela avait donné bien de la peine au Seigneur. Surtout au niveau du temps. Le soleil tapait déjà bien fort en ce milieu de matinée.
Il croisa le regard de la Nanteuil, qui ne cachait un brin de surprise. Une mauvaise? Elle n'aimait pas? Pas assez classe? Recherché? Tridant apporta quelques explication, lâchant au passage le bras d'Aurianne.

Il y a quelques années de ça...

Le jeune homme (plus tellement jeune mais encore un peu tout de même), choisit de prendre l'arc en face de la cible la plus éloigné.

Je ne sais par quelle crise qui me passa par la tête, j'ai entrepris d'entrer dans un ordre royale.

Il eut un petit haussement d'épaule avec un rire. Qu'il avait été fou.

L'Ordre du Saint Sépulcre....Sur ces derniers mots il se tourna vers Aurianne,Vous connaissez? Un ordre équestre.
Il marqua une pause.

Bon, je ne vais pas le cacher, je ne m'y suis pas réellement fait. Je me devait de passer la Couronne en priorité sur mon duché continuellement chose...assez voir très compliqué pour moi...
Enfin soit, ce n'est pas là la question!

Tridant prit une flèche qu'il positionna soigneusement sur son arc

Outre le maniement de l'épée et des équidés, j'ai eu l'occasion de m'initier à l'archerie. Retenant sont souffle quelques secondes, concentré, s’intéressant uniquement à la cible, on ne pu entendre que la corde se tendre pour troubler le silence. C'est la flèche perçant l'air et venant s'enfoncer non loin du centre de la cible qui coupa pour de bon le silence.
Depuis....je me suis un peu perfectionné....passionné dirons nous.

Un reposa son regard sur la Nanteuil, d'une main l'invitant près de lui et de l'autre lui tendant l'arc.

Je me suis dit que...cela vous ferez plaisir d'essayer à votre tour....
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Aurianne

Il arriva dans le salon affublé d’une sorte de tenue de samedi, décontracté mais élégant. Son visage de poupée rayonna à le voir mais reprit son sérieux alors que ce dernier clamait sa joie de la revoir. Euh….comme s' il ne l’avait pas vu depuis des lustres !! Elle répliqua comme lui

Je suis tout aussi ravie de vous revoir Tridant !!! C'est un fait !!

Une attitude assez étrange que la sienne en ce matin alors que la veille le brun était bien plus chaleureux à son égard.

Je vous suis Tridant, je suis toute excitée par la surprise !! Je n'en ai pas dormi de la nuit !!!

Sa petite main rejoignit celle qui l’invitait à le suivre vers…..hannnn !!! Un terrain plat parsemé de cibles !! La belle blague !!!

Etonnement de la Nanteuil inclinant sa tête une fois à droite puis à gauche pour essayer de comprendre. Que mijotait-il ?

Puis il commença une explication. Les onyx autre qu’écarquillés, elle l’écouta partiellement tout en suivant ses gestes. Mais qu’est-ce qu’elle en avait à faire de ce qu’il lui disait ! Un ordre ??!

« L'Ordre du Saint Sépulcre....Sur ces derniers mots il se tourna vers Aurianne. Vous connaissez? Un ordre équestre. »

Euh….oui oui ..je connais !! Enfin j’ai entendu parler de cet ordre c’est tout ! Mais c’est quoi toute cette installation ???

Il continua en se concentrant cette fois dans ses propres gestes.Un arc, une flèche, une visée vers un point déterminé et lâcher d’un mouvement sûr la flèche qui vint se clouer non loin du centre de la cible.
Son regard qui pivote vers elle alors qu’elle est stupéfaite par ce qu’elle vient de voir en lui annonçant

« Je me suis dit que...cela vous ferez plaisir d'essayer à votre tour.... »

Que dites vous là ? Moi essayer ?? !!! Par tous les diables Tridant !! Vous rêvez !!!

Son arc resta dans sa main, elle recula de trois pas, le boudant. Enfin elle boudait surtout à la surprise. Elle qui croyait que…bref….

Mais que faisait-elle ? Il était passionné par cette activité voulant la partager avec elle et elle refusait d’y toucher. Pas bien pas bien !!

Malheureusement elle s’attendait à autre chose, déçue la brunette ne cèderait pas.

Cependant ce brun la touchait un peu, juste un peu... face à elle son arc tendu vers elle, il la regardait avec des yeux à la faire fondre. Enfin pas tant que çà mais pas loin.

Oui ? Non ? Cogitation éclair de la jeune femme.
Trois pas décidés en avant et elle arracha des mains du Birmouzant, l’arc.

Donnez moi une flèche !!

Celui-ci s’exécuta et la brune plaça la flèche…enfin elle essaya car elle tombait à chaque tentative.

M’enfin aidez moi !!! Vous ne voyez pas que je ..que je….

Ne pas arriver ?? Arf !! Elle détestait le dire et se rabaisser.

...Que la flèche glisse !!!

Elle se maudissait alors que son frère avait toujours voulu lui apprendre le tir....tir de ci, tir de là, elle s'en fichait éperdument...la guerre, les armes, les activités fatigantes, usantes bref, tout ce qui pouvait salir ou blesser sa personne elle en abhorrait.
Mais ce matin là elle regrettait de ne pas savoir faire tenir une flèche à un arc.
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Tridant

"Que dites vous là ? Moi essayer ?? !!! Par tous les diables Tridant !! Vous rêvez !!!"
Il leva les yeux au ciel, ne lui laissant pas réellement le choix, une main toujours tendu dans sa direction et un regard avec insistance. Chose qui fut une réussite puisque celle-ci, d'un ton décidé, si ce n'est provocateur, s'empara de l'arme d'un coup brusque! Rire de Tridant, il aimait ce côté rebelle. Cette manière décalé de tout penser par soin même pensant s'auto suffire.
"Donnez moi une flèche!!".
Haussement de sourcil, mais le Birmouzant s'exécuta sans broncher, assez curieux de voir la suite. Etait-elle une pratiquante régulière? Une surprise gâchée?
Mais la réponse fut bien vite donné, la Nanteuil tenait sa flèche et son arc d'une manière assez amusante qui ne pouvait rien donner de bien !

