Seigneurie de Champaigue : Un séjour particulier

La bouche entrouverte, il guettait les gestes de la femme en face de lui afin de décrypter, au mieux, les réactions de la fameuse Aurianne. Il eut tout de même un petit moment de honte lorsqu'elle n'apprécia pas réellement le fait qu'il avait, emprunté une petite bouteilles, bien qu'au fond, il ne louperait pas l'occasion de la rendre à Lanfeust. D'une car c'est un ami, et de deux car c'est dans les principes du Seigneur de Champaigue, il se verrait mal voler son Suzerain tout de même...
"C’est gentil de votre part !! Je ferai en sorte de me sentir…. "comme chez moi " ! "
Sourire de Tridant,

Vous êtes un peu comme chez vous....

Il n'avait pas à ce plaindre de Jacques, sont homme à tout faire, et de Aglaé, mais ils étaient tout deux différents, et puis, bien qu'il avait une certaine complicité avec l'homme à force de le côtoyer, cela n'était rien d'autre que du respect...
Le Birmouzant entrouvrit la bouche en même temps que la Nanteuil, envouté par la prestance de celle-ci: même pour une rondelle de saucisson!
Quand soudain il eut un petit sursaut en écoutant son nom prononcé, amusé, il fit de même

Aurianne...?

Un peu gêné tout de même, il préféra, pour cacher la gêne, se lever et se tourner en direction d'une ouverture, donnant sur l'étang, de cette manière, il n'avait pas a affronter de trop prêt sa timidité...Pour le coup, il n'avait plus vraiment faim, un peu perturbé, les pensées ailleurs... Jamais il n'avait eu l'occasion de se retrouver dans une telles situation et c'était tellement désagréable de ne plus rien maitriser...
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« Aurianne » lui avait-il répondu à l’instant même qu’elle venait de prononcer son nom et se leva vers une fenêtre pour lancer son regard vers l’extérieur.
Pourquoi réagissait-il de la sorte ? Haussement de sourcil un brin interrogative.

Tridant ?? Ai-je dit quelque chose de dérangeant pour que vous vous détourniez ?

La brune se leva, la rondelle de saucisson toujours au bout de ses deux doigts et s’avança vers l’homme se positionnant à ses côtés.

Je vous trouve très rêveur à regarder ce lac…ou alors ailleurs…mais vous n'êtes pas avec moi...

Tridant est-ce que vous allez bien ?



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Hum?
Quelque chose de mal?
Du tout, ne vous inquiétez pas.

Sourire se voulant rassurant en direction de la Nanteuil à ses côtés. Tridant croisa son regard,

Pas avec vous? Bien sur que si!

Il la fixa quelques secondes, son sourire s’effaça, et il profita de ses quelques secondes pour la dévisager, il n'en avait jamais vraiment eu l'occasion jusqu'à présent. Après quelques secondes de silence, il déposa sa main main sur son épaule, reprenant son sourire petit à petit, puis, il profita de ce court moment de proximité pour lui déposer une bise sur la joue. Audacieux? Certes, mais l'audace paye quelques fois.
Elle semblait surprise, pas tellement étonnant, lui qui est si brut en temps normale....

Je suis heureux de que vous ayez accepté de venir passer quelques jours à Champaigue, vraiment.

Petit raclage de gorge, situation assez inconfortable, chose que le Birmouzant supporte difficilement. Comment s'en sortir? Partir en courant? Rire? Ridicule...Mais il ne trouva rien de mieux que prendre la rondelle de saucisson qu'elle baladait depuis quelques minutes afin de la manger,

Oui je sais, mais...cette rondelle, c'était la mienne!

Il retient un petit rire, la voyant déjà pester!
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Rassurée Tridant n’avait rien contre elle. Petite seconde de soulagement en le voyant sourire, un joli sourire, alors qu’il la regardait mettant la jeune femme dans l’incommodité d’être ainsi reluquée.

Puis se fut une main qui vint se poser délicatement sur son épaule qui arrêta net la Nanteuil la laissant de marbre extérieurement alors que son cœur battait à plein régime. Et des lèvres, ses lèvres effleurèrent alors sa joue laquelle inévitablement avait pris des couleurs.

Un temps d’arrêt, tout se fige, le temps cesse pour la brune lui clouant aussi le bec.

