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[RP/Batailles de Saumur] A chacun ses raisons.

Alessandro.di.roja
Jour 1




Le premier affrontement était attendu.
De part et d'autres, les combattants faisaient preuve d'une hargne trop longtemps contenue.
Devant les portes de Saumur, la bataille faisait rage dans le vacarme d'acier et l'exhortation des soldats.

Là où le choc se fît le plus brutal, Alessandro menait sa section au coeur de la mêlée.
Il n'aurait pas du se trouver là, il le savait.
Quelque chose ne s'était pas passé comme prévu, et pris de court, lui et ses compagnons se démenaient pour colmater la brèche.




- Abondance ! Mumia ! Couvrez notre flanc !
Gandrel, prenez l'Evêque, et empêchez les de nous contourner !
Les autres, avec moi !





Ce n'était pas sa première bataille, mais celle ci avait quelque chose de différent.
Comme beaucoup d'entre eux, à chaque fois qu'il croisait un adversaire, il appréhendait d'y reconnaître une vieille amitié.
On pourrait se demander ce qui pousse les hommes à ces folies.
Mais c'est lorsque vous éprouvez l'instant, le fer tiré, à vous battre pour votre vie que vous vient la réponse la plus évidente.
Chaque seconde est un répit. Chaque battement de coeur, une victoire contre la Mort.
La seule chose qui nous motive, en fait, c'est cette pulsion de vie.

L'ennemi tentait sa percée. Il fallait tenir bon.
Devant la charge, Alessandro tapota le sol de la pointe de son épée, avant de la lever droite.
Comme ça l'était toujours, la scène fût violente et brutale.
Mais cette fois, il profita d'une certaine expérience...
Lors du premier assaut, il dévissa, repoussant du bouclier une attaque malheureuse.
D'un coup vif, il tailla vers la main porteuse d'épée, et désarma son adversaire.
Il s'en fallu de peu pour qu'une lame le surprenne, par le côté,
mais il réussit une parade de justesse, et frappa d'estoc le nouvel adversaire qui succomba.
Cette fois c'était juste.
Mais que faisaient Mumia et Abondance ?!





- Mumia ! Abondance ! Notre flanc ! Couvrez notre flanc !


Il hurlait pour se faire entendre, le tumulte de la bataille couvrait ses mots.
Pris d'un doute, il les chercha un instant du regard, en vain.
Leurs adversaires chargèrent à nouveau.
Il se remit en position.









04/07/1461 04:22 : Vous avez frappé Valoche. Ce coup l'a probablement tué.
04/07/1461 04:22 : Vous avez frappé Tynop. Vous l'avez sérieusement blessé.
04/07/1461 04:22 : Vous avez été attaqué par l'armée "Les Penth'accourent" dirigée par Kirke..

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Le pire quand tu es le dindon de la farce, c'est l'instant où tu te fais farcir.
Abondance.
[et si sa raison était le fromage...]

Couvrir le flanc?
En tant que conseillère militaire, elle devrait comprendre cette réplique du masqué.
Seul souci c'est qu'elle est peu habituée à incarner le rôle de "soldate" et le résultat fait mouche.
Elle regarde autour d'elle, Orian, Gandrel, Mumia , l'évêque....
A regretter le temps de la section Intifada avec Cune, elle savait ce qu'il y avait à faire Aby.
En cas de bataille, se cacher derrière les hommes, faire la morte , ou bien pleurer et demander à l'adversaire d'être épargné.
Elle cherche du regard Mumia visiblement il a l'air tout aussi largué qu'elle.

En parlant de flan, le masqué parlait-il de pause-repas?
Au loin l'oriflamme de l'armée des Penthièvre flotte et s'approche dangereusement.
Alessandro a parlé de flan, le souci c'est que du flan il y en a pas dans le kit de survie d'Abondance.
Alors c'est décidé au lieu de couvrir le flanc, elle découvre son fromage de vache tant désiré.

Agent Abondance est momentanément absente, elle mange.
Dans un coin , pas trop loin de ses frères d'arme, comptant sur Orian pour sa défense.
Quitte à faire la guerre encore en Anjou, autant prendre les armes le ventre plein.
Quelques heures plus tôt Chalva lui disait "un jour le fromage aura ta peau Abondance".

La blonde était loin de penser que Chalva voyait l'avenir.
Prête à proposer du fromage au reste de la section, voila que la tumulte se fait entendre.
Il était l'heure de se secouer, de défendre la ville de suivre les autres.
Les premiers coups de fer s'entendent, les cris de guerre, ainsi que les pleurs.
L'odeur du sang, la panique, Abondance n'est pas une guerrière tout le monde l'aura compris.

Fallait-il commencer à prier ? Ou bien tenter de fuir?
Elle cogite, elle a la tremblote, et elle a une inquiétude...
et si elle meurt ce soir, elle n'aura jamais gouté au fromage de brebis!

Elle prie en silence, regarde son épée perplexe.
Au fait l'avait elle déjà manié dans sa vie cette arme?
Le doute s'installe, les "méchants" approchent , et boucle rousse-blonde est en transe.

Mon dieu, mon dieu, mon dieu ils arrivent!

Fromage en bouche, une main qui tâtonne cherchant le pommeau de l'épée.
Petit sourire niais qui se dessine sur le visage quand elle empoigne le fer à cheval offert par Orian.
Un porte bonheur selon lui, allait-il avoir les même effets que le Rikiki en route?
Fortune? Chance? Aucun bobos?


La réponse s'en suit.

Il ne faut jamais cogiter pendant une bataille.
Ne jamais grignoter non plus.
Abandonner la superstition le fer à cheval ne protège pas.

Puisqu'elle n'a pas vu venir l'ennemie.
Rapide et efficace, avait-elle déjà rencontré cette jeune fille au détour d'une ruelle ou dans une taverne en Anjou.
Après tout cette guerre avait un goût amer, se taper entre angevins c'était tout simplement incroyable mais à la fois si vrai.
Seul chose qui motivait l'Aby c'était que ça venait tout de même de la Touraine!

Trop tard pour faire la morte, puisqu'elle est déjà amochée, bouclier éclaté.
On dit que la peur tue, c'est peut-être vrai...



04/07/1461 04:22 : Votre bouclier a été détruit.
04/07/1461 04:22 : Alix_ann vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
04/07/1461 04:22 : Vous avez été attaqué par l'armée "Les Penth'accourent" dirigée par Kirke..
02

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Tynop, incarné par Arsene
À Chinon, les semaines se succédaient. L'excitation et la fougue du début s'étaient lentement mués en une attente teintée d'ennui et d'agacement pour un vagabond peu habitué à s'enraciner trop longtemps au même endroit. Et de demander, de plus en plus souvent "on part quand ?", sans jamais avoir une réponse précise, secret oblige. Affûter chaque jour sa rapière, en espérant que le soir viendrait l'ordre de marcher vers l'Anjou. Découvrir les joies et les peines d'avoir une section à gérer, des rapports à fournir, des réponses à donner. Côtoyer ses compagnons d'armes, s'engueuler, rire, plaisanter avec ceux qui se battront à ses côté.