Le Seigneur ramassa la flèche tombé pour la énième fois à terre et finit pas s'approcher de la Nanteuil, sur sa gauche, un aire calme, serein et sérieux,

Ne vous énervez pas, vous y arriverez encore moins.
Avant tout vous ne tenez pas le corps de l'arc comme il faut. Sur ces mots, Tridant déposa sa main droite sur sa main droit, qui tenait le corps de l'arc et la décala de quelques centimètre plus bas. Là....
Maintenant, la flèche! Il lui sourit, puis prenant son autre main dans la sienne, il glissa la flèche dans la corde à l'aide de l'encoche. A présent, il entourait la Nanteuil de ses bras, chose qu'il ne se rendit compte qu'après. Il rougit légèrement mais surtout secrètement de cette sensation agréable.

Bien à présent, la position... Il ne pouvais voir ses yeux, étant derrière elle, mais il imaginait... Tendez la corde et surtout tenez bien la flèche entre vos doigts! Le bruit de la corde qui souffrait de la tension se fit entendre. Super.... Dans un souffle léger et long, il appuya légèrement sur son épaule afin de la redescendrepuis fit de même avec le coude pour aligner le tout à la corde et glissa quelques mots dans l'oreille d'Aurianne:

Concentrez vous, ne pensez plus à rien, sauf à la cible en face, contrôlez votre respiration et vos appuis,

Sans vraiment prendre garde il dépose une main sur ses hanches et la décale légèrement sur la gauche pour l'aligner face à la cible. La chaleur montait en lui, il était heureux de partager ce moment à ses côté, tombant certaines barrières...
A présent vous prenez une grande inspiration, puis vous expirerez tout doucement... vous bloquerez votre respiration, le temps de bien viser puis...vous arrêterez votre apnée en lâchant votre flèche.

Lui, ne bougeait plus, il pratiquement collé à Aurianne. Un peu plus doucement et plus prêt de son oreille, il rajouta,

Je sais que vous pouvez le faire, allez-y, montrez moi...

Il était silencieux, attendant, fixant la cible, anxieux de voir le résultat...
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Aurianne

Il avait quoi à la regarder avec ses yeux de merlan qu’elle aurait bien arrachés des orbites.

Il ne voyait pas que la flèche ne cessait de tomber ? Quel balourd qu’il était !

« Ne vous énervez pas, vous y arriverez encore moins. »

En vlà un bon conseil ! Tsss !!

Mais je ne m’enerve guère !! Ai-je l’air de le faire ??? Je suis juste contrariée que cette maudite fléchette ne veuille pas rester en place !!!

C’était un don qu’il avait a être si calme et posé ? Un être de l’haut delà car personne ne pouvait être si flegmatique. Un vrai pépère d’imperturbabilité.

Cependant c’était assez contagieux car il s’approcha d’elle déposant sa dextre sur la sienne, sa senestre dans sa gauche laissant la Nanteuil dans une consternation accablante. Elle se laissa manier tel un pauvre petit pantin en bois. Calme et sereine Aurianne se laissa guider enveloppée par ses deux bras. Sensation des plus agréables, elle n’écoutait que peu ses explications bien qu’elle suivait machinalement ses gestes sans trop savoir ce qu'elle faisait.

« Concentrez vous, ne pensez plus à rien, sauf à la cible en face, contrôlez votre respiration et vos appuis »

Effectivement elle ne pensait à rien…juste au bien être de se trouver dans ses bras. Malheureusement ils n’étaient là que pour la guider à son grand désarroi.

Et d'une main qui venait de se déposer sur sa hanche pour la décaler en douceur..rien n'allait plus pour la brune, trop de battements à la minute, trop d'émotion...heureusement il ne voyait son visage qui s'empourprait à chaque geste posé sur elle.

Désormais, il fallait à présent inspirer, expirer, bloquer, viser, lâcher en apnée. Wouahhh !!! Il se prenait pour un médecin ??

Bref tout un art que de tirer …à l’arc…certainement que d’autres tirs…exemple le tir…au fusil devait être bien moins compliqué.

« Je sais que vous pouvez le faire, allez-y, montrez moi... »

Non non mais que dit-il là ??? Collé à la brune, il croyait qu’elle arriverait à réaliser quelque chose de convenable ??

Pouvoir le faire …pouvoir le faire ...gloups ! Oui elle pouvait ..quoique...elle resterait bien dans cette position dans ses bras....Et tout en gesticulant..

Non mais si vous vous décolliez de moi je pourrais peut être me sentir plus à l’aise pour que je puisse avoir un bon résultat !!!!

Sans le prévoir, elle avait quand même suivi ses instructions alors qu'il les lui indiquait et c'est ainsi que la flèche poussée par la corde tendue se projeta jusqu'à la cible. Enfin ..vers la cible...
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Tridant

Il avait espérait un miracle: un tir franc au centre de la cible. Que voulez vous, c'est beau de rêver! Puis il est dit que l'espoir fait vivre, assurément, il pourrait vivre longtemps!

La flèche termina sa course au pied de la cible, non d'elle. Après tout, c'était déjà mille fois mieux que les quelques minutes d'essayage défectueux qui étaient passé!
Cela dit, il restait encore en place, autour de la Nanteuil, plus occupé à décortiqué secrètement la teneur du parfum sortant de ses cheveux qu'à s'occuper de la suite.

