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[Rp] Escapades interdites.

Don.
" S'il te plaiiiiit Myrdiiiiiinn "

La supplication fonctionne plutôt bien lorsqu'on l'a pratique à mon âge.
Il avait fallu peu de temps pour convaincre mon aîné de suivre mes idées d'escapades, mes envies d'évasion.
J'avais aussi donné quelques pièces, je dois l'avouer, Myrdinn était dur en affaires, impossible d'obtenir sans donner. Malheureusement, il ne marchait pas aux yeux doux, ni aux pleurnicheries.

Maman m'avait punie, j'avais été sanctionné pour avoir raconté des mensonges (découverts, car des mensonges je continuais à en dire, sans cesses pour tout avouer).
Annwn ne m'avait pas aidé, et Anastasie pire! Elle m'avait dénoncé! Furieuse alors, j'avais décidé de ne plus jamais lui adresser la parole, au moins jusqu'au lendemain.
Mère, par contre, n'oubliait pas, et je ne pouvais pas bouger de la ville sans être scrupuleusement surveillée, sauf, en présence de ma famille.

Bien heureusement Mael, Tualenn et les autres étaient souvent trop occupés pour faire attention au moindre de mes gestes, Myrdinn, lui devait veiller sur moi, c'était son devoir, sa charge.
Maman l'avait dit.
Mais voilà, elle ne devait pas connaitre la particularité de son fils aux boucles brunes, non : On l'achetait facilement. Et ce fut donc, en pleine nuit, qu'il avait accepté de m'accompagner à Brest, dès le soir suivant, le lendemain.
J'avais profité de cette première nuit pour dormir auprès de mes parents, et réfléchir à mon voyage.
J'aimais particulièrement m'endormir avec ma mère, fourrer mon nez dans sa crinière rousse et me laisser aller au sommeil contre ses bras blancs. Bébé ou non, j'aimais, Myrdinn pouvait bien dire ce qu'il voulait, je sentais dans sa voix, toute la jalousie qu'il éprouvait et sa volonté de vouloir s'accaparer notre mère pour lui tout seul.

Après une bonne nuit de sommeil, de tendresse et de bien être, j'avais songé toute la journée à mon départ du soir, et je m'étais hâtée de rejoindre mon frère, dans la tavernie familiale, où nous devions converser avant de partir en direction du bout du monde.
Il était là, et il fut rapide pour moi de le rejoindre, au pas de course.

Maman n'était pas là, et ne se doutait certainement pas de notre prochaine désobéissance.


Bonsoir, Myrdinn.
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Lallie_ap_maelweg
[Château de Limoges : Vannes]

Dans la demeure Kerdraon, tout allait pour le mieux. Chacun vaquait à ses occupations, servantes, marmitons, valets et bien entendus maîtres des lieux.
C'était la fin de l'après-midi. Dans le jardin bordant le petit domaine, Brivael aidée de sa canne et Lallie se baladaient devisant gaiement.

Cette grossesse inattendue lui réussissait plutôt bien contrairement aux précédentes et elle se montrait joviale en tout point si bien que Brivael peinait quelques fois à la reconnaître et se trouvait bien en triste parfois de n'avoir plus de sujet et acolyte de querelles. C'est qu'elle aimait leurs disputes enflammés qui rythmait sa vie depuis des années désormais. A son âge le changement est toujours vu d'un mauvais œil. C'est signe que quelques chose va venir bouleverser les bonnes vieilles habitudes.


- Myrdinn et la petite Dana se sont montrer particulièrement obéissants et sage ces derniers temps, disait Brivael, la mine froncée, je trouve ça louche.

- Allons bon, vieille bique, que voilà de bien vilains soupçons. Ils grandissent et comprennent qu'il faut suivre les bons conseils de leurs parents qui ne souhaitent que leur bien. Avait rétorqué notre héroïne, loin de tout soupçon.

Mais Brivael qui avait le privilège de l'expérience et qui avait élevé tous les enfants Kerdraon, était probablement mieux rôdée que leur mère pour détecter les attitudes douteuses. Elle avait décidé de ne pas en démordre.

- Je serais tout de même à votre place que je me méfierai, cette petite est turbulente et sa propension à raconter des mensonges est grande. Quant à Myrddin il est trop sage pour être honnête. Les jeunes garçons de son âge font des bêtises. Lui je peine à sonder son esprit et ce qu'il a en tête.