Jamais elle n’aurait cru imaginer que ce brun avec qui rien ne collait depuis qu’elle l’avait rencontré la première fois dans les rosiers de la duchesse, pouvait faire ce qu’il venait de faire et de dire.
Il venait d’exprimer gestuellement et verbalement son ressenti envers elle ainsi que de sa présence chez lui.

Mais le temps allait très vite reprendre son cours pour revenir à la réalité et autant la brune que le brun reprendraient le dessus comme ils savaient si bien faire.
La rondelle fut alors arrachée de ses petits doigts et passa directement dans la bouche du Birmouzant surprenant la Nanteuil toujours rêveuse par ce qu'elle venait de vivre.

Heeeyyyyy !!!! Surtout ne vous gênez pas !!!! Ma rondelle !!! Mon saucisson !!!!

L’ agréable moment qu’elle venait d'éprouver venait de disparaitre par la rondelle subtilisée.
Elle fit demi tour pour s’en servir d’une autre qu’elle engloutit à la va vite faisant que celle- ci reste coincée dans le gosier causant l'étouffement de la brune.

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Pas même le temps de répondre que la voici quelques mètres plus loin a engloutir un morceau de saucisson, sans cette fois-ci, le laisser patienter entre ses doigts. Geste de faim aiguisée? De peur de se faire chiper un seconde morceau? Ou simple vengeance, allez savoir!
Tout est-il que Tridant, satisfait de ce qu'il avait fait quelques seconde plutôt ne se rendit pas immédiatement compte de l'état de la Nanteuil. Ce n'est que quelques bruit suspect plus tard venant du fin fond de la gorge d'Aurianne, que le Birmouzant fut de retour à la réalité, et compris que celle-ci était en train de s'étouffer avec le morceau de saucisson désiré.

Fichtre, moment de panique, que faire? Penser à partir en courant? Encore? Non! Rire? C'était sûrement une blague déplacé! Mais celle-ci durait bien trop longtemps pour être une blague. Et le temps de réflexion du Seigneur de Champaigue n'avait en rien arrangé les choses.

Heum...Aurianne? Tout va bien?

Quel idiot il faisait quelques fois , si tout irait bien, elle ne serait pas là devant lui, à tousser à qui mieux mieux.
C'est tout en se rapprochant qu'il fit quelques tapes dans son dos, il parait, à ce qu'il a vu quelques fois, que ça permet de passer. Chose étrange soit dit en passant, la gorge et le dos étant assez indépendant tout de même, m'enfin...
C'est après plusieurs tapes, assez énergiques, il fallait l'avouer que les toussotements et bruit non charmant mais désagréable cessèrent.

Assoyez-vous!

Il sourit pour se montrer rassurant, mais ce n'était simplement que pour cacher le boum intérieur que son cœur avait fait et faisait toujours! Mais rien de mieux que l'humour pour tout remettre en place!

Je vous avez dit de ne pas manger si vite!

En tapotant toujours un petit peu son dos, histoire de bien finir de tout faire passer
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Suffocation incontrôlable qui montait en elle. Manquant d’air Aurianne toussait pour essayer de déboucher ses voix respiratoires obstruées par ce bout de saucisson mal déglutit.

Un « tout va bien ? » question complètement déplacée que posait le brun ne la fit même pas réagir. Mais non tout n’allait pas bien !!! Il ne voyait pas non ??? !!!
Oufff !! Enfin il avait compris ! Il était temps !!

Il commença par tapoter son dos, tapes qui se firent de plus en plus énergétiques aidant la Nanteuil à se sortir de cette mauvaise situation.

Elle reprit peu à peu sa respiration tout en prenant place sur la chaise alors qu’il rajoutait une réflexion de plus à son égard. Une de plus, celle de ne pas manger vite..
Se remettant doucement tout en maudissant non pas le brun cette fois-ci mais cette rondelle, laquelle soit dit en passant provenait tout de même des cuisines du domaine de Champaigue, elle remercia son « sauveur »


Merci….j’ai cru que j’allais mourir étouffée !!!

Et non !! Je n’ai pas mangé vite !!! C’est de votre faute si ce bout de charcutaille est passé de travers !!! Au fait.... vous auriez pu être plus doux avec vos tapes....je suis délicate ...