"Non mais si vous vous décolliez de moi je pourrais peut être me sentir plus à l’aise pour que je puisse avoir un bon résultat !!!! "
Les mouvements étaient coordonné avec les mots et déjà il se retrouvait décollé de la Nanteuil. Un peu vexé, il la regarda, passible. Mais il préféra garder pour lui ceci préféra afficher un sourire et de s'installer sur le premier rondin de bois qu'il trouva!

Soit! Alors allez-y! Je vous regardez!

Il riait déjà, les bras croisé, les fesses posé, il n'attendait que de voir la suite des événements,

Je n'aime pas attendre...alors faites vite!

Le Seigneur complétait avec les gestes ses mots afin de la presser encore plus!

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Aurianne

Il n’avait pas fallu lui répéter deux fois, il s’écarta et alla s’asseoir sur un rondin. Non mais ces hommes ne comprennent rien à rien. Se décoller c’est se décoller juste un peu et non pas s’éloigner! L’avoir près de soi ne lui déplaisait guère. Sentir son souffle, ses mains contre elle...quelles sensations agréables.

Tant pis pour lui ! Ou pour Aurianne qui du coup se retrouvait seule, l’arc dans une main, tenant une flèche balante de l’autre.

Et il la regardait de son air ironique, sardonique, machinnique, et en plus fallait qu'elle se presse.

Alors là il pouvait gesticuler, articuler, machinculer qu’elle irait à son rythme. Et plus il l’activait moins elle urgerait. Fallait pas pousser le bouchon non plus !

Elle lui adressa un sourire bien crispé, ce fameux sourire qui cache un « va te faire voir je vais me débrouiller comme une grande »

Mais qu’elle était ridicule avec tout ce matériel dans les mains. Pourquoi n’ai-je jamais écouté Aris lorsqu’il voulait m’enseigner l’art du tir…

Tridant ? Serait-il possible avoir un peu de silence ???

Fière sans montrer une once d'ignorance, elle plaça la flèche comme indiqué auparavant.

Si je rate se sera de votre faute vous n’arrêtez pas de parler de bouger !

Fallait tenir la flèche tout en tendant la corde, viser en respirant doucement et bloquer au moment de lâcher. C’est facile à dire mais moins à faire.

Elle ruminait, râlant qu’il ne l’aide pas. Mais elle allait lui montrer qu’une Nanteuil ce n’est pas de la gnognotte en sucre.

Les gestes s’enchainèrent et d’un coup sec et bref la brune lâcha la corde de ses doigts laissant la flèche se diriger vers la cible.

Son regard brillant se posa ensuite vers le Birmouzant lequel ayant cessé de baragouiner regardait la cible stupéfait.

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Tridant

Les bras croisé, les jambes tendues, le fessier bien posé sur une botte de foin tout était parfait pour profiter du spectacle. C'est vrai qu'en plus d'avoir un regard professionnel sur la pratique du tir à l'arc, le Birmouzant gardait un regard d'homme au sujet de la jeune femme devant lui, mais ceci, plus secrètement et discrètement.
Sourire, rire, plaisir. C'était la première fois depuis bien des mois, voir des années qu'il n'avait pas eu l'occasion de se sentir aussi à l'aise au côté d'une femme et surtout, de profiter.
Malgré tout le mal qu'il s'était donné à la déranger dans sa lourde tâche, ce fut un sifflement, et surtout: une surprise. A un tel point qu'en se rendant compte du résultat le Seigneur faillit perdre l'équilibre et tomber à renverse de son fauteuil de fortune.
Fichtre, c'était donc possible d'être tout aussi doué en si peu de temps.
Se relevant, il voyait déjà le regard de la Nanteuil, remplis de fierté, prête à bondir et à le défier. Mais il devait se rendre à l'évidence: elle avait réussir un joli tir. Un coup de chance, sans aucun doute!

Oui bon d'accord...c'est...la chance du débutant!

Bah quoi? Il n'allait tout de même lui dire qu'elle était doué. Elle pourrait finir par y croire!

Ou alors...

Et le Birmouzant se mit à sourire,

...vous avez eu un instructeur digne de se nom, tellement doué qu'il vous a sauvé du désespoir!

Sans même attendre, il lui ôta des mains l'arc et retira les flèches,simple histoire de précaution. Il croisa cependant son regard et plissa les yeux. Silencieux, il coupa un bref instant de silence par un petit rire nerveux. Tout en rangeant les affaires il ne pu s'empêcher de sortir un petit...

Vous êtes doué, Aurianne de Nanteuil...

Sourire franc en sa direction, puis tout en tendant sa main.

Court terminé. Que souhaite faire une dame de Nanteuil en cette fin de matinée? Une envie particulière? Un désir? Un souhait?
Je suis à votre disposition...
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Aurianne

Son regard brillant se changea en regard noir.

Comment çà la chance du débutant ? Attendez un peu que je…mais ohhh !! Ne me coupez pas la parole !!!

Lui couper la parole quel rustre ! Mais lui laisserait-il en placer une ? Il enchaina débitant une fabulation le concernant. Instructeur digne de ce nom non mais que fallait-il entendre ??

Ses gestes accompagnèrent la parole et avec précaution , il lui retira l’arme et les flèches alors que la brune ruminait et se questionnait du pourquoi s’arrêter alors qu’elle y prenait goût à cette petite activité.

Cependant une phrase la désarma tout simplement « Vous êtes douée Aurianne de Nanteuil «
Bah oui… il croyait quoi ? Que c’était une empotée ? Malgré sa suffisance habituelle, ce compliment lui alla droit au coeur…surtout venant du Birmouzant lui donnant des couleurs rosées à ses joues.
A son grand regret, le cours était terminé.

Merci merci Tridant !! Je fais toujours les choses à la perfection…je réussis tout...c’est un don inné que je possède…
Mais pourquoi donc terminer aussi vite ce cours ? Je commençais tout juste à m’amuser ! Allez reprenons !