A ceci la Duchesse la regarda froidement.

- C'est tout simplement que tu te fais vieille et que tu ne juges pas mes enfants correctement. Dana est jeune, elle se corrigera de ce vilain défaut, quant à Myrddin, pourquoi diable lui cherche-tu des défauts, ce petit me prouve que je n'ai peut-être pas échouée partout dans l'éducation et les valeurs que j'inculque à mes enfants depuis toujours. Il est absolument charmant et il est travailleur. Pourquoi se torturer ainsi l'esprit ? Tu ferais mieux de surveiller Maël qui recommence à faire des siennes.

La vielle servante se garda bien de faire commentaire.

- Et pour tout t'avouer je songeais à récompenser Dans et Myrdinn pour leur bonne conduite de ces dernières semaines. Ceci encouragera peut-être les autres et les incitera à être plus sages et plus courtois.
Continua la Duchesse.

- Et quel cadeau compter vous faire à ces enfants ? grimaça Brivael.

- Pour Dana c'est une évidence, je lui ai promis un Poney. Et pour Myrdinn qui se passionne pour les armes... Je pensais lui trouver un maistre d'armes pour lui enseigner les bases. Les joutes, les jeux de jambes, le maniement de l'épée. Tout ce qui intéresse finalement les jeunes garçons de son âge. Répondit la druidesse.

- Vous voilà bien généreuse. Rentrons, ma jambe fatigue. Fit Brivael sarcastique.

Mais déjà il était l'heure de retourner au château. Brivael n'était plus aussi fringante qu'autrefois et les longues ballades qui avaient fait sa jeunesses n'étaient désormais plus qu'un lointain souvenir.

Lorsqu'elles furent rentrer, Lallie se dirigea dans ses appartements privés pour y recevoir ses deux enfants qu'elle avait toujours dans l'idée de récompenser. Aussi fit-elle appeler une servante pour qu'on les lui amène .
Quelques minutes plus tard cette dernière revint, blême les enfants avaient disparus.


- Quoi ????! Rugit la Duchesse, disparus dites vous ? Et comment cela se fait-il qu'ils aient pu "disparaître" ? ! Est-il dans la nature humaine de "disparaître' sombre idiote ? Croyez-vous que vous puissiez "disparaître" de la vue si je vous le demandais ?! Trouvez-les sinon je vous assure que je vous ferais passer l'envie de me dire que des enfants sont en mesure de "disparaitre" !

La pauvre victime prit la tangente pour retrouver les deux enfants.

- Disparaître.... On ne disparaît pas ! Continua de vociférer la Duchesse.

Une heure due bien s'écouler, Lallie avait quitté les appartements à la recherche de la pauvre servante qui n'était pas revenue. Elle aboyait de ci et de là à sa recherche. Finalement elle la retrouva en larmes aux cuisines.


- C'est ainsi que vous recherchez nos "disparus" ? Avez-vous trouver ces enfants ?!

- Non votre Grâce.... Ils sont...ils...Ils sont disp.... Ils euh introuvables.... Yanig les a vu partir en direction du centre ville ce matin... mais c'est tout, ils avaient leur vêtement de voyage...

Elle sanglota de plus belle, la Duchesse n'y prêta pas attention. Son visage était devenu pâle et la colère avait fait place à l'inquiétude.

- Faites chercher mon époux. Dit-elle sans rien ajouter de plus. Elle s'en retourna dans ses appartements pour écrire à une récente connaissance.
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Myrdinn
J'ai fait un constat que je vérifie chaque jour d'avantage: les filles c'est chiant. C'est chiant mais c'est une source de revenus potentiels considérable. Je ne me doute pas encore à quel point ce constat va bouleverser et orienter ma vie, mais c'est déjà une donnée bien ancrée dans mon esprit.

Ma soeur n'échappe pas à la règle. Je dois préciser tout de même que j'adore ma soeur. Je ne peux pas lui refuser grand chose. Encore moins quand elle est prête à payer pour cela. Encore encore moins quand je suis prêt à dire oui gratuitement mais qu'elle est prête à payer quand même. Bien sûr je n'abuse pas. C'est ma soeur quand même. La famille doit bénéficier de tarifs avantageux. Car la famille c'est important, ça aussi je l'ai bien compris.