Enfin vint le jour tant attendu. La bataille aurait lieu cette nuit. S'équiper, faire son paquetage, démonter la tente, transmettre les dernières consignes, faire son petit rituel. Et partir, peut-être pour ne plus jamais revenir. Avaler les dernières chopes pour se donner du courage, pour oublier qu'on à la trouille, qu'on craint de se recevoir un coup d'épée ou une flèche dans le bide, de voir périr quelqu'un qu'on a appris à aimer et à apprécier. Tout devenait soudain machinal, l'esprit se libérait de toutes les pensées secondaires qui pouvaient l'assaillir quelques instants plus tôt pour se concentrer sur une seule chose: Le combat. Il avait beau diriger la section, il ne donnerait pas de consignes. Quasiment tous ceux qu'il était censé diriger étaient plus aguerris que lui. Aussi, il fut très avare en parole. À l'adresse d'Agnésina, il lâcha d'une voix sourde:


Reste derrière tes tantes.

A sa compagne, d'un ton qui transpirait l'appréhension:

Fais-gaffe à toi.

Et enfin vient la charge, le fracas assourdissant des épées qui s'entrechoquent, les cris de guerre et de douleur, le bruit des lames pénétrant la chair. Dès lors, l'instinct de survie prend le dessus. Tuer ou être tué. Taillant là où il peut, dans la cohue, il ne voit pas venir la donzelle qui lui assène un coup de bâton dans les côtes. La grimace est lâchée, mais tout semble encore en place. Un brin énervé par le fait d'avoir été frappé sans avoir vu venir le coup, il charge un nouvel adversaire. La rapière se dresse, menaçante, et décrit une courbe pour finir par atteindre la tête de son vis-à-vis. Le sang coule, le bruit provoqué est épouvantable. L'homme tombe. Le blondinet ne peut s'empêcher de jeter un regard sur sa victime. Un garçon, de l'âge d'Arsène. Les remords viendront plus tard, et l'image qu'il vient de graver dans son esprit hantera bien des nuits.

Mais pas cette nuit là. Car le combat continue, et le vagabond charge à nouveau. Trop gourmand. Sa rapière vient s'écraser contre le bouclier de l'homme masqué qu'il affronte. Dès lors, Tynop le sait, durant cette fraction de seconde, il se retrouve sans garde, à poil, à la merci de l'adversaire. Et la sanction tombe, immédiate. La lame ennemie vient taillader sa main d'épée, la rapière tombe sur le champ. Le blondinet a le réflexe de plonger sur le côté, tandis que son adversaire est distrait par une alliée trop fougueuse qui succombe. Il ne la connait pas, mais lorsqu'il voit son corps s'effondrer, inerte, il sait qu'il lui doit la vie. Lui respire encore, mais elle non.

Toujours au sol, il jette un regard à sa plaie. Sa main pisse le sang, et il lui est impossible de bouger le moindre de ses doigts sans ressentir une douleur abominable. Pour lui, le combat s'arrête là. Il lui est impossible, dans ces conditions, de manier une rapière qu'il ne retrouve de toute façon pas. Alors, boitillant et frustré, il se replie.




04/07/1461 04:22 : Votre arme a été détruite.
04/07/1461 04:22 : Vous avez frappé Mumia_jr. Ce coup l'a probablement tué.
04/07/1461 04:22 : Alessandro.di.roja vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
04/07/1461 04:22 : Chalva vous a donné un coup de baton. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.
04/07/1461 04:22 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Tiwaz" dirigée par Fourmi. et l'armée "Spontex " dirigée par Tiss__.
La_platine

[Nuit du 3 au 4 juillet 1461… l’ultime]

L’attente se termine, ça s’agite. C’est pour ce soir. On quitte les tentes, on abandonne les tavernes ; on plaisante, on ricane… on respire. Morana s’envole dans un cri lugubre, porteuse d’une missive… la dernière que j’écrirai, elle sera pour l’Ainé.

Intuition.

Je couve mes compagnes d’un regard tendre ; mon sourire est sincère, encourageant… je respire. Au loin, les sabots martèlent les chemins… C’est pour ce soir. On vérifie l’équipement, on teste les lames ; certains préparent leur monture, je laisse Iarilo à l’écurie cette fois.

Instinct.

Senestre qui effleure la broderie trônant à mon profil ; pensées qui s’échappent un court instant vers les absents… on respire. Certitudes bien ancrées dans la caboche ; doutes évincés des décisions passées… C’est pour ce soir. Dans un coin de ma caboche dérangée, les déceptions bien sur, les trahisons évidemment ; ma poitrine se gonfle de fierté et mes lèvres s’étirent d’arrogance… respire.

Intégrité.

Le sol tremble, ils arrivent ; la tension monte d’un cran, on trépigne. Tout s’accélère, de part et d’autre, on se lance sur l’adversaire… C’est pour ce soir. Courage et folie se mêlent, cris et coups résonnent… respirez ! Je cours sans réfléchir, blondeur ; coutumière des combats équestres, étrangeté.

Adrénaline.

Le danger nous cerne. C’est pour ce soir. Les chevaux piétinent les corps inertes, les armes se frôlent, s’entrechoquent dans un vacarme assourdissant… Faucheuse es-tu là ? Une brune me barre le passage ; repoussée brutalement par la garde de mon épée… elle respire. Dans la mêlée, je perds l’écu qui se brise ; vocabulaire fleuri à l’égard du tisserand minable… Guyenne, forcément.

Dignité.

L’odeur du sang, enivrante ; les pleurs, les râles, exaltants… C’est pour ce soir. Une ombre qui semble tourner autour de moi ; éthérée silhouette sombre, intime. L’ambre disparaît au profit de l’onyx, trop tard… Douleur aigue quand ma chair se déchire et ma senestre de se maculer du carmin vital ; l’obscurité s’épaissit d’un voile qui m’aveugle. Je chois sans bruit sur le sol boueux… sans un souffle.

Poison.

Le palpitant s’immobilise… convulse…s’endort. Ce soir, je suis vaincue. La danse m’est funeste ; je souris, apaisée… C’était écrit, comme les lignes tracées plus tôt et parties par les cieux, rejoindre Nikolaï.
Ce soir, je me suis tuée… par le bras armé d’une adversaire inconnue. Ce soir, je suis tombée dans cette marée humaine… anonyme comme tant d’autres.