Néanmoins le brun lui proposa une envie bien à elle... un désir, un souhait….et il se soumettait à son entière disposition…il n’aurait pas dû car ce n’était pas les envies qui lui manquait de…voyons voir…mirettes tournées vers lui, lèvre inférieure mordue, suggestive

Hmmmm …. Un désir Tridant ? Est-ce bien raisonnable de me demander ce que je veux ?

Elle n’ira pas plus loin sur ses désirs cachés, elle ne les avouera pas et ses idées se dévièrent donc pour proposer …

Aimez-vous la chasse Tridant ?
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Tridant

"Merci merci Tridant !! Je fais toujours les choses à la perfection…je réussis tout...c’est un don inné que je possède"
Toussotement discret,puis contre son gré un petit rire, un brin de nervosité, voir même d'amusement à la voir si assuré alors que quelques minutes avant, elle pestait pour se voir aider. Enfin soit, c'est pavanerie était divertissante aux yeux du Seigneur.
"Hmmmm …. Un désir Tridant ? Est-ce bien raisonnable de me demander ce que je veux ? "
Après réflexion, il regrettait légèrement d'avoir prononcé ces quelques mots. Une idée mal placée vient envahir l'espace de quelques secondes ses pensées, puis, dans une secousse de caboche, il revient à la réalité,

"Aimez-vous la chasse Tridant ?"
La chasse? En voilà une surprise. Ce fut un haussement de sourcil qui amorça la réponse. La chasse....mais la chasse à quoi? Aux papillons? Pas dans ses habitude non... Il aurait bien sorti le sourire charmeur de catégorie 3 agrémenté d'un soupçon d'éloquence scolastique en répondant "Bien entendu Darrling!" mais....
Bien qu'il soit Seigneur Tridant n'avais jamais eu l'occasion de chasser. Peut être par manque d’intérêt, ou bien de temps, voir même de connaissance à ce sujet. Fallait-il lui cacher? Ou bien jouer franc jeu? Mais perdrait-il de son estime? Un noble ne connaissant pas la chasse...
Un noble car son Suzerain, Lanfeust, lui avait demandé de devenir son vassal, mais ni plus ni moins de sang. D'ailleurs la pilule avait-été compliqué à avaler pour sœur "anti chichi". Caractère de feu, bien une femme celle-là aussi...Enfin bast, nous nous éloignons du sujet...
Un chouilla pris au dépourvu, la main derrière la tête, signe de mal être,

Et bien...heum...je connais la chasse oui...les chiens...le gibier....toussa toussa...mais...comment dire...

Il croisa son regard. Une sorte de petit "help please". Mais il était inutile de mentir,

A vrai dire, je n'ai jamais pratiqué....peut être par manque de temps...ou bien d’intérêt... Vous avez envie de chasser?

Secrètement, il aurait été capable de remuer ciel et terre pour trouver de quoi la distraire, bien que là, pour le coup, il ne sait pas tellement comment procéder. D'une, il n'avait pas de chien, des chevaux, oui, une petite dizaine de part son amour pour les équidé, mais pas de chien...Et puis il n'avait aucune idée de la manière avec laquelle il fallait procéder.
Le regard interrogateur, il finit par lâcher,

Vous savez chasser vous? Est-ce compliqué?

Voilà que le trompeur était trompé. Lui qui pensait pouvoir se vanter de lui avoir appris le maniement de l'arc devrait se résoudre à admettre qu'elle avait un avantage au sujet de la chasse. A moins que ceci ne soit que technique d'intimidation?
Une chose est sûr, ne pas avoir le contrôle des choses n'était pas son fort. Pour dire vrai, le Birmouzant détestait ne pas avoir toutes les cartes en main....
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Aurianne

Que lui arrivait-il ? Tridant semblait mal à l’aise. Avait-elle sorti une bourde ou bien s’attendait-il à un tout autre désir ? Fichtre s’il savait ce qu’elle aurait aimé lui dire au lieu et pour ne laisser rien transparaitre, Aurianne se lança dans cette chasse ridicule.

Elle n’avait vraiment jamais chassé dans le sens propre du terme seulement l’ accompagnatrice dans des parties de chasse à courre.

Mais elle fut surprise par son manque d’intérêt pour la chasse alors que tout seigneur la pratiquait couramment.

Vous n’avez jamais chassé Tridant ?

Ce fut la première question, la seule qui sortit dans l’immédiat. Elle ne pouvait pas se défiler et dire qu’elle n’avait jamais chassé. La honte pour la Nanteuil !

Mais ouiii j’ai envie de chasser !!!! Ce n’est pas bien compliqué !!! Suffit de ….de chevaux et de très bons chiens, pas la peine d’avoir une meute.

Vous avez des chiens ?

Pourvu qu’il nie !

Faut qu’il soient de vrais prédateurs autrement pas la peine ! Il y a tant de choses à faire….à deux....je ne vous ferai aucun caprice pour cette chasse râtée promis !!

Aurianne tête haute le regardait. Un joli sourire tel celui d’une poupée se dessina sur son visage. Tout pour qu’il …..euh..propose autre choooooose !!!!
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Tridant

Des chiens? Mais pour quoi faire des chiens. Tant qu'à faire, avoir des animaux, c'est bien, mais autant qu'ils soient utile. C'était le cas des chevaux, compagnon de route idéale. Nul doute que le chien est un outil divertissant pour ses âneries, il en reste pas aussi utile pour les voyages...
Enfin pour conclure: il n'avait pas de chien. Enfin si, une charogne, soit disant le meilleur ami à Jacques, son homme à tout faire, mais, il était tellement vieux qu'il passait ses journée à rêvasser au soleil. Sénile, sourd, aveugle, tout du moins, rien pour plaire.
Haussement d'épaule pour traduire son impuissance avant de répondre,

Je n'ai malheureusement pas de telles choses ici...J'ai des chevaux, très puissant, rapide et magnifiquement bien dressé, mais pour ce qui est des chiens...c'est un peu plus compliqué....