Aussi je n'ai pas hésité longtemps. D'autantque j'avais au moins autant envie qu'elle d'aller sur les terres de mon Père. Voir ce fameux bout du monde dont je n'avais guère de souvenirs n'y étant pas retourné depuis ma petite enfance.

J'ai donc tout organisé comme un grand. Comploteur, je suis doué pour arriver à mes fins et je n'ai pas mon pareil pour me débrouiller. Je suis marin déjà et j'ai fait plusieurs voyage au Poitou avec Impcaesar. J'ai beau être jeune, j'aime l'aventure. Et traverser la Bretagne pour aller à Brest ne doit pas être beaucoup plus dur que de servir de matelot à Impcaesar pour aller à la Rochelle.

Elle veut aller à Brest? j'ai été prendre une carte dans le bureau de papa pour tracer la route à suivre. J'ai également fait main basse sur un cheval et une charette. Chaparder de quoi se nourrir en chemin aux cuisines n'aura pas été beaucoup plus difficile, la vieille Brivael étant facile à berner.

Elle veut dormir dans un château? Là j'ai eu un peu plus de mal. Parce que l'intendante d'Ouessant c'est Tualenn. Et Tualenn bhen c'est pas Brivael. Pour berner la grande soeur il faut se lever de bonne heure. Heureusement, je suis malin et je ne me frotte pas à plus fort que moi. Je ruse ! Et il m'aura suffi d'attendre le bon moment pour m'introduire dans son bureau et mettre la main sur la liste des châteaux de papa. Choisir le chateau rien qu'avec son nom ce fut plus compliqué. Mais comme le hasard fait souvent bien les choses, j'ai choisi au hasard. On verra bien.

Finalement j'étais prêt à l'heure. Comme convenu j'ai attendu à la gueule du renard et finalement elle est arrivée.


Bonsoir Dana ! Tu es prête ? Brest nous attend !
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Don.
J'étais prête oui, j'avais enfilé des braies noires, une chemise blanche et mes plus solides bottines.
Pensait il vraiment me voir partir à l'aventure, sans n'avoir rien préparé d'autre ?
Et bien... il avait raison.Hormis ma tenue, je n'avais pas levé le petit doigt pour organiser le déroulement de notre évasion.
Aucunement.
Je savais que j'allais à Brest, je savais qu'on m'y emmenait et que j'avais donc protection, c'était l'essentiel.
La bourse portant les initiales DK, que mon père m'avait offerte en main, je m'avance vers mon frère et lui tend les pièces promises.


Bien sûr je suis prêt, et tiens, j'ai les sous.
Mais me prend pas tout, Judas il m'en a donné que deux, et papa dix.

C'était vrai, la bourse avait été offerte pleine, et j'avais pu rajouter l'argent que l'amant de Chimera m'avait confié afin de ne plus m'entendre jacasser sans cesse. Qu'importe la raison, ou le moyen employé pour les avoir obtenues, l'essentiel était de les avoir.
J'aimais l'argent, bien plus que les gens, comme je l'affirmais souvent à Elisabeth, la monnaie ne vous faisait pas souffrir elle. Alors que les gens... si, tellement.
Sauf ma famille bien sur. Elle était tout, elle était l'importance même.
Surtout maman.
Surtout papa.

J'étais un peu déçue de devoir faire cela derrière leur dos, mais ils avaient refusés si longtemps, et puis nous avions goûté au départ, pour revenir bien trop vite. Ma chute de la charrette n'avait rien arrangé.
Non... J'avais décidé de partir, et malgré tout le mal et l'inquiétude que j'allais leur donner, j'allais y aller.
Myrdinn semblait prêt lui aussi, et enthousiaste. Il portait sa tenue de voyage tout comme moi et il ne me fut que peu de temps pour ne plus songer aux parents.

Ma main s'empare de celle de mon frère, et je l’entraîne lentement avec moi, prés de la porte, je ne le lâche pas.
Mes azurites le détaillent, il semble confiant aussi, je le suis un peu moins.
La route peut être dangereuse, les obstacles plus grands, nous devrions faire attention.
Une main dans celle de mon frère, l'autre ne lâchant pas la bourse en cuir.

Je suis prête.

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Myrdinn
L'argent c'est comme les charettes: ça doit circuler. Principe de bon sens que j'applique avec conviction. En récupérant les pièces de ma soeur d'abord. En prenant place sur la charette pour la manoeuvrer ensuite.