Ce soir…




04/07/1461 04:22 : Votre bouclier a été détruit.
04/07/1461 04:22 : Sarah_callahan vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
04/07/1461 04:22 : Vous avez frappé Hortense1. Vous l'avez légèrement blessé.
04/07/1461 04:22 : Vous avez été attaqué par l'armée "Les Penth'accourent" dirigée par Kirke..
Chalva
Premier ressenti devant les portes de Saumur, une nouvelle nuit encore, l'attente interminable de voir les troupes se dessinaient au loin. La patience n'est pas le fort de l'Angevine, défaut qui finira par l'avoir. Car oui, au fil des jours et des nuits à défendre, la rancœur s'accumule. L'attaque ne vient pas seulement d'ennemis, mais d'ennemis Angevins, et c'était là toute la différence. Une différence qu'elle ne prendra pas en compte.

Le silence s'installe à la vision d'une armée s'approchant, les visages se font froids, les regards se croisent, ceux qui vous percutent, vous rendent flagada, et ceux de la détermination, quoi qu'il en soit, l'Anjou bat d'un même battement de cœur.

La brune serre sa hache dans sa main, d'une main presque virile. Une voix mentale parcourt le cerveau, encourage le corps. Nouvelle attente, sûrement angoissante.

Et puis, les premiers cris, l'Anjou se dresse, les Penthièvres attaquent. Chalva fonce dans le tas, par témérité ou par folie, allez savoir. Ce qui est sûr c'est qu'elle y connait rien à la stratégie militaire. Un ignoble type s'apprête à la percer, bouclier chaud devant.


CHA VA HACHER !

La Loivelé s'apprête à trancher l'individu, mais l'enflure est doué, sûrement plus qu'elle d'ailleurs. Rageuse, rester rageuse. Le truc ressemble limite à un duel. Elle frappe encore et encore sauf que voilà, la hache s'écrase, et l'acier tombe. Autant dire qu'il ne lui reste désormais qu'un bâton pitoyable. Elle esquive, recule, flippe, pense à la mort. Du coup, elle murmura une dernière phrase, persuadée d'y passer.

- Mon anjou, à toi.

Et PAF, elle se touche, elle vit, elle ouvre les yeux et découvre son adversaire écroulé sur le sol se vidant de son sang. Pas eu le temps de voir qui l'avait sauvé. Un homme de dos fonce vers Chat. Le bâton de la brune vient frapper sans ménagement les côtes de l'individu, pour finalement être occupé sur un autre homme. Mais pourquoi y a que des hommes en face ! Le bâton frappe ridiculement, sûre que ce serait à peine une égratignure.

Finalement, ça finit en mode défense, elle lâche pas son bouclier, se débrouille comme elle peut, coups de pieds, coups de poings, coups de boule, coups de bouclier quoi. Elle cherche des confrères pour se replier. Là, elle voit une chevelure rousse, un masque et file rejoindre le Roja. Un cercle d'Angevins se forme et les positions sont prises, la nuit sera longue.



04/07/1461 04:22 : Vous avez frappé Nizam. Ce coup ne l'a pas blessé.
04/07/1461 04:22 : Vous avez frappé Tynop. Ce coup l'a blessé superficiellement.
04/07/1461 04:22 : Vous avez été attaqué par l'armée "Les Penth'accourent" dirigée par Kirke..

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Edern
Ce soir...
On va danser.
On achèvera le passé.


ANJOU ! FEU !

Le vieux monde va s'écrouler.

Saumur aux Angevins !

La salve est tirée, la ligne des archers dépassée.
Où est la Fourmi ? Qui commande réellement ? Plus tard...
Loin d'un guerrier il y a encore un an, le Fou a appris à se concentrer sur l'instant.


Penthièvre vendus aux Français ! Frustrés et bons à rien !

Ils font face. Plus de précautions, plus de sourdes manigances, fin des faux-semblants.
Les premiers cris adverses se font entendre. Le combat s'engage au devant...


Abondance à t...

La phrase meurt sous le choc plaintif d'une lame sur son armure. À plat sur le métal, moins qu'une égratignure. Le combat s'engage au rapproché. Qui veut faire trophée de la tête de l'Archiduché ? Les échanges ne laissent que peu de temps à l'observation. Pas un Penthièvre. Montfort ? Hinhin. Tout vient à point...

04/07/1461 04:22 : Vous avez frappé Aloan. Vous l'avez grièvement blessé.
04/07/1461 04:22 : Vous avez été attaqué par l'armée "Les Penth'accourent" dirigée par Kirke..