Il fronça les sourcils. Ses yeux ne cessaient de défier ceux du Birmouzant. Qu'attendait-elle après tout?...Et puis la chasse, pour une femme...enfin, il existait plus attractif et disons...féminin comme passe-temps...Puis Tridant eut une idée de génie (comme quoi, il ne faut pas, JAMAIS, désespérer'): La pêche!
Quoi? Réfléchissez trois secondes? Un bon soleil, à l'ombre, sous les arbres, près d'un étang, canne à pêche dans une main, Aurianne dans l'autre...Hum? Comment ça il se fait des films? C'était tout de même vachement plus propice à un rapprochement que sur des chevaux à chasser le cochon ou la biche! Non mais c'est vrai quoi....
Retour brutal à la réalité lorsque la Nanteuil, posté devant lui, attendait les bras croisé.
Rapidement, Tridant s'empara de son bras et marcha, en compagnie légèrement forcé, en direction des bâtisses...

La pêche, que dites vous, d'une petite partie de pêche! Nous aurions notre repas de ce soir!

Sourire franc du jeune homme, dans le fond, il était fière de son idée, et ce souciait guère de savoir si elle était de cet avis. Secrètement, il ne pensait qu'à se retrouver près de se lac, ou se fut, pour la première, un moment d'intimité et de gentillesse que les deux "merdeux" avaient échangé!

Allez! Ne trainez pas! Il fait beau, nous amènerons de quoi manger sur place, comme hier!

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Aurianne

Tout allait sur des roulettes. Il n’avait pas de chiens au grand bonheur de la brune. Il parla chevaux tout en les décrivant comme des bêtes extraordinairement bien dressés. Ouais..bien …contente pour lui.

Mais que faisait-il ?? Soudainement, des chevaux, il passa aux poissons alors qu’il l’arracha par le bras direction …la pêêêche ????? Mais il allait bien le Tridant ?
Aurianne à la pêche ? Mais que voilà !!! Elle ne se voyait pas tenant une canne aussi longue !!! Du jamais vu !! Pas aussi longue non non !!!

Au passage, petit souvenir lorsqu’elle était gamine et suçait encore son pouce ( oui oui surprenant non ? On ne s’imagine pas la Nanteuil suçant son pouce droit ) Aurianne adorait pêcher la grenouille à l’épuisette..depuis …les cannes ou les perches ….bref, passons.

Heeeyyy !!! Oooooh doucement !!! Vous m’arrachez le bras !!! Pas envie de pêcher moi !!!! C'est ennuyeux au possible !!!!

Il la traina, Nanteuil essayant de se débattre mais ce petit rapport de force lui plaisait bien et la jeune femme se laissa entrainer par le pêcheur en herbe.

Puis je n'aime pas le poisson !! Trop d'arêtes qui se coincent dans la gorge !!!!

Tridaaannnt !!!!
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Tridant

Et j'aime pas si, et j'aime pas ça, et fait pas si, et fait pas ça. Soupire de désapprobation de Tridant. Il stoppa net sa course laissant sa fougue partir seule devant lui.

Bon.

Il se retourna face à la Nanteuil.

Que faisons nous alors!

Il leva les bras, gesticula, les dirigeant à droite, à gauche, en bas, en haut, tournant sur lui même à 360°, une fine chorégraphie qu'il lui offrait. Tout en gesticulant, il tentait de gagner du temps pour trouver une solution. Pourtant, c'était bien la pêche: Amusant, mouvementé, plus d'action et de rebondissement! Ou pas...
Soudain, il eut une idée, (oui encore une, comme quoi, c'est son jour de chance!). En l'espace de quelque secondes le Birmouzant perdit des années et se retrouva en enfance: Il était là, assis, sur le sol sec et poussiéreux à l'embouchure des chemins qui mènent aux boxes des chevaux et de la maison mère du domaine.

Et bien voilà! Restons là, assis, sans eau, en plus milieu du soleil, sans rien à faire, sur un sol terreux et poussiéreux, à nous regarder droit dans les yeux, à pester, râler, insulter, taper, gueuler!

Il levait à présent la tête en direction d'Aurianne. Le soleil frappant sur ces yeux, il fermait l'un des deux pour atténuer la lumière. Elle était là, pointé en I devant lui.
Bon, certes, c'était assez surprenant de voir un seigneur assis en plein milieu de sa seigneurie; comme retourné en enfance. Mais après tout, il fallait se la farcir la Nanteuil!

Alors? Qu'attendez vous?! Prenez place! Vous verrez, c'est encore mieux que la pêche!

Tridant secoua la tête. Puis comme piqué par la mouche tsé-tsé, alors qu'elle s’apprêtait à s'asseoir, il se relava. Une nouvelle idée. Il n'avait guère le temps de donner du recule à toutes ses idées: il voulait lui faire plaisir, la divertir, mais elle traînait toujours là patte!

Champignon! Allons aux champignon! Je connais un coin reculé ou nous pourrions trouver de beau champignons! Vous savez, dans le bois ou il y avait le loup l'autre jour!

Tapotant sur ses fesses pour chasser la poussière, il toussota d'étouffement, ils étaient à présent dans un nuage de poussière...
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Aurianne

Course arrêtée, Tridant lâcha le bras et se retourna face à la brune. Sourire crispé d’Aurianne lorsqu’elle le vit imiter un moulin à vent, bras tournicotant et de piquer une ptite crise d’adolescent…non !! Que dis-je !!! Une crise d’enfant gâté !!

Que faites vous là Tridant ??

Des onyx qui s’ouvrirent pour montrer son étonnement face à sa réaction puérile tout en suivant son mouvement qui finit au sol.

