Sire.guillaume
Carnet de bord et d'escale.
A bord de son modeste caïque, Guillaume avait veillé à la manuvre avec attention pour sortir du port de Brest, encombré de barques de pêcheurs mais aussi de quelques navires de commerce et surtout d'une flotte de guerre nombreuse. Brest n'était pas le premier port militaire de Bretagne et de presque toute la façade Atlantique pour rien, seule La Rochelle pouvant prétendre l'égaler... Mais ne dites point cela à un vrai Breton qui même s'il n'en sait rien vous soutiendra mordicus que Brest est première !
Arrivé en mer, il gouta avec plaisir le vent fort et le sel envoyé par la mer un peu agitée. Il n'avait point navigué depuis son arrivée à Venise, revenant d'Orient avec un marchand d'épices et de soie qui avait une petite flotte.
Et n'avait point encore le goupil attaché à ses pas et qui faute d'arriver à attraper les goélands jappait quand il en voyait un, le museau levé à la poupe.
Il cingla vers la Pointe des Espagnols puis au milieu de la baie vers le large.
Porté par une belle brise, les trois voilent du caïque le menèrent bientôt vers Sein. Il pris garde d'éviter les récifs réputés pour leur dangerosité et qui, plus ou moins aidés par les naufrageurs, avaient fait s'échouer nombre de bateaux et noyer nombre de matelots. Puis il tira un long bord vers le nord-ouest.
Il doubla Molène à tribord et au soir entrait dans le port d'Ouessant. A l'exception du petit village de Lampaul, la lande qui la recouvrait pleine de sentes d'une côte à l'autre et parsemées ça et là des rares petites fermes des terriens était propice à la méditation spirituelle dont il avait besoin.*
Il amarra soigneusement son caïque et se dirigea vers l'unique auberge de l'île. Il se mit au comptoir et observa les habitants cherchant un visage qui lui avait été familier, il y avait fort longtemps...
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A bord de son modeste caïque, Guillaume avait veillé à la manuvre avec attention pour sortir du port de Brest, encombré de barques de pêcheurs mais aussi de quelques navires de commerce et surtout d'une flotte de guerre nombreuse. Brest n'était pas le premier port militaire de Bretagne et de presque toute la façade Atlantique pour rien, seule La Rochelle pouvant prétendre l'égaler... Mais ne dites point cela à un vrai Breton qui même s'il n'en sait rien vous soutiendra mordicus que Brest est première !
Arrivé en mer, il gouta avec plaisir le vent fort et le sel envoyé par la mer un peu agitée. Il n'avait point navigué depuis son arrivée à Venise, revenant d'Orient avec un marchand d'épices et de soie qui avait une petite flotte.
Et n'avait point encore le goupil attaché à ses pas et qui faute d'arriver à attraper les goélands jappait quand il en voyait un, le museau levé à la poupe.
Il cingla vers la Pointe des Espagnols puis au milieu de la baie vers le large.
Porté par une belle brise, les trois voilent du caïque le menèrent bientôt vers Sein. Il pris garde d'éviter les récifs réputés pour leur dangerosité et qui, plus ou moins aidés par les naufrageurs, avaient fait s'échouer nombre de bateaux et noyer nombre de matelots. Puis il tira un long bord vers le nord-ouest.
Il doubla Molène à tribord et au soir entrait dans le port d'Ouessant. A l'exception du petit village de Lampaul, la lande qui la recouvrait pleine de sentes d'une côte à l'autre et parsemées ça et là des rares petites fermes des terriens était propice à la méditation spirituelle dont il avait besoin.*
Il amarra soigneusement son caïque et se dirigea vers l'unique auberge de l'île. Il se mit au comptoir et observa les habitants cherchant un visage qui lui avait été familier, il y avait fort longtemps...
*En retraite du 13 au 22 juillet.
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