J'ai demandé au palefrenier de me préparer un cheval docile pour pouvoir le maitriser facilement mais tout de même nerveux pour être assez rapide et efficace. Car je n'ai pas l'intention de m'éterniser sur la route non plus. Voyager c'est bien. Mais ce serait encore mieux si on pouvait éviter la route chaotique, lancinante et ennuyeuse entre deux étapes.

Il a haussé les sourcils le palefrenier. Mais comme j'y suis allé avec du culot et suffisamment d'assurance, il m'a cru quand je lui ai dit que j'avais l'accord de papa. Il a hésité un instant et sans doute songé à aller vérifier par lui même. Mais je pense que la crainte de se faire disputer pour avoir remis en cause ma parole et fait perdre du temps au Duc l'a retenu. Comme je l'espérais en fait.

Nous avons donc une charette et un cheval à notre disposition pour notre périple. Je demande à ma soeur qui s'installe de faire attention et de s'accrocher à moi.


Tu ne me lâches pas Dôn. Ca va secouer un peu.

Oui quand nous ne sommes que tous les deux je l'appelle par son vrai prénom. Je sais qu'elle aime bien. Et j'aime quand ma soeur est contente.

En avant! la route est longue jusqu'à Brest, il est temps de partir.

Je donne un coup et le petit attelage s'ébranle. L'enfilade de rues nous conduit rapidement aux portes de la ville et bien vite voilà les remparts dépassés sous le regard blasé des gardes qui ne bronchent pas, plus occupés à surveiller les entrées que les sorties.

Le cheval prend alors son allure de croisière, un petit trot régulier et bien vite lancinant. Et la route du nord se déroule et s'étend sous nos yeux émerveillés d'enfants insouciants partis à l'aventure.

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Grand_sage
Il oscillait entre l'enthousiasme d'un mandat qui commence et la fatigue d'un mandat qui se termine. Entre l'impatience de faire bouger les choses et la satisfaction du travail déjà accompli. Sur son bureau de nombreux dossiers, de l'équilibre entre mines et champs jusqu'à la prochaine révision de la loi sur les élections. De quoi le faire travailler jusqu'à épuisement de tout le stock ducal de bougies.

Quand on vint frapper à la porte, il ne répondit pas immédiatement, absorbé dans la réponse qu'il faisait à un breton lui ayant écrit pour lui donner quelque information qu'il jugeait devoir porter à sa connaissance.

Les coups redoublèrent lui faisant relever la tête dans un froncement de sourcil d'étonnement.


- Oui?

La réponse était assez sèche. Comme pour faire comprendre immédiatement à l'importun insistant que ce n'était pas le moment et qu'il avait intérêt à ce que ça soit vraiment important.

C'est un serviteur gêné et tremblant qui se présenta, triturant de manière obsessionnelle un bout de parchemin entre ses doigts humides de sueur.


- Votre grâce...
- Et bien quoi?
- Un message en provenance de Vannes...
- la ville est attaquée? La mairesse a disparu? les coffres sont vidés?
- Votre épouse...
- Quoi mon épouse ?

Le froncement de sourcil se durcit d'une appréhension personnelle cette fois.

- Elle vous fait savoir que... vos enfants ont disparu.

Le regard se fit carrément interloqué. Pour seule réponse, le Duc s'arracha de sa chaise et vint prendre sans ménagement le bout de parchemin. Lequel ne lui apporta guère d'information supplémentaire.

L'idée d'alerter la prévôté et de mettre l'armée en alerte lui traversa brièvement l'esprit avant que sa conscience ne le ramène à la raison. Il lui fallait néanmoins réagir et le faire vite.


- Faites mander la garde et préparer des chevaux, je pars à Vannes dans l'heure.
- A cette heure ci? Votre grâce voyons !
- Et répondez par pigeon à la Duchesse mon épouse que je rentre sur le champ.
- sur le champ... non mais...
- A bride abbatue oui! C'est clair ?

Pas d'opposition supplémentaire. Et dans l'heure le Duc était parti.
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Don.
[Rohan, premier arrêt, tout le monde descend!]