Mais..euh …Hors de question que je fasse comme vous, mon séant touchant ce sol pierreux !! Sans façons !!!!..... Mais si vous y tenez tant…

Puis le brun se releva avant qu’elle ne l’imite. Enfin qu’elle fasse semblant de vouloir s’asseoir. Et tant mieux ! Aurianne voulait jouer mais il y avait des limites.

Et une nouvelle proposition sortit de ses lèvres. Les champignons….tenez donc….était-ce l’époque des champignons ?

La Nanteuil trouva l’idée acceptable mais doutait un peu de la réalité. Elle craignait un peu de ne pas trouver aucun de ce style de végétal. Puis il parla encore de loups dans le bois. Il insistait vraiment un peu trop avec ces loups. Qu’il était pénible.

Tridant…

Sa tête pivotant sur le côté et d’un ton ironique

Allons aux champignons….vous avez eu une excellente idée….

Aurianne savait pertinemment qu’ils reviendraient bredouille et sans aucun cèpes ou bolets ou autres espèces à chapeau mais la petite balade était nettement mieux que cette maudite pêche au poiscaille. Mais surtout il fallait qu’elle cesse de refuser si elle ne voulait pas que le brun jette l’éponge et la laisse tomber.

Je suis ravie d'aller à cette cueillette....j'adooore les champignons !!!

Faut parfois savoir aller dans le bon sens...
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Tridant

Non? Serieux? Elle avait accepté? Il y avait donc espoir de la satisfaire? A moins que ce soit juste histoire d'avoir la paix? Espérant secrètement le perdre dans les bois et qu'elle puisse s'enfuir? Non tout de même...elle n'oserait pas! Quoi que...
Le "j'adoooore" avait été un brin ironique, et...c'était après réflexion qu'il s'était rendu compte qu'il n'y avait pas grande chance de trouver des champignons: les loups les mangent tous! Non, n'allez pas croire ça: ce n'était que tout bonnement pas la saison. Mais après tout, puisqu'elle y connaissait rien, du moins, il espérait, elle ne pouvait pas l'savoir!
Il ne se fit pas prier, et c'est après être passé prêt des boxes qu'il s'empara d'un panier en osier (oui, une petite cabane "fourre tout", ne demandait pas pourquoi, logique d'homme. Un seul panier, volontairement! Elle ne pourrait pas revendiquer sa pseudo cueillette. Faut pas croire, il est pas fou l'Tridant. Les femme ont la classe pour s'approprier ce qu'elle n'ont pas de droit!

Comme à son habitude, elle traînait la patte.

Fichtre que vous êtes lente!

Tout en marchant devant, il souriant de l'imaginer pester derrière lui. A présent en bordure de forêt. Il s'arrêta, encore une fois.

Bon, rappeler vous, si un loup se pointe, vous criez, il vous mangera plus vite si vous criez....

Rire du Birmouzant,

Je plaisantais! Allons-y....

L'aire était plus frais, et plus agréable à l'ombre des arbres. Le plus compliqué n'était pas fait. IL s'était bien gardé de le dire, mais ses connaissances de champignon n'étaient guère mieux que celles de la chasse...A si, il savais que s'il en trouvait un rouge à point blanc: c'était pour donner à la Nanteuil!
Le nez pointé sur la terre plus ou moins humide par endroit, il marchait bien plus doucement.

Faites attention! Les champignons se cachent! Ils sont vicieux! Il faut savoir leur parler, avec des mots doux...

Il se retourna pour voir si elle suivait, repensant à ses deux dernier mots "mot doux". Savait-elle au moins ce que c'était....Il haussement intérieurement ses épaules, comme bien souvent.
Ce n'est que lorsqu'il se retrouva le cul sur un touffe de feuille humide, qu'il compris qu'il venait de se croûter élégamment en regardant la Nanteuil....qui celle-ci ne perdait pas l'occasion d'en rajouter une couche....
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Aurianne

Aurianne l’avait suivi en silence juste quelques grognements de temps à autres lorsqu’elle roulait sur un caillou la faisant tordre sa cheville fragile. Du coup sa démarche était précautionneuse et lente.

Je suis lente ??? Je suis comme je suis !!! Et si cela vous déplait vous n’avez qu’à ralentir !!

Non mais !! Et en plus il plaisantait encore avec le loup !!

Arrêtez avec ce loup !! Laissez le tranquille !! Trop occupé avec les grands-mères ! ( oups je sors du contexte là )

Les bruns arrivèrent enfin avec le panier ( la classe quand même ) dans la forêt aux champignons.

Aurianne essoufflée par tant de marche, s’arrêta laissant avancer le Birmouzant qui avait l’air de prendre au sérieux la cueillette.

Oui oui !! Je fais attention Tridant ! Même très attention !!! Allez-y j’arrive !!!

Vicieux les champignons ? Bizarre quand même !! Pis leur parler avec des mots doux ??? Il avait reniflé un champignon hallucinogène ou quoi ?

Mais hoplà !! Que voilà !! A force de la regarder le brun tomba sur son derrière.

Comment faire pour retenir l’envie de pouffer ? Une idée ?

Aurianne serra fort ses lèvres, l’envie de rire était quand même assez forte. Fallait un peu de tenue de sa part. Au moins elle essaya et d’un air inquiète

Ooooooh !! Maiiiissss !! Vous vous êtes fait mal Tridant ??

Vous ne faites pas assez attention Tridant !! Attendez j’arriiive !

Mais un fou rire sortit sans pouvoir retenir quoique se soit alors qu’elle s’avança vers le brun lui-même transformé en bolet ..ou alors boulet ce coup-ci !
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Tridant

Humidité confirmée. Le postérieur Seigneurial de Tridant goûtait au plaisir de la nature.
Ce fut avec (une agréable) surprise qu'il vit, enfin cru voire la Nanteuil inquiéter, mais c'est uniquement lorsqu'elle arriva devant lui plié en deux qu'il comprit qu'il s'agissait de moquerie plus qu'autre chose!

Allez-y moquez vous!

