[ Quelque part en d'autres Terres d'autres Lieux, à la Lueur d'une bougie]
Mirane arrête de taper ainsi sur la fenêtre!!
Un regard assassin vers sa chouette qui l'empêchait de s'évader en ses songes, d'oublier un instant la vie fade et morne, d'oublier ses instants ou elle ne réfléchissait plus à rien ni à personne, un instant ou elle pouvait se dire "Et si je m'envolais à mon tour?!? Cela ne serait pas plus simple?!? "
Elle soupira la Blondinette, elle avait toujours agit avec le cur et dans cette auberge loin de son monde familier elle se mourrait, elle n'avait pas ses amis, ses amours..Ses emm.... Elle avait versée elle ne sait combien de larmes dans le secret de sa chambre d'auberge, Jorp qui tentait vainement de lui donner le sourire, Jorp a qui elle ne voulait pas le moindre mal... Mais avait-elle un cur... Et si Richter avait raison.. Et si elle était si mauvaise que cela?!? Elle secoua ses boucles blondes, elle se haïssait parfois, elle se demandait à d'autres si ses ami(e)s ne la prenait pas pour une folle...
Se levant à regret de son fauteuil matelassé elle repoussa la laine qui chauffait ses jambes et se dirigea vers la fenêtre, prenant un vers dans un bocal au passage, elle ouvrit la lucarne laissant l'air frais des nuits parcourir son minois.. Récompense fût donnée à la chouette et le petit plis fût détaché, elle le déroula et sous ses mirettes bleutées s'affichait l'impensable, une petite bourse était jointe à la missive elle l'ouvrit et son cur s'emballa devant la folie faite... Il avait osé et de surcroit lui avait offert pour son anniversaire.. Sa barbe fétiche, sa fierté était là au creux de sa main..
Citation:Le parchemin enveloppé et la bourse avait été déposés dès la première pointe du soleil devant la bâtisse de Melyana. Le parchemin contenait un message inscrit en lettres d'or.
"Près d'une âme si douce,
J'ai trouvé mon refuge.
Même donnant la frousse,
Vous valez plus qu'un muge.
Cette comparaison,
De vous à un poisson,
N'est là pour vous déplaire :
C'est votre anniversaire.
En plus de ce poème,
Un rien ébouriffant,
Je ne donne un diadème,
Mais un autre présent.
En effet, à vous seule,
J'offre plus que de l'or,
Ouvrez très grand votre oeil :
Ma barbe, mon trésor."
Dans la fine bourse de soie, des poils joufflus de barbe lavés étaient entreposés. Ils y étaient. Tous.
Et hagarde, le pas quelque peu vacillant elle rejoignit le bureau de fortune et laissa glisser quelques mots sur le vélin..
Richter..
Bien le Bonjour à vous mon ami..
Je dois commencer par le début, j'ai quitté la ville... Je suis partie au grès du vent.. Loin de mes tourments.. Loin de tout ce que je voulais fuir pour ne pas l'affronter..
Oui derrière mes taquineries et autres mots acerbes parfois, se cache une âme blessée, un passé trop lourd à porter qui me fait voltiger un peu en tout sens.. Et cela sans même réfléchir à ce que je fais au fond...
Je cherche partout et en mille endroits différents ce qui me donnera la force d'affronter la réalité de ce monde, et me faire enfin enterrer un passé trop lourd à supporter..
Je reviendrais à Sion, je reviendrais quand mon cur blessé aura recouvré toute sa sérénité, ce jour je pense nous nous reverrons et vous verrez à ma taille une petite bourse de cuir et vous comprendrez probablement le sens que cela a..
J'ai beaucoup de sentiments d'amitié pour vous, peut-être trop.. Qui sait au fond ce qui se passe?!? Je ne maitrise en rien ce qui fait que lors de nos rencontres le climat devient orage et pourtant ou l'on se sent si bien...
Allez comprendre ce que je suis?!? Peut-être l'avez-vous compris je ne sais..
Peut-être que ce présent si particulier en sois, est-il un signe?!? Tant de questions furètent en mon âme et viennent tempêter les flots déchainés..
Mais je garde ce trésor avec moi, je ne sais pourquoi mais je sais qu'il me protégera et que bientôt je vous reverrais...Bientôt tout s'écrira différemment..
Mais une simple question se pose serez-vous encore là mon cher ami?!?
Avec ma fidèle amitié
Elle roula le parchemin,et glissa une mèche de sa chevelure blonde, le cachetant comme il se devait, elle avait le cur lourd, et rien ne séclaircissait en ces jours... Une larme roula sur sa joue, elle s'ennuyait de sa ville.. De son chez-elle.. Et pour preuve ils n'avaient même pas repris route vers le Sud il était resté à Briançon, le soir venu de sa chambre elle regardait le chemin qui les avaient menés ici..
Devaient-ils rentrer?!? Elle soupira à nouveau en attachant la lettre à la patte de sa chère Mirane, puis la laissa repartir vers le destinataire qu'elle n'aurait aucun mal à trouver..