Je connaissais la ville, et son agitation. Pour cause, je n'étais pas allé bien plus loin lors de mon dernier voyage en famille, qui comme je précisé plus tôt, s'était écourté bien trop vite à mon goût.
Cette fois-ci, tout était différent, Myrdinn était là, avec moi et je pouvais faire tout ce qui me plaisait ou presque.
Ainsi, toute la journée nous avions flâné à la recherche de différents achats qui auraient pu satisfaire mon besoin de dépenses.
Je n'étais pas aussi prés de mes sous que Myrdinn, non, j'aimais en avoir, je souhaitais être riche, mais justement pour pouvoir les dépenser sans compter et sans arrêts.
Malheureusement, aucune toilette, aucun tissu ne me mirent l'eau à la bouche et c'est bredouille que le soir tombé, je suis rentrer en taverne, toujours auprès de mon aîné.

La ville était complètement vide, là ou nous nous attendions à trouver compagnie, tout le monde avait déserté. J'étais un peu déçue, pour une première sortie ce n'était franchement pas un succès, mais d'un autre coté je pouvais me retrouver seule à converser avec mon frère, de tout et de rien et nous ne pouvions craindre aucune arrestation, ayant pour but de nous ramener illico presto à la maison.

Nous avions là, alors, pour nous, une auberge vide.
Seul le tavernier était présent et tirait la tronche de devoir servir du lait à deux jeunes enfants égarés.
Bien vite il se retira alors dans appartement, nous signalant de l'appeler si toutefois nous avions un problème.

Il était tard et je n'avais pas peur. J'étais même plutôt ravie d'apprendre à mon frère tout ce que je savais sur mon sujet préféré, la reproduction des adultes.
J'étais fière de lui inculquer tout mon savoir, et surtout orgueilleuse de lui apprendre que j'avais embrassé un garçon.
Peu timide, je déclarais sans gêne toute ma "très pauvre" expérience sur le sujet et j'aimais observer ses réactions, surtout que je me plaisais à mentir, comme souvent.


Bien sur, que Mael m'a fait un bisou sur la bouche, et même que j'ai aimé...

Bon. Ce n'était pas tout à fait un mensonge, il me l'avait proposé après tout.
Ca compte non?

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Myrdinn
La charette finalement c'est simple. Pas besoin de permis ça se conduit presque tout seul. Je suis assez fier de moi après cette première étape. J'ai mené le cheval et son attelage d'une main de maitre. On dirait que j'ai fait ça toute ma vie.

Rohan est une grande ville. Mais c'est un peu désert. Parait que y a plein de rohannais en voyage c'est pour ça. Déjà y a la famille des amis aux parents qui est à Vannes. Et la "cousine" Eliotte. Ca joue en effet. Mais du coup nous on s'ennuit un peu.

C'est quand elles s'ennuient que les filles ça devient chiant. J'ai noté ça déjà. Et ma soeur va me le démontrer en parlant de Maël. Je crois qu'il existe un point Maël dans une conversation chez les kerdraon. Plus vous allez dériver sur n'importe quel sujet et plus vous avez de chance de vous mettre à parler de Maël.

Et ça m'énerve ça.

Ce n'est pas que je n'aime pas mon frère ainé, non. Mais c'est l'ainé. Celui qui a tout juste parce qu'il est le premier né. Le truc énervant au possible quoi. En plus le coup du bisou je ne le vois pas venir. Et je ne sais pas comment répondre. Ma soeur m'admire. Et voilà que même ça Maël est en passe de me le prendre. Je n'ai jamais embrassé une fille moi. Alors ma première réaction n'est pas vraiment enjouée


Haaan... Comme quand papa il mange la langue de maman ? C'est dégoûtant !

Oui, je suis encore trop jeune pour comprendre mon erreur! Mais comme Dôn n'aime pas quand papa bécote maman de cette manière... appuyée, je ne peux m'empêcher d'y faire référence. Embrasser c'est sale. Et ouai!
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Don.
Oui j'avais horreur de voir mon père et ma mère se bécoter, pour la bonne raison que j'étais jalouse, extrêmement jalouse.
Mes parents étaient uniquement à moi.
Mon père n'était qu'a moi, ma mère n'était qu'à moi, c'était aussi simple que cela.

Myrdinn m'imaginait faire ce genre de choses? Oh pourtant, non loin de là. Moi ce que j'aimais, c'était les baisers sur les lèvres, tout doux, tout délicats.
Je n'en avais jamais réellement eu, j'avais embrassé Anastasie une fois de force, et puis mon père Grand Sage aussi. Mais les bisous forcés n'étaient pas les plus agréables non.
Moi je voulais les mêmes que ma mère donnait à mon père, sans qu'ils n'exagèrent. Je voulais cet échange là, qui semblait magique.
Et je le voulais avec quelqu'un que j'aimais fort. Je ne me doutais pas encore que Myrdinn serait ce fameux premier baiser.