Ses mirettes se posèrent enfin dans les siennes tout en tendant le bras, la chope dans sa main. Il montait dans son estime de minutes en minutes sans savoir ce qui pouvait y avoir d'autre pour lui.

Pourriez-vous me servir un peu de liqueur ?

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De sa faute? Bah voyons, il ne manquait plus que ça. Le Birmouzant responsable de la bêtise de la Nanteuil, aveuglé par sa gourmandise hors norme! Il aura donc tout vu. Lui qui s'acharnait à la tâche d'être le plus agréable possible pour rattraper ses ânerie à répétition.
Il avait tapé trop fort? Fichtre, il aurait du mettre un peu plus d'entrain afin de lui montrer ce qu'est "taper fort". Délicate, tout était relatif. En manière, nul doute que lever le petit doigt pour boire la tasse de thé devait être une broutille! Mais être reconnaissante...

Tridant préféra sourire, mais le sourire s’effaça bien rapidement. De la liqueur? Mais depuis quand une femme aime un alcool aussi fort? C'était une déchirure du coeur que de devoir partager une nouvelle fois son trésor, sa vie, son sang: sa liqueur. Il fronça les sourcils et la regarda, lui aussi.

Ça va vous rendre aussi dérangé que moi! Vous êtes sûr d'en vouloir?

Le Seigneur gardait la bouteille dans la main, à moitié penché sur le verre, attendant une réponse. Mais à son grand désarroi elle avait une grande soif, et puis...il savait avant même qu'elle ne réponde que la réponse serait le contraire de son souhait.
Il se résigna donc à à verser de la liqueur dans son verre...oh, rassurez vous, juste quelques gouttes! D'une car c'était un alcool difficile à confectionner, de deux car il savait que cet alcool, bien que fort au goût, descendait facilement, mais réservait de bien belles surprises montant rapidement à la tête.
Oui...il se verrais mal ramener la Nanteuil titubant jusqu'au domaine. Imaginez le poids mort à supporter pendant des centaines de mètres: mission impossible!

Une fois le verre de fortune servit à celle-ci, il ramassa un peu le bordel étalé sur la table. A parler, à profiter, le temps passe vite, qui plus est en bonne compagnie. Et déjà l'après midi était bien entamé....

Nous ne devrions pas tarder, le temps passe vite ici, et...

Il plissa les yeux en sa direction, l'aire sérieux comme lors de leur arrivée,

Si la nuit tombe, les loups seront réellement de sortie! Et le Très Haut sait à quel point ils raffolent de la liqueur!

Sur ces derniers mots, il ne put s'empêcher de rire, des loups aimer la liqueur, on aura tout vu! Il manquerait plus qu'elle y croit!
Mais plus sincèrement, il ne voulait pas tarder. Non pas que la nuit serait imminente, mais Tridant ne voulait pas fatiguer la Nanteuil. Le lendemain, il lui avait prévu une petite, surprise. Une idée qui lui était venue juste avec son arrivée à Champaigue. Une petite passion découverte lors de son arrivée à l'armée. Il espérait intérieurement lui faire plaisir....

Sur le pas de la porte, il attendait,

Aurianne, je vous attends! J'ai encore deux trois choses à faire avant la fin de la journée!

Il tendait son bras pour l'inviter à le prendre, l'expérience de l'aller ne l'ayant pas été déplaisante...
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Mais pourquoi la regardait-il de la sorte ? Un bout de peau saucisson pendait à la commissure de ses lèvres ?

Oh mais non ! Il hésitait tout simplement à lui resservir de la liqueur. « Vous êtes sûr d’en vouloir « Ma foi si elle demande c’est qu’elle en voulait non ?


Diantre Tridant !!! Je doute être aussi dérangée que vous avec un ptit verre de liqueur…donc n’hésitez pas à m’en servir….merci…je la trouve excellente

Sans plus s’attarder le brun commença à rassembler tout ce qui se trouvait étalé sur la table et d’un regard posé, alors que la Nanteuil sirotait son breuvage, il sortit à nouveau l’histoire des loups et de surcroit rajouter qu’ils aimaient la liqueur.
Elle ne reprit pas de sa bêtise, son rire démontrait bien qu’il venait de dire une grosse ânerie.