Le bolet (ou boulet comme précisé plus tôt), repoussa la main d'Aurianne qui souhaiter l'aider,

Je suis maladroit mais pas encore empoté complet!
Non mais...

Grognement, coordonné par des tapes sur les fesses histoires de faire tomber les dernières feuilles tombé amoureuse et collé à son derrière. En tant normal, il aurait bien stipulé qu'il avec le gouvernail trempé, mais après réflexion, il était préférable de garder le secret: bien qu'une magnifique tache faisait acte de présence sur les braies de celui-ci.

Bon bon, reprenons!

Il en avait déjà marre, les champignons, il n'aimait même pas ça, et puis, il n'en avait jamais ramassé, Jacques le faisait si bien, et en plus, il aimait, lui. Tridant passait plus son temps à tourner en rond pour tenter de regarder secrètement la Nanteuil et ses réactions.
Une chose était sûr, il faudrait trouver une solution pour mouvementer tout ça. Les champignon, c'est bien trop calme pour deux bruns !
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Aurianne

Meuh non je ne me moque pas !! C’est un rire nerveux !!! J’ai cru que vous vous étiez vraiment fait mal …mais je vois que non !!!

Léger mensonge. Puis le brun repoussa avec dédain sa petite main prête à l’aider

Toujours aussi agréable !!! Débrouillez vous !! Quel emp..

Aurianne se tut et recula en faisant attention où ses délicats petons se posaient pour éviter de faire comme lui et de regarder Tridant se relever en s’époussetant. Il avait l’air fin !! De plus ses braies étaient auréolées là où le regard féminin se posa en toute discrétion.

Oui oui reprenons …mais euh....quoi donc ?? Ah oui les champignons !!!
Allez reprenez votre ptit panier et continuons..

Fallait voir le tableau de deux bruns qui simulaient une cueillette. C’était quand même assez drôle.

Le temps passa très lentement alors qu’ils ne venaient que commencer la fouille.
Le panier toujours vide cela voulait bien dire que cette cueillette ni l’un ni l’autre la prenait au sérieux.

Ah non !! Rectification !! Panier vide car ce n’était pas la saison. Et oui !!! Ils avaient beau se donner de la peine mais un champignon ça ne pouvait pas s’inventer.

La brune d’un ton las, fatigué, s’adressa au brun qui cherchait le bolet en vain.

Tridant…

Ca commence à être pénible votre cueillette…z’êtes sûr qu’il y a des champignons ??

Je ne suis pas vraiment experte mais la saison de ces machins n’est pas un peu plus tard ?

Aurianne, bras ballants le regarda. Et oui ce n’était pas la première fois qu’elle le regardait mais peut être que cette fois elle le regardait différemment.
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Tridant

"Tridant…
Ca commence à être pénible votre cueillette…z’êtes sûr qu’il y a des champignons ??
Je ne suis pas vraiment experte mais la saison de ces machins n’est pas un peu plus tard ? "
Un très bon prétexte pour se relever. D'ailleurs le passage de 90° à 180° fut assez compliqué. Il était resté quelques bonne minutes à chercher ces fichu champignons de plus prêt afin d'optimiser sa réussite mais ce ne fut qu'un plus gros échec. Je vous passe l'instant de grimace et de gymnastique pour de remettre la colonne vertébrale en place. Avant de se retourner vers la Nanteuil, et, une fois de plus, se risquer à croiser son regard.

Vous...avez raison, pour une fois. Enfin pour une fois je suis d'accord avec vous je veux dire...Pas que vous...n'avez pas raison...les..fois d'avant..enfin vous m'avez compris...
Il n'arrivait plus à décrocher de ses yeux. Fichtre, il pourrait rester de longues minutes, à ne pas bouger....

Ecoutez....

Il regarda autour de lui, afin de se repérer.

Venez avec moi, nous allons rattraper la cabane et l'étang...

Secrètement, se serait le moyen pour profiter pleinement de quelques instants avec elle. Et puis...peut être d'en apprendre un peu plus à son sujet? Ses inspirations futurs dans la vie, ses ambition, son passé. Tout était bon à savoir, avide de curiosité à son sujet, le Birouzant voulait tout savoir.
Et puis...il ne savait pourquoi, il se sentait obligé de lui parler de quelqu'un, ou plutôt, de quelqu'une. Après tout, elle pouvait en avoir que faire mais...il se sentait obligé de lui en parler.
Les yeux toujours plongé dans les siens, ne se lassant pas du spectacle, Tridant lui tendait la main.

Venez...

Pour l'une des premières fois, aucun arrogance, aucune obligation, juste une invitation. Rien qu'à l'idée de sentir sa peau contre la sienne au contact de leur mains le faisait frémir d'impatience.
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Aurianne

Dites le franchement Tridant et arrêter de bafouiller que j’ai toujours raison et oui et une fois de plus lorsque je vous dis que ce n’est pas la peine d’insister avec ces fichus champignons !

Et ne me regardez pas ainsi !! (et oui elle le lui disait assez souvent ) Ai-je une tête de champignon ??!

Puis soudain il sortit une autre proposition. La cabane et l’étang. Vous savez celle du début de l’histoire ….était-ce un retour au commencement ?

La brune se dit pourquoi pas ? Ca permettrait de sortir de cette maudite forêt du méchant loup et des champignons invisibles. Mais encore le lac….pffttt

Le lac encore ? Ah non pas la pêche pitié !!! Puis regardez le temps se couvre !!!

Aurianne avait remarqué que de gros nuages gris se formaient sur leur tête enfin dans le ciel hein !

Mais le brun était face à elle à la regarder fier d’avoir eu une excellentissime idée, lui tendant la main en mode « invitation et tu n’as pas intérêt à refuser la brune » suivit d'un doux " Venez "

Pour une fois il n’imposait pas ou ne la tirait pas par le bras. Il offrait à la brune le choix de décider.