En réponse à son affirmation " c'est dégoûtant "je réplique rapidement.

Oui, ça c'est dégoûtant, mais avec Maël c'était mieux, c'était pas comme ça.

A cette réponse, le frère eut la sienne, l'avait il inventé lui aussi? Avait il embrassé Azylys, comme il le prétendait? Je ne savais pas.
Mais je voulais en avoir la preuve, et pour l'avoir, réclamer l'équivalent était la seule solution.


Si c'est vrai, alors montre moi que t'es meilleur que Mael.
Embrasse-moi.


Bien sûr, l'ordre ne fut pas entendu comme je l'attendais, non. Myrdinn était toujours fidèle à lui même, et en échange de son baiser, je devais donner une pièce de ma bourse.
Si vous suivez, il n'en resterait alors que onze. Jugeant que c'était encore suffisant et qu'il fallait de toute façon que je les investisse d'une façon ou d'une autre, j'accepte rapidement le marché.
J'allais donner et recevoir mon premier baiser, mes joues s'enflammèrent et il fut difficile de ne pas devenir toute rouge, alors qu'à l'accoutumée le sujet était un des seuls sur lesquel j'étais à l'aise.
Je plaque alors ma main contre celle de mon frère, déposant la pièce par la même occasion et je tend les lèvres, impatiente de recevoir mon dû, qu'il ne perd pas de temps à m'offrir.


Expérience d'enfants, réactions infantiles.

C'était tout doux.

Forts de cette expérience, nous avons recommencé, une seconde fois.
J'ai alors gagné un nouveau baiser à mon actif, et Myrdinn s'enrichissait rapidement.

Nous venions, par ennui, de construire sans le savoir, les bases de notre vie.
Et le principe de la mienne.

"L'argent, cause de tout le bien."

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Lallie_ap_maelweg
[A Vannes]

Toujours coincée à Vannes, la Duchesse passait des larmes à la colère en clin d'oeil. Cependant elle ne s'était pas attendue à avoir sur place des yeux et des oreilles en la personne de son fils aîné, Maël. C'est suite à un courrier de son fils auquel elle ne fit pas réponse qu'une idée germa dans sa tête. Puisque Dana et Myrdinn n'escomptaient pas rentrer tout de suite à Vannes, elle les ferait ramener par la peau du coup et cela mort ou vif.

Pour bien faire, elle fit placarder un peu partout en Bretagne les avis de recherche suivants :






Elle espérait que ces affiches suffiraient à lui ramener ses enfants.
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Grand_sage
[On attend après moi, je sais je sais. Mea culpa]

[Vannes dans les heures qui suivent]

Le maigre convoi s'arrêta et un Duc inquiet en jaillit pour se précipiter au château de Limoges rejoindre son épouse. Les avis de recherche étaient partis déjà ce qui était une première étape.

La seconde consistait à prévenir ça et là les amis et proches du Duc un peu partout en Bretagne, en priorité à Rieux et Rohan. Tout renseignement pourrait s'avérer déterminant. Il fit également doubler la garde et organisa des battues dans les bois environnants. Cela aurait au moins pour effet de sortir ses troupes de la torpeur qui semblait les animer cet an ci.

La troisième, essentielle, était de rassurer son épouse. Bien qu'il fut mort d'inquiétude lui même, il fallait faire montre de calme et d'une apparente sérénité afin de tenter d'apaiser sa moitié. Il fit ainsi prévenir Rennes qu'il séjournerait à Vannes quelques jours. En fait, le temps qui serait nécessaire.


- Nous les retrouverons Lallie. Et nous les retrouverons intacts. Ils ne peuvent pas être loin.

Et pourtant...
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Myrdinn
Deuxième étape : Saint Brieuc. Nous n'avons pas choisi la route la plus courte pour nous rendre à Brest mais la plus animée. Enfin supposée animée. Et à Saint Brieuc donc, nous ne sommes pas déçus.

