Don.
" S'il te plaiiiiit Myrdiiiiiinn "
La supplication fonctionne plutôt bien lorsqu'on l'a pratique à mon âge.
Il avait fallu peu de temps pour convaincre mon aîné de suivre mes idées d'escapades, mes envies d'évasion.
J'avais aussi donné quelques pièces, je dois l'avouer, Myrdinn était dur en affaires, impossible d'obtenir sans donner. Malheureusement, il ne marchait pas aux yeux doux, ni aux pleurnicheries.
Maman m'avait punie, j'avais été sanctionné pour avoir raconté des mensonges (découverts, car des mensonges je continuais à en dire, sans cesses pour tout avouer).
Annwn ne m'avait pas aidé, et Anastasie pire! Elle m'avait dénoncé! Furieuse alors, j'avais décidé de ne plus jamais lui adresser la parole, au moins jusqu'au lendemain.
Mère, par contre, n'oubliait pas, et je ne pouvais pas bouger de la ville sans être scrupuleusement surveillée, sauf, en présence de ma famille.
Bien heureusement Mael, Tualenn et les autres étaient souvent trop occupés pour faire attention au moindre de mes gestes, Myrdinn, lui devait veiller sur moi, c'était son devoir, sa charge.
Maman l'avait dit.
Mais voilà, elle ne devait pas connaitre la particularité de son fils aux boucles brunes, non : On l'achetait facilement. Et ce fut donc, en pleine nuit, qu'il avait accepté de m'accompagner à Brest, dès le soir suivant, le lendemain.
J'avais profité de cette première nuit pour dormir auprès de mes parents, et réfléchir à mon voyage.
J'aimais particulièrement m'endormir avec ma mère, fourrer mon nez dans sa crinière rousse et me laisser aller au sommeil contre ses bras blancs. Bébé ou non, j'aimais, Myrdinn pouvait bien dire ce qu'il voulait, je sentais dans sa voix, toute la jalousie qu'il éprouvait et sa volonté de vouloir s'accaparer notre mère pour lui tout seul.
Après une bonne nuit de sommeil, de tendresse et de bien être, j'avais songé toute la journée à mon départ du soir, et je m'étais hâtée de rejoindre mon frère, dans la tavernie familiale, où nous devions converser avant de partir en direction du bout du monde.
Il était là, et il fut rapide pour moi de le rejoindre, au pas de course.
Maman n'était pas là, et ne se doutait certainement pas de notre prochaine désobéissance.
Bonsoir, Myrdinn.
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La supplication fonctionne plutôt bien lorsqu'on l'a pratique à mon âge.
Il avait fallu peu de temps pour convaincre mon aîné de suivre mes idées d'escapades, mes envies d'évasion.
J'avais aussi donné quelques pièces, je dois l'avouer, Myrdinn était dur en affaires, impossible d'obtenir sans donner. Malheureusement, il ne marchait pas aux yeux doux, ni aux pleurnicheries.
Maman m'avait punie, j'avais été sanctionné pour avoir raconté des mensonges (découverts, car des mensonges je continuais à en dire, sans cesses pour tout avouer).
Annwn ne m'avait pas aidé, et Anastasie pire! Elle m'avait dénoncé! Furieuse alors, j'avais décidé de ne plus jamais lui adresser la parole, au moins jusqu'au lendemain.
Mère, par contre, n'oubliait pas, et je ne pouvais pas bouger de la ville sans être scrupuleusement surveillée, sauf, en présence de ma famille.
Bien heureusement Mael, Tualenn et les autres étaient souvent trop occupés pour faire attention au moindre de mes gestes, Myrdinn, lui devait veiller sur moi, c'était son devoir, sa charge.
Maman l'avait dit.
Mais voilà, elle ne devait pas connaitre la particularité de son fils aux boucles brunes, non : On l'achetait facilement. Et ce fut donc, en pleine nuit, qu'il avait accepté de m'accompagner à Brest, dès le soir suivant, le lendemain.
J'avais profité de cette première nuit pour dormir auprès de mes parents, et réfléchir à mon voyage.
J'aimais particulièrement m'endormir avec ma mère, fourrer mon nez dans sa crinière rousse et me laisser aller au sommeil contre ses bras blancs. Bébé ou non, j'aimais, Myrdinn pouvait bien dire ce qu'il voulait, je sentais dans sa voix, toute la jalousie qu'il éprouvait et sa volonté de vouloir s'accaparer notre mère pour lui tout seul.
Après une bonne nuit de sommeil, de tendresse et de bien être, j'avais songé toute la journée à mon départ du soir, et je m'étais hâtée de rejoindre mon frère, dans la tavernie familiale, où nous devions converser avant de partir en direction du bout du monde.
Il était là, et il fut rapide pour moi de le rejoindre, au pas de course.
Maman n'était pas là, et ne se doutait certainement pas de notre prochaine désobéissance.
Bonsoir, Myrdinn.
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