Ni l'un ni l'autre.
La nuit se poursuit.
Le massacre aussi...

~~~


Saumur, petit matin.
Recensement des morts et blessés.
Désespoir des familles, soulagement des généraux.
Les nouvelles diplomatiques complètent celles du front...


Des "affaires d'ordre privé"... "option inenvisageable"... mouahaha.

Assis dans sa tente, le Fou déchiquette distraitement le communiqué tourangeau en fins confettis qui, tombés au sol, lui donnent un air de fête déplacé. Ironie du sort. Un mariage, plusieurs enterrements. Les lignes ont changé. Curieux mouvements sur l'échiquier... une poignée de pions tente une ouverture, et le blanc devient noir, le noir devient blanc.

Gardes !

Touraine...
Jouons à l'escalade.
L'Anjou va t'en donner, de l'inenvisageable.


Trouvez Falco.
Dites-lui que...


Je l'épouse ? Pas encore.
Donnons à la main son marteau.


Je veux Cartel vassal de Montsoreau.

Accomplissement d'un cycle entre fou et cavalier...
Buses bientôt clouées à chaque porte qui s'avisera de les protéger.
Elwenn
[Jour 1]


"Ma Famille, Ma Force"

Oui les Corleone sont là.
Là où on les attendait.
Sur leur passage ils ont crée la panique, certains ont même pleurnicher pour que leur ville soit épargnée ... il n'en sera rien, les Corleone n'ont de pitié que pour les leurs ... peut être aussi un peu pour leurs alliés mais ils restent rares ceux là, très rares.
Alors c'est sans surprise que dans les rangs l'on peut voir le clan d'Italiens.
Elwenn est là, marchant non loin de Tynop le meneur de sa section sans vraiment l'être, chacun se démerde avait clairement annoncé le blondinet, l'essentiel étant de rester en vie, il n'avait pas foncièrement tort et franchement elle ne comptait sur personne pour sauver sa peau.

Laissant en arrière sa moitié qui serait chargé de rafistoler les blessés rapatriés, la rousse avait suivi la marche avec le lourd fardeau de veiller sur trois têtes Corleonienne, en somme elle allait devoir avoir des yeux derrière la tête.
Elle ne se faisait pas vraiment de souci pour Arsene qui était la plus âgée et qui s'était entrainée au tir depuis l'acquisition de son arc mais plus pour Eliza qui n'en faisait qu'à sa tête et la dernière rencontrée dont elle ne connaissait que sa trombine et son prénom, pour dire si elle était pas dans la mouise la rouquine.
Ce soir serait peut être l'occasion de retailler une bavette avec sa copine à la mine blafarde, vêtue totalement de noir contrastant merveilleusement avec son teint, Madame la Mort, ça faisait un p'tit bout de temps qu'elle ne l'avait pas vu après tout ...
Durant l'avancée se faisant dans la semi obscurité, les coups d’œils allaient sans cesse de droite à gauche ainsi qu'en arrière, presque comme une louve, elle couvait les petits de son amant du regard mais de loin et sans qu'elles s'en rendent vraiment compte ...
Objectif premier, ne pas les perdre de vue, facile ... jusqu'à l'affront.
Dextre armée de son épée, senestre porteuse du bouclier, la rouquine s'essoufflait comme une bête a repousser les assauts ennemis en tentant de faire le plus de dégâts possibles, lame embrassant ses jumelles à défaut de pouvoir toucher ses propriétaires.
Ce serait partie remise, la retraite sonna d'un côté comme de l'autre.
Elwenn rangea son arme à son fourreau et se mit en quête de retrouver sa Colombe ainsi que ses deux frangines, intactes l'espérait elle.
Slalomant entre les hommes et femmes qui s'étaient battus tout comme elle, la rouquine put constater qu'elles étaient indemnes mais qu'un certain nombre de blessés étaient à déplorer dont l'blondinet en faisait partie.



04/07/1461 04:22 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Tiwaz" dirigée par Fourmi. et l'armée "Spontex " dirigée par Tiss__.

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Falco.
Ma vie , ma bataille
Ou l'exact déroulement d'un choc militaire et ses véritables raisons.

Il était tard, très tard dans la taverne de la Fosse à Penthos.
La bière coulait à flot, une histoire de chiffre d'affaire de nain ou un truc du genre.

Ils devisaient joyeusement.
Calyce , telle la tarentule mouchetée, appâtait Falco de Cartel avec des promesses de compote. Et lui, tel le phalène globuleux, se faisait avoir avec le sourire.
Une proposition de pique nique au bord du Lac de Saumur.

Alors l'ordre fusa, péremptoire, impérieux.


Fourmi, L'armée bouge au Lac!
Gné? (traduction limpide de divers commentaires)


Après tout ce n'était qu'un ajustement du positionnement tactique de l'armée protégeant l'approche de Saumur.
Bon, soit, il était tard.
Mais quand une matûre(dire vieille n'est pas autorisé par la concernée) voulant se marier avec un chauve aveugle veut un pique nique et sans doute quelques déclarations de circonstances des impératifs de bienséance sont incontournables.
Entre autre avoir des témoins à défaut de chaperons étant donné l'âge des protagonistes.

A force d'être tard c'était l'aube.
L'ordre émanant d'un manchot moche absolument pas autorisé à le donner fut il suivi d'effet?
Ou c'était la bière qui fit migrer massivement officiers et soldats vers un coin sympa de vidage intestinaux?

C'est à ce moment que les Buses sortirent de la route de Chinon dans une charge non dénuée de brutale esthétique.


Crotte de souriceau! Ils vont me saboter mon pique nique!


Fallait voir la jeune(kof kof) et super bien conservée(kof) mémé (j'ai pas dit vieille) guider Falco vers la berge, le tout environné de soldats plus ou moins concernés ou curieux!

Quelqu'un cria de garder le flanc.
Excellente idée si on considére que le front se trouvait du coup sur le coté.
Puis ce fut fracas, jurons, râles, grognements et tutti.



Un pignage d'angevins, pas à dire, c'est gaiment brouillon..Calyce, écartez vous, que j'vous protége sans trancher vot tête.


Il est aveugle, c'est donc courtois de sa part.
D'ailleur son conseil a du etre entendu plus loin car c'est un vaste cercle prudent qui se forme.
S'il était comme ça il en conclurait que personne veut le combattre tellement il est abominablement craint.
Mais il est pas comme ça.
Et puis ce sont surtout ses camarades d'armée qui se tiennent éloignés.
Pas folles , les guêpes!

Il parvint cependant à tuer un bout de bois!
Citation:
04/07/1461 04:30 : En chemin, vous trouvez un morceau de bois sculpté. Il s'agit probablement d'une rame. Une série de lettres est gravée dessus : v = (Im(f*)df/dx)/|f|².


Les Buses ont emportées leurs cercueils?
Une barque échouée?
Un bouclier au blason splendide?
Le balai d'une servante égaré?

Le trophé est retiré de la lame.

La bataille touche déjà à sa fin ou presque.

Calyce semble aller mal à ce qu'il en sait et devine.


Restez en vie et j'espère que vous êtes encore féconde.
Me marier à une morte stérile n'est pas au programme.