Il était l’heure de rentrer, en tous cas il était pressé de rentrer. Elle se sentit d’un coup de mauvaise compagnie pour qu’il propose aussi promptement de partir alors qu’elle se trouvait à l’aise dans cet endroit magnifique.

Debout sur le pas de la porte, son bras en équerre pour l’inviter à le prendre, Tridant l’attendait. Aurianne se leva lentement pour éviter que l’effet de l’alcool fasse tournoyer de trop sa tête et s’avança jusqu’à lui.


Vos désirs sont des ordres..enfin non !!! Je plaisante bien sur !!! Allons y !!! Tout simplement !!!! J’espère juste revenir ici lieu avant que je ne parte…

Le soleil déclinait tout doucement parant le lac d’une couleur ambrée qui ravit la brune une dernière fois avant de tourner le dos et rebrousser chemin avec à son bras le Birmouzant.

Tridant ?

Et oui une nouvelle fois elle l'interpellait
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Le pas bien enclenché, le Birmouzant méditait intérieurement sur la journée de demain, que pourrait-il lui réserver? Qu'est ce qu'une femme, une Nanteuil, il fallait le préciser tout de même! Tentant de humer secrètement le parfum de celle-ci se rependant jusqu'à ses narine: cadeau de sa proximité. Quelle bonne idée avait-il eu de lui proposer son bras. Et le moindre frottement de celle-ci, provoque du plaisir pour le Seigneur de Champaigue.
Le silence bien installé fut coupé par un "Tridant?", provenant de la présence féminine à ses côtés. La deuxième fois que celle-ci prononçait son nom, hors contexte de la colère, ou du jeu. Du moins, il l'espérait.
Il arrêta net son allure. Puis dirigea son attention sur Aurianne. Souriant, ne sachant pas réellement comment faire, il fixa son regard au sien. Il devait bien se l'avouer, ce fameux regard ne le laissait pas tellement indifférent....
Un peu pris au dépourvu, il répondu un simple,

Aurianne?
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Bien aise de prononcer un nom mais beaucoup moins facile de dire ce qu’on désirait avouer surtout à quelqu’un dont, au grand jamais, elle aurait cru un jour que cela pourrait arriver.

Mais Aurianne était incapable de se dévoiler. Elle avait un cœur de pierre, insensible et fermée à toute émotion depuis qu’elle avait perdu son grand amour il y avait de cela quelques années.

Cependant ce brun qui était vraiment détestable la touchait. Etait-ce sa façon de la taquiner, son humour à deux balles ou tout simplement qu’il avait un cœur.

Le Birmouzant arrêta net sa marche à la seconde près où il entendit son nom déviant sa tête en souriant pour la fixer droit dans ses onyx.
De sa bouche juste un mot comme réponse. Son prénom…Aurianne…

Que faire face à cette situation. Retourner le sourire, le regarder à son tour et essayer de prononcer quelques paroles qui ne voulaient pas sortir enfin oui ….ils sortirent mais pas ceux qu’elle escomptait dire.


Euh…mais….euh…pourquoi me regardez vous de la sorte ?? !!!!

Nul nul nul !! Bien trop embarrassée qu’elle était. Non elle ne dirait rien..pas cette fois-ci simplement un..

Tridant …. Au fait je voulais vous remercier….vous remercier de cette balade, de m’avoir accueillie chez vous…et de ...voilà...

Elle se sentit bête mais c’était la seule chose qu’elle avait pu dire à cet instant même.
Son cœur battait bien trop fort et elle détestait perdre la maitrise d’elle-même, ce fut l’unique issue qu’elle trouva pour le moment.

La brune garda son sourire, son regard sur lui et le détourna aussitôt pour éviter de flancher.

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"Euh…mais….euh…pourquoi me regardez vous de la sorte ?? !!!! "
Il aurait bien répondu "car vous regarder avec mes pieds pourrait-être compliqué". Mais il préféra hausser un sourcil, un peu surpris: elle l'appel pour attirer son attention, puis une fois cela fait reproche de trop insister sur elle! Le spectacle n'était pourtant pas désagréable pour autant et s'amusait de celui-ci. Le Birmouzant ajouta simplement un haussement d'épaule en guise de réponse. La tête d'une femme, est, une fois de plus, impénétrable!