Fallait vite réagir avant qu’il ne baisse sa main. Allez !! C'était décidé !

Et c’est alors que la main d’Aurianne alla rejoindre celle de Tridant avec douceur et la serra dans la sienne. CONTACT !

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Tridant

CONTACT
Electro choque imminent. Sa peau était si douce...si agréable...Alors que la main de Tridant était si...si...si...et bien...si moite. L'appréhension? N'importe quelle personne censé aurait répondu ainsi, lui, conclu simplement une humidité de l'air élevé causant cet aspect moite!
Il leva la tête au ciel après tout: il ne croit qu'à ce qu'il voit. C'est que de rester le nez fourré sur le sol à la recherche de pseudo champignon, on ne peut tenir surveiller le ciel. Le soleil ravissant du matin avait rapidement laissé place à menace grisâtre de la pluie et de l'orage.
D'obstacle en obstacle, de trou en trou, de branche en branche, ils arrivèrent (et ça, uniquement grâce au sens de l'orientation du brun).
Seulement...la pluie avait gagné la course: les minutes avaient défilé et malgré toutes les bonnes intentions des deux bruns, ils étaient à présent bel et bien trempé de la tête au pied. Le tout s'était passé sans un seul commentaire, alors qu'à l'accoutumé le Birmouzant aurait sauté sur l'occasion pour lui remettre sur le dos la cause de leur retard: elle marchait pas assez vite, ou trop lentement....Non, là, il se contentait de tenir que plus fermement sa main pour l’entraîner dans son sillage.
La cabane se profilait et à présent ils étaient à la limite de la course, chassant les gouttes coulant sur son front ou le long de la joue.
Ce ne fut que lorsqu'il pénétra dans le petit cabanons qu'un simple....

Enfin...

Sortit de sa bouche.
Un petit regard discret sur l'état de la Nanteuil, qui, elle aussi, n'avait pas échappé à la pluie, comme quoi, personne n'arrive à passer entre chaque goutte...enfin soit!
De la caisse siégeant au fond de la petite pièce Tridant en sortit une couverture, sèche, puis, tout en dépliant s'installa sur le sol, contre le mur. Il n'aimait pas du tout ce temps, maussade, orageux, il avait l'impression que c'était les enfers qui étaient de sorti.
Assis, la couverture autour de lui, Tridant se rendit compte de son égoïsme. Elle était la, planté à quelques mètres de lui, tremblotante, trempé, froide. Qu'est ce qu'il pouvait être ridicules des fois.
Après courte réflexion, la couverture pouvait laisser place pour une deuxième personne... Un léger toussotement pour attirer son attention avant d'écarter l'un de ses deux bras enveloppé de la couverture.
Son regard sur le sien suffisait pour lui faire comprendre qu'elle était la bienvenue à ses côtés. Les mots ne pouvait sortir, il ne les trouvait pas, et quand bien même, que pouvait-il dire? N'étais-ce pas gênant de se retrouver ainsi?....
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Aurianne

CONTACT=> FREMISSEMENT=> MOITEUR

Tels avaient été les trois actions qui se suivirent à la suite l'une de l'autre.

Puisqu' Aurianne ayant donné sa main au brun frémit à son contact cependant elle sentit une légère moiteur émanant de la sienne mais elle s'abstint de broncher pour éviter une véxation de sa part et de se retrouver seule dans cette forêt.

Alors qu'ils se faufilaient au travers des petits sentiers, entre branchages et trous, l'orage finit par gronder et un rideau de pluie tomba soudainement.

Noooon pas possible !!!

En rien de temps la Nanteuil se transforma en toutou à poil long sortant d'un bain.
Ca dégoulinait de partout, des mèches de cheveux qui se collaient sur son front et joues, la peinture du visage n'en parlons pas et sa robe qui avait pris du lest rendant l'avancée de la brune assez laborieuse.

Enfin dit-il...oui enfin et heureusement! Ils arrivèrent dans cette cabane en bois au bord du lac où ils avaient failli pêcher.

ENFIN il n'est pas trop tôt ! pensa-t-elle !!!!

Aurianne suivit le Birmouzant qui pénétra sans dire un mot, rien à dire d'ailleurs elle n'avait plus de souffle et resta dans un coin tremblotante alors que le brun se saisit d'une couverture, s'assit sur le sol et s'enveloppa.

Comment çà ?? Oui oui oui...il s'emmitoufla dans la couverture alors que la Nanteuil ressemblait à un poisson trempé tout frémissant.

Hallucinant !!

La scène ne dura que peu mais assez pour la brune, lorsqu' un espèce de toussotement surgit de la gorge du brun accompagné d'un mouvement d'écart de son bras.

Cogitation de la jeune femme qui décoda un " allez venez partager la couverture "

C'était bien çà. Il l'invitait à s'asseoir à ses côtés et profiter de la couverture.

Petite hésitation quand même car jusqu'à présent, ils étaient comme chien et chat mais la situation et le piteux état de la Nanteuil n'offrait d' autre choix que d'accepter.

C'est alors que trainant sa robe détrempée qui pesait son pesant de cacahuètes, alla se placer à côté du brun évitant de se coller évidemment.

Ni l'un ni l'autre causait, les gestes parlaient à leur place.

Aurianne profita d'un moment de faiblesse de son voisin pour tirer vers elle le tissu. Il ne dit rien ou très peu.
Ma foi elle était bien plus gelée que lui.

Elle arriva par la suite à prononcer un mot, incapable d'en dire plus pour l'instant.

Merci

Comment était-elle arrivée jusque là ? Elle se le demandait. Tout avait été si surprenant depuis qu'ils s'étaient rencontrés la première fois.
Aurianne en rigola et recroquevillée sur elle -même sous des vêtements trempés et sans le regarder, dit

Vous vous souvenez des rosiers ?
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Seigneurie de Champaigue : Un séjour particulier