Il ajoute quand même in extremis quelques mots empreints de compassions tirés de sa mémoire et d'un ouvrage (Le Guide Malpertuis " De la cour aux veuves et rombières" Tome II, édition 1457).

Quand alors lui parvient un ordre de rendez vous parmis les débris.


Je veux Cartel vassal de Montsoreau.


Et la notre héros meure de fou rire et l'histoire est finie.





J'rigole!
En fait ce sont les Buses qui vont mourir de rage dans leur vomi de dégoût, sans l'ombre d'un doute!


Je suis la mon Follet.
Enfin...Tu es la aussi, si j'me suis pas paumé en chemin.
On a gagné? On les poursuit pour décorer la route de jolis empalés?Ya des prisonniers à violenter?


A peine crasseux faute de combat digne de ce nom, le bandeau sur ses yeux toujours immaculé, Falco de Cartel pointe le visage quelquepart trop à gauche.
Splendide incarnation de la noblesse de guerre ...Vue par un artiste à l'humour au 8ième degrés.


_________________
Vicomte de Cravant.
Lecteur Réformé
Aveugle mais pas sourdRéformé, manchot, chauve, aveugle , à marier
Orian


Il était tout enjoué à l'idée de se battre, contrairement à certains de ses camarades qui avaient peine à taper sur des angevins. Même s'il marquait une profonde attache pour l'Anjou, il n'en avait aucune pour les Penthos, et tuer du Penthièvre était en quelque sorte devenue une tradition familiale. Il y avait eu cette histoire au Berry ou le Duc dissident avait ordonné à l'oncle d'Orian d'attaquer l'armée du chiffré, cette histoire ou il s'était fait passer pour mort pendant quelques temps, ou le bouffon de Romuald se disant Duc d'Anjou libre ou un truc du genre avait souhaité la mort de toute la famille de la Rose Noire, ce qui n'était pas arrivé d'ailleurs.

Bref il était l'heure de combattre, épée à la main, bouclier repeint pour l'occasion cri de guerre prêt à sortir, et c'est au son de l'avancée ennemie que les compagnons d'Orian se mirent à avancer, un regard sur Abondance puis plus rien. Enfin, quand je dis plus rien c'est qu'il a un gros bug l'Orian... "Pourquoi est-ce qu'elle mange du fromage maintenant ?!"


Abonda....

Fuuck da police, pas l'temps de finir sa phrase, (qui devait être "abondance debout !") ,que déjà quelqu'un arrive droit sur lui, les épées s'entre-choquent mais aucune coups n'est donné, à dire vrai l'berrichon avait l’impression de se battre devant un miroir, tellement son adversaire parait bien les coups. Sans vraiment savoir ce qu'il venait de se passer il vit l'homme tomber, quelqu'un venait de l'attaquer mais inquiet pour la mangeuse de fromage Orian n'avait pas fait attention à qui...

Et s'il avait raison de s'inquiéter ? La tête se tourne dans toutes les directions mais il ne la voit pas. Peut être était-elle aller se planquer ? Oui ça devait être ça !

Vexé de n'avoir put encore tuer le blond se cherche une nouvelle proie. Là un homme plutôt jeune comme lui, épée en l'air, les bottes écrasent le sol tendis qu'un cri étrange résonne.


PINAAAAAAAAAAAAAAAGE !


Grand sourire pour l'adversaire décontenancé. Puis avant de commencer l'affrontement. J'ai toujours rêvé de faire ça avant un combat ! Moment étrange, le jeune avait du croire qu'Orian souhaitait le piner ou je ne sais quoi, il le regarde avec de grands yeux et s'enfuit à toutes jambes. Après ce dernier évènement étrange les combats finirent et légèrement déçut de n'avoir blessé personne l'berrichangevin rentra au camp pour boire un coup. Des blessés dans leurs camp ? Il n'y avait même pas songé, n'ayant put vraiment combattre il pensait qu'il en avait été de même pour tous.
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Lemerco
Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii… Blurp…. Youglouglou… Gnépapotib…. Oula, du calme !

Paroles levanesques qui tambourinent le crâne de Lem comme la migraine qui se profile une fois l’euphorie redescendue. L’ursidé était là, prostré, après avoir cherché une bonne partie de la matinée le campement de l’armée de la fourmi. Il lui semblait qu’on retrouvait toujours le chemin de la maison quand on était bourré, et qu’étrangement on se réveille toujours dans son couche sans qu’on sache comment on y a atterrit plus tôt dans le temps. Présentement, la seule chose qu’il retrouvait, c’était le chemin des tavernes. Alors il s’assied sur une chaise, boit de la tisane, urine entre deux vignes, fait la sieste entre deux visites angevines, voire même pendant les visites si ce qui est dit ne l’intéresse que peu ou prou. Pourquoi lutter contre l’inéluctable, Lem était un poivrot, capable de trouver un tonneau de bière dans une meule de foin.
Epicurien, Nobliau,
Joueur d’échecs, provocateur,
Trousseur de putains, détrousseur de royalos,
Leveur de coude spirituel et spiritueux de la première heure,
Ci-gît Lemerco de Dol de Bretagne, sur une chaise dans une taverne du duché d’Anjou, à picoler comme un trou avant l’heure du déjeuner. Si le ridicule ne tue pas, il blesse, il ampute un bras de fierté, une jambe d’honneur, une oreille de respect.de soi et des autres.

Bis répétita, toujours la même rengaine, toujours le même refrain.
Il est là pour prêter l’oreille à ceux qui en manquent.
Il écoute, les sons le guident, mais pas ceux de la raison, non, ceux du cœur peut-être ? A trop mettre en avant son panache, on finit panaché de couleurs sordides qui évoquent la folie, le dégout, le mensonge. Il se ment à soi-même sous forme de déni. La réalité est sous ces yeux, mais il fait mine de ne pas la voir.
C’est la servitude volontaire. C’est le peuple qui délaisse sa liberté, et non le tyran qui la retire. Résigné, soumis au dictat du sac de brie, il n’essaie pas de savoir si cet entêtement est un bon prince ou un mauvais tyran. Toute révolution est précédée de l’oppression, tout changement succède à la stagnation.

La nuit… la nuit tombe déjà. Il ouvre les yeux… La Boétie en herbe se réveille contre un arbre, abris de Bohème, pour le dormeur qui se prélasse en profitant de l’agréable et prévenant manteau chaud de l’été. Pas de panique, pas de stress, il est zen, pensez Bigouden, et si son esprit raisonne miel, ses jambes ont déjà consommé les marshmallows. La vigueur retrouvée, une tonicité nouvelle, une sobriété et une sagacité sorties des nimbes éthyliques, tel l’ours sorti de l’hibernation, le gladiateur sorti de l’arène, il hurle à plein poumon.


ALPHOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONSE

Cronos sort d’Erèbe, le temps reprend son court. Les oiseaux se sont envolés sous le bruit du prédateur. C’est une lueur nouvelle qui illumine ses crocs. Il n’est plus teddy bear avec qui on joue, il est l’un des maillons culminants de la chaine alimentaire. Comme si feue son épouse l’avait visité dans ses rêves pour lui rappeler ce qu’il valait…