La Nanteuil ne tarda tout de même pas à se rattraper, pour le plus grand plaisir de Tridant, en le remerciant de cette courte première journée. Première journée qui n'était pas tellement prévue ainsi au début, mais le soldat aimait bien les imprévus et les conséquences qu'ils entrainent.

"Tridant …. Au fait je voulais vous remercier...vous remercier de cette balade, de m’avoir accueillie chez vous…et de ...voilà..."
Le remercier? Woaw, du progrès! Le seigneur de Champaigue ne trouva rien d'autre que de sourire encore et toujours, trouvant cette phrase touchante, surtout si l'on part des débuts tumultueux entre le Birmouzant et la Nanteuil!
Mais Tridant ne trouvait les mots, les mots pour enlever la gêne, pour tomber la barrière. Après quelques secondes de silence, à la regarder le fuir du regard. Il préféra passer par les gestes, et délicatement il serra un peu plus le bras d'Aurianne et déposa sa deuxième main sur le bras de celle-ci exerçant une deuxième petite pression afin de se vouloir rassurant.

Allons-y Aurianne, on va se faire attendre.

C'est donc heureux et les idées plein la tête qu'il repris la marche en direction du Domaine de Champaigue. Profitant toujours aussi secrètement de se rapprochement tactile avec la Nanteuil.

Déjà, ils arrivèrent au bord de la forêt et commencèrent à apercevoir le domaine...C'est ce moment qu'il choisit pour rajouter,

Sachez que c'est un plaisir de vous avoir à mes côtés...

Rajouta-t-il sans pour autant la regarder, le regard plutôt plonger sur ce domaine bien grand et vide pour une personne...
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Que faisait-il avec son autre main ? Sa deuxième main rassurante vint se poser sur son bras glissé sous celui du brun. Petits battements rapides de son organe vital réagissant à ce geste que l'on pouvait décrire comme affectueux ?

« Allons-y Aurianne, on va se faire attendre »
Mais qui les attendait ? Etait-ce une surprise ? Ou bien simplement le personnel ? Ma foi ils pouvaient bien attendre si c’était eux. Elle n’avait aucune urgence à rentrer puisqu’elle appréciait sa compagnie et qui plus est côte à côte sans aucun élément perturbateur.

Cependant, le domaine en vue, il brisa soudainement le silence sans oser la regarder pour lui avouer son ressenti à son égard. « c'est un plaisir de vous avoir à mes côtés... »

C’était un plaisir partagé et oui bien que leur relation tournait parfois au vinaigre.
Aurianne quand à elle, était actuellement atteinte d’une béatitude depuis fort longtemps plus éprouvée.

Elle emplit ses poumons d'une profonde inspiration pour détendre son corps congestionné par tant d’émotions.


Tridant….c’est un plaisir pour moi aussi croyez moi….je..euh…ce fut très agréable…surtout cette petite liqueur... et...euh.... puis perdons plus de temps !!!! Rentrons !! Besoin de me changer, d'un bain que sais-je !!!

Sans pouvoir le regarder, ils continuèrent ainsi silencieux, avec comme simple lien deux bras les unissant, jusqu’au domaine. La balade touchait à sa fin mais peut être qu’un début aller commencer.

Un début de quoi ? Un début de soirée pardi !!!

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Le Birmouzant était toujours aussi amusé de voir la Nanteuil en situation délicate, bien qu'il détestait lui même, se retrouver dans une telle situation.
Un bain? Encore? Mais c'est que ce serait le deuxième depuis son arrivée!!! Tridant entrouvrit la bouche à l'écoute de ces derniers mots afin de commenter, mais, et c'était la première fois, il n'osa pas. Pourquoi? Il en savait trop rien. Depuis quand il se permet de ce soucier de ce que va penser l'autre? Toujours est-il qu'il se contenta de confirmer de la tête ses dires. Fichtre, le cœur en fait faire des âneries!
Les quelques dernières minutes de marche se firent toutes aussi silencieuses que les précédentes...
Arrivée à l'entrée de la résidence principale...

Bien...c'est ici que nos chemins se séparent pour l'instant...Je vous l'ai dit, j'ai encore deux ou trois petites choses à préparer en vitesse. Prenez donc un bain! Nous nous retrouvons un peu plus tard afin de dîner!

Lui proposer de prendre un bain? Mais il était complètement tombé sur la tête à présent. Et la consommation d'eau? Ses économies? Peu importe...