Le maire de la ville nous a fait l'honneur de sa présence. Un monsieur un peu bizarre et qui des fois boit plus que de raison. Et il regarde ma soeur avec insistance, parlant alors de son passé. Mais il est gentil alors ça compense. Et puis il connait papa et maman. Tout comme est gentille Ambroisine chez qui nous avons séjourné. Parce que Saint Brieuc c'est tellement bien qu'on y est resté une nuit.

Puis c'est le désert. Troisième et quatrième étape à oublier. Surtout la troisième à Tréguier. Une vraie ville fantôme comme ils n'en avaient encore pas croisé, très peu accueillante. L'exact opposé de Saint Brieuc. Et Saint Pol de Léon, déjà plus vivante mais guère plus intéressante.

Et enfin, par un beau jour: le bout du monde. Après quelques heures passées à chevaucher sur les terres de notre père sans même nous en douter, passant Saint-Divy et Guipavaz, voilà le saint Graal convoité touché du doigt, l'objectif atteint. Depuis le sommet d'une colline voisine, la vue panoramique sur Brest et la rade, source d'un émerveillement soudain et d'une excitation à peine contenue. Nous sommes arrivés, nous avons réussis, nous sommes les meilleurs. Je suis le meilleur.

Alors que le soleil se miroite sur les eaux calmes de la rade, le prend la main de ma soeur et je lui dis:


Tu vois, je te l'avais promis. Brest est à nous.

Le cheval un brin fatigué broute paisiblement l'herbe alentours tandis que nous restons là tous les deux, les yeux rivés sur l'horizon et les terres familiales.

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Don.
Saint Brieuc ? Moi cette ville m'a fait peur.
Ses habitants étaient tous étranges.

Ambroisine, un peu trop gentille pour être honnête mais que j'aimais bien quand même, Hadrien le garçon qui fait que dormir dans un coin de la taverne, les fous qui font que commander à boire alors qu'il n'y a pas de tavernier -heureusement on les a semé facilement avec l'aide du prince de Bretagne et sa soeur Zina- Olixius qui est vieux et pas roux et surtout Gwilhoum.
Gwilhoum c'est le maire, mais c'est aussi l'amoureux d'Ambroisine. C'est lui l'habitant le plus bizarre de la ville, le roi du bizarre en somme.
C'est un monsieur qui effectivement ne fait que boire, tellement qu'il boit il dit des choses qui font peur comme le fait d'imaginer ma maman prendre forme dans le cimetière du bout du monde.
Il m'a dit que je ressemblais à ma mère, Pelotine. J'en conclus qu'il connaissait cette dernière et surtout qu'il savait qui j'étais puisque je n'eu même pas le besoin de lui révéler mon secret.
Il me regardait souvent avec ses yeux mouillés et il avait l'air mélancolique et triste, même que lorsque j'ai voulu lui dire que j'allais à Brest il m'a dit qu'il était désolé. Je ne sais pas pourquoi, peut être parce qu'il "l'aimait" comme il dit, moi je m'en fiche un peu de toute ces histoires de grands, je n'aime que ma famille et je ne veux pas savoir qui a aimé ou non ma mère... Ils n'étaient pas là quand elle est morte, personne n'était là mais moi si. J'ai tout vu, et je n'ai vu d'aide arriver de nul part, elle était toute seule avec papa, et j'ai pleuré, pleuré.
Alors non, il n'y avait pas tata, il n'y avait pas tonton, il n'y avait pas Titi, il n'y avait ni Tutu et encore moins Gwilhoum.
Alors oui je passerai le message, mais non, je ne m’intéresserais pas plus aux autres, qui ont tous volé ma maman sans vraiment lui donner.

La nuit chez Ambroisine fut douce, il n'y avait que Myrdinn et moi, et j'ai pu m'endormir contre lui, saine et sereine.
La suite de notre voyage fut monotone, nous avancions sans vraiment avoir autre chose à voir que le paysage breton, jusqu'à Brest.

Destination finale.
Main dans la main, nos méches brunes au vent, nous contemplions la beauté de notre récompense, car si notre périple fut long, et si peu agréable, le fait d'arriver jusqu'ici, dans ce lieux magique était bien une récompense méritée.

Je songeais à ma mère qui avait vécue la plus grande partie de sa vie sur ces terres.
Je songeais à mon père qui en tant que duc d'Ouessant régnait ici.
Je songeais à mon avenir, qui serait très certainement lié à ces lieux.

Je songeais, pleine d'insouciance... au passé, au présent, mais surtout à l'avenir.

Ma vie.

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