Une silhouette massive apparait dans le noir diaphane de la nuit jeune. Elle saute sur l’ours qui la stoppe sans broncher, sans reculer, sans basculer. La quantité de poils vient de doubler, marchand de tapis, ton heure de gloire est arrivé, si ce n’est celle de ta mort, car ta vie ne tient qu’à un fil. Lemerco se baisse, tapote la tête du chat arrivé, et dit d’une voix autoritaire, alors qu’il finit de nouer autour du cou de la bête une corde…


Calyce !

Ni une ni deux, la masse jaune et marron se meut et es pieds de Lem ne touchent plus terre, la force d’entrainement le mettant à l’horizontale. Il savait maintenant ce qu’avait pu ressentir Hector, trainé par Achille sous les murs de la puissante Troie l’imprenable, si ce dernier avait gardé une parcelle de vie en lui avant que le dithyrambique héros mette son corps au supplice.

Au fur et à mesure qu’il était tracté, une rumeur grossissait. Des bruits s’amplifiaient dans la nuit qui se faisait déjà plus opaque. Des sons de métaux entrechoqués, de cris de douleurs montaient comme des signaux de fumée et parvenaient aux oreilles de l’ours Dolois. Il savait le flair de la feignasse jaune infaillible, surtout s’il s’agissait de l’essorillé. Son arrivée triomphale sur le champ de bataille fut un bide plus qu’autre chose. Tout se finissait, l’armée de Kirke fuyait les lieux. Il maugréait ; pas un seul coup échangé. Comment avoir la satisfaction du devoir accompli en ce cas ?

On comptait les tombés au combat, et dans le désordre et l’incohérence du champ de bataille, il apprit que Pimprenelle était blessée.


Citation:
04/07/1461 04:22 : Vous avez été attaqué par l'armée "Les Penth'accourent" dirigée par Kirke..

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Sarah_Callahan, incarné par Alessandro.di.roja
[And the battle's just begun,
Et le combat ne fait que commencer*]


Succédant à des semaines d’attente, aussi inexorables qu’interminables, le grand soir est enfin arrivé. Ils ont pris la route pour rejoindre Saumur, tous armés et prêts à se battre. Ou peut-être pas tous justement. Coulant un regard sur son compagnon, la sauvageonne pince les lèvres. Oui, la prise de mairie a été un succès, oui, il sait se battre et oui encore elle a confiance en lui. Mais ce qui se prépare est une guerre et on ne sait jamais jusqu’où peut aller ce genre d’affrontement. Qui sera là à l’aube, qui rendra son dernier soupir au terme d’une danse macabre ? Deux questions auxquelles elle ne répondra que quand le pire sera arrivé.

Crinière sombre domptée en une natte serrée, braies noires, bottes de cuir souples et chemise blanche, rien ne la gênera dans ses mouvements. Dextre qui se resserre sur le manche de sa dague et la Sanguinaire de presser le pas. Suivre comme un mouton ? Très peu pour elle. L’instinct grégaire étant sous-développé chez elle, elle n’arrivera sans doute jamais à suivre au pas des hommes même si ceux-ci sont en théorie ses chefs. Elle veut voir contre qui elle va se battre. Et justement, elle voit. Les soldats angevins, avançant comme un seul homme, droit vers eux. C’est maintenant. Se raidissant, l’Ecossaise se tourne vers les siens. Les Corleone sont venus et jamais elle n’oubliera leur soutien indéfectible mais elle ne tremble que pour trois êtres. Sa cousine, Ayla, sa nièce, Maya et son homme, Tynop. Si l’un d’eux perd la vie jamais elle ne s’en remettra. En guise de recommandation ultime, elle lance un :

J’vous préviens, il est hors de question que vous creviez.

Et, sans attendre de réponse, elle s’élance vers l’armée adverse, calquant son allure sur celle de ses compagnons d’armes. Ces derniers ont partagé son quotidien, l’accompagnant malgré eux dans cette grossesse qu’elle ne voulait pas et qu’aujourd’hui elle accepte enfin. C’est pour eux qu’elle fera couler le sang et pas pour cette famille qu’elle ne connaît pour ainsi dire pas. Qu’est-ce qu’elle fout ici alors ? Elle a donné sa parole à l’Irlandais et puis, disons que la promesse d’une belle somme d’écus et le pacte passé avec le Blondinet, annonciateur d’une nuit d’amour dans le castel angevin ont précipité sa décision.

Le choc des premiers affrontements est brutal mais la sauvageonne y est habituée. Dans son pays natal, d’abord, et désormais ici, en France. Ses dagues viennent mordre les chairs mais elle ne s’arrête pas pour voir si ses victimes tombent, elle, elle cherche à passer les lignes ennemies. Virevoltant pour échapper aux lames meurtrières, entaillant pour vaincre, elle n’a de cesse de poursuivre sa macabre avancée. Et c’est là qu’elle le voit. Lui, son homme, aux prises avec un masqué. Il est en fâcheuse posture, son corps trop exposé à l’épée ennemie. Il va perdre.

Etouffant un cri de rage, la brune s’élance dans sa direction, repoussant ceux qui se dressent sur son passage jusqu’à ce qu’une blonde lui barre la route. Un regard lui suffit à dire qu’elle n’est pas qu’une villageoise enrôlée à la va-vite et sans expérience guerrière, aperçue brièvement à la fenêtre d’une taverne de Chinon. Cependant, elle ne l’épargnera pas car dans un combat, quel qu’il soit, c’est vaincre ou être vaincu. Soit c’est elle qui tombe, soit c’est cette inconnue. « Ne te crois pas increvable », « Tu comptes pour deux maintenant », « Fais gaffe à toi » ; les paroles de son compagnon résonnent encore à ses oreilles lorsque, d’un mouvement rapide et précis, elle envoie sa dague se ficher jusqu’à la garde dans le corps de la femme qui, elle ne le sait pas encore, était la sœur de la rousse Carensa.

Relevant la tête, elle cherche son homme du regard mais rien à faire, elle ne le voit pas. Il est tombé. Le sourd grondement qui monte des entrailles de la brune n’est autre qu’un signe de son impuissance. Ils savaient ce qu’ils risquaient en se battant et aujourd’hui c’est une évidence. Ils ont joué avec leur vie et l’un d’eux l’a peut-être perdue aujourd’hui. Refoulant la vicieuse morsure du désespoir, l’Ecossaise reprend sa funeste danse guerrière, sans envie et sans aucun entrain. Il est tombé, plus rien ne compte.

[There's many lost, but tell me who has won?
Il y a beaucoup de pertes, mais dites-moi qui a gagné ?
Trenches dug within our hearts,
Des tranchées creusées dans nos cœurs*]


L’aube est rouge. Les combats ont été meurtriers et elle, elle est partagée entre douleur et remords. Douleur de ne pas savoir si l’aimé est en vie, remords d’avoir participé à une guerre qui n’est pas la sienne. Elle ne doit rien aux Penthièvres et leur vengeance, honnêtement, elle s’en moque. Cette nuit elle s’est battue au nom d’une famille dont elle se fout et leur vengeance lui a coûté son homme.


*U2 - Sunday Bloody Sunday
04/07/1461 04:22 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Tiwaz" dirigée par Fourmi. et l'armée "Spontex " dirigée par Tiss__.
04/07/1461 04:22 : Vous avez frappé Natasha. Ce coup l'a probablement tué.
Marieladamnee