Le Seigneur de Champaigue s'assura que la Nanteuil se dirigea bien jusqu'à dans sa chambre, guidé par Aglaé, la femme à tout faire. Ainsi, il avait toute liberté de mettre en place son projet pour le lendemain.
Un projet?Et bien oui, il ne pouvait pas laisser la Nanteuil prendre le plaisir de s'ennuyer afin de le lui reprocher, il faisait donc de son possible pour l'occuper, y prenant presque goût...
Lors de son entrée à l'armée, Tridant avait eu l'occasion de se spécialiser dans un domaine: la cavalerie, mais il était aussi tombé sous le charme d'une autre section; l'archerie. Secrètement il s'était installé un camp d'entrainement à l'arrière du domaine, ou il prenait plaisir à passer du temps, enfin...quand il en avait.
Jacques était présent sur le fameux camp secret. Finissant de préparer le terrain pour le lendemain: botte de foin derrière les cibles, flèches, arc,... Anxieux...

Qu'en penses-tu Jacques, va-t-elle apprécier une petite séance d'initiation au tir à l'arc?
Oui Monsieur, pour sûr Monsieur!

Bien évidemment, l'homme à tout faire de Champaigue répondait positivement , mais ça, Tridant l'aurait parié. Soigneusement, il s'empara d'un des deux arcs ainsi qu'une flèche et se mit en position, la cible? La plus éloignée: 20 mètres. Après quelques secondes, le souffle coupé, la sentence tomba: Ni au centre, sans pou autant être hors de la cible.
Bon présage ou non? Amateur, il l'était, professionnel, beaucoup moins.

Soupir d'anxiété, l'heure du repas approchait...il était temps...
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«… c'est ici que nos chemins se séparent pour l'instant …»

Aurianne s’étant bien habituée à la compagnie du seigneur, fut surprise de ces paroles bien contrariantes, mais néanmoins, il avait à faire et pour la brune se fut une aubaine.
Elle pourrait enfin reprendre la maitrise d’elle. Elle s’était surprise elle-même à bégayer, à éprouver un mal être incontrôlable, à se trouver bête comme ses pieds en la présence du Birmouzant.

Un autre bain ? Pourquoi pas ? Cela la détendrait et elle se débarrasserait de la suée de la marche qu’ils venaient de faire.

Accompagnée d’Aglaé elle regagna ses appartements où se trouvait Madeleine laissant le brun pour quelques petites heures.

L’heure du souper approchant, c’est parée d’une jolie robe en soie bleu roy que la Nanteuil réapparut dans la grande salle.
Elle avait pris un peu plus de temps qu’à son habitude pour se revêtir et se faire belle. Cela faisait des lustres que se toiletter et se pomponner pour quelqu’un ne lui était arrivé et fit tourner en bourrique sa suivante à essayer une après une ses robes.

Onyx visualisant l'absence du brun dans la salle, elle s'impatienta pour la première fois à vouloir le revoir.
Où était-il ?
Aurianne s'avança vers une fenêtre essayant de le chercher dans la cour bien vide à cette heure-ci.


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Tridant entra dans la salle principale, la tête perdue dans ses pensées, à s'imaginer le lendemain, ou peut être le surlendemain, voir l'après sur lendemain...allez savoir. Toujours est-il qu'il ne fit pas attention à la présence d'Aurianne prêt de la fenêtre...

Ce n'est qu'en apercevant son hombre, sur le sol, qu'il releva la tête. D'ailleurs, il perdit un peu la parole. Il lui avait préconisé un bain, mais il n'aurait pas cru la voir en si belle tenue. Surtout partant du principe que lui, n'était pas changé et encore rafraîchie en ce début de soirée. Il ouvrit la bouche afin de commenter, mais, malgré lui n'arriva pas à articuler grand chose. Se trouvant un peu idiot, il ne trouva rien de mieux que de sourire, ne cessant pas de profiter du spectacle. C'est que lorsqu'elle le souhaitait, elle savait surprendre la Nanteuil...
Un simple.

Ravissante...

Sorti d'entre ses lèvre d'une toute petites voix..Oui bon, c'est amusant, mais que faire à présent? Hum? Sourire, parler, s'installer? Rester la planter devant elle tel un légume ? Il avait besoin d'un petit coup de pousse pour le coup...
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