L'attente avait été tuée ces derniers jours à grand coup de vin d'Anjou, de caresses saphiques avec sa nouvelle ingénue pas si innocente que ça, de rires en taverne avec sa Platine et de retrouvailles avec sa rouquine d'amour qui avaient été trop courtes. De bons moyens de faire passer le temps.

Mais ce soir là, il se dégageait quelque chose de particulier. Nous décidons de laisser nos chevaux à l'écuries. Ironie sera mieux avec ses poulains que prendre le risque d'être blessée. J'ai plus l'étalon donné à l'espoir. Nos épées, nos boucliers, nos sourires, notre enthousiasme seront nos armes. Nos rires emplissaient l'air comme s'ils pouvaient conjurer le sort. Des sourires étaient échangés.

Et puis l'orage est tombé, pas un orage d'éclair mais du bruit des armes, le martèlement du pas de leurs chevaux. Les choses sérieuses allaient commençer. Je chantonnais.


Il va y avoir du sport, nos armes sont affutées.
Il va y avoir du sport, notre courage est prouvé.
Il va y avoir du sport, l'ennemi est tout près.
Il va y avoir du sport, ce soir ils vont tomber.


Et le combat s'est engagé. Les cris, lamentations, bruit de fers qui s'entrechoquent envahissaient l'air lourd et chaud. Je faisais face a un gars qui jurait en breton à chaque fois que son épée ratait sa cible. Un peu plus loin j'apercevais le halo de la Platine. Cette dernière se battait comme une déesse et je ne pouvais m'empêcher de la regarder. Un coup paré in extremis et là je vois Ma Perfection qui s'écroule touchée par la dague d'une brune. Un cri s'échappe de ma bouche et mon épée file droit dans le corps d'un gamin qui trainait derrière mon assaillant. Stupeur le temps d'un instant, mon attaquant en profite pour me porter un coup qui frôle mon épaule. Vengeance, peur embrument mon esprit. Un coup donné sur le poignet de l'ennemi qui lui fait lâcher son épée, la rage me submerge et j'enfonce la pointe de mon épée dans le corps de l'homme.

Je cours vers mon Capitaine, ma Soeur, mon Aimée, elle est à terre vaincue. Je m'agenouille près de son corps après avoir lâchée épée et bouclier. Elle ne respire plus. Un mince sourire est figé sur son visage.


Nooooooooon

Mon cri déchire ma poitrine pour aller se heurter au bruit des armes et de la folie humaine. Je la secoue, lui parle.

Natasha fais pas ça, ouvre les yeux c'est moi. Jserais sage, j'abuserai plus. Réveille toi, c'est pas drôle.

Mais rien aucune reaction, la Platine n'est plus. Les sanglots font tressaillir mon corps et je pose ma tête sur sa poitrine. Le temps s'étire, les bruits décroissent pour n'être plus que lamentations. Chacun ramasse ses morts et ses blessés. Fin du premier round.

Je reste ainsi dans un état second pendant des heures. Je dois même sombrer dans un sommeil sans rêve. Je me réveille, le jour s'est levé. La Platine n'a pas bougé. Son corps est froid à présent. Je la soulève et la porte jusque la taverne ou je la mène jusqu'à l'entrée ou Machin la prend de mes bras pour la porter jusque sa chambre. Je n'avais jamais vu d'expression humaine sur son visage jusque là et là je sens que ça lui fait quelque chose.

Je ne peux pas rester ici, je repars les habits maculés de sang et je marche... Je ne croise personne, chacun doit se remettre de sa nuit. J'arrive devant l'église.


Je suis entrée dans l'église,
Et je n'y ai vu personne,
Que le regard éteint du plâtre des statues
Je connais un endroit où il n'y a rien au-dessus
Je pense encore à toi.

J'ai croisé le mendiant qui a perdu sa route
Dans mon manteau de pluie je lui ressemble un peu
Et puis j'ai ton image plantée dans les yeux
Je pense encore à toi.


Pendant un long moment, j'ai ressassé ma haine, ma peine, mes questions. J'ai imploré Déos de lui rendre la vie, prié Tristote jurant que je me moquerai plus de son nom, promis que je la vengerais.

Et puis je suis partie, je devais prévenir ceux qu'elle aimait.



04/07/1461 04:22 : Vous avez frappé Maledic. Ce coup l'a probablement tué.
04/07/1461 04:22 : Vous avez frappé Alazarian. Vous l'avez sérieusement blessé.
04/07/1461 04:22 : Vous avez été attaqué par l'armée "Les Penth'accourent" dirigée par Kirke..


Il va y avoir du sport revisité
Je pense encore à toi. Cabrel.

_________________
La_platine


N’oubliez jamais…

Du plus loin, que me revienne,
L'ombre de mes amours anciennes,
Du plus loin, du premier rendez-vous, (…)
Du plus loin qu'il m'en souvienne,
Si depuis, j'ai dit "je t'aime",
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous…

Merdoum… j’pensais pas que ce serait si dur…
Et comment croyais-tu que ça se passerait Natasha ? Sérieusement ?

Je ne réponds pas. Une éternité à passer aux cotés de la mort et elle m’agace déjà, ça promet… Maudite Faucheuse, elle a raison et, sans doute, est-ce le plus frustrant pour l’Orgueilleuse que je suis… erf, que j’étais ; ben ouais, pour ceux qui n’auraient pas suivi, je suis tombée sur le champ de bataille, clamsée la Platine !
J’ai mal. La blessure est étrangère à ma douleur bien sur, j’ai quitté mon enveloppe charnelle pour endosser celle d’un spectre… Han, sorcellerie !!! Non, ma connerie n’a pas disparue, elle… Je ne lévite pas, je n’ai pas d’aile dans le dos ; je suis juste là, spectatrice du drame dont j’étais l’une des actrices un peu plus tôt.

J’ai mal. Je peux sentir le chagrin de mon Infernale à cet instant et je voudrai la prendre dans mes bras… lui dire que ce n’est pas drôle en effet, que la blague était stupide et m’excuser. Je voudrai lui claquer un clin d’œil complice, encore ; je voudrai partager quelques chopines et même, l’entendre chanter de sa voix avinée… je voudrai, mais je ne peux pas. Souffrance.


C’est chaque fois pareil. Les cris, les pleurs de ceux qui restent. Les regrets de ceux qui partent. Qu’en penses-tu Natasha ?
Je n’ai pas de regret non… jamais… ou peut-être finalement. Tant de choses que j’aurai aimé leur dire…
Qu’attends-tu ? C’est le moment idéal, les cœurs et les esprits sont tournés vers toi, libères-toi, après nous partirons.

J’acquiesce mais ai-je le choix de toute façon. Non. Mon souffle repousse une mèche ébène alors que je me penche sur Marie. Tendresse. Le sourire étire mes lèvres, invariablement ; et je murmure quelques mots à son oreille, inutiles… Qu’importe…


C'est vrai, je ne fus pas sage,
Et j'ai tourné bien des pages,
Sans les lire, blanches, et puis rien dessus,
C'est vrai, je ne fus pas sage,
Et mes guerriers de passage,
A peine vus, déjà disparus,
Mais à travers leur visage,
C'était déjà votre image,
C'était vous déjà et le cœur nu,
Je refaisais mes bagages,
Et poursuivais mon mirage,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous…

Les souvenirs se bousculent dans ma caboche, curiosité. L’avant Asmodée évidemment mais, comme si mon existence avait débuté avec eux, c’est le « nous » qui m’habite à cet instant… les aventures passagères s’esquissent à peine, quand chacun des miens s’installe nettement dans mon esprit. J’ai mal. Les rares amis, que j’imagine, les accompagnent et le cœur, ignoré jusque là, semble se serrer davantage… Les visages se superposent sagement, du film de ma vie ; ils ont tous participé activement à ce que j’étais, ils m’ont offert le meilleur. Destiné. Alors leurs noms passent ma pulpe exsangue d’une litanie, succincte peut-être mais importante, surement…

Elle fut longue la route,
Mais je l'ai faite, la route,
Celle-là, qui menait jusqu'à vous,
Et je ne suis pas parjure,
Si ce soir, je vous jure,
Que, pour vous, je l'eus faite à genoux,
Il en eut fallu bien d'autres,
Que quelques mauvais apôtres,
Que l'hiver ou la neige à mon cou,
Pour que je perde patience,
Et j'ai calmé ma violence,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous…

Maribel…mon autre, ma jumelle ; Carrie… ma sœur, ma Mignonne ; Roulsy… Maurice, notre poisson rouge ; Marie… ma Brune, mon Infernale douceur ; Drus’… ma blondinette, insatiable candeur ; Jeannette… agaçante colérique, attachante gamine ; Sav’… mon moustachu, tendresse toute particulière ; Ode… l’étrange rousse, ma Valseuse ; Tulipe… ma fleurette, la blonde attitude ; Lady… la Miel, mère malgré tout ; Alan… le Gascon, brigand au grand cœur ; Kathelle… mon Azurée, mon amie ; Kyr'... la brunasse, folie sexy ; Flaxou… sans rancune ; Ever’… mon refuge, ma quiétude ; Beren… binoclard énervant, gaffeur charmant ; Thoto… juste pour le plaisir de râler ; Astana... la Banquise alcoolique, infirmière à ses heures ; Sélène… un astre nocturne, rencontre trop vite abrégée ; Eik’… mon seul vrai regret, histoire de frusques ; Ales’… l’unique Masqué, cinglé ; Magda… « Cheffe étoilée », aussi barrée que son époux… et bien sur, le Roi d’mon cœur, l’Ainé… Nikolaï.

J’en oublie tellement mais, déjà, Elle me fait signe qu’il est l’heure… Je me redresse et m’éloigne. Est-ce une larme qui coule sur ma joue ? J’observe ce qu’était mon corps, une dernière fois, avant de disparaître en chantant…


A vous regarder sourire,
A vous aimer, sans rien dire,
C'est là que j'ai compris, tout à coup,
J'avais fini mon voyage,
Et j'ai posé mes bagages,
Vous étiez venus au rendez-vous,
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je tenais à vous le dire,
Ce soir je vous remercie de vous,
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je suis venue pour vous dire,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous...


Toutes mes excuses pour la longueur et, peut-être, l’insipidité de ce post mais j’y tenais. Merci à tous


Pigeon.dacoma
Posté pour JD Alix Ann!


Et au milieu de la cohue il y a une petite fille. Elle est blonde, elle est vraiment petite, elle a le visage tout rougit, les jambes qui s'entrechoquent. De ses petits bras elle tente de soutenir l'épée, tout en étudiant quelle position sera la plus stratégique pour éviter de mourir. Le temps est mauvais, ses chausses sont pourris, ça la dégoûte. Son visage est figé dans un rictus emplit de peur. Elle a peur. Alix est plantée derrière les autres, vers un étendard.

On a pas idée d'emmener une môme sur un champ de bataille. Qui plus est celle-ci précisément. Elle rêve de madeleine au citron, du confort de son lit, de la bienveillance de sa tante. Elle rêvait d'être n'importe où loin d'ici. Des yeux elle parcourt le paysage pour y trouver l'image de son oncle ou de sa marraine. Elle en croise d'autres, qui eux aussi la rassure. Ces dernières semaines avaient été particulièrement mémorable pour la gosse de bonne famille qu'elle était, catapultée en plein milieu d'un guerre, qui avait découvert une réalité insoupçonné jusqu'alors et des personnalités qu'elle ne serait pas allé jusqu'à imaginer.

De la force de ses bras elle essait de soutenir son épée, son bouclier. Elle se tient derrière les autres, à distance respectable pour éviter d'approcher la l'Ankou de trop près.
Et à la bataille de débuter.
Elle voudrait crier, mais rien ne sort. Alix reste parfaitement stoïque, les yeux grands ouvert. Ce spectacle la terrifie. La petite blonde lâche son épée, lâche son bouclier. Elle contemple quelque chose qui la dépasse complétement, quelque chose qu'elle ne veut absolument pas voir et que tout son être rejete. Elle en tomberait bien dans les pommes si le minimum d'instinct qu'elle possédait lui permettait. Elle doit rendre fière son père, elle doit rendre fière son oncle. Il faut qu'elle se batte, qu'elle prouve qu'elle n'est pas une bonne à rien. Ou en tout cas survivre à cette épreuve, ce qui serait déjà un must. Mais elle a pas envie, ce n'est clairement pas sa place à cet instant. Alors elle reste complétement paralyser à observer ce spectacle du coin de l'oeil.

Ces gens là, qui s'attaquent entre eux. Il a ceux de son camp et les autres. Et ces autres là elle n'en connait aucun. Si ce n'est quelques visages qu'elle aurait pu rencontrer en taverne à Saumur. Mais elle ne les aime pas. Elle ne doit pas les aimer, elle est à la guerre. Personne ne s'aime ici, tout le monde est potentiellement très mauvais, surtout le camp adverse. Alix sait pourquoi elle est là, parce que le Fou a reprit au fiancé de Yolanda ses terres, et que Yolanda a rendu les siennes, et que Yolanda est malheureuse d'avoir rendue ce qui par le sang lui revient. C'est en quelque sorte ce qu'on peut appeler une goutte d'eau qui ferait déborder un vase. Elle les aime pas parce que ce sont sur les gens qu'elle a apprit à apprécier qu'ils tapent, et que si elle a été séparée de Yolanda c'est bien à cause d'eux.
Il faut qu'elle bouge, elle risque de creuver. Elle imagine sa mère qui la contemple de son nuage céleste et rigole, narquoise, devant sa môme tétanisée par la peur. C'est un rire fort, roque, surtout narquois. Ça la prend au bide.

Elle veut pas mourir, pas aujourd'hui.

Et il eut suffit d'un bruit pour qu'Alix, dans un mouvement de panique s'active. Elle n'a pas le temps de réfléchir et encore moins d'hésiter que par reflexe sa main va rechercher la dague qui lui a été offerte quelques jours plus tôt, par Tynop. Surtout, faut pas avoir peur. Parce que ces gens là c'était des supers méchants. Et puis faut surtout enfoncer fort, sinon ça va pas marcher. Et c'est ainsi qu'en approximativement deux micro-secondes Alix saisit la dague en question et l'enfonça dans ce qui était la source de ce bruit, de cette peur.
Alix regarde héberluée. Ça coule, c'est chaud, c'est rouge. On dirait bien que c'était du sang. Et de rester planter là au milieu, avec l'air d'avoir fait une grosse bêtise.
Elle l'a p't'être tué, elle est p't'être morte. Tata allait pas être contente.. Ooh...


- « Gast... »

04/07/1461 04:22 : Vous avez frappé Abondance.. Ce coup l'a probablement tué.
04/07/1461 04:22 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Tiwaz" dirigée par Fourmi. et l'armée "Spontex " dirigée par Tiss__.

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